L’Isère en kayak

Depuis des mois, Jean Paul m’incitait à l’accompagner sur une descente de l’Isère entre Saint Quentin et Beauvoir, histoire de profiter du courant sans avoir à remonter contre. Projet toujours repoussé mais si souvent rappelé que j’ai fini par craquer. On a donc rendez vous au pont de Saint Quentin ce vendredi de juillet. Michelle, merci à elle, nous aide pour la manœuvre de voitures puisque l’une d’elle devra être positionnée à l’arrivée. Première chose : trouver une mise à l’eau pratique car les berges sont quand même bien raides et couvertes de végétation. A une centaine de mètres du parking une petite plage de limon fera l’affaire après un chariotage et une glissade des bateaux dans la pente d’herbe (et de ronces). On est suffisamment éloigné du pont et des voitures qui passent, je quitte mon maillot de bain avant d’embarquer, ne gardant que le gilet de flottaison. L’eau est épaisse, brunâtre, le courant bien présent. On avance à bonne allure. En passant devant une île, je dis à Jean Paul que je vais m’arrêter, mais il ne m’entend pas et continue. Je me pose sur les galets, bois un coup et en profite pour quitter aussi le gilet. Complètement nu, c’est bien plus agréable ! Après je dois forcer quelque peu le rythme pour rattraper mon collègue. On passe devant le glissement de terrain qui a emporté le sommet d’une carrière et bouché la route dans la vallée, puis le pont et le village de Saint Gervais. Les ponts sont presque les seules traces visibles de civilisation, la rivière est bordée d’une végétation qui enferme la visibilité. Juste après le pont de Trellins, on se pose pour un arrêt pique nique bien venu. On repart en passant d’une rive à l’autre en fonction de l’orientation pour trouver quelques coins d’ombre en longeant le bord sous les arbres. Un arrêt à l’embouchure du petit ruisseau du Nant dans l’Isère. Son eau est claire et transparente. Passage sous le pont d’Izeron. Le courant se fait moins sensible, effet du barrage de Beauvoir en aval. On navigue parfois côte à côte parfois chacun le long d’une rive. Le pont de Beauvoir arrive en vue. La cale de sortie est tout près, qui donne sur une route. Sorti du bateau, il faut renfiler le maillot de bain ! Une balade de 26,5km en 4 heures, pause déjeuner comprise.


For months, Jean Paul had been urging me to join him on a descent of the Isère between Saint Quentin and Beauvoir, to take advantage of the current without having to go up against it. It was a project that was always put off, but so often reiterated that I finally gave in. So we meet at the Saint Quentin bridge this Friday in July. Michelle, thanks to her, helps us manoeuvre the cars, as one of them will have to be positioned at the finish. The first thing to do was to find a practical access to the water, as the banks are steep and overgrown. About a hundred metres from the parking lot, a small silt beach will do the trick, after the boats have slid down the grassy (and brambly) slope. We’re far enough away from the bridge and passing cars, so I take off my swimsuit before boarding, keeping only my lifejacket on. The water is thick and brownish, with a strong current. We’re making good speed. As we pass an island, I tell Jean Paul I’m going to stop, but he doesn’t hear me and carries on. I land on the pebbles, have a drink and take the opportunity to take off my lifejacket too. Completely naked, it’s much more pleasant! After that, I have to pick up the pace a little to catch up with my colleague. We pass the landslide that swept away the top of a quarry and blocked the road into the valley, then the bridge and the village of Saint Gervais. The bridges are almost the only visible traces of civilization, and the river is lined with vegetation that restricts visibility. Just after the Trellins bridge, we stop for a welcome picnic. We set off again, passing from one bank to the other depending on orientation, to find a few shady spots along the banks under the trees. A stop at the mouth of the small Nant stream in the Isère. The water is clear and transparent. We pass under the Izeron bridge. The current is less noticeable, the effect of the Beauvoir dam downstream. Sometimes we paddle side by side, sometimes each along its own bank. The Beauvoir bridge comes into view. The slipway is nearby, opening onto a road. Once out of the boat, it’s time to put on your bathing suit! A trip of 26.5km in 4 hours, including lunch.

Mont Julioz

Suite à une proposition de Jac d’une balade dans les Bauges en Savoie, on se retrouve à quatre, deux savoyards : Jac et Alain et deux isérois : Thierry et moi, après un covoiturage jusqu’au bout d’une piste sur un parking perdu en pleine forêt. Personne d’autre à proximité, on démarre nus et on le restera jusqu’au retour. On perd d’abord un peu d’altitude par un chemin qui descend doucement mais ça ne dure pas, il va falloir grimper. A l’ombre en forêt puis partiellement à découvert dans des passages rocheux où il faut un peu s’aider des mains pour passer. En fait on suit la crête de la montagne. De temps à autres des belvédères nous révèlent des panoramas sur tous les sommets environnants, sur le massif des Bauges pratiquement dans son ensemble. La croix du mont Julioz est atteinte en tout juste deux heures d’efforts. On est en pleine séance photo lorsqu’un randonneur apparaît. « Pas de problème » Il est en vacances dans le coin. On continue sur l’arête mais plutôt en descendant maintenant. Un passage câblé sans réelle difficulté. On se pose à l’ombre au bord du sentier pour le pique nique. Deux autres randonneurs passent en sens inverse. Une descente raide dans les bois nous mène à une piste forestière presque horizontale que l’on va suivre tranquillement jusqu’à la voiture. Mais on a guère envie de se rhabiller. C’est donc nus que l’on embarque pour le retour vers la vallée et la civilisation. Un bout de piste, une petite route forestière et la route départementale qui traverse deux villages. On trouve un coin isolé au bord du ruisseau du Chéran pour un bain bienvenue et rafraîchissant. Mais ensuite, il faudra bien se vêtir pour un dernier arrêt pour la récompense chez le glacier du coin.


Following Jac’s suggestion of a hike in the Bauges region of Savoie, the four of us – two Savoyards, Jac and Alain, and two Isérois, Thierry and I – carpooled to the end of a track at a parking lot deep in the forest. With no one else around, we set off naked and stayed that way until the return journey. At first, we lose a little altitude on a gently descending path, but it doesn’t last, we’ll have to climb again. In the shade in the forest, then partly in the open in rocky passages where you have to use your hands a little to get through. In fact, we follow the mountain ridge. From time to time, belvederes reveal panoramic views of all the surrounding peaks and virtually the entire Bauges massif. The Mont Julioz cross is reached in just over two hours. We’re in the middle of a photo session when a hiker appears. « He’s on vacation in the area. We continue on the ridge, but downhill now. A cabled passage with no real difficulty. We settle down for a picnic in the shade beside the path. Two other hikers pass in the opposite direction. A steep descent through the woods leads us to an almost level forest track, which we quietly follow back to the car. But we don’t feel like getting dressed. So we embarked naked for the return to the valley and civilization. A section of track, a small forest road and the main road through two villages. We find a secluded spot on the banks of the Chéran stream for a welcome, refreshing dip. But then it’s time to get dressed for a final reward stop at the local ice cream parlour.

Grande Roche Saint Michel

Mardi 24 juin. C’est la canicule. En fin d’après midi, je monte dans le massif du Vercors pour échapper un peu à la chaleur. J’ai aussi dans l’idée de faire des photos panoramiques au moment du coucher du soleil. Encore vêtu d’un short, je rejoint le sommet de la Grand Roche Saint Michel au dessus de la station de Lans en Vercors. Pour y arriver j’ai dû contourner un troupeau de moutons gardé par des patous et un berger (ou une bergère). Sur place je quitte le short. Je resterai deux heures et demi là à attendre les moments propices aux prises de vue. A un moment une marmotte surgit à une dizaine de mètres de moi. Elle ne m’a pas vu ni senti, le vent m’est favorable. Puis l’obscurité arrivant je range les appareils, charge mon sac et descend toujours nu par une piste forestière jusqu’au parking, pratiquement désert à part deux camping cars. Mais je n’ai guère envie de me rhabiller, alors je conduis nu jusqu’à chez moi, à 23 heures la circulation plus restreinte le permet.


Tuesday June 24th. It’s a heatwave. In the late afternoon, I head up into the Vercors massif to escape the heat for a while. I also plan to take some panoramic photos as the sun sets. Still wearing shorts, I reach the summit of the Grand Roche Saint Michel above the resort of Lans en Vercors. To get there I had to bypass a flock of sheep guarded by patous and a shepherd (or shepherdess). On the spot, I take off my shorts. I stayed there for two and a half hours, waiting for the right moment to take pictures. At one point, a marmot appears about ten meters from me. It hadn’t seen or smelled me, the wind was in my favor. Then, as darkness fell, I packed up my cameras, loaded my bag and set off down a forest track, still naked, to the parking lot, which was practically deserted apart from two camper vans. But I don’t really feel like getting dressed, so I drive home naked, where at 11 p.m. the more restricted traffic permits.

Dolomites

Semaine de randonnée dans les Dolomites italiennes avec ma compagne et ma sœur. Elles sont toutes les deux textiles, mais si l’une peut accepter ma nudité dans des lieux isolés, pour l’autre il n’en est pas question. Les premières balades étant dans des endroits plus ou moins fréquentés, la question ne se posait même pas. Le jeudi, l’itinéraire choisi dessinait une boucle au dessus du village de Rocca Pietore. Las, le chemin, peu après le départ, était fermé par une coupe de bois. On entendait les bruits des tronçonneuses et de la chute des arbres. La forêt est par endroit ravagée par les scolytes, un insecte qui s’attaque aux épicéas ; la solution étant l’abatage des troncs, des portions entières de forêts sont mises à bas. Demi tour donc. On rejoint le hameau de Bosco Verde d’où, sur la carte, part un chemin. Mais de gros travaux d’enrochement du lit du torrent ont eut lieu rendant inaccessible l’entrée du parcours. Avec quelques efforts en grimpant au jugé, on finit par retrouver la trace du sentier qui semble n’être guère fréquenté. On a quand même bien transpiré pour l’atteindre. Je quitte mon tee shirt et roule mon short au maximum. Je suis presque nu, mais pas tout à fait. Je suis donc acceptable ! Je marche devant, à mon rythme, m’arrêtant de temps à autre pour attendre mes compagnes. Le chemin est étroit, parfois entrecoupé de troncs d’arbres morts. Dans des troués, on aperçoit le village en dessous, les sommets environnants. Au bout d’une bonne heure et demi de grimpe, on atteint un abri du Club Alpin Italien, sommaire mais qui offre un peu d’ombre appréciée pour le pique nique. Pour le retour je propose aux femmes de partir devant puisqu’elles connaissent maintenant le parcours, je suivrai à distance, hors de vue, dans ma tenue préférée. Proposition acceptée. J’ai donc pu profiter d’une heure de rando en nudité complète jusqu’aux abords du village.


A week’s hiking in the Italian Dolomites with my partner and my sister. They’re both textiles, but while one of them can accept my nudity in isolated places, the other can’t. The first few hikes were in more or less frequented areas, so the question didn’t even arise. As the first walks were in more or less frequented places, the question didn’t even arise. On Thursday, the chosen route was a loop above the village of Rocca Pietore. Unfortunately, shortly after setting off, the path was closed by a logging operation. The sounds of chainsaws and falling trees could be heard. In some places, the forest is ravaged by bark beetles, an insect that attacks spruce trees; the solution being to cut down the trunks, whole sections of forest are brought down. So we turn back. We reach the hamlet of Bosco Verde, from which, on the map, a path leads off. However, major riprap work has been carried out on the torrent bed, making the entrance to the trail inaccessible. With a bit of effort and a bit of guesswork, we managed to find the trail again, which seems to be little used. Still, we had to work up quite a sweat to reach it. I take off my tee shirt and roll up my shorts to the maximum. I’m almost naked, but not quite. So I’m acceptable!
I walk ahead at my own pace, stopping now and then to wait for my companions. The path is narrow, sometimes criss-crossed by dead tree trunks. There are gaps where you can see the village below and the surrounding peaks. After a good hour and a half of climbing, we reach an Italian Alpine Club shelter, basic but offering welcome shade for the picnic. For the return trip, I suggest that the women go ahead, since they now know the route, and I follow at a distance, out of sight, in my favorite outfit. Agreed. So I enjoyed an hour’s hike in complete nudity to the outskirts of the village.

Champignons

Je ne suis absolument pas connaisseur de champignons. Il m’est déjà arrivé en cours de balade de marcher sur un bolet au grand dam d’un de mes compagnon. Mais mon beau frère, lui, est un grand ramasseur. L’année dernière il m’a emmené, acceptant par là de me dévoiler un de ses endroits préféré, pour ne pas être trop précis je dirai simplement: dans une forêt des contreforts du massif de Belledonne. En mode textile, bien évidemment. Cette année il m’a demandé si je saurais retrouvé le coin, me proposant de m’y rendre tout seul. Pourquoi pas! Enfin seul avec ma compagne. Nous voici donc tous les deux, elle habillée et moi, vite nu, à errer dans ce bois particulièrement pentu à la recherche de ces petits champignons noirs que sont les Trompettes de mort. Il nous a fallu un peu de temps pour trouver les premiers, mais enfin en presque quatre heures de temps nous en avaons ramassé 2 kilos 250. Une belle récolte pour des amateurs!


I am not a mushroom connoisseur at all. It already happened to me during a walk to step on a boletus to the great displeasure of one of my companions. But my brother-in-law is a great collector. Last year he invited me, agreeing to reveal one of his favorite places, not to be too precise I’ll just say: in a forest in the foothills of the Belledonne massif. In textile mode, of course. This year he asked me if I could recognize the place, proposing me to go there alone. Why not! Well, alone with my partner. So we are both, she dressed and I, quickly naked, wandering in this particularly steep wood in search of these small black mushrooms that are the Trumpets of death. It took us some time to find the first ones, but finally in almost four hours we picked up 2 kilos 250. A nice harvest for amateurs!


Retour en cette fin septembre 2024. La piste qui menait jusqu’au parking est barrée. C’est donc une vingtaine de minutes de marche à pied, en short et tee shirt, depuis le village pour atteindre la zone. Une fois dans la forêt alors que je m’apprêtais à me déshabiller, je vois un couple de cueilleurs juste au dessus du chemin. J’échange quelques mots avec eux, puis je grimpe directement à travers bois jusqu’au coin que j’envisageais de visiter. Comme c’est au dessus d’une cassure de pente, je suis invisible d’en bas et je peux quitter mes vêtements. Je reste attentif, mais de temps à autres je les entends s’appeler et en fait ils restent en bas le long du chemin. Tant mieux ! Les fois précédents, j’avais eu du mal à voir et à débusquer ces petits champignons noirs. Cette fois, impossible de les rater. Il y en a de partout, grâce à la pluie de la veille sans doute. J’en remplis un sac en papier, puis un deuxième et un troisième. Heureusement j’ai aussi emmené un grand sac en plastique. Je les transfère dans celui ci et continue la cueillette. Je me permet même d’en laisser en ne choisissant que les plus beaux. En quatre heures j’en ramasse près de six kilos. J’aurais volontiers le temps de continuer mais je n’ai plus de place pour les mettre. Je décide alors de revenir par un autre chemin repéré sur la carte qui doit se trouver au dessus. Pour l’atteindre c’est bien pentu. En le suivant je sors de la forêt à proximité d’une vieille grange, puis c’est une piste qui me ramène vers le village. Il me faudra bien m’habiller finalement.


Back in late September 2024. The track leading to the parking lot is blocked. So it’s a twenty-minute walk, in shorts and tee-shirt, from the village to reach the area. Once in the forest, as I was about to undress, I saw a couple of pickers just above the path. I exchange a few words with them, then climb straight through the woods to the area I was planning to visit. As it’s above a break in the slope, I’m invisible from below and can remove my clothes. I keep my vigil, but every now and then I hear them calling out to each other, and in fact they stay down below along the path. How nice! On previous occasions, I’d had trouble seeing and spotting these little black mushrooms. This time, they’re impossible to miss. They’re everywhere, thanks no doubt to the previous day’s rain. I filled a paper bag with them, then a second and a third. Fortunately, I’ve also brought along a large plastic bag. I transfer them to this one and continue picking. I even take the liberty of leaving some, choosing only the most beautiful. In four hours, I collect almost six kilos. I’d love to continue, but there’s nowhere to put them. So I decide to return by another route, which I’ve marked on the map and which must be above me. It’s a steep climb to reach it. Following it, I come out of the forest near an old barn, then it’s a track that takes me back to the village. I’ll have to get dressed in the end.

Valchevrière

Ce mercredi 18 septembre. Pour un document en préparation j’avais besoin d’une photo du site de Valchevrière. Un hameau dans le Vercors, brulé au cours de la seconde guerre mondiale à la suite de combats entre les troupes allemandes et des résistants. C’est devenu un site mémorial, laissé en l’état tel qu’il était alors. Deux moyen d’y accéder: par en haut avec une route à quelques centaines de mètres; par en bas depuis les gorges de la Bourne. Cinquante minutes de montée par un petit chemin de randonnée. J’ai choisi ce deuxième accès. Ne connaissant pas le coin je suis monté en short et tee shirt. Par moment le chemin est défoncé par des engins de débardage. Arrivé sur le site j’ai croisé quelques personnes venues par la route. Après la visite des ruines entourées de barrières et quelques photos des lieux, demi tour, je suis redescendu, mais là, nu jusqu’à proximité de la route.


This Wednesday, September 18. I needed a photo of the Valchevrière site for a document in preparation. A hamlet in the Vercors, burnt down during the Second World War as a result of fighting between German troops and resistance fighters. It has become a memorial site, left as it was then. There are two ways to get there: from above, via a road just a few hundred meters away; and from below, from the Bourne gorges. It’s a fifty-minute climb along a small hiking trail. I chose the latter. Not knowing the area, I went up in shorts and a tee shirt. At times, the path is battered by logging machines. When I got to the site, I met a few people who’d come by road. After visiting the ruins surrounded by fences and taking a few photos of the site, I turned around and headed back down, but this time naked, until I neared the road.

Mizoën

Je suis le seul à avoir répondu présent à cette proposition de Bruno d’une randonnue en Oisans pour ce jour de semaine de fin août. On ne la fera donc que tous les deux, tant pis pour ceux qui auront raté ces magnifiques paysages. Au bout d’une petite route et d’un bout de piste sur le parking au-delà du village de Mizoën, nous nous préparons quand trois femmes démarrent avant nous. La première partie du parcours est plus ou moins à niveau, en balcon au dessus du lac du Chambon, traversant des combes minérales où sont accrochés des détecteurs d’avalanches qui en hiver bloquent la circulation de la route en contrebas qui longe le lac. En short seulement, on décide d’accélérer le pas pour doubler le groupe. Puis on prend un peu d’avance et les shorts tombent. Il fait déjà bien chaud. Le chemin quitte l’environnement pierreux pour une butte herbeuse. On se rhabille sommairement pour passer devant le refuge des Clots. De là on attaque une montée raide, heureusement bien tracée en lacets qui nous amène au pied de la cascade de la source de la Pisse, ou fontaine pétrifiante. Superbe cascade qui jaillit d’un massif de tuf et s’épanche sur un toboggan de roche lisse et colorée. En fait l’eau sort d’une résurgence à quelques mètres au dessus de sa chute. On monte le vérifier en la contournant. Le flot sort bien d’une anfractuosité sous un rocher. Sans aucune trace de cours d’eau au dessus. Quelle étrangeté ! La balade n’est pas finie pour autant. Il reste encore une belle grimpette pour atteindre le niveau du plateau d’Emparis. Devant nous un randonneur bien chargé avance lentement. On évite de se rapprocher trop de lui, le sentier étroit ne permet guère de doubler aisément, mais il a forcément aperçu notre tenu. Arrivé presque à la piste qui vient de Mizoën, on part sur le côté pour rejoindre la ligne de crête. On est comme sur un balcon, la vallée de la Romanche est droit sous nos pieds, mille mètres plus bas. Pique nique, séance photo et demi tour. Dans la descente on se couvre pour croiser deux couples de randonneurs dont l’un effectue un trek au long cours de l’Alsace au Pyrénées atlantiques. On garde les shorts pour un arrêt rafraîchissements au refuge. Pour le long chemin de retour je le quitte même si un couple nous suit de loin. Arrivé au parking, il passera en disant en souriant : « Il fait chaud ».


I’m the only one to have accepted Bruno’s offer of a naked hike in the Oisans on this weekday at the end of August. So it’s just the two of us, too bad for those who missed out on these magnificent landscapes. At the end of a small road and a short dirt track in the parking lot beyond the village of Mizoën, we’re getting ready when three women set off ahead of us. The first part of the route is more or less level, on a balcony above the Lac du Chambon, crossing mineral combes where avalanche detectors hang, which in winter block traffic on the road below that runs alongside the lake. In shorts only, we decide to pick up the pace to overtake the group. Then we get a little ahead and the shorts come off. It’s already quite warm. The path leaves the stony environment for a grassy knoll. We put on our skimpy clothes to pass the refuge des Clots. From here, a steep, but fortunately well-marked, winding climb takes us to the foot of the cascade de la Source de la Pisse, or petrifying fountain. This superb waterfall gushes out of a tufa massif and flows down a slide of smooth, coloured rock. In fact, the water emerges from a resurgence a few metres above the waterfall. We climb up to check it out by going around it. The water does indeed come out of a crevice under a rock. No trace of a stream above. How strange! But the walk isn’t over yet. There’s still a long climb to reach the plateau d’Emparis. A well-loaded hiker moves slowly ahead of us. We’re careful not to get too close to him, as the narrow path makes it difficult to overtake, but he’s certainly seen our gear. Almost at the track coming from Mizoën, we move off to the side to join the ridge line. It’s as if we’re on a balcony, with the Romanche valley right below us, a thousand meters below. Picnic, photo session and turn around. On the descent, we take cover to pass two couples of hikers, one of whom is on a long-distance trek from Alsace to the Atlantic Pyrenees. We keep our shorts on for a refreshment stop at the refuge. I quit him for the long way back, even though a couple is following us at a distance. When we arrive at the parking lot, he passes by, smiling as he says: “It’s hot”.

Trail Camera

Un voisin avait installé une caméra de chasse dans la forêt des alentours de la maison pour capturer des images de la vie nocturne des animaux : sangliers, renards, blaireaux ou chevreuils. Il m’a communiqué quelques unes de ces photos. Je lui ai demandé de me prêter l’appareil pour faire des tests de prise de vue nocturne. Les résultats en sont surprenants, notamment au moment de la tombée de la nuit, avant l’obscurité complète. Le rendu infra-rouge monochrome est particulièrement doux.


A neighbor had set up a hunting camera in the forest around the house to capture images of the nocturnal life of animals: wild boar, foxes, badgers and roe deer. He sent me some of these photos. I asked him to lend me the camera so I could test the night shots. The results were astonishing, especially at dusk, before complete darkness. The monochrome infrared rendering is particularly smooth.

Ruisseau d’Aucelon

Pour fêter le 14 juillet, retour encore une fois au ruisseau d’Aucelon. Ce cours d’eau est, à mon avis, le plus beau de ceux qu’aime à parcourir en été l’association des Marcheurs Nus du Val de Roanne.Son eau est claire, bien qu’un peu fraîche, sans dépôt de limon, donc avec moindre risques de glissade sur les galets, il est bien ombragé. Il est aussi varié avec des passages larges et peu profonds, d’autres étroits où l’on a de l’eau jusqu’aux nombril et même parfois plus haut. Frissons d’aventure ! Cette année encore, il a fallu couper les branches mortes et les ronces qui entravaient l’avancée. Robert et Christian se sont parfaitement occupés de ce travail ! La végétation a également envahi le petit chemin de pêcheurs qui longe le ruisseau et que l’on empruntait pour le retour, le rendant impraticable. Il nous a donc fallu trouver une autre solution. On a opté pour rejoindre le GR de pays qui traverse le cours d’eau au niveau des ruines d’un ancien moulin et le suivre par une montée sur un sentier étroit qui domine le vallon du ruisseau pour rejoindre une large piste forestière, longue et chauffée par le soleil, qui nous à ramené au dessus de la confluence du ruisseau d’Aucelon et de la Roanne. On a eu plus qu’à descendre en zig zag pour se retrouver au bord de l’eau. Pour un bon bain récupérateur dans une piscine naturelle. Après une telle journée, aucune envie de se rhabiller…les 140 km du retour se sont fait nu.


To celebrate July 14th, we once again return to the Aucelon stream. This stream is, in my opinion, the most beautiful of those enjoyed by the Val de Roanne Naked Walkers Association in summer, with clear, if slightly cool, water, no silt deposits and therefore less risk of slipping on the pebbles, and plenty of shade. It’s also varied, with wide, shallow passages and narrow ones where you’re up to your navel in water, and sometimes even higher. Thrills and spills! Once again this year, we had to cut back the dead branches and brambles that were in the way. Robert and Christian did an excellent job! Vegetation had also invaded the little fisherman’s path that runs alongside the stream and which we used on the way back, making it impassable. So we had to find another solution. We opted to join the GR trail, which crosses the stream at the ruins of an old mill, and follow it up a narrow path overlooking the stream valley to join a wide, long, sun-warmed forest track, which took us back above the confluence of the Aucelon stream and the Roanne. All we had to do was zigzag down to the water’s edge. For a refreshing dip in a natural pool. After a day like that, you don’t want to put your clothes on… the 140 km return journey was done in the nude.


Retour au ruisseau d’Aucelon en ce dimanche de tout début juillet avec l’association des Marcheurs Nus du Val de Roanne. Nous sommes sept dont Thibaut qui nous accompagne pour la première fois. Bernard qui souffre au genou et Philippe nous accompagnent pour commencer puis préféreront rejoindre un chemin moins glissant. Francis s’occupe de couper les branches qui encombrent le passage, deux sécateurs s’activent aussi contre les ronces. Cette année, après les pluies des derniers jours le ruisseau ne manque pas d’eau. D’une eau qui nous semble bien fraîche au début, mais on s’habituera. Surtout qu’il nous faudra rapidement s’engager jusque mi corps et même plus haut pour franchir les vasques qui parsèment le parcours, en veillant à tenir les sacs hors de l’eau. On avance pas vite. On admire le paysage, les jeux de lumière sur la verdure et l’eau du ruisseau. C’est un véritable enchantement. Francis, à son tour fait demi tour. On continue à quatre avec Thibaut, Christian et Pierre jusqu’à atteindre le petit pont qui marque la fin de notre progression aquatique. On réchauffe nos pieds au soleil lors du casse croûte puis on revient par la terre ferme en empruntant le petit sentier de pêcheur qui serpente sous les herbes hautes et dans la forêt parallèlement au ruisseau.

Back to the Aucelon stream with the Val de Roanne Naked Walkers Association on this Sunday in early July. We are seven in number, including Thibaut who is accompanying us for the first time. Bernard, who is suffering from a bad knee, and Philippe come along to start with, but then prefer to take a less slippery path. Francis is busy trimming the branches cluttering up the path, and two pruning shears are also busy tackling the brambles. This year, after the rains of the last few days, the stream is not short of water. The water seems cool at first, but we’ll get accustomed to it. Especially as we have to go halfway up and even higher to cross the pools that scattered the route, taking care to keep our bags out of the water. We don’t move fast. We admire the landscape, the play of light on the greenery and the water of the stream. It’s truly enchanting. Francis, in turn, turns back. The four of us continue with Thibaut, Christian and Pierre until we reach the small bridge that marks the end of our aquatic progression. We warm our feet in the sun as we have a snack, then return by land, taking the little fisherman’s path that winds under the tall grass and through the forest parallel to the stream.


Durant la saison estivale, l’association des Marcheurs Nus du Val de Roanne privilégie les randonnées aquatiques en remontant les cours des ruisseaux. En ces périodes caniculaires, il est vraiment très agréable de profiter de l’ombre des arbres et de la fraîcheur de l’eau.
Ce samedi , nous étions cinq pour remonter le ruisseau d’Aucelon depuis le cours de la Roanne jusqu’aux ruines de l’ancien moulin : Bernard, Francis, Pierre, Yves et moi même. Une balade de quatre heures et demi.


During the summer season, the association of the Marcheurs Nus of the Val de Roanne favors the aquatic excursions up the courses of the streams. In these scorching times, it is really nice to enjoy the shade of the trees and the freshness of the water.
This Saturday, we were five to go up the stream of Aucelon from the course of the Roanne to the ruins of the old mill: Bernard, Francis, Pierre, Yves and myself. A four and a half hour hike.

Les Grands Canards

Bruno a proposé une randonnue dans le massif du Grand Arc en Savoie. Cela fait des mois que je n’ai pas répondu à ses propositions de balade. Va pour celle ci. L’objectif est « les Grands Canards », un endroit situé à 1825 m d’altitude, en dessous des Petit et Grand Arc. On est cinq pour cette sortie. On monte en voiture une petite route, puis une piste jusqu’au chalet de Riondet à 1277 m. Il ne reste donc plus un si gros dénivelé, ce devrait être facile. Mais c’est sans compter avec la nature du terrain. Ça grimpe raide dès le début en forêt, puis par une longue traversée presque à niveau mais où le chemin descend et monte sans cesse pour traverser des vallons, disparaît parfois sous la végétation, franchit des torrents. Puis au sortir de la forêt, c’est tout droit dans le pentu. Surtout pour éviter un troupeau de mouton et ses patous. Enfin on arrive à ce passage des Grands Canards. La vue un peu brumeuse s’étend d’un coté sur le massif de la Lauzière et la vallée de la Maurienne, de l’autre sur les Bauges et la vallée de l’Isère entre Albertville et Montmélian. Après le pique nique on bascule de l’autre coté et on retrouve ces chemins sauvages ensevelis sous les hautes herbes, ces raidillons aussi difficiles à descendre qu’à monter. Jusqu’à rejoindre d’anciennes pistes de débardage, plus civilisées qui nous ramènent au parking. C’est sûr qu’on ne risquait pas de rencontrer grand monde sur cet itinéraires; à part les bergers qui nous ont sans doute observés de loin.


Bruno suggested a naked hike in the Grand Arc massif in Savoie. It’s been months since I’ve responded to his suggestions. This one’s for me. The objective is « les Grands Canards », a spot at an altitude of 1825 m, below the Petit and Grand Arc. We’re five for this outing. We drive up a small road, then a track to the Chalet de Riondet at 1277m. There’s not much of a gradient left, so it should be easy. But that’s without taking into account the nature of the terrain. It’s a steep climb right from the start in the forest, followed by a long traverse that’s almost level, but where the path constantly descends and rises to cross valleys, sometimes disappearing under the vegetation and crossing torrents. At the end of the forest, it’s straight up the slope. This is especially important to avoid a herd of sheep and their patous. Finally, we reach the Grands Canards pass. The slightly misty view looks out over the Lauzière massif and the Maurienne valley on one side, and over the Bauges and the Isère valley between Albertville and Montmélian on the other. After the picnic, we switch to the other side and rediscover these wild paths buried in tall grass, these steep slopes that are as difficult to descend as they are to climb. Until we reach the old, more civilized logging tracks that take us back to the parking lot. We weren’t likely to meet many people on this route, apart from the shepherds who were no doubt watching us from afar.