Gargoton

Pour cette balade qui n’était pas en boucle, il a fallu d’abord aller déposer une voiture au bout d’une longue piste forestière puis revenir en sens inverse et monter par la route en lacets jusqu’à Valpelouse, ancienne station de ski fermée et démontée depuis près de quarante ans, mais qui reste un départ de randonnée fréquenté ainsi qu’un site d’envol pour les parapentistes. Nous sommes cinq. On s’éloigne du parking encore habillé, puis dans la première montée les chemises tombent, mais les shorts restent : on est suivi par une randonneuse qui nous dépasse, on voit arriver en sens inverse un groupe de quatre qui eux sont chaudement vêtus. Enfin seuls et nus ! On atteint le point culminant de la sortie à 2040 mètres d’altitude. On quitte l’itinéraire qui mène au sommet des Grands Moulins pour bifurquer et entreprendre la descente le long de la crête du Gargoton en se faufilant entre les massifs de myrtilliers rouge sombre. On arrive ensuite à la lisière d’un bois resplendissant du jaune de son feuillage. La vue avec les sommets environnants de roche sombre et le ciel bleu est magnifique. Par contre le cheminement lui se fait moins accueillant. Le sentier se perd entre les buissons d’arbres des arcosses, les trous des pierres cachés par les fougères. Finalement il disparaît complètement et l’on tente de se faufiler entre troncs, branches et rochers en gardant si possible un axe vers le fond du vallon. La descente est difficile et raide ! Mais la bonne humeur reste de mise ! Encore quelques hésitations dans un labyrinthe de chaos rocheux et le sentier est trouvé. Mais il y a eut quelques chutes et personnellement j’en garde des traces sur les fesses et les bras. Après tout semble plus facile. Le chemin nous fait passer à la source du Gargoton, puis nous descend vers la vallée jusqu’au parking où nous attend la voiture.


For this hike, which was not a loop, we first had to drop off a car at the end of a long forest track, then turn back and climb the winding road to Valpelouse, a former ski resort that closed and was dismantled nearly forty years ago, but which remains a popular hiking starting point and a launch site for paragliders. We were five people. We set off from the car park still fully clothed, but on the first climb we take off our shirts, though we keep our shorts on. We are followed by a female hiker who overtakes us, and we see a group of four coming in the opposite direction, dressed warmly. Finally alone and naked! We reach the highest point of the hike at an altitude of 2,040 meters. We leave the route that leads to the summit of Les Grands Moulins to turn off and begin the descent along the Gargoton ridge, weaving our way through the dark red blueberry bushes. We then arrive at the edge of a wood resplendent with yellow foliage. The view of the surrounding dark rock peaks and blue sky is magnificent. However, the path itself is less welcoming. It disappears among the bushes and trees, hidden by ferns. Eventually, it disappears completely, and we try to squeeze between tree trunks, branches, and rocks, keeping as close as possible to the bottom of the valley. The descent is difficult and steep! But we remain in good spirits! After a few more hesitations in a maze of rocky chaos, we find the trail. But there have been a few falls, and I personally have marks on my buttocks and arms. After that, everything seems easier. The path takes us to the source of the Gargoton, then down to the valley and the parking lot where our car is waiting for us.

Assises de la randonue

Je randonne nu, seul ou en groupes, depuis une vingtaine d’années. C’est donc pour moi quelque chose de tout naturel, mais je sais bien que franchir le pas de la nudité sur les chemins peut ne pas paraître aussi facile à certains naturistes habitués aux centres fermés ou à plus forte raison à des néophytes débutant le naturisme ou voulant essayer cette pratique qui a fait les titres des journaux durant la saison d’été. Les associations ou groupes qui permettent de s’initier sont encore peu nombreux et pas forcement connus. L’idée lancée par Bruno du Vexin et Bruno de Chartreuse d’Assises de la Randonue permettant rencontres, échanges de pratiques et formations m’a bien sûr intéressé. J’ai proposé à la fois de préparer un atelier sur la cartographie et l’orientation et de présenter l’association des Marcheurs Nus du Val de Roanne que je préside.

Ces Assises se sont déroulées du vendredi 12 au dimanche 14 septembre dans le village de Laschamps dans le département du Puy de Dôme en Auvergne, un lieu assez central de la France. Quinze personnes étaient présentes.

Le vendredi a eut lieu une randonnue dans les environs. Une balade de trois heures et demi et une douzaine de kilomètres, un peu plus longue que prévue, mais une erreur de parcours a rallongé la distance…et fait un bon exemple pour mon atelier sur l’orientation du lendemain. La rando en forêt a été agréable. Quelques rencontres : deux vététistes, trois randonneurs et un couple promenant leur chien se sont déroulées sans problème et avec des sourires. Au sommet du Puy de Vichatel, un arbre majestueux s’est retrouvé couvert de naturiste le temps d’une session photo improvisée. Le soir les associations ou groupes présents ont présenté leurs activités : RSVNat qui participe à des séjours naturistes, Vexinue en Île de France, AVN Association Vichy Naturisme, MNVR les Marcheurs Nus du Val de Roanne, l’ARNB l’association des Randonneurs Naturistes de Bretagne, un groupe en cours de formation dans le sud ouest et l’Apnel Association pour la Promotion du Naturisme en Liberté qui assure notamment les défenses juridiques.

Le samedi c’est en salle que ce sont déroulés les atelier : Cartographie et orientation par moi même, puis organisation des randonnues et des séjours (préparation, choix des itinéraires, gestions des participants et des rencontres, limites physiologiques et sécurité) par Bruno et enfin un point sur les problèmes juridiques par Jacques. Frédéric, représentant la FFN Rhône Alpes a participé à cette journée.

Malheureusement le lendemain dimanche la météo pluvieuse a empêchée la rando prévue Un journaliste de la radio locale Ici Pays d’Auvergne a enregistré des interviews. Des articles dans la presse papier ont également rapporté l’évènement.


I have been hiking naked, alone or in groups, for about twenty years. So for me it’s something completely natural, but I know that taking the plunge into nudity on the trails may not seem so easy to some naturists who are used to closed centers, or even more so to newcomers who are just starting out in naturism or want to try this practice that made headlines during the summer season. There are still few associations or groups that offer introductory sessions, and they are not necessarily well known. I was naturally interested in the idea launched by Bruno du Vexin and Bruno de Chartreuse for a Naked Hiking Conference to facilitate meetings, exchanges of practices, and training. I offered to prepare a workshop on cartography and orienteering and to present the association of Naked Walkers du Val de Roanne, of which I am president.
The conference took place from Friday, September 12 to Sunday, September 14 in the village of Laschamps in the Puy de Dôme department of Auvergne, a fairly central location in France. Fifteen people attended.
On Friday, there was a nude hike in the surrounding area. It was a three-and-a-half-hour walk covering a dozen kilometers, a little longer than planned, but a mistake in the route lengthened the distance…and provided a good example for my workshop on orienteering the next day. The hike in the forest was pleasant. We encountered a few people: two mountain bikers, three hikers, and a couple walking their dog, and everything went smoothly, with smiles all around. At the summit of Puy de Vichatel, a majestic tree was covered with naturists for an impromptu photo session. In the evening, the associations and groups present introduced their activities: RSVNat, which organizes naturist holidays; Vexinue in Île-de-France; AVN Association Vichy Naturisme; MNVR les Naked Walkers du Val de Roanne; ARNB l’association des Randonneurs Naturistes de Bretagne; a group currently being formed in the southwest; and Apnel Association pour la Promotion du Naturisme en Liberté, which provides legal defense.

On Saturday, the workshops took place indoors: Cartography and orientation by myself, then organization of nude hikes and trips (preparation, choice of itineraries, management of participants and encounters, physiological limits and safety) by Bruno, and finally an update on legal issues by Jacques. Frédéric, representing the FFN Rhône Alpes, participated in this day.

Unfortunately, the following day, Sunday, rainy weather prevented the planned hike from taking place. A journalist from the local radio station Ici Pays d’Auvergne recorded interviews. Articles in the print media also reported on the event.

Lac du Bourget

Le lac du Bourget, en Savoie, est le plus grand et plus profond lac naturel d’origine glaciaire de France. « D’une superficie de 4 450 hectares, le lac s’étire tout en longueur dans un axe nord-sud sur 18 kilomètres, et avec une largeur comprise entre 1,6 et 3,5 kilomètres. Sa profondeur moyenne est de 85 mètres, et sa profondeur maximale de 145 mètres ». Il est bordé d’un côté par les derniers reliefs du Jura et de l’autre par le massif des Bauges. Une rive est très urbanisée avec la ville d’Aix les Bains, une route et une voie de chemin de fer qui longent ses bords. La rive opposée est restée sauvage, malgré la présence de l’abbaye royale d’Hautecombe, site historique qui attire les visiteurs, mais la route qui y mène est sans autre issue.

Depuis que je me suis mis au kayak, depuis environ quinze ans, je suis souvent venu pagayer sur ses eaux. Mais il est parcouru par de nombreux bateaux : croisières pour passagers, voiliers, hors bords divers, barques de pêcheurs, paddles et canoës. Il faut donc profiter des occasions assez rares pour naviguer et se poser nu sur les plages de galets.


Lake Bourget, in Savoie, is the largest and deepest natural glacial lake in France. « Covering an area of 4,450 hectares, the lake stretches 18 kilometers from north to south, with a width ranging from 1.6 to 3.5 kilometers. Its average depth is 85 meters, and its maximum depth is 145 meters. » It is bordered on one side by the last foothills of the Jura Mountains and on the other by the Bauges Mountains. One shore is highly urbanized with the town of Aix-les-Bains, a road, and a railroad line running along its banks. The opposite shore has remained wild, despite the presence of the royal abbey of Hautecombe, a historic site that attracts visitors, but the road leading to it has no other outlet.

Since I took up kayaking about fifteen years ago, I have often come to paddle on its waters. But it is traversed by many boats: passenger cruises, sailboats, various motorboats, fishing boats, paddleboards, and canoes. So you have to take advantage of the rare opportunities to sail and lie naked on the pebble beaches.

L’Isère en kayak

Depuis des mois, Jean Paul m’incitait à l’accompagner sur une descente de l’Isère entre Saint Quentin et Beauvoir, histoire de profiter du courant sans avoir à remonter contre. Projet toujours repoussé mais si souvent rappelé que j’ai fini par craquer. On a donc rendez vous au pont de Saint Quentin ce vendredi de juillet. Michelle, merci à elle, nous aide pour la manœuvre de voitures puisque l’une d’elle devra être positionnée à l’arrivée. Première chose : trouver une mise à l’eau pratique car les berges sont quand même bien raides et couvertes de végétation. A une centaine de mètres du parking une petite plage de limon fera l’affaire après un chariotage et une glissade des bateaux dans la pente d’herbe (et de ronces). On est suffisamment éloigné du pont et des voitures qui passent, je quitte mon maillot de bain avant d’embarquer, ne gardant que le gilet de flottaison. L’eau est épaisse, brunâtre, le courant bien présent. On avance à bonne allure. En passant devant une île, je dis à Jean Paul que je vais m’arrêter, mais il ne m’entend pas et continue. Je me pose sur les galets, bois un coup et en profite pour quitter aussi le gilet. Complètement nu, c’est bien plus agréable ! Après je dois forcer quelque peu le rythme pour rattraper mon collègue. On passe devant le glissement de terrain qui a emporté le sommet d’une carrière et bouché la route dans la vallée, puis le pont et le village de Saint Gervais. Les ponts sont presque les seules traces visibles de civilisation, la rivière est bordée d’une végétation qui enferme la visibilité. Juste après le pont de Trellins, on se pose pour un arrêt pique nique bien venu. On repart en passant d’une rive à l’autre en fonction de l’orientation pour trouver quelques coins d’ombre en longeant le bord sous les arbres. Un arrêt à l’embouchure du petit ruisseau du Nant dans l’Isère. Son eau est claire et transparente. Passage sous le pont d’Izeron. Le courant se fait moins sensible, effet du barrage de Beauvoir en aval. On navigue parfois côte à côte parfois chacun le long d’une rive. Le pont de Beauvoir arrive en vue. La cale de sortie est tout près, qui donne sur une route. Sorti du bateau, il faut renfiler le maillot de bain ! Une balade de 26,5km en 4 heures, pause déjeuner comprise.


For months, Jean Paul had been urging me to join him on a descent of the Isère between Saint Quentin and Beauvoir, to take advantage of the current without having to go up against it. It was a project that was always put off, but so often reiterated that I finally gave in. So we meet at the Saint Quentin bridge this Friday in July. Michelle, thanks to her, helps us manoeuvre the cars, as one of them will have to be positioned at the finish. The first thing to do was to find a practical access to the water, as the banks are steep and overgrown. About a hundred metres from the parking lot, a small silt beach will do the trick, after the boats have slid down the grassy (and brambly) slope. We’re far enough away from the bridge and passing cars, so I take off my swimsuit before boarding, keeping only my lifejacket on. The water is thick and brownish, with a strong current. We’re making good speed. As we pass an island, I tell Jean Paul I’m going to stop, but he doesn’t hear me and carries on. I land on the pebbles, have a drink and take the opportunity to take off my lifejacket too. Completely naked, it’s much more pleasant! After that, I have to pick up the pace a little to catch up with my colleague. We pass the landslide that swept away the top of a quarry and blocked the road into the valley, then the bridge and the village of Saint Gervais. The bridges are almost the only visible traces of civilization, and the river is lined with vegetation that restricts visibility. Just after the Trellins bridge, we stop for a welcome picnic. We set off again, passing from one bank to the other depending on orientation, to find a few shady spots along the banks under the trees. A stop at the mouth of the small Nant stream in the Isère. The water is clear and transparent. We pass under the Izeron bridge. The current is less noticeable, the effect of the Beauvoir dam downstream. Sometimes we paddle side by side, sometimes each along its own bank. The Beauvoir bridge comes into view. The slipway is nearby, opening onto a road. Once out of the boat, it’s time to put on your bathing suit! A trip of 26.5km in 4 hours, including lunch.

Mont Julioz

Suite à une proposition de Jac d’une balade dans les Bauges en Savoie, on se retrouve à quatre, deux savoyards : Jac et Alain et deux isérois : Thierry et moi, après un covoiturage jusqu’au bout d’une piste sur un parking perdu en pleine forêt. Personne d’autre à proximité, on démarre nus et on le restera jusqu’au retour. On perd d’abord un peu d’altitude par un chemin qui descend doucement mais ça ne dure pas, il va falloir grimper. A l’ombre en forêt puis partiellement à découvert dans des passages rocheux où il faut un peu s’aider des mains pour passer. En fait on suit la crête de la montagne. De temps à autres des belvédères nous révèlent des panoramas sur tous les sommets environnants, sur le massif des Bauges pratiquement dans son ensemble. La croix du mont Julioz est atteinte en tout juste deux heures d’efforts. On est en pleine séance photo lorsqu’un randonneur apparaît. « Pas de problème » Il est en vacances dans le coin. On continue sur l’arête mais plutôt en descendant maintenant. Un passage câblé sans réelle difficulté. On se pose à l’ombre au bord du sentier pour le pique nique. Deux autres randonneurs passent en sens inverse. Une descente raide dans les bois nous mène à une piste forestière presque horizontale que l’on va suivre tranquillement jusqu’à la voiture. Mais on a guère envie de se rhabiller. C’est donc nus que l’on embarque pour le retour vers la vallée et la civilisation. Un bout de piste, une petite route forestière et la route départementale qui traverse deux villages. On trouve un coin isolé au bord du ruisseau du Chéran pour un bain bienvenue et rafraîchissant. Mais ensuite, il faudra bien se vêtir pour un dernier arrêt pour la récompense chez le glacier du coin.


Following Jac’s suggestion of a hike in the Bauges region of Savoie, the four of us – two Savoyards, Jac and Alain, and two Isérois, Thierry and I – carpooled to the end of a track at a parking lot deep in the forest. With no one else around, we set off naked and stayed that way until the return journey. At first, we lose a little altitude on a gently descending path, but it doesn’t last, we’ll have to climb again. In the shade in the forest, then partly in the open in rocky passages where you have to use your hands a little to get through. In fact, we follow the mountain ridge. From time to time, belvederes reveal panoramic views of all the surrounding peaks and virtually the entire Bauges massif. The Mont Julioz cross is reached in just over two hours. We’re in the middle of a photo session when a hiker appears. « He’s on vacation in the area. We continue on the ridge, but downhill now. A cabled passage with no real difficulty. We settle down for a picnic in the shade beside the path. Two other hikers pass in the opposite direction. A steep descent through the woods leads us to an almost level forest track, which we quietly follow back to the car. But we don’t feel like getting dressed. So we embarked naked for the return to the valley and civilization. A section of track, a small forest road and the main road through two villages. We find a secluded spot on the banks of the Chéran stream for a welcome, refreshing dip. But then it’s time to get dressed for a final reward stop at the local ice cream parlour.

Grande Roche Saint Michel

Mardi 24 juin. C’est la canicule. En fin d’après midi, je monte dans le massif du Vercors pour échapper un peu à la chaleur. J’ai aussi dans l’idée de faire des photos panoramiques au moment du coucher du soleil. Encore vêtu d’un short, je rejoint le sommet de la Grand Roche Saint Michel au dessus de la station de Lans en Vercors. Pour y arriver j’ai dû contourner un troupeau de moutons gardé par des patous et un berger (ou une bergère). Sur place je quitte le short. Je resterai deux heures et demi là à attendre les moments propices aux prises de vue. A un moment une marmotte surgit à une dizaine de mètres de moi. Elle ne m’a pas vu ni senti, le vent m’est favorable. Puis l’obscurité arrivant je range les appareils, charge mon sac et descend toujours nu par une piste forestière jusqu’au parking, pratiquement désert à part deux camping cars. Mais je n’ai guère envie de me rhabiller, alors je conduis nu jusqu’à chez moi, à 23 heures la circulation plus restreinte le permet.


Tuesday June 24th. It’s a heatwave. In the late afternoon, I head up into the Vercors massif to escape the heat for a while. I also plan to take some panoramic photos as the sun sets. Still wearing shorts, I reach the summit of the Grand Roche Saint Michel above the resort of Lans en Vercors. To get there I had to bypass a flock of sheep guarded by patous and a shepherd (or shepherdess). On the spot, I take off my shorts. I stayed there for two and a half hours, waiting for the right moment to take pictures. At one point, a marmot appears about ten meters from me. It hadn’t seen or smelled me, the wind was in my favor. Then, as darkness fell, I packed up my cameras, loaded my bag and set off down a forest track, still naked, to the parking lot, which was practically deserted apart from two camper vans. But I don’t really feel like getting dressed, so I drive home naked, where at 11 p.m. the more restricted traffic permits.

Dolomites

Semaine de randonnée dans les Dolomites italiennes avec ma compagne et ma sœur. Elles sont toutes les deux textiles, mais si l’une peut accepter ma nudité dans des lieux isolés, pour l’autre il n’en est pas question. Les premières balades étant dans des endroits plus ou moins fréquentés, la question ne se posait même pas. Le jeudi, l’itinéraire choisi dessinait une boucle au dessus du village de Rocca Pietore. Las, le chemin, peu après le départ, était fermé par une coupe de bois. On entendait les bruits des tronçonneuses et de la chute des arbres. La forêt est par endroit ravagée par les scolytes, un insecte qui s’attaque aux épicéas ; la solution étant l’abatage des troncs, des portions entières de forêts sont mises à bas. Demi tour donc. On rejoint le hameau de Bosco Verde d’où, sur la carte, part un chemin. Mais de gros travaux d’enrochement du lit du torrent ont eut lieu rendant inaccessible l’entrée du parcours. Avec quelques efforts en grimpant au jugé, on finit par retrouver la trace du sentier qui semble n’être guère fréquenté. On a quand même bien transpiré pour l’atteindre. Je quitte mon tee shirt et roule mon short au maximum. Je suis presque nu, mais pas tout à fait. Je suis donc acceptable ! Je marche devant, à mon rythme, m’arrêtant de temps à autre pour attendre mes compagnes. Le chemin est étroit, parfois entrecoupé de troncs d’arbres morts. Dans des troués, on aperçoit le village en dessous, les sommets environnants. Au bout d’une bonne heure et demi de grimpe, on atteint un abri du Club Alpin Italien, sommaire mais qui offre un peu d’ombre appréciée pour le pique nique. Pour le retour je propose aux femmes de partir devant puisqu’elles connaissent maintenant le parcours, je suivrai à distance, hors de vue, dans ma tenue préférée. Proposition acceptée. J’ai donc pu profiter d’une heure de rando en nudité complète jusqu’aux abords du village.


A week’s hiking in the Italian Dolomites with my partner and my sister. They’re both textiles, but while one of them can accept my nudity in isolated places, the other can’t. The first few hikes were in more or less frequented areas, so the question didn’t even arise. As the first walks were in more or less frequented places, the question didn’t even arise. On Thursday, the chosen route was a loop above the village of Rocca Pietore. Unfortunately, shortly after setting off, the path was closed by a logging operation. The sounds of chainsaws and falling trees could be heard. In some places, the forest is ravaged by bark beetles, an insect that attacks spruce trees; the solution being to cut down the trunks, whole sections of forest are brought down. So we turn back. We reach the hamlet of Bosco Verde, from which, on the map, a path leads off. However, major riprap work has been carried out on the torrent bed, making the entrance to the trail inaccessible. With a bit of effort and a bit of guesswork, we managed to find the trail again, which seems to be little used. Still, we had to work up quite a sweat to reach it. I take off my tee shirt and roll up my shorts to the maximum. I’m almost naked, but not quite. So I’m acceptable!
I walk ahead at my own pace, stopping now and then to wait for my companions. The path is narrow, sometimes criss-crossed by dead tree trunks. There are gaps where you can see the village below and the surrounding peaks. After a good hour and a half of climbing, we reach an Italian Alpine Club shelter, basic but offering welcome shade for the picnic. For the return trip, I suggest that the women go ahead, since they now know the route, and I follow at a distance, out of sight, in my favorite outfit. Agreed. So I enjoyed an hour’s hike in complete nudity to the outskirts of the village.

Quigouret


Le Quigouret, je connais, au printemps, en automne et en hiver, mais toujours depuis la vallée du Buech. La proposition de Christian d’une rando par le versant drômois depuis Souvestrière me promet donc une vision différente de ce petit sommet. Et je ne suis pas déçu par ce parcours qui permet lors de la montée par le col de Vaunières de superbes panoramas sur le Devoluy d’un coté et quelques centaines de mètres plus loin sur une crête sur le haut Diois et jusqu’aux trois Becs au loin. Et bien sûr au sommet un 360° parfait. Christian, accompagné de sa fille Irène, nous a organisé un covoiturage depuis Chatillon jusqu’au hameau de Souvestrière, jusqu’au bout de la route, qui ensuite se transforme en piste de terre. On est cinq avec aussi Philippe et Jean-Paul. Une rando 100 % nu, du parking au parking en prime ! Un parcours varié : large piste puis petit sentier en forêt, passage en ligne de crête, montées et descentes parfois plus raides, prairie finale en herbe. Un peu de vent au sommet et un coin abrité en contrebas pour le pique nique. Retour par des cheminements un peu plus aventureux et hasardeux mais réussis grâce au gps dans une forêt ravagée par les troncs d’arbres cassés par une tempête et le piétinement des chevaux laissés en liberté l’été. La boucle se termine par un retour sur la piste à proximité du parking. On a profité d’une météo parfaite en ce début mai pour une sortie qui est une première dans ce coin là pour l’association des Marcheurs Nus du Val de Roanne.


I’ve climbed Le Quigouret in spring, autumn and winter, but always from the Buech valley. Christian’s suggestion of a hike on the Drôme side from Souvestrière promised me a different view of this small summit. And I’m not disappointed by this route, which offers superb panoramic views of the Devoluy on one side on the ascent over the Col de Vaunières, and a few hundred meters further on a ridge over the Haut Diois and as far as the Trois Becs in the distance. And of course, a perfect 360° view at the summit. Christian, accompanied by his daughter Irène, organized a car pool for us from Chatillon to the hamlet of Souvestrière, to the end of the road, which then turns into a dirt track. There were five of us, including Philippe and Jean-Paul. A 100% naked hike, from parking lot to parking lot! A varied route: wide track, then small forest path, ridgeline passage, sometimes steeper ascents and descents, final grassy meadow. A bit windy at the summit, but a sheltered spot below for a picnic. The way back is a little more adventurous and hazardous, but thanks to the GPS, we succeeded in finding our way through a forest ravaged by storm-broken tree trunks and the trampling of horses left to roam free in summer. The loop ends with a return to the track near the parking lot. The weather was perfect at the beginning of May for an outing that was a first in this area for the Val de Roanne Naked Walkers association.

Sornin – La Molière

Je suis seul à la maison pour quelques jours. Au lever, grand ciel bleu. Je n’hésite pas longtemps, le sac est vite prêt. Je me gare à Engins et attaque la piste qui mène à Sornin. Cette première heure de balade je suis encore habillé : short, tee shirt et polaire, puis la polaire passe dans le sac, et le tee shirt peu après. Je croise un tracteur qui descend. Au hameau de Sornin, deux personnes se reposent. Quelques dizaines de mètres après le hameau, je quitte la piste pour grimper à travers champs. Je quitte enfin le short. J’arrive à un de mes spot préféré, juste au dessus de la ville de Grenoble, mais la lumière est quelque peu dure aujourd’hui. Je continue sur un tapis de petites fleurs jaunes puis dans la forêt jusqu’à rejoindre le chemin qui mène vers la Molière. Ça monte et descend, tourne et retourne. Quelques plaques de neige subsistent encore dans les creux. Pause pique nique rapide en arrivant en vue de la piste de la Molière. J’évite celle ci en coupant à la lisière de la forêt. Là c’est en tapis de fleurs blanches. Je dois remettre mon short car quelques groupes de randonneurs sont assis dans l’herbe ou près de la table d’orientation. Je décide de descendre par le pas de l’Echelle, mais encore faut il trouver ce passage, sans aucun balisage. Heureusement le gps me guide. Ce pas, je l’ai déjà fait plusieurs fois, mais toujours à la montée. En descente il est moins sécurisant. Mais ça passe ! Une montée un peu raide et j’arrive au sommet de Roche Rousse. En face de moi, j’ai le panorama de Saint Nizier du Vercors, les Pucelles et le Moucherotte. Il ne reste plus qu’à descendre le sentier en lacets. Dans un virage j’aperçois quelqu’un qui monte. Vite mon short…mais je m’aperçois que je l’ai perdu ! Je glisse mon tee shirt devant moi. L’homme passe en disant « Vous ne craignez pas les coups de soleil ? » Je fais demi tour pour tenter de retrouver mon vêtement. Mais c’est lui qui le trouve quelques lacets au dessus de moi. Je lui crie que c’est moi qui l’ai perdu et il le laisse au bord du chemin. Ouf ! La descente est quelque peu longue mais le sentier est agréable. Puis c’est un bout de vieille piste qui ramène vers le village. Je me rhabille en arrivant à une citerne d’eau. Le village n’est plus bien loin


I’m home alone for a few days. I wake up to a big blue sky. I don’t hesitate long, the bag is quickly ready. I park in Engins and set off on the trail to Sornin. I’m still dressed that first hour: shorts, tee shirt and fleece, then the fleece goes into the bag, and the tee shirt soon after. I pass a tractor going downhill. At the hamlet of Sornin, two people are resting. A few dozen meters after the hamlet, I leave the track to climb through the fields. I finally drop the shorts. I arrive at one of my favorite spots, just above the city of Grenoble, but the light is a bit harsh today. I continue on a carpet of small yellow flowers and then into the forest until I reach the path leading to La Molière. It goes up and down, round and round. A few patches of snow still remain in the hollows. A quick picnic break as I come within sight of the Molière track. I avoid it by cutting along the edge of the forest. Here, it’s a carpet of white flowers. I have to put my shorts back on because a few groups of hikers are sitting on the grass or near the orientation table. I decide to descend via the Pas de l’Echelle, but I still have to find this passage, which has no signposts. Fortunately, the GPS guides me. I’ve done this route several times before, but always on the way up. On the way down, it’s less safe. But it goes through! A slightly steep climb and I reach the summit of Roche Rousse. In front of me, I can see Saint Nizier du Vercors, Les Pucelles and Le Moucherotte. All that’s left is to descend the winding path. At a bend in the path, I see someone climbing. I quickly grab my shorts…but I realize I’ve lost them! I slip my T-shirt in front of me. The man passes by saying, « Aren’t you afraid of sunburn? I turn back to try and find my garment. But he finds it a few laces above me. I shout that it’s me who’s lost it, and he leaves it by the side of the road. Phew! The descent is somewhat long, but the trail is pleasant. Then it’s a stretch of old track that leads back to the village. I get dressed when I reach a water tank. The village isn’t far off.

Montfred

J’ai rejoint une proposition de Bruno pour une petite rando au bout de la Chartreuse, en Savoie. Nous sommes sept à se retrouver dans le hameau du Grand Carroz, au terminus de la route. En ce début avril le temps est superbe, le ciel bleu sans nuage, mais la végétation à cette altitude est encore dépouillée de feuilles vertes. Un peu éloignés des maisons, on est vite nus. La montée au col des Fontanettes se fait sur des chemins parfois un peu raides mais bien balisés. Au col on bifurque sur une sente qui va nous mener jusqu’au sommet du Montfred. Ce parcours n’est même pas indiqué sur la carte, mais la trace existe bel et bien sur le terrain, quoique parfois cachée sous les feuilles mortes. Mais en fait il suffit de suivre la ligne de crête qui offre de superbes belvédères sur les flancs et les falaises du mont Outheran juste en face. Arrêt casse croûte dans une clairière herbeuse avec en toile de fond les prairies de Désert d’Entremont et les sommets au loin encore enneigés des Grand et Petit Som, de la Sure et de Chamechaude. On continue par une descente à travers bois jusqu’à retrouver une large piste forestière qui nous ramènera vers notre itinéraire de départ. On termine par un dernier panorama sur le mont Granier avant d’être obliger de se rhabiller.


I joined Bruno’s proposal for a little hike at the far end of the Chartreuse, in Savoie. Seven of us meet up in the hamlet of Grand Carroz, at the end of the road. In early April, the weather is superb, with cloudless blue skies, but the vegetation at this altitude is still bare of green leaves. A little way from the houses, we’re soon naked. The climb to the Fontanettes pass is on paths that are sometimes a little steep, but well-marked. At the pass, we branch off onto a track that will take us to the summit of Montfred. This route is not even marked on the map, but the trail does exist on the ground, albeit sometimes hidden under dead leaves. In fact, all you have to do is follow the ridge line, which offers superb views of the flanks and cliffs of Mount Outheran just opposite. Stop for a snack in a grassy clearing, with the meadows of Désert d’Entremont and the snow-covered peaks of Grand and Petit Som, Sure and Chamechaude in the distance as a backdrop. We continue downhill through the woods until we find a wide forest track that takes us back to our starting point. We finish with a final panorama of Mont Granier before having to get dressed again.