Plateau d’Ambel

J’arrive au point de rendez vous, le col de la Bataille, avec une heure d’avance. J’en profite pour chercher une geocache dans le coin. En revenant, je m’aperçois que pendant ce temps cinq voitures se sont garées au départ du chemin. Je vois partir deux randonneurs, trois se préparent, d’autres sont déjà partis. On ne sera pas seuls aujourd’hui. Pourtant un jour de semaine de fin septembre!
Gilbert arrive, on peut se mettre en route à notre tour. La première partie, une piste pratiquement plate, est encore à l’ombre et bien fraîche, température autour de 12° seulement. Il faut attendre d’atteindre la croix d’Ambel pour trouver le soleil…et le vent! On a déjà croisé un berger; devant nous, au loin, une dizaine de personnes nous précèdent. Et soudain apparaissent juste derrière nous un groupe d’une vingtaine de randonneurs. Il nous faut enfiler nos shorts. On les double en montant à la Tête de la Dame, puis on prend un peu d’avance pour être tranquille. Le chemin longe le plateau d’Ambel, territoire des troupeaux de vaches. De l’autre côté, on domine les vallées d’Omblèze et de Quint.
Notre objectif est de trouver le scialet des Quatre Gorges, découvert en images sur internet. (Scialet est un terme dialectal désignant les gouffres dans les massifs préalpins de Savoie de l’Isère et de la Drôme) C’est assez facile, il est au bord du chemin, entouré de barbelés pour empêcher les vaches de tomber dedans. Quatre trous donnent sur la cavité. On rentre dedans par le plus accessible d’entre eux. A l’intérieur, le sol est un amas de cailloux instables, le plafond, une voûte en forme de cloche percée par ces ouvertures qui laissent rentrer les rayons du soleil, formant des tâches de lumières dans la semi obscurité du gouffre. C’est assez magique ! La séance photo débute, interrompue par tout le groupe de randonneurs qui débarque. On patiente jusqu’à ce qu’ils s’en aillent pour retrouver le calme.
On rejoint ensuite la ferme d’Ambel, où des classes de scolaires écoutent les explications des gardes du parc. On passe rapidement, en shorts, pour chercher une geocache à proximité, puis comme il est encore tôt, on décide de monter au Roc de Toulau, la chaîne de sommets qui domine le plateau d’Ambel. La montée est rude mais en récompense la vue panoramique y est grandiose, jusqu’au Mont Blanc au loin, à la vallée du Rhône et aux monts d’Ardèche du coté opposé. Dans le vent, on se promène au bord des falaises, pour le plaisir de rester ainsi seuls dans la montagne.


I arrived at the rendezvous point, the Col de la Bataille, an hour in advance. I take the opportunity to look for a geocache around. On returning, I realize that during this time five cars parked at the start of the road. I see two hikers leave, three are preparing, others are already gone. We will not be alone today. Yet a weekday in late September!
Gilbert arrives, we can set out on our turn. The first part, a practically flat track, is still in the shade and very cool, temperature around 12 ° only. We must wait reaching the cross of Ambel to find the sun … and the wind! We have already met a shepherd; before us, in the distance, a dozen people preceded us. And suddenly a group of about twenty hikers appear behind us. We need to put on our shorts. We double them up to the Head of the Lady, then we take a little ahead to be quiet. The path follows the plateau of Ambel, territory of the herds of cows. On the other side, one dominates the valleys of Omblèze and Quint.
Our goal is to find the Four Gorges scialet, discovered in images on the internet. (Scialet is a dialectal term designating the abysses in the prealpine massifs of Savoie, of the Isère and the Drôme) It is quite easy, it is at the edge of the road, surrounded by barbed wire to prevent the cows from falling into it. Four holes overlook the cavity. We get in through the most accessible of them. Inside, the floor is a heap of unstable pebbles, the ceiling, a bell-shaped vault pierced by these openings that allow the sun’s rays to return, forming tasks of light in the semi-darkness of the abyss. It’s pretty magical! The photo session begins, interrupted by all the group of hikers who land. We wait until they leave to recover the calm.
We then join the farm of Ambel, where classes of schoolchildren listen to the explanations of the guards of the park. We pass quickly, in shorts, to look for a geocache nearby, then as it is still early, we decide to climb to the Roc de Toulau, the chain of peaks that dominates the plateau of Ambel. The climb is rough but as a reward the panoramic view is magnificent, up to the Mont Blanc in the distance, to the valley of the Rhone and the mounts of Ardeche on the opposite side. In the wind, we walk along the cliffs, for the pleasure of staying alone in the mountains.

Col de la Grande Vache

Vendredi de congé… il fait beau. Direction le col de la Charmette en Chartreuse. Encore faut il pouvoir y arriver. Des bûcherons ont tirés des troncs de sapins sur la route et les ébranchent. Plusieurs minutes d’attente avant qu’ils ne dégagent le passage. Un peu plus loin, des ouvriers refont le parapet, leur camion en travers. Nouvelle attente. Mais finalement, j’arrive au col. Une personne travaille à l’ancienne maison forestière. Sinon, il n’y a qu’une voiture sur le parking enneigé et gelé.
Je me met en route habillé : pantalon, gilet polaire et veste. Mais après quelques minutes , j’arrive au bas du raidillon du Pas de l’Âne. Il est exposé au soleil. Vite j’ai trop chaud et ne garde que la veste, largement ouverte par devant. Je la quitterai un peu plus loin. Il y a pas mal de traces de pas dans la neige, sans doute les passages de la veille. La neige est bien présente. Je me dis que je n’ai oublié qu’une seule chose : les guêtres. Le chemin sort de la forêt au pied du col de la Grande Vache en plein soleil. Au col, je suis surpris par le vent qui souffle. Au lieu de descendre vers le col de la Sure, je grimpe sur ma droite. Là, le vent a soufflé la neige. Il n’en reste guère que dans les creux. Je suis la ligne de crête herbeuse, jusqu’à dominer le col de la Petite Vache. Mais j’hésite à descendre. C’est assez raide, je ne sais pas s’il y a des barres rocheuses ou des trous cachés par la neige. Et personne ne sait que je suis par ici. Je préfère faire demi tour.
Sous le col de la Grande Vache, je me trouve un coin plus ou moins à l’abri, un peu au dessus du chemin. Pour l’instant je n’ai vu personne. Je m’installe pour un bain de soleil tout en casse-croûtant. Tiens, voilà une randonneuse solitaire qui descend, puis un couple qui monte et un moine en robe blanche descendant lui aussi. Je doute qu’aucun ne m’ait repéré, allongé nu entre les rochers et les sapins rabougris. Finalement, à rester immobile, le froid me rattrape. J’enfile un tee shirt et un gilet polaire et me remet en route. La forêt est maintenant bien à l’ombre. J’arrive au parking. Une dernière photo avant de me changer.

Friday off… it’s a nice day. Direction the Charmette pass in Chartreuse. You still have to be able to get there. Some lumberjacks have pulled fir trunks on the road and are delimbing them. Several minutes of waiting before they clear the way. A little further on, workers rebuild the parapet, their truck across. Another wait. But finally, I reach the pass. Someone is working at the old forest house. Otherwise, there is only one car on the snowy and frozen parking lot.
I set off dressed: trousers, fleece vest and jacket. But after a few minutes, I arrive at the bottom of the slope of Pas de l’Âne. It is exposed to the sun. Quickly I get too hot and keep only the jacket, wide open at the front. I’ll take it off a little further on. There are quite a few footprints in the snow, probably the passages from the day before. The snow is very present. I tell myself that I have forgotten only one thing: the gaiters. The path comes out of the forest at the foot of the Great Cow Pass in full sunshine. At the pass, I am surprised by the wind blowing. Instead of going down to the Sure pass, I climb on my right. There, the wind has blown the snow. There’s little snow left but in the hollows. I follow the grassy ridge line, until I dominate the pass of the Little Cow. But I hesitate to go down. It’s quite steep, I don’t know if there are rocky bars or holes hidden by the snow. And nobody knows I’m around here. I’d rather turn back.
Under the Great Cow Pass, I find myself in a more or less sheltered corner, a few meters above the path. So far I haven’t seen anyone. I settle down for a sunbath while having a snack. Here is a solitary hiker coming down, then a couple going up and a monk in a white robe coming down too. I doubt that neither of them spotted me, lying naked between the rocks and the stunted fir trees. Finally, standing still, the cold catches up with me. I put on a T-shirt and a polar vest and set off again. The forest is now well shaded. I arrive at the parking lot. One last picture before dressing.

La Pissarotte

Balade dominicale de fin septembre avec les Marcheurs Nus du Val de Roanne. Une course cycliste nous a forcé à changer d’itinéraire et nous nous retrouvons avec Bernard de la Drôme et Bernard de Genève près du petit village d’Establet à suivre le ruisseau de la Pissarotte.
Fond de vallon encore à l’ombre jusqu’à la cascade. En cette saison, celle ci n’est guère qu’un filet d’eau, mais la barrière rocheuse paraît un obstacle infranchissable. Bernard a une indication : Il faut passer derrière la cascade puis grimper au dessus. Effectivement, le passage est là. Quelque peu glissant sur la roche mouillée, plutôt acrobatique et vertigineux ensuite pour rejoindre un vieux câble rouillé qui mène au sommet. Juste sous les cornes d’un petit troupeau de chèvres qui nous observent avec curiosité depuis leurs promontoires rocheux. Et l’on débouche enfin au soleil. Les chèvres sont là, un peu craintives d’abord, s’éloignant à notre approche, puis, rassurées sans doute par nos tenues, elles viennent nous accompagner. Le reste du chemin est tranquille. Pique nique dans un champ et retour par un chemin en sous bois qui contourne la falaise et la cascade.
Il est encore trop tôt pour rentrer. Quelques centaines de mètres en voiture et on part explorer un chemin sur l’autre versant de la vallée. Il monte raide pour rejoindre une piste forestière qui se déroule à flanc de colline, presque à l’horizontal. Aller retour de deux heures de balade paisible.


Sunday walk at the end of September with the Naked Walkers of the Val de Roanne. A cycle race forced us to change our itinerary and we find ourselves with Bernard from the Drôme and Bernard from Geneva near the small village of Establet to follow the Pissarotte stream.
Bottom of the valley still in the shade up to the waterfall. In this season, the waterfall is hardly more than a trickle, but the rocky barrier seems an impassable obstacle. Bernard has an indication: You have to go behind the waterfall and then climb above it. Indeed, the passage is there. Somewhat slippery on the wet rock, rather acrobatic and vertiginous then to join an old rusty cable that leads to the summit. Just under the horns of a small herd of goats watching us with curiosity from their rocky promontories. And we finally arrive in the sun. The goats are there, a little afraid at first, moving away as we approach, then, reassured no doubt by our outfits, they come to accompany us. The rest of the way is quiet. Picnic in a field and return by an undergrowth path that goes around the cliff and the waterfall.
It is still too early to go back. A few hundred meters by car and we go to explore a path on the other side of the valley. It climbs steeply to reach a forest track that runs on the hillside, almost horizontally. A two-hour walk and return is a peaceful stroll.

Les rochers de Chalves

J’espère être assez tranquille pour une balade nue en ce samedi de début septembre, comptant que tout le monde sera à la recherche des fournitures scolaires dans les supermarchés.
De Mont Saint Martin, il me faut une douzaine de minutes sur le goudron d’une petite route pour atteindre le début du chemin, qui commence tout de suite à grimper dans la forêt. Je quitte short et tee shirt. Je les remettrai au même endroit six heures plus tard, à l’exception de cinq rapides rhabillage approximatifs du short pour croiser des randonneurs, aperçus ou entendus à l’avance, aussi bien à la montée qu’à la descente. Même si certains ont bien pu se rendre compte que je marchais nu, c’est un échange de salut en se croisant.
Arrivé au sommet des rochers de Chalves, je sais qu’il y a mon objectif, une geocache, sur la gauche. Mais le coin est déjà occupé. Je longe donc les crêtes sur ma droite pour trouver un coin pour pique-niquer. Mais en fait, il y a une autre geocache sur ce sommet…de mon coté ! Je la trouve facilement, cachée sous une souche d’arbre mort qui, avec un peu d’imagination, m’apparaît comme un animal fantastique. Des nuées cachent le soleil et montent par moments en filaments par dessus les falaises. Je suis sûr qu’avec cette météo, les randonneurs installés au sommet auront attaqué la descente. Voilà, le soleil est revenu et j’ai tout loisir pour trouver ma deuxième geocache. Ensuite, je fais traîner pour profiter de l’espace, longer la ligne de crête qui domine la petite cabane des Bannettes. Mais il faut bien finalement se résoudre à redescendre !


I hope to be quiet enough for a naked walk on this Saturday in early September, expecting everyone to be looking for school supplies in the supermarkets.
From Mont Saint Martin, it takes me about twelve minutes on the tar of a small road to reach the beginning of the path, which immediately starts to climb up in the forest. I leave shorts and tee shirt. I’ll put them back in the same place six hours later, except for five approximate rapids putting the shorts back on to meet hikers, seen or heard in advance, both uphill and downhill. Even though some may have realized that I was walking naked, it was an exchange of greetings as I passed each other.
Arrived at the top of the rocks of Chalves, I know that there is my objective, a geocache, on the left. But the area is already occupied. So I walk along the ridges on my right to find a place to picnic. But in fact, there is another geocache on this peak…on my side! I find it easily, hidden under a dead tree stump which, with a bit of imagination, looks like a fantastic animal to me. Clouds are hiding the sun and at times rise in filaments over the cliffs. I am sure that with this weather, the hikers at the top will have attacked the descent. Well, the sun is back and I have plenty of time to find my second geocache. Then, I hang around to take advantage of the space, along the ridge line that dominates the small hut of Bannettes. But I finally have to decide to go back down!

Le Chatelleret

Bruno avait proposé une rando dans le vallon des Etançons à la Berarde. Évidement, je suis partant, même si c’était une destination qui ne me serait pas venu à l’idée en cette saison. Pourtant, la route n’est pas encore coupée et la neige de début de saison qui a pu effrayer les randonneurs a bien fondue et n’est pas encore suffisante pour les skieurs. Les raquettes sont inutiles et resteront dans le coffre de la voiture.
Le ciel est radieux, le vent absent. Départ habillé, pantalon et polaires, mais au bout de dix minutes, encore en vue du hameau, la chaleur se fait sentir. Arrêt pour enlever une polaire…allez, autant tout quitter.
On grimpe au dessus de la Berarde, on laisse de côté le chemin de la Tête de la Maye, puis on s’engage sur le versant droit dans le vallon. Légère descente pour traverser le torrent sur une passerelle et court moment à l’ombre et à la fraîcheur. On débouche en vue de la face sud de la Meije, majestueuse qui bouche l’axe du vallon. La montée est douce et régulière. La neige peu épaisse et dure crisse sous les pas. Quelques grandes enjambées au dessus de petits torrents. On se sent vraiment seul dans ce décor de neige et de rocher. Ah, non. Un randonneur descend. Comme il nous a vu, inutile de se changer. Il nous conseille en souriant de ne pas oublier la crème solaire. On arrive au refuge du Chatelleret. Un autre randonneur passe et s’éloigne. Il nous suivra tout à l’heure à la descente en restant à distance respectueuse!
Longue pose déjeuner et photos sur la terrasse devant le refuge. On resterait bien là des heures à lézarder et à admirer le panorama des montagnes environnantes mais il vaut mieux redescendre avant que le soleil ne baisse trop derrière les sommets et que l’ombre n’envahisse la vallée.
C’était vraiment la journée idéale pour une randonnue en cette saison. Qu’il ne fallait pas rater!


Bruno had proposed a hike in the Etançons valley at La Berarde. Obviously, I’m in, even if it was a destination that would not have occurred to me at this time of year. However, the road is not yet cut and the snow from the beginning of the season, which may have scared the hikers, has melted and is still not enough for the skiers. Snowshoes are useless and will stay in the trunk of the car.
The sky is radiant, the wind is absent. Departure dressed, trousers and fleeces, but after ten minutes, still in sight of the hamlet, the heat is felt. Stop to take off a fleece…come on, we might as well drop everything.
We climb over the Berarde, let aside the path of the Tête de la Maye, then we go on the right side of the valley. Slight descent to cross the torrent on a footbridge and short moment in the shade and coolness. We come out in view of the south face of the Meije, which majestically blocks the axis of the valley. The ascent is gentle and regular. The thin and hard snow crunches under the footsteps. Some big strides above small torrents. One feels really alone in this scenery of snow and rock. Ah, no. A hiker comes down. Since he saw us, there’s no need to change. With a smile, he advises us not to forget the sunscreen. We arrive at the Chatelleret refuge. Another hiker passes by and walks away. He will follow us down the hill, but keep a respectful distance!
Long lunch break and photos on the terrace in front of the refuge. We would have liked to stay there for hours to laze around and admire the panorama of the surrounding mountains, but it is better to go back down before the sun goes down too much behind the peaks and the shade invades the valley.
It was really the ideal day for a naked hike in this season. A day not to be missed!

Calanques de Cassis

Rendez-vous raté avec les calanques.
Je me suis inscrit à Marseille – Cassis, une course à pieds mythique de vingt kilomètres avec les trois cent et quelques mètres de dénivelé du passage au col de la Gineste. La course se déroulant le dimanche 28 octobre, je me suis programmé quelques jours de séjour à Cassis, à l’entrée des calanques. Las, la météo n’a pas été vraiment au rendez-vous.
A mon arrivée le vendredi, un déluge de pluie m’a accueilli. Les rues de la ville inondées et l’eau du port d’une couleur marron inhabituelle. Dans la nuit de vendredi à samedi, la pluie a laissé la place au vent. Un mistral violent qui a dégagé le ciel. Samedi, le soleil inondait le paysage, le blanc des rochers, le bleu ou le vert de la mer, mais le vent toujours présent était bien sensible. Malgré tout, en short et tee shirt, j’ai suivi ce début de chemin des calanques par Port Miou, Port Pin et la direction d’En Vau. Mais en week end il y a du monde sur ce chemin très classique. Alors pas de randonnue, mais j’ai réussi à m’isoler pour une bonne heure et demi de bain de soleil, à l’abri du vent, d’abord sur la pointe d’En Vau puis sur les dalles de rocher de la pointe de Cacau.
Dimanche, la course a commencé par une longue attente glaciale près du stade vélodrome, mais dés le départ donné, s’est ensuite déroulé de façon parfaite pour moi. Je me suis senti à l’aise tout au long du parcours et ai effectué un meilleur chrono que prévu.
Le lundi, sur les conseils de Bruno, j’avais prévu une randonnue vers le mont Puget, mais vue la température toujours très froide, j’ai laissé tomber et repris la route pour Grenoble…et la neige!


Missed rendezvous with the creeks.
I signed up for Marseille – Cassis, a mythical twenty-kilometre foot race with the three hundred or so metres of difference in altitude of the passage at the Col de la Gineste. The race takes place on Sunday, October 28th, and I planned to spend a few days in Cassis, at the entrance to the calanques. Unfortunately, the weather was not really good.
When I arrived on Friday, a deluge of rain greeted me. The streets of the city were flooded and the water in the port was an unusual brown color. During the night from Friday to Saturday, the rain gave way to the wind. A violent mistral wind that cleared the sky. On Saturday, the sun flooded the landscape, the white of the rocks, the blue or green of the sea, but the ever-present wind was very noticeable. Despite everything, in shorts and tee shirt, I followed this beginning of the path of the calanques by Port Miou, Port Pin and the direction of En Vau. But during the week end there are people on this very classic path. So no naked hiking, but I managed to isolate myself for a good hour and a half of sunbathing, sheltered from the wind, first on the pointe d’En Vau and then on the rock slabs of the pointe de Cacau.
On Sunday, the race started with a long icy wait near the velodrome stadium, but as soon as the start was given, it went perfectly for me. I felt comfortable all along the course and set a better time than expected.
On Monday, on Bruno’s advice, I had planned a naked hike to Mount Puget, but due to the still very cold temperature, I gave up and headed back to Grenoble…and the snow!

Pravouta et Roc d’Arguile

J’ai un lundi de libre, mais comme j’ai déjà marché la veille avec des amis, je me contenterais bien d’une petite balade. Justement, il y a deux geocaches que je m’étais promis de visiter dans le coin. Direction le col du Coq.Il y a cinq ou six voitures sur le parking. J’espérais être seul, c’est raté.
Je pars en short et tee shirt sur la piste qui mène au habert de Pravouta, mais la quitte assez vite pour monter droit dans dans la pente. Je me déshabille aussitôt. La montée n’est pas trés longue, mais bien raide entre pente herbeuse et sapins. J’atteins le sommet de Pravouta. Il n’y a personne, mais je vois tout un groupe qui descend du Roc d’Arguile, mon prochain objectif. Je cherche la première cache dans les environs. Tout occupé, je n’ai pas vu approché un randonneur qui monte et passe en me saluant.
Je rejoins ensuite le Roc d’Arguile. Je suis juste en face de la Dent de Crolles, avec vue plongeante sur le col des Ayes. Deuxième cache, puis casse croûte adossé aux rochers. Ensuite, je traîne dans le coin, jouant sur les rochers, histoire de profiter du soleil et de la nudité, histoire de retarder le moment de redescendre.
Au final 3heures et demi de nudité en cette mi-novembre, c’est toujours appréciable. Et ce soir, il y a une séance de piscine naturiste au programme pour me délasser les muscles!


I have a Monday off, but since I already walked the previous day with some friends, I’d settle for a little stroll. There are two geocaches that I promised myself to visit in the area. There are five or six cars on the parking lot. I was hoping to be alone, but I missed it.
I start in shorts and tee shirt on the track that leads to the habert of Pravouta, but leave it quickly enough to go straight up the slope. I undress immediately. The ascent is not very long, but very steep between grassy slopes and fir trees. I reach the top of Pravouta. There is nobody there, but I see a whole group coming down from the Roc d’Arguile, my next objective. I look for the first cache in the surroundings. All busy, I did not see a hiker approaching who goes up and passes by greeting me.
Then I reach the Roc d’Arguile. I’m just in front of the Dent de Crolles, with a bird’s eye view on the Col des Ayes. Second cache, then snack leaning against the rocks. Then, I hang around, playing on the rocks, just to enjoy the sun and the nudity, just to delay the time to go down.
In the end 3 hours and a half of nudity in this mid-November, it is always enjoyable. And this evening, there is a naturist swimming pool session on the program to relax my muscles!

Lac du Bourget

Franck avait proposé par internet une sortie en kayak sur le lac du Bourget. A l’heure dite, nous nous retrouvons dans le petit port de Chatillon, à l’extrémité du lac. Le temps est plutôt maussade, avec un ciel bas, des nuages qui enveloppent le haut des montagnes alentours, une sorte de brume dans les lointains. Qu’importe, nous mettons à l’eau les deux kayaks.
Dès que hors de vue du port, je quitte le maillot de bain mais garde encore quelque temps mon tee shirt, jusqu’à être suffisamment réchauffé pour l’enlever enfin. On passe à l’écart de quelques embarcations de pêcheurs chaudement habillés. Nous laissons l’entrée du canal de Savières, longeons la côte du village Conjux, nous arrêtons un moment sur une petite plage, histoire de se dégourdir les jambes et en profiter pour visiter la grotte de Lamartine. Le soleil fait une timide apparition lorsque nous arrivons au pied des murs de l’abbaye d’Hautecombe.
De là, nous traversons le lac en diagonale pour rejoindre la rive opposée vers la falaise de la Pierre du Quart. Arrêt casse croûte sur une plage de galet, protégée par une haie d’arbre des voie ferrée et route toutes proches. Puis on repart en longeant les roselières, approchant cygnes et oiseaux. Arrivés à proximité de Chatillon et puisque l’on a encore du temps, on décide de faire le canal de Savières.
A l’entrée, je remet mon maillot de bain. C’est que l’endroit est fréquenté. Nous croisons vedettes de promenades touristiques, yachts à moteurs, hors bords et kayaks. En outre, le canal passe devant des maisons et longe de temps en temps la route. Demi tour à Chanaz. Nous retrouvons le lac, maintenant sous un ciel complètement bleu, mais avec toujours cette brume bleutée qui enrobe les lointains. On rentre au port. Les bras et les mains commencent à sentir la fatigue: on a fait quelques vingt cinq kilomètres au total.


Franck had proposed by internet a kayak trip on the Lac du Bourget. At the time, we meet in the small port of Chatillon, at the end of the lake. The weather is rather gloomy, with a low sky, clouds enveloping the tops of the surrounding mountains, a kind of mist in the distance. Anyway, we launch the two kayaks.
As soon as out of sight of the harbor, I leave the swimsuit but keep my shirt on for a while, until I’m warm enough to finally take it off. We pass by a few warmly dressed fishing boats. We leave the entrance of the canal of Savières, go along the coast of the village Conjux, we stop for a while on a small beach, just to stretch our legs and take the opportunity to visit the cave of Lamartine. The sun makes a timid appearance when we arrive at the foot of the walls of Hautecombe Abbey.
From there, we cross the lake diagonally to reach the opposite shore towards the Pierre du Quart cliff. Stop for a snack on a pebble beach, protected by a tree hedge from the nearby railway and road. Then we set off again along the reed beds, approaching swans and birds. Arrived near Chatillon and since there is still time, we decide to make the canal of Savières.
At the entrance, I put my swimsuit back on. It is because the place is frequented. We come across touring boats, motor yachts, outboard motor yachts and kayaks. In addition, the canal passes in front of houses and runs along the road from time to time. Half turn at Chanaz. We find the lake again, now under a completely blue sky, but still with that blue mist that envelops the far away. We return to the port. Our arms and hands start to feel tired: we have travelled some twenty-five kilometres in total.

Ornon

Durant l’été, je me suis raccroché à une invitation lancée sur la liste du groupe yahoo rando-nue pour une rando près de Bourg d’Oisans. Je n’avais pas prévenu que je participais et n’ayant que quelques heures de libre avant des rendez vous professionnels, j’ai dû faire demi tour avant la fin de la balade. J’ai néanmoins été très bien accueilli.
D’un parking au dessus du village d’Ornon, tout de suite nus, nous avons évité le chemin quelque peu fréquenté qui mène au lac Fourchu et nous avons attaqué la montée par un sentier en zigzag vers une bergerie puis le refuge, fermé, du Taillefer avant de continuer sur cette zone de petits lacs située entre le pied du Taillefer et le sommet du Grand Galbert, objectif avoué de certains.
Vue panoramique tout au long du parcours depuis le massif des Rousses et l’Alpe d’Huez jusqu’à la Meije et le glacier de la Girose, le haut des Deux Alpes d’un coté, sur le col d’Ornon et le Taillefer de l’autre, et depuis le plateau un aperçu sur la station de Chamrousse à l’extrémité de Belledonne.
Dans ce petit groupe, j’avais déjà marché avec Michel à l’occasion d’une sortie dans les Bauges et croisé Franck. Mais j’ai surtout été heureux de rencontrer Doug, un néo zélandais dont je connaissais le site internet. Il est l’un des premiers à avoir mis en ligne récits et images de randonnues. Son site est parmi ceux qui m’ont motivé et servi d’exemple. Cela a été un réel plaisir de le trouver là en chair et en os! Je regrette seulement de n’avoir pas eu plus de temps disponible. J’ai quitté le groupe en vitesse et suis redescendu droit dans la pente pour rejoindre le parking et retourner au travail.
J’ai refait cette même balade au mois d’octobre, tout seul, mais dans son intégralité. En grimpant jusqu’aux sommets du Grand Galbert, marqués par trois gros cairns. En fait, c’est plutôt une grosse bosse caillouteuse. Mais de la-haut, on a une belle vue sur la vallée de Bourg d’Oisans. Pour éviter un berger et son troupeaux qui se sont engagés sur l’itinéraire que je voulais prendre, j’ai choisi de revenir en faisant un détour en suivant une vague trace dans la pente. Ce sera la seule présence humaine aperçue durant les cinq heures et quelques de la balade, faites nu du début à la fin.


During the summer, I grabbed an invitation from the yahoo rando-nu list for a hike near Bourg d’Oisans. I hadn’t warned that I was taking part and having only a few hours free before professional appointments, I had to turn back before the end of the hike. Nevertheless, I was very well received.
From a car park above the village of Ornon, immediately naked, we avoided the somewhat busy path leading to Lake Fourchu and we attacked the ascent by a zigzag path towards a sheepfold and then the closed Taillefer hut before continuing on this area of small lakes located between the foot of Taillefer and the summit of Grand Galbert, an avowed objective of some.
Panoramic view all along the route from the Rousses massif and the Alpe d’Huez to the Meije and the Girose glacier, the top of the Deux Alpes on one side, on the Col d’Ornon and the Taillefer on the other, and from the plateau a glimpse of the resort of Chamrousse at the end of Belledonne.
In this small group, I had already walked with Michel during an outing in the Bauges and crossed Franck. But I was especially happy to meet Doug, a New Zealander whose website I already knew. He is one of the first to have put online stories and pictures of naked hikes. His site is among those that motivated me and served as an example. It was a real pleasure to find him there in the flesh! I only regret not having had more time available. I left the group in a hurry and went straight down the slope to the parking lot and back to work.
I did the same walk again in October, alone, but in its totality. Climbing to the top of the Grand Galbert, marked by three big cairns. In fact, it’s more like a big rocky bump. But from up there, we have a beautiful view of the valley of Bourg d’Oisans. To avoid a shepherd and his flock who took the route I wanted to take, I chose to come back by making a detour following a vague trace in the slope. This will be the only human presence seen during the five hours or so of the walk, made naked from start to finish.

Lac Fourchu

Au pied du massif du Taillefer, le lac Fourchu offre à une heure de marche un décor d’eau et de rochers qui attire facilement randonneurs, pêcheurs, vététistes ou simples promeneurs. Mais au lieu de rester sur les rives trop fréquentées de ce lac, il est possible de continuer en direction d’une vaste zone bien moins visitée. C’est sans doute les restes du socle d’un ancien glacier qui a modelé le sol en d’innombrables creux et bosses jusqu’aux crêtes qui bordent la vallée de la Romanche. Bosses de rochers, creux d’herbe rase parsemés de filets d’eau, de lacs, de mares ou simple trous d’eau, miroirs éclatants qui reflètent la lumière au milieu d’une herbe jaune d’automne. Le sol y est alternativement dur et marécageux. Pour s’orienter, il suffit de viser le Taillefer d’un coté, la pointe du Grand Galbert, de l’autre.
C’est dans cet environnement que j’ai passé un dimanche. J’ai même pris un (court) bain à 2200 mètres d’altitude en cette fin de mois d’octobre. C’est l’effet de l’été indien! Et dans ce labyrinthe, j’ai passé l’après midi à jouer à cache cache avec les quelques groupes de randonneurs qui s’étaient eux aussi aventurés dans le coin, eux apparaissant au sommets d’une crête, moi disparaissant derrière les buttes de rochers, coupant droit dans la pente pour éviter les sentiers ou m’étendant tranquillement pour bronzer au bord de l’eau. Au final: 4heures 45 de nudité (marche et bain de soleil) pour une sortie de plus de 7 heures!


At the foot of the Taillefer massif, Lake Fourchu offers an hour’s walk away a scenery of water and rocks that easily attracts hikers, fishermen, mountain bikers or simple walkers. But instead of staying on the overly frequented shores of this lake, it is possible to continue towards a vast area that is much less visited. It is undoubtedly the remains of the base of an ancient glacier that has shaped the ground into innumerable hollows and bumps up to the ridges that border the Romanche valley. Bumps of rock, hollows of short grass dotted with streams, lakes, ponds or simple water holes, bright mirrors that reflect the light in the middle of a yellow autumn grass. The ground is alternately hard and swampy. To find your way around, simply aim at the Taillefer on one side, the tip of the Grand Galbert on the other.
It is in this environment that I spent one Sunday. I even took a (short) bath at an altitude of 2200 metres at the end of October. This is the effect of the Indian summer! And in this labyrinth, I spent the afternoon playing hide and seek with the few groups of hikers who had also ventured into the area, they appearing at the top of a ridge, me disappearing behind the rocky buttes, cutting right into the slope to avoid the paths or lying quietly to sunbathe by the water. In the end: 4 hours 45 of nudity (walking and sunbathing) for an outing of more than 7 hours!