Lac du Bourget

Franck avait proposé par internet une sortie en kayak sur le lac du Bourget. A l’heure dite, nous nous retrouvons dans le petit port de Chatillon, à l’extrémité du lac. Le temps est plutôt maussade, avec un ciel bas, des nuages qui enveloppent le haut des montagnes alentours, une sorte de brume dans les lointains. Qu’importe, nous mettons à l’eau les deux kayaks.
Dès que hors de vue du port, je quitte le maillot de bain mais garde encore quelque temps mon tee shirt, jusqu’à être suffisamment réchauffé pour l’enlever enfin. On passe à l’écart de quelques embarcations de pêcheurs chaudement habillés. Nous laissons l’entrée du canal de Savières, longeons la côte du village Conjux, nous arrêtons un moment sur une petite plage, histoire de se dégourdir les jambes et en profiter pour visiter la grotte de Lamartine. Le soleil fait une timide apparition lorsque nous arrivons au pied des murs de l’abbaye d’Hautecombe.
De là, nous traversons le lac en diagonale pour rejoindre la rive opposée vers la falaise de la Pierre du Quart. Arrêt casse croûte sur une plage de galet, protégée par une haie d’arbre des voie ferrée et route toutes proches. Puis on repart en longeant les roselières, approchant cygnes et oiseaux. Arrivés à proximité de Chatillon et puisque l’on a encore du temps, on décide de faire le canal de Savières.
A l’entrée, je remet mon maillot de bain. C’est que l’endroit est fréquenté. Nous croisons vedettes de promenades touristiques, yachts à moteurs, hors bords et kayaks. En outre, le canal passe devant des maisons et longe de temps en temps la route. Demi tour à Chanaz. Nous retrouvons le lac, maintenant sous un ciel complètement bleu, mais avec toujours cette brume bleutée qui enrobe les lointains. On rentre au port. Les bras et les mains commencent à sentir la fatigue: on a fait quelques vingt cinq kilomètres au total.


Franck had proposed by internet a kayak trip on the Lac du Bourget. At the time, we meet in the small port of Chatillon, at the end of the lake. The weather is rather gloomy, with a low sky, clouds enveloping the tops of the surrounding mountains, a kind of mist in the distance. Anyway, we launch the two kayaks.
As soon as out of sight of the harbor, I leave the swimsuit but keep my shirt on for a while, until I’m warm enough to finally take it off. We pass by a few warmly dressed fishing boats. We leave the entrance of the canal of Savières, go along the coast of the village Conjux, we stop for a while on a small beach, just to stretch our legs and take the opportunity to visit the cave of Lamartine. The sun makes a timid appearance when we arrive at the foot of the walls of Hautecombe Abbey.
From there, we cross the lake diagonally to reach the opposite shore towards the Pierre du Quart cliff. Stop for a snack on a pebble beach, protected by a tree hedge from the nearby railway and road. Then we set off again along the reed beds, approaching swans and birds. Arrived near Chatillon and since there is still time, we decide to make the canal of Savières.
At the entrance, I put my swimsuit back on. It is because the place is frequented. We come across touring boats, motor yachts, outboard motor yachts and kayaks. In addition, the canal passes in front of houses and runs along the road from time to time. Half turn at Chanaz. We find the lake again, now under a completely blue sky, but still with that blue mist that envelops the far away. We return to the port. Our arms and hands start to feel tired: we have travelled some twenty-five kilometres in total.

Orisan

Double découverte ce mercredi de mars : une première randonnue en groupe, inhabituelle pour moi qui aime courir la montagne en solitaire, dans un coin que je ne connaissais pas encore : les Bauges en Savoie.
Vers 9 heures du matin, nous nous retrouvons sur un parking désert au bout d’une petite route au fond d’un vallon étroit. Plus loin, la route n’est plus accessible qu’aux véhicules des forestiers. Nous sommes neuf, huit hommes et une femme, venant de Lyon, du pays de Gex près de Genève, d’Annecy et de Grenoble.
Il fait encore plutôt frais à l’ombre et près du torrent, nous démarrons habillé sur la route forestière. Vingt minutes plus tard, nous atteignons la zone ensoleillée, c’est bien plus agréable et nous pouvons nous déshabiller. Nous resterons nus les sept heures suivantes jusqu’au retour au parking. La route se transforme en piste, puis en chemin pour atteindre les chalets d’alpage du Haut du Four. Arrêt pour admirer le paysage. La pointe de Chorionde nous fait face, bien tentante, mais nous partons de l’autre coté en direction du mont d’Orisan.
Le cheminement se fait entre touffes herbeuses et plaques de neiges, entre zones de sapins et croupes dégagée. Nous dominons Albertville et la vallée de l’Isère. On pourrait continuer vers le Grand Roc, mais l’heure avance et on préfère se trouver un coin abrité du vent pour le casse croûte. On quitte donc la crête pour s’installer légèrement en contrebas sur des rochers réchauffés par le soleil. Des sacs sortent les victuailles et aussi quelques bouteilles. C’est donc aussi à une randonnue œnologique que nous participons.
Quelques cumulus s’installent aussi, dont profitent un planeur et un parapente. Le parapentiste vient nous survoler à basse altitude, voir qui sont ces curieux randonneurs.
Retour par un chemin qui se perd plus ou moins dans un pierrier, pour rejoindre un col et nos chalets de tout à l’heure. Pour redescendre nous empruntons un étroit sentier qui zigzague dans la forêt, traverse au fond des combes quelques ruisseaux ou cascades. Les plus téméraires n’hésitent pas à se jeter à l’eau (de fonte des neiges!).
Sur le parking désert, nous partageons une dernière bouteille, le verre de l’amitié, avant de se résoudre malgré tout à se rhabiller pour repartir. Une bien sympathique journée qui m’a permis notamment de rencontrer des gens que je ne connaissais que par messagerie interposée sur des forums. Et puis, quel avantage d’avoir quelqu’un du coin pour préparer et guider la balade. Je suis sûr que tout seul avec ma carte, je n’aurai sans doute pas fait un aussi bon choix d’itinéraire. Merci donc à tous !


Double discovery this Wednesday of March: a first group naked hike, unusual for me who likes to run the mountain alone, in a place I didn’t know yet: les Bauges in Savoie.
Around 9am, we find ourselves on a deserted car park at the end of a small road at the bottom of a narrow valley. Further on, the road is only accessible to foresters’ vehicles. We are nine, eight men and one woman, coming from Lyon, the Pays de Gex near Geneva, Annecy and Grenoble.
It is still rather cool in the shade and close to the torrent, we start dressed on the forest road. Twenty minutes later, we reach the sunny area, it’s much more pleasant and we can undress. We will stay naked for the next seven hours until we return to the car park. The road turns into a track and then into a path to reach the alpine chalets of the Haut du Four. Stop to admire the landscape. The Pointe de Chorionde faces us, very tempting, but we head on the other side towards the Mont d’Orisan.
The path is between grassy tufts and snowy patches, between areas of fir trees and open crests. We dominate Albertville and the Isère valley. We could continue towards the Grand Roc, but the time is running out and we prefer to find a place sheltered from the wind for a snack. So we leave the ridge to settle down slightly below on rocks warmed by the sun. Bags take out the victuals and also some bottles. It is thus also with an oenological naked hike that we take part in.
A few cumulus clouds also settle down, which a glider and a paraglider take advantage of. The paraglider comes to fly over us at low altitude, to see who these curious hikers are.
Return by a path which is more or less lost in a scree, to join a pass and our chalets of earlier. To go back down we take a narrow path that zigzags in the forest, crosses at the bottom of the combes a few streams or waterfalls. The most daring don’t hesitate to throw themselves into the water (of melting snow!).
On the deserted parking lot, we share a last bottle, the glass of friendship, before getting dressed to depart. A very nice day that allowed me to meet people I only knew by messaging on forums. And then, what an advantage to have someone from the local area to prepare and guide the ride. I’m sure that alone with my map, I probably wouldn’t have made such a good choice of itinerary. So thank you all!