Jalla

Il est parfois inutile d’aller bien loin ! Je suis parti à pied de la maison, habillé d’un short, d’un tee shirt et d’un blouson qui est vite passé dans le sac. Il y a un chemin qui démarre à une centaine de mètres de chez moi, un ancien tracé de wagonnets d’une mine de pierres. Il rejoint ensuite un cheminement jusqu’à présent très peu utilisé car même pas indiqué sur les cartes qui monte aux fortifications de la Bastille au dessus de Grenoble. J’avais trouvé un peu à l’écart un coin d’herbe qui me permettait de me mettre à nu. Mais ce sentier vient d’être aménagé pour le rendre plus facile. Il sera donc plus fréquenté et mon endroit préféré visible. Il me fallait trouver une alternative. En cherchant un peu en coupant dans la végétation je suis tombé sur une clairière située juste en face de l’échauguette et du fossé des fortifications. Un quart d’heure de nudité au soleil. Puis je me suis rhabillé pour atteindre la Bastille et le chemin du mont Jalla. Un peu de monde tout au long, surtout des coureurs de trail à l’entraînement. Passé le monument du Jalla, j’ai pris le chemin qui peux me ramener vers les hameaux du village. Mais à mi chemin, j’ai changé d’idée. Derrière la ruine d’une maison, j’ai retrouvé la trace d’une sente qui grimpe droit dans la forêt. Pas de risque ici de rencontre. Aussitôt nu. Mais qu’est ce que c’est raide, glissant. Le sentier passe devant un trou. Sans doute une ancienne galerie de mine d’autrefois. Toute cette montagne a été creusée au cours des siècles de mines de pierre. Il en reste encore une en exploitation de nos jours, mais industrielle, pas comme celle ci. Je jette un coup d’œil à l’intérieur, mais ne m’engage pas vraiment. Je n’ai ni casque, ni lampe, je suis nu et personne ne sait où je suis ! Je continue dans la forêt. Le chemin devient plus plat, puis commence à redescendre. Il traverse une zone d’éboulements datant de quelques dizaines d’années, rejoint une piste plus large. Je bifurque sur un sentier qui va me ramener vers la civilisation. Un dernier moment de pause au dessus de la ville avant de me rhabiller. Il ne me reste plus qu’à arriver aux premières maisons, retrouver la route et marcher jusqu’à chez moi. Une heure tout de même de randonnue dans ma commune.


Sometimes you don’t have to go far! I set off on foot from home, dressed in shorts, a tee shirt and a jacket that quickly went into the bag. There’s a path that starts about a hundred meters from my house, an old wagon track from a stone mine. It then joins up with a hitherto little-used path, not even indicated on the maps, which climbs up to the Bastille fortifications above Grenoble. I’d found a patch of grass a little way off, where I could get naked. But this trail has just been made easier. As a result, it will be busier and my favorite spot more visible. So I had to find an alternative. After a bit of searching through the vegetation, I came across a clearing just opposite the watchtower and the fortification ditch. A quarter of an hour of nudity in the sun. Then I put my clothes back on to reach the Bastille and the Mont Jalla path. A few people along the way, mostly trail runners in training. Past the Jalla monument, I took the path that could take me back to the village hamlets. But halfway along, I changed my mind. Behind the ruin of a house, I found a trail that climbed straight up into the forest. No risk of encounter here. Immediately naked. But it’s steep and slippery. The path passes a hole. No doubt an old mining gallery. This whole mountain has been hollowed out over the centuries by stone mines. There’s still one in operation today, but an industrial one, not like this one. I take a look inside, but don’t really get involved. I have no helmet, no lamp, I’m naked and nobody knows where I am! I continue into the forest. The path becomes flatter, then begins to descend. It crosses an area of landslides dating back a few decades, joins a wider track. I turn off onto a path that will take me back to civilization. A final pause above the town before getting dressed. All that’s left is to reach the first houses, get back on the road and walk home. It’s still an hour’s naked walk in my local commune.

La Servelle depuis Volvent

A deux reprises déjà avec les Marcheurs Nus du Val de Roanne j’étais monté à la Servelle, une fois en hiver en raquettes en 2014 et la seconde fois en mars 2023, mais toujours en partant du village d’Aucelon. D’où ma proposition d’une nouvelle montée à ce petit sommet emblématique du Diois par l’autre versant, depuis le village de Volvent. Je prends Christian à Die et l’autre Christian et Robert à Vercheny. Yves nous attendra au col de la Vache, au départ du chemin. Mais que ce village de Volvent est éloigné. Il nous faut bien une heure pour faire cette cinquantaine de kilomètres sur les routes sinueuses le long de la Roanne puis en montagne. Jonction faites, on commence sur une large piste. On a vite chaud et on se déshabille à l’intersection de la piste plus ancienne de la Combe Chaude. Ça monte tranquillement et on avance bien. On a le soleil dans le dos, le ciel bleu au dessus de nous. On traverse un parc à vache encore désert en cette saison. Avant la jonction avec la piste du GR de Pays, on voit arriver sur celle ci un couple de randonneurs qui passe sans détourner la tête pour ne pas nous voir sans doute. Peu après à Champ Rabi on bifurque sur la droite sur un sentier qui monte vers le col du Pin et le sommet de la Servelle, là bas au loin. Devant nous, deux autres randonneurs vont plus vite que nous et s‘éloignent peu à peu. Le parcours suit la crête, longeant une barrière qui s’étire jusqu’au sommet, montant tout droit. Deux randonneuses apparaissent sur le côté, venant d’on ne sait où. Elles restent un peu à l’écart derrière nous, suivant de loin. On les entend rire. Au sommet, les deux randonneurs qui nous précédaient sont encore là, s’apprêtant à repartir, mais attendant peut être aussi de vérifier notre tenue. « Vous n’avez pas froid ? ». C’est un couple chaudement habillé, mais très souriant. On bavarde un peu avant qu’ils ne s’éloignent. Panorama à 360° : sur les sommets de la Drôme : Trois Becs, Couspeau, et le Glandasse; le Vercors, les Écrins au loin, le Dévoluy et là bas le mont Ventoux. Séance photo, mais on ne traîne pas trop pour laisser la place aux deux randonneuses qui arrivent. On cherche un coin à l’abri du vent pour la pause casse croûte. Mais durant cet arrêt, le ciel se voile et la fraîcheur se fait sentir. On repart en coupant un peu au jugé dans la prairie de l’alpage puis dans un maquis de genets et de buis, jusqu’à rejoindre la piste qui descend vers notre parking. Le soleil est revenu. Un dernier détour pour une photo de groupe devant la Servelle.


I’d already been up to La Servelle twice with the Val de Roanne Naked Walkers, once in winter on snowshoes in 2014 and the second time in March 2023, but always starting from the village of Aucelon. Hence my proposal for a new ascent of this small, emblematic summit of the Diois by the other side, from the village of Volvent. I’ll pick up Christian in Die and the other Christian and Robert in Vercheny. Yves will be waiting for us at the Col de la Vache, at the start of the trail. But Volvent is a long way away. It takes us well over an hour to cover the fifty kilometers or so on winding roads along the Roanne and then up into the mountains. Once we’ve made the junction, we start out on a wide track. We soon get hot and strip off at the intersection with the older Combe Chaude track. It’s a gentle climb and we’re making good progress. The sun is at our backs, the sky blue above us. We cross a cow park, still deserted at this time of year. Just before the junction with the GR de Pays trail, we see a couple of hikers on the trail who pass by without looking away, probably to avoid seeing us. Shortly after Champ Rabi, we branch off to the right onto a path that climbs towards the Col du Pin and the summit of La Servelle, there in the distance. Ahead of us, two other hikers are going faster than us and gradually pulling away. The climb follows the ridge, skirting a barrier that stretches all the way to the summit, going straight up. Two female hikers appear on the side, coming from who knows where. They stay a little way behind us, following from a distance. We can hear them laughing. At the summit, the two hikers who preceded us are still there, preparing to set off again, but perhaps also waiting to check our outfit. “Aren’t you cold?”. They’re a couple, warmly dressed but smiling. We chat a little before they move off. 360° panorama of the Drôme peaks: Trois Becs, Couspeau and Glandasse; the Vercors, Écrins in the distance, Dévoluy and Mont Ventoux below. Photo session, but we don’t hang around too long to make room for the two hikers arriving. We look for a spot sheltered from the wind for a snack break. But during this stop, the sky clouds over and it gets cooler. We set off again, cutting across the meadow of the alpine pasture, then through a thicket of broom and boxwood, until we reach the track leading down to our parking lot. The sun has returned. A final detour for a group photo in front of La Servelle.

Pennes le Sec

En cette fin janvier, la météo prévoit une journée calme et ensoleillée entre deux périodes pluvieuses. C’est vrai que l’on a eu droit à un orage de grêle impressionnant et la neige est retombée sur les montagnes. Je propose donc à l’association des Marcheurs Nus du Val de Roanne une sortie pour ce jour là. Je choisis une boucle à partir du village de Pennes le Sec par rapport à l’orientation vers le sud d’une partie du parcours, tout en sachant que l’on n’évitera pas un passage en versant nord. On se retrouve à cinq sur le petit parking du village. On s ‘éloigne et assez vite les vêtements tombent, avant même la traversée de la route pour attaquer la montée qui va nous mener au pas des Blaches, passage entre deux crêtes de roches aux formes de lames étroites et penchées. Un belvédère nous offre une vue sur le paysage jusqu’au mont Ventoux dans le lointain. C’est le moment de quitter le soleil bienfaisant sur la peau pour une descente en lacets dans l’ombre de la forêt suivie d’une longue traversée à niveau. Le température est bien descendue, mais la marche s’est fait rapide et l’énergie nous maintient presque chaud, mais il ne faut pas traîner ! On ressort finalement au soleil par une sorte de porte étroite dans un rocher. Arrêt pique nique apprécié. Mais le soleil se voile et on repart en partie vêtus sur la large piste qui nous ramène en direction du village. On a pas vraiment envie de finir si vite. On décide de suivre la route sur quelques centaines de mètres, plus ou moins habillés, pour rejoindre une piste qui descend en pente douce dans la vallée. Le soleil a réapparu pour notre grand plaisir. Il va nous rester à remonter vers le village par un chemin qui grimpe tout droit. Dans un champ sur le côté la vue d’une épave rouillée de vieille voiture nous attire. L’occasion d’une bonne série d’images. Puis l’on se couvre avant les premières maisons du village.


At the end of January, the weather forecast called for a calm, sunny day between two rainy periods. It’s true that we had an impressive hailstorm and the snow fell on the mountains. So I suggested to the Val de Roanne Naked Walkers association an outing for that day. I chose a loop starting from the village of Pennes le Sec, as part of the route was south-facing, although I knew we wouldn’t be able to avoid a passage on the north-facing slope. Five of us meet in the village parking lot. We set off and soon enough our clothes came off, even before crossing the road to tackle the climb up to the Pas des Blaches, a passage between two narrow, sloping ridges of rock. A lookout offers a view of the landscape as far as Mont Ventoux in the distance. It’s time to leave the skin-soothing sun behind for a winding descent through the shadows of the forest, followed by a long, level traverse. The temperature is well down, but the walk is brisk and the energy almost keeps us warm, but we mustn’t linger! We finally emerge into the sunshine through a sort of narrow door in a rock. A welcome picnic stop. But then the sun fades and we set off again, partly clothed, on the wide track that takes us back towards the village. We don’t really feel like finishing so soon. We decide to follow the road for a few hundred meters, more or less clothed, to join a track that slopes gently down into the valley. The sun has reappeared, much to our delight. All that’s left for us to do is climb straight up to the village. In a field to one side, the sight of a rusty wreck of an old car attracts us. The opportunity for a good series of images. Then we cover up before the first houses of the village.

Ambel

Pour une sortie de l’association des Marcheurs Nus du Val de Roanne, j’ai proposé la montée depuis la vallée de Quint jusqu’au plateau d’Ambel, une balade que j’avais fait en randonnue solitaire en 2018 puis que j’ai refait ensuite, mais habillé, avec des amis en 2021. L’intérêt de cette rando est non seulement d’atteindre le plateau mais aussi de pouvoir admirer une curiosité géologique : le scialet des Quatre Gorges, dont l’accès est officiellement interdit, mais…

On est six, cinq hommes et une femme. Démarrage tranquille sur la large piste forestière des Juges, qui nous permet de nous échauffer et de nous trouver en tenue, malgré un temps couvert et les nuages bien bas. A une bifurcation on tourne sur un chemin plus étroit qui rétrécira encore un peu plus loin se transformant en sentier. Il monte, parfois raide, entre massifs de buis et forêt couverte de feuilles mortes jusqu’à rejoindre un autre chemin bien plus caillouteux celui ci. On est passé au dessus de la mer de nuages et on profite avec plaisir du soleil. Encore deux passages pentus et on débouche au pas d’Ambel qui permet un accès à cet immense plateau herbeux, un alpage en été.

Après le casse-croûte on descend dans le vallon pour trouver ce fameux scialet (Scialet est un terme dialectal désignant les gouffres et dépressions de surface dans les zones préalpines de l’Isère et de la Drôme, notamment dans le massif du Vercors.) Il est entouré de fils barbelés pour empêcher les troupeaux de tomber dedans, et aussi de panneaux d’interdiction, dégageant ainsi la responsabilité du département de la Drôme, propriétaire de l’ensemble du plateau. Mais la découverte de l’endroit vaut d’outrepasser l’injonction. C’est une cavité en forme de dôme dont le plafond est troué d’ouvertures laissant entrer la lumière et apercevoir le ciel. Le sol en éboulis laisse imaginer les chutes de pierres effondrées. L’endroit est surprenant.

Puis il nous faut remonter au pas d’Ambel pour entreprendre la descente par un chemin un peu plus directe qui nous mène au hameau des Juges. Là, à quelques mètres des maisons, il faut nous résoudre à se vêtir puis longer la route jusqu’aux voitures garées sur le bas côté. Une bonne balade de près de six heure trente de durée et 950 mètres de dénivelé !


For an outing organized by the Val de Roanne Naked Walkers association, I proposed the climb from the Quint valley to the Ambel plateau, a hike that I had done solo naked in 2018 and then done again, but clothed, with friends in 2021. The interest of this hike is not only to reach the plateau, but also to admire a geological curiosity: the scialet des Quatre Gorges, access to which is officially forbidden, but…
We’re six, five men and one woman. A leisurely start on the wide forest track of Les Juges, which allows us to warm up and get suited up, despite the overcast weather and low clouds. At a fork in the track, we turn onto a smaller path which narrows a little further and becomes a footpath. It climbs, sometimes steeply, between clumps of boxwood and forest covered with dead leaves, until it joins up with another path, this one much stonier. We’ve passed over the sea of clouds and are enjoying the sunshine. Two more steep passages and we reach the Pas d’Ambel, which gives us access to this immense grassy plateau, an alpine pasture in summer.
After a snack, we head down into the vallon to find this famous scialet (Scialet is a dialect term used to designate surface sinkholes and depressions in the pre-Alps of Isère and Drôme, particularly in the Vercors massif). It is surrounded by barbed wire to prevent herds from falling in, and also by prohibition signs, thus absolving the Drôme department, owner of the entire plateau, of any responsibility. But the discovery of the place is worth overriding the injunction. It’s a dome-shaped cavity with openings in the ceiling that let in light and a glimpse of the sky. The scree floor is a reminder of collapsed rocks. It’s a surprising place.
Then we have to climb back up to the pas d’Ambel to begin the descent along a slightly more direct path that takes us to the hamlet of Les Juges. Here, just a few meters from the houses, we have to get dressed and walk along the road to the cars parked on the side of the road. A good walk, lasting almost six and a half hours and 950 metres of ascent!

Champignons en Chartreuse

Lundi de mi octobre. On décide, ma compagne et moi, d’aller chercher des champignons vers le col de la Charmette en Chartreuse. On voudrait trouver des chanterelles. Un voisin nous a dit qu’il y en avait plein. On se gare sur au bord de la route du col et on attaque la montée sur un chemin. En haut on quitte le chemin pour rentrer dans la forêt, en passant à proximité d’une cabane perdue dans les bois. Je suis vite nu. Effectivement il y a plein de champignons, partout, de toutes les formes, de toutes les couleurs. Mais de chanterelles…ou de ce que l’on espère être des chanterelles, rien ! Il faut dire que l’on a juste une vague idée de ce que l’on cherche ! Mais la forêt est superbe avec ses couleurs d’automne. Il y a au moins un champignon que l’on connaît bien, la trompette de mort, noir, petit, caché sous les feuilles. On en a remplit un plein panier…et encore on en a laissé. On n’est pas venu pour rien !


Monday, mid-October. My partner and I decide to go mushrooming near the Col de la Charmette in Chartreuse. We’d like to find some chanterelles. A neighbor told us there were plenty. We parked by the pass road and set off uphill on a track. At the top, we leave the path and enter the forest, passing close to a hut lost in the woods. I’m soon naked. Indeed, there are mushrooms everywhere, in all shapes and colors. But chanterelles… or what we hope are chanterelles, nothing! It has to be said that we only have a vague idea of what we’re looking for! But the forest is superb with its autumn colors. There’s at least one mushroom we know well, the horn of plenty, black, small, hidden under the leaves. We filled a basket full of them…and then we left some behind. We didn’t come for nothing!


J’y suis retourné seul vers la fin octobre. Comme j’avais fait un repère sur ma carte j’ai retrouvé sans difficulté l’endroit précis. Et là bien évidemment, j’ai de nouveau rempli mon sac de trompettes de mort. Puis, pour profiter encore du plaisir de marcher nu dans la forêt, j’ai traîné deux heures durant en m’arrêtant pour découvrir les recoins du terrain avec les buttes et les creux, les bouquets de fleurs et les tapis de mousse.


I went back on my lonesome towards the end of October. As I’d made a mark on my map, I easily found the exact spot. And there, of course, I once again filled my bag with the horns of plenty. Then, to further enjoy the pleasure of walking naked in the forest, I lingered for two hours, stopping to discover the nooks and crannies of the terrain, with its mounds and hollows, flower clusters and moss carpets.

Exposition au Mucem

A Marseille, le Mucem, musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée, grand musée national ouvert en 2013 présente depuis début juillet et jusqu’en décembre 2024 une exposition intitulée « Paradis naturistes » qui retrace l’histoire du naturisme en France depuis le début du XXeme siècle à travers un ensemble de 600 documents : livres, journaux, films, tableaux, photos et dessins, etc. Exposition exceptionnelle, la première du genre de cette importance me semble t’il, qui a déjà attirée mi octobre quelques 70 000 visiteurs. Dont des visiteurs nu…puisque trois visites naturistes avaient été prévues grâce à l’Association Naturiste Phocéenne en juillet, août et septembre. Mais devant le succès et la demande, deux séances ont été rajoutées en octobre et une est encore prévue en novembre. J’ai eu la possibilité d’un voyage éclair à Marseille afin de découvrir, nu, l’exposition cette mi octobre.


In Marseille, the Mucem, the Museum of European and Mediterranean Civilization, a major national museum opened in 2013, is presenting an exhibition entitled “ Naturist Paradises ” from the beginning of July until December 2024, retracing the history of naturism in France since the beginning of the 20th century through a collection of 600 documents: books, newspapers, films, paintings, photos and drawings, etc. This exceptional exhibition, the first of its kind of this scale, has already attracted some 70,000 visitors by mid-October. Nude visitors included… since three naturist tours had been planned thanks to the Association Naturiste Phocéenne in July, August and September. But in view of the success and demand, two sessions were added in October, and one more is planned for November. I was able to make a whirlwind trip to Marseille to see the exhibition in the nude in mid-October.

Jocou

Ce dimanche 29 septembre 2024 nous étions trois, Robert, Jean Paul, et moi pour un premier repérage d’une boucle au Jocou depuis le Col de la Croix Haute, côté Isère. Trois … non quatre ! puisque le chien du restaurant du col nous a accompagné tout au long des 6 heures de la balade.

Il a fallu éviter le troupeau de moutons et ses patous et berger en coupant droit dans la pente. Puis rejoindre la cassure qui domine abruptement le plateau du Trièves, continuer à monter jusqu’à la crête de l’Archat. Là, rhabillage à cause du vent bien fort et frais. La luminosité exceptionnelle permet de voir les lointains depuis le mont Ventoux, les Trois Becs, le Vercors avec le mont Aiguille et le Veymont, la Chartreuse au loin, les Ecrins blanchis de neige, le Dévoluy. Un peu de monde au sommet du Jocou et à l’abri du vent autour de la cabane en contrebas pour le pique nique. Puis c’est la descente par l’itinéraire classique jusqu’au col de Vente Cul. De là on a coupé à vue pour rejoindre un point en contrebas, en ayant retrouvé notre tenue, puisque de nouveaux seuls et protégés du vent. Dans la forêt, de vieux chemins de débardage défoncés et humides nous ramènent à une piste forestière et la route. Au dernier virage avant les maisons du col de la Croix Haute, il faut bien se rhabiller pour ramener le chien à sa maîtresse et boire une bière avant de se séparer.


On this Sunday, September 29, 2024, three of us – Robert, Jean Paul and I – took part in the first scouting of a Jocou loop from the Isère side of the Col de la Croix Haute. Three … not four! since the dog from the pass restaurant accompanied us for the entire 6-hour walk.

We had to avoid the herd of sheep and its patous and shepherd by cutting straight across the slope. Then join the break that abruptly dominates the Trièves plateau, and continue up to the Archat ridge. Here, we have to get dressed because of the strong, cool wind. The exceptional light allows us to see the distant Mont Ventoux, the Trois Becs, the Vercors with Mont Aiguille and the Veymont, the Chartreuse in the distance, the snow-white Ecrins and the Dévoluy. A little group of people at the summit of Le Jocou, and sheltered from the wind around the hut below for the picnic. Then it’s back down the classic route to the Vente Cul pass. From here, we cut on sight to reach a point below, having recovered our attire, since we were once again alone and protected from the wind. In the forest, old wet logging trails lead us back to a forest track and the road. At the last bend before the houses of the Croix Haute Pass, it’s time to get dressed, take the dog back to its owner and have a beer before going our separate ways.

Champignons

Je ne suis absolument pas connaisseur de champignons. Il m’est déjà arrivé en cours de balade de marcher sur un bolet au grand dam d’un de mes compagnon. Mais mon beau frère, lui, est un grand ramasseur. L’année dernière il m’a emmené, acceptant par là de me dévoiler un de ses endroits préféré, pour ne pas être trop précis je dirai simplement: dans une forêt des contreforts du massif de Belledonne. En mode textile, bien évidemment. Cette année il m’a demandé si je saurais retrouvé le coin, me proposant de m’y rendre tout seul. Pourquoi pas! Enfin seul avec ma compagne. Nous voici donc tous les deux, elle habillée et moi, vite nu, à errer dans ce bois particulièrement pentu à la recherche de ces petits champignons noirs que sont les Trompettes de mort. Il nous a fallu un peu de temps pour trouver les premiers, mais enfin en presque quatre heures de temps nous en avaons ramassé 2 kilos 250. Une belle récolte pour des amateurs!


I am not a mushroom connoisseur at all. It already happened to me during a walk to step on a boletus to the great displeasure of one of my companions. But my brother-in-law is a great collector. Last year he invited me, agreeing to reveal one of his favorite places, not to be too precise I’ll just say: in a forest in the foothills of the Belledonne massif. In textile mode, of course. This year he asked me if I could recognize the place, proposing me to go there alone. Why not! Well, alone with my partner. So we are both, she dressed and I, quickly naked, wandering in this particularly steep wood in search of these small black mushrooms that are the Trumpets of death. It took us some time to find the first ones, but finally in almost four hours we picked up 2 kilos 250. A nice harvest for amateurs!


Retour en cette fin septembre 2024. La piste qui menait jusqu’au parking est barrée. C’est donc une vingtaine de minutes de marche à pied, en short et tee shirt, depuis le village pour atteindre la zone. Une fois dans la forêt alors que je m’apprêtais à me déshabiller, je vois un couple de cueilleurs juste au dessus du chemin. J’échange quelques mots avec eux, puis je grimpe directement à travers bois jusqu’au coin que j’envisageais de visiter. Comme c’est au dessus d’une cassure de pente, je suis invisible d’en bas et je peux quitter mes vêtements. Je reste attentif, mais de temps à autres je les entends s’appeler et en fait ils restent en bas le long du chemin. Tant mieux ! Les fois précédents, j’avais eu du mal à voir et à débusquer ces petits champignons noirs. Cette fois, impossible de les rater. Il y en a de partout, grâce à la pluie de la veille sans doute. J’en remplis un sac en papier, puis un deuxième et un troisième. Heureusement j’ai aussi emmené un grand sac en plastique. Je les transfère dans celui ci et continue la cueillette. Je me permet même d’en laisser en ne choisissant que les plus beaux. En quatre heures j’en ramasse près de six kilos. J’aurais volontiers le temps de continuer mais je n’ai plus de place pour les mettre. Je décide alors de revenir par un autre chemin repéré sur la carte qui doit se trouver au dessus. Pour l’atteindre c’est bien pentu. En le suivant je sors de la forêt à proximité d’une vieille grange, puis c’est une piste qui me ramène vers le village. Il me faudra bien m’habiller finalement.


Back in late September 2024. The track leading to the parking lot is blocked. So it’s a twenty-minute walk, in shorts and tee-shirt, from the village to reach the area. Once in the forest, as I was about to undress, I saw a couple of pickers just above the path. I exchange a few words with them, then climb straight through the woods to the area I was planning to visit. As it’s above a break in the slope, I’m invisible from below and can remove my clothes. I keep my vigil, but every now and then I hear them calling out to each other, and in fact they stay down below along the path. How nice! On previous occasions, I’d had trouble seeing and spotting these little black mushrooms. This time, they’re impossible to miss. They’re everywhere, thanks no doubt to the previous day’s rain. I filled a paper bag with them, then a second and a third. Fortunately, I’ve also brought along a large plastic bag. I transfer them to this one and continue picking. I even take the liberty of leaving some, choosing only the most beautiful. In four hours, I collect almost six kilos. I’d love to continue, but there’s nowhere to put them. So I decide to return by another route, which I’ve marked on the map and which must be above me. It’s a steep climb to reach it. Following it, I come out of the forest near an old barn, then it’s a track that takes me back to the village. I’ll have to get dressed in the end.

Valchevrière

Ce mercredi 18 septembre. Pour un document en préparation j’avais besoin d’une photo du site de Valchevrière. Un hameau dans le Vercors, brulé au cours de la seconde guerre mondiale à la suite de combats entre les troupes allemandes et des résistants. C’est devenu un site mémorial, laissé en l’état tel qu’il était alors. Deux moyen d’y accéder: par en haut avec une route à quelques centaines de mètres; par en bas depuis les gorges de la Bourne. Cinquante minutes de montée par un petit chemin de randonnée. J’ai choisi ce deuxième accès. Ne connaissant pas le coin je suis monté en short et tee shirt. Par moment le chemin est défoncé par des engins de débardage. Arrivé sur le site j’ai croisé quelques personnes venues par la route. Après la visite des ruines entourées de barrières et quelques photos des lieux, demi tour, je suis redescendu, mais là, nu jusqu’à proximité de la route.


This Wednesday, September 18. I needed a photo of the Valchevrière site for a document in preparation. A hamlet in the Vercors, burnt down during the Second World War as a result of fighting between German troops and resistance fighters. It has become a memorial site, left as it was then. There are two ways to get there: from above, via a road just a few hundred meters away; and from below, from the Bourne gorges. It’s a fifty-minute climb along a small hiking trail. I chose the latter. Not knowing the area, I went up in shorts and a tee shirt. At times, the path is battered by logging machines. When I got to the site, I met a few people who’d come by road. After visiting the ruins surrounded by fences and taking a few photos of the site, I turned around and headed back down, but this time naked, until I neared the road.

Lac d’Aiguebelette

Le lac d’Aiguebelette, en Savoie est une de mes destination proche, à une heure de route, pour faire une sortie kayak. C’est un lac modeste en dimensions, mais bien abrité des vents. La navigation y est la plupart du temps tranquille. A l’automne et en hiver, il est souvent couvert de brume le matin qui lui donne une apparence fantasmagorique. J’y retrouve parfois des amis, mais là en mode textile. Quand j’y vais seul, j’essaie de profiter de moments de nudité, soit sur les bords lors d’arrêts, soit aussi en naviguant durant les périodes plus chaudes. Il est assez urbanisé sur un versant et une grande partie de son rivage est interdit d’accès pour la protection des roselières et de la faune. Il ne reste donc que peu d’endroits pour aborder et se poser. Un seul accès sur la plus grande des île est permis, mais souvent fréquenté. Une petite plage sur une pointe est aussi libre mais bien en vue. J’ai finalement découvert à proximité de celle ci un emplacement abordable juste assez grand pour un bateau, presque complètement caché à la vue des embarcations qui peuvent passer devant par des arbres dont les branches se courbent vers l’eau. Il m’arrive aussi de m’arrêter au milieu de blocs rocheux, plus exposés aux regards. Pour la navigation nue je prends soin de zigzaguer pour éviter d’approcher de trop près les barques de pêcheurs ou les pratiquants de paddle, et je ne remet un maillot de bain qu’avant de revenir au port et de débarquer.


Aiguebelette lake in Savoie is one of my nearby destinations, just an hour’s drive away, for a kayak outing. The lake is modest in size, but well sheltered from the wind. Most of the time, it’s calm on this water. In autumn and winter, it’s often covered in morning mist, which gives it a phantasmagorical appearance. I sometimes meet up with friends there, but in textile mode. When I go alone, I try to take advantage of moments of nudity, either on the shore during stops, or while navigating during warmer periods. It’s quite urbanized on one side, and much of its shoreline is off-limits to protect the reed beds and wildlife. So there are few places left to land. Only one access is allowed to the largest of the islands, but it is often crowded. A small beach on a point is also free, but in plain sight. Near this one, I finally discovered an affordable spot just big enough for a boat, almost completely hidden from the view of boats, which can pass in front of it by trees whose branches curve towards the water. I also sometimes stop in the middle of boulders, more exposed to view. When sailing naked, I take care to zigzag to avoid getting too close to fishermen’s boats or paddleboarders, and I only put on a bathing suit before returning to port and disembarking.