L’association des Marcheurs Nus du Val de Roanne organisait le samedi 10 juin une journée festive ouverte à tous dans le petit village de la Bâtie des Fonds. Pour cela Bernard avait contacté la commune de la Bâtie, tout petit village qui ne comptait au dernier recensement, en 2020, que deux habitants permanents. Le lieu est surtout connu pour être la source de la rivière Drôme et pour avoir été en partie détruit dans les années 1930 par une coulée de boue qui a emporté une quinzaine de maisons. La maire avait donné son accord pour l’occupation de l’espace publique aménagé en passerelles de bois sur le site du village disparu, mettant même à disposition la salle de réunion de la mairie. L’objectif de cette journée était de s’ouvrir à de nouveaux pratiquants, hors des membres adhérents déjà à l’association, et en même temps d’accueillir des activités diverses parallèlement à la randonnue proprement dite : expo photo, body painting, musique et chansons et un repas collectif.
Tôt le matin sur le trajet depuis Grenoble j’ai de la pluie et du brouillard. Mais la météo annonce une amélioration. J’ai choisi de rejoindre la Bâtie par une petite route passant par le col de Carabes. Au col et à proximité je sais que sont cachées deux geocaches. Je m’arrête. La route est déserte à cet heure là. Je quitte short et tee shirt et trouve rapidement la première cache au pied d’un arbre juste en bordure de la chaussée. Je repars et me gare un kilomètre plus loin pour la deuxième. Je peux bien continuer et arriver ainsi nu au village puisque c’est le thème du jour !
Là les premiers membres de l’association arrivent les uns après les autres pour installer le matériel ; tables pour l’accueil, expo et le stand de la Fédération Française de Randonnée avec sa documentation amené par Philippe du comité de la Drôme. A proximité, tout caparaçonné de vêtements de protection un homme fauche l’herbe haute à la débroussailleuse. Contraste entre nos tenues ! Il devait couper l’herbe la veille pour nous laisser l’espace libre, mais la météo l’en a empêché et il se hâte de le faire ce matin. On lui explique notre action.
Après un café et quelques brioches de bienvenue nous sommes onze à partir en rando en deux groupes, dont six non (encore) adhérents attirés par la communication que nous avons faites sur l’évènement.
Le parcours suit le ruisseau de la Drôme depuis sa naissance au creux du village, serpentant entre bords de prairies, bois de résineux ou de feuillus, buissons de genets en fleurs. On traverse plusieurs fois son cours par des petits ponts de bois ou directement les pieds dans l’eau. Le terrain est parfois bien boueux, des filets d’eau descendant les champs pour rejoindre le ruisseau qui grossit peu à peu. On s’arrête pour des poses photo auprès de troncs remarquables. Passage sur une centaine de mètre le long de la route. On ne se recouvre pas, il ne devrait pas y avoir de circulation ! Tiens voici justement trois voitures ! Tant pis !
Arrivé au pont du Cheylard, après cinq kilomètres, demi tour. Je laisse le groupe repartir devant et traîne seul en arrière pour chercher quelques autres geocaches.
A la Bâtie, la journée se continue par un repas partagé, la visite de l’expo d’un photographe drômois, un atelier body painting et un de kinésiologie ainsi qu’un mini concert d’instruments rares. Même un court orage n’interrompt pas l’après midi et le plaisir d’être ensemble nus en toute liberté.
Il me parait trop difficile d’avoir à me rhabiller pour rentrer. C’est nu que je conduis sur près de cent kilomètres jusqu’à l’arrivée dans l’agglomération grenobloise.
On Saturday June 10, the Val de Roanne Bare Walkers Association organized a day of festivities open to all in the small village of La Bâtie des Fonds. Bernard had contacted the commune of La Bâtie, a tiny village with just two permanent inhabitants at the last census in 2020. The village is best known for being the source of the River Drôme, and for having been partly destroyed in the 1930s by a mudslide that swept away some fifteen houses. The mayor had agreed to the occupation of the public space laid out with wooden footbridges on the site of the vanished village, even making the town hall meeting room available. The aim of the day’s activities was to open up the event to new hikers, outside the association’s existing members, and at the same time to host a variety of activities alongside the hike itself: photo exhibition, body painting, music and song, and a collective meal.
Early in the morning, on my way from Grenoble, I was hit by rain and fog. But the weather forecast said it would improve. I chose to reach La Bâtie via a small road over the pass of Carabes. At the pass and nearby, I know that two geocaches are hidden. I stop. The road is deserted at this hour. I take off my shorts and T-shirt and quickly find the first cache at the foot of a tree just off the road. I drive on and park a kilometer further on for the second. I can carry on and arrive naked in the village, since that’s the theme of the day!
Here, the first members of the association arrive one after the other to set up their equipment: tables for welcoming visitors, an exhibition and the Fédération Française de Randonnée stand with its documentation, brought by Philippe from the Drôme committee. Nearby, wearing protective clothing, a man mows the tall grass with a brushcutter. Contrast between our outfits! He was supposed to cut the grass the day before to clear the way for us, but the weather prevented him from doing so, and he’s hastening to do so this morning. We explain to him what we’re doing.
After a coffee and a few welcome buns, eleven of us set off on the hike in two groups, six of whom were not (yet) members, attracted by the publicity we’d given the event.
The route follows the Drôme stream from its source in the village, winding its way through meadows, coniferous and deciduous woods and flowering broom bushes. We cross its course several times by small wooden bridges or directly with our feet in the water. The terrain is muddy at times, with trickles of water running down the fields to join the gradually growing stream. We stop to pose for photos next to some remarkable trunks.
A hundred meters along the road. No covering. There shouldn’t be any traffic! Here come three cars! Too bad!
After five kilometers to the Cheylard bridge, half turn. I let the group go on ahead and hang back alone to look for a few more geocaches.
At La Bâtie, the day continues with a shared meal, a visit to the exhibition of a Drôme photographer, a body painting and kinesiology workshop, and a mini concert of rare instruments. Even a short rainstorm didn’t interrupt the afternoon and the pleasure of being together naked in total freedom.
It seems too difficult to have to get dressed to go home. So I drive naked for almost a hundred kilometers until I arrive in the Grenoble area.