Jalla

Il est parfois inutile d’aller bien loin ! Je suis parti à pied de la maison, habillé d’un short, d’un tee shirt et d’un blouson qui est vite passé dans le sac. Il y a un chemin qui démarre à une centaine de mètres de chez moi, un ancien tracé de wagonnets d’une mine de pierres. Il rejoint ensuite un cheminement jusqu’à présent très peu utilisé car même pas indiqué sur les cartes qui monte aux fortifications de la Bastille au dessus de Grenoble. J’avais trouvé un peu à l’écart un coin d’herbe qui me permettait de me mettre à nu. Mais ce sentier vient d’être aménagé pour le rendre plus facile. Il sera donc plus fréquenté et mon endroit préféré visible. Il me fallait trouver une alternative. En cherchant un peu en coupant dans la végétation je suis tombé sur une clairière située juste en face de l’échauguette et du fossé des fortifications. Un quart d’heure de nudité au soleil. Puis je me suis rhabillé pour atteindre la Bastille et le chemin du mont Jalla. Un peu de monde tout au long, surtout des coureurs de trail à l’entraînement. Passé le monument du Jalla, j’ai pris le chemin qui peux me ramener vers les hameaux du village. Mais à mi chemin, j’ai changé d’idée. Derrière la ruine d’une maison, j’ai retrouvé la trace d’une sente qui grimpe droit dans la forêt. Pas de risque ici de rencontre. Aussitôt nu. Mais qu’est ce que c’est raide, glissant. Le sentier passe devant un trou. Sans doute une ancienne galerie de mine d’autrefois. Toute cette montagne a été creusée au cours des siècles de mines de pierre. Il en reste encore une en exploitation de nos jours, mais industrielle, pas comme celle ci. Je jette un coup d’œil à l’intérieur, mais ne m’engage pas vraiment. Je n’ai ni casque, ni lampe, je suis nu et personne ne sait où je suis ! Je continue dans la forêt. Le chemin devient plus plat, puis commence à redescendre. Il traverse une zone d’éboulements datant de quelques dizaines d’années, rejoint une piste plus large. Je bifurque sur un sentier qui va me ramener vers la civilisation. Un dernier moment de pause au dessus de la ville avant de me rhabiller. Il ne me reste plus qu’à arriver aux premières maisons, retrouver la route et marcher jusqu’à chez moi. Une heure tout de même de randonnue dans ma commune.


Sometimes you don’t have to go far! I set off on foot from home, dressed in shorts, a tee shirt and a jacket that quickly went into the bag. There’s a path that starts about a hundred meters from my house, an old wagon track from a stone mine. It then joins up with a hitherto little-used path, not even indicated on the maps, which climbs up to the Bastille fortifications above Grenoble. I’d found a patch of grass a little way off, where I could get naked. But this trail has just been made easier. As a result, it will be busier and my favorite spot more visible. So I had to find an alternative. After a bit of searching through the vegetation, I came across a clearing just opposite the watchtower and the fortification ditch. A quarter of an hour of nudity in the sun. Then I put my clothes back on to reach the Bastille and the Mont Jalla path. A few people along the way, mostly trail runners in training. Past the Jalla monument, I took the path that could take me back to the village hamlets. But halfway along, I changed my mind. Behind the ruin of a house, I found a trail that climbed straight up into the forest. No risk of encounter here. Immediately naked. But it’s steep and slippery. The path passes a hole. No doubt an old mining gallery. This whole mountain has been hollowed out over the centuries by stone mines. There’s still one in operation today, but an industrial one, not like this one. I take a look inside, but don’t really get involved. I have no helmet, no lamp, I’m naked and nobody knows where I am! I continue into the forest. The path becomes flatter, then begins to descend. It crosses an area of landslides dating back a few decades, joins a wider track. I turn off onto a path that will take me back to civilization. A final pause above the town before getting dressed. All that’s left is to reach the first houses, get back on the road and walk home. It’s still an hour’s naked walk in my local commune.

La Servelle depuis Volvent

A deux reprises déjà avec les Marcheurs Nus du Val de Roanne j’étais monté à la Servelle, une fois en hiver en raquettes en 2014 et la seconde fois en mars 2023, mais toujours en partant du village d’Aucelon. D’où ma proposition d’une nouvelle montée à ce petit sommet emblématique du Diois par l’autre versant, depuis le village de Volvent. Je prends Christian à Die et l’autre Christian et Robert à Vercheny. Yves nous attendra au col de la Vache, au départ du chemin. Mais que ce village de Volvent est éloigné. Il nous faut bien une heure pour faire cette cinquantaine de kilomètres sur les routes sinueuses le long de la Roanne puis en montagne. Jonction faites, on commence sur une large piste. On a vite chaud et on se déshabille à l’intersection de la piste plus ancienne de la Combe Chaude. Ça monte tranquillement et on avance bien. On a le soleil dans le dos, le ciel bleu au dessus de nous. On traverse un parc à vache encore désert en cette saison. Avant la jonction avec la piste du GR de Pays, on voit arriver sur celle ci un couple de randonneurs qui passe sans détourner la tête pour ne pas nous voir sans doute. Peu après à Champ Rabi on bifurque sur la droite sur un sentier qui monte vers le col du Pin et le sommet de la Servelle, là bas au loin. Devant nous, deux autres randonneurs vont plus vite que nous et s‘éloignent peu à peu. Le parcours suit la crête, longeant une barrière qui s’étire jusqu’au sommet, montant tout droit. Deux randonneuses apparaissent sur le côté, venant d’on ne sait où. Elles restent un peu à l’écart derrière nous, suivant de loin. On les entend rire. Au sommet, les deux randonneurs qui nous précédaient sont encore là, s’apprêtant à repartir, mais attendant peut être aussi de vérifier notre tenue. « Vous n’avez pas froid ? ». C’est un couple chaudement habillé, mais très souriant. On bavarde un peu avant qu’ils ne s’éloignent. Panorama à 360° : sur les sommets de la Drôme : Trois Becs, Couspeau, et le Glandasse; le Vercors, les Écrins au loin, le Dévoluy et là bas le mont Ventoux. Séance photo, mais on ne traîne pas trop pour laisser la place aux deux randonneuses qui arrivent. On cherche un coin à l’abri du vent pour la pause casse croûte. Mais durant cet arrêt, le ciel se voile et la fraîcheur se fait sentir. On repart en coupant un peu au jugé dans la prairie de l’alpage puis dans un maquis de genets et de buis, jusqu’à rejoindre la piste qui descend vers notre parking. Le soleil est revenu. Un dernier détour pour une photo de groupe devant la Servelle.


I’d already been up to La Servelle twice with the Val de Roanne Naked Walkers, once in winter on snowshoes in 2014 and the second time in March 2023, but always starting from the village of Aucelon. Hence my proposal for a new ascent of this small, emblematic summit of the Diois by the other side, from the village of Volvent. I’ll pick up Christian in Die and the other Christian and Robert in Vercheny. Yves will be waiting for us at the Col de la Vache, at the start of the trail. But Volvent is a long way away. It takes us well over an hour to cover the fifty kilometers or so on winding roads along the Roanne and then up into the mountains. Once we’ve made the junction, we start out on a wide track. We soon get hot and strip off at the intersection with the older Combe Chaude track. It’s a gentle climb and we’re making good progress. The sun is at our backs, the sky blue above us. We cross a cow park, still deserted at this time of year. Just before the junction with the GR de Pays trail, we see a couple of hikers on the trail who pass by without looking away, probably to avoid seeing us. Shortly after Champ Rabi, we branch off to the right onto a path that climbs towards the Col du Pin and the summit of La Servelle, there in the distance. Ahead of us, two other hikers are going faster than us and gradually pulling away. The climb follows the ridge, skirting a barrier that stretches all the way to the summit, going straight up. Two female hikers appear on the side, coming from who knows where. They stay a little way behind us, following from a distance. We can hear them laughing. At the summit, the two hikers who preceded us are still there, preparing to set off again, but perhaps also waiting to check our outfit. “Aren’t you cold?”. They’re a couple, warmly dressed but smiling. We chat a little before they move off. 360° panorama of the Drôme peaks: Trois Becs, Couspeau and Glandasse; the Vercors, Écrins in the distance, Dévoluy and Mont Ventoux below. Photo session, but we don’t hang around too long to make room for the two hikers arriving. We look for a spot sheltered from the wind for a snack break. But during this stop, the sky clouds over and it gets cooler. We set off again, cutting across the meadow of the alpine pasture, then through a thicket of broom and boxwood, until we reach the track leading down to our parking lot. The sun has returned. A final detour for a group photo in front of La Servelle.

Pennes le Sec

En cette fin janvier, la météo prévoit une journée calme et ensoleillée entre deux périodes pluvieuses. C’est vrai que l’on a eu droit à un orage de grêle impressionnant et la neige est retombée sur les montagnes. Je propose donc à l’association des Marcheurs Nus du Val de Roanne une sortie pour ce jour là. Je choisis une boucle à partir du village de Pennes le Sec par rapport à l’orientation vers le sud d’une partie du parcours, tout en sachant que l’on n’évitera pas un passage en versant nord. On se retrouve à cinq sur le petit parking du village. On s ‘éloigne et assez vite les vêtements tombent, avant même la traversée de la route pour attaquer la montée qui va nous mener au pas des Blaches, passage entre deux crêtes de roches aux formes de lames étroites et penchées. Un belvédère nous offre une vue sur le paysage jusqu’au mont Ventoux dans le lointain. C’est le moment de quitter le soleil bienfaisant sur la peau pour une descente en lacets dans l’ombre de la forêt suivie d’une longue traversée à niveau. Le température est bien descendue, mais la marche s’est fait rapide et l’énergie nous maintient presque chaud, mais il ne faut pas traîner ! On ressort finalement au soleil par une sorte de porte étroite dans un rocher. Arrêt pique nique apprécié. Mais le soleil se voile et on repart en partie vêtus sur la large piste qui nous ramène en direction du village. On a pas vraiment envie de finir si vite. On décide de suivre la route sur quelques centaines de mètres, plus ou moins habillés, pour rejoindre une piste qui descend en pente douce dans la vallée. Le soleil a réapparu pour notre grand plaisir. Il va nous rester à remonter vers le village par un chemin qui grimpe tout droit. Dans un champ sur le côté la vue d’une épave rouillée de vieille voiture nous attire. L’occasion d’une bonne série d’images. Puis l’on se couvre avant les premières maisons du village.


At the end of January, the weather forecast called for a calm, sunny day between two rainy periods. It’s true that we had an impressive hailstorm and the snow fell on the mountains. So I suggested to the Val de Roanne Naked Walkers association an outing for that day. I chose a loop starting from the village of Pennes le Sec, as part of the route was south-facing, although I knew we wouldn’t be able to avoid a passage on the north-facing slope. Five of us meet in the village parking lot. We set off and soon enough our clothes came off, even before crossing the road to tackle the climb up to the Pas des Blaches, a passage between two narrow, sloping ridges of rock. A lookout offers a view of the landscape as far as Mont Ventoux in the distance. It’s time to leave the skin-soothing sun behind for a winding descent through the shadows of the forest, followed by a long, level traverse. The temperature is well down, but the walk is brisk and the energy almost keeps us warm, but we mustn’t linger! We finally emerge into the sunshine through a sort of narrow door in a rock. A welcome picnic stop. But then the sun fades and we set off again, partly clothed, on the wide track that takes us back towards the village. We don’t really feel like finishing so soon. We decide to follow the road for a few hundred meters, more or less clothed, to join a track that slopes gently down into the valley. The sun has reappeared, much to our delight. All that’s left for us to do is climb straight up to the village. In a field to one side, the sight of a rusty wreck of an old car attracts us. The opportunity for a good series of images. Then we cover up before the first houses of the village.

Ambel

Pour une sortie de l’association des Marcheurs Nus du Val de Roanne, j’ai proposé la montée depuis la vallée de Quint jusqu’au plateau d’Ambel, une balade que j’avais fait en randonnue solitaire en 2018 puis que j’ai refait ensuite, mais habillé, avec des amis en 2021. L’intérêt de cette rando est non seulement d’atteindre le plateau mais aussi de pouvoir admirer une curiosité géologique : le scialet des Quatre Gorges, dont l’accès est officiellement interdit, mais…

On est six, cinq hommes et une femme. Démarrage tranquille sur la large piste forestière des Juges, qui nous permet de nous échauffer et de nous trouver en tenue, malgré un temps couvert et les nuages bien bas. A une bifurcation on tourne sur un chemin plus étroit qui rétrécira encore un peu plus loin se transformant en sentier. Il monte, parfois raide, entre massifs de buis et forêt couverte de feuilles mortes jusqu’à rejoindre un autre chemin bien plus caillouteux celui ci. On est passé au dessus de la mer de nuages et on profite avec plaisir du soleil. Encore deux passages pentus et on débouche au pas d’Ambel qui permet un accès à cet immense plateau herbeux, un alpage en été.

Après le casse-croûte on descend dans le vallon pour trouver ce fameux scialet (Scialet est un terme dialectal désignant les gouffres et dépressions de surface dans les zones préalpines de l’Isère et de la Drôme, notamment dans le massif du Vercors.) Il est entouré de fils barbelés pour empêcher les troupeaux de tomber dedans, et aussi de panneaux d’interdiction, dégageant ainsi la responsabilité du département de la Drôme, propriétaire de l’ensemble du plateau. Mais la découverte de l’endroit vaut d’outrepasser l’injonction. C’est une cavité en forme de dôme dont le plafond est troué d’ouvertures laissant entrer la lumière et apercevoir le ciel. Le sol en éboulis laisse imaginer les chutes de pierres effondrées. L’endroit est surprenant.

Puis il nous faut remonter au pas d’Ambel pour entreprendre la descente par un chemin un peu plus directe qui nous mène au hameau des Juges. Là, à quelques mètres des maisons, il faut nous résoudre à se vêtir puis longer la route jusqu’aux voitures garées sur le bas côté. Une bonne balade de près de six heure trente de durée et 950 mètres de dénivelé !


For an outing organized by the Val de Roanne Naked Walkers association, I proposed the climb from the Quint valley to the Ambel plateau, a hike that I had done solo naked in 2018 and then done again, but clothed, with friends in 2021. The interest of this hike is not only to reach the plateau, but also to admire a geological curiosity: the scialet des Quatre Gorges, access to which is officially forbidden, but…
We’re six, five men and one woman. A leisurely start on the wide forest track of Les Juges, which allows us to warm up and get suited up, despite the overcast weather and low clouds. At a fork in the track, we turn onto a smaller path which narrows a little further and becomes a footpath. It climbs, sometimes steeply, between clumps of boxwood and forest covered with dead leaves, until it joins up with another path, this one much stonier. We’ve passed over the sea of clouds and are enjoying the sunshine. Two more steep passages and we reach the Pas d’Ambel, which gives us access to this immense grassy plateau, an alpine pasture in summer.
After a snack, we head down into the vallon to find this famous scialet (Scialet is a dialect term used to designate surface sinkholes and depressions in the pre-Alps of Isère and Drôme, particularly in the Vercors massif). It is surrounded by barbed wire to prevent herds from falling in, and also by prohibition signs, thus absolving the Drôme department, owner of the entire plateau, of any responsibility. But the discovery of the place is worth overriding the injunction. It’s a dome-shaped cavity with openings in the ceiling that let in light and a glimpse of the sky. The scree floor is a reminder of collapsed rocks. It’s a surprising place.
Then we have to climb back up to the pas d’Ambel to begin the descent along a slightly more direct path that takes us to the hamlet of Les Juges. Here, just a few meters from the houses, we have to get dressed and walk along the road to the cars parked on the side of the road. A good walk, lasting almost six and a half hours and 950 metres of ascent!

Jocou

Ce dimanche 29 septembre 2024 nous étions trois, Robert, Jean Paul, et moi pour un premier repérage d’une boucle au Jocou depuis le Col de la Croix Haute, côté Isère. Trois … non quatre ! puisque le chien du restaurant du col nous a accompagné tout au long des 6 heures de la balade.

Il a fallu éviter le troupeau de moutons et ses patous et berger en coupant droit dans la pente. Puis rejoindre la cassure qui domine abruptement le plateau du Trièves, continuer à monter jusqu’à la crête de l’Archat. Là, rhabillage à cause du vent bien fort et frais. La luminosité exceptionnelle permet de voir les lointains depuis le mont Ventoux, les Trois Becs, le Vercors avec le mont Aiguille et le Veymont, la Chartreuse au loin, les Ecrins blanchis de neige, le Dévoluy. Un peu de monde au sommet du Jocou et à l’abri du vent autour de la cabane en contrebas pour le pique nique. Puis c’est la descente par l’itinéraire classique jusqu’au col de Vente Cul. De là on a coupé à vue pour rejoindre un point en contrebas, en ayant retrouvé notre tenue, puisque de nouveaux seuls et protégés du vent. Dans la forêt, de vieux chemins de débardage défoncés et humides nous ramènent à une piste forestière et la route. Au dernier virage avant les maisons du col de la Croix Haute, il faut bien se rhabiller pour ramener le chien à sa maîtresse et boire une bière avant de se séparer.


On this Sunday, September 29, 2024, three of us – Robert, Jean Paul and I – took part in the first scouting of a Jocou loop from the Isère side of the Col de la Croix Haute. Three … not four! since the dog from the pass restaurant accompanied us for the entire 6-hour walk.

We had to avoid the herd of sheep and its patous and shepherd by cutting straight across the slope. Then join the break that abruptly dominates the Trièves plateau, and continue up to the Archat ridge. Here, we have to get dressed because of the strong, cool wind. The exceptional light allows us to see the distant Mont Ventoux, the Trois Becs, the Vercors with Mont Aiguille and the Veymont, the Chartreuse in the distance, the snow-white Ecrins and the Dévoluy. A little group of people at the summit of Le Jocou, and sheltered from the wind around the hut below for the picnic. Then it’s back down the classic route to the Vente Cul pass. From here, we cut on sight to reach a point below, having recovered our attire, since we were once again alone and protected from the wind. In the forest, old wet logging trails lead us back to a forest track and the road. At the last bend before the houses of the Croix Haute Pass, it’s time to get dressed, take the dog back to its owner and have a beer before going our separate ways.

Valchevrière

Ce mercredi 18 septembre. Pour un document en préparation j’avais besoin d’une photo du site de Valchevrière. Un hameau dans le Vercors, brulé au cours de la seconde guerre mondiale à la suite de combats entre les troupes allemandes et des résistants. C’est devenu un site mémorial, laissé en l’état tel qu’il était alors. Deux moyen d’y accéder: par en haut avec une route à quelques centaines de mètres; par en bas depuis les gorges de la Bourne. Cinquante minutes de montée par un petit chemin de randonnée. J’ai choisi ce deuxième accès. Ne connaissant pas le coin je suis monté en short et tee shirt. Par moment le chemin est défoncé par des engins de débardage. Arrivé sur le site j’ai croisé quelques personnes venues par la route. Après la visite des ruines entourées de barrières et quelques photos des lieux, demi tour, je suis redescendu, mais là, nu jusqu’à proximité de la route.


This Wednesday, September 18. I needed a photo of the Valchevrière site for a document in preparation. A hamlet in the Vercors, burnt down during the Second World War as a result of fighting between German troops and resistance fighters. It has become a memorial site, left as it was then. There are two ways to get there: from above, via a road just a few hundred meters away; and from below, from the Bourne gorges. It’s a fifty-minute climb along a small hiking trail. I chose the latter. Not knowing the area, I went up in shorts and a tee shirt. At times, the path is battered by logging machines. When I got to the site, I met a few people who’d come by road. After visiting the ruins surrounded by fences and taking a few photos of the site, I turned around and headed back down, but this time naked, until I neared the road.

Mizoën

Je suis le seul à avoir répondu présent à cette proposition de Bruno d’une randonnue en Oisans pour ce jour de semaine de fin août. On ne la fera donc que tous les deux, tant pis pour ceux qui auront raté ces magnifiques paysages. Au bout d’une petite route et d’un bout de piste sur le parking au-delà du village de Mizoën, nous nous préparons quand trois femmes démarrent avant nous. La première partie du parcours est plus ou moins à niveau, en balcon au dessus du lac du Chambon, traversant des combes minérales où sont accrochés des détecteurs d’avalanches qui en hiver bloquent la circulation de la route en contrebas qui longe le lac. En short seulement, on décide d’accélérer le pas pour doubler le groupe. Puis on prend un peu d’avance et les shorts tombent. Il fait déjà bien chaud. Le chemin quitte l’environnement pierreux pour une butte herbeuse. On se rhabille sommairement pour passer devant le refuge des Clots. De là on attaque une montée raide, heureusement bien tracée en lacets qui nous amène au pied de la cascade de la source de la Pisse, ou fontaine pétrifiante. Superbe cascade qui jaillit d’un massif de tuf et s’épanche sur un toboggan de roche lisse et colorée. En fait l’eau sort d’une résurgence à quelques mètres au dessus de sa chute. On monte le vérifier en la contournant. Le flot sort bien d’une anfractuosité sous un rocher. Sans aucune trace de cours d’eau au dessus. Quelle étrangeté ! La balade n’est pas finie pour autant. Il reste encore une belle grimpette pour atteindre le niveau du plateau d’Emparis. Devant nous un randonneur bien chargé avance lentement. On évite de se rapprocher trop de lui, le sentier étroit ne permet guère de doubler aisément, mais il a forcément aperçu notre tenu. Arrivé presque à la piste qui vient de Mizoën, on part sur le côté pour rejoindre la ligne de crête. On est comme sur un balcon, la vallée de la Romanche est droit sous nos pieds, mille mètres plus bas. Pique nique, séance photo et demi tour. Dans la descente on se couvre pour croiser deux couples de randonneurs dont l’un effectue un trek au long cours de l’Alsace au Pyrénées atlantiques. On garde les shorts pour un arrêt rafraîchissements au refuge. Pour le long chemin de retour je le quitte même si un couple nous suit de loin. Arrivé au parking, il passera en disant en souriant : « Il fait chaud ».


I’m the only one to have accepted Bruno’s offer of a naked hike in the Oisans on this weekday at the end of August. So it’s just the two of us, too bad for those who missed out on these magnificent landscapes. At the end of a small road and a short dirt track in the parking lot beyond the village of Mizoën, we’re getting ready when three women set off ahead of us. The first part of the route is more or less level, on a balcony above the Lac du Chambon, crossing mineral combes where avalanche detectors hang, which in winter block traffic on the road below that runs alongside the lake. In shorts only, we decide to pick up the pace to overtake the group. Then we get a little ahead and the shorts come off. It’s already quite warm. The path leaves the stony environment for a grassy knoll. We put on our skimpy clothes to pass the refuge des Clots. From here, a steep, but fortunately well-marked, winding climb takes us to the foot of the cascade de la Source de la Pisse, or petrifying fountain. This superb waterfall gushes out of a tufa massif and flows down a slide of smooth, coloured rock. In fact, the water emerges from a resurgence a few metres above the waterfall. We climb up to check it out by going around it. The water does indeed come out of a crevice under a rock. No trace of a stream above. How strange! But the walk isn’t over yet. There’s still a long climb to reach the plateau d’Emparis. A well-loaded hiker moves slowly ahead of us. We’re careful not to get too close to him, as the narrow path makes it difficult to overtake, but he’s certainly seen our gear. Almost at the track coming from Mizoën, we move off to the side to join the ridge line. It’s as if we’re on a balcony, with the Romanche valley right below us, a thousand meters below. Picnic, photo session and turn around. On the descent, we take cover to pass two couples of hikers, one of whom is on a long-distance trek from Alsace to the Atlantic Pyrenees. We keep our shorts on for a refreshment stop at the refuge. I quit him for the long way back, even though a couple is following us at a distance. When we arrive at the parking lot, he passes by, smiling as he says: “It’s hot”.

Ruisseau d’Aucelon

Pour fêter le 14 juillet, retour encore une fois au ruisseau d’Aucelon. Ce cours d’eau est, à mon avis, le plus beau de ceux qu’aime à parcourir en été l’association des Marcheurs Nus du Val de Roanne.Son eau est claire, bien qu’un peu fraîche, sans dépôt de limon, donc avec moindre risques de glissade sur les galets, il est bien ombragé. Il est aussi varié avec des passages larges et peu profonds, d’autres étroits où l’on a de l’eau jusqu’aux nombril et même parfois plus haut. Frissons d’aventure ! Cette année encore, il a fallu couper les branches mortes et les ronces qui entravaient l’avancée. Robert et Christian se sont parfaitement occupés de ce travail ! La végétation a également envahi le petit chemin de pêcheurs qui longe le ruisseau et que l’on empruntait pour le retour, le rendant impraticable. Il nous a donc fallu trouver une autre solution. On a opté pour rejoindre le GR de pays qui traverse le cours d’eau au niveau des ruines d’un ancien moulin et le suivre par une montée sur un sentier étroit qui domine le vallon du ruisseau pour rejoindre une large piste forestière, longue et chauffée par le soleil, qui nous à ramené au dessus de la confluence du ruisseau d’Aucelon et de la Roanne. On a eu plus qu’à descendre en zig zag pour se retrouver au bord de l’eau. Pour un bon bain récupérateur dans une piscine naturelle. Après une telle journée, aucune envie de se rhabiller…les 140 km du retour se sont fait nu.


To celebrate July 14th, we once again return to the Aucelon stream. This stream is, in my opinion, the most beautiful of those enjoyed by the Val de Roanne Naked Walkers Association in summer, with clear, if slightly cool, water, no silt deposits and therefore less risk of slipping on the pebbles, and plenty of shade. It’s also varied, with wide, shallow passages and narrow ones where you’re up to your navel in water, and sometimes even higher. Thrills and spills! Once again this year, we had to cut back the dead branches and brambles that were in the way. Robert and Christian did an excellent job! Vegetation had also invaded the little fisherman’s path that runs alongside the stream and which we used on the way back, making it impassable. So we had to find another solution. We opted to join the GR trail, which crosses the stream at the ruins of an old mill, and follow it up a narrow path overlooking the stream valley to join a wide, long, sun-warmed forest track, which took us back above the confluence of the Aucelon stream and the Roanne. All we had to do was zigzag down to the water’s edge. For a refreshing dip in a natural pool. After a day like that, you don’t want to put your clothes on… the 140 km return journey was done in the nude.


Retour au ruisseau d’Aucelon en ce dimanche de tout début juillet avec l’association des Marcheurs Nus du Val de Roanne. Nous sommes sept dont Thibaut qui nous accompagne pour la première fois. Bernard qui souffre au genou et Philippe nous accompagnent pour commencer puis préféreront rejoindre un chemin moins glissant. Francis s’occupe de couper les branches qui encombrent le passage, deux sécateurs s’activent aussi contre les ronces. Cette année, après les pluies des derniers jours le ruisseau ne manque pas d’eau. D’une eau qui nous semble bien fraîche au début, mais on s’habituera. Surtout qu’il nous faudra rapidement s’engager jusque mi corps et même plus haut pour franchir les vasques qui parsèment le parcours, en veillant à tenir les sacs hors de l’eau. On avance pas vite. On admire le paysage, les jeux de lumière sur la verdure et l’eau du ruisseau. C’est un véritable enchantement. Francis, à son tour fait demi tour. On continue à quatre avec Thibaut, Christian et Pierre jusqu’à atteindre le petit pont qui marque la fin de notre progression aquatique. On réchauffe nos pieds au soleil lors du casse croûte puis on revient par la terre ferme en empruntant le petit sentier de pêcheur qui serpente sous les herbes hautes et dans la forêt parallèlement au ruisseau.

Back to the Aucelon stream with the Val de Roanne Naked Walkers Association on this Sunday in early July. We are seven in number, including Thibaut who is accompanying us for the first time. Bernard, who is suffering from a bad knee, and Philippe come along to start with, but then prefer to take a less slippery path. Francis is busy trimming the branches cluttering up the path, and two pruning shears are also busy tackling the brambles. This year, after the rains of the last few days, the stream is not short of water. The water seems cool at first, but we’ll get accustomed to it. Especially as we have to go halfway up and even higher to cross the pools that scattered the route, taking care to keep our bags out of the water. We don’t move fast. We admire the landscape, the play of light on the greenery and the water of the stream. It’s truly enchanting. Francis, in turn, turns back. The four of us continue with Thibaut, Christian and Pierre until we reach the small bridge that marks the end of our aquatic progression. We warm our feet in the sun as we have a snack, then return by land, taking the little fisherman’s path that winds under the tall grass and through the forest parallel to the stream.


Durant la saison estivale, l’association des Marcheurs Nus du Val de Roanne privilégie les randonnées aquatiques en remontant les cours des ruisseaux. En ces périodes caniculaires, il est vraiment très agréable de profiter de l’ombre des arbres et de la fraîcheur de l’eau.
Ce samedi , nous étions cinq pour remonter le ruisseau d’Aucelon depuis le cours de la Roanne jusqu’aux ruines de l’ancien moulin : Bernard, Francis, Pierre, Yves et moi même. Une balade de quatre heures et demi.


During the summer season, the association of the Marcheurs Nus of the Val de Roanne favors the aquatic excursions up the courses of the streams. In these scorching times, it is really nice to enjoy the shade of the trees and the freshness of the water.
This Saturday, we were five to go up the stream of Aucelon from the course of the Roanne to the ruins of the old mill: Bernard, Francis, Pierre, Yves and myself. A four and a half hour hike.

Les Grands Canards

Bruno a proposé une randonnue dans le massif du Grand Arc en Savoie. Cela fait des mois que je n’ai pas répondu à ses propositions de balade. Va pour celle ci. L’objectif est « les Grands Canards », un endroit situé à 1825 m d’altitude, en dessous des Petit et Grand Arc. On est cinq pour cette sortie. On monte en voiture une petite route, puis une piste jusqu’au chalet de Riondet à 1277 m. Il ne reste donc plus un si gros dénivelé, ce devrait être facile. Mais c’est sans compter avec la nature du terrain. Ça grimpe raide dès le début en forêt, puis par une longue traversée presque à niveau mais où le chemin descend et monte sans cesse pour traverser des vallons, disparaît parfois sous la végétation, franchit des torrents. Puis au sortir de la forêt, c’est tout droit dans le pentu. Surtout pour éviter un troupeau de mouton et ses patous. Enfin on arrive à ce passage des Grands Canards. La vue un peu brumeuse s’étend d’un coté sur le massif de la Lauzière et la vallée de la Maurienne, de l’autre sur les Bauges et la vallée de l’Isère entre Albertville et Montmélian. Après le pique nique on bascule de l’autre coté et on retrouve ces chemins sauvages ensevelis sous les hautes herbes, ces raidillons aussi difficiles à descendre qu’à monter. Jusqu’à rejoindre d’anciennes pistes de débardage, plus civilisées qui nous ramènent au parking. C’est sûr qu’on ne risquait pas de rencontrer grand monde sur cet itinéraires; à part les bergers qui nous ont sans doute observés de loin.


Bruno suggested a naked hike in the Grand Arc massif in Savoie. It’s been months since I’ve responded to his suggestions. This one’s for me. The objective is « les Grands Canards », a spot at an altitude of 1825 m, below the Petit and Grand Arc. We’re five for this outing. We drive up a small road, then a track to the Chalet de Riondet at 1277m. There’s not much of a gradient left, so it should be easy. But that’s without taking into account the nature of the terrain. It’s a steep climb right from the start in the forest, followed by a long traverse that’s almost level, but where the path constantly descends and rises to cross valleys, sometimes disappearing under the vegetation and crossing torrents. At the end of the forest, it’s straight up the slope. This is especially important to avoid a herd of sheep and their patous. Finally, we reach the Grands Canards pass. The slightly misty view looks out over the Lauzière massif and the Maurienne valley on one side, and over the Bauges and the Isère valley between Albertville and Montmélian on the other. After the picnic, we switch to the other side and rediscover these wild paths buried in tall grass, these steep slopes that are as difficult to descend as they are to climb. Until we reach the old, more civilized logging tracks that take us back to the parking lot. We weren’t likely to meet many people on this route, apart from the shepherds who were no doubt watching us from afar.

Balisage montagne de Paille

L’association des Marcheurs Nus du Val de Roanne, affiliée à la Fédération Française de Randonnée pédestre s’est vu confier le balisage de deux tronçons du GR93, le deuxième attribué plus récemment. Nous avions commencé en septembre 2023 de le parcourir mais il s’est révélé trop long pour le faire, au rythme lent du balisage, en une seule journée. Et depuis l’hiver puis un printemps particulièrement pluvieux sont passés, nous obligeant sans cesse à reporter une seconde opération sur le terrain. Celle ci s’est enfin déroulé en cette fin juin. Nous sommes trois, Christian, Robert et moi. Nous laissons une voiture près de l’arrivée et rejoignons le parking au fond de u vallon de la Jarjatte. Départ avec juste un tee shirt. La première montée jusqu‘au col de la Croix est rude est met bien en chaleur. Au col, le début de notre parcours de balisage. On hésite un peu sur l’orientation à prendre. L’herbe est très haute et peut cacher une trace de balisage. Puis on retrouve les rochers plus faciles à peindre des deux traits rouge et blanc. On avance le regard vers le sol cherchant les marques mais en n’oubliant pas de se retourner souvent pour admirer un paysage  grandiose: Le Grand Ferrand, l’Obiou et cette barrière du Devoluy au dessus du plateau du Trièves. Le parcours suit au plus près le sommet de la ligne de falaises. Le temps passe. Vers 13 heures on s’arrête dans un coin abrité du vent pour pique niquer. On repart. On laisse les rochers pour les crêtes d’herbes d’alpage de la montagne de Paille puis de celle de France jusqu’à atteindre le col de Jagène, puis plonger dans une longue descente jusqu’à une bergerie. De là, on suit tranquillement la piste carrossable qui nous amène au hameau des Amayères. Il reste à faire quelques centaines de mètres sur la petite route pour rejoindre la voiture. On les fait nus !


The Val de Roanne Naked Walkers association, affiliated to the French Hiking Federation (Fédération Française de Randonnée pédestre), has been entrusted with the marking of two sections of the GR93, the second more recently assigned. We had started walking it in September 2023, but it turned out to be too long to do in a single day, given the slow pace of the marking. And since then, winter and a particularly wet spring have come and gone, forcing us to keep postponing a second field operation. This one finally took place at the end of June. There were three of us: Christian, Robert and myself. We left a car near the finish and made our way to the parking lot at the bottom of the Jarjatte valley. We set off wearing just a tee shirt. The first climb to the Col de la Croix is tough, but makes you feel warm. At the pass, the start of our marked route. We’re a little unsure of which direction to take. The grass is very high and may hide a marker trace. Then we find the rocks easier to paint with two red and white lines. We move forward, looking down for the marks, but not forgetting to look back often to admire the grandiose landscape: Le Grand Ferrand, l’Obiou and the Devoluy barrier above the Trièves plateau. The route follows the top of the cliff line as closely as possible. Time flies. Around 1 p.m. we stop in a sheltered spot to picnic. We set off again. We leave the rocks for the mountain grass ridges of Montagne de Paille, then Montagne de France, until we reach the Jagène pass, then plunge into a long descent to a sheepfold. From here, we quietly follow the carriage road to the hamlet of Les Amayères. There’s still a few hundred metres to go on the small road back to the car. We do it naked!