Ambel

Pour une sortie de l’association des Marcheurs Nus du Val de Roanne, j’ai proposé la montée depuis la vallée de Quint jusqu’au plateau d’Ambel, une balade que j’avais fait en randonnue solitaire en 2018 puis que j’ai refait ensuite, mais habillé, avec des amis en 2021. L’intérêt de cette rando est non seulement d’atteindre le plateau mais aussi de pouvoir admirer une curiosité géologique : le scialet des Quatre Gorges, dont l’accès est officiellement interdit, mais…

On est six, cinq hommes et une femme. Démarrage tranquille sur la large piste forestière des Juges, qui nous permet de nous échauffer et de nous trouver en tenue, malgré un temps couvert et les nuages bien bas. A une bifurcation on tourne sur un chemin plus étroit qui rétrécira encore un peu plus loin se transformant en sentier. Il monte, parfois raide, entre massifs de buis et forêt couverte de feuilles mortes jusqu’à rejoindre un autre chemin bien plus caillouteux celui ci. On est passé au dessus de la mer de nuages et on profite avec plaisir du soleil. Encore deux passages pentus et on débouche au pas d’Ambel qui permet un accès à cet immense plateau herbeux, un alpage en été.

Après le casse-croûte on descend dans le vallon pour trouver ce fameux scialet (Scialet est un terme dialectal désignant les gouffres et dépressions de surface dans les zones préalpines de l’Isère et de la Drôme, notamment dans le massif du Vercors.) Il est entouré de fils barbelés pour empêcher les troupeaux de tomber dedans, et aussi de panneaux d’interdiction, dégageant ainsi la responsabilité du département de la Drôme, propriétaire de l’ensemble du plateau. Mais la découverte de l’endroit vaut d’outrepasser l’injonction. C’est une cavité en forme de dôme dont le plafond est troué d’ouvertures laissant entrer la lumière et apercevoir le ciel. Le sol en éboulis laisse imaginer les chutes de pierres effondrées. L’endroit est surprenant.

Puis il nous faut remonter au pas d’Ambel pour entreprendre la descente par un chemin un peu plus directe qui nous mène au hameau des Juges. Là, à quelques mètres des maisons, il faut nous résoudre à se vêtir puis longer la route jusqu’aux voitures garées sur le bas côté. Une bonne balade de près de six heure trente de durée et 950 mètres de dénivelé !


For an outing organized by the Val de Roanne Naked Walkers association, I proposed the climb from the Quint valley to the Ambel plateau, a hike that I had done solo naked in 2018 and then done again, but clothed, with friends in 2021. The interest of this hike is not only to reach the plateau, but also to admire a geological curiosity: the scialet des Quatre Gorges, access to which is officially forbidden, but…
We’re six, five men and one woman. A leisurely start on the wide forest track of Les Juges, which allows us to warm up and get suited up, despite the overcast weather and low clouds. At a fork in the track, we turn onto a smaller path which narrows a little further and becomes a footpath. It climbs, sometimes steeply, between clumps of boxwood and forest covered with dead leaves, until it joins up with another path, this one much stonier. We’ve passed over the sea of clouds and are enjoying the sunshine. Two more steep passages and we reach the Pas d’Ambel, which gives us access to this immense grassy plateau, an alpine pasture in summer.
After a snack, we head down into the vallon to find this famous scialet (Scialet is a dialect term used to designate surface sinkholes and depressions in the pre-Alps of Isère and Drôme, particularly in the Vercors massif). It is surrounded by barbed wire to prevent herds from falling in, and also by prohibition signs, thus absolving the Drôme department, owner of the entire plateau, of any responsibility. But the discovery of the place is worth overriding the injunction. It’s a dome-shaped cavity with openings in the ceiling that let in light and a glimpse of the sky. The scree floor is a reminder of collapsed rocks. It’s a surprising place.
Then we have to climb back up to the pas d’Ambel to begin the descent along a slightly more direct path that takes us to the hamlet of Les Juges. Here, just a few meters from the houses, we have to get dressed and walk along the road to the cars parked on the side of the road. A good walk, lasting almost six and a half hours and 950 metres of ascent!

Champignons en Chartreuse

Lundi de mi octobre. On décide, ma compagne et moi, d’aller chercher des champignons vers le col de la Charmette en Chartreuse. On voudrait trouver des chanterelles. Un voisin nous a dit qu’il y en avait plein. On se gare sur au bord de la route du col et on attaque la montée sur un chemin. En haut on quitte le chemin pour rentrer dans la forêt, en passant à proximité d’une cabane perdue dans les bois. Je suis vite nu. Effectivement il y a plein de champignons, partout, de toutes les formes, de toutes les couleurs. Mais de chanterelles…ou de ce que l’on espère être des chanterelles, rien ! Il faut dire que l’on a juste une vague idée de ce que l’on cherche ! Mais la forêt est superbe avec ses couleurs d’automne. Il y a au moins un champignon que l’on connaît bien, la trompette de mort, noir, petit, caché sous les feuilles. On en a remplit un plein panier…et encore on en a laissé. On n’est pas venu pour rien !


Monday, mid-October. My partner and I decide to go mushrooming near the Col de la Charmette in Chartreuse. We’d like to find some chanterelles. A neighbor told us there were plenty. We parked by the pass road and set off uphill on a track. At the top, we leave the path and enter the forest, passing close to a hut lost in the woods. I’m soon naked. Indeed, there are mushrooms everywhere, in all shapes and colors. But chanterelles… or what we hope are chanterelles, nothing! It has to be said that we only have a vague idea of what we’re looking for! But the forest is superb with its autumn colors. There’s at least one mushroom we know well, the horn of plenty, black, small, hidden under the leaves. We filled a basket full of them…and then we left some behind. We didn’t come for nothing!


J’y suis retourné seul vers la fin octobre. Comme j’avais fait un repère sur ma carte j’ai retrouvé sans difficulté l’endroit précis. Et là bien évidemment, j’ai de nouveau rempli mon sac de trompettes de mort. Puis, pour profiter encore du plaisir de marcher nu dans la forêt, j’ai traîné deux heures durant en m’arrêtant pour découvrir les recoins du terrain avec les buttes et les creux, les bouquets de fleurs et les tapis de mousse.


I went back on my lonesome towards the end of October. As I’d made a mark on my map, I easily found the exact spot. And there, of course, I once again filled my bag with the horns of plenty. Then, to further enjoy the pleasure of walking naked in the forest, I lingered for two hours, stopping to discover the nooks and crannies of the terrain, with its mounds and hollows, flower clusters and moss carpets.

Exposition au Mucem

A Marseille, le Mucem, musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée, grand musée national ouvert en 2013 présente depuis début juillet et jusqu’en décembre 2024 une exposition intitulée « Paradis naturistes » qui retrace l’histoire du naturisme en France depuis le début du XXeme siècle à travers un ensemble de 600 documents : livres, journaux, films, tableaux, photos et dessins, etc. Exposition exceptionnelle, la première du genre de cette importance me semble t’il, qui a déjà attirée mi octobre quelques 70 000 visiteurs. Dont des visiteurs nu…puisque trois visites naturistes avaient été prévues grâce à l’Association Naturiste Phocéenne en juillet, août et septembre. Mais devant le succès et la demande, deux séances ont été rajoutées en octobre et une est encore prévue en novembre. J’ai eu la possibilité d’un voyage éclair à Marseille afin de découvrir, nu, l’exposition cette mi octobre.


In Marseille, the Mucem, the Museum of European and Mediterranean Civilization, a major national museum opened in 2013, is presenting an exhibition entitled “ Naturist Paradises ” from the beginning of July until December 2024, retracing the history of naturism in France since the beginning of the 20th century through a collection of 600 documents: books, newspapers, films, paintings, photos and drawings, etc. This exceptional exhibition, the first of its kind of this scale, has already attracted some 70,000 visitors by mid-October. Nude visitors included… since three naturist tours had been planned thanks to the Association Naturiste Phocéenne in July, August and September. But in view of the success and demand, two sessions were added in October, and one more is planned for November. I was able to make a whirlwind trip to Marseille to see the exhibition in the nude in mid-October.

Jocou

Ce dimanche 29 septembre 2024 nous étions trois, Robert, Jean Paul, et moi pour un premier repérage d’une boucle au Jocou depuis le Col de la Croix Haute, côté Isère. Trois … non quatre ! puisque le chien du restaurant du col nous a accompagné tout au long des 6 heures de la balade.

Il a fallu éviter le troupeau de moutons et ses patous et berger en coupant droit dans la pente. Puis rejoindre la cassure qui domine abruptement le plateau du Trièves, continuer à monter jusqu’à la crête de l’Archat. Là, rhabillage à cause du vent bien fort et frais. La luminosité exceptionnelle permet de voir les lointains depuis le mont Ventoux, les Trois Becs, le Vercors avec le mont Aiguille et le Veymont, la Chartreuse au loin, les Ecrins blanchis de neige, le Dévoluy. Un peu de monde au sommet du Jocou et à l’abri du vent autour de la cabane en contrebas pour le pique nique. Puis c’est la descente par l’itinéraire classique jusqu’au col de Vente Cul. De là on a coupé à vue pour rejoindre un point en contrebas, en ayant retrouvé notre tenue, puisque de nouveaux seuls et protégés du vent. Dans la forêt, de vieux chemins de débardage défoncés et humides nous ramènent à une piste forestière et la route. Au dernier virage avant les maisons du col de la Croix Haute, il faut bien se rhabiller pour ramener le chien à sa maîtresse et boire une bière avant de se séparer.


On this Sunday, September 29, 2024, three of us – Robert, Jean Paul and I – took part in the first scouting of a Jocou loop from the Isère side of the Col de la Croix Haute. Three … not four! since the dog from the pass restaurant accompanied us for the entire 6-hour walk.

We had to avoid the herd of sheep and its patous and shepherd by cutting straight across the slope. Then join the break that abruptly dominates the Trièves plateau, and continue up to the Archat ridge. Here, we have to get dressed because of the strong, cool wind. The exceptional light allows us to see the distant Mont Ventoux, the Trois Becs, the Vercors with Mont Aiguille and the Veymont, the Chartreuse in the distance, the snow-white Ecrins and the Dévoluy. A little group of people at the summit of Le Jocou, and sheltered from the wind around the hut below for the picnic. Then it’s back down the classic route to the Vente Cul pass. From here, we cut on sight to reach a point below, having recovered our attire, since we were once again alone and protected from the wind. In the forest, old wet logging trails lead us back to a forest track and the road. At the last bend before the houses of the Croix Haute Pass, it’s time to get dressed, take the dog back to its owner and have a beer before going our separate ways.

Champignons

Je ne suis absolument pas connaisseur de champignons. Il m’est déjà arrivé en cours de balade de marcher sur un bolet au grand dam d’un de mes compagnon. Mais mon beau frère, lui, est un grand ramasseur. L’année dernière il m’a emmené, acceptant par là de me dévoiler un de ses endroits préféré, pour ne pas être trop précis je dirai simplement: dans une forêt des contreforts du massif de Belledonne. En mode textile, bien évidemment. Cette année il m’a demandé si je saurais retrouvé le coin, me proposant de m’y rendre tout seul. Pourquoi pas! Enfin seul avec ma compagne. Nous voici donc tous les deux, elle habillée et moi, vite nu, à errer dans ce bois particulièrement pentu à la recherche de ces petits champignons noirs que sont les Trompettes de mort. Il nous a fallu un peu de temps pour trouver les premiers, mais enfin en presque quatre heures de temps nous en avaons ramassé 2 kilos 250. Une belle récolte pour des amateurs!


I am not a mushroom connoisseur at all. It already happened to me during a walk to step on a boletus to the great displeasure of one of my companions. But my brother-in-law is a great collector. Last year he invited me, agreeing to reveal one of his favorite places, not to be too precise I’ll just say: in a forest in the foothills of the Belledonne massif. In textile mode, of course. This year he asked me if I could recognize the place, proposing me to go there alone. Why not! Well, alone with my partner. So we are both, she dressed and I, quickly naked, wandering in this particularly steep wood in search of these small black mushrooms that are the Trumpets of death. It took us some time to find the first ones, but finally in almost four hours we picked up 2 kilos 250. A nice harvest for amateurs!


Retour en cette fin septembre 2024. La piste qui menait jusqu’au parking est barrée. C’est donc une vingtaine de minutes de marche à pied, en short et tee shirt, depuis le village pour atteindre la zone. Une fois dans la forêt alors que je m’apprêtais à me déshabiller, je vois un couple de cueilleurs juste au dessus du chemin. J’échange quelques mots avec eux, puis je grimpe directement à travers bois jusqu’au coin que j’envisageais de visiter. Comme c’est au dessus d’une cassure de pente, je suis invisible d’en bas et je peux quitter mes vêtements. Je reste attentif, mais de temps à autres je les entends s’appeler et en fait ils restent en bas le long du chemin. Tant mieux ! Les fois précédents, j’avais eu du mal à voir et à débusquer ces petits champignons noirs. Cette fois, impossible de les rater. Il y en a de partout, grâce à la pluie de la veille sans doute. J’en remplis un sac en papier, puis un deuxième et un troisième. Heureusement j’ai aussi emmené un grand sac en plastique. Je les transfère dans celui ci et continue la cueillette. Je me permet même d’en laisser en ne choisissant que les plus beaux. En quatre heures j’en ramasse près de six kilos. J’aurais volontiers le temps de continuer mais je n’ai plus de place pour les mettre. Je décide alors de revenir par un autre chemin repéré sur la carte qui doit se trouver au dessus. Pour l’atteindre c’est bien pentu. En le suivant je sors de la forêt à proximité d’une vieille grange, puis c’est une piste qui me ramène vers le village. Il me faudra bien m’habiller finalement.


Back in late September 2024. The track leading to the parking lot is blocked. So it’s a twenty-minute walk, in shorts and tee-shirt, from the village to reach the area. Once in the forest, as I was about to undress, I saw a couple of pickers just above the path. I exchange a few words with them, then climb straight through the woods to the area I was planning to visit. As it’s above a break in the slope, I’m invisible from below and can remove my clothes. I keep my vigil, but every now and then I hear them calling out to each other, and in fact they stay down below along the path. How nice! On previous occasions, I’d had trouble seeing and spotting these little black mushrooms. This time, they’re impossible to miss. They’re everywhere, thanks no doubt to the previous day’s rain. I filled a paper bag with them, then a second and a third. Fortunately, I’ve also brought along a large plastic bag. I transfer them to this one and continue picking. I even take the liberty of leaving some, choosing only the most beautiful. In four hours, I collect almost six kilos. I’d love to continue, but there’s nowhere to put them. So I decide to return by another route, which I’ve marked on the map and which must be above me. It’s a steep climb to reach it. Following it, I come out of the forest near an old barn, then it’s a track that takes me back to the village. I’ll have to get dressed in the end.

Valchevrière

Ce mercredi 18 septembre. Pour un document en préparation j’avais besoin d’une photo du site de Valchevrière. Un hameau dans le Vercors, brulé au cours de la seconde guerre mondiale à la suite de combats entre les troupes allemandes et des résistants. C’est devenu un site mémorial, laissé en l’état tel qu’il était alors. Deux moyen d’y accéder: par en haut avec une route à quelques centaines de mètres; par en bas depuis les gorges de la Bourne. Cinquante minutes de montée par un petit chemin de randonnée. J’ai choisi ce deuxième accès. Ne connaissant pas le coin je suis monté en short et tee shirt. Par moment le chemin est défoncé par des engins de débardage. Arrivé sur le site j’ai croisé quelques personnes venues par la route. Après la visite des ruines entourées de barrières et quelques photos des lieux, demi tour, je suis redescendu, mais là, nu jusqu’à proximité de la route.


This Wednesday, September 18. I needed a photo of the Valchevrière site for a document in preparation. A hamlet in the Vercors, burnt down during the Second World War as a result of fighting between German troops and resistance fighters. It has become a memorial site, left as it was then. There are two ways to get there: from above, via a road just a few hundred meters away; and from below, from the Bourne gorges. It’s a fifty-minute climb along a small hiking trail. I chose the latter. Not knowing the area, I went up in shorts and a tee shirt. At times, the path is battered by logging machines. When I got to the site, I met a few people who’d come by road. After visiting the ruins surrounded by fences and taking a few photos of the site, I turned around and headed back down, but this time naked, until I neared the road.

Lac d’Aiguebelette

Le lac d’Aiguebelette, en Savoie est une de mes destination proche, à une heure de route, pour faire une sortie kayak. C’est un lac modeste en dimensions, mais bien abrité des vents. La navigation y est la plupart du temps tranquille. A l’automne et en hiver, il est souvent couvert de brume le matin qui lui donne une apparence fantasmagorique. J’y retrouve parfois des amis, mais là en mode textile. Quand j’y vais seul, j’essaie de profiter de moments de nudité, soit sur les bords lors d’arrêts, soit aussi en naviguant durant les périodes plus chaudes. Il est assez urbanisé sur un versant et une grande partie de son rivage est interdit d’accès pour la protection des roselières et de la faune. Il ne reste donc que peu d’endroits pour aborder et se poser. Un seul accès sur la plus grande des île est permis, mais souvent fréquenté. Une petite plage sur une pointe est aussi libre mais bien en vue. J’ai finalement découvert à proximité de celle ci un emplacement abordable juste assez grand pour un bateau, presque complètement caché à la vue des embarcations qui peuvent passer devant par des arbres dont les branches se courbent vers l’eau. Il m’arrive aussi de m’arrêter au milieu de blocs rocheux, plus exposés aux regards. Pour la navigation nue je prends soin de zigzaguer pour éviter d’approcher de trop près les barques de pêcheurs ou les pratiquants de paddle, et je ne remet un maillot de bain qu’avant de revenir au port et de débarquer.


Aiguebelette lake in Savoie is one of my nearby destinations, just an hour’s drive away, for a kayak outing. The lake is modest in size, but well sheltered from the wind. Most of the time, it’s calm on this water. In autumn and winter, it’s often covered in morning mist, which gives it a phantasmagorical appearance. I sometimes meet up with friends there, but in textile mode. When I go alone, I try to take advantage of moments of nudity, either on the shore during stops, or while navigating during warmer periods. It’s quite urbanized on one side, and much of its shoreline is off-limits to protect the reed beds and wildlife. So there are few places left to land. Only one access is allowed to the largest of the islands, but it is often crowded. A small beach on a point is also free, but in plain sight. Near this one, I finally discovered an affordable spot just big enough for a boat, almost completely hidden from the view of boats, which can pass in front of it by trees whose branches curve towards the water. I also sometimes stop in the middle of boulders, more exposed to view. When sailing naked, I take care to zigzag to avoid getting too close to fishermen’s boats or paddleboarders, and I only put on a bathing suit before returning to port and disembarking.

Mizoën

Je suis le seul à avoir répondu présent à cette proposition de Bruno d’une randonnue en Oisans pour ce jour de semaine de fin août. On ne la fera donc que tous les deux, tant pis pour ceux qui auront raté ces magnifiques paysages. Au bout d’une petite route et d’un bout de piste sur le parking au-delà du village de Mizoën, nous nous préparons quand trois femmes démarrent avant nous. La première partie du parcours est plus ou moins à niveau, en balcon au dessus du lac du Chambon, traversant des combes minérales où sont accrochés des détecteurs d’avalanches qui en hiver bloquent la circulation de la route en contrebas qui longe le lac. En short seulement, on décide d’accélérer le pas pour doubler le groupe. Puis on prend un peu d’avance et les shorts tombent. Il fait déjà bien chaud. Le chemin quitte l’environnement pierreux pour une butte herbeuse. On se rhabille sommairement pour passer devant le refuge des Clots. De là on attaque une montée raide, heureusement bien tracée en lacets qui nous amène au pied de la cascade de la source de la Pisse, ou fontaine pétrifiante. Superbe cascade qui jaillit d’un massif de tuf et s’épanche sur un toboggan de roche lisse et colorée. En fait l’eau sort d’une résurgence à quelques mètres au dessus de sa chute. On monte le vérifier en la contournant. Le flot sort bien d’une anfractuosité sous un rocher. Sans aucune trace de cours d’eau au dessus. Quelle étrangeté ! La balade n’est pas finie pour autant. Il reste encore une belle grimpette pour atteindre le niveau du plateau d’Emparis. Devant nous un randonneur bien chargé avance lentement. On évite de se rapprocher trop de lui, le sentier étroit ne permet guère de doubler aisément, mais il a forcément aperçu notre tenu. Arrivé presque à la piste qui vient de Mizoën, on part sur le côté pour rejoindre la ligne de crête. On est comme sur un balcon, la vallée de la Romanche est droit sous nos pieds, mille mètres plus bas. Pique nique, séance photo et demi tour. Dans la descente on se couvre pour croiser deux couples de randonneurs dont l’un effectue un trek au long cours de l’Alsace au Pyrénées atlantiques. On garde les shorts pour un arrêt rafraîchissements au refuge. Pour le long chemin de retour je le quitte même si un couple nous suit de loin. Arrivé au parking, il passera en disant en souriant : « Il fait chaud ».


I’m the only one to have accepted Bruno’s offer of a naked hike in the Oisans on this weekday at the end of August. So it’s just the two of us, too bad for those who missed out on these magnificent landscapes. At the end of a small road and a short dirt track in the parking lot beyond the village of Mizoën, we’re getting ready when three women set off ahead of us. The first part of the route is more or less level, on a balcony above the Lac du Chambon, crossing mineral combes where avalanche detectors hang, which in winter block traffic on the road below that runs alongside the lake. In shorts only, we decide to pick up the pace to overtake the group. Then we get a little ahead and the shorts come off. It’s already quite warm. The path leaves the stony environment for a grassy knoll. We put on our skimpy clothes to pass the refuge des Clots. From here, a steep, but fortunately well-marked, winding climb takes us to the foot of the cascade de la Source de la Pisse, or petrifying fountain. This superb waterfall gushes out of a tufa massif and flows down a slide of smooth, coloured rock. In fact, the water emerges from a resurgence a few metres above the waterfall. We climb up to check it out by going around it. The water does indeed come out of a crevice under a rock. No trace of a stream above. How strange! But the walk isn’t over yet. There’s still a long climb to reach the plateau d’Emparis. A well-loaded hiker moves slowly ahead of us. We’re careful not to get too close to him, as the narrow path makes it difficult to overtake, but he’s certainly seen our gear. Almost at the track coming from Mizoën, we move off to the side to join the ridge line. It’s as if we’re on a balcony, with the Romanche valley right below us, a thousand meters below. Picnic, photo session and turn around. On the descent, we take cover to pass two couples of hikers, one of whom is on a long-distance trek from Alsace to the Atlantic Pyrenees. We keep our shorts on for a refreshment stop at the refuge. I quit him for the long way back, even though a couple is following us at a distance. When we arrive at the parking lot, he passes by, smiling as he says: “It’s hot”.

Trail Camera

Un voisin avait installé une caméra de chasse dans la forêt des alentours de la maison pour capturer des images de la vie nocturne des animaux : sangliers, renards, blaireaux ou chevreuils. Il m’a communiqué quelques unes de ces photos. Je lui ai demandé de me prêter l’appareil pour faire des tests de prise de vue nocturne. Les résultats en sont surprenants, notamment au moment de la tombée de la nuit, avant l’obscurité complète. Le rendu infra-rouge monochrome est particulièrement doux.


A neighbor had set up a hunting camera in the forest around the house to capture images of the nocturnal life of animals: wild boar, foxes, badgers and roe deer. He sent me some of these photos. I asked him to lend me the camera so I could test the night shots. The results were astonishing, especially at dusk, before complete darkness. The monochrome infrared rendering is particularly smooth.

Ruisseau d’Aucelon

Pour fêter le 14 juillet, retour encore une fois au ruisseau d’Aucelon. Ce cours d’eau est, à mon avis, le plus beau de ceux qu’aime à parcourir en été l’association des Marcheurs Nus du Val de Roanne.Son eau est claire, bien qu’un peu fraîche, sans dépôt de limon, donc avec moindre risques de glissade sur les galets, il est bien ombragé. Il est aussi varié avec des passages larges et peu profonds, d’autres étroits où l’on a de l’eau jusqu’aux nombril et même parfois plus haut. Frissons d’aventure ! Cette année encore, il a fallu couper les branches mortes et les ronces qui entravaient l’avancée. Robert et Christian se sont parfaitement occupés de ce travail ! La végétation a également envahi le petit chemin de pêcheurs qui longe le ruisseau et que l’on empruntait pour le retour, le rendant impraticable. Il nous a donc fallu trouver une autre solution. On a opté pour rejoindre le GR de pays qui traverse le cours d’eau au niveau des ruines d’un ancien moulin et le suivre par une montée sur un sentier étroit qui domine le vallon du ruisseau pour rejoindre une large piste forestière, longue et chauffée par le soleil, qui nous à ramené au dessus de la confluence du ruisseau d’Aucelon et de la Roanne. On a eu plus qu’à descendre en zig zag pour se retrouver au bord de l’eau. Pour un bon bain récupérateur dans une piscine naturelle. Après une telle journée, aucune envie de se rhabiller…les 140 km du retour se sont fait nu.


To celebrate July 14th, we once again return to the Aucelon stream. This stream is, in my opinion, the most beautiful of those enjoyed by the Val de Roanne Naked Walkers Association in summer, with clear, if slightly cool, water, no silt deposits and therefore less risk of slipping on the pebbles, and plenty of shade. It’s also varied, with wide, shallow passages and narrow ones where you’re up to your navel in water, and sometimes even higher. Thrills and spills! Once again this year, we had to cut back the dead branches and brambles that were in the way. Robert and Christian did an excellent job! Vegetation had also invaded the little fisherman’s path that runs alongside the stream and which we used on the way back, making it impassable. So we had to find another solution. We opted to join the GR trail, which crosses the stream at the ruins of an old mill, and follow it up a narrow path overlooking the stream valley to join a wide, long, sun-warmed forest track, which took us back above the confluence of the Aucelon stream and the Roanne. All we had to do was zigzag down to the water’s edge. For a refreshing dip in a natural pool. After a day like that, you don’t want to put your clothes on… the 140 km return journey was done in the nude.


Retour au ruisseau d’Aucelon en ce dimanche de tout début juillet avec l’association des Marcheurs Nus du Val de Roanne. Nous sommes sept dont Thibaut qui nous accompagne pour la première fois. Bernard qui souffre au genou et Philippe nous accompagnent pour commencer puis préféreront rejoindre un chemin moins glissant. Francis s’occupe de couper les branches qui encombrent le passage, deux sécateurs s’activent aussi contre les ronces. Cette année, après les pluies des derniers jours le ruisseau ne manque pas d’eau. D’une eau qui nous semble bien fraîche au début, mais on s’habituera. Surtout qu’il nous faudra rapidement s’engager jusque mi corps et même plus haut pour franchir les vasques qui parsèment le parcours, en veillant à tenir les sacs hors de l’eau. On avance pas vite. On admire le paysage, les jeux de lumière sur la verdure et l’eau du ruisseau. C’est un véritable enchantement. Francis, à son tour fait demi tour. On continue à quatre avec Thibaut, Christian et Pierre jusqu’à atteindre le petit pont qui marque la fin de notre progression aquatique. On réchauffe nos pieds au soleil lors du casse croûte puis on revient par la terre ferme en empruntant le petit sentier de pêcheur qui serpente sous les herbes hautes et dans la forêt parallèlement au ruisseau.

Back to the Aucelon stream with the Val de Roanne Naked Walkers Association on this Sunday in early July. We are seven in number, including Thibaut who is accompanying us for the first time. Bernard, who is suffering from a bad knee, and Philippe come along to start with, but then prefer to take a less slippery path. Francis is busy trimming the branches cluttering up the path, and two pruning shears are also busy tackling the brambles. This year, after the rains of the last few days, the stream is not short of water. The water seems cool at first, but we’ll get accustomed to it. Especially as we have to go halfway up and even higher to cross the pools that scattered the route, taking care to keep our bags out of the water. We don’t move fast. We admire the landscape, the play of light on the greenery and the water of the stream. It’s truly enchanting. Francis, in turn, turns back. The four of us continue with Thibaut, Christian and Pierre until we reach the small bridge that marks the end of our aquatic progression. We warm our feet in the sun as we have a snack, then return by land, taking the little fisherman’s path that winds under the tall grass and through the forest parallel to the stream.


Durant la saison estivale, l’association des Marcheurs Nus du Val de Roanne privilégie les randonnées aquatiques en remontant les cours des ruisseaux. En ces périodes caniculaires, il est vraiment très agréable de profiter de l’ombre des arbres et de la fraîcheur de l’eau.
Ce samedi , nous étions cinq pour remonter le ruisseau d’Aucelon depuis le cours de la Roanne jusqu’aux ruines de l’ancien moulin : Bernard, Francis, Pierre, Yves et moi même. Une balade de quatre heures et demi.


During the summer season, the association of the Marcheurs Nus of the Val de Roanne favors the aquatic excursions up the courses of the streams. In these scorching times, it is really nice to enjoy the shade of the trees and the freshness of the water.
This Saturday, we were five to go up the stream of Aucelon from the course of the Roanne to the ruins of the old mill: Bernard, Francis, Pierre, Yves and myself. A four and a half hour hike.