J’ai eu la chance de pouvoir participer à un tour en kayak de mer de l’île d’Elbe en Italie. Cinq jours de navigation et quatre nuits en bivouacs sur des plages isolées. On était cinq, y compris le guide qui organisait le séjour. Bien évidemment, ce n’était pas naturiste. Jupe néoprène au dessus du maillot de bain et tee shirt technique plus gilet de flottaison pour naviguer. Lors des arrêts en fin d’après midi dans les criques, il restait souvent quelques baigneurs. On attendait leurs départs, aux alentours de dix huit heures, pour avoir les plages pour nous seul et installer nos affaires et nos campements. Mais je me suis toujours réveillé tôt, bien avant les autres équipiers. Dès lors, je pouvais me permettre de rester nu une demi heure à une heure avant qu’ils n’émergent de leurs tentes. J’en ai profité pour me balader le long des plages, jouer sur les rochers, me baigner, plonger avec masque et tuba, et démonter ma tente en toute liberté et nudité.
I was lucky enough to be able to take part in a sea kayak tour of Elba Island in Italy. Five days’ paddling and four nights’ bivouacking on isolated beaches. There were five of us, including the guide who organized the trip. Of course, it wasn’t naturist. Neoprene skirt over swimsuit and technical tee shirt plus flotation jacket for sailing. During the late afternoon stops in the creeks, there were often a few bathers left. We waited for them to leave, around six o’clock, so we could have the beaches to ourselves and set up our gear and campsites. But I always woke up early, well before the other crew members. So I could afford to stay naked for half an hour to an hour before they emerged from their tents. I took advantage of this to stroll along the beaches, play on the rocks, swim, snorkel and dismantle my tent in complete freedom and nudity.
Après les vagues de l’atlantique de la côte basque espagnole et une traversée des Pyrénées, je me retrouve au bord de la Méditerranée, dans la ville catalane de Roses. J’ai choisi cette étape sur mon parcours de retour dans les Alpes pour pouvoir ressortir mon masque, mon tuba et mes palmes. Les calanques situées dans le parc naturel du cap de Creus sont connues pour la richesse de la vie sous marine protégée.
L’un de ces calanque, la cala Calitjas, est réputée naturiste, c’est donc celle là que je choisie. Je l’atteint en une heure de vélo. Il n’y a que douze kilomètres, mais ce n’est vraiment pas plat ! Il est encore tôt. Une famille, en maillots, est à un bout de la plage. Je m’installe à l’autre extrémité et me déshabille. Quelques personnes arrivent, dont trois femmes de trois générations. La plus jeune et la plus âgée restent en maillots, la troisième se met nue. En fait de toute la journée, nous serons les deux seuls naturistes sur cette plage qui se remplit petit à petit. Mais aucune remarque ni marque de gêne. Je n’ose imaginer la même situation sur une plage française !
Étant seul, je ne veux quand même pas laisser sur la plage mes papiers et les clés du cadenas de mon vélo avec les clés de mon fourgon. J’ai pris un petit sacs étanche que j’emmène avec moi et qui flotte au bout d’une lanière lorsque je me mets à l’eau. Mon appareil photo lui aussi est étanche. Les herbiers de Posidonie, massifs de plantes sous marines, servent d’abri aux poissons. Sur le sable blanc se détache une magnifique étoile mer rouge, un peu plus loin une sole est à peine discernable tant sa peau ressemble aux fonds sous marin. Des bancs de poissons se promènent. La lumière se reflète sur l’eau. Je profite pleinement du moment.
After the Atlantic waves of the Spanish Basque coast and a crossing of the Pyrenees, I found myself on the Mediterranean coast, in the Catalan city of Roses. I chose this stage on my way back to the Alps to be able to take out my mask, snorkel and fins. The creeks located in the Cap de Creus natural park are known for their rich underwater life. One of these creeks, the Calitjas cala, is reputed to be naturist, so this is the one I choose. I reach it in an hour by bike. It’s only twelve kilometers away, but it’s really not flat! It’s still early. A family, wearing swimsuits, is at one end of the beach. I settle at the other end and undress. A few people arrived, including three women of three generations. The youngest and oldest remain in swimsuits, the third gets naked. In fact, all day long, we will be the only two naturists on this beach that is gradually filling up. But no comments or embarrassment. I can’t imagine the same situation on a French beach! Being alone, I still don’t want to leave my papers and the keys of my bike’s padlock on the beach with the keys of my van. I took a small waterproof bag that I take with me and that floats at the end of a strap when I get into the water. My camera is also waterproof. The Posidonia meadows, massifs of underwater plants, serve as fish shelters. On the white sand stands out a magnificent red sea star, a little further away a sole is hardly discernible so much its skin looks like the underwater seabed. Banks of fish are walking around. Light is reflected on the water. I’m enjoying the moment to the maximum
Comme il y a deux ans aux Seychelles, notre ami Fred nous a proposé de le rejoindre pour une croisière, aux Antilles cette fois . Il nous attends sur l’île de Grenade qu’il a rejoint avec un premier équipage et nous prenons la suite pour ramener le bateau à la Martinique. Nouveauté, au milieu de notre bande de retraités ou proches de la retraite, sont aussi de la partie sa fille de quarante ans et sa petite fille de neuf ans. Avant de les retrouver, je m’inquiétais un peu de leurs attitudes possible face à mon désir de nudité. En fait, habituées déjà à naviguer avec leur père et grand-père qui peut facilement se montrer nu lors de ses croisières, le problème ne s’est pas posé. Dès le premier matin au mouillage dans une baie tranquille, pratiquement tout le monde s’est jeté nu à l’eau pour le traditionnel premier bain du matin. Il en a été de même à peu près tous les jours, lorsque l’on n’était pas à proximité d’un port ou d’un village. Certains le restaient ensuite un moment avant de se rhabiller pour la navigation. Pour ma part, c’était nu le plus souvent possible, naviguer nu me semblant aller de soi ! Avant de partir, en me renseignant sur cette région, j’étais tombé sur des photos d’un parc de sculptures sous marines et rêvais d’une visite naturiste de cet endroit. Mais je redoutais que ce lieu ne soit envahis de barques et de nageurs. Nous avons passer notre première nuit tout à côté et à 8h du matin, nous étions avec l’annexe du bateau sur zone…et seuls. Aussitôt à l’eau avec masques et palmes, dispersés à la recherche de ces statues. Quelle étrangeté d’apercevoir à une faible profondeur certes, de quelques mètres, mais déjà enveloppés dans la couleur des fonds sous marins ce cercle de silhouettes humaines se tenant par la main, ou une sirène posée sur le sol de rochers et de sables. Sandy Island, en face de l’île de Cariacou, est une virgule de sable surmontée de cocotiers. Quelques centaines de mètres de long, quelques mètres seulement dans sa plus faible largeur. Déserte, mais bien fréquentée dans la journée. Nous y avons mouillé une fin d’après midi. Le matin, vers 6 heures, j’ai rejoint l’îlot à la nage, regardé le soleil se lever au dessus des collines de l’île voisine. Il y avait quelques bateaux au mouillage, mais personne en vue. J’ai commencé à courir jusqu’à une extrémité, puis l’autre, puis enchaîné trois aller retours durant un quart d’heure de course à pieds, juste à la lisière de l’eau. Retour au bateau pour le petit déjeuner, puis snorkeling au dessus des coraux. Les fonds sous marins étaient sympas à cet endroit là. Encore vivants, ce qui n’est pas le cas partout. Il semble que les coraux ont beaucoup soufferts des effets du réchauffement des eaux et localement des conséquences de cyclones. Deux semaines de navigation de Grenade à la Martinique en passant par l’archipel des Grenadines, Saint Vincent et Sainte Lucie avec quelques excursions à terre, notamment la montée au volcan de la Soufrière à Saint Vincent sous la pluie dans la foret tropicale, « rain forest » en anglais, pour trouver le cratère dans le brouillard ou une séance de bain de boue au volcan de la Soufrière (aussi) à Sainte Lucie bien plus touristique. Bref, deux semaines hors du temps, sans réseaux, sans ordinateur, mais pas sans appareil photo !
As two years ago in the Seychelles, our friend Fred proposed us to join him for a cruise, in the West Indies this time . He waits for us on the island of Grenada which he joined with a first crew and we take the continuation to bring back the boat to Martinique. New, in the midst of our gang of retirees or close to retirement, are also part of his forty-year-old daughter and his nine-year-old granddaughter. Before I found them again, I was a little worried about their possible attitudes towards my desire for nudity. In fact, already used to sailing with their father and grandfather who can easily appear naked during his cruises, the problem did not arise. From the first morning at anchor in a quiet bay, almost everyone threw themselves naked into the water for the traditional first morning bath. It was the same almost every day, when we were not near a port or a village. Some would remain so for a while before getting dressed for sailing. For my part, it was naked as often as possible, sailing naked seemed to go for granted! Before leaving, while learning about this region, I had stumbled upon photos of an underwater sculpture park and dreamed of a naturist visit of this place. But I feared that this place would be invaded by boats and swimmers. We spent our first night next door and at 8am we were with the boat’s tender in the area…and alone. Immediately in the water with masks and fins, scattered in search of these statues. What a strange sight to see at a shallow depth, a few metres, but already wrapped in the colour of the seabed, this circle of human silhouettes holding hands, or a mermaid resting on the ground of rocks and sand. Sandy Island, facing the island of Cariacou, is a comma of sand surmounted by coconut trees. A few hundred meters long, only a few meters in its narrowest width. Deserted, but well frequented during the day. We anchored there at the end of the afternoon. In the morning, around 6 o’clock, I swam to the islet, watched the sun rise over the hills of the neighbouring island. There were a few boats at anchor, but nobody in sight. I started running to one end, then the other, then chained three round trips for a quarter of an hour running, just at the edge of the water. Return to the boat for breakfast, then snorkeling over the corals. The seabed was nice there. Still alive, which is not the case everywhere. It seems that corals have suffered greatly from the effects of warming waters and locally from the consequences of cyclones. Two weeks sailing from Granada to Martinique passing by the Grenadines archipelago, Saint Vincent and Saint Lucia with some excursions on land, notably the climb to the Soufrière volcano at Saint Vincent in the rain in the tropical forest, « rain forest » in English, to find the crater in the fog or a mud bathing session at the Soufrière volcano (also) in Saint Lucia much more touristic. In short, two weeks out of time, no networks, no computer, but not without camera!
C’est un voyage familial avec ma compagne, sa sœur et son beau-frère dans une région du globe que je ne connais absolument pas. Avant de partir, j’ai parcouru les forums sur internet et surtout le site de Captain Barefoot, la bible sur le naturisme dans les îles grecques. Étant le seul naturiste du groupe, je ne sais pas comment cela va se passer ; j’espère simplement pouvoir quelque peu me baigner et faire du snorkeling nu. Nous sommes basés dans la petite ville de Palekastro, sur la côte est de la Crète, un gros bourg aux maisons blanches, entouré de forêts d’oliviers. En ce début juin, il y a encore peu de touristes, la circulation est essentiellement celle des pick up locaux. D’ailleurs cette région est assez préservée de la pression touristique qui défigure certains sites de la côte nord. L’accueil y est chaleureux et souriant. Dès le premier jour, première plage, celle d’Itanos, à une dizaine de kilomètres. Au bout de la route, une plage directement en face du parking, la plus fréquentée, textile, mais en passant en cinq minutes de marche une petite butte on arrive à une seconde plage de sable, plus tranquille. Ce jour là, peut être une douzaine de personnes en maillots, mais à l’extrémité de la plage, sous une falaise, un bloc rocheux fait comme un mur de séparation et derrière quatre un cinq naturistes. Je m’installe là, mes compagnons juste à coté de l’autre coté du rocher, coté textile. On est donc presque ensemble. Vite les palmes, le masque et le tuba et je pars explorer les fonds marins. En fin d’après midi, la plage s’est vidée. Je rejoins mes compagnons tout en restant nu. Cette plage d’Itanos sera notre préférée et nous y viendrons régulièrement. Il n’y a que le week end, lorsque les familles grecques viennent profiter de la mer que le naturisme y est impossible. Il existe encore un troisième plage sur ce site, référencée plage naturiste, que nous visiterons une fois, mais plage de galets elle nous attirera moins. Deuxième jour et deuxième plage, celle de Xerocambos, à une bonne heure de route plus au sud. Captain Barefoot signale une plage possible sous une petite chapelle et des falaises. Je guide donc le groupe jusqu’à là. Effectivement, ce coin est tranquille. Plage de sable. Deux ou trois personnes assez éloignées pour que je puisse rester nu au milieu de mes compagnons en maillots. Le retour par une petite route à travers la montagne est splendide. La plage de Maridati, au bout d’une piste de terre d’un kilomètre et demi est un site protégé. Un panneau « nudisme interdit » en grec et en anglais au bout du parking. Mais ce jour là, il n’y a que deux autres personnes sur la plage, une à une extrémité, l’autre au centre, et elles semblent nues elles aussi ; nous nous installons à l’autre extrémité avec ma compagne. La plage de Karoumes n’est accessible qu’à pieds par une randonnée à travers les gorges de Chochlakies. Un bonne heure de marche pour y arriver, autant pour en repartir. Ou en bateau. Elle est pour cela réputée accueillante pour les naturistes. Effectivement, la plupart de ceux qui y viennent se mettent nus pour bronzer sur les galets et se baigner dans une eau très claire. Un jour que mes compagnons sont partis faire un peu de tourisme en voiture, je rejoins en vingt minutes de marche la plage de Chiona, la plus proche de Palekasro. Au delà de la plage elle même, quelques criques creusées dans la barrière rocheuse . La première est occupée par une famille, la troisième par un couple, mais la seconde est libre. J’en profite. Au cours de randonnées à pieds le long des côtes, on trouvera encore quelques petites plages désertes. J’ai donc parfaitement profité naturistement des plages crétoises. J’en ai aussi beaucoup exploré les abords en snorkeling. Mais petite déception, la vie sous marine y est assez pauvre.
It is a family trip with my partner, her sister and her brother-in-law in an area of the globe that I absolutely do not know. Before leaving, I browsed the forums on the internet and especially the site of Captain Barefoot, the bible on naturism in the Greek islands. Being the only naturist of the group, I do not know how this will happen; I just hope I can bathe somewhat and do some naked snorkeling. We are based in the small town of Palekastro, on the east coast of Crete, a large village with white houses, surrounded by forests of olive trees. As of early June, there are still few tourists, traffic is mainly that of local pick-ups. Moreover, this region is fairly preserved from the tourist pressure which disfigures certain sites on the north coast. The welcome is warm and smiling. From the first day, the first beach, that of Itanos, about ten kilometers. At the end of the road, a beach directly in front of the car park, the most frequented, clothed, but passing in five minutes walk a small butte we arrive at a second sandy beach, quieter. That day, maybe a dozen people in swimsuits, but at the end of the beach, under a cliff, a rocky block made like a separation wall and behind four a five naturists. I settle there, my companions right next to the other side of the rock, textile side. So we’re almost together. Quick the fins, the mask and the snorkel and I go to explore the seabed. In the late afternoon, the beach emptied. I join my companions while remaining naked. This Itanos beach will be our favorite and we will come there regularly. It is only at weekends, when Greek families come to enjoy the sea that naturism is impossible. There is still a third beach on this site, referenced naturist beach, which we will visit once, but pebble beach it will attract us less. Second day and second beach, Xerocambos, a good hour drive further south. Captain Barefoot reports a possible beach under a small chapel and cliffs. So I guide the group up there. Indeed, this corner is quiet. Sand beach. Two or three people far enough away that I could remain naked in the midst of my companions in swimsuits. The return by a small road through the mountain is splendid. The Maridati beach, at the end of a kilometer and a half dirt track is a protected site. A sign « nudism forbidden » in Greek and English at the end of the parking lot. But on this day there are only two other people on the beach, one at one end, the other at the center, and they seem naked too, and we settle at the other end with my companion. The beach of Karoumes is accessible only by feet by a hike through the gorges of Chochlakies. A good hour of walking to get there, so much to leave. Or by boat. It is therefore considered welcoming for naturists. Indeed, most of those who come there nude to tan on the pebbles and bathe in a very clear water. One day when my companions left for a bit of sightseeing by car, I reach the Chiona beach, the closest to Palekasro, in a twenty minute walk. Beyond the beach itself, a few coves dug into the rocky barrier. The first is occupied by a family, the third by a couple, but the second is free. I take advantage of that. There are still some small deserted beaches along the coast. So I naturally enjoyed the Cretan beaches naturally. I also explored the surrounding area in snorkeling. But little disappointment, the underwater life is quite poor there.
A priori, les Seychelles, réputées autant pour son tourisme de luxe que pour ses banques de paradis fiscal, ne m’avaient jamais paru une destination de rêve, mais quand un copain nous a proposé une croisière entre amis en voilier catamaran, je n’ai pas pu refuser. D’autant plus qu’il sera le skipper et que nous serons libre des choix de notre navigation. Nous sommes neuf sur le bateau, trois couples, deux femmes et un homme. J’en connais certains, plus ou moins bien, mais deux d’entre eux me sont inconnus. Un bateau, même confortable et bien équipé comme le sont les catamarans, reste un lieu où l’intimité est réduite par manque de place, où il est impossible de s’isoler vraiment. Ne sachant quelle seraient les réactions du reste de l’équipage face à la nudité, j’espérais au moins pouvoir profiter des baignades autour du bateau et du snorkeling au dessus des coraux. Le premier soir, au premier mouillage devant une plage déserte, après une traversée sous une pluie tropicale, je me suis déshabillé pour un premier bain. Même tenue le lendemain au réveil. Certains m’ont imité et la moitié du groupe s’est retrouvé nu dans l’eau. Finalement, tout le monde s’est rhabillé pour la navigation, sauf moi. Devant l’absence de protestation, j’en ai conclu que mon naturisme était accepté et j’ai pratiquement passé les deux semaines nu sur le bateau durant les traversées et lors des mouillages isolés, me rhabillant d’un maillot de bain ou d’un short seulement à l’approche des ports et pour descendre à terre. Deux semaines hors du temps, sans connexion internet. Deux semaines de vie au rythme de la lumière, levés à l’aube, couchés tôt, au rythme de la météo, soleil ou averses tropicales. Deux semaines à profiter de l’océan, à observer le ballet des poissons sous l’eau à travers le masque, à tenter et parfois réussir d’en attraper avec les lignes et les hameçons jetés à l’arrière du bateau et à les cuire au barbecue. Deux semaines de vie commune à apprendre à se connaître, à découvrir des parcours de vie si différents. Deux semaine de nudité que je dois à la tolérance de ce groupe; je dois les en remercier.
In principle, the Seychelles, renowned as much for its luxury tourism as for its tax haven banks, had never seemed to me a dream destination, but when a friend proposed a cruise among friends in a catamaran sailboat, I could not refuse. Especially since he will be the skipper and that we will be free of the choices of our navigation. We are nine on the boat, three couples, two women and a man. I know some of them, more or less well, but two of them are unknown to me. A boat, even comfortable and well-equipped like catamarans, remains a place where privacy is reduced by lack of space, where it is impossible to isolate oneself. Not knowing how the rest of the crew would react to the nudity, I hoped at least to enjoy swimming around the boat and snorkeling above the corals. The first evening, at the first anchorage in front of a deserted beach, after a crossing under a tropical rain, I undressed for a first bath. The same the next day on awakening. Some imitated me and half of the group ended up naked in the water. Finally, everyone dressed up for navigation except me. In the absence of protest, I concluded that my naturism was accepted and I practically spent the two weeks naked on the boat during the crossings and at the anchorages, dressing myself with a swimsuit or a short only to approach the ports and go down to the ground. Two weeks out of time, without internet connection. Two weeks of life to the rhythm of light, rising at dawn, lying early, to the rhythm of the weather, sun or tropical showers. Two weeks to enjoy the ocean, to observe the ballet of fish under the water through the mask, to try and sometimes succeed in catching them with the lines and hooks thrown at the back of the boat and to cook them in the barbecue. Two weeks of common life to get to know each other, to discover life paths so different. Two weeks of nudity that I owe to the tolerance of this group. I must thank them.
L’île de Mayotte, département français dans l’océan indien, n’est pas vraiment une destination idéale pour un naturiste. Il y est fortement conseillé d’éviter de se promener dans les lieux isolés. Les chemins dans la forêt sont fréquentés par des habitants qui se déplacent entre les villages et les champs cultivés. Quant aux plages, même si elles peuvent paraître bien vides par rapports aux standards métropolitains, elles ne sont pas vraiment désertes. Et la population, à 95 pour cent musulmane, ne saurait y apprécier la nudité. Bref, un endroit à éviter pour des vacances naturistes. N’y étant qu’à moitié en vacances, j’ai tenté de contourner la difficulté. Sur les plages, je me mettais à l’eau en maillot de bain avec les palmes et le tuba, m’éloignais un peu, puis enlevais mon maillot et l’enroulais autour du poignet. Et c’était parti pour trente ou quarante minutes de nage en toute liberté, en observant le fond marin à travers le masque. A une centaine de mètres du rivage, le tombant, une barrière de rochers couverts de coraux. Des poissons multicolores y évoluent, virevoltants autour de moi. Entre la plage et ces rochers, des tortues broutent les algues, se déplaçant sur le fond avant de remonter respirer de temps à autre à la surface. Chaque jour, je retrouvais ces tortues, plus ou moins à la même place. Un spectacle dont je ne me suis pas lassé!
The island of Mayotte, a French department in the Indian Ocean, is not really an ideal destination for a naturist. It is strongly advised to avoid walking in isolated places. The paths in the forest are frequented by inhabitants who move between villages and cultivated fields. As for the beaches, even if they may seem quite empty by metropolitan standards, they are not really deserted. And the population, 95 per cent Muslim, cannot appreciate the nudity there. In short, a place to avoid for naturist holidays. Being only half there on vacation, I tried to get around the difficulty. On the beaches, I would get into the water in my swimsuit with flippers and snorkel, move a little further away, then take off my swimsuit and wrap it around my wrist. Then I’d go for a thirty or forty minute swim, watching the sea floor through the mask. About a hundred meters from the shore, the drop-off is a barrier of rocks covered with coral. Multicoloured fishes are moving there, twirling around me. Between the beach and these rocks, turtles graze on the algae, moving on the bottom before coming up to breathe from time to time at the surface. Every day I would find these turtles, more or less in the same place. I never got tired of it!
Nouveau séjour à Mayotte. En 2012, c’était la découverte de cette île située entre l’Afrique et Madagascar. Cette année, j’y rejoint Michelle qui est là depuis trois ans. Mon regard sur l’île peut prendre en compte sa connaissance des différentes facettes de la vie quotidienne, de l’environnement terrestre et marin, aussi de son expérience des conditions de vie sociale dans cette société en pleine évolution entre traditions africaines et départementalisation française. C’est vrai que c’est une terre de contrastes : contraste du bleu de la mer et du vert des forets, contraste des tenues traditionnelles colorées et du trafic routier, contraste des habitations climatisées et des cases de tôles ondulées.
Mais le lagon est toujours là avec ses récifs de coraux tout proches des plages, si facilement atteignables avec palmes, masque et tuba, peuplés de poissons multicolores. Des coraux de toutes formes et dont les couleurs varient en fonction de la hauteur d’eau des marées et l’orientation de la lumière : roses, verts, blancs éclatants ou violets, parfois gris ou beiges ou se fondant dans le bleu sombre des profondeurs.
Des amis étaient là quelques jours. Nageant ensemble, lui en maillot, moi nu, le maillot enroulé autour du poignet, je me suis retrouvé sur ses images de gopro. Avec lesquelles j’ai monté deux courtesvidéos. Malheureusement, sur cette île à population musulmane, qui connaît aussi de sérieux problèmes d’insécurité, notamment dans les lieux isolés, difficile de profiter vraiment des nombreuses plages bordées de cocotier et de baobabs. C’est dommage. J’ai tout de même pu trouver quelques coins tranquilles pour profiter entièrement du soleil en sortant de l’eau ou me promener sur le sable.
New stay in Mayotte. In 2012, it was the discovery of this island located between Africa and Madagascar. This year, I join Michelle who has been there for three years. My eyes on the island can take into account her knowledge of the different facets of everyday life, the terrestrial and marine environment, and her experience of social conditions in this society in full evolution between African traditions and French departmentalization. It is true that it is a land of contrasts: contrasting the blue of the sea and the green of the forests, contrasting traditional colorful outfits and road traffic, contrasting air-conditioned dwellings and corrugated iron huts.
But the lagoon is still there with its coral reefs very close to the beaches, so easily reachable with fins, mask and snorkel, populated with multicolored fish. Corals of all shapes whose colors vary according to the height of the tides and the orientation of the light: pinks, greens, bright white or violet, sometimes gray or beige or melting in the dark blue of the depths .
Friends were there a few days. Swiming together, he in swimsuit, me naked, the swimsuit wrapped around the wrist, I found myself on his images of gopro. With which I put together two short videos. Unfortunately, on this island with a Muslim population, which is also experiencing serious problems of insecurity, especially in isolated places, it is difficult to really enjoy the many beaches lined with coconut palms and baobab trees. Too bad. I could still find some quiet places when coming out of the water or walking on the sand to fully enjoy the sun.