Grand Delmas

Deux sorties au printemps et à l’automne 2021 m’avaient laissé insatisfait, temps médiocre voire carrément froid. Il me tardait de retourner dans de bonnes conditions sur ce Grand Delmas, point culminant de la montagne de Couspeau. J’ai donc lancé une invitation aux Marcheurs Nus du Val de Roanne pour un samedi d’avril. Tout en croisant les doigts pour que les prévisions météo n’évoluent pas au cours des jours précédents. C’est toujours compliqué de prévoir une sortie plusieurs jours en avance ; quand je pars seul, je me décide souvent au dernier moment en levant la tête et observant les conditions du jour, mais l’agenda associatif a ses impératifs.

Nous nous retrouvons à sept sur un petit parking au col de Gourdon. Un kilomètre sur la route avant de bifurquer sur le chemin qui monte tout de suite raide. Et nous trouve tout de suite nus. Nous le resterons jusqu’au retour au parking. Le sentier se faufile dans la forêt entre lacets et portions toutes droites ravinées dans la pente. Le sol caillouteux roule un peu sous les pieds. Mais en se retournant on a tout au long en face de nous les falaises des Trois Becs comme décors. On sort enfin du bois pour trouver les buttes arrondies de prairie alpine jusqu’au sommet du Grand Delmas. Il y a du monde tout en haut. Comme ils ont dû nous voir approcher inutile de se rhabiller. Ce sont un traileur qui attaque sa descente en courant devant nous et trois vététiste qui finissent leur pique nique. Ils ont porté leurs vélos par le cheminement que nous avons pris. Bravo à eux. Ils continueront par la crête rocheuse que l’on empruntera nous aussi. On les observe s’éloigner et atteindre au loin la prairie plus roulante. Au moment de se remettre en route, on s’écarte pour laisser passer un couple de randonneurs « Merci de nous laisser passer. On vient de Rochefourchat » Voilà qui leur fait une bonne balade. La ligne de crête peut sembler impressionnante mais le chemin se glisse sans difficulté entre les rochers et débouche dans l’herbe. Des massifs de jonquilles d’un jaune éclatant se nichent dans les ondulations du terrain. On croise encore trois jeunes femmes en rando, puis deux jeunes qui courent à perdre haleine en montée. Ils nous rattraperons plus tard dans le descente, à trois cette fois, en riant : « Le barbecue nous attends en bas ! » La piste en lacets caillouteuse nous semble un peu longue et monotone surtout sous ce soleil d’après midi. On croise justement un couple qui attaque la montée. On les plaint avec leurs vêtements. On coupe un virage par un petit sentier abandonné sur lequel la végétation a repris ses droits. On arrive à la route que l’on traverse sans même se rhabiller, la circulation est rare. Une dernière bonne remontée par un chemin qui nous ramènera directement au parking. Mais là, sous le soleil, j’ai un petit coup d’hypoglycémie. Une demi barre énergétique et un peu d’eau me remettent en état, mais j’espère ne pas avoir trop inquiété mes compagnons. On traîne encore nus sur le parking, au bord de la route, retardant au maximum le moment pénible où il faut se rhabiller et se quitter.


Two previous outings in the spring and autumn of 2021 had left me dissatisfied with mediocre, if not downright cold, weather. I couldn’t wait to get back to Grand Delmas, the highest point of the Couspeau mountain, in good conditions. So I launched an invitation to the Val de Roanne Naked Walkers for a Saturday in April. All the while keeping my fingers crossed that the weather forecast wouldn’t change over the next few days. It’s always complicated to plan an outing several days in advance; when I go off on my own, I often decide at the last minute by looking up and observing the day’s conditions, but the associative agenda has its imperatives.
Seven of us meet at a small parking lot on the Col de Gourdon. A kilometer on the road before turning off onto the path which climbs steeply. And we’re immediately naked. We remain naked until we return to the parking lot. The path winds its way through the forest, between switchbacks and straight sections gullied by the slope. The stony ground rolls a little underfoot. But as you turn around, the cliffs of Les Trois Becs are right in front of you. We finally leave the woods to find the rounded buttes of alpine meadow up to the summit of Grand Delmas. The top is crowded. As they must have seen us approaching, there’s no need to get dressed.

A traileur starts his descent running ahead of us and three mountain bikers finish their picnic. They carried their bikes along the path we took. Well done to them. They’ll continue along the rocky ridge that we’ll be taking too. We watch them move away and reach the more rollable meadow in the distance. As we set off again, we step aside to let a couple of hikers pass: « Thank you for letting us pass. We’re coming from Rochefourchat ». What a good walk for them. The ridge line may look impressive, but the path slips easily between the rocks and emerges into the grass. Masses of bright yellow daffodils nestle in the undulating terrain. We pass three more young women out hiking, then two youngsters running breathlessly uphill. They catch up with us later on the descent, three of them this time, laughing: « The barbecue is waiting for us down below! » The stony, winding track seems a little long and monotonous, especially in the afternoon sun. We pass a couple starting to climb. We feel sorry for them with their clothes on. At a bend in the road, we cut across a small abandoned path where the vegetation has reclaimed its rights. We reach the road, which we cross without even getting dressed, as traffic is scarce. One last good climb up a path that takes us straight back to the parking lot. But then, under the sun, I have a touch of hypoglycemia. Half an energy bar and some water put me back on track, but I hope I didn’t worry my companions too much. We’re still hanging out naked on the roadside parking lot, delaying as long as possible the painful moment when we have to get dressed and leave each other.




Val d’Aran

Quand Yannick a proposé une semaine de raquettes nu ou de randonnue dans le val d’Aran, je n’ai pas hésité, ne connaissant que de nom ou de lectures ce coin des Pyrénées espagnoles. Une occasion idéale de découverte. On est basé dans le village d’Arties. Un gîte juste assez grand pour un groupe de dix personnes, avec une disposition compliquée sur quatre niveaux, mais dont le salon équipée d’une grande cheminée nous accueillera tous les soirs pour les apéros devant un grand feu de bois. Arties est situé à quelques kilomètres seulement de la grande station de ski de Baqueira -Beret, station royale. Entre hôtels de luxe, résidences de tourisme et ensembles de résidences secondaires, la physionomie de ce bout de vallée est d’une homogénéité impressionnante : bâtiments de pierres grises, toits noirs, balcons de bois sombre. Les normes architecturales sont strictes et respectées. Seules trois maisons peintes de couleurs vives surprennent au milieu du village.

Dimanche. La route pour les Bains de Trélod est coupée à 3,5km en avant. Il faut se résigner à monter à pied. Mais un petit sentier zigzagant dans la forêt nous évite la portion de route. On a laissé les raquettes dans les voitures. Ici il n’y a pas la moindre trace de neige. Le ciel est bleu. On a vite chaud et on se retrouve nus. On se fait doubler par quelques randonneurs plus rapides, puis tout un groupe. Mais on est en Espagne, l’acceptation de la nudité est tout autre qu’en France. On reçoit des saluts « ola », des sourires. Quelle tranquillité d’esprit de pouvoir ainsi randonner nus sans crainte. On arrive aux Bains de Trelod en même temps qu’un groupe textile. Ils s’arrêtent au bâtiment, on continue par un sentier qui longe le ruisseau. A partir de là on marche dans une neige peu épaisse. On passe devant une belle cascade puis on rejoint une piste. Là, une douzaine de motoneiges sont garées. Il n’y a plus assez de neige pour cette activité touristique mécanique. Quelques kilomètres de piste un peu monotone. On arrive au pied de la dernière montée par un cheminement bien enneigé. Il arrive parfois que l’on enfonce dans les trous de neige jusqu’aux genoux. Mais l’effort en vaut la peine lorsque l’on débouche derrière le barrage au lac de Colomèrs, encore recouvert de glace, resplendissant dans son écrin de montagnes! On resterait bien volontiers là au soleil durant des heures, mais le temps passe, il faut entamer la descente. En longeant le ruisseau Patrick et Bruno ne résistent pas à la tentation d’un rapide bain d’eau glacée ! Le retour ensuite par la route est long et on arrive presque à la tombée de la nuit avec 20 kilomètres dans les pattes pour cette « mise en jambe ».

Lundi, on part avec les raquettes du parking de la station de Beret, au milieu de la foule des skieurs. Il fait gris et froid et la journée se passera habillée. On s’éloigne du domaine skiable par des vallons sauvages jusqu’à atteindre le premier lac de Baciver. Paysage en noir et blanc avec une touche d’un bleu pâle d’une eau qui commence à fondre. Une partie du groupe entreprend le retour. A six on continue de monter vers les lacs supérieurs. Selon les rythmes de chacun on se retrouve vite séparés deux par deux. En arrivant au dessus du lac, invisible sous la neige, on constate que les nuages descendent. On se regroupe pour ne pas risquer de se faire surprendre par la brume. Au cours du casse croûte à l’abri sous les sapins, quelques flocons de neige.

Mardi, pluie.

Mercredi, on repart d’un deuxième parking de Beret. De là une piste bien balisée et manifestement très fréquentée mène au sanctuaire et au refuge de Montgarri, haut lieu chargé d’histoire. Retour par une deuxième piste sur l’autre versant du vallon. Il fait chaud à l’abri de la forêt, je me déshabille tout en gardant mon blouson entre-ouvert. Mais en arrivant sur le plateau de Beret le vent glacial m’incite vite à me rhabiller.

Jeudi. On arrive sur le parking d’un télésiège au-delà du Port (col) de la Bonaiga. Mais l’ambiance du lieu ne nous plaît guère. Ciel couvert, pentes raides encore enneigées, froid. Demi tour. On se dirige vers Es Bordes, au-delà de Vielha. Par une petite route on rejoint le parking sous la chapelle dera Mair de Diu dera Artiga de Lin. Quelques centaines de mètres sur la route, puis chemin en sous bois. Nus. On arrive au bord du torrent qui jaillit. On monte jusqu’à un parking plein de voitures. Juste en dessous le sentier est aménagé avec belvédère en face de la cascade, le but des promeneurs en familles. Si notre nudité surprend, pas une trace de protestation. On plaisante avec un groupe qui veut faire traverser la passerelle à un chien. Sur le chemin qui continue ce sont aussi des « ola » et des sourires. Jean Paul qui s’est cogné le genou fait demi tour avec Dominique. On arrive dans un cirque de sommets, hauts, enneigés et resplendissants. C’est le massif de la Maladeta qui entoure le pic de l’Aneto, point culminant des Pyrénées à 3404m. Pique nique, mais on se rhabille car à presque 1500 m d’altitude et ainsi entourés de pointes à 3000 m, l’ambiance est plutôt fraîche. Un petit tour au refuge et à la cascade de Pomèro et on reprend le chemin en sens inverse.

Vendredi. Temps gris et humide. Petite balade autour d’Arties.

J’avais déjà remarqué en 2019 lors de la course de Sopela au pays basque ou lors d’un passage près de Roses sur la côte méditerranéenne cette tolérance envers la nudité, preuve d’un respect pour la liberté d’autrui, d’une civilité que l’on rêverait de retrouver ici en France.


When Yannick suggested a week of snowshoeing or hiking in the Val d’Aran, I didn’t hesitate, knowing this corner of the Spanish Pyrenees only by name or from what I’d read. An ideal opportunity for discovery. We’re based in the village of Arties. A gîte just big enough for a group of ten, with a complicated layout on four levels, but whose living room with its large fireplace welcomes us every evening for aperitifs in front of a roaring log fire. Arties is just a few kilometers from the royal ski resort of Baqueira-Beret. With its mix of luxury hotels, tourist residences and second homes, the appearance of this part of the valley is impressively homogeneous: gray stone buildings, black roofs, dark wood balconies. Architectural standards are strict and respected. Only three brightly painted houses stand out in the middle of the village.
On Sunday, the road to the Trélod baths is cut off 3.5km ahead. We had to resign ourselves to walking up. But a small path zigzagging through the forest saves us that stretch of road. We left our snowshoes in the cars. There’s not a trace of snow here. The sky is blue. We quickly become hot and naked. We’re overtaken by a few faster hikers, then a whole group. But this is Spain, and the acceptance of nudity is quite different from France. We’re greeted with « ola » salutes, « ola » smiles and « ola!

What peace of mind to be able to hike naked without fear. We arrive at the Trelod baths at the same time as a textile group. They stop at the building, and we continue along a path that runs alongside the stream. From here, we walk in shallow snow. We pass a beautiful waterfall and join a track. Here, a dozen skidoos are parked. There’s not enough snow left for this mechanical tourist activity. A few kilometers of somewhat monotonous trail. We reach the foot of the last climb via a snow-covered path. Occasionally, we sink knee-deep into the snow holes. But the effort is well worth it when we arrive behind the dam at Lac de Colomèrs, still covered in ice, resplendent in its mountain setting! We’d love to stay there in the sun for hours, but time runs out and we have to start our descent. Following the stream, Patrick and Bruno can’t resist the temptation of a quick dip in the icy water! The return journey by road is a long one, and we arrive almost at nightfall with 20 kilometers in the bag for this « warm-up ».
On Monday, we set off with our snowshoes from the Beret resort parking lot, in the middle of the crowd of skiers.
It’s a cold, gray day, and we’ll be spending it with our clothes on. We head away from the ski area through wild valleys until we reach the first Baciver lake. A black-and-white landscape with a touch of pale blue as the water begins to melt. Part of the group heads back. Six of us continue to climb towards the upper lakes. Depending on our individual rhythms, we soon find ourselves separated into pairs. Arriving above the lake, invisible under the snow, we notice that the clouds are descending. We regroup to avoid being caught in the mist. During a snack in the shelter of the fir trees, a few snowflakes fall.
Tuesday, rain.
Wednesday, we set off again from a second Beret parking lot. From here, a well-marked and obviously well-frequented trail leads to the sanctuary and refuge of Montgarri, a place charged with history. Return via a second track on the other side of the valley. It’s a warm day in the shelter of the forest, and I undress with my jacket partly open. But as I reach the Beret plateau, the icy wind quickly prompts me to put my clothes back on.


Thursday. We arrive at a chairlift parking lot beyond the Port (col) de la Bonaiga. But we don’t like the atmosphere here. Overcast, steep slopes still covered in snow, cold. Half turn. We head for Es Bordes, beyond Vielha. A narrow road brings us to the parking lot below the chapel of dera Mair de Diu dera Artiga de Lin. A few hundred meters on the road, then a path in the undergrowth. Naked. We come to the edge of the gushing torrent. We climb up to a parking lot full of cars. Just below, the path is laid out with a belvedere facing the waterfall, the goal of family walkers. If our nudity comes as a surprise, there’s not a trace of protest. We joke with a group who want to take a dog across the footbridge. On the path that continues, there are also « ola’s » and smiles. Jean Paul bumps his knee and turns back with Dominique. We arrive in a circus of peaks, high, snow-capped and resplendent. This is the Maladeta massif, which surrounds the Aneto peak, the highest point in the Pyrenees at 3404m. We have a picnic, but we have to get dressed, because at an altitude of almost 1,500 m and surrounded by peaks at 3,000 m, the atmosphere is rather chilly. A quick trip to the refuge and the Pomèro waterfall, and we’re back on the road in the opposite direction.
Friday. Grey, damp weather. Short walk around Arties.

I had already noticed in 2019 during the Sopela race in the Biscay country or during a passage near Roses on the Mediterranean coast this tolerance towards nudity, proof of a respect for the freedom of others, of a civility that one would dream of finding here in France.

La Bâtie des Fonds

L’association des Marcheurs Nus du Val de Roanne organisait le samedi 10 juin une journée festive ouverte à tous dans le petit village de la Bâtie des Fonds. Pour cela Bernard avait contacté la commune de la Bâtie, tout petit village qui ne comptait au dernier recensement, en 2020, que deux habitants permanents. Le lieu est surtout connu pour être la source de la rivière Drôme et pour avoir été en partie détruit dans les années 1930 par une coulée de boue qui a emporté une quinzaine de maisons. La maire avait donné son accord pour l’occupation de l’espace publique aménagé en passerelles de bois sur le site du village disparu, mettant même à disposition la salle de réunion de la mairie. L’objectif de cette journée était de s’ouvrir à de nouveaux pratiquants, hors des membres adhérents déjà à l’association, et en même temps d’accueillir des activités diverses parallèlement à la randonnue proprement dite : expo photo, body painting, musique et chansons et un repas collectif.

Tôt le matin sur le trajet depuis Grenoble j’ai de la pluie et du brouillard. Mais la météo annonce une amélioration. J’ai choisi de rejoindre la Bâtie par une petite route passant par le col de Carabes. Au col et à proximité je sais que sont cachées deux geocaches. Je m’arrête. La route est déserte à cet heure là. Je quitte short et tee shirt et trouve rapidement la première cache au pied d’un arbre juste en bordure de la chaussée. Je repars et me gare un kilomètre plus loin pour la deuxième. Je peux bien continuer et arriver ainsi nu au village puisque c’est le thème du jour !

Là les premiers membres de l’association arrivent les uns après les autres pour installer le matériel ; tables pour l’accueil, expo et le stand de la Fédération Française de Randonnée avec sa documentation amené par Philippe du comité de la Drôme. A proximité, tout caparaçonné de vêtements de protection un homme fauche l’herbe haute à la débroussailleuse. Contraste entre nos tenues ! Il devait couper l’herbe la veille pour nous laisser l’espace libre, mais la météo l’en a empêché et il se hâte de le faire ce matin. On lui explique notre action.

Après un café et quelques brioches de bienvenue nous sommes onze à partir en rando en deux groupes, dont six non (encore) adhérents attirés par la communication que nous avons faites sur l’évènement.

Le parcours suit le ruisseau de la Drôme depuis sa naissance au creux du village, serpentant entre bords de prairies, bois de résineux ou de feuillus, buissons de genets en fleurs. On traverse plusieurs fois son cours par des petits ponts de bois ou directement les pieds dans l’eau. Le terrain est parfois bien boueux, des filets d’eau descendant les champs pour rejoindre le ruisseau qui grossit peu à peu. On s’arrête pour des poses photo auprès de troncs remarquables. Passage sur une centaine de mètre le long de la route. On ne se recouvre pas, il ne devrait pas y avoir de circulation ! Tiens voici justement trois voitures ! Tant pis !

Arrivé au pont du Cheylard, après cinq kilomètres, demi tour. Je laisse le groupe repartir devant et traîne seul en arrière pour chercher quelques autres geocaches.

A la Bâtie, la journée se continue par un repas partagé, la visite de l’expo d’un photographe drômois, un atelier body painting et un de kinésiologie ainsi qu’un mini concert d’instruments rares. Même un court orage n’interrompt pas l’après midi et le plaisir d’être ensemble nus en toute liberté.

Il me parait trop difficile d’avoir à me rhabiller pour rentrer. C’est nu que je conduis sur près de cent kilomètres jusqu’à l’arrivée dans l’agglomération grenobloise.


On Saturday June 10, the Val de Roanne Bare Walkers Association organized a day of festivities open to all in the small village of La Bâtie des Fonds. Bernard had contacted the commune of La Bâtie, a tiny village with just two permanent inhabitants at the last census in 2020. The village is best known for being the source of the River Drôme, and for having been partly destroyed in the 1930s by a mudslide that swept away some fifteen houses. The mayor had agreed to the occupation of the public space laid out with wooden footbridges on the site of the vanished village, even making the town hall meeting room available. The aim of the day’s activities was to open up the event to new hikers, outside the association’s existing members, and at the same time to host a variety of activities alongside the hike itself: photo exhibition, body painting, music and song, and a collective meal.
Early in the morning, on my way from Grenoble, I was hit by rain and fog. But the weather forecast said it would improve. I chose to reach La Bâtie via a small road over the pass of Carabes. At the pass and nearby, I know that two geocaches are hidden. I stop. The road is deserted at this hour. I take off my shorts and T-shirt and quickly find the first cache at the foot of a tree just off the road. I drive on and park a kilometer further on for the second. I can carry on and arrive naked in the village, since that’s the theme of the day!
Here, the first members of the association arrive one after the other to set up their equipment: tables for welcoming visitors, an exhibition and the Fédération Française de Randonnée stand with its documentation, brought by Philippe from the Drôme committee. Nearby, wearing protective clothing, a man mows the tall grass with a brushcutter. Contrast between our outfits! He was supposed to cut the grass the day before to clear the way for us, but the weather prevented him from doing so, and he’s hastening to do so this morning. We explain to him what we’re doing.
After a coffee and a few welcome buns, eleven of us set off on the hike in two groups, six of whom were not (yet) members, attracted by the publicity we’d given the event.
The route follows the Drôme stream from its source in the village, winding its way through meadows, coniferous and deciduous woods and flowering broom bushes. We cross its course several times by small wooden bridges or directly with our feet in the water. The terrain is muddy at times, with trickles of water running down the fields to join the gradually growing stream. We stop to pose for photos next to some remarkable trunks.

A hundred meters along the road. No covering. There shouldn’t be any traffic! Here come three cars! Too bad!

After five kilometers to the Cheylard bridge, half turn. I let the group go on ahead and hang back alone to look for a few more geocaches.

At La Bâtie, the day continues with a shared meal, a visit to the exhibition of a Drôme photographer, a body painting and kinesiology workshop, and a mini concert of rare instruments. Even a short rainstorm didn’t interrupt the afternoon and the pleasure of being together naked in total freedom.

It seems too difficult to have to get dressed to go home. So I drive naked for almost a hundred kilometers until I arrive in the Grenoble area.

Beaumes de Soubreroche

Il y a déjà près d’une dizaine d’années, Bernard m’avait emmené sur un parcours qui passait à proximité de rochers de grès sculptés par l’érosion. J’ai eu envie d’y retourner ce printemps et j’ai organisé une sortie de l’association des Marcheurs Nus du Val de Roanne à cet effet. Nous avons donc emprunté le même circuit avec montée et traversée en forêt, passage dans le hameau de Soubreroche et retour en passant par ce chaos rocheux…que j’ai eu un peu de mal à retrouver, mais finalement il était tout près du chemin. On s’est arrêter un bon moment sur place pour une séance photo dans cet environnement creusé et découpé artistiquement par la nature.


About ten years ago, Bernard had taken me on a hike that passed near sandstone rocks sculpted by erosion. I wanted to go back there this spring and I organized an outing for the association of Barefoot Walkers of the Roanne Valley for this purpose. So we took the same circuit with an ascent and a crossing in the forest, passing through the hamlet of Soubreroche and coming back through this rocky chaos…that I had a little bit of trouble to find, but finally it was very close to the path. We stopped a good moment on the spot for a photo session in this environment dug and cut artistically by the nature.

Grand Rocher

On se retrouve à sept au col du Barrioz venant de Grenoble, Chambéry, la Chartreuse et Lyon. Dans deux voitures par une piste forestière on rejoint le point de départ de la balade. Un bout de piste puis un petit chemin en forêt avec parfois dans des troués des arbres de jolies vues sur la vallée du Grésivaudan et les falaises de la Chartreuse. On a vite été tous nus. On sort dans les prairies d’alpage au col du Merdaret d’où on grimpe sur la crête que l’on va suivre tout du long jusqu’au Grand Rocher puis Crêt Luisard avant de plonger par des petits chemins, parfois pataugeant dans quelque restes de neige, vers des étang marécageux puis le chalet de Pierre Rubet et enfin rejoindre une piste que l’on va suivre sur un kilomètre et demi pour retrouver les voitures. Balade sous un soleil bien présent, qui a laissé quelques traces rouge sur certains, en face des sommets enneigés de la chaîne de Belledonne, en dominant la vallée du Haut Bréda. Peu de rencontres : un groupe occupant le sommet du Grand Rocher, on a préféré pique niquer à l’écart. Un randonneur passant sur le sentier nous a forcément vus alors qu’on était assis pour le repas en contrebas ; on l’a retrouvé au sommet. Comme il nous avait déjà aperçu nus, on a pas tous jugé utile de se recouvrir. Même chose pour croiser un couple alors qu’on descendait et deux vététistes ahanant en montée sur la piste forestière.


We meet at seven at the pass of Barrioz coming from Grenoble, Chambéry, Chartreuse and Lyon. In two cars by a forest track we join the starting point of the walk. A bit of track then a small path in forest with sometimes in openings of the trees of pretty views on the valley of Grésivaudan and the cliffs of Chartreuse. We were quickly all naked. We go out in the meadows of mountain pasture at the pass of Merdaret from where we climb on the crest that we are going to follow all the way to the Grand Rocher then Crêt Luisard before plunging by small paths, sometimes wading in some remains of snow, towards marshy pond then the chalet of Pierre Rubet and finally join a track that we are going to follow on a kilometer and half to find the cars. Walk under a very present sun, which has left some red traces on some, in front of the snowy summits of the chain of Belledonne, by dominating the valley of the High Bréda. Few meetings: a group occupying the summit of the Big Rock, we preferred to picnic apart. A hiker passing on the path saw us necessarily while we were sitting for the meal below; we found him at the top. As he had already seen us naked, we didn’t all consider useful to cover ourselves. Same thing to cross a couple while we went down and two mountain bikers exhaling in rise on the forest track.

Musée à Lyon

Le MAC (Musée d’Art Contemporain) de Lyon organisait en cette fin du mois d’avril une visite naturiste de son exposition « Le corps dans la la collection du Mac » en collaboration avec la Fédération Française de Naturisme Rhône Alpes. Une initiative réussie avec deux cent cinquante visiteurs nus déambulant devant et entre les œuvres. Évidemment on ne peut pas parler de randonnée, mais il fallait tout de même marcher (ou piétiner) durant une heure et demi devant les sculptures, photos et dessins, écrans vidéo et installations dans les trois étages du musée. Un beau moment de nudité collective !


The MAC (Museum of Contemporary Art) of Lyon organized at the end of April a naturist visit of its exhibition « The body in the collection of the Mac » in collaboration with the French Federation of Naturism Rhône Alpes. A successful initiative with two hundred and fifty naked visitors strolling in front of and between the works. Obviously we can’t talk about a hike, but we still had to walk (or trample) for an hour and a half in front of the sculptures, paintings, photos and drawings, video screens and installations on the three floors of the museum. A beautiful moment of collective nudity!

Reychas

Dimanche matin, à 10 h, nous retrouvons à huit au bord de la route des Gorges des Gâts, dont deux nouveaux pour l’association des Marcheurs Nus du Val de Roanne. La route à traverser et le sentier est là qui commence à grimper en lacets dans la forêt. On a vite chaud malgré la fraîcheur ambiante. Les premiers commencent à se déshabiller, les autres suivront plus tard, chacun selon son ressenti. On rejoint le chemin des Baumes. Celui ci longe des murs de roche creusés de renfoncements, des lignes de falaises incurvées, s’étire sur des passages étroits à flanc de pentes. De l’autre côté, on domine les gorges des Gâts et les rochers de Soubreroche. A un moment on croise au détour du chemin une femme qui sourie de nous voir aussi peu vêtus, puis on rencontre une autre femme et un jeune homme arrêtés au bord de la piste en train de réchauffer un plat sur un petit feu. Discussion. Elle connaît l’association et a même participé à une sortie il y quelques années, mais aujourd’hui « trop froid ! ». Repas dans une clairière bien abritée du vent qui souffle un peu plus haut. Au soleil, il fait si bon que même les plus frileux se mettent nus pour une sieste allongés dans l’herbe. On poursuit en suivant le cours du petit ruisseau du Rio Sourd jusqu’à retrouver la piste de Reychas et retrouver les deux randonneurs de tout à l’heure qui ont tourné en sens inverse de nous. On arrive au hameau de Reychas, abandonné en cette saison. L’été, la bergerie et une maison sont occupées. La petite chapelle est cependant ouverte à la visite. On repart et redescend entre piste et sentiers jusqu’au parking. La route est si peu fréquentée que je me permet d’arriver à la voiture sans me couvrir.


Sunday morning, at 10 am, we meet at eight at the edge of the road of the Gorges des Gâts, including two new ones for the association of the Naked Walkers of the Valley of Roanne. The road to cross and the path is there which begins to climb in laces in the forest. We are quickly warm in spite of the ambient freshness. The first ones begin to undress, the others will follow later, each one according to its feeling. We join the path of Baumes. This one goes along walls of rock dug of recesses, lines of curved cliffs, stretches on narrow passages in the side of slopes. On the other side, one dominates the gorges of Gâts and the rocks of Soubreroche. At a moment we cross at the bend of the way a woman who smiles to see us so unclothed, then we meet another woman and a young man stopped at the edge of the track heating a dish on a small fire. Discussion. She knows the association and even participated in an outing there are some years, but today « too cold! Meal in a clearing well sheltered from the wind which blows a little higher. In the sun, it is so good that even the most sensitive to cold put themselves naked for a nap lying in the grass. We continue by following the course of the small brook of Rio Sourd until we find the track of Reychas and find the two hikers of earlier who turned in opposite direction of us. We arrive at the hamlet of Reychas, abandoned in this season. In summer, the sheepfold and a house are occupied. The small chapel is however opened to the visit. We leave and go down again between track and paths until the parking. The road is so little frequented that I allow myself to arrive at the car without covering me.

Séjour dans le Dévoluy

Nouveau séjour organisé par Bruno et l’association RSVN ; la destination en est ce printemps le massif du Dévoluy avec comme base de vie un gîte dans le hameau du Collet au dessus de Saint Étienne en Dévoluy. Les prévisions météo sont plutôt pessimistes pour la semaine et annoncent de la pluie ; il faudra faire avec !

Première balade le dimanche en partant directement à pied du gîte. Une légère bruine ne nous décourage pas, qui cesse rapidement et laisse un ciel chargé et gris. Un kilomètre de route sur laquelle nous restons bien couverts jusqu’à dépasser une grosse bergerie gardée par des patous qui s’approchent en aboyant mais laissent le passage. Une descente sur une piste de terre mène au départ du sentier. Déshabillage. Le chemin monte le long d’un vallon jusqu’à atteindre la cabane de l’Aup puis le col de l’Aup où un vent froid nous attend, avec une vue un peu terne sur le lac du Sautet au loin. Retour à la cabane pour le pique nique avant d’entamer la descente.

Lundi. Départ d’un petit pont sur la Souloise. Piste en forêt avec les premières plaques de neige. Puis la neige se faisant plus présente, on chausse les raquettes. On sort de la forêt. Le paysage s’ouvre, les nuages se déchirent et laissent entrevoir les sommets environnants. On monte en file indienne jusqu’à notre but du jour : le col de Rabou. Là aussi le vent nous surprend, un brouillard aussi. Il nous faut vite trouver un coin abrité pour le repas. La descente par l’autre côté du vallon sur une large piste dégagée et sous un soleil revenu et même chaud nous ramène par quelques détours à notre point de départ, avec une vue panoramique sur la montagne d’Aurouze et son plateau de Bure juste en face de nous, et la barrière qui s’étend de l’Obiou au Ferrand et à la Tête de Lauzon sur le côté.

Mardi l’objectif était le col du Charnier en partant du hameau de la Chaud. Au niveau du chourum Clot, on chausse les raquettes (un chourum est le terme signifiant gouffre dans le Dévoluy). Mais arrivé sur un petit plateau tranquille et devant la difficulté envisagée d’une descente en dévers suivi d’une section encore longue à boucler avant d’atteindre le col, le groupe décide de stopper là, de manger et même de faire la sieste !

Mercredi, départ du col du Festre. On atteint une cabane à la limite de la neige. Trois randonneurs nous précèdent. On doublera le dernier dans un raidillon qui mène au Collet. C’est l’itinéraire d’hiver qui évite un cheminement trop en dévers par le GR. Au Collet, Bruno, Franck, Stéphane, Guillaume et Patrick puis Yannick entament la descente et l’aller-retour vers le vallon des Aiguilles. Je préfère avec Yves, Chantal et Jean Paul, puis Patricia et Dominique rester aux alentours, en montant sur la Tête du Jas des Arres puis la Tête de Merlant, deux petits sommets qui permettent une vision à 360° du panorama idéale pour la photographie.

Jeudi. Ce sera une balade sans neige. Départ du hameau du Mas, au dessus de Saint Disdier. Sur un sol de dalles rocheuses, puis en forêt on atteint la cabane de Pierre Baudinard, accrochée au bord d’un chaos de gros blocs de roche. On continue jusqu’à une deuxième cabane en moins bon état. Détour pour admirer le chourum de la Parza, impressionnant avec son glacier souterrain qui effleure au fond du trou. Un peu au jugé, sans qu’il y ait vraiment de sentier, on rejoint la cabane Martin et un autre chourum à proximité. Retour à travers de belles prairies d’altitude et des forêts de hêtres au sol couverts de feuilles mortes jusqu’à retrouver la civilisation au hameau de Villard Joli.

Vendredi enfin pour la dernière balade de la semaine, on quitte quelque peu le massif pour rejoindre la station de ski fermée de Céüze. Le temps est bien gris et frais. On part sous les pylônes des remontées mécaniques. Un sentier nous mène en bordure de cette montagne à la forme circulaire, un synclinal perché dont on fait un quasi tour avant de traverser en retour vers la station sous une petite pluie qui commence à poindre. Juste à temps !

Finalement la météo n’aura pas été si mauvaise que cela nous permettant de se balader nus tous les jours.


New trip organized by Bruno and the RSVN association; the destination this spring is the Dévoluy massif with a gîte in the hamlet of Collet above Saint Étienne en Dévoluy as a base. The weather forecast is rather pessimistic for the week and announces rain; we will have to deal with it!
First walk on sunday, starting directly from the gîte. A light drizzle doesn’t discourage us, but it stops quickly and leaves a heavy and grey sky. One kilometer of road on which we remain well covered until we pass a large sheepfold guarded by patous who approach barking but let us pass. A descent on a dirt track leads to the trailhead. Undressing. The path climbs along a valley until we reach the Aup hut and then the Aup pass where a cold wind awaits us, with a somewhat dull view of the Sautet lake in the distance. Back to the hut for a picnic before starting the descent.


Monday. Departure from a small bridge on the Souloise. Trail in the forest with the first patches of snow. Then the snow becoming more present, we put on the snowshoes. We leave the forest. The landscape opens, the clouds tear and let glimpse the surrounding summits. We go up in single file until our goal of the day: the pass of Rabou. There also the wind surprises us, a fog also. We must quickly find a sheltered place for the meal. The descent by the other side of the valley on a wide open track and under a returned and even warm sun brings us back by some detours to our starting point, with a panoramic view on the Aurouze mountain and its plateau of Bure just in front of us, and the barrier which extends from the Obiou to the Ferrand and the Tête de Lauzon on the side.


Tuesday the objective was the Col du Charnier starting from the hamlet of La Chaud. At the level of the chourum Clot, we put on the snowshoes (a chourum is the term meaning chasm in the Dévoluy). But arrived on a small quiet plateau and in front of the envisaged difficulty of a descent in overhang followed by a section still long to be completed before reaching the pass, the group decides to stop there, to eat and even to make the nap!


Wednesday, departure of the pass of Festre. We reach a hut at the limit of the snow. Three hikers precede us. We will double the last one in a steep path which leads to the Collet. It is the winter itinerary which avoids a path too much in slope by the GR. At the Collet, Bruno, Franck, Stéphane, Guillaume and Patrick then Yannick begin the descent and the round trip towards the Aiguilles valley. I prefer with Yves, Chantal and Jean Paul, then Patricia and Dominique to stay around, climbing to the Tête du Jas des Arres then the Tête de Merlant, two small summits which allow a 360° view of the panorama ideal for photography.

Thursday. It will be a walk without snow. Departure from the hamlet of Mas, above Saint Disdier. On a ground of rocky slabs, then in forest we reach the hut of Pierre Baudinard, hung on the edge of a chaos of big blocks of rock. We continue until a second hut in less good state. Detour to admire the chourum of the Parza, impressive with its underground glacier that skims the bottom of the hole. A little bit on the judge, without really having a path, we reach the Martin hut and another chourum nearby. Back through beautiful meadows of altitude and forests of beech trees with the ground covered with dead leaves until finding civilization at the hamlet of Villard Joli.


Friday finally for the last walk of the week, we leave the massif to join the closed ski resort of Céüze. The weather is quite gray and fresh. We leave under the pylons of the ski lifts. A path leads us in edge of this mountain in the circular shape, a perched syncline of which we make a quasi turn before crossing in return towards the station under a small rain which begins to appear. Just in time!
Finally the weather will not have been so bad as that allowing us to walk naked every day.



Source du Gargoton

Période caniculaire. Pour échapper à ces hautes températures, Bruno propose une randonnue crépusculaire. Je suis bien évidemment partant. On se retrouve à trois sur un parking de la Rochette pour embarquer dans sa voiture. Quelques kilomètres de route et une bonne distance de piste forestière plus tard on arrive au départ du sentier. Il est 18h45, il fait bon dans ce versant nord de la chaîne de Belledonne! Pas d’autre véhicules dans ce coin retiré, donc départ nus. Ce sera une rando 100 % naturiste ! Ça commence à monter tout de suite en forêt. On atteint la source du Gargoton où je trouve une geocache, mais les copains ont continué directement, je dois donc les rattraper. Le sentier monte entre blocs rocheux et massif de rhododendrons jusqu’à atteindre le col de la Perrière. Seconde geocache. Encore un effort jusqu’à un petit sommet qui nous permet de contempler le temps d’un sandwich au soleil couchant l’ancienne station de Valpelouse, la vallée de l’Isère au loin et la chaîne de Chartreuse. Puis c’est la descente dans la semi obscurité dans une combe couverte de myrtillier, puis en forêt. Là l’obscurité est complète et le descente se continue et finit à la frontale.4 heures de rando, près de 10 km et 800 m de dénivelé…officiellement pas un effort à faire en période de canicule…mais on était si bien la haut seuls et au frais !


Hot period. To escape these high temperatures, Bruno proposes a twilight naked hike. I am obviously part of it. We find ourselves to three on a parking lot of the Rochette to embark in his car. Some kilometers of road and a good distance of forest track later we arrive at the departure of the path. It is 18h45, it is pleasant in this northern slope of the chain of Belledonne! No other vehicles in this secluded area, so we start naked. It will be a 100% naturist hike! That starts to go up immediately in forest. We reach the source of Gargoton where I find a geocache, but the buddies continued directly, I must thus catch up them. The path goes up between boulders and massif of rhododendrons until reaching the pass of the Perrière. Second geocache. Another effort to reach a small summit which allows us to contemplate the time of a sandwich at sunset the old resort of Valpelouse, the valley of Isère in the distance and the mountain range of Chartreuse. Then it’s the descent in the semi-darkness in a valley covered with bilberry trees, then in the forest. There the darkness is complete and the descent continues and finishes with the headlamp.4 hours of hike, nearly 10 km and 800 m of difference in height…officially not an effort to make in period of heat wave…but we were so well up there alone and in the cool!

Dent de Moirans

L’un des attraits du geocaching est de faire découvrir des endroits que l’on n’aurait pas idée de visiter sans cette incitation. C’est exactement le cas pour cette Dent de Moirans qui depuis quarante ans est visible depuis ma fenêtre, mais paraît bien anodine, sur un mamelon boisé au pied des falaises du Vercors. Je vais tout de même aller jeter un coup d’œil sur deux caches.

Depuis un parking au bout d’une petite route, le cheminement rejoint vite une très large piste qui a sans doute été élargie et aplanie récemment. Parcours sans charme sur lequel je reste habillé. Jusqu’à rejoindre un vieux chemin en forêt qui est nettement plus agréable. Là, je me déshabille. Comme je n’ai qu’un petit sac à dos sans poche extérieures, je garde mon short à la main, au cas où !

Détour par une table d’orientation, lieu d’une earth cache sur la géologie de la région. Je rejoins le chemin qui monte vers la Dent. Dans un virage, une randonneuse descend en face de moi. Je met juste mon short devant moi et salue. J’ai un sourire en réponse. J’arrive à la seconde geocache. La boite est vite trouvée, mais pas de logbook à l’intérieur, juste un sachet vide et quelques objets. Quelques centaines de mètres plus loin, j’arrive à la Dent. J’aperçois une personne assise me tournant le dos, observant le panorama. J’enfile le short et m’avance. Salutations. La personne me laisse la place sur l’étroit belvédère. La vue est superbe sur la vallée de l’Isère, malgré une brume de chaleur qui amoindri les lointains. Puis un trailer arrive tout essoufflé. Au bout de quelques minutes les deux repartent. Seul, je tente une photo autoportrait, mais nulle part pour accrocher vraiment mon appareil. Je repère une étroite sente et découvre plusieurs autres belvédères bien plus pratiques pour les photos…et bien plus isolés et tranquilles. La ligne de falaises qui s’étend depuis là porte le nom, bien évidemment séduisant pour moi, de Rocher de la Fesse. Je l’illustre en photo. Dans la descente je croise un vététiste qui monde. Le short tenu à la main devant moi encore et quelques mots : « Pas trop dur en vélo ? – Non, ça va, bonne rando ». Je bifurque ensuite par une vieille piste défoncée par le débardage, creusée d’ornière et de troncs en travers qui me ramène à quelques dizaine de mètres du parking. J’espère arriver à mon véhicule sans avoir à me changer, mais las ! Un grand bruit derrière moi et le vététiste déboule. J’enfile mon short. Sa voiture est là aussi. Arrêté, il s’excuse auprès de moi avec le sourire : « Je vous ai dérangé. On ne peut jamais être tranquille » Puis nous échangeons sur les différents parcours et les travaux forestiers qui les compliquent.


One of the attractions of geocaching is that it allows you to discover places that you wouldn’t have thought of visiting without this incentive. This is exactly the case for this Dent de Moirans which has been visible from my window for forty years, but seems quite insignificant, on a wooded hillside at the foot of the Vercors cliffs. I’m going to have a look at two caches anyway.

From a parking lot at the end of a small road, the path quickly joins a very wide track that has probably been widened and leveled recently. A path without charm on which I remain dressed. Until I reach an old path in the forest which is much more pleasant. There, I take off my clothes. As I only have a small backpack with no outside pocket, I keep my shorts in my hand, just in case!

Detour by an orientation table, place of an earth cache on the geology of the region. I join the path that goes up to the Dent. In a bend, a woman hiker comes down in front of me. I just put my shorts in front of me and wave. I have a smile in response. I arrive at the second geocache. The box is quickly found, but no logbook inside, just an empty bag and a few items. A few hundred meters further, I arrive at the Dent. I see a person sitting with his back to me, observing the panorama. I put on the shorts and walk forward. Greetings. The person leaves me the place on the narrow belvedere. The view is superb on the Isère valley, in spite of a heat haze which reduces the distance. Then a trailer arrives all out of breath. After a few minutes, both of them leave. Alone, I try a self-portrait, but nowhere to really hang my camera. I find a narrow path and discover several other viewpoints much more convenient for pictures…and much more isolated and quiet. The line of cliffs that stretches from there bears the name, obviously attractive to me, of Rocher de la Fesse. I illustrate it with a picture. On the way down I meet a mountain biker who is riding. The shorts held in the hand in front of me again and some words: « Not too hard on the bike? – No, I’m fine, have a good hike ». I fork then by an old track broken by the logging, dug of rut and of trunks across which brings me back to some ten meters of the carpark. I hope to get to my vehicle without having to change, but I’m out of luck! A big noise behind me and the mountain biker is riding. I put on my shorts. His car is there too. He stopped and apologized to me with a smile: « I disturbed you. One can never be quiet  » Then we exchange on the various paths and the forest works which complicate them.