Montfred

J’ai rejoint une proposition de Bruno pour une petite rando au bout de la Chartreuse, en Savoie. Nous sommes sept à se retrouver dans le hameau du Grand Carroz, au terminus de la route. En ce début avril le temps est superbe, le ciel bleu sans nuage, mais la végétation à cette altitude est encore dépouillée de feuilles vertes. Un peu éloignés des maisons, on est vite nus. La montée au col des Fontanettes se fait sur des chemins parfois un peu raides mais bien balisés. Au col on bifurque sur une sente qui va nous mener jusqu’au sommet du Montfred. Ce parcours n’est même pas indiqué sur la carte, mais la trace existe bel et bien sur le terrain, quoique parfois cachée sous les feuilles mortes. Mais en fait il suffit de suivre la ligne de crête qui offre de superbes belvédères sur les flancs et les falaises du mont Outheran juste en face. Arrêt casse croûte dans une clairière herbeuse avec en toile de fond les prairies de Désert d’Entremont et les sommets au loin encore enneigés des Grand et Petit Som, de la Sure et de Chamechaude. On continue par une descente à travers bois jusqu’à retrouver une large piste forestière qui nous ramènera vers notre itinéraire de départ. On termine par un dernier panorama sur le mont Granier avant d’être obliger de se rhabiller.


I joined Bruno’s proposal for a little hike at the far end of the Chartreuse, in Savoie. Seven of us meet up in the hamlet of Grand Carroz, at the end of the road. In early April, the weather is superb, with cloudless blue skies, but the vegetation at this altitude is still bare of green leaves. A little way from the houses, we’re soon naked. The climb to the Fontanettes pass is on paths that are sometimes a little steep, but well-marked. At the pass, we branch off onto a track that will take us to the summit of Montfred. This route is not even marked on the map, but the trail does exist on the ground, albeit sometimes hidden under dead leaves. In fact, all you have to do is follow the ridge line, which offers superb views of the flanks and cliffs of Mount Outheran just opposite. Stop for a snack in a grassy clearing, with the meadows of Désert d’Entremont and the snow-covered peaks of Grand and Petit Som, Sure and Chamechaude in the distance as a backdrop. We continue downhill through the woods until we find a wide forest track that takes us back to our starting point. We finish with a final panorama of Mont Granier before having to get dressed again.

Lac d’Aiguebelette

Le lac d’Aiguebelette, en Savoie est une de mes destination proche, à une heure de route, pour faire une sortie kayak. C’est un lac modeste en dimensions, mais bien abrité des vents. La navigation y est la plupart du temps tranquille. A l’automne et en hiver, il est souvent couvert de brume le matin qui lui donne une apparence fantasmagorique. J’y retrouve parfois des amis, mais là en mode textile. Quand j’y vais seul, j’essaie de profiter de moments de nudité, soit sur les bords lors d’arrêts, soit aussi en naviguant durant les périodes plus chaudes. Il est assez urbanisé sur un versant et une grande partie de son rivage est interdit d’accès pour la protection des roselières et de la faune. Il ne reste donc que peu d’endroits pour aborder et se poser. Un seul accès sur la plus grande des île est permis, mais souvent fréquenté. Une petite plage sur une pointe est aussi libre mais bien en vue. J’ai finalement découvert à proximité de celle ci un emplacement abordable juste assez grand pour un bateau, presque complètement caché à la vue des embarcations qui peuvent passer devant par des arbres dont les branches se courbent vers l’eau. Il m’arrive aussi de m’arrêter au milieu de blocs rocheux, plus exposés aux regards. Pour la navigation nue je prends soin de zigzaguer pour éviter d’approcher de trop près les barques de pêcheurs ou les pratiquants de paddle, et je ne remet un maillot de bain qu’avant de revenir au port et de débarquer.


Aiguebelette lake in Savoie is one of my nearby destinations, just an hour’s drive away, for a kayak outing. The lake is modest in size, but well sheltered from the wind. Most of the time, it’s calm on this water. In autumn and winter, it’s often covered in morning mist, which gives it a phantasmagorical appearance. I sometimes meet up with friends there, but in textile mode. When I go alone, I try to take advantage of moments of nudity, either on the shore during stops, or while navigating during warmer periods. It’s quite urbanized on one side, and much of its shoreline is off-limits to protect the reed beds and wildlife. So there are few places left to land. Only one access is allowed to the largest of the islands, but it is often crowded. A small beach on a point is also free, but in plain sight. Near this one, I finally discovered an affordable spot just big enough for a boat, almost completely hidden from the view of boats, which can pass in front of it by trees whose branches curve towards the water. I also sometimes stop in the middle of boulders, more exposed to view. When sailing naked, I take care to zigzag to avoid getting too close to fishermen’s boats or paddleboarders, and I only put on a bathing suit before returning to port and disembarking.

Les Grands Canards

Bruno a proposé une randonnue dans le massif du Grand Arc en Savoie. Cela fait des mois que je n’ai pas répondu à ses propositions de balade. Va pour celle ci. L’objectif est « les Grands Canards », un endroit situé à 1825 m d’altitude, en dessous des Petit et Grand Arc. On est cinq pour cette sortie. On monte en voiture une petite route, puis une piste jusqu’au chalet de Riondet à 1277 m. Il ne reste donc plus un si gros dénivelé, ce devrait être facile. Mais c’est sans compter avec la nature du terrain. Ça grimpe raide dès le début en forêt, puis par une longue traversée presque à niveau mais où le chemin descend et monte sans cesse pour traverser des vallons, disparaît parfois sous la végétation, franchit des torrents. Puis au sortir de la forêt, c’est tout droit dans le pentu. Surtout pour éviter un troupeau de mouton et ses patous. Enfin on arrive à ce passage des Grands Canards. La vue un peu brumeuse s’étend d’un coté sur le massif de la Lauzière et la vallée de la Maurienne, de l’autre sur les Bauges et la vallée de l’Isère entre Albertville et Montmélian. Après le pique nique on bascule de l’autre coté et on retrouve ces chemins sauvages ensevelis sous les hautes herbes, ces raidillons aussi difficiles à descendre qu’à monter. Jusqu’à rejoindre d’anciennes pistes de débardage, plus civilisées qui nous ramènent au parking. C’est sûr qu’on ne risquait pas de rencontrer grand monde sur cet itinéraires; à part les bergers qui nous ont sans doute observés de loin.


Bruno suggested a naked hike in the Grand Arc massif in Savoie. It’s been months since I’ve responded to his suggestions. This one’s for me. The objective is « les Grands Canards », a spot at an altitude of 1825 m, below the Petit and Grand Arc. We’re five for this outing. We drive up a small road, then a track to the Chalet de Riondet at 1277m. There’s not much of a gradient left, so it should be easy. But that’s without taking into account the nature of the terrain. It’s a steep climb right from the start in the forest, followed by a long traverse that’s almost level, but where the path constantly descends and rises to cross valleys, sometimes disappearing under the vegetation and crossing torrents. At the end of the forest, it’s straight up the slope. This is especially important to avoid a herd of sheep and their patous. Finally, we reach the Grands Canards pass. The slightly misty view looks out over the Lauzière massif and the Maurienne valley on one side, and over the Bauges and the Isère valley between Albertville and Montmélian on the other. After the picnic, we switch to the other side and rediscover these wild paths buried in tall grass, these steep slopes that are as difficult to descend as they are to climb. Until we reach the old, more civilized logging tracks that take us back to the parking lot. We weren’t likely to meet many people on this route, apart from the shepherds who were no doubt watching us from afar.

Myrtilles à Arpingon

Alain a proposé une sortie cueillette de myrtilles du côté savoyard du massif de Belledonne. Ce n’est pas tout près mais que ne ferait on pas pour des myrtilles !

Rendez vous à Aiguebelle pour poursuivre avec deux voitures. On est cinq : quatre hommes et une femme. On passe le village de Saint Rémy et on attaque la montée par une route forestière étroite. Soudain un arbre barre la route sur plus de la moitié de la largeur. En passant sur le bas côté Alain passe avec sa voiture 4×4. Je reste bloqué derrière l’obstacle. On s’entasse tous les cinq avec les sacs dans son véhicule et on continue. Après le goudron, la piste de terre jusqu’à finalement atteindre un parking au départ du sentier.

Tout de suite ça monde raide dans la forêt, heureusement avec un peu d’ombre. On est en période de canicule ! On décide de monter d’abord jusqu’à la bergerie d’Arpingon et de ne commencer la cueillette qu’en descendant. Aux abord de la bergerie on se rhabille très sommairement. On va voir un petit bout de lac un peu plus loin et on revient. Le berger nous hèle : « Vous savez régler une télévision ? » Alain et Dominique veulent bien essayer. Dehors on discute avec lui. Il a 78 ans et vit là seul plusieurs moi avec moutons, chiens (il y en a six aux alentours, les autres, les patous, sont avec les moutons plus haut), chevaux et ânes… et loups (trois meutes dans les environs). Il rentre voir ce qui se passe à l’intérieur. « Bon dieu, il y a des images ! » La télé est réglée. Voilà qui mérite récompense. On ne pourra pas repartir sans deux tournées de pastis bien tassé !

Après le pique nique un peu plus bas, on entame la cueillette en s’étalant le long du chemin, en descendant doucement le long des touffes de myrtilliers. On est en plein soleil et ça chauffe. De temps à autre une halte à l’ombre fait du bien. J’étrenne un peigne neuf acheté pour l’occasion. Les doigts se colorent en mauve. Ce n’est pas une grosse récolte, c’est encore tôt dans la saison, mais ça fera tout de même quelques tartes ou de la confiture.


Alain proposed a blueberry-picking trip on the savoy side of the Belledonne massif. It’s not very close, but what we wouldn’t do for blueberries!

Rendezvous at Aiguebelle to continue with two cars. We’re five: four men and one woman. We pass the village of Saint Rémy and start the climb up a narrow forest road. Suddenly, a tree blocks more than half the road’s width. Passing on the side of the road, Alain drives by in his 4×4 car. I get stuck behind the obstacle. The five of us loaded our bags into his vehicle and continued on. After the tarmac, the dirt track until we finally reach a parking lot at the trailhead.

Right away, it’s a steep climb through the forest, fortunately with some shade. We’re in the middle of a heatwave! We decide to climb up to the Arpingon sheepfold first, and only start picking on the way down. As we approach the sheepfold, we put on our skimpy clothes. We check out a small lake a little further on and come back. The shepherd hails us: « Do you know how to set up a television? Alain and Dominique give it a try. Outside, we chat with him. He’s 78 years old and lives here alone with me, sheep, dogs (there are six in the area, the others, the patous, are with the sheep further up), horses and donkeys… and wolves (three packs in the vicinity). He goes inside to see what’s going on.  » My goodness, there are pictures! » The TV is set. Now that’s reward enough. We won’t be able to leave without two rounds of pastis!

After a picnic a little lower down, we start picking, spreading out along the path, gently descending along the clumps of bilberry bushes. We’re in full sunshine and it’s hot. From time to time, a stop in the shade does us good. I try out a new comb I’d bought for the occasion. My fingers are turning purple. It’s not a big harvest, it’s still early in the season, but it’ll certainly make a few pies or jam.

Lac d’Aiguebelette

Jour de semaine au lac d’Aiguebelette. Je mets à l’eau vers 10 heures du matin, il n’y a pas trop de monde, seulement deux paddle qui se préparent à coté de moi. Je m’éloigne de quelques mètres et enlève mon maillot de bain avant de mettre la jupe du kayak. Je n’ai plus que mon gilet de sauvetage, mon chapeau et les gants. Je traverse le lac pour aller voir si les nénuphars sont en fleurs. Ils le sont ! Au cours de ma dernière navigation ici, fin mai, ils n’étaient pas encore fleuris. Je ne voulais pas rater ce spectacle. Je me dirige vers l’île, mais la plage est occupée. Je continue vers le ruisseau du Thiez. Là aussi des nénuphars en fleurs. Retour sur le lac. J’ai envie de me poser et cherche un coin isolé. J’en trouve un. Il y a deux paddle d’un coté, un couple en kayak de l’autre, mais la configuration des lieux fait que l’on ne se voit pas ! Je débarque et m’installe pour le casse croûte. Je repars, mais je n’ai guère envie de rentrer tout de suite. Je me pose encore une fois ; dans les blocs rocheux, à l’ombre de la végétation. J’en profite pour me baigner, être dans l’eau et pas seulement sur l’eau !


Weekday at Lake Aiguebelette. I put the kayak in the water around 10 am, there are not too many people, only two paddles that are getting ready next to me. I move a few meters away and take off my swimsuit before putting on the kayak skirt. I have only my life jacket, my hat and the gloves. I cross the lake to see if the water lilies are in bloom. They are! During my last navigation here, at the end of May, they were not yet in bloom. I didn’t want to miss this show. I head for the island, but the beach is occupied. I continued towards the Thiez stream. There also water lilies in flowers. Back on the lake. I want to settle down and look for an isolated corner. I find one. There are two paddles on one side, a couple in kayak on the other, but the configuration of the place makes that we do not see each other! I disembarked and settled down for the snack. I leave, but I don’t want to go back immediately. I settle down again; in the rocky blocks, in the shade of the vegetation. I take the opportunity to swim, to be in the water and not only on the water!

Source du Gargoton

Période caniculaire. Pour échapper à ces hautes températures, Bruno propose une randonnue crépusculaire. Je suis bien évidemment partant. On se retrouve à trois sur un parking de la Rochette pour embarquer dans sa voiture. Quelques kilomètres de route et une bonne distance de piste forestière plus tard on arrive au départ du sentier. Il est 18h45, il fait bon dans ce versant nord de la chaîne de Belledonne! Pas d’autre véhicules dans ce coin retiré, donc départ nus. Ce sera une rando 100 % naturiste ! Ça commence à monter tout de suite en forêt. On atteint la source du Gargoton où je trouve une geocache, mais les copains ont continué directement, je dois donc les rattraper. Le sentier monte entre blocs rocheux et massif de rhododendrons jusqu’à atteindre le col de la Perrière. Seconde geocache. Encore un effort jusqu’à un petit sommet qui nous permet de contempler le temps d’un sandwich au soleil couchant l’ancienne station de Valpelouse, la vallée de l’Isère au loin et la chaîne de Chartreuse. Puis c’est la descente dans la semi obscurité dans une combe couverte de myrtillier, puis en forêt. Là l’obscurité est complète et le descente se continue et finit à la frontale.4 heures de rando, près de 10 km et 800 m de dénivelé…officiellement pas un effort à faire en période de canicule…mais on était si bien la haut seuls et au frais !


Hot period. To escape these high temperatures, Bruno proposes a twilight naked hike. I am obviously part of it. We find ourselves to three on a parking lot of the Rochette to embark in his car. Some kilometers of road and a good distance of forest track later we arrive at the departure of the path. It is 18h45, it is pleasant in this northern slope of the chain of Belledonne! No other vehicles in this secluded area, so we start naked. It will be a 100% naturist hike! That starts to go up immediately in forest. We reach the source of Gargoton where I find a geocache, but the buddies continued directly, I must thus catch up them. The path goes up between boulders and massif of rhododendrons until reaching the pass of the Perrière. Second geocache. Another effort to reach a small summit which allows us to contemplate the time of a sandwich at sunset the old resort of Valpelouse, the valley of Isère in the distance and the mountain range of Chartreuse. Then it’s the descent in the semi-darkness in a valley covered with bilberry trees, then in the forest. There the darkness is complete and the descent continues and finishes with the headlamp.4 hours of hike, nearly 10 km and 800 m of difference in height…officially not an effort to make in period of heat wave…but we were so well up there alone and in the cool!

Chapotet

Bruno a proposé une sortie dans la partie savoyarde du massif de Belledonne, une région qu’il connaît bien et moi si peu. Ce serait dommage de rater une telle occasion de découverte. En montant la longue piste forestière qui mène à la chapelle de Prodin, notre point de départ, une voiture devant nous monte prudemment. Nous ne serons donc pas les seuls à nous promener dans le coin. Garés côte à côte, on se salue ; ce sont deux couples. Je les préviens tout de suite qu’ils risquent de rencontrer des randonneurs naturistes…une fois que la froideur matinale aura disparut. « Pas de problème…on en a déjà croisés ! » Démarrage à l’ombre de la forêt. Nous sommes cinq avec Patricia, Alain et Brigitte. L’autre groupe prend rapidement un autre chemin.. A l’ombre, au bord du chemin, des plaques de givres et de neige et de la glace pilée au pied de certains arbres. Mais malgré cette fraîcheur, la marche réchauffe vite et les vêtements commencent à tomber. Au sortir de la forêt, le soleil fait du bien. La montée le long d’une crête herbeuse est raide et rectiligne, droit dans la pente. Dans un creux, un petit lac complètement gelé, en décor d’un côté le sommet du Rognier et le Mont Blanc au loin de l’autre. Le Chapotet est un grosse croupe débonnaire à 2076 m. Un randonneur surgit et passe à l’écart de nous. Une geocache est posée à proximité. Je me dépêche de la chercher et trouver. Puis déjeuner sur l’herbe, au soleil ! On s’éterniserait bien volontiers tant l’on est bien ici, mais en cette saison les jours sont courts ; il nous faut repartir. On descend au col de la Perche, puis le sentier nous amène au refuge des Plattières. Il y a du monde devant, mais ce sont les randonneurs partis devant nous, ils sont prévenus, je me permet donc de rester nu. Un coup d’œil à l’intérieur du chalet. On repart pour le refuge de la Grande Montagne. En approchant, on aperçoit du monde, là aussi. Rhabillage sommaire des shorts. Puis on rejoint l’itinéraire de montée du matin dans la forêt jusqu’à l’arrivée au parking.


Bruno proposed an outing in the Savoyard part of the Belledonne massif, a region he knows well and I know so little. It would be a shame to miss such an opportunity to discover it. While driving up the long forest track that leads to the chapel of Prodin, our starting point, a car in front of us climbs carefully. We will not be so the only ones to walk in the area. Parked side by side, we greet each other; they are two couples. I warn them at once that they risk to meet naturist hikers… once the morning coldness will have disappeared. « No problem…we have already crossed some! » Start in the shade of the forest. We are five with Paticia, Alain and Brigitte. The other group quickly takes another way… In the shade, at the edge of the way, plates of frost and snow and crushed ice at the foot of certain trees. But in spite of this freshness, the walk warms up quickly and the clothes begin to fall. At the exit of the forest, the sun makes good. The ascent along a grassy ridge is steep and straight, right up the slope. In a hollow, a small lake completely frozen, with the summit of Rognier on one side and the Mont Blanc in the distance on the other. The Chapotet is a big, easy ridge at 2076 m. A hiker appears and passes by us. A geocache is placed nearby. I hurry to look for it and find it. Then lunch on grass, in the sun! We would have stayed happily so much we are well here, but in this season the days are short; we have to leave. We go down to the pass of the Perche, then the path brings us to the refuge of Plattières. There are people in front of the hut, but they are the hikers left in front of us, they are warned, I allow myself to remain naked. A glance inside the chalet. We leave for the refuge of the Big Mountain. By approaching, we see people, there too. Summary dressing of shorts. Then one joins the route of ascent of the morning in the forest until the finish to the carpark.

Tunnels du Bens

Sortie exploration d’un parcours découvert sur internet par Bruno qui devrait suivre le tracé d’une conduite forcée enterrée datant des années 1920, le sentier des tunnels du Bens, nom d’un ruisseau descendant ce versant du massif de Belledonne et qui formait autrefois la frontière entre la Savoie et le Dauphiné. Le parking de départ est au niveau de l’ancienne chartreuse de Saint Hugon fondée au XIIeme siècle, puis abandonnée sous la Révolution et devenue depuis les années 1980 l’institut bouddhiste Karma Ling. Patricia nous accompagne. Le ciel est couvert mais la météo n’annonce de la pluie qu’en fin d’après midi! On prend la piste carrossable qui monte en 2 kilomètres et demi jusqu’au barrage de Saint Bruno. On est vite nus. En vue du barrage, rhabillage sommaire car des ouvriers sont à l’œuvre sur un bâtiment. Demi tour pour trouver à quelques centaines de mètres en aval le départ du chemin. On passe devant une prise d’eau puis le sentier devient étroit et sauvage. Pas de balisage, mais le tracé devrait s’étirer à l’horizontal. Une passerelle en bois vermoulue est la première trace de ce parcours archéologie industrielle. Le cheminement accroché dans la pente est fréquemment coupé par des troncs d’arbres en travers, des glissements de terrain qui ont emporté le chemin, des zones de hautes herbes marécageuses…bref un parcours qui demande de l’attention. La vue quant à elle est limitée aux arbres environnants sans réel points de vue sur la vallée. Les fameux tunnels se résument à deux ouvrages taillés dans le roche d’une dizaine de mètres chacun. Nul besoin de sortir du sac les lampes frontales. On arrive au ruisseau de la Grande Montagne. Côte à côte se trouvent une passerelle métallique en ruine sur laquelle on ne s’aventurera pas et un aménagement hydro-électrique récent, deux époques! De là on rejoint la piste qui descend vers les ruines de Champs Sylvestre. Pour rejoindre Saint Hugon, on prend un petit chemin qui descend au fond d’un vallon encaissé pour passer le torrent puis remonte raide jusqu’à traverser une zone de coupe forestière et d’effondrement qui demande une bonne dose d’énergie à passer. Il ne reste plus qu’à se rhabiller à proximité du centre bouddhiste.


Exploration of a trail discovered on the internet by Bruno which should follow the route of a buried forced pipe dating from the 1920’s, the path of the Bens tunnels, name of a stream running down this side of the Belledonne massif and which used to form the border between Savoie and Dauphiné. The parking lot is at the level of the old Carthusian monastery of Saint Hugon, founded in the 12th century, then abandoned during the Revolution and since the 1980’s the Buddhist institute Karma Ling. Patricia joined us. The sky is covered but the weather forecast announces rain only at the end of the afternoon! We take the track which goes up in 2 and a half kilometers until the dam of Saint Bruno. We are quickly naked. In sight of the dam, summary re-dressing because workmen are at work on a building. Half turn to find in some hundreds of meters downstream the departure of the way. We pass in front of a water intake then the path becomes narrow and wild. No markings, but the path should stretch horizontally. A worm-eaten wooden footbridge is the first trace of this industrial archaeology path. The path, which is hooked into the slope, is frequently cut by tree trunks, landslides that have washed away the path, areas of tall swampy grass… in short, a path that requires attention. The view is limited to the surrounding trees with no real view on the valley. The famous tunnels are two structures carved in the rock of about ten meters each. No need to take out of the bag the headlamps. We arrive at the stream of the Big Mountain. Side by side we find a ruined metallic footbridge on which we will not venture and a recent hydro-electric installation, two eras! From there we join the track that goes down to the ruins of Champs Sylvestre. To join Saint Hugon, we take a small path which goes down to the bottom of a valley to pass the torrent then goes up steeply until crossing a zone of forest cutting and collapse which requires a good dose of energy to pass. All that remains is to get dressed near the Buddhist center.

Le passage des Autrichiens

A l’invitation de Bruno, on se retrouve à Saint Christophe la Grotte où on laisse une voiture. Ce sera notre point d’arrivée. On rejoint les Échelles pour le départ de la balade. Je ne connais guère ce coin de Chartreuse, ce versant de basses montagnes au dessus de plaines, à la limite des départements de l’Isère et de la Savoie, autrefois à la limite de la France et du duché de Savoie. C’est que la balade que l’on va faire va se dérouler sur des lieux chargés d’histoire. L’itinéraire que l’on va suivre a été emprunté par l’armée autrichienne pour contourner la défense des armées napoléoniennes en 1813. La seule voie empruntable à l’époque était la voie Sarde qui traversait le massif par un étroit canyon facilement défendable. Mais guidé par un autochtone savoyard, les autrichiens sont passés par ce chemin dans la montagne. Chemin finalement bien accessible à pied actuellement, mais qui devait être plus sauvage à l’époque. Donc pour nous, départ depuis la salle des fêtes du bourg des Échelles. On monte tout de suite pour rentrer dans la forêt. Une forêt bien moussue et verte. La fraîcheur du matin est vite dissipée et les vêtements tombent. On passe à la chapelle de la Madeleine. On grimpe toujours dans les bois jusqu’à déboucher sur une route. Là, il faut remettre un short. Ainsi habillé, on traverse quelques hameaux jusqu’à quitter la route pour un chemin juste en face d’un gîte merveilleusement situé en face d’un panorama à 180°. Et on retrouve la forêt et notre tenue. Le chemin tire plus ou moins à l’horizontale. Les arbres alentours sont impressionnants de hauteurs, sapins et fayard mêlés. Des voix. On remet les shorts pour croiser deux jeunes femmes les yeux rivés sur leurs téléphones…ou leurs gps? Arrêt pique nique un peu plus loin. Puis c’est une longue descente. On croise de nombreuses pistes, mais un balisage et des panneaux indicateurs récents ne permettent guère de se perdre. Un bruit de moteurs. On remet les shorts pour croiser deux trialistes en motos qui galèrent pour remonter après s’être perdus. Ils transpirent sous leurs combinaisons de cuir et leurs casques. « On aimeraient bien être comme vous… ». Une partie plus raide. Des câbles tout neufs assurent un passage sans réelle difficulté. On arrive maintenant au dessus de la Voie Sarde, aménagée au XVIIeme siècle par le duc Emmanuel II de Savoie. Site de haute fréquentation touristique…hors période covid, car aujourd’hui il n’y a que deux personnes en dehors de nous. C’est la fin de la balade.


At Bruno’s invitation, we meet at Saint Christophe la Grotte where we leave a car. It will be our arrival point. We join the village of Les Echelles for the departure of the walk. I hardly know this part of Chartreuse, this hillside of low mountains above the plains, on the border of the departments of Isère and Savoie, formerly on the border of France and the Duchy of Savoie. The walk we are going to make will take place on historical sites. The route we will follow was taken by the Austrian army to bypass the defense of Napoleon’s armies in 1813. The only road that could be used at that time was the Sardinian Way, which crossed the massif through a narrow canyon that was easily defensible. But guided by a native Savoyard, the Austrians went through this path in the mountains. Path finally well accessible on foot nowadays, but which must have been wilder at the time. So for us, departure from the village hall of Les Échelles. We go up at once to enter the forest. A well mossy and green forest. The freshness of the morning is quickly dissipated and the clothes fall. One passes to the chapel of the Madeleine. One always climbs in the woods until leading to a road. There, it is necessary to put on shorts. Thus dressed, one crosses some hamlets until leaving the road for a path just in front of a lodging wonderfully located in front of a 180° panorama. And we find the forest and our tenue. The path pulls more or less horizontally. The surrounding trees are impressive of heights, firs and beech mixed. Voices. We put the shorts back on to meet two young women with their eyes riveted on their phones…or their GPS? Stop for a picnic a little further on. Then it’s a long descent. We cross many tracks, but recent markings and road signs make it difficult to get lost. A noise of engines. We put the shorts back on to meet two trial riders on motorcycles who are struggling to get back up after getting lost. They sweat under their leather suits and helmets. « We would like to be like you… ». A steeper part. Brand-new cables ensure a passage without any real difficulty. We now arrive above the Sardinian Way, built in the 17th century by Duke Emmanuel II of Savoy. Site of high tourist frequentation…outside the covid period, because today there are only two people outside us. This is the end of the walk.

Trelod

Jac en bon connaisseur des Bauges a proposé sur la liste de diffusion des randonneurs naturistes Dauphiné Savoie une rando au Trelod. L’annonce d’un dénivelé de 1300 m a sûrement découragé certains…nous ne sommes que trois à nous retrouver au village de La Compôte: Jac, Paul et moi même…les meilleurs sans doute! On part d’abord poser une voiture au parking d’arrivée, histoire, à la fin de la balade, de ne pas terminer par trois kilomètres de goudron. Le chemin démarre d’un hameau de Doucy des Magnoux. On passe un tracteur, quelques vaches dans les champs et on entre dans la forêt. Ça monte droit dans le pentu et on a vite envie de poser les vêtements. On commence à se déshabiller et une randonneuse apparaît. On lui explique qu’on veut randonner nus. « Faites comme vous voulez » et elle nous passe et s’éloigne. On la retrouve un peu plus haut hésitant entre deux chemins. Nos GPS sont appréciés car sur cet itinéraire pas de balisage. Elle nous suit un moment puis on la laisse passer devant et prendre de l’avance. Au sortir de la forêt, le chemin devient plus aérien le long d’une barre rocheuse et d’une petite cascade puis grimpe dans la prairie alpine recouverte de fleurs en direction du col de Pleuven, laissant sur la droite la Dent de Pleuven. Au col on retrouve notre randonneuse, Claudette, puisque Paul s’est présenté. Elle est venu observer les chamois qui se cachent pour l’instant dans les éboulis rocheux. On discute un moment puis on repart en suivant les crêtes un peu raides qui montent à l’assaut de la barrière de rochers du sommet du Trelod. La vue est panoramique et lumineuse sur une grande partie des Bauges. Un randonneur, prévenu de notre présence par Claudette nous rejoint. Bon connaisseur du coin, il échange avec plaisir avec Jac. Il repart, bien plus rapide que nous. On le retrouvera au sommet. La prairie laisse place au rocher. Il faut parfois mettre les mains, se contorsionner quelque peu pour passer dans une étroiture, se faufiler entre les blocs. En vue du sommet qui semble bien fréquenté, on se pose pour casse croûter. Ceux qui attaquent la descente passent tout près en saluant. Après le repas on monte tout de même au sommet. Il ne reste plus que le randonneur vu en montant, deux jeunes femmes et un jeune homme. Jac et moi avons enfilé un short, Paul reste nu. Les deux femmes s’éloignent finalement. Le jeune homme nous tourne le dos. Jac et le randonneur reprennent leur conversation sur les itinéraires de randos.. Vite quitter le short et retrouver la nudité. La descente, par l’itinéraire classique contourne le Trelod par une série de lacets dans la pente herbeuse, traverse le haut d’un alpage. De ce côté ci, la vue s’étend jusqu’au Mont Blanc en arrière plan. Au pied de la dernière petite montée, on rejoint une femme qui marchait devant nous. « J’espère qu’on ne vous gêne pas! – Oh non, pourquoi! » Devant la Dent des Portes, le chemin bascule vers la vallée et entre dans une forêt de hêtres. Que c’est bon aussi un peu d’ombre!


Jac, a good connoisseur of the Bauges region, proposed on the mailing list of the naturist hikers Dauphiné Savoie a hike to the Trelod. The announcement of a difference in altitude of 1300 m surely discouraged some…there are only three of us to find ourselves in the village of La Compôte: Jac, Paul and myself…the best without doubt! We leave first to put a car at the parking lot of arrival, history, at the end of the stroll, not to finish by three kilometers of tar. The path starts from a hamlet of Doucy of Magnoux. We pass a tractor, some cows in the fields and we enter the forest. That goes up straight in the slope and one quickly wants to put down the clothes. One starts to undress and a woman hiker appears. We explain to her that we want to hike naked. « Do as you want » and she passes us and moves away. We find her a little higher hesitating between two paths. Our GPS are appreciated because on this itinerary no beaconing. She follows us a moment then we let her pass in front of us and take advance. At the exit of the forest, the path becomes more aerial along a rocky bar and a small waterfall then climbs in the alpine meadow covered with flowers towards the Pleuven pass, leaving on the right the Dent de Pleuven. At the pass we find our hiker, Claudette, since Paul introduced himself. She came to observe the chamois that are hiding for the moment in the rocky scree. We discuss a moment then we leave while following the slightly steep crests which go up to the attack of the barrier of rocks of the top of Trelod. The view is panoramic and luminous on a large part of the Bauges. A hiker, warned of our presence by Claudette joins us. A good connoisseur of the area, he exchanges with pleasure with Jac. He leaves, much faster than us. We will find him at the top. The meadow gives way to the rock. It is sometimes necessary to put the hands, to contort oneself a little to pass in a narrow, to slip between the boulders. In sight of the summit which seems well crowded, we settle down to snack. Those who attack the descent pass very close by waving. After the meal, we go up to the summit anyway. Only the hiker seen on the way up remains, two young women and a young man. Jac and I put on shorts, Paul remains naked. The two women finally move away. The young man turns his back on us. Jac and the hiker resume their conversation on the hiking trails… Quickly leave the shorts and find nudity again. The descent, by the classic itinerary goes around the Trelod by a series of laces in the grassy slope, crosses the top of a mountain pasture. On this side, the view extends to the Mont Blanc in the background. At the foot of the last small ascent, we join a woman who was walking in front of us. « I hope we are not bothering you! – Oh no, why! » In front of the Dent des Portes, the path swings down towards the valley and enters a forest of beeches. How good it is also a little shade!