Chute à Proveysieux

La neige, tombée il y a quelques jours, a déjà disparu des sommets de Chartreuse, le soleil et un grand ciel bleu incitent à sortir en balade en ce lundi de début décembre. Ne pouvant partir qu’en fin de matinée et comme les journées sont bien courtes en cette saison, je décide de rester dans mon coin de bordure du massif et de retourner une fois de plus vers le pas du Sappey au dessus de Proveysieux. Je suis certain d’y être tranquille.
Je pars seul. Après cinq cent mètres de plat et en abordant la montée, j’ai déjà chaud et me déshabille. En une heure je suis au pas du Sappey. Je laisse de coté la cabane qui tombe peu à peu en ruine et continue en forêt sur ce petit plateau légèrement incliné entre la ligne de falaise au dessus de la vallée de Proveysieux et les crêtes qui surplombent le village et les alentours de Mont Saint Martin. Finalement je me retrouve sur cette avancée de la falaise, couverte d’herbes et d’arbustes qui domine la vallée. Une sorte de balcon entouré de bords à pics, que j’ai déjà visité quelquefois. Vue panoramique assurée sur l’agglomération grenobloise, d’un coté, perdue dans les brumes bleutées du pic de pollution, sur le sommet de la Pinea, de l’autre coté, avec à ses pieds les hameau de Pomarey et Planfey. Il fait tellement bon. Je profite largement du soleil avant qu’il ne descende et commence à glisser derrière la montagne du Sac. Il va être temps de se remettre en route.
Au lieu de reprendre mon chemin de montée, je décide de retrouver un sentier que j’avais emprunté quelques années auparavant, découvert en suivant des traces dans la neige, et qui devrait descendre droit sur Proveysieux. Je décèle effectivement un semblant de sente qui part en lacet. Je m’engage dans la pente. Au bout d’un moment, je perds la piste, mais je remarque par moment des traces d’un passage en zig zag dans les feuilles mortes qui jonchent le sol. Un animal passerait tout droit, c’est donc la marque d’un humain, un chasseur du week end sans doute. Je ne suis donc pas perdu! D’ailleurs j’ai mon gps avec une carte très précise. Qui me montre que cette combe se termine en bas par une barre rocheuse. Je devrais passer à sa gauche ou à sa droite. Je m’arrête à intervalles réguliers pour vérifier ma position et mon avancée.
Et là, soudain, à l’arrêt, je bascule et me retrouve par terre. Dans la chute j’ai senti un claquement au niveau de ma cheville. Aïe! Je me relève. Mon pied, bien tenu par la chaussure haute est sensible mais à l’air de tenir le coup. Mais je me rhabille. Si je dois appeler des secours, autant qu’ils ne me retrouvent pas nu! Puis précautionneusement, je me remet en marche. Arc-bouté sur mes bâtons, je continue la descente jusqu’à aboutir sur un sentier plus ou moins horizontal qui me permet de contourner la barre rocheuse et me ramène en quarante cinq minutes vers la route et mon véhicule. Les pieds toujours bien serrés dans les chaussures, je peux rentrer chez moi et me faire conduire aux urgences.
Bilan: fracture de la malléole, qui va nécessité une hospitalisation pour la pose d’une plaque et un mois et demi de plâtre.


The snow, fallen a few days ago, has already disappeared from the peaks of Chartreuse, the sun and a large blue sky incite to go out on a stroll on this Monday in early December. Not able to leave until the end of the morning and as the days are very short in this season, I decide to stay in my corner of the edge of the massif and to return once more to the pass of the Sappey above Proveysieux. I’m sure I’ll be quiet.
I’m leaving alone. After five hundred meters of flat and approaching the climb, I’m already hot and undress me. In an hour I am at the pass of the Sappey. I leave aside the hut that gradually falls into ruin and continue in the forest on this small plateau slightly inclined between the cliff line above the valley of Proveysieux and the ridges that overlook the village and the surroundings of Mont Saint Martin. Finally I find myself on this advance of the cliff, covered with grass and shrubs that dominates the valley. A sort of balcony surrounded by cliffs, which I have already visited. Panoramic view of the agglomeration of Grenoble, on one side, lost in the bluish mists of the peak of pollution, on the summit of the Pinea, on the other side, with at its feet the hamlets of Pomarey and Planfey. It’s so good. I take full advantage of the sun before it descends and begins to slip behind the mountain of the Sac. It will be time to get back on track.
Instead of resuming my climb, I decided to find a path that I had taken a few years earlier, discovered following traces in the snow, and which should descend straight on Proveysieux. I actually detect a semblance of feeling that goes in yaw. I go down the slope. After a while, I lose the track, but at times I notice traces of a passage in zig zag in the dead leaves that litter the ground. An animal would go straight, so it is the mark of a human, a hunter of the weekend no doubt. So I’m not lost! Besides, I have my GPS with a very precise map. Which shows me that this combe ends at the bottom by a rocky bar. I should pass to his left or right. I stop at regular intervals to check my position and my progress.
And then, suddenly, at a stop, I fall over and find myself on the ground. In the fall I felt a snapping at the level of my ankle. Ouch! I’m getting up again. My foot, held well by the high shoe is sensitive but looks to stick out. But I get dressed. If I have to call for help, as long as they do not find me naked! Then cautiously, I restart. Bracing myself on my sticks, I continue the descent until ending on a more or less horizontal path which allows me to bypass the rocky bar and brings me in forty five minutes towards the road and my vehicle. With my feet still tight in the shoes, I can go home and get me to the emergency rooms.
Assessment: fracture of the malleolus, which will require hospitalization for the placement of a plaque and a month and a half of plaster.

Plateau d’Ambel

J’arrive au point de rendez vous, le col de la Bataille, avec une heure d’avance. J’en profite pour chercher une geocache dans le coin. En revenant, je m’aperçois que pendant ce temps cinq voitures se sont garées au départ du chemin. Je vois partir deux randonneurs, trois se préparent, d’autres sont déjà partis. On ne sera pas seuls aujourd’hui. Pourtant un jour de semaine de fin septembre!
Gilbert arrive, on peut se mettre en route à notre tour. La première partie, une piste pratiquement plate, est encore à l’ombre et bien fraîche, température autour de 12° seulement. Il faut attendre d’atteindre la croix d’Ambel pour trouver le soleil…et le vent! On a déjà croisé un berger; devant nous, au loin, une dizaine de personnes nous précèdent. Et soudain apparaissent juste derrière nous un groupe d’une vingtaine de randonneurs. Il nous faut enfiler nos shorts. On les double en montant à la Tête de la Dame, puis on prend un peu d’avance pour être tranquille. Le chemin longe le plateau d’Ambel, territoire des troupeaux de vaches. De l’autre côté, on domine les vallées d’Omblèze et de Quint.
Notre objectif est de trouver le scialet des Quatre Gorges, découvert en images sur internet. (Scialet est un terme dialectal désignant les gouffres dans les massifs préalpins de Savoie de l’Isère et de la Drôme) C’est assez facile, il est au bord du chemin, entouré de barbelés pour empêcher les vaches de tomber dedans. Quatre trous donnent sur la cavité. On rentre dedans par le plus accessible d’entre eux. A l’intérieur, le sol est un amas de cailloux instables, le plafond, une voûte en forme de cloche percée par ces ouvertures qui laissent rentrer les rayons du soleil, formant des tâches de lumières dans la semi obscurité du gouffre. C’est assez magique ! La séance photo débute, interrompue par tout le groupe de randonneurs qui débarque. On patiente jusqu’à ce qu’ils s’en aillent pour retrouver le calme.
On rejoint ensuite la ferme d’Ambel, où des classes de scolaires écoutent les explications des gardes du parc. On passe rapidement, en shorts, pour chercher une geocache à proximité, puis comme il est encore tôt, on décide de monter au Roc de Toulau, la chaîne de sommets qui domine le plateau d’Ambel. La montée est rude mais en récompense la vue panoramique y est grandiose, jusqu’au Mont Blanc au loin, à la vallée du Rhône et aux monts d’Ardèche du coté opposé. Dans le vent, on se promène au bord des falaises, pour le plaisir de rester ainsi seuls dans la montagne.


I arrived at the rendezvous point, the Col de la Bataille, an hour in advance. I take the opportunity to look for a geocache around. On returning, I realize that during this time five cars parked at the start of the road. I see two hikers leave, three are preparing, others are already gone. We will not be alone today. Yet a weekday in late September!
Gilbert arrives, we can set out on our turn. The first part, a practically flat track, is still in the shade and very cool, temperature around 12 ° only. We must wait reaching the cross of Ambel to find the sun … and the wind! We have already met a shepherd; before us, in the distance, a dozen people preceded us. And suddenly a group of about twenty hikers appear behind us. We need to put on our shorts. We double them up to the Head of the Lady, then we take a little ahead to be quiet. The path follows the plateau of Ambel, territory of the herds of cows. On the other side, one dominates the valleys of Omblèze and Quint.
Our goal is to find the Four Gorges scialet, discovered in images on the internet. (Scialet is a dialectal term designating the abysses in the prealpine massifs of Savoie, of the Isère and the Drôme) It is quite easy, it is at the edge of the road, surrounded by barbed wire to prevent the cows from falling into it. Four holes overlook the cavity. We get in through the most accessible of them. Inside, the floor is a heap of unstable pebbles, the ceiling, a bell-shaped vault pierced by these openings that allow the sun’s rays to return, forming tasks of light in the semi-darkness of the abyss. It’s pretty magical! The photo session begins, interrupted by all the group of hikers who land. We wait until they leave to recover the calm.
We then join the farm of Ambel, where classes of schoolchildren listen to the explanations of the guards of the park. We pass quickly, in shorts, to look for a geocache nearby, then as it is still early, we decide to climb to the Roc de Toulau, the chain of peaks that dominates the plateau of Ambel. The climb is rough but as a reward the panoramic view is magnificent, up to the Mont Blanc in the distance, to the valley of the Rhone and the mounts of Ardeche on the opposite side. In the wind, we walk along the cliffs, for the pleasure of staying alone in the mountains.

Autour de St Pierre d’Entremont

Ce mois de septembre, Bruno a organisé une semaine de randonnues autour de son village de Saint Pierre d’Entremont, à la limite de l’Isère et de la Savoie. Malheureusement, je n’ai pu participer qu’à deux d’entre elles. Celle du lundi, avec Bruno, Patricia et Bernard de Suisse. Départ du bout de la petite route après le hameau du Château. On est vite nus. Ça monte tout de suite dans la forêt. En passant, je trouve facilement une geocache. Puis on est doublé par un homme qui marche rapidement avec son chien. On ne l’a vraiment pas entendu arriver. On débouche dans le vallon des Eparres juste sous le col de Bovinant. Tintement des clochettes du troupeau dans l’alpage. On grimpe à droite vers le Petit Som. Croisement d’un randonneur qui descend en sens inverse. Quelques mots de salut. On le reverra plus tard. Du col de Léchaud, on aperçoit trois personnes au sommet du Petit Som. Pour les croiser on enfile shorts ou paréo. Durant le casse croûte, au soleil, à peine à l’écart du chemin qui mène à la Cheminée, on revoit notre randonneur de tout à l’heure. Comme il nous a déjà vu nus, inutile de se rhabiller! On décide de revenir par le col du Fret et les 120 lacets. Pour cela nous devons repasser au col de Bovinant. On ne peux éviter de se couvrir pour passer un groupe d’une bonne douzaine de randonneurs. La montée au col du Fret est raide, mais relativement courte. De l’autre coté, par contre, la pente est vertigineuse, dans un couloir étroit entre les barres rocheuses. Voilà donc les fameux 120 lacets. On attaque la descente en évitant de glisser. Au moment où on arrive dans une partie quelque peu rocheuse, une voix derrière nous et apparaît un moine, robe de bure blanche et large chapeau de paille. Surpris, on lui dit qu’on peut se couvrir. «Moi, ça ne me dérange pas, mais les deux qui vont arriver seront peut-être gênés!» D’autant qu’il y a une femme parmi nous! On se couvre sommairement. Il passe en bondissant, souriant, très à l’aise dans ces rochers. Les deux autres, peut être des novices, sont plus réservés. Puis de loin, il nous fait un grand signe de salut. Surprenante et sympathique rencontre. On continue la descente à une allure bien plus modérée, nous! Un petit détour pour jeter un œil sur une tourbière, puis la forêt. En arrivant à la première maison, il y a un homme qui travaille. On se rhabille définitivement. Le village de Saint Philibert et la maison de Bruno ne sont plus bien loin.

Deuxième balade le vendredi. Toujours avec Bruno et Patricia, avec Gilbert de Lyon cette fois. La météo est bien moins bonne, le ciel couvert et la pluie est prévue en début d’après midi. Bruno nous a préparer un nouveau concept: la randonnue-restaurant. Une table est réservée à l’auberge, réputée dans le coin, Chez Danny, dans le petite station du Désert d’Entremont, à 1200 mètres d’altitude. Par précaution nous y laissons une voiture en prévision du mauvais temps. Avec des vêtements décents dans le coffre! Puis nous allons nous garer au hameau des Courriers, vers 750 m. C’est donc un petit dénivelé qui nous attends ce matin. Chemin creux en forêt. On passe devant plusieurs granges plus ou moins abandonnées, témoignage de l’activité paysanne d’autrefois. Les cris d’un berger après ses bêtes résonnent tout près, puis s’éloignent sur le versant opposé à notre chemin, mais nous l’entendrons longtemps! Le paysage s’ouvre dans des grands champs d’herbes hautes. Une petite maison, fermée mais bien retapée, nous fait envie. Quel endroit idéal pour des vacances naturistes. Isolée, avec une vue grandiose sur le Granier et les falaises de Chartreuse. Et un mur couvert de mûres bien mûres. Hmmm ! A midi, on traverse un troupeau de vaches et on arrive sur la route au col de la Cluse. Le restaurant n’est plus qu’à quelques centaines de mètres et il faut enfiler les shorts. Sur le parking, on s’habille plus «correctement». La salle du restaurant est pleine, une bonne vingtaine de clients. Décor en bois. Étagères de produits locaux: Bouteilles de liqueurs de chartreuse et genépi. Repas montagnard et savoyard arrosé bien sûr de vin de Savoie. Quand on sort de table, la pluie annoncée n’est pas là. On décide de continuer la rando en montant à la Pointe de la Cochette, 1620m. Balade digestive. Au sommet, la vue est plongeante sur Saint Pierre d’Entremont. Au loin le Petit Som, où l’on était lundi, semble sous des rideaux de pluie. Vite redescendre avant qu’elle n’arrive ici. Mais de façon surprenante, c’est plutôt un pâle soleil qui nous a accompagné jusqu’à la voiture.


This September, Bruno organized a week of naked hiking around his village of Saint Pierre d’Entremont, on the border of Isère and Savoie. Unfortunately, I was only able to participate in two of them. The one of Monday, with Bruno, Patricia and Bernard of Switzerland. Departure at the end of the small road after the hamlet of the Castle. We’re quickly naked. It goes up in the forest right away. By the way, I easily find a geocache. Then we are overtaked by a man who walks quickly with his dog. We really did not hear him coming. We reach the valley of the Eparres just below the pass of Bovinant. Clinking of the bells of the herd in the pasture. We climb to the right towards Petit Som. Crossing of a hiker descending in opposite direction. A few words of salvation. We’ll see him later. From the Col de Léchaud, we can see three people at the top of Petit Som. To cross them we put on shorts or pareo. During the snack, in the sun, just a step away from the path that leads to the Chimney, we see again the previous hiker. As he has already seen us naked, useless to get dressed! We decided to return by the Col du Fret and the 120 laces. For this we must go back to the Col de Bovinant. One can not avoid covering up to go through a group of a dozen hikers. The ascent to the Pass of the Freight is steep, but relatively short. On the other side, however, the slope is dizzying, in a narrow corridor between the rock bars. Here are the famous 120 laces. The descent is attacked by avoiding slipping. At the moment we arrive in a somewhat rocky part, a voice behind us and appears a monk, dress of white wool and large straw hat. Surprised, we told him we could cover ourselves. « I do not mind, but the two who are going to arrive may be embarrassed! » All the more so because there is a woman among us! We cover ourselves briefly. He passes by leaping, smiling, very at ease in these rocks. The other two, maybe novices, are more reserved. Then, from afar, he gives us a great sign of salvation. Surprising and friendly encounter. We continue the descent at a much more moderate pace, we! A little detour to take a look at a bog, then the forest. On arriving at the first house, there is a man who works. We get dressed definitively. The village of Saint Philibert and the house of Bruno are not far away.


Second hike on Friday. Still with Bruno and Patricia, with Gilbert of Lyon this time. The weather is much worse, the sky overcast and the rain is expected in the early afternoon. Bruno has prepared a new concept: the hiking-restaurant. A table is reserved at the inn, famous in the area, Chez Danny, in the small resort of the Desert of Entremont, at 1200 meters of altitude. As a precaution, we leave a car in case of the bad weather, with decent clothes in the trunk! Then we will park in the hamlet of Couriers, about 750 m. So this is a small difference in altitude that is waiting for us this morning. Sunken lane in the forest. One goes before several barns more or less abandoned, testimony of the peasant activity of old time. The screams of a shepherd after his beasts resound very close, then go off on the slope opposite our way, but we will hear it for a long time! The landscape opens into large fields of tall grass. A small house, closed but well restored, makes us envy. What a great place for a naturist holiday. Isolated, with a grand view on the Granier and the cliffs of Chartreuse. And a wall covered with ripe blackberries. Hmmm! At noon we cross a herd of cows and arrive on the road to the col de la Cluse. The restaurant is only a few hundred meters away and we have to put on the shorts. On the parking lot, we dress more « correctly ». The restaurant room is full, about twenty guests. Wooden decor. Shelves of local products: Bottles of chartreuse liquors and genépi. Mountain and savoyard meal washed down of course with Savoy wine. When we go out of the table, the announced rain is not there. We decide to continue the hike up to Pointe de la Cochette, 1620m. Digestive walk. At the top, the view is plunging on Saint Pierre d’Entremont. In the distance the Little Som, where we were Monday, seems under rain curtains. Quickly going down before it comes here. But surprisingly, it was rather a pale sun that accompanied us to the car.

Les Vans

En mars dernier je suis monté en raquettes au sommet des Vans lors d’un rassemblement pour défendre ce sommet des projets d’extension de la station de Chamrousse. Je décide d’y retourner en été.
Je me gare au départ du chemin d’accès au plateau de l’Arselle, le site nordique de Chamrousse en hiver. Premier objectif, le lac Achard que j’atteins en une heure et demi. Même un jour de semaine de septembre, il y a du monde autour du lac. Je n’ai que mon short et je pense que c’est encore trop, mais, tant que je reste à proximité de Chamrousse, je n’ai guère le choix. En montant j’ai déjà trouvé une geocache en chemin, j’en découvre une seconde à proximité du lac et une troisième un peu au dessus.
Après le col de la Botte, juste en dessous sommet de la station, je descend vers le col des Lessines. Là, je suis juste au pieds des Vans. Il ne reste plus qu’à monter ce vallon, bien raide. Le panneau indique: 1 km, 1 heure. Aux jumelles, j’ai aperçu quelqu’un au sommet, mais j’espère être tranquille pour l’ascension et pouvoir enfin enlever ce short. Las! un jeune homme débouche au col au moment où j’attaque dans le pierrier. Il semble hésiter, puis me voyant, enchaîne derrière moi. Finalement, il me rejoint, mais reste avec moi, car je lui sers de guide pour trouver les cairns qui indiquent vaguement le chemin dans cet univers minéral de roches et de cailloux. Mais à un moment donné, j’ai dû raté une trace et perdre l’itinéraire. J’arrive dans un pierrier bien pentu, sans autre repère que le sommet qui se découpe là haut. Nous montons donc droit dans la pente, glissant à chaque pas, zigzaguant entre les blocs. C’est sans doute un bel itinéraire de descente en ski de rando en hiver, mais c’est une galère à monter en été. Par chance, nous passons à proximité de trois chamois qui se prélassent sur des banquettes rocheuses. Enfin nous sortons de ce couloir pour déboucher en haut, juste sous le Petit Van que l’on rejoint rapidement. Je me pose pour casse croûter, l’autre fait de même à quelques mètres. Je me dis que je vais devoir le supporter toute la journée. Malgré tout, discrètement, j’arrive à trouver une cache dans les environs. Finalement, il me demande si je redescends. Je lui réponds que je vais sans doute faire une bonne sieste. Il me quitte alors pour attaquer la descente.
Enfin seul. Et nu. Je ne fais pas la sieste, mais en profite pour aller jusqu’au sommet du Grand Van, puis trouver une autre cache. La vue est grandiose. Je domine les lacs Robert, de l’autre coté, tout en bas, j’aperçois la Romanche et la route qui mène vers l’Oisans. Pour descendre, je repère le bon sentier, mais il n’est guère meilleur que le cheminement de montée. Très glissant. Une sixième cache au passage. De retour au col des Lessines, j’en découvre encore une septième. L’après midi est déjà bien avancé. Il n’y a plus personnes dans le coin. Je remonte nu sur le GR. En chemin, deux nouvelles caches sont trouvées facilement. Je met juste mon short juste pour éviter deux personnes au col de la Botte.
Arrivé au lac Achard, je m’arrête un moment. C’est si tentant ce lac qui passe déjà à l’ombre, même si l’eau n’apparaît pas parfaitement claire. Allez, un petit bain, qui rafraîchit le corps. Puis la descente vers l’Arselle et la traversée du plateau. Je remet le short en arrivant près des bâtiments.
Huit heures et demi de balade. Neuf geocaches dont cinq trouvées naturistement. Un journée bien remplie.


Last March I climbed on snowshoes at the summit of Vans during a rally to defend this summit of plans to extend the resort of Chamrousse. I decided to go back in the summer.


I park at the start of the path to the plateau of l’Arselle, the nordic skiing site of Chamrousse in winter. First objective, Lake Achard that I reach in an hour and a half. Even on a weekday in September, there are people around the lake. I only have my shorts and I think it’s still too much, but as long as I stay near Chamrousse, I have little choice. Upon climbing I already found a geocache on the way, I discovered a second near the lake and a third a little above.
After the Col de la Botte, just below the summit of the resort, I go down towards the Col des Lessines. There I am just at the foot of the Vans. All that remains is to climb this valley, very steep. The sign reads: 1 km, 1 hour. In the binoculars, I saw someone at the top, but I hope to be quiet for the ascent and finally to be able to remove my shorts. Unfortunately, a young man emerges at the pass at the moment when I attack in the scree. He seems to hesitate, then seeing me, chained behind me. Finally, he joins me, but stays with me because I guide him to find the cairns that vaguely indicate the way in this mineral universe of rocks and pebbles. But at one point I happen to miss a trace and lose the route. I arrive in a steep scree, with no reference other than the summit that is in sight above. We climb straight up the slope, gliding at each step, zigzagging between the blocks. It is probably a nice route downhill skiing in winter, but it is a hassle to climb in summer. Luckily, we pass close to three chamois lounging on rocky benches. Finally we go out of this corridor to reach up, just under the Petit Van that one joins quickly. I sit myself down there to snack, the other does the same a few meters. I think I’ll have to bear him all the day. Despite everything, discreetly, I manage to find a cache in the vicinity. Finally, he asks me if I go back down. I reply that I will probably take a good nap. He then left me to attack the descent.
Finally alone. And naked. I do not take a nap, but take the opportunity to go to the top of the Grand Van, then find another cache. The view is grand. I overlook the lakes Robert, on the other side, at the bottom, I see the Romanche and the road that leads to the Oisans. To go down, I spot the good path, but it is not better than the climbing path. Very slippery. A sixth cache in passing. Back to the Col des Lessines, I discovered a seventh. The afternoon is already well advanced. There are no more people in the area. I go back naked on the GR. Along the way, two new caches are found easily. I just put my shorts jto avoid two people at the pass of Botte.
Arrived at Lake Achard, I stop for a moment. It is so tempting this lake that already passes in the shade, even if the water does not appear perfectly clear. Go, a little bath, which refreshes the body. Then the descent towards the Arselle and the crossing of the plateau. I put on the shorts when I arrived near the buildings.
Eight and a half hours of walking. Nine geocaches including five found naked. A busy day

Lac de la Taillat

Dans un méandre de l’Isère, aux portes de Grenoble, le lac de la Taillat est une ancienne gravière creusée dans les années 1980 lors de la construction de l’autoroute devenue une zone écologique protégée. A une vingtaine de minutes de vélo de la ville, il est même possible de s’y rendre durant une bonne pose méridienne pour un bain de soleil. La baignade y est interdite, mais tellement tentante que…


In a meander of the Isère, at the gates of Grenoble, the Lac de la Taillat is an old gravel pit excavated in the 1980s during the construction of an Highway which became a protected ecological zone. A 20-minute cycle ride from the city, it is even possible to get there during a good meridian pose for a sun bath. Swimming is forbidden, but so tempting that …

Plateau d’Emparis

Nous sommes sept pour cette balade ce dimanche de mi-août au plateau d’Emparis.
Nous montons en voiture, par la piste de Besse, jusqu’au parking au débouché du plateau. Quelques randonneurs, montés à pieds, passent sur le GR. Pour s’en éloigner nous prenons par les crêtes ondulées qui dominent la grande crevasse, ce vallon profond entaillé dans des flancs de roches noires. Nous cheminons dans les herbes hautes couvertes de rosée, resplendissantes au soleil, mais tellement humides pour les pieds et jusqu’aux genoux.
Plutôt que de suivre cet itinéraire tout de bosses et de creux, Gérard décide de couper à flanc de colline. Nous devons nous retrouver au bout. En vue du Gros Tet, nous prenons le parti de descendre droit dans la pente. Momentanément habillés du minimum syndical, nous coupons le GR au milieu des concurrents d’une course à pieds de trail et d’une rando vtt. Puis nous montons, là encore, droit dans le pentu. A mi hauteur, on s’arrête, inquiets de ne pas voir apparaître Gérard. Casse–croûte, sieste, Gérard n’est toujours pas là. Finalement, par sms, on finit par se contacter. Il attaquait le sommet d’en face, la bas tout au loin. Le téléphone est quand même un bel outil de communication!
Enfin réunis, on finit l’ascension du Gros Tet, puis descente vers le col du Souchet. Là, on arrive sur les itinéraires classiques d’Emparis. Un gros groupe arrive en face, nous forçant à enfiler shorts et jupettes. Puis deux vététiste qui eux nous verrons nus. On arrive à proximité du Lac Noir. Là encore, mieux vaut se rhabiller, une bonne quinzaine de personnes farnientent autour du lac, certaines en tee shirts, d’autres en polaires. Les eaux du lac reflètent le sommets de la Meije et des glaciers environnants. Malgré la «foule» nous nous déshabillons pour un plongeons dans le lac (Même pas froid !) et un réchauffement au soleil. La plupart des randonneurs sont déjà repartis, ne restent autour du lac que ceux qui vont bivouaquer. C’est donc de nouveaux nus que l’on se met en route pour rejoindre le parking, à travers ce paysage de rocailles et d’étendues d’herbes qui jaunissent dans la lumière rasante de fin d’après midi.


We are seven for a stroll this Sunday from mid-August to the plateau of Emparis.
We climb by car, by the track of Besse, to the parking at the outlet of the plateau. Some hikers, coming up by feet, are walking on the GR. To get away from them we take the undulating crests which dominate the great crevasse, this deep valley, cut into the sides of black rocks. We walk in the high grasses covered with dew, resplendent in the sun, but so wet for the feet and to the knees.
Rather than following this itinerary all bumps and hollows, Gerard decides to cut on the hillside. We must find ourselves at the other side. In view of the Big Tet, we decided to go straight down the slope. Momentarily dressed in minimum, we cut through the GR in the middle of the competitors of a running trail and a mtb ride. Then we climb, again, right into the slope. At mid-height, we stop, worried not to see Gerard appear. Snack, nap, Gerard is still not there. Finally, by phone, we end up contacting each other. He was going to the opposite summit, very in the distance. The phone is really a great communication tool!
Finally gathered, we finish the ascent of Gros Tet, then down to the pass of Souchet. There, we reach on the classic itineraries of Emparis. A large group comes in front, forcing us to put on shorts and skirts. Then two mountain bikers who we will see us naked. We arrive near the Black Lake. Again, it is better to get dressed, a good fifteen people laze around the lake, some in tee shirts, others in polar. The waters of the lake reflect the peaks of the Meije and the surrounding glaciers. Despite the « crowd » we undressed for a dip in the lake (not even cold!) and a warming in the sun. Most of the hikers have already left, only those who go bivouacking stay around the lake. It is therefore naked again that we set out to join the parking lot, through this landscape of rockeries and grassy areas that turn yellow in the late afternoon light.

Avec ma compagne, nous avions entrepris une traversée du plateau d’Emparis en ski de fond, dans le sens le Chazelet – Besse. Partis habillés chaudement, la première montée jusqu’au plateau nous avait bien réchauffé. Je m’étais mis en short et tee shirt pour continuer. A un moment, je n’ai plus tenu: j’avais besoin de tout quitté. Cette sensation d’être libre de toute contrainte était si forte. Il faut dire que je venais de passer deux mois avec un corset de plâtre suite à un accident aux vertèbres.


With my wife, we had undertaken a traverse of the plateau of Emparis in cross-country skiing, in the direction the Chazelet – Besse. We went warmly dressed, the first climb to the plateau had warmed us up. I had put on shorts and t-shirt to continue. At one moment, I no longer stand it any longer: I needed to leave everything. This feeling of being free from all constraints was so strong. It must be said that I had just spent two months with a plaster corset following an accident to the vertebrae.

Astronomie

Henri, naturiste savoyard et passionné d’astronomie avait lancé une invitation à une soirée d’astro -nue.Nous nous sommes retrouvés à cinq en cette fin de journée d’août au bout d’une route dans la forêt de Corsuet au dessus d’Aix les Bains et du lac du Bourget. Après un pique nique pour faire connaissance, nous transportons le matériel jusqu’à une prairie qui offre une vue dégagée sur le ciel. Il fait encore jour, c’est mieux pour installer et régler le télescope et la lunette qu’Henri a amenés. Puis le jour tombe peu à peu, la nuit s’installe, mais la température reste douce et agréable, nul besoin de se couvrir. Henri nous explique les rudiments de l’observation des étoiles lointaines ou des planètes. Puis la lune se lève, lumineuse. Trop lumineuse même. Mais quel spectacle que la vision en gros plan des cratères, monts et mers de sa surface blanchâtre.

Henri, a naturist from Savoie and an astronomy enthusiast, had invited us to an astro-nude evening. 5 of us met at the end of August at the end of a road in the forest of Corsuet above Aix les Bains and the Lake Bourget. After a picnic to get to know each other, we carried the equipment to a meadow with a clear view of the sky. It is still daylight, it is better to install and adjust the telescope and the lunette that Henri has brought with him. Then day gradually falls, night settles in, but the temperature remains mild and pleasant, no need to cover up. Henri explains the basics of observing distant stars or planets. Then the moon rises, luminous. Too luminous even. But what a spectacle it is to see the craters, mountains and seas of its whitish surface in close-up.


Le Galeteau

Lundi 15 août; 8 heures du matin. Déjà une bonne vingtaine de voitures sont garées au parking des 4 chemins. Autant dire que je n’espère pas être seul et tranquille aujourd’hui. La première partie sur la piste, puis la montée en foret jusqu’à la bergerie du Colon sont à l’ombre. Il fait un peu frais et je garde tee shirt et short. Mais je ne rencontre personne. Arrivé sur l’épaule après un bon raidillon, je bascule au soleil. C’est tout de suite plus agréable: Allez, je quitte tout. J’aperçois bien deux ou trois silhouettes la bas devant moi, mais suffisamment loin pour ne pas être inquiétantes. Mais au détour d’une petite bosse, je vois trois personnes assises au bord du chemin. Je remet mon short et échange quelques mots en passant. Il ne reste plus que le dernier pierrier avant le sommet du Grand Colon, où quatre randonneurs se reposent. D’autres sont en train d’attaquer la descente vers le lac Merlat.

J’ai un autre objectif: le Galeteau. Un sommet dont je ne soupçonnais même pas l’existence hier matin. Mais une geocache semble y avoir été installée récemment. Qui mérite la visite donc. Sur la carte IGN, aucun itinéraire n’est indiqué, mais une sente part dans les rochers au dessus du chemin du lac, à peine marquée de quelques cairns. Il faut parfois la deviner en analysant le terrain. Mais là, je suis tranquille et aussitôt nu. Descente dans des éboulis, passage de pierriers, traversée à flanc puis remontée le long d’une crête rocheuse. Enfin, après une bonne heure, j’arrive sur la plateforme herbeuse de ce sommet qui domine droit devant le refuge de la Pra, sur un coté, le lac de Crozet et sur l’autre, les lacs Merlat, Longuet et Claret. La geocache est vite trouvée. C’est un FTF (First To Find). Quelle chance! Je n’ai aucune envie de rejoindre les chemins fréquentés alentours, alors je reste là, seul sur ma montagne, à profiter du paysage et du soleil.

Mais finalement, il faut bien me résoudre à entamer la descente pour rejoindre les environs du lac de Crozet, par un sentier là aussi très discret. A proximité du lac je met mon short. Il doit bien y avoir près d’une centaine de promeneurs, randonneurs, pêcheurs sur les rives ou sur le chemin.

La foule après la solitude !


Monday, on the 15th of August; 8 in the morning. Already twenty cars are parked in the parking lot of the 4 roads. In other words, I do not hope to be alone and quiet today. The first part on a trail, then the climbing in forest to the sheepfold of the Colon are in the shade. It is a bit cool and I keep tee shirt and shorts. But I do not meet anyone. Arrived on an escarpment after a good steep climb, I rock in the sun. It is immediately more pleasant: Well, I take off everything. I can see two or three silhouettes in the distance in front of me, but far enough not to be disturbing. But at the turn of a small bump, I see three people sitting by the roadside. I put my shorts back and exchange a few words in passing. There is only the last scree before the summit of the Grand Colon, where four hikers rest. Others are attacking the descent towards Merlat Lake.


I have another goal: the Galeteau. A summit which I did not even suspect the existence yesterday morning. But a geocache seems to have been installed recently. Which deserves the visit therefore. On the IGN map, no itinerary is indicated, but a path runs through the rocks above the lake path, scarcely marked by a few cairns. Sometimes you have to guess it by analyzing the terrain. But there I am quiet and immediately naked. Descending into screes, crossing to the side and then ascending along a rocky ridge. Finally, after a good hour, I reach on the grassy platform of this summit which dominates straight ahead of the refuge of the Pra, on one side, the lake of Crozet and on the other, lakes Merlat, Longuet and Claret. The geocache is quickly found. It’s a FTF (First To Find). What a luck ! I have no desire to join the paths frequented around, so I remain there, alone on my mountain, to enjoy the scenery and the sun.

But finally, it is necessary to decide to go down to reach the surroundings of Lake Crozet, by a trail there also very discreet. Close to the lake I put my shorts. There must be almost a hundred walkers, hikers, fishermen on the shore or on the way.

The crowd after the solitude!

Résurgence de l’Autonnière

Petite balade avec les Marcheurs Nus du Val de Roanne pour aller visiter une résurgence située sous le village d’Aucelon. On est six. A peine les maisons ont elles disparu dans les frondaisons que nous sommes nus pour entreprendre la descente dans le vallon par un sentier en pente douce bien dégagé. De gros blocs rocheux couverts de mousses verdâtres indiquent l’entrée de la grotte à quelques dizaines de mètres du chemin. On laisse les sacs dehors et on entre. Quelle fraîcheur après l’atmosphère lourde et chaude de l’extérieur. Un passage où il faut se baisser quelque peu, puis un salle d’où part un boyau fermé par un siphon d’une eau froide. C’est la résurgence active après les périodes pluvieuses. Il y a quelques 600 mètres de galeries explorées par les spéléologues, mais sans équipement la visite se réduit à cette première salle. Les faisceaux des lampes éclairent les parois et les concrétions de la roche. La visite terminée, il faut reprendre le chemin inverse et remonter vers le village, le corps ruisselant de transpiration. Ce fut une petite promenade apéritive, avant un pique-nique sur la place d’Aucelon et une balade prévue l’après midi dans les environs. Que malheureusement, je n’ai pu faire, devant reprendre la route.


A short walk with the Nude Walkers of the Val de Roanne to visit a resurgence located under the village of Aucelon. There are six of us. Hardly have the houses disappeared in the foliage that we are naked to undertake the descent into the valley by a gently sloping and clear path. Large rocky blocks covered with greenish mosses indicate the entrance of the cave a few tens of meters from the road. We leave the bags outside and we go in. What a freshness after the warm atmosphere from the outside. A passage where you must bend down a little, then a room from where start a hose closed by a siphon of cold water. It is the active resurgence after the rainy periods. There are some 600 meters of galleries explored by speleologists, but without equipment the visit is reduced to this first room. The beams of the lamps illuminate the walls and concretions of the rock. When the visit is over, we have to take the opposite path and go back to the village, the body dripping with perspiration. It was a small aperitif walk, before a picnic on the square of Aucelon and a stroll in the afternoon in the vicinity, that unhappily, I could not do, having to take the road back.

Newt

Voilà des années déjà que je voulais participer au Newt en Autriche. Mais les aléas de la vie: boulot, famille, voyages, m’en avaient toujours empêché. Mais cette année, c’était décidé: je participe!
Le Newt (Naked European Walking Tour) que l’on pourrait traduire littéralement par voyage européen de marche nue ou plutôt par semaine européenne de randonnue est une initiative de Richard Foley, un anglais vivant à Munich en Allemagne, par ailleurs auteur et éditeur des livres « Active Nudists » et  » Naked Hiking » (ce dernier récemment traduit en français sous le titre « Randonue ») et webmaster du site nacktiv.net. Commencé à l’origine par un voyage solitaire entre l’Allemagne et l’Italie par l’Autriche, Richard a été rejoint au fils des ans par des compagnons. Et cette douzième édition rassemble cette année des marcheurs naturistes venus d’Angleterre, Allemagne, Irlande, Pays Bas, Luxembourg, Belgique, France, Italie, Suisse, Pologne, États Unis et même Singapour. C’est dire si le succès est mondial. (Mais « Nwwt » serait assez imprononçable!). Chaque année un lieu différent, toujours en Autriche, est choisi comme environnement. Cette fois, c’est un chalet près de la commune de Dienten, dans la région de Salzbourg, qui sert de camp de base. Un chalet assez vaste pour accueillir une vingtaine de résidents, deux ou trois autres dorment dans leurs camping cars et un groupe de six se partage entre camping itinérant et retrouvailles au chalet. Un vieux chalet typique, avec des balcons couverts de fleurs, un escalier patiné par le temps et un poêle monumentale qui va bien nous servir par le temps pluvieux qui nous attend. Un chalet suffisamment isolé (quoique à peine) pour accueillir un groupe vivant nu du matin au soir, y compris sur la terrasse.
Mais en ce samedi 9 juillet, il fait encore bien beau pour un premier apéro de présentation. Pour faire connaissance, chacun a, tatoué sur l’épaule, son nom et les langues comprises ou parlées. Bien vite se dégagent deux groupes, l’un germanophone et l’autre anglophone. Mais que ce soit parfois autour d’une table, mais surtout en marchant le long des chemins, ces groupes se morcellent et se mêlent et les conversations sont parfois un mélange de mots des différents langages. Une phrase commencée en allemand peut se terminer en anglais avec quelques mots de français incorporés dans le cours. L’important n’est il pas de se comprendre et d’échanger.

Les balades, si elles sont longues, entre 6 et 9 heures, ne sont pas trop difficiles, faites essentiellement sur les pistes forestières qui mènent aux alpages, des pistes larges et régulières, adaptées au rythme des plus lents et moins expérimentés. D’autant plus que certains qui vont nu pieds marchent précautionneusement. Pour d’autres c’est aussi une découverte du milieu alpin. Exception faites d’un passage quelque peu scabreux, hors tout sentier, le deuxième jour. Mais il s’agissait juste d’une erreur d’orientation et de rejoindre au plus court le chemin normal! Et puis la pluie qui dès le troisième jour ne nous quittera plus rend les terrains glissants, boueux parfois lorsqu’il faut traverser les prairies herbeuses des alpages ravagées par les sabots des vaches. Mais rien n’entame la bonne humeur du groupe et les exclamations d’admiration quand dans une trouée de brouillard se révèlent les sommets du Hochkönig tout proches ou les enfilades des vallées. Le mercredi, une journée de repos consacrée au tourisme a permis de visiter des gorges aménagées, impressionnantes surtout par le débit de l’eau après les orages. Pour ce qui est des rencontres, à part l’une d’elle avec un couple d’une ferme d’alpage, elles ont été plutôt positives: quelques voitures croisées sur les pistes, un salut de la main des conducteurs, des vététistes souriants et deux familles avec des enfants qui ont échangées bonjours et sourires. Mais le plus surprenant a été l’accueil chaleureux dans une auberge d’altitude. Il faut dire que 23 clients un jour de mauvais temps, cela ne se refuse pas, quelque soit leurs tenues ou leur absences de tenues. Mais ce fut un beau moment. Et nul doute que tout le voisinage était au courant de notre présence.


For years I wanted to take part in the Newt in Austria. But the ups and downs of life: work, family, travel, had always prevented me. But this year it was decided: I’m participating!
The Newt , the Naked European Walking Tour, is an initiative of Richard Foley, an Englishman living in Munich, Germany, and author and publisher of books « Active Nudists » and « Naked Hiking » (the latter recently translated into French under the title « Randonue ») and webmaster of the site nacktiv.net. Originally started by a solitary journey between Germany and Italy by Austria, Richard was joined over the years by companions. And this twelfth edition brings together naturist walkers from England, Germany, Ireland, Netherlands, Luxembourg, Belgium, France, Italy, Switzerland, Poland, the United States and even Singapore. This means that success is global. (But « Nwwt » would be pretty unpronounceable!). Every year a different place, always in Austria, is chosen as environment. This time, it is a cottage near the municipality of Dienten, in the Salzburg region, which serves as a base camp. A cottage large enough to accommodate twenty residents, two or three others sleep in their campers and a group of six is ​​divided between itinerant camping and reunion in the cottage. An old typical chalet, with balconies covered with flowers, a weathered staircase and a monumental stove that will serve us well in the rainy weather that awaits us. A cottage sufficiently isolated (albeit barely) to accommodate a group living naked from morning to night, including on the terrace.
But on this Saturday, July 9, it is still beautiful for a first aperitif presentation. To get to know each one, tattooed on his shoulder, his name and languages ​​understood or spoken. Soon two groups emerged, one German-speaking and the other English-speaking. But sometimes around a table, or especially when walking along the paths, these groups break up and mingle and conversations are sometimes a mixture of words of different languages. A sentence begun in German may end in English with a few French words incorporated into the course. The important thing is to understand each other and to exchange.

The walks, if they are long, between 6 and 9 hours, are not too difficult, mainly done on the forest tracks that lead to the alpine pastures, wide and regular tracks, adapted to the rhythm of the slower and less experienced. Especially since some who go barefoot walk cautiously. For others it is also a discovery of the alpine environment. Exception made of a somewhat scabrous passage, off all path, the second day. But it was just a mistake of orientation and to join at least the normal way! And then the rain, which from the third day will never leave us, makes the ground slippery, sometimes muddy, when we have to cross the grassy meadows of the alpine pastures ravaged by the hoofs of the cows. But nothing affects the good humor of the group and the exclamations of admiration when in a gap of fog are revealed the tops of the Hochkönig very close or the rows of the valleys. On Wednesday, a day of rest dedicated to tourism allowed to visit gorges, impressive especially by the flow of water after storms. As for the meetings, apart from one of them with a couple from an alpine farm, they were rather positive: a few cars crossed on the tracks, a greeting from the drivers, smiling mountain bikers And two families with children who exchanged greetings and smiles. But the most surprising was the warm welcome in a mountain inn. It must be said that 23 clients on a bad weather day, this can’t be refused, regardless of their outfits or absences from outfits. But it was a beautiful moment. And no doubt the whole neighborhood knew about our presence.