Montagne de Boutarinard

Retour à Jonchères trois semaines après notre dernière balade des Marcheurs nus du Val de Roanne. Cette fois on est cinq et ce n’est plus une boucle mais un cheminement le long des crêtes de la montagne de Boutarinard puis de celle d’Aucelon qui va nous mener jusqu’à un hameau de Montlaur en Diois, où on a laissé une voiture pour le retour.

On reprend le même chemin, droit et raide qui nous mène au col de Volvent. Un soleil un peu voilé nous a vite réchauffé et mis en tenue. Au col on part cette fois sur notre droite, grimpant encore un peu entre massifs de buis et herbes hautes jaunies. On contourne le premier sommet. On est juste en face de la Servelle et au loin des Trois Becs, deux sommets emblématiques de la région, tous deux déjà parcourus en randonnues. On arrive sur la crête, dominant la longue ligne rocheuse, et plus bas les villages de Jonchères et Poyols. On s’approche du bord, parfois prudemment tant certains blocs de rochers semblent instables et prêts à s’écrouler. Les gigantesques cicatrices de plusieurs effondrements témoignent des mouvements de la montagne au cours des temps géologiques. On se sent tout petit face à ce paysage de chaos. Entre arrêts pour admirer le panorama et stops photos, on n’avance finalement pas si vite et le temps passe. En plus le ciel a tendance à se voiler. Il nous faut accélérer un peu, puis chercher un coin abrité du vent pour le pique nique. Cet arrêt nous refroidit quelque peu et on repart avec les vestes polaires. Mais finalement on se réchauffera en marchant. Il reste encore une bonne distance à parcourir et le relief n’est pas aussi plat que le suggère la carte. C’est une succession de montées et descentes où il faut parfois se frayer un chemin entre les massifs de buis. Mais on arrive au pas de la Pousterle qui nous permet de franchir la barrière de falaise. Il ne nous reste plus qu’à descendre d’abord par un petit sentier puis une large piste jusqu’au hameau près duquel nous attends la voiture. 16Km et 900m de dénivelé en 6heures et quart, c’était une belle balade !


Back to Juneères three weeks after our last walk with the Val de Roanne Naked Walkers. This time there are five of us, and it’s no longer a loop, but a walk along the ridges of Boutarinard and Aucelon mountains to a hamlet in Montlaur en Diois, where we’ve left a car for the return journey.
We take the same straight, steep path back to the Col de Volvent. A slightly hazy sun quickly warmed us up and got us dressed appropriately. At the pass, we turn right this time, climbing a little more between clumps of boxwood and tall yellowing grass. We rounded the first summit. We’re right in front of La Servelle and in the distance of Les Trois Becs, two emblematic peaks of the region, both of which we’ve already hiked naked. We arrive on the ridge, overlooking the long line of rock, and below the villages of Jonchères and Poyols. We approach the edge, sometimes cautiously as some boulders seem unstable and ready to topple over. The gigantic scars of several collapses are testimony to the mountain’s movements over geological time. You feel very small in the face of this chaotic landscape. Between stops to admire the panorama and photo stops, we’re not moving so fast after all, and time is running out. What’s more, the sky tends to cloud over. We have to speed up a little, then look for a spot sheltered from the wind for our picnic. This stop cools us down a little and we set off again with our fleece jackets. But in the end, we’ll warm up by walking. There’s still a long way to go, and the terrain is not as flat as the map suggests. It’s a succession of ascents and descents where you sometimes have to pick your way through clumps of boxwood. But we reach the Pousterle pass, which allows us to cross the cliff barrier. All that’s left is to descend first along a narrow path, then a wide track to the hamlet where the car is waiting. 16Km and 900m of ascent in 6 hours and 15 minutes, it was a great hike!

Praloubeau

Dernier jour de janvier, on se retrouve à quatre de l’association des Marcheurs Nus du Val de Roanne sur le petit parking en face de la mairie de Jonchère. En arrivant le thermomètre marquait 1°C, mais le soleil est là. La boucle prévue peut se faire indifféremment dans les deux sens. On décide d’attaquer par le côté le plus raide, histoire de bien se réchauffer. Et c’est vrai que l’on a vite chaud tant le chemin s’élève droit le long d’un champ en face du village. Les premières couches tombent et à l’orée de la forêt on est tous nus. On arrive au col de Volvent en 1h10 pour les 500 m de dénivelé. Il reste encore à grimper jusqu’au sommet de Praloubeau, où un vent frais, presque froid, nous cueille mais ne nous empêche pas d’admirer le paysage sur 360°. Au delà de Jonchère, au fond, les aiguilles du Dévoluy, sur le côté, la vallée de la Drôme, derrière nous, les Trois Becs, puis là bas au sud, dans la brume, le forme caractéristique du Ventoux. On longe la crête, pratiquement à l’abri du vent. Longue ligne de falaise sur notre gauche, de pente herbeuse sur la droite. Quelques bouquets d’arbres et de buis. On se pose pour le pique nique derrière un massif de buis. On est si bien là qu’une sieste de trois quart d’heure s’ensuit. Mais il faut penser à repartir ! La ligne du relief s’abaisse progressivement puis on bifurque sur un sentier qui plonge raide vers le col de la Motte où l’on trouve une large piste qui va nous ramener à Jonchère. Sur le bas côté des flaques d’eau sont encore gelées. Pourtant on ne sent absolument pas de froid, tant la peau nue capte et engrange le moindre rayon de soleil. Rhabillage au moment de rejoindre la route et le village après 5h30 de balade.


On the last day of January, the four of us of the Naked Walkers of the Roanne Valley association meet in the small parking lot opposite Jonchère town hall. On arrival, the thermometer registered 1°C, but the sun was out. The planned loop can be done in either direction. We decide to tackle the steepest side, just to warm up. And it’s true that we soon get hot, as the path rises straight up along a field opposite the village. The first layers fall off, and by the edge of the forest we’re all naked. We reach the pass of Volvent in 1h10 for the 500 m ascent. We still have to climb to the summit of Praloubeau, where a fresh, almost cold wind picks us up but doesn’t stop us from admiring the 360° landscape. Beyond Jonchère, in the background, the snow-covered needles of Dévoluy, to the side, the Drôme valley, behind us, the Trois Becs, then over there to the south, in the mist, the characteristic shape of Ventoux. We skirt the ridge, virtually sheltered from the wind. A long line of cliffs on our left, grassy slopes on the right. A few clumps of trees and boxwood. We settle down for a picnic behind a clump of boxwood. We’re so comfortable here that we take a three-quarter-hour nap. But it’s time to start again! The topography gradually lowers, then we fork onto a path that plunges steeply down to the pass of Motte, where we find a wide track that will take us back to Jonchère. Puddles of water are still frozen on the roadside. And yet we don’t feel the cold at all, our bare skin soaking up the slightest ray of sunlight. We get dressed before heading back to the road and the village after a 5h30 walk.

Pinea

On a une tradition avec ma compagne depuis une douzaine d’années : monter à la Pinea entre décembre et janvier, histoire de voir si on en est encore capable, si on n’est pas encore trop vieux ! C’est une balade d’environ 700 m de dénivelé. On l’a fait parfois sans neige, le plus souvent en raquettes. Une fois ou deux on n’a pas pu atteindre le sommet, trop dangereux avec les conditions de neige. Bref, c’était au programme ce samedi de mi janvier. La Pinea est une balade classique et fréquentée depuis la station du col de Porte, mais nous préférons partir d’un hameau de Sarcenas. Cela augmente quelque peu le dénivelé et la difficulté, mais ce parcours est bien plus tranquille et sauvage, du moins jusqu’à la jonction avec la partie venant du col. Pas d’autre voiture sur le petit parking au bout de la route. Dans la neige, quelques traces mais qui semblent dater de la veille ou des jours précédents. Le premier raidillon échauffe vite. Sur un replat je quitte le bas et ne garde que mon blouson. Ma compagne ne dit rien. On continue à monter d’abord sur des pistes forestières, puis sur un petit sentier qui grimpe en lacets dans la forêt. « On va arriver au carrefour, il faut te rhabiller ». Effectivement entre les arbres j’aperçois du passage un peu plus haut. Je remets mon pantalon qui s’ouvre tout le long sur les jambes et permet d’être enfiler sans quitter les raquettes et je referme mon blouson. Là le cheminement est bien tracé et bien damé, on croise du monde. La partie finale est un peu plus technique. Il vaut mieux enlever les raquettes entre neige molle et blocs de rochers. Au sommet, deux groupes. Le premier redescend vite. Les autres s’installent pour pique niquer. Nous aussi. Une mer de nuages recouvre toutes les vallées. Au dessus le ciel est resplendissant de soleil. La vue s’étend loin, jusqu’au mont Blanc dans le fond qui apparaît derrière les sommets de la Chartreuse. J’espère seulement qu’ils ne vont pas rester trop longtemps pour avoir le sommet pour nous seuls et pouvoir faire une vue panoramique à 360°. Voilà c’est dans la boite ! On peut attaquer la descente. Dans la partie bien pentue, on croise une trentaine de scouts, bien jeunes, mal équipés, portant des luges, certains assez épuisés…mais polis ! On rejoint la forêt et rapidement on quitte le cheminement pour prendre un autre passage discret que l’on connaît et qui nous ramènera par un autre versant. Aussitôt je suis de nouveau nu. Même si le parcours est à l’ombre le mouvement me protège du froid. Je me rhabille en arrivant à proximité du hameau. 5H20 de balade dont deux bonnes heures de nudité, appréciables en cette saison !


My partner and I have had a tradition for a dozen years: we climb the Pinea between December and January, just to see if we can still do it, if we’re not too old! It’s a 700 m ascent. We’ve done it sometimes without snow, most of the time on snowshoes. Once or twice we couldn’t reach the summit, as the snow conditions were too dangerous. In short, it was on the agenda for this Saturday in mid-January. The Pinea is a classic and popular walk from the Col de Porte resort, but we prefer to start from a hamlet in Sarcenas. This increases the gradient and difficulty somewhat, but it’s a much quieter and wilder route, at least up to the junction with the section coming from the col. No other cars at the small parking lot at the end of the road. There are a few tracks in the snow, but they seem to date from the previous day or two. The first steep section quickly warms up. On a flat spot I take off my socks and keep only my jacket on. My wife says nothing. We continue to climb, first on forest tracks, then on a small path that twists and turns through the forest. « We’re coming up to the crossroads, you need to get dressed ». Indeed, between the trees, I can see a passage a little higher up. I put on my pants, which open all the way down my legs so that I can put them on without leaving my snowshoes, and zip up my jacket. The path is well marked and well groomed, and there are plenty of people around. The final section is a little more technical. It’s best to take off your snowshoes between soft snow and boulders. At the summit, two groups. The first descends quickly. The others settle down for a picnic. And so do we. A sea of clouds covers all the valleys. Above, the sky is resplendent with sunshine. The view stretches as far as Mont Blanc in the background, appearing behind the peaks of the Chartreuse. I just hope they don’t stay too long so we can have the summit to ourselves and enjoy a 360° panoramic view. That’s it! We can now attack the descent. On the steep part of the descent, we come across about 30 scouts, quite young, ill-equipped, carrying sledges, some of them quite exhausted…but polite! We rejoin the forest and quickly leave the path to take another discreet passage that we know and which will take us back down another slope. Immediately I’m naked again. Even though the route is in the shade, the movement protects me from the cold. I put my clothes back on when we get close to the hamlet. 5 hours 20 minutes of walking, including a good two hours of nudity, which is much appreciated at this time of year!

Saint Benoit – Rimon

Presque deux mois sans sortie de l’association des Marcheurs Nus du Val de Roanne. C’est que la météo n’a guère été favorable entre pluie et froid. Mais pour cette fin de semaine de mi décembre un créneau optimiste semble se préciser. Alors une invitation est lancée pour le vendredi 15, on verra bien ce qu’il en sera !…Le jours dit on se retrouve à huit au rendez vous, c’est dire si chacun-e était impatient-e de se retrouver en compagnie sur les chemins pour oublier un peu cette entrée dans l’hiver. Le thermomètre ne marque que 7° sur le parking du petit village de Saint Benoît en Diois (26 habitants). Mais en face les vignobles qui s’étagent sur la pente sont inondés de soleil. Passé le creux du ruisseau encore dans l’ombre, on attaque la montée entre les vignes, et vite les premiers se déshabillent. Au sommet le large chemin agricole laisse la place à un étroit sentier qui grimpe ou tire à flanc dans la forêt pour franchir une série de combes. Petit à petit tout le monde se dénude, au moins partiellement. Le paysage s’ouvre sur des champs lorsqu’on arrive à proximité du village de Rimon. On rejoint une route, si peu fréquentée en cette saison que l’on se permet de la suivre sur plusieurs centaines de mètres sans se couvrir jusqu’à prendre dans un virage une piste qui part à l’horizontal sous la ligne de crête. Arrêt pique nique de part et d’autre du chemin assis sur des rochers ou dans l’herbe. Clairette pour fêter ce qui sera la dernière sortie de l’année de l’association. On longe le pied de barres rocheuses colorées, le sentier commence ensuite à plonger dans la forêt en direction de pas de la Pousterle puis de façon plus raide vers les vignes que l’on a quitté dans la matinée. La boucle ainsi fermée, il ne reste plus qu‘à descendre tranquillement en profitant encore du soleil alors que le village lui est déjà passé dans l’ombre. On se rhabillera bien à contrecœur juste avant de passer nous même dans l’ombre.


Almost two months without an outing for the Val de Roanne Naked Walkers Association. That’s because the weather hasn’t been favorable, with rain and cold. But for this mid-December weekend, an optimistic window of opportunity seems to be opening up. So an invitation was issued for Friday the 15th, and we’ll just have to see what happens!… On the day in question, eight of us turned up for the meeting, and everyone was eager to get out on the trails and forget the onset of winter for a while. The thermometer only registers 7°C in the parking lot of the small village of Saint Benoît en Diois (population 26). But across the hillside, the vineyards are bathed in sunshine. Past the hollow of the stream, still in shadow, we start the climb through the vines, and soon the first ones are stripping off. At the summit, the wide farm track gives way to a narrow path that climbs or shoots steeply through the forest to cross a series of combes. Gradually, everyone is stripped, at least partially. The landscape opens out onto fields as we approach the village of Rimon. We join a road, so little used at this time of year that we take the liberty of following it for several hundred meters without covering ourselves until, at a bend, we take a track that runs horizontally under the ridge line. Picnic stops on either side of the path, sitting on rocks or grass. Clairette to celebrate what will be the association’s last outing of the year. Skirting the foot of colorful rocky bars, the path then begins to plunge into the forest towards the pas de la Pousterle, then steeper towards the vineyards we left in the morning. With the loop now closed, all that remains is a leisurely descent, still enjoying the sunshine, while the village has already passed into the shade. We’ll reluctantly get dressed just before passing into the shade ourselves.

Mielandre

Sillon est une manifestation multiculturelle qui mêle, deux semaines durant, expositions de plasticiens et artisans d’arts et conférences ou rencontres autour de l’écologie et les développements doux dans un petit territoire de la Drôme dans les environs des villages de Bourdeaux et de Saou. Et au programme est inscrit une randonnue avec l’association des Marcheurs Nus du Val de Roanne ! Pour rester proche de ce territoire nous avons choisi comme but la montagne de Mielandre. Ce sera pour nous aussi une découverte.

A l’heure dite nous nous retrouvons à six de l’association (Loïc, Francis, Christian, Robert, Corinne et moi) au col d’Espréaux au terminus de la petite route qui ne va pas plus loin. Arrive juste après nous Emmanuel et Geneviève, un couple de naturistes mais qui n’ont encore jamais fait de randonnue, attirés là par le programme de Sillon. La météo n’est pas parfaite, le ciel est en partie couvert et il fait encore frais : on est mi octobre. On se met vite en marche, encore habillés. On longe des champs puis on rentre dans la forêt. A un poteau directionnel il faut choisir : Mielandre par le col plat ou Mielandre direct. D’après la carte ce trajet direct risque d’être plus raide, mais aussi plus pénible en descente. A faire donc à la montée. Et c’est vrai que la montée est rude car après la pluie d’hier le sol est particulièrement glissant. Un pas en avant et on glisse d’autant en arrière, quitte à se retrouver par terre. On peut s’agripper aux arbres, aux racines ou à une main charitable ou même franchir des passages à quatre pattes. Mais on s’élève vite et en sortant finalement de la forêt on domine les vallées alentour mouchetées d’ombre et de lumière.

On entre maintenant dans un alpage couvert d’une végétation d’herbes jaunies très hautes. On arrive au sommet en même temps qu’un brouillard de nuages. La température baisse immédiatement. La moitié du groupe se couvre en hâte. On ne s’éternise pas au point culminant, à 1451m d’altitude. On suit une crête descendante. Le brouillard se dissipe. Traversée à flanc dans l’alpage, la végétation nous montant à mi corps. Arrêt pique nique sous des hêtres, à l’abri du vent. On descend tout droit sur une croupe herbeuse, toujours de cette couleur jaune fanée jusqu’à retrouver la forêt. Retour tranquille vers le col d’Espréaux après presque six heures de balade.

On aura sans doute fait deux nouveaux adeptes, qui nous ont promis de revenir, mais au printemps lorsqu’il fera plus chaud, et on a étendue notre zone de pratique vers le sud par rapport au Diois.


Sillon is a multicultural event which, for two weeks, combines exhibitions by visual artists and craftsmen with conferences and meetings on ecology and sustainable development in a small area of the Drôme, near the villages of Bourdeaux and Saou. The program also includes a naked hike with the Val de Roanne Naked Walkers Association! To stay close to the area, we’ve chosen the Mielandre mountain as our goal. It’ll be a discovery for us too.
At the appointed hour, six of us from the association (Loïc, Francis, Christian, Robert, Corinne and I) meet at the Col d’Espréaux, at the end of the small road that goes no further. Just after us arrive Emmanuel and Geneviève, a naturist couple who have never hiked naked before, attracted by Sillon’s program. The weather is not perfect, partly overcast and still cool: it’s mid-October. We set off quickly, still dressed. We skirt fields and then enter the forest. At a signpost you have to choose: Mielandre via the flat pass or Mielandre direct. According to the map, this direct route is likely to be steeper, but also more difficult on the way down. So do it on the way up. And it’s true that the climb is tough, because after yesterday’s rain the ground is particularly slippery. One step forward and you slide backwards just as much, even if it means ending up on the ground. You can hold on to trees, roots or a helping hand, or even crawl over some passages. But you soon climb upwards, and as you finally emerge from the forest, you dominate the surrounding valleys speckled with light and shadow.
You now enter an alpine pasture covered with tall, yellowing grasses. We reach the summit at the same time as a fog of clouds. The temperature drops immediately. Half the group hastily cover up. We don’t stay long at the highest point, at 1451m. We follow a descending ridge. The fog clears. We cross the mountain pasture on the flanks, the vegetation rising halfway up our bodies. Picnic stop under beech trees, sheltered from the wind. Straight down onto a grassy ridge, still the same faded yellow color, until we return to the forest. A leisurely return to the Col d’Espréaux after almost six hours.

We’ve undoubtedly made two new adepts, who have promised to return, but in spring when it’s warmer, and we’ve extended our practice area southwards in relation to the Diois.


Col de Charnier

Fin septembre et pourtant un temps estival. Nous sommes trois, avec Robert et Christian, pour une rando d’entretien du balisage du GR93 entre le col de Charnier et le col de la Croix, à la limite de la Drôme et des Hautes Alpes. L’association des Marcheurs Nus du Val de Roanne a repris cette année la responsabilité du suivi de cette section de l’itinéraire. C’est notre premier coup d’œil sur ce terrain. Un terrain qu’il faut déjà atteindre par une montée bien raide de sept cent mètres de dénivelé pour arriver au petit lac du Lauzon puis continuer dans un pierrier encore deux cent cinquante mètres jusqu’au col de Charnier. On fera le balisage à la descente. L’ascension a été rude mais quelle récompense. Le panorama s’étend du Vercors au Dévoluy avec les falaises découpées de la Tête de Lauzon tout près qui domine l’énorme pierrier que l’on vient de franchir. Une luminosité qui illumine même les lointains. Un replat de pelouse alpine qu’il fait bon arpenter les pieds nus. C’est vraiment le paradis.

On a été suivi durant la montée par trois personnes qui se sont posées un peu plus loin. Deux autres randonneurs sont arrivés lors de notre pique nique. Après une heure d’arrêt on attaque la descente. Le balisage existant est plutôt bien en place. On rajoute deux ou trois signes et surtout Robert refait à neuf des traces de peintures qui commençaient à s’écailler, usées par les intempéries. On aperçoit un grand groupe qui monte en face de nous. On se couvre sommairement. Le premier arrive, lourdement chargé et chaudement couvert, transpirant sous l’effort. « Bonjour on est des randonneurs naturistes !- Mais vous n’êtes pas nus ! – On s’est couvert par respect – Pas de problème pour nous » On retrouve donc notre tenue. Ils sont une dizaine d’hommes et de femmes, ils arrivent les uns après les autres, fatigué e s mais souriant de nous voir là. Ce sont des marseillais partis pour trois ou quatre jours d’itinérance. « On en voit des comme vous dans les calanques ! » « Vous nous faites envie ! » Quelques minutes d’échanges qui leur permettent aussi de souffler dans leur montée. Un sympathique groupe !

On poursuit notre descente, s’arrêtant de temps à autre pour baliser. A ce rythme on est rejoint par le couple de randonneurs qui passe en échangeant un salut, puis par les trois personnes du matin qui sont plus souriantes en nous voyant maintenant faire ce travail bénéfique à tous. On arrive au col de la Croix. Le GR continue en remontant vers la montagne de France et la Pointe Feuillette, mais cette section là ce sera pour une autre fois. Pour aujourd’hui il ne nous reste plus qu’à descendre par un chemin caillouteux jusqu’à rejoindre le parking.


Late September, but still summery weather. Three of us, along with Robert and Christian, are on a hike to maintain the markings on the GR93 between the Col de Charnier and the Col de la Croix, on the border between the Drôme and Hautes Alpes regions. The Association des Marcheurs Nus du Val de Roanne took over responsibility for this section of the trail this year. This is our first look at the terrain. You’ll have to climb steeply for seven hundred meters to reach the small Lac du Lauzon, then continue through scree for a further two hundred and fifty meters to the Col de Charnier. We’ll mark the way down. It’s been a tough climb, but what a reward. The panorama stretches from the Vercors to the Dévoluy, with the jagged cliffs of the nearby Tête de Lauzon dominating the huge scree we’ve just crossed. A luminosity that illuminates even the far distance. A flat area of alpine grass that’s great to walk on barefoot. It really is paradise.

We were followed on the way up by three people who landed a little further on. Two other hikers arrived during our picnic. After stopping for an hour, we set off downhill. The existing signs are pretty well in place. We add a couple of new signs and, above all, Robert refurbishes some paint marks that were beginning to flake off, worn away by the weather. We spot a large group climbing in front of us. We cover ourselves roughly. The first one arrives, heavily laden and warmly covered, sweating from the effort. « Hello, we’re naturist hikers! – But you’re not naked! – We covered ourselves out of respect – No problem for us ». So we find our clothes. They arrive one after the other, tired but smiling to see us there. They’re people from Marseilles who’ve left for three or four days of roaming. « We see people like you in the calanques! « You make us envious! » We chat for a few minutes, giving them a chance to catch their breath on the way up. What a friendly group!

We continue our descent, stopping from time to time to mark the way. At this pace, we’re joined by a couple of hikers who pass by, exchanging a greeting, and then by the three people from the morning, who smile more as they see us now doing this work that benefits us all. We reach the Col de la Croix. The GR continues up towards Montagne de France and Pointe Feuillette, but that’s a section for another time. For today, all we have to do is descend a stony path to the parking lot.

Chapelle des Sadous

On est trois, Bernard, Robert et moi, pour une randonnue découverte par des chemins qui nous sont encore inconnus au départ du petit village de la Chaudière. L’idée en est venu en consultant des sites internet et les cartes de la région. Bernard a remarqué la présence d’une chapelle en pleine nature, loin de routes d’accès. Ce peut être l’objectif de la sortie !

Le village, quelques maisons, est vite traversé et on se retrouve sur un petit sentier. On s’éloigne à peine et on se déshabille, Bernard gardant encore quelques temps sa chemise.

Dans notre dos s’élèvent les falaises impressionnantes des Trois Becs, notamment son sommet le plus au sud du Veyou. Le chemin suit en descendant légèrement le vallon du ruisseau de la Courance (ou Coulance) dont on entend le murmure de l’eau. Tout au long de la sortie Bernard et Robert herborisent en échangeant leurs connaissances de la flore locale. A une bifurcation il faut prendre à droite. (Bon, on l’a raté mais on s’en est aperçu à temps pour faire demi-tour!). A partir de là c’est une montée bien raide qui nous attends. Le sentier est parfois encombré de ronces qu’il faut élaguer…et aussi de mûres. A l’approche du col de la Beaume on prend à droite un chemin mi descendant mi à flanc qui nous fait changer d’orientation. On a maintenant le sommet de la Servelle de Brette devant nous. On arrive en vue de la chapelle. Dans les environs retentissent des aboiements furieux de chiens de chasse. On ne voudrait pas être pris pour des bêtes à poils ! Devant la chapelle un couple de randonneurs est installé, mais manifestement ils craignent plus les chasseurs que les naturistes ! Une fois qu’ils sont partis, on s’installe pour le pique nique et la visite de l’intérieur du bâtiment, petite chapelle en bon état car restaurée dans les année 80 semble t’il. Après le repas on monte en direction du col de Faraud puis on rejoint la piste forestière, où l’on croise un autre randonneur. Trois véhicules de l’ONF sont garés, l’un deux nous dépassera un peu plus tard. Au col de la Beaume Bernard décide de rentrer par cette piste pour ménager ses genoux. Avec Robert on tente de trouver un sentier qui a dû exister dans le temps puisque marqué sur la carte qui nous permettrait un retour en balcon sur une crête mais la nature a repris sa place et effacé toute trace de cheminement. On se résout donc à finir aussi par la piste qui nous ramène à la Chaudière.

Une belle balade par un temps agréable avec une atmosphère lumineuse qui souligne les panoramas lointains. A inscrire dans le catalogue des sorties des Marcheurs Nus du Val de Roanne !


We’re three – Bernard, Robert and I – on a discovery hike along paths that are still unknown to us, starting from the small village of La Chaudière. The idea for the hike came to us after consulting websites and maps of the region. Bernard noticed a chapel in the middle of nowhere, far from any access roads. This could be the objective of the outing!

The village, with a few houses, is quickly crossed and we find ourselves on a small path. We hardly move away and strip off, Bernard keeping his shirt on for a while longer.

At our backs rise the impressive cliffs of Les Trois Becs, notably its southernmost peak, Le Veyou. The path gently descends into the valley of the Courance (or Coulance) stream, whose murmuring water can be heard. Throughout the outing, Bernard and Robert exchange herbal knowledge of the local flora. At a fork in the road, turn right (well, we missed it, but noticed in time to make a U-turn!). From here, a steep climb awaits us. The path is sometimes cluttered with brambles that need pruning…and blackberries too. As we approach the Col de la Beaume, we take a right-hand path, half downhill, half sideways, which changes our direction. We now have the summit of Servelle de Brette in front of us. We come within sight of the chapel. Furious barking of hunting dogs can be heard nearby. We wouldn’t want to be mistaken for furry beasts! In front of the chapel there’s a couple of hikers, but they’re obviously more afraid of hunters than naturists! Once they’ve gone, we settle in for a picnic and a tour of the interior of the building, a small chapel in good condition since it seems to have been restored in the 80s. After lunch, we head up towards the Col de Faraud, then join the forest track, where we come across another hiker. Three ONF vehicles are parked, one of which overtakes us a little later. At the Col de la Beaume, Bernard decides to return along this track to spare his knees. Robert and I try to find a path that must have existed in the past, since it’s marked on the map, which would allow us to return to a balcony on a ridge, but nature has taken its place and erased all traces of the route. So we decided to finish on the track that takes us back to La Chaudière.

A lovely walk in pleasant weather, with a luminous atmosphere highlighting the distant panoramas. A must for the Val de Roanne Barewalkers’ outings catalog!

Pas de l’Eyrard

Mardi, en fin de matinée JP m’appelle et me propose une balade au pas de l’Eyrard sur la bordure du Vercors, à quelques kilomètres seulement. Va pour ce Pas que je ne connais pas !

Treize heures quinze, on se gare au bout d’une petite route. Il y a déjà une voiture, zut ! qui ne tarde pas à partir, ouf ! On peut démarrer en toute tranquillité.

Le chemin est vite encombré de branches et d’orties. « On monte tout droit et on le retrouvera plus haut ! » Bon, on attaque dans la forêt en mode sanglier. Un peu trop à gauche en vérifiant sur le gps. Il faut descendre un ravin, traverser le ruisseau à sec et continuer jusqu’à tomber sur le chemin…qui grimpe aussi bien raide. Un dernier tronçon un peu au jugé et on arrive au pied de la cascade qui ne laisse couler en cette saison qu’un mince filet d’eau. Il faut maintenant trouver le passage dans la falaise. Depuis le bas de la paroi le cheminement paraît bien vertical. Heureusement un câble court le long de cette faille oblique. Mais quand même, sujets au vertige, s’abstenir ! JP passe en premier, je le suis du regard avant de m’engager à mon tour. Des marches ont été creusées dans la roche. Le câble à l’air en bon état et bien accroché. Finalement ça passe sans problème. On sort sur un ouvrage bétonné d’une prise d’eau, c’est surprenant.

Un agréable chemin en sous bois permet de suivre une large vire entre deux niveaux de falaises, puis on rejoint une piste forestière que l’on quitte immédiatement pour un petit sentier qui plonge dans la forêt et nous ramène à une voie en terre que l’on suit jusqu’au parking. Deux heures et demi seulement de balade mais une belle dépense d’énergie.


Late Tuesday morning, JP calls me and suggests a hike to the Pas de l’Eyrard on the edge of the Vercors, just a few kilometers away. Go for this Pas that I don’t know!
1.15pm, we park at the end of a small road. There’s already a car there – darn! – which soon leaves, phew! We can set off in complete peace of mind.
The path soon becomes cluttered with branches and nettles. « We’ll go straight up and find him higher up! Well, we attack the forest in wild boar mode. A little too far left on the GPS. We have to descend a ravine, cross the dry stream and keep going until we come to the path…which is also a steep climb. The last section is a bit of a guess, and we arrive at the foot of the waterfall, which at this time of year lets out only a thin trickle of water. Now it’s time to find the passage through the cliff. From the bottom of the wall, the path looks quite vertical. Fortunately, a cable runs along this oblique fault. But even so, if you’re afraid of heights, don’t! JP goes first, and I follow him with my eyes before taking my turn. Steps have been dug into the rock. The cable seems to be in good condition and well attached. In the end, it goes through without a hitch. We come out on a concrete water intake, which is surprising.

A pleasant path in the undergrowth follows a wide ledge between two levels of cliffs, then joins a forest track which we leave immediately for a small path which plunges into the forest and brings us back to a dirt track which we follow back to the parking lot. It’s only a two-and-a-half-hour walk, but it’s a good energy burn.

Rochers de Combeau

Premier week end de septembre, c’est la fin des vacances estivales ; lundi ce sera la rentrée scolaire ! J’ai donné rendez vous à 9h30 au col de Menée pour une rando soit vers la Tête de Praorzel en suivant les crêtes, balade faites cet hiver en raquettes, soit en direction du Serre de Beaupuy et du col de Côte Chèvre et un retour en boucle par un chemin que je ne connais pas mais qui est marqué sur les cartes.

Yves est déjà là après une nuit sur place dans son camion, Jean Paul et Patricia arrivent aussi de Grenoble, Loîc et Christian de Chatillon et Didier…en moto.

Le sentier commence raide. Au bout de quelques minutes, à la croix au dessus du tunnel, on est tous déjà nus. Dans la lumière matinale la vue s’étend loin sur les sommets de la barrière est du Vercors, le mont Aiguille, le Grand Veymont, la Moucherolles. Le chemin monte dans une végétation d’herbe jaunie lumineuse. Au col de la Lauzette, il faut se décider sur la direction : Va pour le Serre de Beaupuy qui se dresse devant nous, vite grimpé ! Du sommet on domine le vallon de Combeau. On croise un berger,…une bergère, sans se couvrir. On discute un peu, les moutons et donc les patous sont en dessous dans les pentes boisées. On entend leurs sonnailles mais on ne croise pas le troupeau ! Photo de groupe avant d’attaquer la descente sur le col de Côte Chèvre. Pique nique au col. On a encore du temps et on est si bien, pourquoi ne pas continuer jusqu’aux rochers de Combeau. Sentier en forêt puis le long de la crête de plus en plus étroite. On arrive au dessus des tours rocheuses emblématiques du site. Au bout, impossible d’aller plus loin, après c’est le vide de tous les côtés. Demi tour avec maintenant les monts Barral et Belle Motte en ligne de mire. On rejoint la forêt. A partir de là on se guide à l’aide du gps pour suivre le cheminement qui va nous ramener vers le col de Menée, en passant à proximité du parc des moutons, encore vide à cet heure là, gardé par deux patous qui s’approchent gentiment , ils ne sont pas encore au boulot ; puis un peu plus loin en dominant la route départementale. Habillement juste avant d’arriver au col, après sept heures de nudité. Le parking est rempli d’une dizaine de voitures de collection et de leurs passagers bruyants mais sympathiques qui nous offrent les parts de gâteaux qui leur restent.


The first weekend of September marks the end of the summer vacations, and Monday marks the start of the new school year! I’ve arranged to meet at 9:30 am at the Col de Menée for a hike either towards the Tête de Praorzel following the ridges, a walk we did this winter on snowshoes, or towards the Serre de Beaupuy and the Col de Côte Chèvre and a return loop along a path I don’t know but which is marked on the maps.

Yves is already here after spending the night in his truck, Jean Paul and Patricia are also arriving from Grenoble, Loîc and Christian from Chatillon and Didier…on his motorcycle.

The trail starts steeply. After a few minutes, at the cross above the tunnel, we’re all already naked. In the morning light, the view stretches far out over the summits of the eastern barrier of the Vercors, Mont Aiguille, Grand Veymont and Moucherolles. The path climbs through luminous, yellowing grass. At the Col de la Lauzette, it’s time to decide which direction to take: go for the Serre de Beaupuy, which rises up in front of us, and climb it quickly! From the summit, we overlook the Combeau valley. We come across a shepherd,…a shepherdess, without covering up. We chat a little, the sheep and therefore the patous are below us on the wooded slopes. We hear their bells, but we don’t come across the herd! Group photo before the descent to the Côte Chèvre pass. Picnic at the pass. We’ve still got time and we’re doing so well, why not continue to the Combeau rocks. Follow the path through the forest and then along the increasingly narrow ridge. We arrive above the site’s emblematic rock towers. At the end, it’s impossible to go any further, after which there’s emptiness on all sides. Half-turn, with Monts Barral and Belle Motte in your sights. We reach the forest. From here, we use the GPS to guide us along the path that will take us back to the Col de Menée, passing close to the sheep park, still empty at this time of day, guarded by two patous who approach us gently, they’re not at work yet; then a little further on, overlooking the main road. Dressing just before arriving at the pass, after seven hours of nudity. The parking lot is packed with a dozen classic cars and their noisy but friendly passengers, who offer us their remaining slices of cake.

Oeillon

Je me suis levé tôt. Après le petit déjeuner je décide de partir en balade ; il ne fait pas encore trop chaud en cette période caniculaire. Je me gare au bord de la route en face du chemin. Dix minutes de mise en jambe habillé sur la première section presque plate. Au premier virage avant d’attaquer la grimpette je me déshabille. Je n’ai guère randonné cet été, je pense mettre entre une bonne heure à une heure et demi pour atteindre le plateau par cette piste caillouteuse ingrate que je connais bien. Finalement j’ai encore la forme puisqu’en moins d’une heure j’arrive à la cabane du petit Sappey. Je continue dans la forêt, rejoins et suis la crête jusqu’au monolithe de l’Oeillon. Une heure cinquante depuis la route ! Je me pose un moment. J’entends les cloches du village de Mont Saint Martin tout au loin et des brides de musique ; il doit y avoir une fête au village en ce jour férié du 15 août. Je descend en coupant droit dans les bois jusqu’à arriver au bord du plateau juste au dessus du hameau du Gua. Retour à la cabane et redescente par la piste. Je ne me recouvre d’une jupette, un vieux short découpé, qu’à trois mètres de la route pour rejoindre la voiture. Après ces cinq heures de nudité dans la nature, je n’ai guère envie de me rhabillé vraiment.


I got up early. After breakfast I decide to go for a walk; it’s not yet too hot in this canicular period. I park at the side of the road opposite the path. Ten minutes of warm-up on the first almost flat section. At the first bend before starting the climb, I strip off my clothes. I haven’t done much hiking this summer, so I reckon it’ll take me a good hour to an hour and a half to reach the plateau on this ungrateful stony track I know so well. In the end, I’m still in good shape, as in less than an hour I reach the Petit Sappey hut. I continue through the forest, reach and follow the ridge to the Oeillon monolith. An hour and a fifty minutes from the road! I rest for a while. I can hear the bells of the village of Mont Saint Martin in the distance, and a faint sound of music; there must be a village festivity on this August 15th holiday. I go downhill, cutting straight through the woods until I reach the edge of the plateau just above the hamlet of Le Gua. Back to the hut and down the track. I don’t cover myself with a skirt, an old pair of cut-off shorts, until I’m three meters from the road to reach the car. After five hours naked in the wilderness, I don’t really feel like getting dressed again.