Mizoën

Je suis le seul à avoir répondu présent à cette proposition de Bruno d’une randonnue en Oisans pour ce jour de semaine de fin août. On ne la fera donc que tous les deux, tant pis pour ceux qui auront raté ces magnifiques paysages. Au bout d’une petite route et d’un bout de piste sur le parking au-delà du village de Mizoën, nous nous préparons quand trois femmes démarrent avant nous. La première partie du parcours est plus ou moins à niveau, en balcon au dessus du lac du Chambon, traversant des combes minérales où sont accrochés des détecteurs d’avalanches qui en hiver bloquent la circulation de la route en contrebas qui longe le lac. En short seulement, on décide d’accélérer le pas pour doubler le groupe. Puis on prend un peu d’avance et les shorts tombent. Il fait déjà bien chaud. Le chemin quitte l’environnement pierreux pour une butte herbeuse. On se rhabille sommairement pour passer devant le refuge des Clots. De là on attaque une montée raide, heureusement bien tracée en lacets qui nous amène au pied de la cascade de la source de la Pisse, ou fontaine pétrifiante. Superbe cascade qui jaillit d’un massif de tuf et s’épanche sur un toboggan de roche lisse et colorée. En fait l’eau sort d’une résurgence à quelques mètres au dessus de sa chute. On monte le vérifier en la contournant. Le flot sort bien d’une anfractuosité sous un rocher. Sans aucune trace de cours d’eau au dessus. Quelle étrangeté ! La balade n’est pas finie pour autant. Il reste encore une belle grimpette pour atteindre le niveau du plateau d’Emparis. Devant nous un randonneur bien chargé avance lentement. On évite de se rapprocher trop de lui, le sentier étroit ne permet guère de doubler aisément, mais il a forcément aperçu notre tenu. Arrivé presque à la piste qui vient de Mizoën, on part sur le côté pour rejoindre la ligne de crête. On est comme sur un balcon, la vallée de la Romanche est droit sous nos pieds, mille mètres plus bas. Pique nique, séance photo et demi tour. Dans la descente on se couvre pour croiser deux couples de randonneurs dont l’un effectue un trek au long cours de l’Alsace au Pyrénées atlantiques. On garde les shorts pour un arrêt rafraîchissements au refuge. Pour le long chemin de retour je le quitte même si un couple nous suit de loin. Arrivé au parking, il passera en disant en souriant : « Il fait chaud ».


I’m the only one to have accepted Bruno’s offer of a naked hike in the Oisans on this weekday at the end of August. So it’s just the two of us, too bad for those who missed out on these magnificent landscapes. At the end of a small road and a short dirt track in the parking lot beyond the village of Mizoën, we’re getting ready when three women set off ahead of us. The first part of the route is more or less level, on a balcony above the Lac du Chambon, crossing mineral combes where avalanche detectors hang, which in winter block traffic on the road below that runs alongside the lake. In shorts only, we decide to pick up the pace to overtake the group. Then we get a little ahead and the shorts come off. It’s already quite warm. The path leaves the stony environment for a grassy knoll. We put on our skimpy clothes to pass the refuge des Clots. From here, a steep, but fortunately well-marked, winding climb takes us to the foot of the cascade de la Source de la Pisse, or petrifying fountain. This superb waterfall gushes out of a tufa massif and flows down a slide of smooth, coloured rock. In fact, the water emerges from a resurgence a few metres above the waterfall. We climb up to check it out by going around it. The water does indeed come out of a crevice under a rock. No trace of a stream above. How strange! But the walk isn’t over yet. There’s still a long climb to reach the plateau d’Emparis. A well-loaded hiker moves slowly ahead of us. We’re careful not to get too close to him, as the narrow path makes it difficult to overtake, but he’s certainly seen our gear. Almost at the track coming from Mizoën, we move off to the side to join the ridge line. It’s as if we’re on a balcony, with the Romanche valley right below us, a thousand meters below. Picnic, photo session and turn around. On the descent, we take cover to pass two couples of hikers, one of whom is on a long-distance trek from Alsace to the Atlantic Pyrenees. We keep our shorts on for a refreshment stop at the refuge. I quit him for the long way back, even though a couple is following us at a distance. When we arrive at the parking lot, he passes by, smiling as he says: “It’s hot”.

Tête de la Toura

Nous voulions monter au refuge de la Pilatte depuis la Bérarde, ce jeudi 25 octobre. Pas de chance, la route de la Bérarde est coupée en raison de travaux dans un tunnel. Demi tour. Il nous faut trouver un autre objectif à proximité. Bruno propose la Tête de la Toura au dessus de Saint Christophe en Oisans. Va pour cette balade. Démarrage habillé, car il fait encore frais . Au bout de vingt minute on est encore à l’ombre mais je me suis suffisamment échauffé pour me déshabiller. Bruno m’imitera un peu plus tard. Le sentier monte régulièrement en lacets, d’abord en forêt, puis sur la prairie alpine rase. En s’élevant, on domine la vallée du Vénéon, le village de Venosc émerge de l’ombre tout en bas. En face de nous la succession des sommets des Écrins : la Muzelle, la Tête de Lauranoure et toutes les croupes qui les entourent. On arrive dans un environnement minéral de pierriers et d’ éboulis. On chemine de blocs rocheux en bloc rocheux pour contourner les Aiguilles Rouges de la Toura. Un dernier effort et on atteint la Tête de la Toura à 2860m d’altitude. Sur le versant par lequel on est monté, la montagne est sauvage, sur l’autre versant s’étend le domaine de la station des 2 Alpes, la montagne y est nivelée, arasée, passée au bulldozer pour tracer des pistes sans aspérités. Juste en dessous de nous, on aperçoit des ouvriers occupés à entretenir les bâtiments des remontées mécanique en prévision de la saison de ski à venir. C’est vraiment deux mondes différents. Demi tour, on descend par le même chemin. Bien plus bas, il va falloir nous couvrir d’un short pour rattraper et doubler deux couples de promeneurs. On retrouve la forêt de bouleaux aux feuillages d’un jaune éclatant sous le soleil.


We wanted to go up to the Pilatte refuge from La Bérarde on Thursday 25 October. Unfortunately, the road to La Bérarde was cut off due to work in a tunnel. Turn around. We need to find another objective nearby. Bruno proposes the Tête de la Toura above Saint Christophe en Oisans. Let’s go for this ride. A dressed start, as it is still cool. After twenty minutes we are still in the shade but I have warmed up enough to undress. Bruno will imitate me a little later. The trail climbs regularly in bends, first in the forest, then on the shallow alpine meadow. As we rise, we overlook the Vénéon valley, the village of Venosc emerges from the shadows at the very bottom. In front of us is the succession of the summits of the Ecrins: the Muzelle, the Tête de Lauranoure and all the ridges that surround them. We arrive in a mineral environment of stones and scree. We walk from boulders to boulders to bypass the Aiguilles Rouges de la Toura. One last effort and we reach the Tête de la Toura at 2860m altitude. On the slope on which we climbed, the mountain is wild, on the other slope extends the domain of the resort of Les 2 Alpes, the mountain is levelled, flattened, bulldozed, passed to the bulldozer to trace slopes without unevenness. Just below us, we see workers busy maintaining the ski lift buildings in preparation for the upcoming ski season. It’s really two different worlds. Turn around, we go down the same path. Much lower, we will have to cover ourselves with shorts to catch up and pass two pairs of walkers. We are back in the birch forest with its bright yellow foliage under the sun.

Plateau d’Emparis

Nous sommes sept pour cette balade ce dimanche de mi-août au plateau d’Emparis.
Nous montons en voiture, par la piste de Besse, jusqu’au parking au débouché du plateau. Quelques randonneurs, montés à pieds, passent sur le GR. Pour s’en éloigner nous prenons par les crêtes ondulées qui dominent la grande crevasse, ce vallon profond entaillé dans des flancs de roches noires. Nous cheminons dans les herbes hautes couvertes de rosée, resplendissantes au soleil, mais tellement humides pour les pieds et jusqu’aux genoux.
Plutôt que de suivre cet itinéraire tout de bosses et de creux, Gérard décide de couper à flanc de colline. Nous devons nous retrouver au bout. En vue du Gros Tet, nous prenons le parti de descendre droit dans la pente. Momentanément habillés du minimum syndical, nous coupons le GR au milieu des concurrents d’une course à pieds de trail et d’une rando vtt. Puis nous montons, là encore, droit dans le pentu. A mi hauteur, on s’arrête, inquiets de ne pas voir apparaître Gérard. Casse–croûte, sieste, Gérard n’est toujours pas là. Finalement, par sms, on finit par se contacter. Il attaquait le sommet d’en face, la bas tout au loin. Le téléphone est quand même un bel outil de communication!
Enfin réunis, on finit l’ascension du Gros Tet, puis descente vers le col du Souchet. Là, on arrive sur les itinéraires classiques d’Emparis. Un gros groupe arrive en face, nous forçant à enfiler shorts et jupettes. Puis deux vététiste qui eux nous verrons nus. On arrive à proximité du Lac Noir. Là encore, mieux vaut se rhabiller, une bonne quinzaine de personnes farnientent autour du lac, certaines en tee shirts, d’autres en polaires. Les eaux du lac reflètent le sommets de la Meije et des glaciers environnants. Malgré la «foule» nous nous déshabillons pour un plongeons dans le lac (Même pas froid !) et un réchauffement au soleil. La plupart des randonneurs sont déjà repartis, ne restent autour du lac que ceux qui vont bivouaquer. C’est donc de nouveaux nus que l’on se met en route pour rejoindre le parking, à travers ce paysage de rocailles et d’étendues d’herbes qui jaunissent dans la lumière rasante de fin d’après midi.


We are seven for a stroll this Sunday from mid-August to the plateau of Emparis.
We climb by car, by the track of Besse, to the parking at the outlet of the plateau. Some hikers, coming up by feet, are walking on the GR. To get away from them we take the undulating crests which dominate the great crevasse, this deep valley, cut into the sides of black rocks. We walk in the high grasses covered with dew, resplendent in the sun, but so wet for the feet and to the knees.
Rather than following this itinerary all bumps and hollows, Gerard decides to cut on the hillside. We must find ourselves at the other side. In view of the Big Tet, we decided to go straight down the slope. Momentarily dressed in minimum, we cut through the GR in the middle of the competitors of a running trail and a mtb ride. Then we climb, again, right into the slope. At mid-height, we stop, worried not to see Gerard appear. Snack, nap, Gerard is still not there. Finally, by phone, we end up contacting each other. He was going to the opposite summit, very in the distance. The phone is really a great communication tool!
Finally gathered, we finish the ascent of Gros Tet, then down to the pass of Souchet. There, we reach on the classic itineraries of Emparis. A large group comes in front, forcing us to put on shorts and skirts. Then two mountain bikers who we will see us naked. We arrive near the Black Lake. Again, it is better to get dressed, a good fifteen people laze around the lake, some in tee shirts, others in polar. The waters of the lake reflect the peaks of the Meije and the surrounding glaciers. Despite the « crowd » we undressed for a dip in the lake (not even cold!) and a warming in the sun. Most of the hikers have already left, only those who go bivouacking stay around the lake. It is therefore naked again that we set out to join the parking lot, through this landscape of rockeries and grassy areas that turn yellow in the late afternoon light.

Avec ma compagne, nous avions entrepris une traversée du plateau d’Emparis en ski de fond, dans le sens le Chazelet – Besse. Partis habillés chaudement, la première montée jusqu’au plateau nous avait bien réchauffé. Je m’étais mis en short et tee shirt pour continuer. A un moment, je n’ai plus tenu: j’avais besoin de tout quitté. Cette sensation d’être libre de toute contrainte était si forte. Il faut dire que je venais de passer deux mois avec un corset de plâtre suite à un accident aux vertèbres.


With my wife, we had undertaken a traverse of the plateau of Emparis in cross-country skiing, in the direction the Chazelet – Besse. We went warmly dressed, the first climb to the plateau had warmed us up. I had put on shorts and t-shirt to continue. At one moment, I no longer stand it any longer: I needed to leave everything. This feeling of being free from all constraints was so strong. It must be said that I had just spent two months with a plaster corset following an accident to the vertebrae.

Petit Renaud

Je suis parti tôt de Chantelouve pour éviter les grosses chaleurs et la fréquentation, d’où la possibilité de me déshabiller très rapidement en attaquant la piste forestière au dessus du village.
La piste se transforme en chemin, puis en sentier qui traverse foret et champs d’herbe encore humide de rosée. Je dois quitter cet itinéraire et prendre un chemin qui s’engage en sous bois sur la droite. Évidemment, je le rate et dois faire demi-tour un peu plus haut en constatant mon erreur. La vieille piste est plutôt raide. Les nuages qui étaient au dessus de moi au départ sont maintenant en dessous et forment une rivière de nuages qui coule dans la vallée, qui vient lécher les pentes du relief. Au dessus, c’est grand ciel bleu!
J’arrive à la cabane de la Montagne, un petit chalet d’alpage en bois. Il semble vide à cet heure là et je passe devant tranquillement. Je continue vers l’alpage du Vallon et quitte le versant à l’ombre pour me retrouver face au soleil. Dans le contrejour, j’aperçois soudain, dans un virage, la silhouette d’un berger qui me précède d’une vingtaine de mètres. Je remet un short pour le rejoindre. C’est une jeune bergère qui me demande aussitôt si je viens pour la «boite». Eh oui, il y a bien une geocache planquée plus haut.
Le chemin s’arrête là dans l’alpage. Ensuite, il faut tirer tout droit dans la pente. Ce vallon qui semblait débonnaire, se montre finalement épuisant. A mi hauteur, je repère le tas de pierre qui recouvre la boite. Cette cache est située à la confluence de degrés exacts de latitude et longitude: le 45° Nord et le 6° Est. J’ai découvert à l’occasion qu’il y avait dans le monde des chasseurs de confluences.
Le sommet du Petit Renaud est deux cent mètres au dessus, bien exposé au vent qui s’est levé. Je le rejoins et trouve un recoin à l’abri pour me restaurer et me reposer. Je domine le village de Villard Reymond. Les massifs de l’Oisans et la station de l’Alpe d’Huez sont en face de moi. Il n’y a pas la moindre présence humaine à perte de vue.


I left early from Chantelouve to avoid the heat and the crowds, hence the possibility to undress very quickly by attacking the forest track above the village.
The track turns into a path, then into a small path that crosses forest and fields of grass still wet with dew. I have to leave this route and take a path that goes into the undergrowth on the right. Of course, I miss it and have to turn back a little further up when I realize my mistake. The old track is rather steep. The clouds that were above me at the beginning are now below me and form a river of clouds that flows down the valley, licking the slopes of the relief. Above, it’s a big blue sky!
I arrive at the Cabane de la Montagne, a small wooden mountain pasture chalet. It seems empty at this hour and I pass by quietly. I continue towards the Vallon mountain pasture and leave the slope in the shade to find myself facing the sun. In the backlight, I suddenly see, in a bend, the silhouette of a shepherd who precedes me by about twenty meters. I put on my shorts to join him. It is a young shepherdess who asks me immediately if I come for the « box ». Yes, there is a geocache hidden higher up.
The path stops there in the mountain pasture. Then you have to pull straight up the slope. This valley, which seemed to be a bit debonair, finally proves to be exhausting. Halfway up, I spot the pile of stone covering the box. This cache is located at the confluence of exact degrees of latitude and longitude: 45° North and 6° East. I discovered on occasion that there were confluence hunters in the world.
The summit of the Petit Renaud is two hundred meters above, well exposed to the rising wind. I join him and find a sheltered spot to eat and rest. I dominate the village of Villard Reymond. The Oisans mountains and the Alpe d’Huez resort are in front of me. There’s no human presence as far as the eye can see.

Ornon

Durant l’été, je me suis raccroché à une invitation lancée sur la liste du groupe yahoo rando-nue pour une rando près de Bourg d’Oisans. Je n’avais pas prévenu que je participais et n’ayant que quelques heures de libre avant des rendez vous professionnels, j’ai dû faire demi tour avant la fin de la balade. J’ai néanmoins été très bien accueilli.
D’un parking au dessus du village d’Ornon, tout de suite nus, nous avons évité le chemin quelque peu fréquenté qui mène au lac Fourchu et nous avons attaqué la montée par un sentier en zigzag vers une bergerie puis le refuge, fermé, du Taillefer avant de continuer sur cette zone de petits lacs située entre le pied du Taillefer et le sommet du Grand Galbert, objectif avoué de certains.
Vue panoramique tout au long du parcours depuis le massif des Rousses et l’Alpe d’Huez jusqu’à la Meije et le glacier de la Girose, le haut des Deux Alpes d’un coté, sur le col d’Ornon et le Taillefer de l’autre, et depuis le plateau un aperçu sur la station de Chamrousse à l’extrémité de Belledonne.
Dans ce petit groupe, j’avais déjà marché avec Michel à l’occasion d’une sortie dans les Bauges et croisé Franck. Mais j’ai surtout été heureux de rencontrer Doug, un néo zélandais dont je connaissais le site internet. Il est l’un des premiers à avoir mis en ligne récits et images de randonnues. Son site est parmi ceux qui m’ont motivé et servi d’exemple. Cela a été un réel plaisir de le trouver là en chair et en os! Je regrette seulement de n’avoir pas eu plus de temps disponible. J’ai quitté le groupe en vitesse et suis redescendu droit dans la pente pour rejoindre le parking et retourner au travail.
J’ai refait cette même balade au mois d’octobre, tout seul, mais dans son intégralité. En grimpant jusqu’aux sommets du Grand Galbert, marqués par trois gros cairns. En fait, c’est plutôt une grosse bosse caillouteuse. Mais de la-haut, on a une belle vue sur la vallée de Bourg d’Oisans. Pour éviter un berger et son troupeaux qui se sont engagés sur l’itinéraire que je voulais prendre, j’ai choisi de revenir en faisant un détour en suivant une vague trace dans la pente. Ce sera la seule présence humaine aperçue durant les cinq heures et quelques de la balade, faites nu du début à la fin.


During the summer, I grabbed an invitation from the yahoo rando-nu list for a hike near Bourg d’Oisans. I hadn’t warned that I was taking part and having only a few hours free before professional appointments, I had to turn back before the end of the hike. Nevertheless, I was very well received.
From a car park above the village of Ornon, immediately naked, we avoided the somewhat busy path leading to Lake Fourchu and we attacked the ascent by a zigzag path towards a sheepfold and then the closed Taillefer hut before continuing on this area of small lakes located between the foot of Taillefer and the summit of Grand Galbert, an avowed objective of some.
Panoramic view all along the route from the Rousses massif and the Alpe d’Huez to the Meije and the Girose glacier, the top of the Deux Alpes on one side, on the Col d’Ornon and the Taillefer on the other, and from the plateau a glimpse of the resort of Chamrousse at the end of Belledonne.
In this small group, I had already walked with Michel during an outing in the Bauges and crossed Franck. But I was especially happy to meet Doug, a New Zealander whose website I already knew. He is one of the first to have put online stories and pictures of naked hikes. His site is among those that motivated me and served as an example. It was a real pleasure to find him there in the flesh! I only regret not having had more time available. I left the group in a hurry and went straight down the slope to the parking lot and back to work.
I did the same walk again in October, alone, but in its totality. Climbing to the top of the Grand Galbert, marked by three big cairns. In fact, it’s more like a big rocky bump. But from up there, we have a beautiful view of the valley of Bourg d’Oisans. To avoid a shepherd and his flock who took the route I wanted to take, I chose to come back by making a detour following a vague trace in the slope. This will be the only human presence seen during the five hours or so of the walk, made naked from start to finish.

Praouat

J’avais lu le descriptif d’une rando sur la crête de Praouat, en Oisans, qui m’avait donné envie d’aller découvrir ce coin.
Dès le début, je rate l’embranchement du chemin qui monte vers la crête après le pont Ferrand. Je reste donc sur le chemin traditionnel du lac des Quirlies en compagnie de quelques autres randonneurs. De toute façon, il fait encore trop froid pour se dévêtir. Avant d’attaquer le verrou du lac, au niveau de la Pierre de l’Oiseau, je décide de prendre le petit sentier qui part vers le col de la Valette. Je me retrouve vite seul, le temps se réchauffe, je peux enfin me déshabiller.
Pour éviter un troupeau de mouton et surtout son chien patou…je pique droit dans la pente en direction de la Crête des Sauvages. Superbe paysage, personne en vue. Je rejoins la crête de l’Echine de Praouat. Longue ballade avec la Meije, le Dôme de la Lauze, et le sommet de Sarenne en face de moi. La crête se resserre, la descente sur le pont du Ferrand au milieu des ardoisières est un peu aventureuse, à déconseiller après la pluie, ou aux personnes peu entraînées…
En traînant sur les crêtes ensoleillées, cela m’a fait plus se six heures de rando, dont quatre nu.


I had read the description of a hike on the Praouat ridge, in Oisans, which made me want to go and discover this area.
From the beginning, I missed the junction of the path that goes up to the ridge after the Ferrand bridge. So I stay on the traditional path of the Quirlies Lake in the company of a few other hikers. Anyway, it is still too cold to undress. Before attacking the lock of the lake, at the Pierre de l’Oiseau, I decide to take the small path that goes towards the Valette pass. I quickly find myself alone, the weather warms up, I can finally undress.
To avoid a herd of sheep and especially its patou dog…I dive straight down the slope towards the Crête des Sauvages. Superb landscape, nobody in sight. I reach the crest of the Echine de Praouat. Long walk with the Meije, the Dôme de la Lauze, and the Sarenne summit in front of me. The ridge is getting narrower, the descent on the Ferrand bridge in the middle of the slate quarries is a bit adventurous, not recommended after the rain, or for people with little training…
Hanging out on the sunny ridges made me more than six hours of hiking, four of them naked.