Plaine de la Queyrie

En ce jour férié du 8 mai, je suis libre pour accompagner Dominique, Patricia et Philippe pour une sortie sur le Vercors.
On se gare au dessus de Saint Michel les Portes, à l’entrée de la réserve naturelle des hauts plateaux. C’est le parking du parc d’accrobranche, de là partent aussi les itinéraires vers la face nord du Mont Aiguille et vers le pas des Bachassons, notre destination. Il y a déjà trois voitures. On reste en short les dix premières minutes, jusqu’à l’entrée du parc aventure, pour s’apercevoir qu’il est encore fermé à cette heure là. Aussitôt les shorts tombent et un randonneur apparaît. Tant pis.
Le sentier rentre dans la forêt, traverse les lits de deux torrents, puis s’élève en lacets. Les arbres sont du vert tendre des jeunes feuilles. A cette altitude, le printemps ne fait que commencer. Puis le chemin sort du couvert végétal, pour l’environnement minéral du pierrier et des falaises qui le dominent. Celles de l’Aiguille du Petit Veymont au premier plan, celles du Grand Veymont, derrière.On a vu à l’avance quelqu’un descendre vers nous et on a eut le temps d’enfiler un short. Il nous confirme qu’il reste de la neige plus haut, mais qu’elle n’est pas trop épaisse. On y arrive rapidement. D’abord de larges plaques de névés, puis le fond du vallon est entièrement enneigé. La pente se fait plus raide. Le soleil réfléchit sur la neige chauffe bien. Près du sommet, on s’arrête quelques minutes pour se reposer. Deux randonneurs nous dépassent, répondant brièvement à notre salut. On arrive enfin au pas des Bachassons, à 1613 mètres. Une nouvelle silhouette apparaît. Casquette blanche, l’air bien peu habillé. C’est Bruno qui nous rejoint. Il a mis la moitié de notre temps pour boucler l’ascension.
La plaine de la Queyrie est à nos pieds. La prairie est parsemée de larges taches de blanc dans les creux. On y descends tranquillement, croisant encore un randonneur isolé. On passe près de l’arbre taillé, point remarquable de ces lieux. Tout alentours, des marmottes s’éloignent en courant à notre approche. Nous voilà enfin aux carrières romaines. Les restes des blocs de roches découpés de la montagne, une colonne cassée, les plans de coupes lisses. Toutes les traces de cette activité de l’époque gallo romaine sont encore bien visibles. Les lourdes pierres étaient ensuite descendues dans la vallée de Die pour la construction des bâtiments. Un véritable travail de romains ! Arrêt pique nique, geocaching et sieste dans cet environnement à la fois bucolique et historique.
Puis le retour. La remontée vers le Pas et la descente. Un dernier arrêt dans le lit asséché d’un torrent, à portée de voix des enfants accrochés dans les branches, à portée de regard du Mont Aiguille qui domine le paysage.


On this 8 May holiday, I am available to join Dominique, Patricia and Philippe for an outing to the Vercors.
We park above Saint Michel les Portes, at the entrance of the natural reserve of the high plateaux. This is the car park of the treetop adventure park, from there also start the routes to the north face of Mont Aiguille and to the pas des Bachassons, our destination. There are already three cars. We stay in shorts for the first ten minutes, until we reach the entrance of the adventure park, only to find that it is still closed at this time. As soon as the shorts fall down and a hiker appears. It doesn’t matter.
The path goes into the forest, crosses the banks of two torrents, and then winds its way up. The trees are the soft green of the young leaves. At this altitude, spring is just beginning. Then the path comes out of the vegetation cover, for the mineral environment of the scree and the cliffs that dominate it. The cliffs of the Aiguille du Petit Veymont in the foreground, and those of the Grand Veymont in the background. We saw in advance that someone was coming down towards us and we had time to put on shorts. He confirms that there is still snow higher up, but that it is not too thick. We get there quickly. First large patches of snow, then the bottom of the valley is completely snow-covered. The slope gets steeper. The sun reflects off the snow and heats up well. Near the summit, we stop for a few minutes to rest. Two hikers pass us, responding briefly to our greeting. We finally arrive at the Pas des Bachassons, at 1613 meters. A new silhouette appears. White cap, looking very little dressed. Bruno joins us. It took him half of our time to complete the ascent.
The Queyrie plain is at our feet. The meadow is dotted with large patches of white in the hollows. We go down there quietly, passing another isolated hiker. We pass near the pruned tree, a remarkable point of these places. All around, marmots run away as we approach. Here we are finally at the Roman quarries. The remains of boulders cut out of the mountain, a broken column, smooth cutting plans. All traces of this activity from the Gallo-Roman period are still clearly visible. The heavy stones were then brought down into the Die valley for the construction of the buildings. A real Roman work! Stop for a picnic, geocaching and a nap in this bucolic and historical environment.
Then the return trip. The ascent to the Pas and the descent. A last stop in the dry riverbed of a torrent, within earshot of the children’s voices hanging in the branches, within sight of the Mont Aiguille which dominates the landscape.

Glandasse

Ces derniers temps, je suis souvent venu dans cette région du Diois, au sud du Vercors. De la Pale ou de Solaure, j’avais en face de moi cet immense plateau entouré de falaises qu’est le Glandasse. Il fallait bien que je me décide à y aller faire un tour. Chose faites ce dernier vendredi d’août.
Parti vers 9 heures de Châtillon en Diois, j’emprunte le GR 91. Au bout d’une dizaine de minutes, éloigné du village, je me déshabille. Un peu plus haut, j’entends arriver un vététiste; je met simplement mon tee shirt devant moi et m’écarte de l’étroit chemin pour le laisser passer, ce dont il me remercie. Je n’aurai plus d’autre rencontre jusqu’aux derniers lacets avant d’atteindre le gros cairn qui marque l’arrivée sur le plateau. J’ai mis tout juste deux heures pour y arriver. Là, je rattrape un couple de randonneurs. J’enfile un short pour les dépasser. Je bifurque tout de suite à gauche en suivant la ligne de crête, en quittant le GR, pour rejoindre le sommet de Pié Ferré, le point culminant. Recherche d’une geocache puis pique nique.
Les lointains sont très brumeux, quelques gros nuages blancs se développent au dessus des reliefs, mais le temps reste très ensoleillé, avec un petit vent qui rafraîchit juste ce qu’il faut. J’entends les sonnailles d’un troupeau, des aboiements et des cris de berger, mais plus bas sur le plateau et au loin.
Plutôt que de redescendre si tôt, je préfère me balader, explorer le coin. Je passe devant l’abri de la cabane de Châtillon, continue en direction du bout de cette prairie bien verte. J’évite un randonneur aperçu de loin en obliquant légèrement. J’arrive au bord du plateau, dominant directement le village de Châtillon, d’où je suis parti, mille deux cent mètres plus bas. Bain de soleil sur une dalle de rocher. Quelques planeurs spiralent juste au dessus de moi dans la pompe d’un cumulus. Quelques rapaces aussi.
En suivant la ligne des falaises, je reviens lentement vers le cairn et le chemin du retour. Je ne me rhabille qu’en arrivant en vue des maisons du village, après huit heures et demi de randonnue.


Lately, I have often been in this region of the Diois, south of the Vercors. From La Pale or Solaure, I had in front of me this immense plateau surrounded by cliffs that is Glandasse. I had to make up my mind to go there for a walk. Thing done this last Friday of August.
I left Châtillon en Diois at about 9 o’clock, I took the GR 91. After about ten minutes, far from the village, I undress. A little further up, I hear a mountain biker arrive; I simply put my T-shirt in front of me and move away from the narrow path to let him pass, for which he thanks me. I won’t have another encounter until the last laces before reaching the big cairn that marks the arrival on the plateau. It took me just two hours to get there. There, I catch up with a couple of hikers. I put on shorts to pass them. I immediately turn left following the ridge line, leaving the GR, to reach the summit of Pié Ferré, the highest point. I look for a geocache then have a picnic.
The distance is very foggy, a few big white clouds develop above the relief, but the weather remains very sunny, with a small wind that refreshes just the right amount. I can hear the bells of a herd, barking and shepherd’s cries, but further down on the plateau and in the distance.
Rather than going down so early, I prefer to walk around, explore the area. I pass in front of the hut of Châtillon, continue towards the end of this very green meadow. I avoid a hiker seen from afar by slightly obliquely. I arrive at the edge of the plateau, directly overlooking the village of Châtillon, from where I started, one thousand two hundred meters below. Sunbathing on a slab of rock. A few gliders spiral just above me in the pump of a cumulus cloud. A few raptors too.
Following the line of the cliffs, I slowly return to the cairn and the way back. I don’t get dressed until I reach the village houses, after eight and a half hours of naked hiking.

Platary

Je me gare au col du Prayer à 5h15. Il fait encore bien nuit, seule une petite lueur blanche derrière l’horizon annonce le jour. Une centaine de mètres sur la route en short et tee shirt. Une voiture passe et m’illumine de ses phares. Dès les premiers mètres du chemin, je me déshabille. La piste forestière est défoncée par les engins de débardage forestiers, boueuse et glissante. J’espère seulement suivre le bon parcours, ne voyant pas dans l’obscurité les balises sur les arbres. la deuxième partie est plus agréable, moins humide. Je sors de la forêt au pied de la butte herbeuse dans le jour qui se fait. J’ai mis une quarantaine de minutes pour arriver au sommet. Je suis la bordure de la crête. J’attrape les premiers rayons du soleil qui se lève derrière les lointains sommets des Écrins et qui illuminent d’un côté les falaises du Vercors: Tête Chevalière, rochers du Parquet, Mont Aiguille, Veymont et toute la barrière est. Sur l’autre versant, je domine le Trièves encore dans l’ombre, parsemé d’écharpes de brumes dans les creux. J’atteins une curiosité géologique: un trou comme une lucarne dans la paroi rocheuse. Séance photo. Puis retour tranquille sur mes pas en profitant du soleil matinal. Un peu en contrebas de moi dans la pente, un troupeau de mouton se déplace lentement. Heureusement, il ne semble y avoir ni berger, ni patou.


I park at the Prayer Pass at 5:15. It is still dark, only a small white glow behind the horizon announces the day. A hundred meters on the road in shorts and tee shirt. A car passes by and illuminates me with its headlights. From the first meters of the path, I undress. The forest track is smashed by the forest logging machines, muddy and slippery. I only hope to follow the right route, not seeing in the dark the marks on the trees. The second part is more pleasant, less wet. I leave the forest at the foot of the grassy knoll in the daytime. It took me about forty minutes to get to the top. I am the edge of the ridge. I catch the first rays of the sun that rises behind the distant summits of the Ecrins and illuminates the cliffs of the Vercors on one side: Tête Chevalière, rocks of the Parquet, Mont Aiguille, Veymont and the whole eastern barrier. On the other side, I dominate the Trièves still in the shade, scattered with mist scarves in the hollows. I reach a geological curiosity: a hole like a window in the rock face. Photo session. Then a quiet return on my steps while enjoying the morning sun. A little below me on the slope, a herd of sheep moves slowly. Fortunately, there seems to be no shepherd or patou.

Col Vert

Les vallées sont ensoleillées mais les montagnes sont accrochées de gros nuages. Tant pis. Je monte en voiture jusqu’à la route forestière de Prélenfrey. Il y un autre véhicule sur le parking et il ne fait pas chaud: conséquence, je démarre en short et tee shirt. Je ne reconnais plus la piste forestière qui a manifestement été élargie et passée au bulldozer.
Au bout de vingt minutes, je la quitte pour un petit chemin. J’en profite aussi pour quitter les vêtements. Mais bientôt, je suis dans le brouillard des nuages. Mais comme le corps est chaud et actif, pas de problème pour continuer ainsi. Après la baraque, je trouve quelques névés; les branches des arbustes sont encore couvertes de givre. Les derniers lacets, et voilà le Col Vert. De l’autre coté de l’étroit passage dans le rocher, une fine couche de neige fraiche recouvre le paysage. Ambiance hivernale en ce mois de mai.
Il faut bouger. Ça tombe bien car j’ai choisi cette destination pour trouver une géocache qui a été posée dernièrement dans le coin. Voilà, je l’ai et je suis le premier à l’avoir trouvée.
Je peux redescendre, toujours dans le brouillard. Soudain, j’entends un bruit, je tourne la tête. Une silhouette emmitouflée dans une parka avec capuche se tient dans les rochers, quelques mètres au dessus du chemin. Je lance un «Bonjour» qui m’est retourné, puis je disparaît dans la brume. Pour allonger un peu la balade, je fais un petit détour sur le sentier du Périmètre puis trouve un chemin qui coupe dans la forêt et retrouve la route forestière, que je peux suivre nu jusqu’au parking.


The valleys are sunny, but the mountains are clinging to heavy clouds. Never mind. I’m driving up to the Prelenfrey Forest Road. There is another vehicle on the parking lot and it is not hot: consequently, I start in shorts and tee shirt. I don’t recognize the forest track which has obviously been widened and bulldozed.
After twenty minutes, I leave it for a small path. I also take the opportunity to remove my clothes. But soon I’m in the fog of the clouds. But as the body is warm and active, no problem to continue like this. After the hut, I find a few snowdrifts; the branches of the shrubs are still covered with frost. The last shoelaces, and here is the Green Pass. On the other side of the narrow passage in the rock, a thin layer of fresh snow covers the landscape. Winter atmosphere in this month of May.
It is necessary to move. It’s good timing because I chose this destination to find a geocache that has been put recently in the area. Here it is, I have it and I’m the first to find it.
I can go back down, still in the fog. Suddenly, I hear a noise, I turn my head. A silhouette in a hooded parka is standing in the rocks a few meters above the path. I throw a « Hello » that is returned to me, then I disappear into the fog. To lengthen the walk a bit, I make a small detour on the Perimeter Trail and then find a path that cuts through the forest and rejoins the forest road, which I can follow naked to the parking lot.

Praorzel

Vendredi 13, jour de chance: je ne travaille pas et il fait beau.
Arrivé au col de Menée, il y a déjà une voiture sur le petit parking. Deux skieurs se préparent…et partent dans la direction opposée. Encore la chance. La pente de neige est juste au bord de la route. Il est tôt, la neige est encore dure. Au bout d’une dizaine de minutes, je suis hors de vue de la route. Il fait encore frais, surtout lorsque soufflent des rafales de vent, mais je me déshabille. La seule trace de raquette date de la veille. Je suis tout seul dans ce coin là. Je suis la crêtes de la Grande Leirie , succession de montée et descentes. Je fais ma trace dans la neige vierge, me faufile parfois entre les pins. Arrivé au bord d’une combe, j’aperçois trois chamois sur le versant d’en face. Ils se sauvent à mon approche.
Peu après, en me retournant, j’aperçois deux silhouettes qui suivent mes traces. Tant pis, je continue comme je suis. Arrivé au sommet de la Tête de Praorzel, je m’assieds sur une plaque d’herbe pour casse croûter. Là je remet un tee shirt , mon gilet et un short, car, immobile, on ressent nettement plus la fraîcheur du vent.
Le Mont Aiguille et le Grand Veymont sont en face. La vallée de Chichiliane juste au pied de la falaise.
Demi-tour. Je passe à proximité des deux skieurs entrevus tout à l’heure, qui se sont arrêtés eux aussi pour manger. Puis dès que seul de nouveau, je me redéshabille pour continuer la balade. Je suis tellement bien que je fais quelques détours, histoire de prolonger la sortie et profiter de tout cet espace qui s’offre à moi seul. Finalement, en vue du parking, je remet mes vêtements après cinq heures et demi de randonnée et plus de quatre heures et demi de randonnue.
Un jour de chance, ce vendredi 13!


Friday the 13th, lucky day: I’m not working and the weather is nice.
Arrived at the Menée pass, there is already a car on the small parking lot. Two skiers are getting ready…and leave in the opposite direction. Another lucky day. The snow slope is right on the side of the road. It’s early, the snow is still hard. After about ten minutes, I’m out of sight of the road. It’s still chilly, especially when there are gusts of wind, but I take off my clothes. The only trace of snowshoeing was from the day before. I’m all alone in that place. I follow the ridge of the Grande Leirie, a succession of ascents and descents. I make my mark in the virgin snow, sometimes sneaking through the pines. Arriving at the edge of a coomb, I see three chamois on the opposite slope. They run away as I approach.
Shortly afterwards, as I turn around, I see two silhouettes following in my footsteps. Never mind, I continue as I am. At the top of the Tête de Praorzel, I sit down on a patch of grass for a snack. There I put on a T-shirt, my waistcoat and shorts, because, motionless, one feels the freshness of the wind much more.
The Mont Aiguille and the Grand Veymont are opposite. The valley of Chichiliane just at the foot of the cliff.
Turn back. I pass close to the two skiers I saw earlier, who also stopped to eat. Then as soon as I’m alone again, I undress to continue the walk. I’m so good that I take a few detours, just to extend the outing and enjoy all this space that is offered to me alone. Finally, in view of the parking lot, I put my clothes back on after five and a half hours of hiking and more than four and a half hours of naked hiking.
A lucky day, this Friday the 13th!

La barrière est

Ce dernier vendredi de septembre, je suis à 9h30 au bout de la route forestière de Prelenfrey, au pied du Vercors. Il y a déjà 5 ou 6 voitures, dont un véhicule de l’armée, sur le parking, et deux grimpeurs qui observent les falaises. J’entame donc la balade en short et tee shirt.
Une petite vingtaine de minutes plus tard je trouve la baraque des Clots ouverte avec un groupe à l’intérieur. Je me permets donc de penser que ce sont les propriétaires des voitures et que je peux me déshabiller dès j’ai dépassé la baraque.
Il fait grand beau. Le soleil a réchauffé l’atmosphère matinale. A travers un long pierrier, le chemin monte vers la barrière de falaises. Le pas de l’Oeille se cache par là, difficile à deviner. Au pied du mur vertical, des marques de peinture rouge sur les pierres indiquent la voie qui se faufile entre les barres rocheuses. Ce n’est pas spécialement exposé, ni vertigineux, quoique par temps humide ça doive glisser quelque peu. On débouche soudain dans la prairie des hauts plateaux, juste devant le sommet du Gerbier. C’est un tout autre décor que cette barrière est du Vercors: une longue crête qui remonte au le nord vers le Col Vert puis le Col de l’Arc en direction du Moucherotte. En contrebas les remontées mécaniques et les gares supérieures de la station de Villard de Lans. Tout en bas, le village.
Il n’y a absolument personne! Je traîne un peu dans le coin, à profiter de la vue panoramique: l’agglomération grenobloise au fond de la vallée, les sommets de Chartreuse, notamment la Dent de Crolles, puis les Bauges, et au fond le Mont Blanc; en revenant vers la droite les massifs de Belledonne et des Rousses, les glaciers de l’Oisans et enfin le Devoluy avec l’Obiou et le Ferrand. J’ai la plus grande partie des alpes françaises rien que pour moi!
Mais bon, si je veux faire une boucle, il reste encore du chemin. Descendre quelque peu, puis remonter vers le Col Vert et revenir vers Prelenfrey par le sentier du Balcon Est.
J’ai pris une telle dose de soleil que je suis tout content pour finir de trouver une traversée de sous bois qui me rafraîchisse enfin. Et pourtant, c’est déjà l’automne. Au total ce ne sera pas loin de six heures de balade, dont une demi heure seulement habillé, les 20 minutes du début et le passage du col.


This last Friday of September, I am at 9:30 am at the end of the forest road of Prelenfrey, at the foot of the Vercors. There are already 5 or 6 cars, including an army vehicle, on the car park, and two climbers watching the cliffs. So I start the walk in shorts and tee shirt.
About twenty minutes later I find the Clots hut open with a group inside. I allow myself to think that they are the owners of the cars and that I can undress as soon as I pass the hut.
The weather is great. The sun has warmed the morning atmosphere. Through a long scree, the path climbs towards the cliff barrier. The « Pas de l’Oeille » is hidden there, hard to guess. At the foot of the vertical wall, red paint marks on the stones indicate the path that winds its way between the rocky bars. It’s not particularly exposed, nor dizzying, although in wet weather it must slide somewhat. Suddenly you emerge in the high plateau meadow, just in front of the Gerbier summit. It’s a completely different scenery than this eastern barrier of the Vercors: a long ridge that goes up north towards the Col Vert and then the Col de l’Arc towards the Moucherotte. Below the ski lifts and the upper stations of the resort of Villard de Lans. At the very bottom, the village.
There is absolutely nobody! I hang around a bit, enjoying the panoramic view: the Grenoble area at the bottom of the valley, the peaks of Chartreuse, especially the Dent de Crolles, then the Bauges, and at the background the Mont Blanc; coming to the right the massifs of Belledonne and des Rousses, the glaciers of Oisans and finally Devoluy with the Obiou and Ferrand. I have most of the French Alps all to myself!
But hey, if I want to make a loop, there’s still a long way to go. Go down a bit, then up to the Col Vert and back to Prelenfrey via the Balcony East path.
I took such a dose of sunshine that I’m quite happy to finally find an undergrowth traverse that refreshes me at last. And yet, it’s already autumn. In total it will not be far from six hours of walking, including only half an hour with clothes on, the 20 minutes of the beginning and the passage of the pass.

Pic Saint Michel

Le Pic Saint Michel, un dimanche matin en randonnue? Impossible, il y a toujours plein de monde la haut, pensais je jusqu’à aujourd’hui.
Ce matin quand je suis arrivé au parking, il n’y avait que trois voitures. Bon d’accord, les conditions n’étaient pas parfaites: des nuages arrivant à l’horizon, un air frais et un peu de vent. Des conditions pour être tranquille, donc!
Un quart d’heure de montée rapide jusqu’à l’auberge des Allières, ça réveille et ça réchauffe. Dès l’auberge passée et à l’abri des arbres, je quitte short et tee shirt, tout en gardant le gilet polaire. Il ne doit pas faire 10°. L’ascension commence par un bon raidillon dans la foret, suivi d’un deuxième avec la vue dégagée sur le village de Villard de Lans et le plateau du Vercors. Puis le chemin serpente entre vallons herbeux et zones de rochers et de lapiaz pour finir par une montée toute droite sur un chemin empierré vers un col et le sommet du Pic Saint Michel.
Du col, à travers une trouée entre les rochers, on a une des plus belle vue sur Grenoble et son agglomération. Quant il fait beau! Car aujourd’hui, la lumière est bien terne. Le sommet est enveloppé par les nuages qui remontent le long des falaises. Parfois dans une déchirure, une portion de paysage ensoleillée fait son apparition puis disparaît. Je ne reste pas longtemps au sommet, car avec le vent qui souffle, la température est encore descendue. Il vaut mieux ne pas rester immobile.
Vite j’attaque la descente par le même itinéraire. Je prends juste un raccourci – qui ne raccourcit guère – pour éviter un groupe que j’entends monter et me rhabille en arrivant à proximité de l’auberge. Ce fut une petite promenade dominicale de deux heures et demi, dont deux heures, nu.


The Pic Saint Michel, a Sunday morning naked hike? Impossible, there are always a lot of people up there, I thought until today.
This morning when I arrived at the car park, there were only three cars. Ok, the conditions were not perfect: clouds coming on the horizon, fresh air and a bit of wind. Conditions to be quiet, then!
A quarter of an hour of fast ascent to the Auberge des Allières, it wakes you up and warms you up. As soon as I get past the inn and in the shelter of the trees, I leave my shorts and tee shirt, while keeping the polar jacket. It must not be 10°. The ascent starts with a good steep climb in the forest, followed by a second one with the clear view of the village of Villard de Lans and the Vercors plateau. Then the path winds between grassy hills and areas of rocks and lapiaz to finish with a straight climb on a stony path towards a pass and the summit of the Pic Saint Michel.
From the pass, through a gap between the rocks, one has one of the most beautiful views of Grenoble and its suburbs. When the weather is nice! Because today, the light is very dull. The summit is enveloped by the clouds that come up along the cliffs. Sometimes in a tear, a portion of the sunny landscape appears and then disappears. I don’t stay on the summit for long, because with the wind blowing, the temperature has gone down again. It’s better not to stay still.
Quickly I attack the descent by the same route. I just take a shortcut – which hardly shortens at all – to avoid a group that I hear going up and get dressed when I get close to the inn. It was a short Sunday walk of two and a half hours, two hours of which I spent naked.