Séjour dans le Dévoluy

Nouveau séjour organisé par Bruno et l’association RSVN ; la destination en est ce printemps le massif du Dévoluy avec comme base de vie un gîte dans le hameau du Collet au dessus de Saint Étienne en Dévoluy. Les prévisions météo sont plutôt pessimistes pour la semaine et annoncent de la pluie ; il faudra faire avec !

Première balade le dimanche en partant directement à pied du gîte. Une légère bruine ne nous décourage pas, qui cesse rapidement et laisse un ciel chargé et gris. Un kilomètre de route sur laquelle nous restons bien couverts jusqu’à dépasser une grosse bergerie gardée par des patous qui s’approchent en aboyant mais laissent le passage. Une descente sur une piste de terre mène au départ du sentier. Déshabillage. Le chemin monte le long d’un vallon jusqu’à atteindre la cabane de l’Aup puis le col de l’Aup où un vent froid nous attend, avec une vue un peu terne sur le lac du Sautet au loin. Retour à la cabane pour le pique nique avant d’entamer la descente.

Lundi. Départ d’un petit pont sur la Souloise. Piste en forêt avec les premières plaques de neige. Puis la neige se faisant plus présente, on chausse les raquettes. On sort de la forêt. Le paysage s’ouvre, les nuages se déchirent et laissent entrevoir les sommets environnants. On monte en file indienne jusqu’à notre but du jour : le col de Rabou. Là aussi le vent nous surprend, un brouillard aussi. Il nous faut vite trouver un coin abrité pour le repas. La descente par l’autre côté du vallon sur une large piste dégagée et sous un soleil revenu et même chaud nous ramène par quelques détours à notre point de départ, avec une vue panoramique sur la montagne d’Aurouze et son plateau de Bure juste en face de nous, et la barrière qui s’étend de l’Obiou au Ferrand et à la Tête de Lauzon sur le côté.

Mardi l’objectif était le col du Charnier en partant du hameau de la Chaud. Au niveau du chourum Clot, on chausse les raquettes (un chourum est le terme signifiant gouffre dans le Dévoluy). Mais arrivé sur un petit plateau tranquille et devant la difficulté envisagée d’une descente en dévers suivi d’une section encore longue à boucler avant d’atteindre le col, le groupe décide de stopper là, de manger et même de faire la sieste !

Mercredi, départ du col du Festre. On atteint une cabane à la limite de la neige. Trois randonneurs nous précèdent. On doublera le dernier dans un raidillon qui mène au Collet. C’est l’itinéraire d’hiver qui évite un cheminement trop en dévers par le GR. Au Collet, Bruno, Franck, Stéphane, Guillaume et Patrick puis Yannick entament la descente et l’aller-retour vers le vallon des Aiguilles. Je préfère avec Yves, Chantal et Jean Paul, puis Patricia et Dominique rester aux alentours, en montant sur la Tête du Jas des Arres puis la Tête de Merlant, deux petits sommets qui permettent une vision à 360° du panorama idéale pour la photographie.

Jeudi. Ce sera une balade sans neige. Départ du hameau du Mas, au dessus de Saint Disdier. Sur un sol de dalles rocheuses, puis en forêt on atteint la cabane de Pierre Baudinard, accrochée au bord d’un chaos de gros blocs de roche. On continue jusqu’à une deuxième cabane en moins bon état. Détour pour admirer le chourum de la Parza, impressionnant avec son glacier souterrain qui effleure au fond du trou. Un peu au jugé, sans qu’il y ait vraiment de sentier, on rejoint la cabane Martin et un autre chourum à proximité. Retour à travers de belles prairies d’altitude et des forêts de hêtres au sol couverts de feuilles mortes jusqu’à retrouver la civilisation au hameau de Villard Joli.

Vendredi enfin pour la dernière balade de la semaine, on quitte quelque peu le massif pour rejoindre la station de ski fermée de Céüze. Le temps est bien gris et frais. On part sous les pylônes des remontées mécaniques. Un sentier nous mène en bordure de cette montagne à la forme circulaire, un synclinal perché dont on fait un quasi tour avant de traverser en retour vers la station sous une petite pluie qui commence à poindre. Juste à temps !

Finalement la météo n’aura pas été si mauvaise que cela nous permettant de se balader nus tous les jours.


New trip organized by Bruno and the RSVN association; the destination this spring is the Dévoluy massif with a gîte in the hamlet of Collet above Saint Étienne en Dévoluy as a base. The weather forecast is rather pessimistic for the week and announces rain; we will have to deal with it!
First walk on sunday, starting directly from the gîte. A light drizzle doesn’t discourage us, but it stops quickly and leaves a heavy and grey sky. One kilometer of road on which we remain well covered until we pass a large sheepfold guarded by patous who approach barking but let us pass. A descent on a dirt track leads to the trailhead. Undressing. The path climbs along a valley until we reach the Aup hut and then the Aup pass where a cold wind awaits us, with a somewhat dull view of the Sautet lake in the distance. Back to the hut for a picnic before starting the descent.


Monday. Departure from a small bridge on the Souloise. Trail in the forest with the first patches of snow. Then the snow becoming more present, we put on the snowshoes. We leave the forest. The landscape opens, the clouds tear and let glimpse the surrounding summits. We go up in single file until our goal of the day: the pass of Rabou. There also the wind surprises us, a fog also. We must quickly find a sheltered place for the meal. The descent by the other side of the valley on a wide open track and under a returned and even warm sun brings us back by some detours to our starting point, with a panoramic view on the Aurouze mountain and its plateau of Bure just in front of us, and the barrier which extends from the Obiou to the Ferrand and the Tête de Lauzon on the side.


Tuesday the objective was the Col du Charnier starting from the hamlet of La Chaud. At the level of the chourum Clot, we put on the snowshoes (a chourum is the term meaning chasm in the Dévoluy). But arrived on a small quiet plateau and in front of the envisaged difficulty of a descent in overhang followed by a section still long to be completed before reaching the pass, the group decides to stop there, to eat and even to make the nap!


Wednesday, departure of the pass of Festre. We reach a hut at the limit of the snow. Three hikers precede us. We will double the last one in a steep path which leads to the Collet. It is the winter itinerary which avoids a path too much in slope by the GR. At the Collet, Bruno, Franck, Stéphane, Guillaume and Patrick then Yannick begin the descent and the round trip towards the Aiguilles valley. I prefer with Yves, Chantal and Jean Paul, then Patricia and Dominique to stay around, climbing to the Tête du Jas des Arres then the Tête de Merlant, two small summits which allow a 360° view of the panorama ideal for photography.

Thursday. It will be a walk without snow. Departure from the hamlet of Mas, above Saint Disdier. On a ground of rocky slabs, then in forest we reach the hut of Pierre Baudinard, hung on the edge of a chaos of big blocks of rock. We continue until a second hut in less good state. Detour to admire the chourum of the Parza, impressive with its underground glacier that skims the bottom of the hole. A little bit on the judge, without really having a path, we reach the Martin hut and another chourum nearby. Back through beautiful meadows of altitude and forests of beech trees with the ground covered with dead leaves until finding civilization at the hamlet of Villard Joli.


Friday finally for the last walk of the week, we leave the massif to join the closed ski resort of Céüze. The weather is quite gray and fresh. We leave under the pylons of the ski lifts. A path leads us in edge of this mountain in the circular shape, a perched syncline of which we make a quasi turn before crossing in return towards the station under a small rain which begins to appear. Just in time!
Finally the weather will not have been so bad as that allowing us to walk naked every day.



Séjour à Cervières

Cette année, le séjour automnale organisé par Bruno et l’association Rsvnat s’est déroulé fin septembre en bordure du massif du Queyras, à partir d’un gîte situé dans le hameau des Laus du village de Cervières. On a eu la chance d’une météo exceptionnelle, beau temps tout au long de la semaine avant un renversement et la pluie le jour du départ.

Nous étions onze venus des quatre coins de la France et même de Suisse et d’Allemagne.

Le dimanche, départ directement à pied du gîte pour monter au fort de la Lausette. Dès qu’éloigné des maisons du hameau tout le monde se déshabille. D’abord en forêt le sentier grimpe ensuite en lacets raides pour franchir la falaise rocheuse avant de retrouver un cheminement plus doux pour atteindre l’ancien fort. Un bâtiment carré recouvert de végétation, quelques murs et des vestiges d’affûts de canons témoignent de la présence militaire dans cette région frontalière avec l’Italie. Pour le retour la possibilité d’une boucle par un autre sentier est possible, mais un panneau indiquant un passage difficile et un chemin pouvant être dégradé est planté à la bifurcation. « Ça passe » nous dit un randonneur qui surgit à ce moment là puis s’éloigne rapidement. Ça passe effectivement pour ceux qui ont le pied sûr et ne craignent pas le vertige. Le groupe se divise donc en deux.

Lundi, on part de la vallée perchée des Fonts de Cervières. Marche d’échauffement, habillés, entre les deux derniers hameaux du vallon au milieu d’un troupeau de vaches. Aux Fonts, c’est le rassemblement des moutons qui reviennent d’alpage. On se déshabille dès la première grimpette du sentier. Paysage de reliefs arrondis couverts de prairie alpine brune et rase.On croise trois randonneurs qui descendent. « Chacun son délire » dit l’une d’elles. Plus haut au col des Marsailles, quatre autres sont bien plus souriants, mais préviennent. « De l’autre coté, ça souffle et il fait froid ! » Pause casse croûte à l’abri du vent. On contourne le petit lac des Maîts avant de se poser sur la rive du lac des Cordes, et même pour certains de se baigner…enfin, se tremper. Un couple est assis sur la rive opposée, un autre avec un enfant est un peu à l’écart derrière nous. En repartant on croise un berger et son chien « Bonjour – bonjour ». Un passage câblé dans une faille de rochers donne un peu de piquant à la descente.

Mardi, l’objectif du jour est le sommet du Chenaillet à 2650 mètres d’altitude. Départ du parking juste avant le hameau de la Chau. A proximité du resplendissant petit lac des Sarailles, on croise une randonneuse. Échange de quelques mots. Plus haut sur un replat, c’est tout une classe de jeunes filles en sortie géologie qui passe. Les premiers se sont couverts sommairement ce qui a provoqué des rires. Le groupe s’est installé sur un rocher à l’écart du chemin, on peut passer sans risque. Le paysage devient très minéral. Roche noire d’origine volcanique. Nous sommes sur un sentier de découverte géologique bien aménagé avec des balises régulières et des panneaux d’explication. Au sommet, trois tables d’orientation sur un panorama à 360°. La station de Montgenèvre est à nos pieds. Nous sommes seuls et profitons pleinement des paysages alentours. Dans la descente par le petit et bien maigre lac Noir, deux vététistes nous croisent. Plus bas, au dessus du hameau déserté en ruine des Fraches, c’est un couple de promeneurs avec un chien. On s’arrête pour échanger quelques mots. Retour à La Chau et aux voitures.

Mercredi. Changement de vallée. On franchit le col de l’Izoard et sa Casse Déserte. Le chemin démarre en face du parking touristique. A l’ombre dans la forêt, il fait encore un peu frais. Deux jeunes femmes avec des chiens passent. On les avertit « Vous risquez de nous voir nus dès qu’il fera un peu plus chaud. » Ça les fait rire. A la prochaine bifurcation, alors qu’on s’est effectivement déshabillé, elles partent sur la gauche alors que notre chemin vers le col du Troncher nous mène de l’autre côté. Au col un joli sentier en lacets plonge vers le fond de la vallée. Trois cent mètres de descente qu’il va falloir ensuite remonter par un chemin qui grimpe dru entre herbe et caillasse jusqu’à déboucher au bord du lac de Souliers. Les plus vaillants font l’ascension de la Crête de Coste Belle. Des groupes, des couples passent, s’installent sur l’autre rive du petit lac, repartent. Tous sont plutôt chaudement vêtus, pantalons long, manches longues. Notre tenue détonne mais sans remarques. Un randonneur s’approche pour discuter. Il est naturiste de plage mais n’a jamais essayé en rando. Il semble bien connaître le coin et s’assied pour échanger sur les itinéraires et les sommets des alentours. Rhabillage, après quelques autres rencontres, en vue du parking.

Jeudi. Retour à la vallée des Fonts de Cervières. Pour débuter nous prenons le même itinéraire que lundi, puis nous obliquons pour rejoindre le col de Péas, juste au pied des aiguilles sombres du Pic de Rochebrune. Du col nous continuons un peu. Certains montent au Sommet du Grand Vallon. Pour ma part je reste à faire des photos sur une petite langue de roche volcanique noire qui domine le paysage d’herbe brune que nous avons emprunté pour monter. Contraste des formes et des couleurs. A la descente on croise un vététiste, chargé, qui va pousser son vélo pour rejoindre le col et descendre de l’autre côté. On s’encourage mutuellement avec le sourire. Plus bas quatre personnes assez âgées. « On ne vous gêne pas ? » – « On en a vue d’autre dans la vie ! ». Trois autres arrivent . « Mais c’est interdit » dit la femme avec le sourire. « Ce n’est pas si simple, répond son mari, la loi interdit l’exhibition sexuelle, mais ce n’est pas le cas » et la femme reprend « Vous connaissez sans doute le camping de Ferreyrolles sur la Ceze » Manifestement le naturisme, ils connaissent.

Vendredi, dernière rando de la semaine, au départ d’un parking sur une route forestière au dessus du village de Brunissard, de l’autre coté du col de l’Izoard. A notre arrivée le parking est déjà plein. On se dit qu’on risque de rencontrer du monde. Le cheminement commence par une large piste. De façon surprenante, personne devant, personne derrière, les vêtements tombent. On traverse les hameaux d’alpage, presque déserts, de Drataya et Clapeyto, sans même se couvrir. L’itinéraire serpente entre les buttes d’herbes jaunies et les lacs et marais du Cogoul jusqu’au col de Néal, où l’on se pose à l’abri du vent pour le repas. Deux randonneurs s’arrêtent en contrebas. Ce sont ceux qui partaient en même temps que nous du parking et que l’on avait prévenu qui ont fait la boucle en sens inverse. Au moment de repartir, on croise un couple qui s’étonne de notre capacité à tenir dans le vent. On les reverra plus bas. Tout un groupe marche en avant de nous, mais comme ils vont lentement, on les rattrape. « Vous n’avez pas trop chaud ? -Et vous pas froid ? » Mais en groupe organisé, encadrés par un accompagnateur de montagne, on les sent plutôt défavorables. On passe vite et on s’éloigne. Plus bas on retrouve le couple croisé précédemment avec qui on peut échanger plus sereinement et avec qui on fait un bout de descente. Finalement, on arrive nus au parking qui est maintenant pratiquement vide.

Une belle semaine de randonnées, avec au total 60 km et 4100 mètres de dénivelé parcourus qui montre à travers les rencontres que l’acceptation de la nudité en montagne fait des progrès.


This year, the autumnal stay organized by Bruno and the Rsvnat association took place at the end of September on the borders of the Queyras massif, from a gite located in the hamlet of Laus in the village of Cervières. We were lucky to have exceptional weather, good weather all week long before a reversal and rain on the day of departure.

We were eleven people coming from all over France and even from Switzerland and Germany.

On Sunday, we left directly from the gite to climb to the Lausette fort. As soon as we were far from the houses of the hamlet, everybody undressed. First in the forest, the path climbs steeply to cross the rocky cliff before finding a gentler path to reach the old fort. A square building covered with vegetation, some walls and the remains of cannon mounts testify to the military presence in this region bordering Italy. For the return trip, the possibility of a loop by another path is possible, but a sign indicating a difficult passage and a path that can be damaged is planted at the fork. A hiker who appears at this point and then quickly moves away tells us « It’s okay ». It’s okay for those who are sure-footed and not afraid of heights. The group thus divides in two.

Monday, we begin from the perched valley of Fonts de Cervières. Warm-up walk, dressed, between the last two hamlets of the valley in the middle of a herd of cows. At the Fonts, it is the gathering of the sheep which return from mountain pasture. We undress as soon as the first climb of the path. The landscape of rounded reliefs covered with brown alpine meadow and rase. We meet three hikers who are going downhill. « Each one of us has his own fantasy » says one of them. Higher up at the Marsailles pass, four others are much more smiling, but warn. « On the other side, it blows and it’s cold! Break for a snack sheltered from the wind. We go around the small lake of Maîts before landing on the bank of the lake of Cordes, and even for some to bathe… well, to soak. A couple is sat on the opposite bank, another with a child is a little apart behind us. While leaving we cross a shepherd and his dog  » Hello – hello « . A passage cabled in a fault of rocks gives a little spice to the descent.

Tuesday, the objective of the day is the summit of Chenaillet at 2650 meters of altitude. Departure from the parking just before the hamlet of La Chau. Near the resplendent small lake of Sarailles, we cross a female hiker. Exchange of some words. Higher on a flat, it is a whole class of young girls in geology outing which passes. The first ones covered themselves summarily what provoked laughter. The group settled on a rock away from the path, we can pass without risk. The landscape becomes very mineral. Black rock of volcanic origin. We are on a path of geological discovery well arranged with regular markers and panels of explanation. At the top, three orientation tables on a 360° panorama. The resort of Montgenèvre is at our feet. We are alone and enjoy the surrounding landscapes. In the descent by the small and very thin Black Lake, two mountain bikers cross us. Further down, above the deserted ruined hamlet of Les Fraches, it is a couple of walkers with a dog. We stop to exchange some words. Return to La Chau and to the cars.

Wednesday. Change of valley. We overcome the pass of Izoard and its Casse Déserte. The way starts in front of the tourist parking. In the shade in the forest, it is still a little fresh. Two young women with dogs pass. We warn them « You might see us naked as soon as it gets a little warmer. » This makes them laugh. At the next fork, whereas we undressed indeed, they leave on the left whereas our way towards the pass of Troncher leads us on the other side. At the pass a nice path in laces dives towards the bottom of the valley. Three hundred meters of descent that we will then have to climb again on a path that climbs steeply between grass and rocks until we reach the edge of the Souliers lake. The most courageous climb the Crête de Coste Belle. Groups and couples pass by, settle on the other side of the small lake, and leave again. All are rather warmly dressed, long pants, long sleeves. Our outfit contrasts but without remarks. A hiker approaches to discuss. He is a beach naturist but has never tried it on a hike. He seems to know well the area and sits down to exchange on the routes and the summits of the surroundings. Dressing, after some other meetings, in view of the parking.

Thursday. Back to the Fonts de Cervières valley. To start we take the same itinerary as on Monday, then we turn to reach the col de Péas, just at the foot of the dark needles of the Pic de Rochebrune. From the pass we continue for a while. Some of us go up to the Grand Vallon summit. For my part, I stay to take pictures on a small tongue of black volcanic rock that dominates the brown grass landscape we used to climb. Contrast of forms and colors. In the descent we cross a biker, loaded, who is going to push his bike to join the pass and to go down on the other side. We encourage each other with a smile. Further down four rather old people. « Are we not in trouble? » – « We have seen other things in life! ». Three others arrive. « But it’s forbidden » says the woman with a smile. It’s not that simple, » answers her husband, « the law forbids sexual exhibition, but it’s not the case » and the woman continues, « You probably know the campsite of Ferreyrolles sur la Ceze » Obviously naturism, they know.

Friday, last hike of the week, starting from a parking on a forest road above the village of Brunissard, on the other side of the Izoard pass. At our arrival the parking is already full. We say to ourselves that we risk to meet people. The walk begins by a wide track. In a surprising way, nobody in front, nobody behind, the clothes fall. We cross the hamlets of alpine pasture, almost deserted, of Drataya and Clapeyto, without even covering ourselves. The itinerary winds between the mounds of yellowed grass and the lakes and marshes of the Cogoul until the pass of Néal, where we settle down in the shelter of the wind for the meal. Two hikers stop below. They are those who left at the same time as us from the parking lot and that we had warned who made the loop in opposite direction. At the time to leave again, we cross a couple who is astonished by our capacity to hold in the wind. We shall see them again lower. A whole group walks in front of us, but as they go slowly, we catch up them. « You are not too hot? -And you not cold? » But in organized group, coached by a mountain leader, we feel them rather unfavorable. We pass quickly and we move away. Further down we find the couple crossed previously with whom we can exchange more serenely and with whom we make a part of descent. Finally, we arrive naked to the parking which is now practically empty.

A beautiful week of hikes, with a total of 60 km and 4100 meters of difference in altitude which shows through the meetings that the acceptance of the nudity in mountain makes progress.

Quigouret

Je retrouve Franck à Saint Julien en Beauchene pour cette sortie à la limite des Hautes Alpes et de la Drôme qu’il a proposé dans le cadre de l’association des Marcheurs Nus du Val de Roanne. Finalement nous ne sommes que tous les deux. Depuis le hameau de Montamat le Haut, nous empruntons une large piste qui s’élève en lacets. Nous sommes vite nus. La piste se termine sur un espace plat. Une cabane, une caravane et un 4×4 garé dans l’herbe, ça a tout l’air d’un lieu de vie d’un berger. On continue dans les pentes herbeuses en direction de notre premier objectif: le Quigouret. Mais sur notre chemin se dresse un obstacle, les chiens patous qui gardent un troupeau de moutons qui s’étale un peu plus loin. Ils nous ont senti une fois que l’on est passé et s’approchent en aboyant. Ils se calment et on s’éloigne vers le sommet. La haut, on découvre un groupe de chevaux. Deux d’entre eux accourent à notre rencontre, heureux de notre compagnie semble t’il et pas choqués par notre tenue! Franck, en papa d’une cavalière, distribue caresses et touffes d’herbe. Demi tour. Mais maintenant le troupeau de moutons s’est déplacé sur le chemin, juste à l’endroit où il est vraiment étroit. On hésite un peu, mais attendre qu’il s’éloigne nous prendrait top de temps et le programme est encore chargé avec quatre autres petit sommets à enchaîner. On se rapproche donc prudemment du troupeau, les patous arrivent, mais de loin le berger, à la voix une bergère, les rappelle. On peut donc passer. L’itinéraire vers les quatre bosses est hors sentier, mais de vagues traces et surtout les piquets et restes de fils de fer rouillés des anciennes barrières nous guident jusqu’à la dernière difficulté d’une petite barre rocheuse qu’il faut savoir contourner. Ensuite ça déroule tranquillement en rejoignant le GR de pays qui nous ramène au hameau. Des moutons, des patous, des chevaux et aussi des nuages de mouches, quelle balade animalière!


I join Franck in Saint Julien en Beauchene for this outing at the limit of the Hautes Alpes and the Drôme that he proposed within the association of the Marcheurs Nus du Val de Roanne. In the end we are only the two of us. From the hamlet of Montamat le Haut, we take a wide track that rises in twists and turns. We are quickly naked. The track ends on a flat area. A hut, a caravan and a 4×4 parked in the grass, it looks like a place where a shepherd lives. We continue in the grassy slopes towards our first objective: the Quigouret. But on our way an obstacle stands up, the patous dogs which keep a herd of sheep which spreads out a little further. They smelled us once we passed and approached us barking. They calm down and we move away towards the top. Up there, we discover a group of horses. Two of them run to meet us, happy of our company seems it and not shocked by our outfit! Franck, as the father of a rider, distributes caresses and tufts of grass. Half turn. But now the herd of sheep has moved on the path, just where it is really narrow. We hesitate a little bit, but waiting for it to move away would take us a lot of time and the program is still busy with four other small peaks to climb. One thus approaches the herd carefully, the patous arrive, but from far the shepherd, with the voice a shepherdess, calls them back. One can thus pass. The itinerary towards the four bumps is off the path, but vague traces and especially the stakes and remains of rusty wires of the old barriers guide us until the last difficulty of a small rocky bar which it is necessary to know how to circumvent. Then it goes on quietly by joining the GR de pays which brings us back to the hamlet. Sheep, patous dogs, horses and also clouds of flies, what an animalistic walk!


Ce mardi de mi janvier, la météo annonce une journée particulièrement ensoleillée. Franck a posé une journée de congé et me propose de le rejoindre quelque part entre Grenoble et Gap, entre le Vercors et le Dévoluy. Pourquoi ne pas retourner, en version raquettes et neige, au Quigouret que nous avons parcouru à l’automne par un temps médiocre. Et puis, en cette saison, pas de chiens patous! On se retrouve à Saint Julien en Beauchêne pour monter jusqu’au hameau de Montamat le Haut. Il n’est pas encore 10 heures. On démarre habillés pour traverser les quelques maisons du village. Pas de traces sur la neige sur la piste forestière. On se déshabille rapidement. On s’élève au dessus du hameau, la montée est régulière. Les sommets du Dévoluy: Durbonas, Tête et Roc de Garnesier , Tête du Lauzon, Grand Ferrand forment une spectaculaire ligne d’arrière plan. On avance en se relayant pour faire la trace dans la neige épaisse, parfois croûtée et gelée. On dépasse la bergerie, puis les derniers arbres. Le sommet du Quigouret est devant nous. La neige a été soufflée, ne restent que des plaques sur un sol de rares touffes d’herbes rases. Un dernier effort. C’est un sommet arrondi, débonnaire…mais qui se mérite. Panorama à 360°. On mitraille de photos. Pour la descente, on vise de longer une crête qui doit nous ramener vers la bergerie. Mais de loin, on voit qu’elle est occupée par trois personnes qui pique-niquent devant. On reste donc à l’écart pour notre rapide repas. Puis on contourne le bâtiment en restant à bonne distance…mais pas forcément hors de vue! La descente est rapide, on tire droit dans la pente de petites combes qui coupent les longues boucles de notre itinéraire de montée. On ne se rhabille qu’à proximité du hameau. On a vraiment profité d’une journée exceptionnelle!


This Tuesday in mid-January, the weather forecast predicts a particularly sunny day. Franck took a day off and suggested that I join him somewhere between Grenoble and Gap, between the Vercors and the Dévoluy. Why not go back, in snowshoes and snow, to the Quigouret that we visited in the fall with poor weather. And then, in this season, no patous dogs! We meet up in Saint Julien en Beauchêne to go up to the hamlet of Montamat le Haut. It is not yet 10 o’clock. We start dressed to cross the few houses of the village. No traces on the snow on the forest track. One undresses quickly. One rises above the hamlet, the rise is regular. The summits of Dévoluy: Durbonas, Tête and Roc de Garnesier, Tête du Lauzon, Grand Ferrand form a spectacular line of background. One advances by taking turns to make the trace in the thick snow, sometimes crusty and frozen. We pass the sheepfold, then the last trees. The top of Quigouret is in front of us. The snow has been blown away, only patches remain on a ground of rare tufts of short grass. A last effort. It is a rounded summit, debonair…but one that has to be earned. Panorama at 360°. We shoot photos. For the descent, we aim to go along a crest which must bring us back towards the sheepfold. But by far, we see that it is occupied by three persons who picnic in front of. We thus remain apart for our fast meal. Then we circumvent the building by staying at good distance… but not necessarily out of sight! The descent is fast, we pull straight in the slope of small combes which cut the long loops of our route of ascent. We get dressed only near the hamlet. We really took advantage of an exceptional day!

Séjour à Névache

Après avoir organisé quatre années de suite une semaine de raquettes nu dans le Beauchêne, entre Vercors et Dévoluy, Bruno a décidé pour 2019 de changer d’horizon et choisi comme destination Nevache et la vallée de la Clarée, près de Briançon, dans le massif des Cerces. A la frontière de l’Italie, c’est une vallée qui a su résister à une époque aux projets démesurés de création d’une nouvelle station de ski et a préservé son environnement naturel qui en fait un paradis pour les randonneurs.

Le samedi nous investissons un chalet dans le hameau de Roubion. Le lieu est chaleureux presque tout de bois construit…mais guère à l’écart des autres habitations comme nous aurions aimé, mais tant pis. Nous serons nus à l’intérieur en évitant autant que possible de nous montrer dehors. Nous sommes six: Bruno de Chartreuse, Guillaume de Savoie, Franck de Gap, Christian et Sylvie, non naturiste, de Normandie et moi même. Patricia nous rejoindra trois jours plus tard.

Dimanche. En partant directement du chalet nous suivons le vallon encore à l’ombre du torrent du Roubion, puis attaquons la montée qui va nous mener au plateau. Le chemin, succession de plaques de neige et de sols caillouteux, grimpe en lacets, passant au pied d’une haute cheminée de fée. Les raquettes sont encore sur les sacs. Ce n’est qu’en arrivant sur le plateau des Thures que l’on pourra les chausser. Là, la neige est encore bien présente, bien qu’un peu lourde. On fait un petit détour par la cabane pastorale. Pendant ce temps, un randonneur, puis deux, passent au fond du vallon. On repart, en traînant un peu pour ne pas les rattraper. Finalement, au col, ils font demi tour. Avant de les croiser, Sylvie, habillée, part en avant pour avertir qu’ils vont croiser un groupe de naturistes. «Pas de problème, mais c’est sympathique de nous avoir prévenu!» Parvenu au col, on continue jusqu’à une bosse qui domine la Vallée Étroite franco-italienne et isolée. Retour à la cabane pour le pique nique suivi d’un exercice de recherche en avalanche. Pour cela, un appareil DVA (détecteur de victime d’avalanche) est enseveli dans la neige, et avec les autres il faut le retrouver. Rando de 6 h 30 pour 12,5 km.

Lundi. Depuis Nevache la route de la haute vallée est encore fermée officiellement à la circulation. Nous la prenons donc à pied. Deux kilomètres de goudron avant de traverser la Clarée et commencer la montée vers le refuge de Buffère. L’itinéraire est très fréquenté. Un groupe nous précède de peu. Le cheminement lissé par le passage des skieurs est glissant. Les crampons des raquettes sont appréciables même si le sol gelé porte bien. Le groupe s’est arrêté au refuge. On continue en direction du col. Mais hors de la forêt, sur cette grande étendue neigeuse, un vent froid souffle fort et ne donne guère envie de nudité. Au col, atteint au terme d’une bonne grimpette, ce sont des rafales violentes qui nous attendent. On ne reste guère et demi tour. Il s’agit maintenant de trouver un coin à l’abri pour pique niquer. Ce ne sera finalement qu’une petite dépression, déjà choisie par deux autres groupes de randonneurs. En repassant devant le refuge, un couple de skieurs s’étonne de nos jambes nues. On leur explique que l’on est malheureusement très habillé aujourd’hui, ce qui provoque leur étonnement et permet la discussion sur notre activité. De retour à Nevache, la route est en cours d’ouverture. Bonne nouvelle pour la suite de la semaine. 6H30 et 16 km.

Mardi. Franck et Guillaume ont pris un jour de repos. On n’est donc que quatre. Départ à pied de Névache. Le cheminement commence tout de suite dans la forêt. Ce parcours est nettement moins fréquenté que celui d’hier. Tant mieux ! Au pied d’une combe, une trace de raquette s’engage dans la pente. On suit. C’est raide ! Heureusement la neige est dure et stable. Un lièvre variable, tout blanc, jaillit devant nous. Enfin, arrivés au sommet de ce passage escarpé, on retrouve un terrain plus praticable. Je me suis déshabillé, les autres restent vêtus, car le fond de l’air est frais ! On sort de la forêt de mélèzes et rejoignons une cabane juste au dessus du lac de Cristol qui se devine à peine sous la neige. Un groupe de skieurs dévale la pente sur notre gauche. On les retrouvera plus tard. On continue à monter jusqu’à la Porte de Cristol à 2483 m d’altitude. Là le vent souffle plus fort et de face pour le retour, je dois me rhabiller. Pour la descente, on évite de reprendre la combe pentue, et on suit l’itinéraire normal qui zigzague dans la forêt. Mais les skieurs sont passés par là, eux aussi, et ont quelque peu effacé la trace à grands coups de dérapages. Mais on finit par rejoindre la vallée. 6 h de rando pour 12 km.

Mercredi. Par la route récemment ouverte nous rejoignons la chapelle Saint Barbe. Nous longeons la rive droite de la Clarée jusqu’à la majestueuse cascade de Fontcouverte. Changement de versant. On monte par une large piste jusqu’au refuge de Ricou. Ensuite, le sentier disparaît par moment sous les névés et il faut parfois couper tout droit dans les pentes herbeuses ou enneigées. Une randonneuse apparaît qui descend. « Bravo. Vous n’avez pas froid. Moi j’ai un collant sous mon pantalon » On échange un peu sur l’itinéraire. En face de nous le massif des Cerces est resplendissant. Buno et Patricia montent plus lentement. On décide de faire un petit détour pour rejoindre le lac de Laramon, à peine visible sous la couche de neige et on les retrouve un peu plus loin. A partir de là, le sentier s’étire en balcon au dessus de la vallée de la Clarée. L’après midi, quelques névés sont un peu plus exposés, mais la neige moins dure permet une traversée sans risque. Au passage, je trouve une première geocache et en rate une seconde. Il me faudrait plus de temps pour chercher dans ces blocs de rochers et le groupe est déjà bien étiré. Descente vers la route par une suite de lacets. Avant d’y arriver, il faudra quand même penser à se rhabiller. 6H40 pour 15 km.

Jeudi. Joker. Je prend une journée de congé pour reposer mon genou gauche qui donnait quelques signes de fatigue. Le reste du groupe part explorer en direction du col du Vallon.

Vendredi. Dernière rando. Était prévu la montée au col des Acles depuis Plampinet. Mais de lourds nuages ont envahis les sommets de ce coté italien. En outre le départ est bien à l’ombre. Changement de programme. Ce sera les chalets de Granon par la route forestière depuis le hameau de la Draye. Montée tranquille. On arrive au premier hameau de Caro puis à celui de Granon. Ils sont inhabités en hiver. Mais cela fait quand même une drôle d’ impression de se promener nus au cœur d’un village, entre les maisons, devant la chapelle. On continue un peu au dessus, puis faisons demi tour pour revenir casse-croûter confortablement sur le banc d’une maison. Retour sans problème sauf pour Guillaume qui passe une jambe dans un trou de neige et se retrouve prisonnier. Bruno sort la pelle pour le dégager. 6H pour 12,4 km.


After four years of organizing a week of naked snowshoeing in Beauchêne, between Vercors and Dévoluy, Bruno decided for 2019 to change his horizon and chose Nevache and the Clarée valley, near Briançon, in the Cerces massif as his destination. On the Italian border, it is a valley that has withstood an era of oversized plans to create a new ski resort and has preserved its natural environment that makes it a hiker’s paradise.

On Saturday we invest a chalet in the hamlet of Roubion. The place is cosy almost all built of wood… but not far from the other houses as we would have liked, but so be it. We will be naked inside, avoiding showing ourselves outside as much as possible. We are six: Bruno de Chartreuse, Guillaume de Savoie, Franck de Gap, Christian and Sylvie, non naturist, from Normandy and myself. Patricia will join us three days later.

Sunday. Leaving directly from the chalet we follow the valley still in the shade of the Roubion torrent, then we attack the climb that will lead us to the plateau. The path, a succession of snow slabs and stony ground, climbs in turns, passing at the foot of a tall fairy chimney. The snowshoes are still on the bags. It is only by arriving on the Thures plateau that we will be able to put them on. There, the snow is still very present, although a little heavy. We make a little detour to the pastoral hut. Meanwhile, one hiker, then two, pass at the bottom of the small valley. We’re leaving, slowing down a little bit so we don’t catch up with them. Finally, at the pass, they turn around. Before crossing them, Sylvie, dressed, goes ahead to warn that they will meet a group of naturists. « No problem, but it’s nice to have warned us! » Once at the pass, we continue to a hill that dominates the narrow and isolated Franco-Italian Valley. Back to the cabin for the picnic followed by an avalanche research exercise. To do this, a DVA device (avalanche victim detector) is buried in the snow, and with the others it must be found. 6:30 a. m. hike for 12.5 km.

Monday. Since Nevache the upper valley road is still officially closed to traffic. So we take it on foot. Two kilometres of tar before crossing the Clarée and starting the ascent to the Buffère refuge. The trail is very busy. A group is just ahead of us. The path smoothed by the skiers’ passage is slippery. Snowshoe crampons are good even if the frozen ground is well adapted. The group stopped at the shelter. We continue in the direction of the pass. But outside the forest, on this large snowy area, a cold wind blows hard and does not make you want to be naked. At the pass, reached after a good climb, violent gusts are waiting for us. We hardly stay back and turn around. Now it’s a matter of finding a safe place to picnic. It will finally be only a small depression, already chosen by two other groups of hikers. As we walk past the refuge, a couple of skiers are surprised by our bare legs. We explain to them that we are unfortunately very dressed today, which causes them to be surprised and allows them to discuss our activity. Back in Nevache, the road is opening up. Good news for the rest of the week. 6:30 and 16 km.

Tuesday. Franck and Guillaume took a day off. So there are only four of us. Departure from Névache on foot. The path begins immediately in the forest. This route is much less frequented than yesterday’s. Good for you! At the foot of a combe, a snowshoe track enters the slope. We’re following. It’s steep! Fortunately, the snow is hard and stable. A variable hare, all white, gushes out in front of us. Finally, at the top of this steep passage, we find a more practicable terrain. I undressed, the others stay dressed, because the air is fresh! We leave the larch forest and join a cabin just above Lake Cristol, which is barely visible under the snow. A group of skiers descends the slope on our left. We’ll find them later. We continue to climb up to the Cristol Gate at an altitude of 2483 m. There the wind blows harder and from the front for the return, I have to get dressed again. For the descent, we avoid taking the steep slope, and we follow the normal route that zigzags through the forest. But the skiers also went through it and erased the trace somewhat with a lot of skidding. But we finally reach the valley. 6 hours of hiking for 12 km.

Wednesday. By the recently opened road we reach the chapel of Saint Barbe. We follow the right bank of the Clarée up to the majestic Fontcouverte waterfall. Change of side. We go up a wide track to the Ricou refuge. Then, the trail disappears at times under the snow and it is sometimes necessary to cut straight on grassy or snowy slopes. A hiker appears coming down. » Well done. You’re not cold. I have a pantyhose under my pants  » We exchange a bit on the route. In front of us the Cerces massif is resplendent. Buno and Patricia climb more slowly. We decide to make a small detour to Lake Laramon, barely visible under the snow cover and we find them a little further away. From there, the path stretches out into a balcony above the Clarée valley. In the afternoon, some neves are a little more exposed, but the less hard snow allows a safe crossing. On the way, I find a first geocache and miss a second one. I would need more time to look through these boulders and the group is already well stretched. Descent towards the road by a series of bends. Before you get there, you’ll still have to think about getting dressed. 6:40 for 15 km.

Thursday. Joker. I take a day off to rest my left knee, which was showing some signs of fatigue. The rest of the group will explore towards the Col du Vallon.

Friday. Last hike. The ascent to the Col des Acles from Plampinet was planned. But heavy clouds have invaded the peaks on this Italian side. In addition, the start is well in the shade. Change of plans. It will be the chalets of Granon by the forest road from the hamlet of La Draye. Quiet ascent. We arrive at the first hamlet of Caro and then at Granon. They are uninhabited in winter. But it still makes a strange impression to walk naked in the heart of a village, between the houses, in front of the chapel. We continue a little above, then turn around and come back for a comfortable snack on the bench of a house. Return without any problem except for Guillaume who puts his leg in a snow hole and finds himself trapped. Bruno takes the shovel out to get him out. 6 hours for 12.4 km.

Saint Julien en Beauchêne

Bruno, de Chartreuse, a été à l’initiative d’un rassemblement pour une semaine de randonnées en raquettes dans le Bochaine, entre Vercors et Devoluy. Il a même trouvé le lieu idéal pour un groupe de naturistes, un gîte de l’Onf, situé à quelques kilomètres du village de Saint Julien en Beauchêne, au creux d’un vallon, au bout d’une route forestière fermée à la circulation. Pas de voisins, la tranquillité assurée en pleine nature et la possibilité d’être nus à l’intérieur comme à l’extérieur du bâtiment.
De ce repaire caché au fond des bois, chaque jour, du lundi au vendredi, ont eut lieu des randonnées en raquettes vers des sommets situés à proximité. Quelques kilomètres de trajets en voitures pour rejoindre les points de départ, puis six à sept heures et demi de balades. Nus dès que l’occasion se présentait, c’est à dire dès que le vent ne se faisait pas trop sentir. C’est que cette vallée du Buech est l’une des « sources » du mistral, qui peut souffler très fort, avec violence même, en altitude. Alors cela a nécessité des séances d’habillage et de déshabillage en fonction du relief : Chaudement vêtu sur les crêtes balayées par le vent, nus dans les vallons moins exposés. En fonction aussi des aptitudes de chacun à résister au froid.
Au programme de ces cinq jours : le Quigouret (1729m), le Rognon (1851m), le Luzet (1692m), le Jocou (2051m) et la Pointe Feuillette (1881). Avec toujours en toile de fond ce décor des sommets du Devoluy, de l’Obiou aux aiguilles du Roc et de la Tête de Garnesiet, en passant par le Grand Ferrand.

Le groupe était composé de:(dans le désordre)Bruno de la Chartreuse savoyarde, Bernard de l’Oise, Jean Jacques et Chantal de l’Essonne, Dominique de Bordeaux, Guy du Var, Pierre de Millau, Chantal de l’Aveyron, Christian de Rouen, Patricia, Philippe et Jacques Marie de Grenoble ainsi qu’Alain venu du Nord Isère pour une journée.
Heureuse surprise. Le premier jour, alors que l’on finissait le pique nique à quelques dizaine de mètres sous le sommet, un randonneur est apparu sur la cime, habillé, puis alors que nous descendions, il nous a rejoint, nu. Il s’était rhabillé en nous entendant et nous a accompagné un moment avant de reprendre son itinéraire. Les deux seules autres rencontres ont été un couple de skieurs qui est parti en même temps que nous et s’est retrouvé de ce fait entouré de naturistes, mais ils avaient été prévenus et un groupe de trois skieurs croisés de loin.


Bruno, from Chartreuse, initiated a gathering for a week of snowshoe hiking in the Bochaine, between Vercors and Devoluy. He even found the ideal place for a group of naturists, a gîte of the Onf, located a few kilometres from the village of Saint Julien en Beauchêne, in the middle of a valley, at the end of a forest road closed to traffic. No neighbours, peace and quiet in the middle of nature and the possibility to be naked inside and outside the building.
From this hideout hidden deep in the woods, every day, from Monday to Friday, snowshoe hikes to nearby peaks took place. A few kilometres by car to reach the starting points, followed by six to seven and a half hours of walks. Naked as soon as the opportunity arose, i.e. as soon as the wind was not too strong. The Buech valley is one of the « sources » of the Mistral, which can blow very hard, even violently, at high altitude. So this required dressing and undressing sessions according to the relief: warmly dressed on the windy ridges, naked in the less exposed valleys. Also according to each person’s ability to withstand the cold.
On the programme for these five days: the Quigouret (1729m), the Rognon (1851m), the Luzet (1692m), the Jocou (2051m) and the Pointe Feuillette (1881). Always with this backdrop of the peaks of Devoluy, the Obiou, the aiguilles du Roc and the Tête de Garnesiet, not forgetting the Grand Ferrand.
The group was composed of: (in no particular order) Bruno from the Savoyard Chartreuse, Bernard from the Oise, Jean Jacques and Chantal from the Essonne, Dominique from Bordeaux, Guy from the Var, Pierre of Millau, Chantal from the Aveyron, Christian from Rouen, Patricia, Philippe and Jacques Marie from Grenoble as well as Alain who came from the North Isère for a day.
Happy surprise. On the first day, as we were finishing the picnic a few dozen meters below the summit, a hiker appeared on the summit, dressed, then as we were descending, he joined us, naked. He had put his clothes back on when he heard us and accompanied us for a while before resuming his route. The only other two encounters were a couple of skiers who left at the same time as us and found themselves surrounded by naturists, but they had been informed and a group of three skiers crossed from afar.


Retour au gîte des Étroits, près du village de Saint Julien en Beauchêne pour une nouvelle semaine de raquettes nu et randonnue, toujours à l’initiative de Bruno.
Par rapport à l’année précédente, l’équipage a subi quelques modifications: Si Philippe de la Matheysine, Pierre de Millau, Bruno de Chartreuse, Dominique de Bordeaux, Guy du Var et Jacques Marie de Grenoble sont de nouveau là, c’est en compagnie cette fois de Francis de Normandie, Jac de Savoie et de Michel et Emmanuelle de Provence, avec une visite le premier jour de Franck de Gap. Rien que du beau monde! Prêt a enchaîner les kilomètres en distance et en dénivelé, raquettes aux pieds ou sur le sac, sous le soleil ou dans le vent.
Avec sept randos au programme, ce fut une semaine bien remplie comme le montrent les données du gps:
Roc Aurian : 4h47 de balade pour 9,25 km et 598 m de dénivellation, pour la mise en jambe
Le col de Plate Contier : 5h26, 9,15 km et 816 m, coté Dévoluy du décor.
La Toussière : 6h28, 9,74 km et 890 m, glaciale en bas, resplendissante en haut.
La montagne Durbonas : 7h30, 18,2 km et 1164 m, en partant directement à pieds du gîte.
Les Chabottes : 4h50 seulement , 13,94 km et 714 m (toujours selon le gps!), une petite sortie de récupération.
Chamousset : 5h28, 8,5 km et 922 m, pour terminer et fêter l’événement avec une bouteille de clairette au sommet.


Return to the gîte des Etroits, near the village of Saint Julien en Beauchêne for another week of naked snowshoeing and hiking, still at Bruno’s initiative.
Compared to the previous year, the crew has undergone some changes: If Philippe of Matheysine, Pierre of Millau, Bruno of Chartreuse, Dominique of Bordeaux, Guy of the Var and Jacques Marie of Grenoble are here again, it is this time in the company of Francis of Normandy, Jac of Savoy and Michel and Emmanuelle of Provence, with a visit on the first day of Franck of Gap. What a great crowd! Ready to complete the kilometers in distance and altitude, snowshoes on your feet or on your bag, under the sun or in the wind.
With seven hikes on the program, it was a busy week as the gps data shows:
Roc Aurian: 4h47 of walk for 9,25 km and 598 m of difference in altitude, for the introduction.
The Plate Contier pass: 5h26, 9.15 km and 816 m, Devoluy side of the set.
La Toussière: 6h28, 9.74 km and 890 m, icy at the bottom, resplendent at the top.
The Durbonas mountain: 7h30, 18.2 km and 1164 m, leaving directly from the gîte on foot.
Les Chabottes : 4h50 only, 13,94 km and 714 m (still depending on the gps!), a small recovery trip.
Chamousset : 5h28, 8.5 km and 922 m, to finish and celebrate the event with a bottle of clairette at the summit.


Pour la troisième année consécutive, Bruno a proposé depuis longtemps cette semaine de rando de fin d’hiver à partir du gîte des Étroits à Saint Julien en Beauchêne. Las, blessé lors d’une chute, tout juste opéré à l’épaule, il doit renoncer à participer à ce séjour. Il peut heureusement nous envoyer des tracés de parcours envisageables. Deuxième contretemps, le manque de neige. Les raquettes resteront pratiquement au fond des coffres. Tant pis se sera de la randonnue plutôt que de la raquette-nue !
Nous sommes neuf; des anciens : Christian et Francis de Normandie, Patricia, Philippe et moi-même de la région grenobloise, et des nouveaux qui vont découvrir le coin: Guillaume de Savoie, Monique et François de l’extrémité rhodanienne de la Loire et Pierre de Baden Baden en Allemagne.

Première sortie, le dimanche, en attaquant directement à pieds du gîte. Franck de Gap est venu nous rejoindre.On monte dans la forêt par un sentier couvert de feuilles mortes pour rejoindre la piste qui passe près d’une première colonie de vacances, au dessus d’une deuxième et traverse la troisième, celle de l’ancienne chartreuse de Durbon, toutes vides en cette saison, heureusement. Peu après les premières plaques de neige apparaissent. On perd le chemin et le retrouvons au prix d’une grimpette un peu raide droit dans la pente. Sur ce versant nord la neige est encore bien présente. On s’enfonce un peu, on patauge, les pieds sont mouillés, mais on rejoint sans trop de peine le col de Recours. L’autre versant est complètement dégagé. Arrêt casse croûte à l’abri du vent derrière les massifs de sapins. Les plus valeureux montent jusqu’à la Tête des Usclats. Retour par le même chemin, avec un détour par le col du Pendu pour certains qui ne sont pas assez fatigués. A un tournant de la piste apparaissent quatre promeneurs. «Bonjour – bonjour» avec le sourire. C’est si simple!

Le lundi, on rejoint en voiture le hameau de Vaunières. Il fait grand beau. On s’éloigne un peu des maisons avant de se déshabiller. Montée par un petit sentier à travers la forêt de pins jusqu’au col de Vaunières, on bascule sur le versant drômois jusqu’au col Varaime. Là un randonneur nous rattrape. «Je suis nu chez moi!» dit il en nous dépassant. Longue ascension qui nous fait grimper jusqu’à la ligne de crête de la Pare. Suite de bosses herbues en bordure de la cassure abrupte qui marque la limite entre la Drôme et les Hautes Alpes, jusqu’à l’objectif du jour, le sommet de la Toussière à 1916m d’altitude. On ne s’éternise guère sur ce sommet quelque peu venté. On trouve un coin plus abrité pour un déjeuner sur l’herbe, vin, café, suivi d’une sieste au soleil. Qu’est ce qu’on est bien! On resterait volontiers ici, mais il faut redescendre à Vaunières. En passant près de la cabane de berger, trois chevaux en liberté sur cet alpage viennent nous saluer. La descente est beaucoup plus courte que la montée, d’abord suivant une crête herbeuse puis plongeant à flanc de vallon jusqu’au hameau.

Le mardi je laisse le groupe partir vers le Rognon, au dessus du col de la Croix Haute. Je fais un break pour laisser ma cheville se reposer. Ce sont mes premières randonnées depuis mon accident en décembre. Pour une fois, j’ai décidé d’être raisonnable.

Le mercredi, Franck est de nouveau avec nous et il nous emmène dans son jardin secret du Devoluy, le cirque de Chazal, au départ de la Cluse. Cette fois, on prends les raquettes…sans avoir l’assurance d’avoir à s’en servir. On suit une large piste pastorale qui nous mène jusqu’au chalets de Chazal. Au dessus de nous, un troupeau d’une cinquantaine de chamois. On met les raquettes pour retrouver l’herbe quelques centaines de mètres plus loin. Mais on les a mises! Devant nous se dressent les murailles de la Tête et du Roc de Garnesier, sur le coté les falaises de la Tête des Ormans. Un replat fait un lieu de casse croûte idéal. Philippe et Pierre décident de continuer vers la crête suivante. Le ciel s’est couvert. A rester sans bouger, le froid se fait sentir et les couches de vêtements sortent des sacs. Finalement quand Pierre et Philippe, toujours nus eux, reviennent, ils nous retrouvent emmitouflés, gantés. Il est temps de faire demi tour. Le ciel se charge de plus en plus. En mouvement, on se réchauffe et les vêtements regagnent les sacs. Quelques gouttes de pluie, inutile de se rhabiller, légère sensation sur la peau.

Jeudi. Il fait franchement mauvais. Monique et François décident de rester au chaud. On choisit une petite balade au départ du col de Grimone. Arrivés au col, c’est une bourrasque de vent et de pluie qui nous accueille. Serrés dans les voitures on se regarde, hésitants. Finalement, on décide de rentrer, mais au bas du col, le soleil se montre sur le col de la Croix Haute. Changement de direction et en avant. On part sur une piste forestière. Sur la carte, un sentier coupe les virages et monte en zig zag dans la forêt. Mais il faut bien se rendre à l’évidence, ce chemin n’existe plus. Un autre se termine en cul de sac. On reprend la piste qui nous mène juste en dessous du col des Selles, rejoint par un raccourci dans les bois. De là il n’y a qu’une grosse butte à monter pour atteindre le Serre Mottaire. Un butte battue par le vent… la pluie et le froid. C’est une vraie hivernale! Comme pour nous remercier après cet effort, le ciel nous offre un arc-en-ciel sur le Trièves.

Vendredi, comme les prévisions météo sont encore pire pour le week-end, c’est désertion générale, sauf pour Francis et Guillaume qui restent seuls jusqu’au dimanche. Ils auront même une légère couche de neige autour du gîte.


For the third year in a row, Bruno has long proposed this week of end of winter hiking from the gîte des Etroits in Saint Julien en Beauchêne. Weary, injured in a fall, just operated on his shoulder, he had to give up participating in this stay. Fortunately, he can send us some possible itineraries. Second setback, the lack of snow. The snowshoes will remain practically at the bottom of the trunks. Too bad it will be hiking rather than snowshoeing naked!
We are nine of us; old ones: Christian and Francis from Normandy, Patricia, Philippe and myself from the Grenoble region, and newcomers who will discover the area: Guillaume from Savoy, Monique and François from the Rhodanian extremity of the Loire and Pierre from Baden Baden in Germany.
First outing, on Sunday, by attacking directly on foot from the gîte. Franck de Gap has come to join us, we go up in the forest by a path covered with dead leaves to reach the track which passes close to a first holiday camp, above a second and crosses the third, that of the old chartreuse of Durbon, all empty in this season, fortunately. Shortly afterwards the first patches of snow appear. We lose the path and find it again at the cost of a slightly steep climb right up the slope. On this northern slope the snow is still very present. We sink a little, we wade, our feet are wet, but we reach the Col de Recours without too much difficulty. The other side is completely clear. We stop for a snack, sheltered from the wind behind the fir trees. The most valiant climb up to the Tête des Usclats. Return by the same path, with a detour via the Col du Pendu for some who are not tired enough. At a bend in the trail, four walkers appear. « Hello – hello » with a smile. It’s so simple!
On Monday, we drive to the hamlet of Vaunières. The weather is great. We move away from the houses for a while before getting undressed. Ascending a small path through the pine forest to the Vaunières pass, we go down the Drômois slope to the Varaime pass. There a hiker catches up with us. « I’m naked at home! » he says as he passes us. A long ascent that takes us up to the ridge line of the Pare. A series of grassy bumps on the edge of the steep break that marks the limit between the Drôme and the Hautes Alpes, up to the objective of the day, the summit of La Toussière at 1916m. One hardly spends any time on this somewhat windy summit. There is a more sheltered spot for a lunch on the grass, wine, coffee, followed by a nap in the sun. What a nice place! We would gladly stay here, but we have to go back down to Vaunières. Passing by the shepherd’s hut, three horses in freedom on this mountain pasture come to greet us. The descent is much shorter than the ascent, first along a grassy ridge and then plunging down the side of the valley to the hamlet.
On Tuesday I let the group go towards the Rognon, above the Croix Haute pass. I take a break to let my ankle rest. These are my first hikes since my accident in December. For once, I’ve decided to be reasonable.
On Wednesdays, Franck is with us again and he leads us to his secret garden in Devoluy, Chazal’s circus, starting from La Cluse. This time, we take the snowshoes…without the assurance of having to use them. We follow a wide pastoral trail that leads us to Chazal’s chalets. Above us, a herd of about 50 chamois. We put the snowshoes on to find the grass a few hundred metres further on. But we have put them on! In front of us stand the walls of the Tête and the Roc de Garnesier, on the side the cliffs of the Tête des Ormans. A flat area makes an ideal place for a snack. Philippe and Pierre decide to continue towards the next ridge. The sky became overcast. Standing motionless, the cold is getting felt and layers of clothes are coming out of the bags. Finally when Pierre and Philippe, still naked, come back, they find us bundled up, gloved. It’s time to turn back. The sky is getting heavier and heavier. In movement, we warm up and the clothes go back into the bags. A few drops of rain, no need to get dressed, slight sensation on the skin.
Thursday. The weather is really bad. Monique and François decide to stay warm. We choose a short walk from the pass of Grimone. Arriving at the pass, we are greeted by a gust of wind and rain. Tightly packed in the cars, we look at each other, hesitant. Finally, we decide to go back, but at the bottom of the pass, the sun shows up on the Croix Haute pass. Change of direction and forward. We start on a forest track. On the map, a path cuts the curves and goes up in zig zag in the forest. But we have to face up to the fact that this path no longer exists. Another one ends in a dead end. We follow the track that leads us just below the Col des Selles, joined by a shortcut in the woods. From there there is only one big hill to climb to reach the Serre Mottaire. A butte beaten by the wind… rain and cold. It’s a real winter landscape! As if to thank us after this effort, the sky offers us a rainbow over the Trièves.
On Friday, as the weather forecast is even worse for the weekend, it’s a general desertion, except for Francis and Guillaume who stay alone until Sunday. They will even have a light layer of snow around the gîte.


Quatrième édition de cette semaine de raquettes nu à Saint Julien en Beauchêne. Nous sommes de six à huit, selon les journées. Jean Jacques et Chantal étaient déjà venus en 2015, Francis en 2016 et 217, Guillaume en 2017 aussi, Yolande découvre à la fois la région et le monde de la randonnue et Franck de Gap nous fait le plaisir de nous accompagner ou guider deux jours. Cette année la neige est bien présente sur les montagnes environnantes. Un peu trop même: certaines pentes, pourtant parcourues les années précédentes, semblent trop risquées à gravir. En étudiant les cartes, Bruno nous trouve tout de même de nouveaux itinéraires.

Dimanche. Direction le col de Cabre. A cent mètres du col, on peut déjà chausser les raquettes et pour certains se déshabiller. Le ciel est couvert. Le vent se fait sentir dès que l’on sort de la forêt. La neige est parfois bien profonde, recouvrant les petits sapins, décorant les branches des arbres. Un gros cairn marque le sommet du Banne à 1643 m d’altitude. Inutile de traîner dans une atmosphère polaire. Vite il faut chercher un chemin de descente enseveli sous la neige. Pas de chance, on prend un peu trop sur la droite et on se retrouve dans une pente raide qu’il faut négocier précautionneusement. Mais finalement ça passe, on rejoint les pistes forestières qui nous ramènent dans la bonne direction.

Lundi. Grand ciel bleu. On part d’un hameau de la Faurie. Une longue piste à peine enneigée nous conduit au col de Saint André. De là, c’est droit dans la pente en suivant le bord du ravin. Raide montée dans une neige de plus en plus présente. Les premiers creusent des marches et font la trace pour les suivants. Arrivé au Ranc de Chamoussière, le décor change. On sort de la forêt pour suivre les crêtes de la Longeagne par le Pré des Nonnes. Toute la neige a été soufflée par le vent, ne laissant qu’un petite croûte gelée. Quelques pins torturés nous offrent un abri pour le pique-nique. Puis on repart dans le vent jusqu’à redescendre un peu et à retrouver la forêt. Il y fait nettement meilleur.

Mardi. Départ de la Cluse. De là nous étions partis les années précédente pour le col de Plate Contier ou le cirque de Chazal. Cette fois nous nous dirigeons par un piste forestière bien enneigée vers le col des Gières, puis à travers un plateau vers le col des Manges et la ruine de la Plaine où nous nous arrêtons pour le repas. Nous repartons, mais l’itinéraire devient plus difficile avec de nombreux tas de neige qui bouchent le chemin. Yolande, Chantal et Jean Jacques préfèrent faire demi tour. Nous continuons à quatre. Effectivement, il nous faut surmonter une succession de difficultés: congères et trous sous les arbres, dévers glissants à négocier avec prudence, pente raide à traverser. Le ciel se couvre de plus en plus. Enfin le col d’Aune, à 1632 m, est atteint. Vite on bascule dans la forêt pour rejoindre les pistes forestières.

Mercredi. Pas de raquettes ni de neige. Journée presque de repos. On va visiter les gorges du Riou, en partant du petit village de Saint Genis, près de Montrond, au sud de Serres. Un chemin parfaitement aménagé, qui doit être très fréquenté en été, s’enfonce dans les gorges. Il rejoint la maison forestière de Jubeo. De là, on grimpe, raide, au sommet de Revuaire à 1299 m. Belle vue panoramique sur les environs. Casse-croûte, cueillette de brins de thym. On descend par un sentier qui rejoint le fond des gorges.

Jeudi. Franck est de retour et nous guide sur un de ses itinéraire familier, le tour de Charavaille par les cols de Souchière, de la Longeoire et de Berthaud depuis le village de Glaise. On se gare près d’une bergerie et un gros chien, espèce de patou, vient nous renifler. Il nous accompagnera tout au long de la balade, gambadant tout autour de nous, se roulant dans la neige, courant en avant. Les raquettes sont vite mises, la neige est épaisse mais légère. Quelques petites congères pimentent un parcours sans gros dénivelé mais finalement assez long. La dernière section sans neige nous permet de comprendre pourquoi ce charmant village s’appelle Glaise. Il y aura du nettoyage à faire en rentrant.

Vendredi. Depuis les abords du village de Montbrand, par le vallon de Piéma, une longue piste nous mène à un premier petit col, puis un sentier nous monte à un deuxième col juste sous le sommet de la montagne d’Aureille qui est vite atteinte, mais trop ventée pour y pique-niquer. On repasse le col, y ramassant au passage deux chaises laissées là à demeure par des chasseurs pour les porter un peu plus loin, dans un coin ensoleillé pour un casse-croûte très confortable.

Bilan de la semaine selon les données gps : 28h30 de marche, 75 km parcourus, et 3873 m de dénivelé.


Fourth edition of this week of naked snowshoeing in Saint Julien en Beauchêne. There are six to eight of us, depending on the day. Jean Jacques and Chantal had already come in 2015, Francis in 2016 and 217, Guillaume in 2017 too, Yolande is discovering both the region and the world of naked hiking and Franck de Gap is pleased to accompany us or guide us for two days. This year the snow is well present on the surrounding mountains. A little too much: some slopes, even though they have been climbed in previous years, seem too risky to climb. By studying the maps, Bruno still finds us new routes.

Sunday. Direction the Cabre pass. A hundred meters from the pass, one can already put on snowshoes and for some undress. The sky is overcast. The wind is felt as soon as you leave the forest. The snow is sometimes quite deep, covering the small fir trees, decorating the branches of the trees. A large cairn marks the summit of Banne at 1643 m altitude. No need to hang around in a polar atmosphere. Quickly it is necessary to seek a way of descent buried under the snow. No luck, we take a little too much on the right and we find ourselves in a steep slope that we must negotiate carefully. But finally it passes, we join the forest tracks which bring us back in the right direction.

Monday. Big blue sky. We start from a hamlet in the Faurie. A long track barely covered with snow leads us to the Col de Saint André. From there, it is straight down the slope following the edge of the ravine. Stiff climbing in a snow more and more present. The first dig steps and make the trace for the next. Arrived at the Ranc de Chamoussière, the scenery changes. We leave the forest to follow the ridges of Longeagne by the Pré des Nonnes. All the snow was blown by the wind, leaving only a small frozen crust. Some tortured pines offer us a shelter for the picnic. Then we go back into the wind until we go down a little and find the forest. It’s much better there.

Tuesday. Departure from La Cluse. From there we had left the previous years for the Col de Plate Contier or the Cirque de Chazal. This time we head along a snowy forest track to the Col des Gières, then across a plateau to the Col des Manges and the ruin of the Plaine where we stop for lunch. We leave again, but the route becomes more difficult with many piles of snow blocking the way. Yolande, Chantal and Jean Jacques prefer to turn around. We’re still four of us. Indeed, we must overcome a succession of difficulties: drifts and holes under trees, slippery slopes to negotiate with caution, steep slopes to cross. The sky is getting overcast more and more. Finally the Aune pass, at 1632 m, is reached. Quickly we rock in the forest to join the forest tracks.

Wednesday. No snowshoes or snow. Almost a day of rest. We will visit the Riou gorges, starting from the small village of Saint Genis, near Montrond, south of Serres. A perfectly laid out path, which must be very busy in summer, sinks into the gorges. He joins the forest house of Jubeo. From there, one climbs steeply to the top of Revuaire at 1299 m. Beautiful panoramic view over the surroundings. Snack, thyme sprig picking. We go down a path that reaches the bottom of the gorges.

Thursday. Franck is back and guides us on one of his familiar itineraries, the tour of Charavaille through the passes of Souchière, La Longeoire and Berthaud from the village of Glaise. We park near a sheepfold and a big dog, you patou, comes to sniff us. He will accompany us all along the walk, wandering all around us, rolling in the snow, running forward. Snowshoes are put quickly, the snow is thick but light. Some small drifts spice up a course with no big difference in altitude but finally quite long. The last section without snow allows us to understand why this charming village is called Glaise. There’ll be some cleaning to do on the way home.

Friday. From the outskirts of the village of Montbrand, through the valley of Piéma, a long track leads us to a first small pass, then a path climbs us to a second pass just under the top of the mountain of Aureille which is quickly reached, but too windy to picnic there. We walk over the pass, picking up two chairs left there by hunters to carry them a little further, in a sunny corner for a very comfortable snack.

Balance of the week according to gps data: 28h30 walk, 75 km covered, and 3873 m altitude difference.

Gorges de la Méouge

Au cours du séjour à Saint Julien en Beauchêne, après trois jours de raquettes et avant trois autres jours dans la neige, s’est fait sentir le besoin de changer un peu d’air. D’éviter le souffle du mistral, aussi. On a donc suivi cette vallée du Buëch vers le sud, jusqu’à Laragne, puis rejoint la localité d’Antonaves, au départ du chemin des gorges de la Méouge.
Départ habillé dans les ruelles. Passées les dernières maison du village, on rentre dans les gorges en suivant un étroit sentier au pied de la falaise. Déjà certains se sont déshabillés, malgré quelques passages à l’ombre un peu frais. Premier arrêt au pont roman du XIVeme siècle, parfaitement rénové. Lieu touristique par excellence en été, tout proche de la route, il est aujourd’hui désert, pour notre seul plaisir. Séances photo. Coups d’œil sur les eaux vertes de la rivière, sur une chute d’eau.
Maintenant tout le groupe est en tenue. Le sentier monte à flanc de colline, juste sous la falaise, en face des quelques maison du village de Pomet sur l’autre rive. Ce sera d’ailleurs le programme de la journée: descendre vers la rivière, monter, redescendre, remonter…. D’en haut, on a de superbes perspectives sur les méandres du cours d’eau, sur les cascades de tuf qui dégringolent les pentes escarpées des deux versants, sur les plis déformés des murs de roches creusés par l’érosion.
La Méouge est encadrée d’un côté par notre sentier, de l’autre par la route départementale. Les deux sont parfois très proches. Heureusement, en cette saison, la circulation est faible. Marchant juste en face de la route, nous ne sommes guère cachés par la végétation encore dépouillée de feuillage, mais les conducteurs ont sûrement plus d’attention pour les virages de la chaussée.
Pique nique au bord de la rivière. La température de l’eau ne donne pas vraiment envie de se baigner. On sort des gorges en face du village de Saint Pierre Avez, que l’on évite pour prendre une large piste qui monte sur le plateau et va nous ramener vers Antonaves. Un dernier coup d’œil en passant sur la Méouge, 400 mètres plus bas. Le vent nous rattrape sur une prairie pelée au sortir de la forêt. Vite on bascule vers la village à travers des champs d’arbres fruitiers. Arrivés aux premières maisons, il faut bien se résoudre à se rhabiller.


During the stay in Saint Julien en Beauchêne, after three days of snowshoeing and before another three days in the snow, the need for a change of scenery was felt. To avoid the breath of the mistral wind, too. So we followed the Buëch valley southwards to Laragne, then reached the town of Antonaves, at the start of the path of the Méouge gorges.
Departure dressed in the alleys. Past the last houses of the village, we enter the gorges by following a narrow path at the foot of the cliff. Some have already undressed, despite a few passages in the shade a slightly cool. First stop at the Romanesque bridge of the XIVth century, perfectly renovated. Tourist place par excellence in summer, very close to the road, it is now deserted, for our sole pleasure. Photo sessions. Glimpses on the green waters of the river, on a waterfall.
Now the whole group is attired. The path goes up the hillside, just under the cliff, in front of the few houses of the village of Pomet on the other bank. This will be the program of the day: going down to the river, up, down, up…. From the top, one has superb views over the meanders of the river, over the tufa waterfalls that tumble down the steep slopes of both sides, over the deformed folds of the rock walls dug out by erosion.
The Méouge is framed on one side by our path, on the other by the departmental road. The two are sometimes very close. Fortunately, in this season, traffic is low. Walking just in front of the road, we are hardly hidden by the vegetation still bare of foliage, but the drivers surely have more attention for the curves of the road.
Picnic by the river. The temperature of the water does not really make you want to swim. We leave the gorges in front of the village of Saint Pierre Avez, which we avoid to take a wide track that goes up on the plateau and will bring us back to Antonaves. A last glance while passing on the Méouge, 400 meters below. The wind catches us on a bare meadow at the exit of the forest. Quickly we switch to the village through fields of fruit trees. When we reach the first houses, we have to get dressed
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La Plane

Pour cette sortie dans le Dévoluy, Franck de Gap, avait donné rendez-vous à la cabane de l’Avalanche, un parking au bout d’une piste au dessus de Saint Etienne en Dévoluy. Arrivé la veille au soir en camping car, je pensais être tranquillement seul mais les passagers de cinq ou six voitures ont débarqué dans la soirée pour bivouaquer. Devant une telle affluence, j’ai crains un moment pour notre randonnue. Mais, randonneurs ou grimpeurs, tout le monde était déjà parti quand à 9 heures nous nous sommes retrouvés à cinq, trois hommes, Franck, Philippe et moi même, et deux femmes , Sylvie et Patricia.
Nous avons donc pu entamer la balade en tenue de nudité. Elle le sera à 99,99%.
La mise en jambe est douce par une large piste qui débouche au sortir de la forêt dans un vallon inondé de lumière, resplendissant du jaune des herbages en fin d’été. La piste mène à une bergerie, puis se transforme en sentier qui monte paisiblement vers le col de Rabou. Du col, on domine la vallée du petit Buech, dont le versant est beaucoup plus abrupt et raide. Alors que l’on admire le paysage, deux vététistes apparaissent : « Alors, vous faites une randonnue ? Comme dans le film ?» Comme quoi, les reportages à la télévision banalisent finalement plutôt bien notre activité !
Du col, on rejoint trois gros pylônes, puis c’est droit dans la pente. Il n’y a plus de chemin. Il suffit de suivre la ligne de crêtes et le bord supérieur des falaises. Le rythme se fait plus lent et le groupe s’éparpille le long de la pente, mais finalement tout le monde se retrouve au sommet de la Plane, à 2340 mètres d’altitude, juste en face du pic de Bure. Le paysage est ouvert sur 360°. Dommage qu’il soit quelque peu brumeux dans les lointains.
Pique nique et sieste, sous la surveillance d’une marmotte. Pour le retour, on décide de couper droit en direction de la bergerie. En passant on inspecte une petite grotte, en fait un trou sans profondeur dans la falaise. Une autre grotte beaucoup plus importante est visible en contrebas, mais malheureusement inaccessible pour nous.
En rejoignant la piste, et pour éviter le chien patou du berger, on doit passer à proximité de deux promeneurs et vaguement se rhabiller durant trois minutes. Retour au parking après huit heures de balade. Je n’ai vraiment pas envie de me rhabiller. Je vais conduire nu jusqu’à rejoindre une route fréquentée à Corps.


For this outing in the Dévoluy, Franck of Gap, had given appointment at the Avalanche hut, a car park at the end of a track above Saint Etienne en Dévoluy. Arriving the evening before in a camper, I thought I was quietly alone but the passengers of five or six cars disembarked in the evening to bivouac. In front of such a rush, I feared for a moment for our naked hike. But, hikers or climbers, everyone had already left when at 9 o’clock we found ourselves at five, three men, Franck, Philippe and myself, and two women, Sylvie and Patricia.
So we could start the walk in naked clothes. It will be 99.99%.
The start is soft by a wide track that leads out of the forest in a valley flooded with light, resplendent with the yellow of the grasslands in late summer. The track leads to a sheepfold, then turns into a path that climbs peacefully up to the Rabou Pass. From the pass, one dominates the valley of the Petit Buech, whose slope is much steeper and more rugged. While admiring the landscape, two mountain bikers appear: « So, are you hiking naked? Like in the movie? » So the television reports finally trivialize our activity rather well!
From the pass, we reach three big pylons, then it’s straight down the slope. There’s no more path. You just have to follow the ridge line and the top edge of the cliffs. The rhythm becomes slower and the group disperses along the slope, but finally everyone ends up at the top of the Plane, at 2340 meters of altitude, just in front of the peak of Bure. The landscape is open on 360°. It’s a pity that it’s a bit foggy in the distance.
Picnic and siesta under the surveillance of a marmot. For the return trip, we decide to cut right towards the sheepfold. On the way back, we inspect a small cave, in fact a shallow hole in the cliff. Another much larger cave is visible below, but unfortunately inaccessible to us.
On the way back to the track, and to avoid the shepherd’s pawdog, we have to pass close to two walkers and vaguely dress for three minutes. Return to the parking lot after eight hours of walking. I really don’t feel like getting dressed. I’m going to drive naked until I reach a busy road in Corps.