Il est parfois inutile d’aller bien loin ! Je suis parti à pied de la maison, habillé d’un short, d’un tee shirt et d’un blouson qui est vite passé dans le sac. Il y a un chemin qui démarre à une centaine de mètres de chez moi, un ancien tracé de wagonnets d’une mine de pierres. Il rejoint ensuite un cheminement jusqu’à présent très peu utilisé car même pas indiqué sur les cartes qui monte aux fortifications de la Bastille au dessus de Grenoble. J’avais trouvé un peu à l’écart un coin d’herbe qui me permettait de me mettre à nu. Mais ce sentier vient d’être aménagé pour le rendre plus facile. Il sera donc plus fréquenté et mon endroit préféré visible. Il me fallait trouver une alternative. En cherchant un peu en coupant dans la végétation je suis tombé sur une clairière située juste en face de l’échauguette et du fossé des fortifications. Un quart d’heure de nudité au soleil. Puis je me suis rhabillé pour atteindre la Bastille et le chemin du mont Jalla. Un peu de monde tout au long, surtout des coureurs de trail à l’entraînement. Passé le monument du Jalla, j’ai pris le chemin qui peux me ramener vers les hameaux du village. Mais à mi chemin, j’ai changé d’idée. Derrière la ruine d’une maison, j’ai retrouvé la trace d’une sente qui grimpe droit dans la forêt. Pas de risque ici de rencontre. Aussitôt nu. Mais qu’est ce que c’est raide, glissant. Le sentier passe devant un trou. Sans doute une ancienne galerie de mine d’autrefois. Toute cette montagne a été creusée au cours des siècles de mines de pierre. Il en reste encore une en exploitation de nos jours, mais industrielle, pas comme celle ci. Je jette un coup d’œil à l’intérieur, mais ne m’engage pas vraiment. Je n’ai ni casque, ni lampe, je suis nu et personne ne sait où je suis ! Je continue dans la forêt. Le chemin devient plus plat, puis commence à redescendre. Il traverse une zone d’éboulements datant de quelques dizaines d’années, rejoint une piste plus large. Je bifurque sur un sentier qui va me ramener vers la civilisation. Un dernier moment de pause au dessus de la ville avant de me rhabiller. Il ne me reste plus qu’à arriver aux premières maisons, retrouver la route et marcher jusqu’à chez moi. Une heure tout de même de randonnue dans ma commune.
Sometimes you don’t have to go far! I set off on foot from home, dressed in shorts, a tee shirt and a jacket that quickly went into the bag. There’s a path that starts about a hundred meters from my house, an old wagon track from a stone mine. It then joins up with a hitherto little-used path, not even indicated on the maps, which climbs up to the Bastille fortifications above Grenoble. I’d found a patch of grass a little way off, where I could get naked. But this trail has just been made easier. As a result, it will be busier and my favorite spot more visible. So I had to find an alternative. After a bit of searching through the vegetation, I came across a clearing just opposite the watchtower and the fortification ditch. A quarter of an hour of nudity in the sun. Then I put my clothes back on to reach the Bastille and the Mont Jalla path. A few people along the way, mostly trail runners in training. Past the Jalla monument, I took the path that could take me back to the village hamlets. But halfway along, I changed my mind. Behind the ruin of a house, I found a trail that climbed straight up into the forest. No risk of encounter here. Immediately naked. But it’s steep and slippery. The path passes a hole. No doubt an old mining gallery. This whole mountain has been hollowed out over the centuries by stone mines. There’s still one in operation today, but an industrial one, not like this one. I take a look inside, but don’t really get involved. I have no helmet, no lamp, I’m naked and nobody knows where I am! I continue into the forest. The path becomes flatter, then begins to descend. It crosses an area of landslides dating back a few decades, joins a wider track. I turn off onto a path that will take me back to civilization. A final pause above the town before getting dressed. All that’s left is to reach the first houses, get back on the road and walk home. It’s still an hour’s naked walk in my local commune.