Le Senepy depuis Mayres-Savel

Thierry, nouveau venu dans le groupe des randonneurs nus Dauphiné Savoie, a proposé une sortie au Senepy. Pourquoi pas ! Cela fait longtemps que je ne suis pas monté la haut. De plus, il suggère de partir de Mayres-Savel, coté sud. Là, pour le coup, je ne connais pas.
Le village n’est pas grand. On passe entre la mairie et l’église et c’est parti pour la grimpette. Il y a quand même quelques mille mètres de dénivellation. Au début, on cause un peu, histoire de faire connaissance, mais ensuite un sentier étroit oblige à se suivre, et puis le souffle se fait plus court. C’est que le sentier suit à peu prés exactement la crête. Ça monte raide tout le temps, sans vraiment de temps de repos. On sort de la forêt pour atteindre l’alpage sommital. On a avalé les mille mètres en moins de deux heures. Un vent frais nous accueil. Mais la vue vaut de rester quelque temps à admirer les paysages. D’un coté un panorama depuis la Chartreuse jusqu’aux Écrins en passant par le Taillefer et le Coiro, sur l’autre versant, la barrière du Vercors en fond et le lac de Monteynard à nos pieds. Dommage que la luminosité ne soit pas parfaite. Le ciel est quelque peu voilé et les lointains ne se détachent pas vraiment. Mais qu’importe. Nous sommes seuls sur ce sommet à profiter de cette vue grandiose. Pour descendre nous faisons une boucle en passant par le col du Senepy, déserté par les troupeaux et la petite cabane du serre du Chat Pendu, où nous nous arrêtons pour une halte casse-croûte.


Thierry, a newcomer in the group of naked hikers Dauphiné Savoie, proposed an outing to the Senepy. Why not?! It’s been a long time since I’ve been up there. In addition, he suggests leaving from Mayres-Savel, on the south side. I don’t know about this one.
The village is not big. We pass between the town hall and the church and let’s go for the climb. There is still a few thousand meters of difference in altitude. At first, we talk a little, just to get to know each other, but then a narrow path forces us to follow each other, and then the breath gets shorter. It is that the path follows approximately exactly the ridge. It goes up steep all the time, without really having any rest time. We leave the forest to reach the mountain pastures. We swallowed the thousand meters in less than two hours. A fresh wind welcomes us. But the view is worth staying for a while to admire the landscapes. On one side a panorama from the Chartreuse to the Écrins via Taillefer and Coiro, on the other side, the Vercors barrier at the background and the Monteynard lake at our feet. Too bad the brightness isn’t perfect. The sky is somewhat veiled and the faraway places are not really detached. But it doesn’t matter. We are alone on this summit to enjoy this magnificent view. To go down we make a loop through the Senepy pass, deserted by the herds and the small hut of the greenhouse of the Hanging Cat, where we stop for a snack break.

Séjour en Ariège

Changement de saison et de décors. A l’initiative de Bruno quelques uns des habitués des séjours dans le Beauchêne se sont retrouvés en…Ariège. Pour cette semaine pyrénéenne il y a là : Bernard, Bruno, François, Guillaume, Jacques Marie, Patricia, Philippe, Pierre et un petit nouveau : Jean Pierre. Le refuge qui nous accueille dans la vallée de Vicdessos au port de Lers (dans les Pyrénées : port = col comme étang = lac) un peu à l’écart de la route nous permet de vivre en toute nudité.

Premier jour. Mireille et Yohan de Toulouse sont venus passer la première nuit avec nous pour participer à cette première sortie. C’est pour eux une première expérience de la randonnue. Alain de Toulouse également nous rejoint le matin. Randonnueur expérimenté, c’est un bon connaisseur des sentiers ariégeois comme des légendes et histoires locales.

Par un dimanche ensoleillé sur un itinéraire connu, on ne s’attend guère à être seuls, mais la possibilité de partir directement à pieds du gîte est si tentante. Traversée à flanc dans un versant couvert de fougères dorées dans la lumière matinale. Puis ça commence à monter jusqu’à un premier replat. C’est l’étang ? Non, encore plus haut. Enfin on arrive à cet étang d’Arbu, en même temps qu’un premier groupe qui nous suit. L’eau est fraîche mais permet quelques baignades. Le sentier fréquenté passe à gauche du lac, on prend à droite en suivant une légère trace et quelques cairns, droit dans les langues herbeuses entre les rochers. On décide d’éviter le sommet du pic des Trois Seigneurs sur lequel se profilent tant de silhouettes pour une crête en face. On n’est pas à 3 mètres d’altitude près ! Là on pique nique tranquille. Juste un randonneur, à la recherche d’une fourchette pour son casse croûte, nous rend visite et reste un moment à discuter. Mais pour la descente, on va forcément se retrouver sur le chemin fréquenté des Trois Seigneurs. Certains se rhabillent, enfilent un short, d’autres décident de rester nus. C’est comme chacun le ressent. On croise ceux qui montent encore, on double ou est doublée par ceux qui descendent. On remarque de l’étonnement, de l’indifférence et aussi des sourires. A un moment on se retrouve à progresser avec tout un autre groupe. Une remarque acerbe fuse. Il est vrai que là c’était trop de proximité. On se regroupe et les laissons partir en avant, à bonne distance. Le cheminement suit une longue crête qui ramène vers le port de Lers. Sept heures et demi de balade, 1000 m de dénivelé, une première journée chargée physiquement et émotionnellement.

Deuxième jour. Changement complet d’ambiance. On rejoint en voiture le barrage de Soulcem et on se gare aux Orris du Carla, à côté d’une voiture de gendarmerie ! (Les Orris sont des abris en pierre recouverts de terre et d’herbes construits autrefois par les bergers). Le ciel est couvert, la température plutôt basse. On se met en route bien habillés. Une petit pluie se met à tomber. Tant pis, on continue. On débouche au fond d’une vallée en même temps qu’un rayon de soleil qui illumine un troupeau de vaches et de chevaux. La vallée est fermée par une barrière montagneuse. Derrière c’est l’Andorre. On se déshabille pour profiter de ce soleil, mais les nuages ne sont pas loin. Dans la montée vers l’orri de la Soucarrane le paysage disparaît. On monte dans un brouillard épais . Arrêt casse croûte à l’orri, puis passage à l’étang du même nom, puis à celui de Roumazet. Alternances d’éclaircies entre les bancs nuageux pour la descente jusqu’à retrouver le fond de vallée…et la pluie.

Troisième jour. D’un parking sur la route d’Aulus on monte vers le port de Saleix. Montée régulière avec de long lacets que l’on coupera à la descente. Du port, un bon raidillon nous mène jusqu’à l’étang d’Alate. L’eau noire n’incite guère à la baignade. En continuant le paysage change : Un peu de brume, des herbes couleurs de feu, des mares et filets d’eau reflétant la lumière du soleil. Puis on bascule sur le versant qui domine le refuge de Bassies et les lacs, pardon les étangs. On s’arrête là pour pique niquer. Un petit groupe descendra ensuite jusqu’en bas.

Quatrième jour. On part directement à pieds du gîte. Jean Pierre de Toulouse nous a rejoint pour la journée. Au port de Lers, direction la forêt, puis une bonne pente herbeuse qui nous mène à un collet où nous attendent quelques moutons. Encore un effort, et le croisement d’un trailer qui ne daigne même pas nous voir tout occupé à gérer sa vitesse, et nous voilà au sommet du Mont Ceint. Un homme est là qui démonte des piquets métalliques. Il nous conte son histoire. Ancien berger, il venait là durant la seconde guerre mondiale et surveillait les patrouilles allemandes. Il avait alors 14 ans. Il en a maintenant 88, mais semble en pleine forme. « Je vous félicite. La montagne est belle. » Mais en le quittant, on l’entendra se précipiter sur son téléphone pour raconter sa rencontre avec des hommes « à poil ». On rejoint le port de Saleix, où nous étions hier. Mais au lieu de monter, on descend dans une vallée suspendue. Le géologue du groupe nous montre que d’un coté de la vallée les roches sont des calcaires et de l’autre des granit. Il semblerait que nous soyons juste sur une ancienne faille tectonique. Mais le groupe est finalement plus intéressée par la récolte des champignons. Après le repas, le cheminement nous conduit par des chemins forestiers vers la vallée en face du village de Sentenac.

Cinquième jour. Aujourd’hui on quitte le département de l’Ariège pour celui des Pyrénées Orientales en passant le col de Puymorens. Le parking au départ du sentier est aussi occupé par un camion bétonnière qui remplit des bennes hélitreuillés jusqu’à un chantier lointain. Le bruit des rotations de l’hélicoptère nous accompagnera toute la matinée. Il nous survolera aussi à l’occasion. On rejoint le GR qui s’étire à l’horizontale, c’est sans doute une ancienne voie de wagonnets de mines. D’ailleurs on trouvera au bord du chemin plusieurs entrées de galeries. Il nous mène au pied du barrage de Lanoux. On quitte alors le GR pour se diriger vers le Pic Carlit, point culminant du département avec 2921m. Mais l’ensemble du groupe, à l’exception de Bruno, préférera, après le casse croûte, rester tranquillement sur la rive herbeuse d’un petit étang plutôt que d’affronter une montée dans la caillasse noire. Le retour par le « chemin des ingénieurs » plus long et plus accidenté que le GR nous montre encore une curiosité géologique, comme une longue coulée avalancheuse, mais de blocs de granit enchevêtrés les uns sur les autres, au milieu desquels des sapins parviennent à pousser leurs racines. La force de la nature est toujours surprenante.

Sixième jour. Plutôt que de participer à la balade, je décide pour ma part d’aller visiter une source d’eau chaude à Merens les Vals, à une heure de route du refuge. Guillaume m’accompagne. A un quart d’heure de marche à peine sur un GR, nous trouvons cette source au bord du chemin. Quelques petites vasques ont été aménagées avec des pierres. L’eau est à 37° . Quel plaisir et quelle détente de s’allonger dans ce bain. Quelques autres randonneurs s’arrêtent aussi ou passent. C’est le genre d’endroit qu’on ne trouve malheureusement pas dans les Alpes.


Change of season and scenery. At Bruno’s initiative, some of the regulars of the Beauchêne stays met in Ariège. For this Pyrenean week there are: Bernard, Bruno, François, Guillaume, Jacques Marie, Patricia, Philippe, Pierre and a new one: Jean Pierre. The refuge which welcomes us in the valley of Vicdessos in the port of Lers (in the Pyrenees: port = pass as pond = lake) a little away from the road allows us to live in all nakedness.

First day. Mireille and Yohan from Toulouse came to spend the first night with us to take part in this first outing. This is their first experience of hiking. Alain de Toulouse also joins us in the morning. Experienced hiker, he is a good connoisseur of the Ariégeois trails as well as local legends and stories.

On a sunny Sunday on a known itinerary, you don’t expect to be alone, but the possibility of leaving directly on foot is so tempting. Crossing on the flank in a hillside covered with golden ferns in the morning light. Then it starts to rise up to a first folds. Is that the pond? No, even higher. Finally we arrive at this pond of Arbu, at the same time as a first group that follows us. The water is cool but allows some swimming. The footpath passes on the left of the lake, you take to the right following a slight track and a few cairns, right in the grassy tongues between the rocks. It was decided to avoid the summit of the peak of the Trois Seigneurs peak, on which so many silhouettes of a ridge in front of it appeared. We’re not at an altitude of three metres or so! Here you can have a picnic. Just a hiker, looking for a fork for his snack, visits us and remains a moment to discuss. But for the descent, we will inevitably find ourselves on the frequented path of the Trois Seigneurs. Some people dress up, put on shorts, others decide to stay naked. It’s like everyone feels it. We cross those who still climb, we double or are doubled by those who descend. There is surprise, indifference and also smiles. At one point we find ourselves progressing with another group. A acerbic remark. It is true that this was too close. We regroup and let them go forward, at a good distance. The route follows a long ridge leading back to the port of Lers. Seven and a half hours of walking, 1000 m of altitude difference, a first day physically and emotionally charged.

Second day. Complete change of atmosphere. We reach the Soulcem dam by car and park at Les Orris du Carla, next to a gendarmerie car! (The Orris are stone shelters covered with earth and grass that were once built by shepherds). The sky is overcast, the temperature is rather low. Let’s get out of here dressed up. A little rain begins to fall. Never mind, we’ll keep going. At the bottom of a valley, a sunbeam illuminates a herd of cows and horses. The valley is closed by a mountain barrier. Behind it is Andorra. We undress to enjoy the sun, but the clouds are not far away. In the ascent towards the Soucarrane Orri, the landscape disappears. We’re going up in thick fog. Stop at the orri to snack, then pass to the pond of the same name, then to the one of Roumazet. Alternating clearings between the cloudy banks for the descent until the valley bottom… and rain.

Day three. From a car park on the road to Aulus we go up towards the port of Saleix. Regular ascent with long laces that will be cut at the descent. From the pass, a good steeple leads us to the pond of Alate. Black water does not encourage swimming. Continuing the landscape changes: A little fog, colorful herbs of fire, pools and water nets reflecting the sunlight. Then we switch over to the slope which dominates the refuge of Bassies and the lakes, forgiveness the ponds. We’ll stop there for a picnic . A small group will then descend to the bottom.

Day four. We walk directly from the gîte. Jean Pierre from Toulouse joined us for the day. At the port of Lers, head towards the forest, then a good grassy slope which leads us to a collet where we can see some sheep. Another effort, and the crossing of a trailer that doesn’t even deign to see us all busy managing its speed, and here we are at the top of Mont Ceint. There’s a man here dismantling metal pickets. He tells us his story. A former shepherd, he came there during the Second World War and watched over German patrols. He was then 14 years old. He’s now 88, but looks great. « Congratulations. The mountain is beautiful. » But when he leaves, we will hear him rushing to his phone to tell the story of his meeting with naked men. We’re heading to the port of Saleix, where we were yesterday. But instead of going up, we go down into a suspended valley. The geologist of the group shows us that on one side of the valley the rocks are limestones and on the other side granite. It seems we’re just sitting on an ancient tectonic fault. But the group is finally more interested in harvesting mushrooms. After the meal, the walk leads us along forest paths to the valley in front of the village of Sentenac.

Day five. Today we leave the Ariège department for the Pyrénées Orientales department passing the Puymorens pass. The parking lot at the trailhead is also occupied by a concrete mixer truck that fills heli-treated dumpsters up to a remote construction site. The sound of the helicopter rotations will accompany us all morning. It will also fly over us occasionally. We reach the GR which stretches horizontally, it is undoubtedly an old track of mine wagons. In fact, there are several entrances of galleries along the road. It leads us to the foot of the Lanoux dam. We then leave the GR to head towards the Carlit Peak, the highest point of the department with 2921m. But the whole group, with the exception of Bruno, will prefer, after the snack, to remain quietly on the grassy shore of a small pond rather than facing a climb in the black rock. The return by the « engineers’ path » longer and more difficult than the GR still shows us a geological curiosity, like a long avalanche flow, but of granite blocks entangled on top of each other, in the middle of which fir trees manage to grow their roots. The strength of nature is always surprising.

Day six. Rather than taking part in the hike, I decided to visit a hot spring in Merens les Vals, an hour’s drive from the refuge. Guillaume’s coming with me. A quarter of an hour’s walk on a GR, we find this spring at the side of the trail. A few small basins have been fitted with stones. The water’s 37 degrees. What a pleasure and relaxation to lie down in this bath. Some other hikers also stop or pass. This is the kind of place that unfortunately cannot be found in the Alps.


Comme l’an passé, Bruno a organisé en cet fin septembre une semaine de randos en Ariège, dans les Pyrénées, à partir du gîte Terre d’Avenir près du port de Lers. (en pyrénéen le port = le col). Nous sommes un groupe de dix : Bruno, Guillaume et moi même sommes désormais des habitués des lieux ; Nicole et François de la Loire, mais Nicole souffre d’une tendinite au pied et ne pourra donc pas marcher et François a une contre-indication médicale formelle de s’exposer au soleil, il sera obligé de marcher habillé ; Christian et Sylvie de Normandie, Sylvie non naturiste accompagne son naturiste de mari ; Philippe vient de Belgique, mais il souffrira du genou après la première journée et devra rester au calme ; Richard, un anglais et Sandra, une allemande, vivent depuis peu en Espagne, ils sont accompagnés de leurs deux chiens Polly et Suzy qui sera surnommée Crevette Agile. Un groupe qui s’internationalise!

Bruno sur son blog a fait un compte rendu détaillé du séjour, je me contente donc ici de souligner à quel point notre façon de randonner nu a été généralement bien toléré par les randonneurs textiles croisés ou doublés sur les chemins. Le fait que François marchant habillé pouvait prévenir de notre arrivée a aussi sans doute facilité les rencontres. A commencer, dès le premier jour, par cette famille rattrapée dans une raide montée. Les deux fillettes ont donné l’autorisation de passer nus en disant « Ils font ce qu’ils veulent ». Le gardien d’un refuge le deuxième jour ne voyait pas d’objection à notre tenue à condition que les chiens soient tenus en laisse. Le troisième jour, une bergère nous a regardé passer en souriant. Lorsqu’on a croisé un couple qui montait dans la chaleur, l’homme s’est écrié « Oh comme je vous envie ! » Le quatrième jour, on a rencontré tout un groupe de militaires en tenues sportives civiles descendant au pas de course. Les réactions ont été un peu de surprise et des sourires, un seul faisant une remarque « Faut vous rhabiller, m’sieur, si j’étais avec ma fille… ».
Un couple de cavaliers a bivouaqué à proximité du gîte, la femme est venue se ravitailler en eau pour les chevaux sans sembler le moins du monde gênée par la tablée de naturistes.
Il est bon que la nudité naturelle se banalise peu à peu.


As last year, Bruno organized at the end of September a week of hikes in Ariège, in the Pyrenees, from the gîte Terre d’Avenir near the port of Lers. (in the Pyrenees the port = the pass). We are a group of ten: Bruno, Guillaume and I are now regular customers of the place; Nicole and François de la Loire, but Nicole suffers from tendonitis in the foot and will not be able to walk and François has a formal medical contraindication to expose himself to the sun, he will have to walk with his clothes on; Christian and Sylvie from Normandy, Sylvie non naturist accompanies her naturist husband; Philippe comes from Belgium, but he will suffer from knee pain after the first day and will have to remain calm; Richard, an Englishman and Sandra, a German, have recently relocated to Spain, they are accompanied by their two dogs Polly and Suzy who will be nicknamed Agile Shrimp. A group that is becoming more international!

Bruno on his blog gave a detailed report of the stay, so I just want to point out here how well our way of hiking naked was generally well tolerated by textile hikers crossed or doubled on the paths. The fact that François walking dressed could warn of our arrival also undoubtedly facilitated the meetings. To begin, from the first day, with this family caught up in a steep climb. The two girls gave permission to go naked by saying, « They do what they want. The guard of a refuge on the second day did not object to our outfit as long as the dogs were kept on a leash. On the third day, a shepherdess watched us pass by smiling. When we met a couple who were going up in the heat, the man shouted, « Oh, I envy you! « On the fourth day, we met a whole group of soldiers in civilian sports clothes running down the path. The reactions were a bit of surprise and smiles, only one making a remark, « You need to get dressed, sir, if I were with my daughter…. ».
A couple of riders bivouacked near the cottage, the woman came to get water for the horses without seeming at all embarrassed by the table of naturists.
It is good that natural nudity is gradually becoming commonplace.

Lances de Malissard

J’ai répondu avec plaisir à la proposition de Bruno d’une rando aux Lances de Malissard. Je n’y suis jamais monté bien que j’en sois passé tout près, au col de Bellefont, lors de traversées de la Chartreuse. On est que tous les deux. Départ du dernier parking sur une route forestière. Dans ce vallon à l’ombre, il fait encore frais et on part vêtus. Bout de route puis de piste puis de sentier avant de retrouver la piste qui mène au col de la Saulce. On s’est déshabillé dans la montée. Il était prévu de monter par l’itinéraire normal qui passe par la cabane puis le col de Bellefont. C’est un parcours qui peut être un peu fréquenté, même hors saison. D’ailleurs deux randonneuses sont un peu en dessous de nous au passage du col de la Saulce. Mais Bruno évoque la possibilité de monter par l’autre versant, un itinéraire classique de ski alpinisme en hivers. Banco. On quitte le chemin un peu avant la cabane de Bellefont et on attaque droit dans la pente en direction de la ligne de falaises. On tombe de temps en temps sur des traces de sentier. Faits par l’homme ou les moutons ? Un chamois s’éloigne à notre approche. A la base des rochers, il nous faut rechercher la cheminée qui nous mènera au sommet. On tente d’un côté, puis d’un autre. Finalement on y est. Un cairn indique le passage. Pas de difficulté dans cette cheminée qui d’en bas peut paraître un peu raide. On débouche sous la crête en entendant des voix de l’autre côté. Short de rigueur pour finir la dernière longueur jusqu’au sommet de la Lance sud. On se met légèrement à l’écart pour pique-niquer. La vue est grandiose sur les hauts plateaux de Chartreuse. Juste en dessous de nous, le vallon de Marcieu et le débouché de l’Aulp du Seuil, la bordure découpée des falaises au dessus de la vallée du Grésivaudan. De l’autre côté, les sommets de la Dent de Crolles, du Roc d’Arguile puis de Chamechaude. Nos voisins sont déjà repartis quand on se met en route pour le retour, donc… Au passage, je trouve une geocache et j’en rate une seconde car je n’ai pas fait assez attention et j’ai la flemme de remonter. Au col de Bellefont, on renfile les shorts pour croiser deux groupes de randonneurs posés dans l’herbe. Le sentier descend en lacets dans l’alpage où paissent les moutons. Heureusement pas de patou en vue lorsque l’on traverse le troupeau. On rejoint le chemin du col de Saulce et notre itinéraire du matin.


I was pleased to respond to Bruno’s proposal for a hike to Malissard’s Lances. I have never been there, although I passed very close to it, at the Col de Bellefont, during crossings of the Chartreuse. We’ re just the two of us. Departure from the last car park on a forest road. In this small valley in the shade, it is still cool and we leave dressed. Road end then trail then path before finding the track that leads to the Saulce Pass. We undressed on the way up. It was planned to climb by the normal route that passes through the cabin and then the Bellefont Pass. It is a route that can be a little crowded, even out of season. Moreover, two hikers are a little below us when we cross the Saulce pass. But Bruno mentioned the possibility of going up the other side, a classic winter ski mountaineering route. Banco. We leave the road a little before the Bellefont cabin and go straight down the slope towards the cliff line. From time to time, we come across trail marks. Made by man or sheep? A chamois is moving away from us as we approach. At the base of the rocks, we have to look for the chimney that will lead us to the top. We try one side, then the other. Finally we’re here. A cairn indicates the passage. No difficulty in this chimney which from below may seem a little stiff. We open under the ridge when we hear voices from the other side. Shorts are required to finish the last length to the top of the South Lance. We stand slightly apart for a picnic. The view is magnificent on the high plateaus of Chartreuse. Just below us, the Marcieu valley and the débouché of the Aulp du Seuil, the cut edge of the cliffs above the Grésivaudan valley. On the other side, the peaks of the Dent de Crolles, the Roc d’Arguile and then Chamechaude. Our neighbours have already left when we set off for the return trip, so…. On the way, I find a geocache and I miss a second one because I wasn’t careful enough and I’m lazy to go back up. At the Bellefont Pass, the shorts are put back on to meet two groups of hikers sitting on the grass. The path goes down in bends in the mountain pasture where the sheep graze. Fortunately, no patou in sight when you cross the herd. We reach the path of the Saulce pass and our morning itinerary.

En boucle de Chalais à Lorzier

Jean-Claude est un ami virtuel. On échange messages ou commentaires sur internet sans jamais s’être rencontré. Aussi lorsqu’il m’annonce son passage dans la région et son envie de faire une randonnue dans la région, je suis tout heureux de lui proposer une balade en Chartreuse, dans mon coin préféré. On se retrouve le matin sur le parking du monastère de Chalais, où il a passé la nuit dans son camping car. C’est aussi l’occasion de faire connaissance de sa femme Blandine…et de Juju leur chien. Il fait encore bien frais dans ce versant à l’ombre. On part habillé. Blandine a enfilé le harnais et se fait tirer par le chien. Petit sentier en forêt. Au bout d’un moment, on se déshabille tous les deux. En arrivant à proximité de l’abri forestier de la Roize, on se recouvre sommairement car deux femmes arrivent par la piste. En fait, on les retrouvera plusieurs fois dans la journée. Le sentier descend, parfois un peu abruptement, vers le lit du ruisseau de la Roize, puis remonte en forêt sur l’autre versant de la combe. C’est là qu’on retrouve ces deux femmes qui ont coupé par un chemin plus directe. On leur demande si on ne les a pas choquées. « Mais non » avec le sourire. On se rhabille aussi pour doubler un couple puis deux hommes. Arrivés à la prairie de Charminelle, on fait une pause et le couple en profite pour passer devant. On lui laisse le temps de prendre de l’avance. Et les deux randonneurs de tout à l’heure apparaissent grimpant tout droit dans la pente, peinant hors sentier. Nous restons nus. « Chacun fait comme il veut ! » Dans la montée vers le goulet de Lorzier, on sort de la forêt. Le paysage se dégage sur la plaine du Bas Dauphiné, la vue s’étend jusqu’au monts d’Ardèche, la bas au fond au dessus d’une brume des lointains. Le chien tire toujours aussi fort alors que le chemin devient plus accidenté. Blandine laisse la laisse à Jean-Claude. Quelques lacets et on est dans le passage étroit du goulet. Il faut un peu mettre les mains, mais la difficulté n’est pas longue et on débouche au soleil sur l’alpage. Au fond, le sommet du Mont Blanc, devant l’ensemble de la Chartreuse, sur le coté les massifs de Belledonne, du Taillefer et un bout du Vercors. Quelle splendeur ! Arrêt pique-nique. Puis Blandine part dans le vallon par le chemin du GR, et avec Jean-Claude et le chien, on grimpe pour suivre les crêtes des rochers de Lorzier. Pause au sommet. Un homme débouche subitement. Notre tenue ? « Aucun problème » Il nous montre les champignons qu’il a trouvé au cours de sa rando. Des cèpes. On le laisse attaquer son casse-croûte et attaquons nous la descente. Et que trouve t’on nous aussi dans cette descente ? Des champignons! N’y connaissant pas grand-chose, on espère qu’ils seront comestibles. Confirmation faites, ce sont bien des cèpes pieds rugueux qui finiront en omelettes ! On retrouve Blandine au point de rendez-vous prévu. Passage à la cabane des Bannettes. Arrêt photo au sommet de la prairie sous les rochers de Chalves. Là, on fait face au Vercors et domine Grenoble. Au lieu de continuer la descente vers Mont saint Martin, on tourne au pas de l’Âne. Le chemin étroit longe le bas des falaises. Un tintement de clochettes. Ce sont des chèvres accrochés dans les rochers, qui en se déplaçant font rouler des pierres dans la pente. Attention au passage ! Et la balade se termine, on rejoint la piste forestière puis le monastère. Presque six heures de rando et quelques 1100 m de dénivelé. Voilà qui doit changer des balades en Lorraine !


Jean-Claude is a virtual friend. We exchange messages or comments on the internet without ever having met. So when he tells me about his visit to the region and his desire to go hiking in the region, I am very happy to offer him a walk in the Chartreuse, in my favorite corner. We meet in the morning in the parking lot of the monastery of Chalais, where he spent the night in his camper. It is also the occasion to meet his wife Blandine… and Juju their dog. It’s still cool on this shady side. We’re leaving dressed. Blandine put on the harness and got pulled by the dog. Small path in the forest. After a while, we both take our clothes off. Arriving near the forest shelter of the Roize, we cover ourselves summarily because two women arrive by the track. In fact, they will be encountered several times during the day. The path descends, sometimes a little steeply, towards the bed of the Ruisseau de la Roize, then goes up into the forest on the other side of the valley. That’s where we find these two women who cut through a more direct path. We ask them if we didn’t shock them. « But no » with a smile. We also get dressed to overtake a couple and then two men. Arrived at the meadow of Charminelle, we make a pause and the couple takes advantage of it to pass in front. We give him time to get ahead. And the two hikers from earlier appear climbing straight up the slope, struggling off the trail. We stay naked. « Everyone does as they please! « In the ascent towards the Lorzier goulet, we leave the forest. The landscape emerges on the plain of the Lower Dauphiné, the view extends to the Ardèche mountains, the background above a distant mist. The dog is still pulling as hard as ever as the path becomes rougher. Blandine leaves the leash to Jean-Claude. A few laces and we’re in the narrow passage of the goulet. We have to put our hands a little, but the difficulty is not long and we open in the sun on the alpage. In the background, the summit of Mont Blanc, in front of the whole Chartreuse, on the side the massifs of Belledonne, Taillefer and one end of the Vercors. What splendor! Picnic stop. Then Blandine leaves in the valley by the GR path, and with Jean-Claude and the dog, we climb to follow the crests of the Lorzier rocks. Break at the top. A man suddenly pops up. Our outfit? « No problem » He shows us the mushrooms he found during his hike. Ceps. We let him attack his snack and we attack the descent. And what do we find in this descent too? Mushrooms! Not knowing much about them, we hope they will be edible. Confirmation made, it is well ceps rough feet which will finish in omelettes ! We meet Blandine at the rendezvous point. Passage to the Cabane des Bannettes. Photo stop at the top of the meadow under the rocks of Chalves. Here, we face the Vercors and dominate Grenoble. Instead of continuing the descent to Mont Saint Martin, we turn at Pas de l’Âne. The narrow path runs along the bottom of the cliffs. A ringing of bells. They are goats hung in the rocks, which while moving make roll stones in the slope. Watch your step! And the walk ends, we join the forest track then the monastery. Almost six hours of hiking and some 1100 m of altitude difference. That’s gotta change some of the walks in Lorraine.

Ruisseau de la Bourdiole

Dans la série « les pieds dans l’eau » qui est une spécialité des Marcheurs Nus du Val de Roanne en été, c’est cette fois le ruisseau de la Bourdiole qui est choisi comme destination. Dans un virage peu après le village de Poyols, nous quittons la route et posons la voiture. Aussitôt nus, nous prenons un chemin qui nous mène jusqu’à l’eau. Nous sommes quatre. A la file indienne, nous nous engageons dans le cours du ruisseau. On peut essayer de passer de pierres en pierres, mais le plus souvent on suit le courant, de l’eau jusqu’à la cheville, parfois au genou, et même au dessus. A l’ombre de la forêt, l’eau reste un peu fraîche, mais si agréable. De petites cascades qu’il faut contourner ou escalader, de temps à autre un beau trou, une belle piscine. Le bruit du torrent forme un fond sonore. L’eau s‘écoule tantôt tranquille, tantôt bouillonnante au dessus des rochers. On avance lentement, parfois retardé par des branchages en travers qu’il faut écarter, des ronces qu’il faut couper. C’est un autre monde! Après la pause repas sur des dalles au soleil, on repart. On dépasse le village de Jonchères qui doit se trouver perché au dessus de nous. A deux reprises, on trouve dans le lit du ruisseau, les crânes presque fossilisés de deux cerfs, dont les cornes on été coupées. L’œuvre de chasseurs  qui n’ont gardé que les bois en trophées ! Peu à peu le cours d’eau rétrécit, se fait tout petit. Il est temps de rejoindre la route. Retour, momentanément rhabillés, par une piste, la traversée du village puis un sentier entre buis, genets et pins qui nous ramène pile à la voiture.


In the series  » feet in water  » which is a speciality of the Marcheurs Nus du Val de Roanne in summer, it is this time the Bourdiole stream which is chosen as destination. In a bend shortly after the village of Poyols, we leave the road and put the car down. As soon as we are naked, we take a path that leads us to the water. We are four. In a single file, we engage in the course of the stream. We can try to go from stone to stone, but most often we follow the current, from the water to the ankle, sometimes to the knee, and even above. In the shade of the forest, the water remains a little cool, but so pleasant. Small waterfalls that you have to go around or climb, from time to time a beautiful hole, a beautiful swimming pool. The sound of the torrent makes a background sound. The water flows sometimes quiet, sometimes bubbling over the rocks. One advances slowly, sometimes delayed by branches across which one must spread, brambles which one must cut. It’s another world! After the meal break on flagstones in the sun, we leave again. We pass the village of Jonchères which must be perched above us. On two occasions, the almost fossilized skulls of two deer, whose horns have been cut off, are found in the creek bed. The work of hunters who only kept the woods as trophies! Little by little the river narrows, becomes very small. It’s time to hit the road. Return, momentarily dressed, by a track, the crossing of the village then a path between boxwood, brooms and pines which brings us right back to the car.

Mont Valezan

Semaine de randonnée textile traditionnelle de l’été d’un groupe d’amis de ma compagne. Cette année, ils ont choisi le col du Petit Saint Bernard et j’ai accepté de les accompagner. Nous logeons dans l’ancien hospice transformé en gîte. C’est parfait pour des balades aux alentours. Comme une étape du Tour de France arrive à la Rosière, la station toute proche, le groupe décide d’une courte rando qui les mènera voir le spectacle. Personnellement, je n’ai aucune envie de me retrouver dans la foule des spectateurs et des cyclistes. J’ai prévu de quitter mes compagnons à mi parcours et de monter au Mont Valezan. Finalement, Fred décide de venir avec moi avant de redescendre rapidement vers la station. Le chemin envisagé est complètement bouleversé par une piste de chantier de construction de nouvelles remontées mécaniques. Finalement nous atteignons le sommet. Trois autres randonneurs sont là aussi. Le panorama à 360° est grandiose. Le versant italien du Mont Blanc, juste en face de nous, les glaciers des alpes italiennes et suisses d’un coté, les sommets de la Vanoise de l’autre. Fred se remplit les yeux et attaque la descente, les trois autres le suivent. Je reste donc seul sur ce sommet. Je peux tranquillement me déshabiller. Je prends mon temps pour photographier tout ce paysage. Au lieu de redescendre vers la Rosière, je décide de suivre la crête qui doit me ramener vers le col du Petit Saint Bernard en passant par le col du Belvédère. Le début du sentier n’est pas évident, à peine marqué dans les éboulis de roche noire, puis il devient plus facile. En fait, je suis exactement le tracé de la frontière entre la France et l’Italie. Je m’arrête pour pique-niquer au sommet de Bella Valletta. Un petit vent me rafraîchit. Je repars, passe à proximité d’un ancien bâtiment militaire en ruine. Aux jumelles, j’aperçois sur le Mont Belvédère, où j’ai prévu de passer, une foule de silhouettes. En me rapprochant j’entends des chants. Il doit y avoir une messe en plein air. Bon, j’en suis encore loin! Pour éviter des points hauts, le chemin descend côté italien, puis disparaît sous un névé. Je remonte un peu au jugé vers ce que j’espère être le dernier sommet avant le col. Mais je me rends compte que le passage n’est pas possible, l’autre versant est à pic, infranchissable. Je dois me résoudre à faire demi tour et à trouver un passage dans cette alignement de falaises. Je retrouve le chemin qui descend en virages le long de cette crête. A un moment, je repère un sentier dans une trouée, bien marqué et aménagé. Manque de chance, un gros névé en barre le passage. Il s‘agit de quelques mètres seulement, mais trop exposés à franchir sans équipement, crampons et piolet. Surtout seul. En face, sur ce plateau qui m’est encore inaccessible, je vois redescendre les fidèles de la cérémonie religieuse. J’ai remis mon short. Je continue à descendre en cherchant un passage. Je le trouve dans un amas de blocs rocheux. J’ai atteint la prairie. Il me faut maintenant remonter jusqu’au col du Belvédère puis basculer versant français sous les pylônes des remontées mécaniques et couper dans les alpages jusqu’à rejoindre le chemin do col du Petit saint Bernard. Ce n’a été que deux heures et demi de nudité sur les huit heures quarante cinq de rando, mais j’ai bien profité de l’imprévu.


Traditional summer hiking week of a group of friends of my girlfriend. This year, they chose the Petit Saint Bernard pass and I agreed to accompany them. We stay in the old hospice transformed into a gîte. It’s perfect for walks around. As a stopover of the Tour de France arrives at La Rosière, the nearby resort, the group decides on a short hike that will take them to see the show. Personally, I have no desire to be in the crowd of spectators and cyclists. I plan to leave my companions halfway and climb Mount Valezan. Finally, Fred decides to come with me before coming down quickly towards the station. The planned route is completely disrupted by a construction track for new ski lifts. Finally we reach the summit. Three other hikers are also there. The 360° panorama is magnificent. The Italian side of Mont Blanc, just in front of us, the glaciers of the Italian and Swiss Alps on one side, the summits of the Vanoise on the other. Fred fills his eyes and attacks the descent, the three others follow him. So I remain alone on this summit. I can undress quietly. I take my time to photograph this whole landscape. Instead of going back down to La Rosière, I decide to follow the ridge which should take me back to the Petit Saint Bernard pass via the Belvedere pass. The beginning of the path is not obvious, barely marked in the black rock falls, then it becomes easier. In fact, I follow exactly the line of the border between France and Italy. I stop for a picnic at the top of Bella Valletta. A little wind refreshes me. I go again, passes near an old military building in ruins. In the binoculars, I see on Mount Belvedere, where I plan to pass, a crowd of silhouettes. As I get closer I hear songs. There must be an open-air mass. Well, I’m still far from it! To avoid high points, the path goes down Italian side, then disappears under a neve. I go back a bit to what I hope will be the last summit before the pass. But I realize that the passage is not possible, the other side is steep, impassable. I have to decide to turn around and find a way through this cliff line. I find the path which goes down in bends along this crest. At one point, I spot a path in a hole, well marked and arranged. Bad luck, a big neve in the way. It is only a few meters, but too exposed to cross without equipment, crampons and ice axe. Especially alone. Opposite, on this plateau which is still inaccessible to me, I see the faithful of the religious ceremony coming down again. I put my shorts back on. I keep going down looking for a passage. I find it in a pile of boulders. I’ve reached the prairie. I now have to climb back up to the Belvedere pass, then topple over on the French side under the pylons of the ski lifts and cut through the mountain pastures until I reach the Petit Saint Bernard pass path. It was only two and a half hours of nudity out of the eight and forty five hours of hiking, but I took advantage of the unexpected.

Lac de Queige

Du fond de la vallée de l’Isère, près d’Albertville, où se fait le regroupement, une petite route étroite en lacets nous monte à l’alpage de l’Ebaudiaz. C’est 1300 mètres de gagné ! Un petit parking devant le chalet des bergers. Nous sommes sept. Départ habillé, mais très vite, les vêtements peuvent tomber. Montée plutôt douce dans les champs de l’alpage, puis plus raide dans les pentes couvertes de myrtilliers et de rhododendrons. Pas encore de fruits et peu de fleurs, l’hiver a été long et la neige épaisse, la végétation a comme pris un peu de retard. On atteint la croix au sommet de la Grande Lanche (2111m). Un randonneur nous tourne le dos puis s’éloigne. En coupant au jugé dans la pente on descend au lac de Queige. Une extrémité du lac est encore bordée par un épais névé. Mais l’eau n’est pas aussi froide qu’imaginée! Peut-être une douzaine de degrés. Après la baignade et le pique-nique, il faut remonter jusqu’à un col puis basculer sur l’autre versant par un étroit sentier. Il est un peu tard pour tenter d’aller jusqu’à la Dent du Corbeau. Ce sera pour une autre fois.


From the bottom of the Isère valley, near Albertville, where the gathering takes place, a narrow winding road leads up to the Ebaudiaz mountain pasture. That’s 1,300 yards won! A small car park in front of the shepherds’ chalet. We are seven. Departure dressed, but very quickly, clothes can fall. A rather gentle ascent in the alpine fields, then steeper on the slopes covered with blueberries and rhododendrons. No fruit yet and few flowers, the winter was long and the snow thick, the vegetation has as if taken a little delay. The cross is reached at the top of the Grande Lanche (2111m). A hiker turns his back on us and then walks away. By cutting at the judging in the slope one goes down to the lake of Queige. One end of the lake is still bordered by a thick neve. But the water is not as cold as imagined! Maybe a dozen degrees. After swimming and picnicking, it is necessary to go up to a pass then topple on the other slope by a narrow path. It’s a little late to be trying to get to the Raven’s Tooth. It’ll be for another time.

Plage de Chaucre, Oléron

Semaine de vacances à Oléron, dans un environnement non naturiste : une maison de location exposée aux regards des voisins, non loin d’une plage textile, et avec une famille non naturiste, quoique habitué à au mien. Mais dans l’ensemble, rien qui ne favorise la nudité.

Mais comme j’ai l’habitude de partir tôt courir, j’en ai profité pour faire deux courses à pieds nu, à l’aube, de quarante et trente cinq minutes. En arrivant sur la plage, la première fois, j’ai eu la surprise de la trouver complètement déserte, sans même les pêcheurs et les promeneurs de chiens habituels que l’on retrouve plus tard dans l’été. C’est vrai que l’on est en cette première semaine de juillet, hors saison. L’année scolaire n’est pas terminée et les vacanciers ne sont pas encore là.

J’en profite pour vite quitter short et tee shirt. L’obscurité est encore bien là, mais là bas au fond, le ciel s’éclaircit et se teinte de rose. A l’horizon, les éclats du phare de Chassiron. Au fur et à mesure que je cours à la lisière de la mer, le jour se lève. Je termine en suivant les chemins sablonneux sur les dunes. Deuxième sortie deux jours plus tard dans les mêmes conditions. Cette fois, j’ai emmené un appareil photo, et prends quelques photos au début et à la fin de la séance.


Holiday week in Oléron, in a non naturist environment: a rented house exposed to the looks of neighbours, not far from a textile beach, and with a non naturist family, although used to mine. But on the whole, nothing that promotes nudity.
But as I usually leave early to run, I took the opportunity to do two runs naked, at dawn, forty and thirty five minutes. When I first arrived on the beach, I was surprised to find it completely deserted, without even the usual fishermen and dog walkers found later in the summer. It is true that we are in this first week of July, out of season. The school year is not over and the vacationers are not yet here.
I take this opportunity to quickly leave shorts and tee shirt. The darkness is still there, but there at the far end, the sky is brightening and turning pink. On the horizon, the shards of the Chassiron lighthouse. As I run to the edge of the sea, the day rises. I finish by following the sandy paths on the dunes. Second outing two days later under the same conditions. This time, I brought a camera, and take some pictures at the beginning and at the end of the session.

Digues de l’Isère

Invités à manger chez des amis au Versoud, dans la vallée du Grésivaudan, je décide d’y aller en vélo. Un parcours de vingt cinq kilomètres, où je croise en cet fin de dimanche après midi de nombreux promeneurs, joggeurs, cyclistes,(tiens ! pas de cavaliers aujourd’hui). Je roule en short et tee shirt pour la traversée de la ville puis torse nu sur les digues de l’Isère jusqu’à mon objectif. Après le repas, la nuit est tombée. Ma compagne rentre en voiture, je reprend mon vélo. Une lumière à l’avant éclaire vaguement le chemin, mais la lune, au trois quart pleine, ajoute sa clarté. Dès que j’ai rejoint la digue, je m’arrête pour me déshabiller. La fraîcheur de la nuit est compensée par l’effort du pédalage. Et puis c’est si bon de sentir l’air sur tout le corps. A Domène, je me rhabille pour traverser l’Isère sur le bord de la route, et retrouve vite la digue et ma tenue. Quelques kilomètres plus loin, le goudron laisse la place à un revêtement de terre et de gravillons. La piste suit les méandres de la rivière, contourne le lac de la Taillat, passe sous la rocade autoroutière. En vue de l’Île d’Amour et du domaine universitaire, j’enfile un gilet fluo qui ne me couvre pas vraiment mais peut donner l’illusion que je suis vêtu. A partir de là, le cheminement est bien éclairé par des réverbères. Je suis en zone urbaine. Je traverse la passerelle du tramway, longe l’entrée de ville, passe sous le pont de l’Île Verte. Finalement je vais laisser la piste cyclable pour les rues. J’enfile mon short. Les derniers kilomètres sur les quais et la montée jusqu’à chez moi. J’ai bien fait une vingtaine de kilomètres nu.
Deux ans auparavant, j’avais fait la même chose, mais en empruntant la digue sur l’autre rive de l’Isère.


Invited to eat with friends in Versoud, in the Grésivaudan valley, I decide to go there by bike. A course of twenty five kilometers, where I meet at the end of Sunday afternoon many walkers, joggers, cyclists, (no riders today!). I ride in shorts and tee shirt for the crossing of the city then naked torso on the dikes of the Isère until my objective. After dinner, it got dark. My partner drives home, I get my bike back. A light at the front vaguely illuminates the path, but the moon, at three full quarters, adds its clarity. As soon as I reach the dike, I stop to undress. The coolness of the night is compensated by the effort of pedaling. And it’s so good to feel the air all over your body. At Domène, I put my clothes back on to cross the Isère on the side of the road, and quickly found the dike and my outfit. A few kilometres further, the asphalt leaves the place to a covering of earth and gravel. The track follows the meanders of the river, goes around the Taillat lake, passes under the motorway bypass. In view of the Isle of Love and the university domain, I put on a fluorescent vest that does not really cover me but can give the illusion that I am dressed. From there, the path is well lit by streetlights. I’m in an urban area. I cross the tramway bridge, walk along the entrance to the city, pass under the Ile Verte bridge. Finally I will leave the bike path for the streets. I’m putting on my shorts. The last few miles on the quays and up to my house. I did about 20 kilometers naked.Two years earlier, I had done the same thing, but using the dike on the other bank of the Isère.

Pradelle

Lundi de Pentecôte. Malgré l’annonce d’orages dans l’après midi, cette sortie des Marcheurs Nus du Val de Roanne a été maintenue. C’est qu’il s’agit d’une séance de travail en vue d’un itinéraire pour l’été. L’objectif est de relier deux vallées, deux ruisseaux pour créer une boucle. Avec Bernard et Francis, on arrive à Pradelle, dans la vallée de la Roanne,  vers 10 heures. On pose la voiture au bout d’une piste, au départ du sentier. Celui ci est bien indiqué sur la carte, mais il ne semble quand même guère fréquenté. Il grimpe droit dans la pente en direction du col de l’Esquif. Du col, aucun chemin sur l’autre versant n’est inscrit sur les cartes, mais une marque sur un arbre révèle une trace dans la végétation. Un chemin de chasseurs ? La sente descend entre les arbres, se perd parfois, se devine un peu plus loin. Sécateurs et scies sont en action tout au long pour élaguer, marquer le chemin, le rendre évident et praticable. On descend ainsi lentement jusqu’à finalement retrouver une ancienne piste forestière que Bernard et Francis avaient repérée l’année dernière. Ouf, la jonction est faite. Maintenant, il faut remonter au col et descendre sur Pradelle. L’atmosphère est devenue lourde. On est trempé de sueur et la fatigue se fait sentir. Mais les premiers coups de tonnerre ne se feront entendre que lorsque l’on sera sur la route en voiture.


Pentecost Monday. Despite the announcement of storms in the afternoon, this outing of the Marcheurs Nus du Val de Roanne has been maintained. It is because this is a working session for a summer itinerary. The objective is to link two valleys, two streams to create a loop. Bernard and Francis and I arrive in Pradelle in the Roanne valley around 10am. We put the car at the end of a track, at the start of the path. This one is well indicated on the map, but it doesn’t seem very busy. It climbs straight up the slope towards the Col de l’Esquif. From the pass, no path on the other side is written on the maps, but a mark on a tree reveals a trace in the vegetation. Hunters’ trail? The path goes down between the trees, is sometimes lost, is guessed a little further. Shears and saws are in action all along to prune, mark the path, make it obvious and practicable. We descend slowly until we finally find an old forest track that Bernard and Francis had spotted last year. Phew, the junction is done. Now we have to go up to the pass and down to Pradelle. The atmosphere has become heavy. We are soaked with sweat and fatigue is felt. But the first thunder will only be heard when you are on the road by car.