Depuis des mois, Jean Paul m’incitait à l’accompagner sur une descente de l’Isère entre Saint Quentin et Beauvoir, histoire de profiter du courant sans avoir à remonter contre. Projet toujours repoussé mais si souvent rappelé que j’ai fini par craquer. On a donc rendez vous au pont de Saint Quentin ce vendredi de juillet. Michelle, merci à elle, nous aide pour la manœuvre de voitures puisque l’une d’elle devra être positionnée à l’arrivée. Première chose : trouver une mise à l’eau pratique car les berges sont quand même bien raides et couvertes de végétation. A une centaine de mètres du parking une petite plage de limon fera l’affaire après un chariotage et une glissade des bateaux dans la pente d’herbe (et de ronces). On est suffisamment éloigné du pont et des voitures qui passent, je quitte mon maillot de bain avant d’embarquer, ne gardant que le gilet de flottaison. L’eau est épaisse, brunâtre, le courant bien présent. On avance à bonne allure. En passant devant une île, je dis à Jean Paul que je vais m’arrêter, mais il ne m’entend pas et continue. Je me pose sur les galets, bois un coup et en profite pour quitter aussi le gilet. Complètement nu, c’est bien plus agréable ! Après je dois forcer quelque peu le rythme pour rattraper mon collègue. On passe devant le glissement de terrain qui a emporté le sommet d’une carrière et bouché la route dans la vallée, puis le pont et le village de Saint Gervais. Les ponts sont presque les seules traces visibles de civilisation, la rivière est bordée d’une végétation qui enferme la visibilité. Juste après le pont de Trellins, on se pose pour un arrêt pique nique bien venu. On repart en passant d’une rive à l’autre en fonction de l’orientation pour trouver quelques coins d’ombre en longeant le bord sous les arbres. Un arrêt à l’embouchure du petit ruisseau du Nant dans l’Isère. Son eau est claire et transparente. Passage sous le pont d’Izeron. Le courant se fait moins sensible, effet du barrage de Beauvoir en aval. On navigue parfois côte à côte parfois chacun le long d’une rive. Le pont de Beauvoir arrive en vue. La cale de sortie est tout près, qui donne sur une route. Sorti du bateau, il faut renfiler le maillot de bain ! Une balade de 26,5km en 4 heures, pause déjeuner comprise.
For months, Jean Paul had been urging me to join him on a descent of the Isère between Saint Quentin and Beauvoir, to take advantage of the current without having to go up against it. It was a project that was always put off, but so often reiterated that I finally gave in. So we meet at the Saint Quentin bridge this Friday in July. Michelle, thanks to her, helps us manoeuvre the cars, as one of them will have to be positioned at the finish. The first thing to do was to find a practical access to the water, as the banks are steep and overgrown. About a hundred metres from the parking lot, a small silt beach will do the trick, after the boats have slid down the grassy (and brambly) slope. We’re far enough away from the bridge and passing cars, so I take off my swimsuit before boarding, keeping only my lifejacket on. The water is thick and brownish, with a strong current. We’re making good speed. As we pass an island, I tell Jean Paul I’m going to stop, but he doesn’t hear me and carries on. I land on the pebbles, have a drink and take the opportunity to take off my lifejacket too. Completely naked, it’s much more pleasant! After that, I have to pick up the pace a little to catch up with my colleague. We pass the landslide that swept away the top of a quarry and blocked the road into the valley, then the bridge and the village of Saint Gervais. The bridges are almost the only visible traces of civilization, and the river is lined with vegetation that restricts visibility. Just after the Trellins bridge, we stop for a welcome picnic. We set off again, passing from one bank to the other depending on orientation, to find a few shady spots along the banks under the trees. A stop at the mouth of the small Nant stream in the Isère. The water is clear and transparent. We pass under the Izeron bridge. The current is less noticeable, the effect of the Beauvoir dam downstream. Sometimes we paddle side by side, sometimes each along its own bank. The Beauvoir bridge comes into view. The slipway is nearby, opening onto a road. Once out of the boat, it’s time to put on your bathing suit! A trip of 26.5km in 4 hours, including lunch.