Séjour à Auzet

Une semaine de raquettes nu avait été programmée par Bruno en mars 2020 à Auzet dans les Alpes de Haute Provence. Évidemment annulée pour cause d’épidémie de covid. Elle a eu lieu lieu cette année 2021, juste avant le reconfinement. Ouf!

C’est la première rencontre organisée sous l’égide de la toute nouvelle association RSVNat (Rencontres, Séjours, Voyages Naturistes) crée elle aussi à l’initiative de Bruno et destinée à sécuriser au niveau juridique les organisateurs de séjours, notamment au niveau de la conformité avec l’immatriculation tourisme normalement obligatoire ou les assurances des organisateurs.

Auzet est un petit village situé entre Digne et Seyne les Alpes au pied du massif de la Blanche. Le lieu du séjour est un gîte rural – et rustique – prévu pour quinze personnes…mais à 8 ou 9 il nous parait déjà bien remplis!

Arrivés et installations le samedi. Le groupe est composé de: Bruno et Bruno (pour trois jours), Pierre et Pierre (à partir deu mardi soir), Dominique, Guillaume, Franck, Delphine et Jacques Marie.

Première rando le dimanche. Objectif le sommet du Clot de Bouc que l’on aperçoit pratiquement depuis les fenêtres du gîte. Au dernier hameau, un chien nous suit. Il restera toute la balade à gambader autour de nous. Première partie par un sentier en forêt avec les raquettes sur le dos jusqu’à rejoindre une piste forestière. Au bout un véhicule garé à la limite de la neige et des traces de ski. Il y a donc du monde devant nous. On chausse les raquettes pour attaquer la pente. La neige, très agréable, dure en dessous recouverte d’une fine couche de poudreuse, porte bien. Quel bonheur d’être là, nu, à faire sa trace sur cette étendue vierge! Au sommet, un couple de skieurs se repose. « La nature est à tout le monde. Profitez en! » Ils redescendent avant nous et sûrement plus vite. Nous, on profite du paysage et du soleil. Retour sur la piste et le sentier après un arrêt sieste sous le couvert des pins.

Lundi. On rejoint en voiture un parking au dessus du village de Barles. Objectif: la Cloche de Barles qui depuis le sommet d’hier nous paraissait bien enneigé. Raquettes sur le sac donc. Un long cheminement sur un chemin rocailleux, au pied de la Montagne de Chine, nous amène juste en face du col des Cloches et des deux sommets de la Petite et Grande Cloche (ou de Barles). Une partie du groupe s’arrête là. Nous continuons à quatre. Il y a de la neige mais ça peut très bien passer sans raquettes. Le col qui de loin pouvait paraître effrayant se rejoint sans difficulté. Reste le sommet de la Cloche. La pente est raide, le sol pierreux recouvert d’une fine couche de neige, mais pas question de rester en bas. Nous laissons les sacs au col et entreprenons la grimpette. Il faut faire attention, certes, mais l’ascension est finalement assez rapide. Au sommet un panorama à 360°. La descente nécessite quelques précautions pour ne pas glisser dans la pente. Retour par le même chemin. L’autre équipe est déjà rentrée au gîte.

Mardi. On part à pied en suivant la route sur un bon kilomètre avant de s’engager sur un petit sentier qui grimpe raide dans la forêt. Hors de vue de la route on est vite nus. On rejoint une piste forestière. Il y a ceux qui préfèrent les sentiers raccourcis et ceux qui privilégient les méandres de la piste pour tous se retrouver au col de la Pinée et continuer ensemble jusqu’au sommet du Marzenc, bosse arrondie et herbeuse mais qui permet une belle vue des alentours.

Mercredi. On rejoint en voiture le col du Fanget, petite station de ski de fond déneigée et désertée. Cette rando devait être la moins importante au niveau dénivelé, elle s’avérera être par contre la plus longue au niveau distance. Par une large piste boueuse on rejoint le pied d’un massif de roches noires. On n’a pas pris les raquettes cette fois. Certains versants sont encore enneigés mais peu profondemment. L’objectif est le col des Tomples que l’on imagine tout près. Mais non, derrière une crête il y en a une autre puis encore une et chaque fois il nous faut descendre en fond de vallons avant de remonter, parfois droit dans la pente herbue. Le rythme de l’avancée ralentit. Enfin, un dernier raidillon de neige et le col est atteint. On laisse les sacs au col pour rejoindre le sommet des Tomples en une dizaine de minutes. Retour sous le col pour le pique nique. Un groupe décide de couper droit dans une pente de neige pou éviter un détour par le chemin. Grandes enjambées dans la neige plus profonde sur ce versant. C’est réjouissant! Avant de retrouver la piste qui ramène au Fanget, je décide avec Pierre de rejoindre l’itinéraire de dimanche et de revenir jusqu’à Auzet. Le retour par la forêt est agréable après la cure de soleil de la journée.

Jeudi. On retrouve le parking au dessus de Barles, mais on part dans l’autre direction. La piste s’étire au pied de la falaise de la Montagne de Chine. Pas d’ombre. Une végétation de maquis qui ne donne pas envie de couper par des raccourcis. Puis changement de versant et la neige. Une neige dure à l’ombre qui disparaît pratiquement lorsque le paysage s’ouvre. On rejoint la bergerie de Chine, où une partie du groupe décide de rester. A cinq, on continue en direction du sommet de la Montagne de Chine juste en face du massif des Monges. Petit sommet arrondi mais protégé par quelques plaques de glace qui obligent Guillaume à faire demi tour. Au sommet le vent ne nous permet guère de nous éterniser. Retour à la bergerie où ceux qui sont restés immobiles sont chaudement habillés.

Vendredi. Changement de vallée et de décor. Nous partons du bout de la route dans la direction du col de Mariaud, au dessus du village du Vernet. La piste du col serpente sur quelques kilomètres. Dans la fraicheurs du matin, certains sont nus, d’autres vêtus comme en hiver. Nous ne sommes pas égaux vis à vis des températures! Du col de Mariaud, un sentier grimpe en direction d’un plateau. Il longe des pentes ravinées et noires que l’on va suivre par le haut. A un moment, un éclat attire l’attention. Une boule dorée posée en contrebas dans la pente au fond des éboulis. C’est le monument commémoratif sur le lieu exacte du crash en 2015 d’un avion de ligne jeté contre ces falaises par un copilote suicidaire entraînant la mort de 149 personnes. Moment d’émotion! On rejoint ensuite une prairie couverte de plaques de neige. On est au pied au pied de la Tête de l’Estrop qui culmine à 2961 m. Ambiance de haute montagne. Nous, on se contente d’une grosse butte, le Pinet. Avec Franck on improvise une séance photo « publicitaire » avec le livre que Bruno Saurez (encore un autre Bruno) vient d’écrire sur l’histoire du naturisme à Marseille et dans les calanques. Puis retour par le même chemin. Le ciel commence à se charger de nuages. On a bien profiter d’une semaine de beau temps et d’air pur.

Bilan du séjour: quelques 80 km de randonnée pour environ 4230 m de dénivelé.


A week of naked snowshoeing had been planned by Bruno in March 2020 in Auzet in the Alpes de Haute Provence. Obviously cancelled because of the covid epidemic. It took place this year 2021, just before the reconfinement. Phew!
It is the first meeting organized under the aegis of the brand new association RSVNat (Rencontres, Séjours, Voyages Naturistes) also created on Bruno’s initiative and intended to secure the legal status of the organizers of stays, especially in terms of compliance with the tourism registration normally required or the insurance of the organizers.
Auzet is a small village located between Digne and Seyne les Alpes at the foot of the Blanche massif. The place of the stay is a rural – and rustic – lodging planned for fifteen people…but with 8 or 9 it seems to us already well filled!
Arrivals and installations on Saturday. The group is composed of: Bruno and Bruno (for three days), Pierre and Pierre (from Tuesday evening), Dominique, Guillaume, Franck, Delphine and Jacques Marie.
First hike on Sunday. Objective the summit of the Clot de Bouc that we can see practically from the windows of the gite. At the last hamlet, a dog follows us. He will stay all the walk to gambol around us. First part by a path in forest with the snowshoes on the back until joining a forest track. At the end a vehicle parked at the limit of the snow and ski tracks. There are thus people in front of us. We put on the snowshoes to attack the slope. The snow, very pleasant, hard below covered with a fine layer of powder, carries well. What happiness to be there, naked, to make its trace on this virgin surface! At the top, a couple of skiers are resting. « Nature is for everyone. Enjoy it! » They come back down before us and surely faster. We enjoy the scenery and the sun. Back on the track and the trail after a nap stop under the cover of the pines.
Monday. We join by car a parking lot above the village of Barles. Objective: the Cloche de Barles which since the summit of yesterday seemed to us well snowed. Snowshoes on the bag thus. A long walk on a rocky path, at the foot of the Montagne de Chine, brings us just in front of the Col des Cloches and the two summits of the Petite and Grande Cloche (or de Barles). Part of the group stops here. Four of us continue. There is snow but it can be done without snowshoes. The pass which from afar could seem frightening is reached without difficulty. The summit of the Cloche remains. The slope is steep, the stony ground covered with a thin layer of snow, but there is no question of staying at the bottom. We leave the bags at the pass and start climbing. We have to be careful, but the ascent is finally quite fast. At the top a 360° panorama. The descent requires some precautions not to slip in the slope. Return by the same way. The other team has already returned to the lodge.
Tuesday. We leave on foot by following the road on a good kilometer before engaging on a small path which climbs steeply in the forest. Out of sight of the road we are quickly naked. We join a forest track. There are those who prefer the shortened paths and those who prefer the meanders of the track to all meet at the pass of the Pinée and continue together until the top of Marzenc, rounded and grassy bump but which allows a beautiful sight of the surroundings.
Wednesday. We join by car the pass of Fanget, small resort of cross-country skiing de-snowed and deserted. This hike was to be the least important at the level of difference in altitude, it will prove to be on the other hand the longest at the level of distance. By a wide muddy track we join the foot of a massif of black rocks. We did not take the snowshoes this time. Some slopes are still snowed but not very deep. The objective is the pass of Tomples that we imagine very close. But no, behind a ridge there is another one then another one and each time we have to go down in the bottom of valleys before going up, sometimes straight in the grassy slope. The pace of the advance slows down. Finally, a last steep snow and the pass is reached. We leave the bags at the pass to join the summit of Tomples in about ten minutes. Return under the pass for the picnic. A group decides to cut right in a slope of snow to avoid a detour by the path. Big steps in the deeper snow on this slope. It’s great! Before finding the track that leads back to Fanget, I decide with Pierre to join the Sunday’s itinerary and to come back to Auzet. The return through the forest is pleasant after the sunny day.
Thursday. We return to the parking above Barles, but we leave in the other direction. The track stretches at feet of the cliff of the Mountain of China. No shade. A vegetation of scrubland which does not give desire to cut by short cuts. Then change of hillside and the snow. A hard snow in the shade which disappears practically when the landscape opens. We join the sheepfold of China, where a part of the group decides to remain. To five, we continue in direction of the summit of the Mountain of China just in front of the massif of Monges. Small rounded summit but protected by some plates of ice which oblige Guillaume to return. At the top the wind does not allow us to stay long. Back to the sheepfold where those who stayed still are warmly dressed.
Friday. Change of valley and scenery. We leave from the end of the road in the direction of the col de Mariaud, above the village of Le Vernet. The track to the pass winds for a few kilometers. In the cool of the morning, some are naked, others dressed as in winter. We are not equal with regard to the temperatures! From the pass of Mariaud, a path climbs towards a plateau. It goes along gullied and black slopes that we will follow by the top. At a moment, a glitter attracts the attention. A golden ball placed below in the slope at the bottom of the scree. It is the memorial on the exact site of the crash in 2015 of a passenger plane thrown against these cliffs by a suicidal co-pilot, resulting in the death of 149 people. Moment of emotion! One joins then a meadow covered with snow plates. We are at the foot of the Tête de l’Estrop which culminates at 2961 m. Ambiance of high mountain. We, we are satisfied with a big hillock, the Pinet. With Franck we improvise a « publicity » photo session with the book that Bruno Saurez (still another Bruno) has just written on the history of naturism in Marseille and in the Calanques. Then return by the same way. The sky begins to be loaded with clouds. We took advantage of a week of good weather and pure air.
Balance of the stay: some 80 km of hike for approximately 4230 m of difference in height.