Praorzel

J’avais lancé l’idée d’une sortie raquettes ce dernier dimanche de janvier à l’association des Marcheurs Nus du Val de Roanne. Seul Christian a été partant. Rendez vous donc au col de Menée à 10 heures. Sur le parking, dans le brouillard et le vent, le thermomètre affiche -7°. On verra bien ! Quelques mètres et on chausse les raquettes. Ça monte tout de suite raide avant de trouver un plateau. Encore une petite montée et l’on émerge de la couche nuageuse. Au dessus c’est grand soleil dans un ciel parfaitement bleu. Quelques minutes plus tard, on a déjà trop chaud. Je me déshabille, ne gardant qu’un gilet polaire sans manche. Christian attends encore un peu. Mais vite nous serons tous les deux nus. On rejoint le col de la Lausette par des pentes en dévers parfois un peu glissantes. La neige par endroit soufflée est alternativement dure et gelée ou poudreuse sous une croûte. On tire droit à travers la forêt, en se faufilant entre les sapins tout givrés et couvert de neige, en évitant tant que possible de se faire arroser de flocons glacés. Une bonne descente suivie d’une remontée jusqu’à un premier ressaut qui en dévoile un deuxième puis un troisième. Mais on arrive enfin au sommet de Praorzel. Vue panoramique à 360° sur le mont Aiguille et le Veymont, d’un côté, le Barral, le Jocou et les sommets du Devoluy de l’autre, et entre, le plateau du Trièves et le massif des Écrins au loin. Séance photo. Pour le retour on restera plus bas, sous la forêt pour rejoindre le col de la Lausette…qui commence à disparaître dans la brume. Dans le nuage, sans plus aucun repère visuel, il faut se diriger au jugé, en essayant de se souvenir des formes du relief. Finalement on trouve une trace de raquettes qui semble se diriger dans la bonne direction. On la suit, bien qu’elle passe bien plus bas que notre itinéraire de l’aller. La température dans le brouillard a bien chuté. Il faut se résoudre à se rhabiller avant de vraiment prendre froid pour la dernière partie du trajet et rejoindre le parking.


I had proposed the idea of a snowshoe outing on the last Sunday of January to the association of Barefoot Walkers of the Val de Roanne. Only Christian was willing to go. So we met at the Menée pass at 10 am. On the parking, in the fog and the wind, the thermometer shows -7°. We will see well! Some meters and we put on snowshoes. That goes up immediately steeply before finding a plateau. Still a small climb and we emerge from the cloudy layer. Above it is big sun in a perfectly blue sky. A few minutes later, we are already too hot. I undress, keeping only a polar gilet without sleeve. Christian waits a little more. But quickly we will be both naked. We join the col de la Lausette by slopes sometimes a little slippery. The snow by place blown is alternately hard and frozen or powdery under a crust. We walk straight through the forest, weaving our way between the frosted and snow-covered fir trees, avoiding as much as possible to be sprayed with icy flakes. A good descent followed by an ascent to a first ledge that reveals a second and a third one. But we finally arrive at the top of Praorzel. Panoramic view at 360° on the mount Aiguille and the Veymont, on one side, the Barral, the Jocou and the summits of Devoluy on the other, and between, the plateau of Trièves and the massif of Ecrins in the distance. Photo session. For the return we will remain lower, under the forest to join the pass of Lausette…which begins to disappear in the mist. In the cloud, without any visual landmark, we have to go by guess, trying to remember the shapes of the relief. Finally we find a track of snowshoes which seems to go in the right direction. We follow it, although it passes much lower than our route of the going. The temperature in the fog fell well. It is necessary to resolve to get dressed before really taking cold for the last part of the journey and to join the parking lot.

La montagne d’Aucelon

Jour férié du 11 novembre. La météo est favorable, bien qu’encore fraîche le matin. Nous nous retrouvons à sept dans un virage de la petite route qui mène du col de Pennes au village d’Aucelon. Le sentier commence dans un vallon étroit, le long d’un ruisseau à sec. Les arbres sont couverts d’une mousse verdâtre qui rend le paysage fantasmagorique. Mais comme la lumière est encore faible, nous attendrons le retour pour les photos. On rejoint par une grimpette sur un chemin couvert de feuilles mortes la cabane du Sapey, puis par une bonne piste la crête de la montagne d’Aucelon. En montant on a passé un couple de randonneurs assis à admirer le paysage. Ils nous rejoignent juste au sommet, échangent quelques mots en souriant puis s’éloignent vers la droite. Nous notre parcours part sur la gauche, longeant le bord des falaises, dominant la vallée de la Drôme et les villages de Luc en Diois, Poyols, Montlaur ou Jansac et Chatillon au loin, au pied du Vercors. En arrière plan les sommets du Dévoluy, du Vercors, des Trois Becs et de la Servelle de Brette. Tout au loin, la vallée du Rhône est sous les nuages ! Arrêt casse croûte avec ce panorama au coin des yeux. Un groupe de quatre jeunes femmes passe devant nous. Nous échangeons un salut. On s’attarderait volontiers tout l’après midi ici en plein soleil, mais en cette saison les jours se font courts. On suit la ligne de crête jusqu’au pas de la Pousterle, puis passage sous l’antenne qui se remarque de loin. On descend directement par un sentier presque perdu quelque peu raide jusqu’à retrouver notre parcours de montée puis à rejoindre la route.


November 11th holiday. The weather is favorable, although still fresh in the morning. Seven of us meet at a curve in the small road that leads from the Pennes pass to the village of Aucelon. The trail starts in a narrow valley, along a dry stream. The trees are covered with a greenish moss that makes the landscape ghostly. But as the light is still weak, we will wait for the return for the photos. We join by a climb on a path covered with dead leaves the hut of Sapey, then by a good track the crest of the mountain of Aucelon. While going up we passed a couple of hikers sitting to admire the landscape. They join us just at the top, exchange a few words smiling then move away to the right. For us our route goes to the left, along the edge of the cliffs, overlooking the Drôme valley and the villages of Luc en Diois, Poyols, Montlaur or Jansac and Chatillon in the distance, at the foot of the Vercors. In the background, the peaks of Dévoluy, Vercors, Trois Becs and Servelle de Brette. In the distance, the Rhône valley is under the clouds! Stop for a snack with this panorama in the corner of our eyes. A group of four young women passes in front of us. We exchange a greeting. We would linger all afternoon here in full sun, but in this season the days are made short. We follow the line of crest until the pass of Pousterle, then passage under the antenna which is noticed from far. We go down directly by a path almost lost a little bit steep until we find our route of rise then to join the road.

La Jarjatte

L’association des Marcheurs Nus du Val de Roanne s’est récemment vu confier la gestion du balisage d’une deuxième portion du GR 93 entre le hameau des Amayères à Lus la Croix Haute et le col du Charnier, sur le versant Dévoluy de la Drôme. Je tenais à parcourir ce cheminement pour vérifier l’état du chemin et du balisage ; j’ai donc inscrit au programme de l’association cette sortie un dimanche de début septembre. Le samedi en fin d’après midi, c’est par une pluie battante que j’ai posé mon camion sur le parking de Lus. Mais les prévision météo étant tout de même optimistes, j’ai confirmé le rendez vous pour le lendemain. Pluie encore durant la nuit, soleil et ciel bleu le matin.

Les véhicules posés à l’arrivée, nous rejoignons le départ grâce à Babette, qui ne peut marcher mais assure la logistique. Nous sommes cinq avec Didier, Loïc, Jean Paul et Xavier, un nouveau amené par Jean Paul. Une piste s’élance dans les gorges des Amayères qui mène au pied des pentes herbeuses qui nous attendent sur quelques 600 mètres de montée sans interruption. Une bonne pente mais régulière et qui découvre les paysages alentours. Xavier peine et monte lentement, mais on a le temps et les conditions sont idéales pour marcher nus. Seule la présence de nombreuses mouches est quelque peu gênante. Deux croisements de randonneurs textiles se passent avec simplicité sans que l’on ait même songer à se rhabiller tant on est à l’aise. Arrêt pique nique avec un panorama à 360° sur le Trièves, le Grand Ferrand, les sommets du Dévoluy autour de la Jarjatte et le Vercors de l’autre côté. Une vue somptueuse ! On repart. Jean Paul et Xavier coupent dans l’alpage tandis que l’on continue sur le GR en traversant les troupeaux de vaches placides et en longeant les falaises.On se retrouve au col de la Croix pour la descente finale plus raide et caillouteuse au grand malheur de Xavier qui n’en peu plus mais qui semble prêt à recommencer une balade avec nous.


The association of Naked Walkers of the Val de Roanne was recently entrusted with the management of the marking of a second portion of the GR 93 between the hamlet of Amayères in Lus la Croix Haute and the Charnier pass, on the Dévoluy side of the Drôme. I wanted to walk this path to check the state of the path and the markings; I therefore included this outing in the association’s program on a Sunday in early September. On Saturday at the end of the afternoon, it is by a beating rain that I put my van on the parking lot of Lus. But the weather forecast being optimistic, I confirmed the appointment for the next day. Rain again during the night, sun and blue sky in the morning.

The vehicles are put down at the arrival, we join the departure thanks to Babette, who cannot walk but ensures the logistics. We are five with Didier, Loïc, Jean Paul and Xavier, a new one brought by Jean Paul. A track starts in the gorges of Amayères which leads to the foot of the grassy slopes which await us on some 600 meters of uninterrupted ascent. A good but steady slope that reveals the surrounding landscapes. Xavier suffers and goes up slowly, but we have time and the conditions are perfect to walk naked. Only the presence of numerous flies is a little annoying. Two crossings of textile hikers happen with simplicity without having even thought of getting dressed so much we are at ease. Picnic stop with a 360° panorama on the Trièves, the Grand Ferrand, the peaks of Dévoluy around the Jarjatte and the Vercors on the other side. A sumptuous view! We set out again. Jean Paul and Xavier cut in the mountain pasture while we continue on the GR by crossing the herds of placid cows and by skirting the cliffs. We join the pass of the Cross for the final descent more steep and stony to the great misfortune of Xavier who can not bear it any more but who seems ready to start again a walk with us.

La Belle Justine

Pascal et Clarisse, venant d’Alsace pour les vacances de Pâques, sont partant pour une semaine de randonnues avec l’association des Marcheurs Nus du Val de Roanne. Je ne peux les accompagner que deux jours.

Le mercredi, Bernard nous a prévu la découverte des ruines du château de la Belle Justine. On est parti sur les traces d’une légende dioise qui raconte l’existence dans des temps très anciens de la fille d’un seigneur local, qui possédait une voix d’or mais un visage horrible et qui fut cachée dans un endroit isolé, dans un château construit au sommet d’un rocher loin de la ville. La légende se poursuit par l’existence d’un souterrain qui aurait mené de cette retraite jusqu’au chœur de la cathédrale de Die. Mais tout cela n’est que légendes. Pour l’instant nous sommes sept serpentant sur le chemin, agréable mais étroit, qui monte dans la forêt. Au bout d’un peu plus de deux heures de marche nous atteignons un gîte forestier. Pique nique dans la clairière. Pascal en profite pour mettre en action son drone et faire quelques vues aériennes. Puis il ne nous reste plus qu’à redescendre en passant à côté de ce fameux château, dont il ne reste plus que quelques pierres au sommet d’un bloc rocheux inatteignable. Avec Bernard, on a bien tenté de monté à l’aide d’une corde fixée dans une fissure, mais il a fallu se rendre à l’évidence, les ruines étaient hors d’atteinte. On s’est contenté de grimper quelques marches creusées dans le rocher, preuves d’une occupation historique bien réelle dans ce lieu isolé et non seulement d’une légende.


Pascal and Clarisse, coming from Alsace for the Easter vacations, are going for a week of naked hiking with the association of the Naked Walkers of the Valley of Roanne. I can only accompany them for two days.

On Wednesday, Bernard planned for us the discovery of the ruins of the castle of the Beautiful Justine. We go on the tracks of a Diois legend which tells the existence in very ancient times of the daughter of a local lord, who possessed a golden voice but a horrible face and who was hidden in an isolated place, in a castle built on the top of a rock far from the city. The legend continues with the existence of an underground passage that would have led from this retreat to the choir of the cathedral of Die. But all this is only a legend. For the moment we are seven meandering on the pleasant but narrow path that goes up in the forest. After a little more than two hours of walking we reach a forest lodge. Picnic in the clearing. Pascal takes the opportunity to put his drone in action and to make some aerial views. Then we just have to go back down, passing by this famous castle, of which there are only a few stones left at the top of an unreachable boulder. With Bernard, we tried to go up with the help of a rope fixed in a fissure, but it was necessary to go to the evidence, the ruins were out of reach. We were satisfied to climb some steps dug in the rock, proof of a real historical occupation in this isolated place and not only of a legend.

Miscon

Bernard a exploré seul un parcours au dessus du village de Miscon et a proposé de retourner en groupe continuer le cheminement qui nécessite du débroussaillage. Étant à Valence la veille, je me pose pour la nuit en bordure de forêt pour être à l’heure au rendez vous. Nous sommes quatre avec Francis et Benoît. Le ciel est assez voilé, le soleil attendu ne fera que de brèves apparitions, mais le fond de l’air est plutôt doux. On est vite nus dans la montée sur la piste forestière. Piste que l’on coupe par des sentiers raccourcis – ou pas – car on se retrouve sur un petit chemin qui nous fait faire une boucle supplémentaire, mais il est si agréable que c’est un plaisir de le suivre, d’autant qu’il permet de gagner de l’altitude tout en douceur. On retrouve finalement le GR91 pour arriver à proximité des Granges. De là on s’engage le long du ruisseau, pratiquement à sec, dans le ravin de Gardon, où il semble qu’existait un ancien chemin. Bernard dans son exploration était venu jusqu’à là. Pour continuer, il faut déblayer le bois mort entassé à terre, couper les branches qui envahissent le cheminement, se frayer un passage dans la végétation. Un sécateur, deux coupe-branches et une scie entrent en action. Mais à ce rythme là, on n’avance pas vite et l’heure du casse croûte arrive. On se pose sur des troncs moussus. Puis en explorant un peu en amont on se rends compte que le ravin devient de plus en plus étroit et sauvage. Il faut se résigner à faire demi tour. On tente au jugé un passage dans la forêt qui nous ramène sur nos traces au début du ravin. On redescend tranquillement en suivant cette fois le parcours du GR jusqu’à proximité de la première maison de Miscon et de la route, où il nous faudra bien se rhabiller.


Bernard explored alone a route above the village of Miscon and proposed to return in group to continue the path which requires clearing of brush. As I was in Valence the day before, I settled down for the night at the edge of the forest to be on time for the rendezvous. We are four with Francis and Benoît. The sky is rather veiled, the expected sun will make only brief appearances, but the air is rather soft. We are quickly naked in the rise on the forest track. Track that we cut by shortened paths – or not – because we find ourselves on a small path which makes us make an additional loop, but it is so pleasant that it is a pleasure to follow it, more especially as it allows to gain altitude all gently. We finally rejoin the GR91 to arrive near the Granges. From there we go along the stream, practically dry, in the Gardon ravine, where it seems that an old path existed. Bernard in his exploration had come to this point. To continue, we had to clear the dead wood piled up on the ground, cut the branches that were invading the path, and make a way through the vegetation. A pruning shears, two branch cutters and a saw come into action. But at this rate there, one does not advance quickly and the hour of the snack arrives. We settle on mossy trunks. Then by exploring a little upstream we realize that the ravine becomes more and more narrow and wild. It is necessary to resign itself to make half turn. We try at first sight a passage in the forest which brings us back on our tracks at the beginning of the ravine. We go back down quietly by following this time the course of the GR until the proximity of the first house of Miscon and the road, where it will be necessary for us to get dressed.

Tussac

J’ai rendez vous avec Bernard à Châtillon en Diois pour une balade en raquettes sur le Vercors. Venant de Grenoble je traverse le Trièves dans le brouillard, la température est de – 11°C. Au col de la Croix Haute elle n’est plus que de -6°C et au col de Grimone de -2°C. Quelle inversion de température. Mais en redescendant, elle retombe à -5°C. Le village de Châtillon, encore dans l’ombre est glacé. Mais le ciel est dégagé au dessus et le soleil brille sur les montagnes. Tout n’est donc peut être pas perdu !

On rejoint le départ de la piste forestière de Tussac, peu après le hameau de Benevise. Il y a quelques voitures sur le parking, mais personne en vue. On chausse les raquettes immédiatement, pour l’instant encore vêtus. Deux virages et on a déjà trop chaud. Arrêt pour commencer à enlever des couches. Deux randonneurs arrivent. « Vous risquez de voir des naturistes » avertit Bernard. « Pas de problème » »Je ne me baigne jamais en maillot » rajoute le second. Ils s’éloignent et on finit le déshabillage. On les suit de loin. On les retrouvera en haut à l’arrivée sur le plateau, puis au sommet, où l’on discutera un moment en observant un vautour, puis encore dans la descente. Sans gêne de part et d’autre mais sans arriver à les convertir ! On croise aussi deux autres randonneurs qui descendent, puis un troisième. On en croisera encore un lorsque nous descendrons. Lui en nous voyant ainsi si bien quittera son tee shirt mouillé de sueur. La montée sur la piste est régulière. Le décor des sommets environnants se dévoile dans les trouées d’arbres. L’air est parfaitement limpide même dans le lointain. Les rochers de Combeau juste en face, le Mont Barral puis le Jocou, et au loin la ligne des sommets du Dévoluy. La neige est encore dure et craque sous les raquettes. Arrivé sur le plateau de Tussac, on se pose devant un des chalets d’alpage pour le casse croûte. Même pas besoin de se rhabiller. Il fait si bon au soleil. On continue jusqu’au sommet d’une petite butte qui domine le cirque d’Archiane et ses falaises. Quel spectacle. Les deux randonneurs nous ont rejoint là sur ce belvédère et l’on entame la descente ensemble avant de les distancer.

Quelle journée magnifique et quel plaisir de profiter ainsi de la nudité, de la neige et du soleil !De profiter aussi de cette tolérance et de ce respect mutuel.


I have an appointment with Bernard in Châtillon en Diois for a snowshoeing trip in the Vercors. Coming from Grenoble I cross the Trièves in the fog, the temperature is -11°C. At the Croix Haute pass it is only -6°C and at the Grimone pass -2°C. What a temperature inversion. But on the way down, it drops to -5°C. The village of Châtillon, still in the shadow, is freezing. But the sky is clear above and the sun shines on the mountains. All is thus perhaps not lost!

We join the departure of the forest track of Tussac, shortly after the hamlet of Benevise. There are some cars on the parking, but nobody in sight. We put on snowshoes immediately, for the moment still dressed. Two curves and we are already too hot. Stop to begin to remove layers. Two hikers arrive. « You may see some naturists » warns Bernard. « No problem » « I never bathe in swimsuit » adds the second. They move away and we finish the undressing. We follow them from far. We will find them at the top at the arrival on the plateau, then at the top, where we will discuss one moment by observing a vulture, then still in the descent. Without embarrassment on both sides but without managing to convert them! We also cross two other hikers who go down, then a third. We shall cross again one when we go down. He by seeing us so well will leave his tee shirt wet of sweat. The rise on the track is regular. The scenery of the surrounding summits reveals itself in the holes of trees. The air is perfectly clear even in the distance. The rocks of Combeau just in front, the Mont Barral then the Jocou, and in the distance the line of the Dévoluy summits. The snow is still hard and crackles under the snowshoes. Arrived on the plateau of Tussac, we settle in front of one of the chalets of mountain pasture for the snack. Even not need to get dressed. It is so good in the sun. We continue until the top of a small hillock which dominates the cirque of Archiane and its cliffs. What a spectacle. The two hikers joined us there on this belvedere and we begin the descent together before distancing them. What a magnificent day and what a pleasure to enjoy the nudity, the snow and the sun!

To enjoy also this tolerance and mutual respect.

Reportage radio

« Cet été, le service reportage de franceinfo sillonne les chemins de randonnées partout en France. Tous les jours, les reporters marchent aux côtés des Français pour échanger avec eux sur leur quotidien, leur état d’esprit et ce second été si particulier.  » Chaque semaine une région est mise en avant, mais pour la dernière semaine de la saison, ce sont des randonnées atypiques qui seront diffusées. Dont bien évidemment une randonnue les pieds dans l’eau de l’association des Marcheurs Nus du Val de Roanne qui a été contactée par un des journaliste de la sation. Rendez vous donc le 22 juillet sur le petit parking au bout de la piste du hameau des Gleizolles. Nous sommes sept: Bernard, Francis, Julien, Patrick, Daniel et Frédérique avec leur jeune chienne et moi même. Nous retrouvons là Valentin, le journaliste, revenant d’une semaine de reportages dans le Queyras avant de retourner à Paris. Le parcours prévu est un aller-retour le long du ruisseau de la Courance. Sur le parking même on se déshabille. Valentin nous fait la surprise de nous imiter. Il n’est pas naturiste mais s’immerge dans son reportage. Quelle conscience professionnelle! Le sentier coupe et recoupe le petit cours d’eau se faufilant entre les arbres. De temps à autre on débouche sur une vasque d’eau un peu plus profonde. Baignades appréciées. Tout en avançant, Valentin, tend son micro à tour de rôle aux participants. « Quels sont les sensations?…comment en arrive t’on à?…en cas de rencontres?…comment est on considéré?…etc. » On arrive finalement à l’entrée d’un petit canyon, étroit, encaissé, à l’eau particulièrement bleue. Magnifique. Pour continuer, il faudra escalader les versants rocheux. Ce sera pour l’après midi. En attendant, il est temps de pique niquer. Petit retour en arrière pour trouver l’endroit propice…déjà occupé par deux femmes nues, tout aussi surprises et contentes que nous de cette rencontre fortuite. Valentin ne manque pas de les interviewer également. Durant la pause déjeuner, trois canyonistes en tenues remontent le courant, passant au milieu du groupe. Il fait si bon discuter, se baigner et profiter du soleil que certains choisiront la sieste plutôt que la suite du parcours. Un pas d’escalade facilité par la corde qu’a apporté Bernard permet de suivre encore un peu le cours du ruisseau jusqu’à buter devant une cascade plus élevée que les canyonistes sont en train de grimper. Mais ils sont équipés, eux! Demi tour donc pour récupérer les dormeurs au passage et redescendre jusqu’au parking. Valentin part aussitôt pour attraper un train à Valence. On attend avec impatience son reportage.


« This summer, franceinfo’s reporting service is following the hiking trails all over France. Every day, the reporters walk alongside the French to talk with them about their daily lives, their state of mind and this second summer so special. « Each week a region is highlighted, but for the last week of the season, atypical hikes will be broadcast. One of them will be a hike with feet in the water by the association of the Naked Walkers of the Roanne Valley, which was contacted by one of the journalists of the channel. Let’s meet on July 22 at the small parking lot at the end of the trail in the hamlet of Gleizolles. We are seven: Bernard, Francis, Julien, Patrick, Daniel and Frédérique with their young dog and myself. We meet there Valentin, the journalist, coming back from a week of reports in the Queyras before returning to Paris. The planned route is a round trip along the Courance stream. On the parking lot we undress. Valentin makes us the surprise to imitate us. He is not a naturist but immerses himself in his report. What a professional conscience! The path cuts and intersects the small stream threading between the trees. From time to time one emerges on a basin of water a little deeper. Bathing is appreciated. While advancing, Valentin, holds out his microphone to the participants in turn. « What are the sensations?…how do we get there?…in case of encounters?…how are we considered?…etc. » We finally arrive at the entrance of a small canyon, narrow, steep, with particularly blue water. Beautiful. To continue, it will be necessary to climb the rocky slopes. This will be for the afternoon. In the meantime, it’s time for a picnic. We go back to find the right place…already occupied by two naked women, as surprised and happy as we are about this chance meeting. Valentin does not fail to interview them too. During the lunch break, three canyonists in their clothes go upstream, passing in the middle of the group. It is so nice to talk, to swim and to enjoy the sun that some will choose the nap rather than the continuation of the trail. A climbing step facilitated by the rope Bernard brought allows us to follow the course of the stream a little bit more until we come to a higher waterfall that the canyonists are climbing. But they are equipped! So we go back picking up the sleepers and going down to the parking. Valentin leaves at once to catch a train at Valence. We wait impatiently for his report.

Reportage BFM Dici

Randonnue médiatique avec deux journalistes de la chaîne de télévision locale des Hautes Alpes et Alpes de Haute Provence: BFM DICI. Cette rando est organisée à la demande de la chaîne de TV. C’est pour nous l’occasion de présenter notre activité et notre art de vivre, de montrer que nous sommes nous aussi des randonneurs avertis, tout en témoignant en même temps du bonheur d’être nu dans la nature.

Nous nous retrouvons à La Cluse, un coin choisi par Franck, grand connaisseur des lieux. Nous sommes sept naturistes, un regroupement entre des adhérents de l’association des Marcheurs Nus du Val de Roanne de la Drôme, Bernard et Christian, et des membres du groupe Dauphiné Savoie, Bruno, Jac et Patrice dont c’est la première sortie en groupe. Franck et moi même faisons le lien, habitués à randonner avec les deux groupes. La femme de Jac nous accompagne en mode textile. Le journaliste et son stagiaire complètent la troupe. En attendant que tout le monde soit là, on voit déjà partir plusieurs groupes de randonneurs. Il y a du monde dans le coin. Mais en fait nous ne verrons personne, ayant choisi un itinéraire moins couru.

Le parcours sur une large piste suit le fond du vallon du ruisseau de l’Abéoux, presque à plat. Les journalistes filment notre avancée. Le panorama du cirque des sommets de la crête des Aiguilles à la Tête de Garnesier et la Tête des Ormans se dévoile au fil du chemin, créant un décor parfait pour leurs interviews. Mais problème, pas de réseau pour envoyer des images. Ils nous quittent donc pour redescendre rapidement et trouver un endroit plus civilisé et transmettre une première séquence d’une minute pour le journal de midi. Un sujet un peu plus développé sera diffusé le soir.

Quant à nous, nous continuons. Le chemin se met à grimper jusqu’aux chalets de Chazal. Les troupeaux ne sont pas encore là, l’herbe est haute. Nous pique-niquons au bord du ruisseau, avec baignade dans un trou d’eau pour certains. Puis c’est le retour par le même chemin. Nous avons profité d’un temps exceptionnel avec une clarté mettant en valeur ces montagnes du Devoluy.


Media walk with two journalists from the local TV channel of the Hautes Alpes and Alpes de Haute Provence: BFM DICI. This hike is organized at the request of the TV channel. It is for us the opportunity to present our activity and our art of living, to show that we are also informed hikers, while testifying at the same time of the happiness to be naked in the nature.

We meet in La Cluse, a place chosen by Franck, great connoisseur of the area. We are seven naturists, a gathering between members of the association of the Naked Walkers of the Valley of Roanne of the Drôme, Bernard and Christian, and members of the group Dauphiné Savoie, Bruno, Jac and Patrice whose it is the first outing in group. Franck and myself are the link, used to hike with both groups. Jac’s wife accompanies us in textile mode. The journalist and his trainee complete the group. While waiting that everyone is there, we see already leaving several groups of hikers. There are people in the place. But in fact we shall see nobody, having chosen a less run route.

The route on a wide track follows the bottom of the valley of the brook of Abéoux, almost flat. The journalists film our progress. The panorama of the cirque of summits from the Aiguilles ridge to the Tête de Garnesier and the Tête des Ormans is revealed along the way, creating a perfect setting for their interviews. But problem, no network to send pictures. So they leave us to go back down quickly and find a more civilized place to transmit a first one-minute sequence for the noon news. A more developed subject will be broadcast in the evening.

As for us, we continue. The path starts to climb up to the chalets of Chazal. The herds are not there yet, the grass is high. We have a picnic by the stream, with a dip in a water hole for some. Then it is the return by the same way. We enjoyed an exceptional weather with a clarity highlighting these mountains of Devoluy.



Pic de Luc

Ce qui ne devait être qu’une petite balade (500 m de dénivelé seulement) s’est mué en une exploration archéologique! Petite balade de l’association des Marcheurs Nus du Val de Roanne au départ du village de Luc en Diois avec comme objectif le Pic de Luc qui domine la ville. Aujourd’hui nous sommes six. Passé la voie ferrée, on se retrouve tout de suite dans la nature. Encore quelques centaines de mètres habillés, le temps de croiser un paysan sur son tracteur et les enfants de la maternelle qui reviennent de promenade avec leurs accompagnants, et l’on quitte les vêtements. On ne les remettra qu’à la vue des premières maison au retour. Le chemin monte en zigzag dans le ravin de la Rochette avec un premier coup d’œil vu de haut sur Luc, il rejoint une piste forestière qui s’étire à flanc de colline sur trois kilomètres et demi. On fait de la distance, certes sur un terrain facile, mais on ne monte guère. Enfin on quitte la piste pour un petit sentier qui serpente encore dans la forêt avant de se décider à grimper quand même. Passage en balcon au dessus des pentes ravinées abruptes. Nouvelle vue panoramique sur le village et ses environs. Encore un petit effort et l’on débouche au sommet. Vue, un peu brumeuse dans les lointains, à 360° sur la vallée de la Drôme en amont et en aval, sur le Glandasse à l’extrémité du Vercors, sur la montagne d’Aucelon et la Servelle de Bret. Juste en dessous de nous le site du Claps et son éboulement historique de 1442 dont les traces sont encore si visibles. Le lac formé à l’époque est maintenant une plaine agricole. Le bloc rocheux sur lequel on s’appuie pour regarder le paysage n’est en fait pas une pierre, mais le reste d’un mur de l’époque romaine. Il y avait là, sur ce sommet, un poste de garde qui surveillait les environs. Ne restent plus que quelques morceaux de murs éparpillés sur la crête. Après le casse croûte, on partira à la recherche d’autres vestiges, dont celui de cette petite arche qui faisait communiquer les bassins d’un réservoir d’eaux pluviales. Quelle sensation de se retrouver ainsi, nus, à explorer les traces de cette histoire aussi ancienne.


What was supposed to be a short walk (only 500 m difference in altitude) turned into an archaeological exploration! Small walk of the association of the Naked Walkers of the Valley of Roanne at the beginning of the village of Luc en Diois with as objective the Peak of Luc which dominates the city. Today we are six. Passed the railroad, we find ourselves immediately in the nature. Still a few hundred meters dressed, the time to cross a farmer on his tractor and the children of the nursery school which return from walk with their accompanying persons, and we leave the clothes. We shall put them back only at the sight of the first houses in the return. The way goes up in zigzag in the ravine of the Rochette with a first glance seen of top on Luc, it joins a forest track which stretches in side of hill on three and a half kilometers. One makes distance, certainly on an easy ground, but one hardly goes up. Finally we leave the track for a small path which still winds in the forest before deciding to climb anyway. Passage in balcony above the steep gullied slopes. New panoramic view on the village and its surroundings. Still a small effort and we reach the top. View, a little foggy in the distance, 360° on the valley of the Drôme upstream and downstream, on the Glandasse at the end of the Vercors, on the mountain of Aucelon and the Servelle de Bret. Just below us the site of Claps and its historical landslide of 1442 whose traces are still so visible. The lake formed at that time is now an agricultural plain. The boulder on which we lean to look at the landscape is not in fact a stone, but the remainder of a wall from the Roman period. There was there, on this summit, a guard post which supervised the surroundings. Only remain some pieces of walls scattered on the crest. After the snack, we will go in search of other vestiges, of which that of this small arch which made communicate the basins of a rainwater tank. What a sensation to find ourselves naked, exploring the traces of this ancient history.




Pluie à Rochefourchat

Pour cette sortie des Marcheurs Nus du Val de Roanne, on a rendez vous à Rochefourchat, une des plus petite commune de France avec, au dernier recensement, UN habitant. C’est vrai que le village est tout petit: une église, un cimetière, une maison (l’ancienne mairie?) transformée en gîte, deux autres maisons à proximité…et une cabine téléphonique désaffectée. Autour, les champs et la montagne. Sur la route, en arrivant, quelques gouttes de pluie commencent à tomber. On est six, Christian, Patrick, Alex, un nouveau, Pascal, Bernard et moi. Le temps de démarrer, la pluie s’est installée…et cela semble parti pour durer toute la journée. Tant pis, on y va! Entre parapluies et parkas avec capuchons, on va se protéger. Le chemin grimpe tout de suite, très humide par moments. On s’élève au dessus du village. Le sentier est très étroit , on est en file indienne, sans vraiment possibilité d’être côte à côte pour discuter. On passe devant une grande bergerie à proximité de ruines de maisons. Puis on continue à monter. On sort de la forêt sur cette crête de Serre Delegue, sur la montagne de Couspeau. Là un vent froid nous cueille. On est aussi plus ou moins dans la brume qui nous cache le paysage. Il n’y a rien à voir. Demi tour pour retrouver la bergerie et se mettre au sec pour le casse-croûte. Une fois rassasiés, on retrouve la pluie pour la descente jusqu’au village. Cela a été une randonnue particulièrement humide, mais la découverte d’un coin qui nous incitera à revenir sous de meilleurs auspices.


For this outing of the Naked Walkers of the Roanne Valley, we have an appointment in Rochefourchat, one of the smallest municipalities in France with, at the last census, ONE inhabitant. It’s true that the village is very small: a church, a cemetery, a house (the old town hall?) transformed into a gîte, two other houses nearby and a disused telephone booth Around, the fields and the mountain. On the road, as we arrive, a few drops of rain start to fall. We are six, Christian, Patrick, Alex, a new one, Pascal, Bernard and me. The time to start, the rain settled…and that seems to last all day. Too bad, we go! Between umbrellas and parkas with hoods, we will protect ourselves. The way climbs right away, very wet by moments. We rise above the village. The path is very narrow, we are in single file, without really possibility to be side by side to discuss. We pass in front of a big sheepfold near ruins of houses. Then we continue to go up. We emerge from the forest on this crest of Serre Delegue, on the mountain of Couspeau. There a cold wind picks us up. We are also more or less in the mist which hides us the landscape. There is nothing to see. Half turn to find the sheepfold and to put ourselves in the dry for the snack. Once satisfied, we return to the rain for the descent to the village. It was a particularly wet hike, but the discovery of a place which will incite us to return under better auspices.