Le Galeteau

Lundi 15 août; 8 heures du matin. Déjà une bonne vingtaine de voitures sont garées au parking des 4 chemins. Autant dire que je n’espère pas être seul et tranquille aujourd’hui. La première partie sur la piste, puis la montée en foret jusqu’à la bergerie du Colon sont à l’ombre. Il fait un peu frais et je garde tee shirt et short. Mais je ne rencontre personne. Arrivé sur l’épaule après un bon raidillon, je bascule au soleil. C’est tout de suite plus agréable: Allez, je quitte tout. J’aperçois bien deux ou trois silhouettes la bas devant moi, mais suffisamment loin pour ne pas être inquiétantes. Mais au détour d’une petite bosse, je vois trois personnes assises au bord du chemin. Je remet mon short et échange quelques mots en passant. Il ne reste plus que le dernier pierrier avant le sommet du Grand Colon, où quatre randonneurs se reposent. D’autres sont en train d’attaquer la descente vers le lac Merlat.

J’ai un autre objectif: le Galeteau. Un sommet dont je ne soupçonnais même pas l’existence hier matin. Mais une geocache semble y avoir été installée récemment. Qui mérite la visite donc. Sur la carte IGN, aucun itinéraire n’est indiqué, mais une sente part dans les rochers au dessus du chemin du lac, à peine marquée de quelques cairns. Il faut parfois la deviner en analysant le terrain. Mais là, je suis tranquille et aussitôt nu. Descente dans des éboulis, passage de pierriers, traversée à flanc puis remontée le long d’une crête rocheuse. Enfin, après une bonne heure, j’arrive sur la plateforme herbeuse de ce sommet qui domine droit devant le refuge de la Pra, sur un coté, le lac de Crozet et sur l’autre, les lacs Merlat, Longuet et Claret. La geocache est vite trouvée. C’est un FTF (First To Find). Quelle chance! Je n’ai aucune envie de rejoindre les chemins fréquentés alentours, alors je reste là, seul sur ma montagne, à profiter du paysage et du soleil.

Mais finalement, il faut bien me résoudre à entamer la descente pour rejoindre les environs du lac de Crozet, par un sentier là aussi très discret. A proximité du lac je met mon short. Il doit bien y avoir près d’une centaine de promeneurs, randonneurs, pêcheurs sur les rives ou sur le chemin.

La foule après la solitude !


Monday, on the 15th of August; 8 in the morning. Already twenty cars are parked in the parking lot of the 4 roads. In other words, I do not hope to be alone and quiet today. The first part on a trail, then the climbing in forest to the sheepfold of the Colon are in the shade. It is a bit cool and I keep tee shirt and shorts. But I do not meet anyone. Arrived on an escarpment after a good steep climb, I rock in the sun. It is immediately more pleasant: Well, I take off everything. I can see two or three silhouettes in the distance in front of me, but far enough not to be disturbing. But at the turn of a small bump, I see three people sitting by the roadside. I put my shorts back and exchange a few words in passing. There is only the last scree before the summit of the Grand Colon, where four hikers rest. Others are attacking the descent towards Merlat Lake.


I have another goal: the Galeteau. A summit which I did not even suspect the existence yesterday morning. But a geocache seems to have been installed recently. Which deserves the visit therefore. On the IGN map, no itinerary is indicated, but a path runs through the rocks above the lake path, scarcely marked by a few cairns. Sometimes you have to guess it by analyzing the terrain. But there I am quiet and immediately naked. Descending into screes, crossing to the side and then ascending along a rocky ridge. Finally, after a good hour, I reach on the grassy platform of this summit which dominates straight ahead of the refuge of the Pra, on one side, the lake of Crozet and on the other, lakes Merlat, Longuet and Claret. The geocache is quickly found. It’s a FTF (First To Find). What a luck ! I have no desire to join the paths frequented around, so I remain there, alone on my mountain, to enjoy the scenery and the sun.

But finally, it is necessary to decide to go down to reach the surroundings of Lake Crozet, by a trail there also very discreet. Close to the lake I put my shorts. There must be almost a hundred walkers, hikers, fishermen on the shore or on the way.

The crowd after the solitude!

Les rochers de Chalves

J’espère être assez tranquille pour une balade nue en ce samedi de début septembre, comptant que tout le monde sera à la recherche des fournitures scolaires dans les supermarchés.
De Mont Saint Martin, il me faut une douzaine de minutes sur le goudron d’une petite route pour atteindre le début du chemin, qui commence tout de suite à grimper dans la forêt. Je quitte short et tee shirt. Je les remettrai au même endroit six heures plus tard, à l’exception de cinq rapides rhabillage approximatifs du short pour croiser des randonneurs, aperçus ou entendus à l’avance, aussi bien à la montée qu’à la descente. Même si certains ont bien pu se rendre compte que je marchais nu, c’est un échange de salut en se croisant.
Arrivé au sommet des rochers de Chalves, je sais qu’il y a mon objectif, une geocache, sur la gauche. Mais le coin est déjà occupé. Je longe donc les crêtes sur ma droite pour trouver un coin pour pique-niquer. Mais en fait, il y a une autre geocache sur ce sommet…de mon coté ! Je la trouve facilement, cachée sous une souche d’arbre mort qui, avec un peu d’imagination, m’apparaît comme un animal fantastique. Des nuées cachent le soleil et montent par moments en filaments par dessus les falaises. Je suis sûr qu’avec cette météo, les randonneurs installés au sommet auront attaqué la descente. Voilà, le soleil est revenu et j’ai tout loisir pour trouver ma deuxième geocache. Ensuite, je fais traîner pour profiter de l’espace, longer la ligne de crête qui domine la petite cabane des Bannettes. Mais il faut bien finalement se résoudre à redescendre !


I hope to be quiet enough for a naked walk on this Saturday in early September, expecting everyone to be looking for school supplies in the supermarkets.
From Mont Saint Martin, it takes me about twelve minutes on the tar of a small road to reach the beginning of the path, which immediately starts to climb up in the forest. I leave shorts and tee shirt. I’ll put them back in the same place six hours later, except for five approximate rapids putting the shorts back on to meet hikers, seen or heard in advance, both uphill and downhill. Even though some may have realized that I was walking naked, it was an exchange of greetings as I passed each other.
Arrived at the top of the rocks of Chalves, I know that there is my objective, a geocache, on the left. But the area is already occupied. So I walk along the ridges on my right to find a place to picnic. But in fact, there is another geocache on this peak…on my side! I find it easily, hidden under a dead tree stump which, with a bit of imagination, looks like a fantastic animal to me. Clouds are hiding the sun and at times rise in filaments over the cliffs. I am sure that with this weather, the hikers at the top will have attacked the descent. Well, the sun is back and I have plenty of time to find my second geocache. Then, I hang around to take advantage of the space, along the ridge line that dominates the small hut of Bannettes. But I finally have to decide to go back down!

Vacances oléronnaises

Vacances bien méritées. Cette année, ce sera calme et tranquillité en famille sur l’île d’Oléron.

Mais tout n’est pas perdu, puisque la plage la plus proche de la maison, à un kilomètre de piste cyclable, est la plage naturiste de la Giraudière. C’est mon coin de prédilection tous les après-midi. Au débouché de la piste, la fréquentation y est concentrée et totalement textile, mais en s’éloignant quelque peu, l’endroit devient vraiment agréable. Naturistes et non naturistes se côtoient et se croisent tout naturellement. Puis peu à peu, en fin de journée, la plage se vide. Arrive le moment où l’on a pratiquement cette bande de sable et d’eau pour soi tout seul. C’est des instants magiques où je profite de l’espace pour sauter, courir à la lisière des vagues, les pieds éclaboussants l’eau brillante dans la lumière du soleil, qui se retire ou monte au rythme des marées.

En dehors des trois plages autorisées de l’île, le naturisme est interdit dans les dunes et la forêt. Pourtant, c’est si tentant. La forêt qui s’étend entre les villages et la côte est sillonnée de chemins de traverse, de pistes cavalières, de sentiers étroits qui mènent aux plages. Très tôt le matin, au lever du jour, la zone est totalement déserte. Le sol y est sablonneux, très doux. C’est l’endroit rêvé pour courir. Courir nu ! Jusqu’à plus d’une heure d’affilé, en ne rencontrant à chaque fois qu’un…chevreuil ou un lapin.


Well-deserved holiday. This year, it will be calm and peaceful with the family on the island of Oléron.
But everything is not lost, since the beach closest to the house, a kilometer of bike path, is the naturist beach of the Giraudière. It’s my favorite spot every afternoon. At the end of the track, the attendance is concentrated and totally clothes, but moving away somewhat, the place becomes really nice. Naturists and non-naturists come together and naturally intersect. Then, little by little, at the end of the day, the beach empties. We arrive at the moment when we practically have this strip of sand and water for ourselves. It’s magic moments where I take advantage of the space to jump, run at the edge of the waves, splashing feet shining water in the sunlight, which withdraws or climbs to the rhythm of the tides.
Outside the three authorized beaches of the island, naturism is prohibited in the dunes and the forest. Yet it is so tempting. The forest that stretches between the villages and the coast is furrowed by cross-roads, riding tracks, narrow paths leading to the beaches. Very early in the morning, at dawn, the area is completely deserted. The soil is sandy, very soft. It’s the perfect place to run. Run naked! Until more than an hour in a row, meeting every time a … deer or a rabbit.

Grandchamp

Un jour de juillet 2008, je suis descendu des Bannettes vers Pomarey en empruntant un chemin qu’un vététiste rencontré un peu plus tôt m’avais indiqué. C’est un tout petit sentier qu’il faut deviner parfois, qui descend assez raide dans la forêt.
A un moment, il passe juste à coté d’une ancienne galerie, trou sombre et mystérieux. Sans lumière, je n’ai pas osé m’y aventuré, mais j’ai eu envie d’en savoir plus sur cet endroit. Des recherches sur internet et deux contacts avec des passionnés des vestiges souterrains m’ont appris qu’il pouvait s’agir soit d’une mine du temps où les chartreux exploitaient le fer, soit d’une entrée de carrière de pierre, comme il y en avait quelques autres dans le coin. Finalement, j’ai décidé de retourner y jeter un coup d’œil. Tout seul. Pas très prudent, mais tellement tentant. Cette fois je me suis équipé d’une corde, d’un casque et d’une lampe frontale. Une fois passée la grande flaque d’eau qui stagne à l’entrée, la galerie s’enfonce sur environ vingt cinq mètres puis est fermée par un éboulis.
Bien courte exploration, mais qui m’a permit d’en apprendre un peu plus sur l’histoire de ma région.

Avril 2013. Premier week-end véritablement printanier avec de la chaleur et du soleil. Las, je travaille une bonne partie de samedi et le dimanche matin. Il ne me reste plus que les quelques heures du dimanche après midi pour en profiter.
Je décide d’aller revisiter la galerie de Grandchamp, au dessus de Pomarey. D’abord, il devrait y avoir une nouvelle geocache, ensuite, c’est plutôt à l’écart des chemins fréquentés par les promeneurs dominicaux. J’atteins l’entrée de l’ancienne galerie de mine. Le sol en est très humide, entre flaques d’eau, ruissellement et boue de glaise. A la lumière de la frontale, j’atteins l’extrémité du boyau, obstrué de roches. Je trouve rapidement la cache en déplaçant quelques cailloux glissants. Attention de ne pas se cogner la tête, le plafond est bas. Demi tour vers l’air libre.


One day in July 2008, I came down from Les Bannettes towards Pomarey by taking a road that a mountain biker I had met earlier had indicated to me. It’s a very small path that you have to guess sometimes, which goes down quite steeply in the forest.
At one point, it passes right next to an old gallery, a dark and mysterious hole. Without light, I didn’t dare to venture there, but I wanted to know more about this place. Research on the internet and two contacts with people who were passionate about the underground remains taught me that it could be either a mine from the time when the Carthusian monks exploited iron, or an entrance to a stone quarry, as there were a few others in the area. Finally, I decided to go back and have a look. Alone. Not very careful, but so tempting. This time I equipped myself with a rope, a helmet and a headlamp. Once I got past the large puddle of water stagnating at the entrance, the gallery sank for about twenty-five metres and was closed by a scree.
It was a very short exploration, but one that allowed me to learn a little more about the history of my region.

April 2013. First truly springtime weekend with warmth and sunshine. Alas, I work a good part of Saturday and Sunday morning. I only have the few hours left on Sunday afternoon to enjoy it.
I decide to revisit the gallery in Grandchamp, above Pomarey. First, there should be a new geocache, then it’s rather off the paths frequented by Sunday walkers. I reach the entrance of the old mine gallery. The ground is very wet, between puddles, runoff and clay mud. In the light of the headlamp, I reach the end of the gut, blocked with rocks. I quickly find the cache by moving a few slippery rocks. Be careful not to hit my head, the ceiling is low. I turn back towards the open air.

Petit Renaud

Je suis parti tôt de Chantelouve pour éviter les grosses chaleurs et la fréquentation, d’où la possibilité de me déshabiller très rapidement en attaquant la piste forestière au dessus du village.
La piste se transforme en chemin, puis en sentier qui traverse foret et champs d’herbe encore humide de rosée. Je dois quitter cet itinéraire et prendre un chemin qui s’engage en sous bois sur la droite. Évidemment, je le rate et dois faire demi-tour un peu plus haut en constatant mon erreur. La vieille piste est plutôt raide. Les nuages qui étaient au dessus de moi au départ sont maintenant en dessous et forment une rivière de nuages qui coule dans la vallée, qui vient lécher les pentes du relief. Au dessus, c’est grand ciel bleu!
J’arrive à la cabane de la Montagne, un petit chalet d’alpage en bois. Il semble vide à cet heure là et je passe devant tranquillement. Je continue vers l’alpage du Vallon et quitte le versant à l’ombre pour me retrouver face au soleil. Dans le contrejour, j’aperçois soudain, dans un virage, la silhouette d’un berger qui me précède d’une vingtaine de mètres. Je remet un short pour le rejoindre. C’est une jeune bergère qui me demande aussitôt si je viens pour la «boite». Eh oui, il y a bien une geocache planquée plus haut.
Le chemin s’arrête là dans l’alpage. Ensuite, il faut tirer tout droit dans la pente. Ce vallon qui semblait débonnaire, se montre finalement épuisant. A mi hauteur, je repère le tas de pierre qui recouvre la boite. Cette cache est située à la confluence de degrés exacts de latitude et longitude: le 45° Nord et le 6° Est. J’ai découvert à l’occasion qu’il y avait dans le monde des chasseurs de confluences.
Le sommet du Petit Renaud est deux cent mètres au dessus, bien exposé au vent qui s’est levé. Je le rejoins et trouve un recoin à l’abri pour me restaurer et me reposer. Je domine le village de Villard Reymond. Les massifs de l’Oisans et la station de l’Alpe d’Huez sont en face de moi. Il n’y a pas la moindre présence humaine à perte de vue.


I left early from Chantelouve to avoid the heat and the crowds, hence the possibility to undress very quickly by attacking the forest track above the village.
The track turns into a path, then into a small path that crosses forest and fields of grass still wet with dew. I have to leave this route and take a path that goes into the undergrowth on the right. Of course, I miss it and have to turn back a little further up when I realize my mistake. The old track is rather steep. The clouds that were above me at the beginning are now below me and form a river of clouds that flows down the valley, licking the slopes of the relief. Above, it’s a big blue sky!
I arrive at the Cabane de la Montagne, a small wooden mountain pasture chalet. It seems empty at this hour and I pass by quietly. I continue towards the Vallon mountain pasture and leave the slope in the shade to find myself facing the sun. In the backlight, I suddenly see, in a bend, the silhouette of a shepherd who precedes me by about twenty meters. I put on my shorts to join him. It is a young shepherdess who asks me immediately if I come for the « box ». Yes, there is a geocache hidden higher up.
The path stops there in the mountain pasture. Then you have to pull straight up the slope. This valley, which seemed to be a bit debonair, finally proves to be exhausting. Halfway up, I spot the pile of stone covering the box. This cache is located at the confluence of exact degrees of latitude and longitude: 45° North and 6° East. I discovered on occasion that there were confluence hunters in the world.
The summit of the Petit Renaud is two hundred meters above, well exposed to the rising wind. I join him and find a sheltered spot to eat and rest. I dominate the village of Villard Reymond. The Oisans mountains and the Alpe d’Huez resort are in front of me. There’s no human presence as far as the eye can see.

Sillé le Guillaume

Ce n’est plus la Normandie, mais les Pays de la Loire, administrativement parlant…mais les paysages se ressemblent. Plats…à peine légèrement vallonnés.
Arrêt dans cette belle forêt de Sillé le Guillaume. Repos près du lac et de la plage encore déserte en cette saison, puis je roule jusqu’à une extrémité de la forêt à la recherche d’une geocache. Je me gare le long de la route forestière qui traverse la forêt de part en part et marche en direction d’un oratoire. Comme je ne connais absolument pas la région, ni la fréquentation de la forêt, je reste habillé d’un short. Je trouve l’oratoire, mais m’aperçois que la cache est à quelque distance. Hors du chemin, je peux me déshabiller pour continuer la recherche.
Finalement je trouve la cache dans le creux d’un rocher. Mais puisque je suis là, en pleine forêt, je décide de continuer et d’explorer les environs. Je traverse une sorte de clairière où je me pose. A proximité, un tapis d’herbe verdoyant resplendit sous le soleil. Je quitte les chaussures pour fouler cette herbe tendre. Mal m’en prend. Cachés sous l’herbe fraîche, quelques vieux bogues de châtaignes s’attaquent à mes pieds nus. Aïe! Mieux vaut faire attention où l’on pose les pieds! Voilà ce qui arrive à celui qui ne sait pas reconnaître les arbres!


This is no longer Normandy, but the Pays de la Loire, administratively speaking…but the landscapes are similar. Flat…barely hilly.
Stop in this beautiful forest of Sillé le Guillaume. Rest near the lake and the beach still deserted in this season, then I drive to one end of the forest in search of a geocache. I park along the forest road that crosses the forest from one end to the other and walk towards an oratory. As I know absolutely nothing about the area and the forest, I stay dressed in shorts. I find the oratory, but realize that the cache is some distance away. Out of the path, I can undress to continue the search.
Finally I find the cache in the hollow of a rock. But since I am there, in the middle of the forest, I decide to continue and explore the surroundings. I cross a sort of clearing where I rest. Nearby, a carpet of green grass shines under the sun. I leave my shoes to walk on this soft grass. Badly takes me. Hidden under the fresh grass, some old chestnut bugs attack my bare feet. Ouch! It’s better to be careful where you put your feet! This is what happens to those who don’t know how to recognize trees!

Forêt d’Ecouves

Voyage pour raison familiale en Normandie. J’en profite pour faire du geocaching. Et par chance, des caches se trouvent dans la foret d’Ecouves.
Je me gare sur une route forestière et trouve aussitôt la première cache. Habillé, car au bord de la route et à proximité de personnes qui chargent une voiture avec du matériel. Puis je m’éloigne vers une deuxième. Assez vite, je quitte la route, prends un chemin puis tire directement tout droit dans la direction de la cache. Je me déshabille malgré le temps humide et frais. Je trouve la cache près d’une stèle perdue en pleine forêt.
Je continue à me promener un peu au hasard. Je traverse une petite route goudronnée, plusieurs traces de débardage boueuses et récentes. Par endroits, les troncs sont encore couchés là, prêts à être emportés. D’ailleurs, non loin, j’entends le bruit de moteurs de tronçonneuses. Partout, aussi bien dans l’organisation des parcelles que dans les traces des coupes, se sent l’exploitation méthodique du bois. Je me promène entre des alignements d’arbres rectilignes ou un coin de forêt recouvert de mousse verdâtre qui rend le paysage assez fantasmagorique.
Finalement, en m’orientant au gps, je retrouve le carrefour où je suis garé et me rhabille juste avant de déboucher du bois.


Family trip to Normandy. I take the opportunity to do some geocaching. And by chance, there are caches in the forest of Ecouves.
I park on a forest road and immediately find the first cache. Dressed, because on the side of the road and close to people loading a car with material. Then I move away to a second one. Quite quickly, I quit the road, take a path and pull straight ahead in the direction of the cache. I undress in spite of the wet and cool weather. I find the cache near a stele lost in the middle of the forest.
I continue walking a bit randomly. I cross a small asphalt road, several muddy and recent skidding tracks. In some places, the trunks are still lying there, ready to be taken away. Besides, not far away, I hear the sound of chainsaw engines. Everywhere, both in the organization of the plots and in the traces of the felling, one can feel the methodical exploitation of the wood. I wander between rows of straight trees or a corner of forest covered with greenish moss that makes the landscape quite phantasmagorical.
Finally, by orienting myself to the gps, I find the crossroads where I parked and get dressed just before coming out of the wood.

Pravouta et Roc d’Arguile

J’ai un lundi de libre, mais comme j’ai déjà marché la veille avec des amis, je me contenterais bien d’une petite balade. Justement, il y a deux geocaches que je m’étais promis de visiter dans le coin. Direction le col du Coq.Il y a cinq ou six voitures sur le parking. J’espérais être seul, c’est raté.
Je pars en short et tee shirt sur la piste qui mène au habert de Pravouta, mais la quitte assez vite pour monter droit dans dans la pente. Je me déshabille aussitôt. La montée n’est pas trés longue, mais bien raide entre pente herbeuse et sapins. J’atteins le sommet de Pravouta. Il n’y a personne, mais je vois tout un groupe qui descend du Roc d’Arguile, mon prochain objectif. Je cherche la première cache dans les environs. Tout occupé, je n’ai pas vu approché un randonneur qui monte et passe en me saluant.
Je rejoins ensuite le Roc d’Arguile. Je suis juste en face de la Dent de Crolles, avec vue plongeante sur le col des Ayes. Deuxième cache, puis casse croûte adossé aux rochers. Ensuite, je traîne dans le coin, jouant sur les rochers, histoire de profiter du soleil et de la nudité, histoire de retarder le moment de redescendre.
Au final 3heures et demi de nudité en cette mi-novembre, c’est toujours appréciable. Et ce soir, il y a une séance de piscine naturiste au programme pour me délasser les muscles!


I have a Monday off, but since I already walked the previous day with some friends, I’d settle for a little stroll. There are two geocaches that I promised myself to visit in the area. There are five or six cars on the parking lot. I was hoping to be alone, but I missed it.
I start in shorts and tee shirt on the track that leads to the habert of Pravouta, but leave it quickly enough to go straight up the slope. I undress immediately. The ascent is not very long, but very steep between grassy slopes and fir trees. I reach the top of Pravouta. There is nobody there, but I see a whole group coming down from the Roc d’Arguile, my next objective. I look for the first cache in the surroundings. All busy, I did not see a hiker approaching who goes up and passes by greeting me.
Then I reach the Roc d’Arguile. I’m just in front of the Dent de Crolles, with a bird’s eye view on the Col des Ayes. Second cache, then snack leaning against the rocks. Then, I hang around, playing on the rocks, just to enjoy the sun and the nudity, just to delay the time to go down.
In the end 3 hours and a half of nudity in this mid-November, it is always enjoyable. And this evening, there is a naturist swimming pool session on the program to relax my muscles!

Lac de Praver

Pour moi, l’un des attraits du geocaching, c’est de me permettre la découverte de coin hors des sentiers battus, de ces endroits que je n’aurais vraisemblablement pas eut l’idée de parcourir sans cette incitation à trouver une cache. Ainsi ce lac de Praver, petit point sur une carte dans les environs de Chamrousse.
J’en profite d’abord pour trouver une première cache au lac Luitel, mais habillé dans ce lieu fréquenté et bordé d’une route. Je rallie ensuite à pied le hameau de la Croix et prends un chemin partant dans la forêt et rejoignant une route forestière. Je mise sur le fait qu’elle doit être interdite à la circulation et me déshabille. D’après la carte, il me faut quitter celle ci par un chemin sur la droite. Je m’engage dans un premier chemin qui me ramène au hameau. Demi tour et retour sur la route forestière. Un kilomètre plus loin, un autre chemin. En fait plutôt une large piste qui descend en virages. Ensuite, le parcours devient plus aléatoire, avec un chemin qui disparaît parfois, devient une simple trace ou se transforme en lit de ruisseau. Heureusement, le gps donne une indication de la direction à suivre. Une bonne descente se termine dans des monticules de branchages séchés laissés là après des coupes de bois. Le lac est juste là derrière, mais je ne le vois pas encore, et pars à la recherche de la cache. De là, je domine le lac que j’aperçois entre les arbres.
J’entreprends d’en faire le tour. Au centre d’une prairie d’herbes hautes, l’eau renvoie en miroir la végétation alentours, mais dès que je tente de m’approcher, de sortir du bois, mes pieds s’enfoncent dans l’eau. En fait la prairie est un marécage humide qui protège le petit lac central. Et tout autour la forêt comme un écrin. C’est un endroit qui vaut vraiment le coup d’être découvert en randonnue, mais qui, je l’espère, restera encore longtemps sauvage et secret.


For me, one of the attractions of geocaching is that it allows me to discover corners off the well-travelled paths, places that I probably would not have had the idea of exploring without the incentive to find a cache. Thus this lake of Praver, a small dot on a map in the vicinity of Chamrousse.
I first take the opportunity to find a first cache at Lake Luitel, but dressed in this busy place and bordered by a road. I then walk to the hamlet of La Croix and take a path going into the forest and joining a forest road. I count on the fact that it must be closed to traffic and I undress. According to the map, I have to leave it by a path on the right. I take the first path that leads me back to the hamlet. Half turn and return to the forest road. A kilometer further on, another path. In fact rather a wide track that goes down in curves. Then the route becomes more random, with a path that sometimes disappears, becomes a simple trace or turns into a stream bed. Fortunately, the gps gives an indication of the direction to follow. A good descent ends in mounds of dried branches left there after logging. The lake is just behind, but I don’t see it yet, and go looking for the cache. From there, I dominate the lake that I see between the trees.
I begin to walk around it. In the middle of a tall grass meadow, the water mirrors the surrounding vegetation, but as soon as I try to get closer, to get out of the woods, my feet sink into the water. In fact the meadow is a wet swamp that protects the small central lake. And all around the forest like a jewel case. It’s a place that is really worth discovering on a naked hike, but which I hope will remain wild and secret for a long time to come.

Mont Jalla

La nuit est si chaude que je n’arrive pas à dormir. Quatre heures et demi, je me lève et décide d’aller marcher un peu. Deux kilomètres de voiture. Je me gare et pars à pieds. Dès que j’ai dépassé les dernières maison du hameau, je quitte mon short et mon tee shirt. Il fait encore nuit. Le chemin grimpe avec un bon raidillon puis reste à flanc de colline pour rejoindre le mémorial des troupes de montagnes, monument de marbre blanc qui domine la ville de Grenoble. Je suis là quand la lumière commence à pointer. Je continue sur le chemin qui monte vers le Rachais. Quelques lacets m’amène vers le sentier qui conduit à une croix qui rappelle le sacrifice de maquisards en juillet 1944. Dans le coin se trouve une geocache que je trouve facilement. Je regarde le jour se lever sur la ville, les falaises du Vercors se teinter de rose, le mémorial prendre le premier rayon de soleil. Il est temps de faire demi-tour. Je ne me rhabille qu’en arrivant au hameau. Deux heures de randonnue avant d’attaquer une journée de travail.


The night is so hot I can’t sleep. At half past four, I get up and decide to go for a walk. Two kilometres by car. I park and walk away. As soon as I have passed the last houses in the hamlet, I take off my shorts and shirt. It is still dark. The path climbs up with a good raidillon then stays on the hillside to reach the mountain troops memorial, a white marble monument that dominates the city of Grenoble. I’m there when the light starts to come on. I continue on the path that goes up towards the Rachais. A few laces lead me to the path that leads to a cross that recalls the sacrifice of the maquisards in July 1944. In the vicinity is a geocache that I find easily. I watch the day rise over the town, the cliffs of the Vercors turn pink, the memorial catch the first ray of sunlight. It’s time to turn back. I don’t get dressed until I get to the hamlet. Two hours of naked hiking before attacking a day’s work.