Champignons

Je ne suis absolument pas connaisseur de champignons. Il m’est déjà arrivé en cours de balade de marcher sur un bolet au grand dam d’un de mes compagnon. Mais mon beau frère, lui, est un grand ramasseur. L’année dernière il m’a emmené, acceptant par là de me dévoiler un de ses endroits préféré, pour ne pas être trop précis je dirai simplement: dans une forêt des contreforts du massif de Belledonne. En mode textile, bien évidemment. Cette année il m’a demandé si je saurais retrouvé le coin, me proposant de m’y rendre tout seul. Pourquoi pas! Enfin seul avec ma compagne. Nous voici donc tous les deux, elle habillée et moi, vite nu, à errer dans ce bois particulièrement pentu à la recherche de ces petits champignons noirs que sont les Trompettes de mort. Il nous a fallu un peu de temps pour trouver les premiers, mais enfin en presque quatre heures de temps nous en avaons ramassé 2 kilos 250. Une belle récolte pour des amateurs!


I am not a mushroom connoisseur at all. It already happened to me during a walk to step on a boletus to the great displeasure of one of my companions. But my brother-in-law is a great collector. Last year he invited me, agreeing to reveal one of his favorite places, not to be too precise I’ll just say: in a forest in the foothills of the Belledonne massif. In textile mode, of course. This year he asked me if I could recognize the place, proposing me to go there alone. Why not! Well, alone with my partner. So we are both, she dressed and I, quickly naked, wandering in this particularly steep wood in search of these small black mushrooms that are the Trumpets of death. It took us some time to find the first ones, but finally in almost four hours we picked up 2 kilos 250. A nice harvest for amateurs!


Retour en cette fin septembre 2024. La piste qui menait jusqu’au parking est barrée. C’est donc une vingtaine de minutes de marche à pied, en short et tee shirt, depuis le village pour atteindre la zone. Une fois dans la forêt alors que je m’apprêtais à me déshabiller, je vois un couple de cueilleurs juste au dessus du chemin. J’échange quelques mots avec eux, puis je grimpe directement à travers bois jusqu’au coin que j’envisageais de visiter. Comme c’est au dessus d’une cassure de pente, je suis invisible d’en bas et je peux quitter mes vêtements. Je reste attentif, mais de temps à autres je les entends s’appeler et en fait ils restent en bas le long du chemin. Tant mieux ! Les fois précédents, j’avais eu du mal à voir et à débusquer ces petits champignons noirs. Cette fois, impossible de les rater. Il y en a de partout, grâce à la pluie de la veille sans doute. J’en remplis un sac en papier, puis un deuxième et un troisième. Heureusement j’ai aussi emmené un grand sac en plastique. Je les transfère dans celui ci et continue la cueillette. Je me permet même d’en laisser en ne choisissant que les plus beaux. En quatre heures j’en ramasse près de six kilos. J’aurais volontiers le temps de continuer mais je n’ai plus de place pour les mettre. Je décide alors de revenir par un autre chemin repéré sur la carte qui doit se trouver au dessus. Pour l’atteindre c’est bien pentu. En le suivant je sors de la forêt à proximité d’une vieille grange, puis c’est une piste qui me ramène vers le village. Il me faudra bien m’habiller finalement.


Back in late September 2024. The track leading to the parking lot is blocked. So it’s a twenty-minute walk, in shorts and tee-shirt, from the village to reach the area. Once in the forest, as I was about to undress, I saw a couple of pickers just above the path. I exchange a few words with them, then climb straight through the woods to the area I was planning to visit. As it’s above a break in the slope, I’m invisible from below and can remove my clothes. I keep my vigil, but every now and then I hear them calling out to each other, and in fact they stay down below along the path. How nice! On previous occasions, I’d had trouble seeing and spotting these little black mushrooms. This time, they’re impossible to miss. They’re everywhere, thanks no doubt to the previous day’s rain. I filled a paper bag with them, then a second and a third. Fortunately, I’ve also brought along a large plastic bag. I transfer them to this one and continue picking. I even take the liberty of leaving some, choosing only the most beautiful. In four hours, I collect almost six kilos. I’d love to continue, but there’s nowhere to put them. So I decide to return by another route, which I’ve marked on the map and which must be above me. It’s a steep climb to reach it. Following it, I come out of the forest near an old barn, then it’s a track that takes me back to the village. I’ll have to get dressed in the end.

Valchevrière

Ce mercredi 18 septembre. Pour un document en préparation j’avais besoin d’une photo du site de Valchevrière. Un hameau dans le Vercors, brulé au cours de la seconde guerre mondiale à la suite de combats entre les troupes allemandes et des résistants. C’est devenu un site mémorial, laissé en l’état tel qu’il était alors. Deux moyen d’y accéder: par en haut avec une route à quelques centaines de mètres; par en bas depuis les gorges de la Bourne. Cinquante minutes de montée par un petit chemin de randonnée. J’ai choisi ce deuxième accès. Ne connaissant pas le coin je suis monté en short et tee shirt. Par moment le chemin est défoncé par des engins de débardage. Arrivé sur le site j’ai croisé quelques personnes venues par la route. Après la visite des ruines entourées de barrières et quelques photos des lieux, demi tour, je suis redescendu, mais là, nu jusqu’à proximité de la route.


This Wednesday, September 18. I needed a photo of the Valchevrière site for a document in preparation. A hamlet in the Vercors, burnt down during the Second World War as a result of fighting between German troops and resistance fighters. It has become a memorial site, left as it was then. There are two ways to get there: from above, via a road just a few hundred meters away; and from below, from the Bourne gorges. It’s a fifty-minute climb along a small hiking trail. I chose the latter. Not knowing the area, I went up in shorts and a tee shirt. At times, the path is battered by logging machines. When I got to the site, I met a few people who’d come by road. After visiting the ruins surrounded by fences and taking a few photos of the site, I turned around and headed back down, but this time naked, until I neared the road.

Lac d’Aiguebelette

Le lac d’Aiguebelette, en Savoie est une de mes destination proche, à une heure de route, pour faire une sortie kayak. C’est un lac modeste en dimensions, mais bien abrité des vents. La navigation y est la plupart du temps tranquille. A l’automne et en hiver, il est souvent couvert de brume le matin qui lui donne une apparence fantasmagorique. J’y retrouve parfois des amis, mais là en mode textile. Quand j’y vais seul, j’essaie de profiter de moments de nudité, soit sur les bords lors d’arrêts, soit aussi en naviguant durant les périodes plus chaudes. Il est assez urbanisé sur un versant et une grande partie de son rivage est interdit d’accès pour la protection des roselières et de la faune. Il ne reste donc que peu d’endroits pour aborder et se poser. Un seul accès sur la plus grande des île est permis, mais souvent fréquenté. Une petite plage sur une pointe est aussi libre mais bien en vue. J’ai finalement découvert à proximité de celle ci un emplacement abordable juste assez grand pour un bateau, presque complètement caché à la vue des embarcations qui peuvent passer devant par des arbres dont les branches se courbent vers l’eau. Il m’arrive aussi de m’arrêter au milieu de blocs rocheux, plus exposés aux regards. Pour la navigation nue je prends soin de zigzaguer pour éviter d’approcher de trop près les barques de pêcheurs ou les pratiquants de paddle, et je ne remet un maillot de bain qu’avant de revenir au port et de débarquer.


Aiguebelette lake in Savoie is one of my nearby destinations, just an hour’s drive away, for a kayak outing. The lake is modest in size, but well sheltered from the wind. Most of the time, it’s calm on this water. In autumn and winter, it’s often covered in morning mist, which gives it a phantasmagorical appearance. I sometimes meet up with friends there, but in textile mode. When I go alone, I try to take advantage of moments of nudity, either on the shore during stops, or while navigating during warmer periods. It’s quite urbanized on one side, and much of its shoreline is off-limits to protect the reed beds and wildlife. So there are few places left to land. Only one access is allowed to the largest of the islands, but it is often crowded. A small beach on a point is also free, but in plain sight. Near this one, I finally discovered an affordable spot just big enough for a boat, almost completely hidden from the view of boats, which can pass in front of it by trees whose branches curve towards the water. I also sometimes stop in the middle of boulders, more exposed to view. When sailing naked, I take care to zigzag to avoid getting too close to fishermen’s boats or paddleboarders, and I only put on a bathing suit before returning to port and disembarking.

Mizoën

Je suis le seul à avoir répondu présent à cette proposition de Bruno d’une randonnue en Oisans pour ce jour de semaine de fin août. On ne la fera donc que tous les deux, tant pis pour ceux qui auront raté ces magnifiques paysages. Au bout d’une petite route et d’un bout de piste sur le parking au-delà du village de Mizoën, nous nous préparons quand trois femmes démarrent avant nous. La première partie du parcours est plus ou moins à niveau, en balcon au dessus du lac du Chambon, traversant des combes minérales où sont accrochés des détecteurs d’avalanches qui en hiver bloquent la circulation de la route en contrebas qui longe le lac. En short seulement, on décide d’accélérer le pas pour doubler le groupe. Puis on prend un peu d’avance et les shorts tombent. Il fait déjà bien chaud. Le chemin quitte l’environnement pierreux pour une butte herbeuse. On se rhabille sommairement pour passer devant le refuge des Clots. De là on attaque une montée raide, heureusement bien tracée en lacets qui nous amène au pied de la cascade de la source de la Pisse, ou fontaine pétrifiante. Superbe cascade qui jaillit d’un massif de tuf et s’épanche sur un toboggan de roche lisse et colorée. En fait l’eau sort d’une résurgence à quelques mètres au dessus de sa chute. On monte le vérifier en la contournant. Le flot sort bien d’une anfractuosité sous un rocher. Sans aucune trace de cours d’eau au dessus. Quelle étrangeté ! La balade n’est pas finie pour autant. Il reste encore une belle grimpette pour atteindre le niveau du plateau d’Emparis. Devant nous un randonneur bien chargé avance lentement. On évite de se rapprocher trop de lui, le sentier étroit ne permet guère de doubler aisément, mais il a forcément aperçu notre tenu. Arrivé presque à la piste qui vient de Mizoën, on part sur le côté pour rejoindre la ligne de crête. On est comme sur un balcon, la vallée de la Romanche est droit sous nos pieds, mille mètres plus bas. Pique nique, séance photo et demi tour. Dans la descente on se couvre pour croiser deux couples de randonneurs dont l’un effectue un trek au long cours de l’Alsace au Pyrénées atlantiques. On garde les shorts pour un arrêt rafraîchissements au refuge. Pour le long chemin de retour je le quitte même si un couple nous suit de loin. Arrivé au parking, il passera en disant en souriant : « Il fait chaud ».


I’m the only one to have accepted Bruno’s offer of a naked hike in the Oisans on this weekday at the end of August. So it’s just the two of us, too bad for those who missed out on these magnificent landscapes. At the end of a small road and a short dirt track in the parking lot beyond the village of Mizoën, we’re getting ready when three women set off ahead of us. The first part of the route is more or less level, on a balcony above the Lac du Chambon, crossing mineral combes where avalanche detectors hang, which in winter block traffic on the road below that runs alongside the lake. In shorts only, we decide to pick up the pace to overtake the group. Then we get a little ahead and the shorts come off. It’s already quite warm. The path leaves the stony environment for a grassy knoll. We put on our skimpy clothes to pass the refuge des Clots. From here, a steep, but fortunately well-marked, winding climb takes us to the foot of the cascade de la Source de la Pisse, or petrifying fountain. This superb waterfall gushes out of a tufa massif and flows down a slide of smooth, coloured rock. In fact, the water emerges from a resurgence a few metres above the waterfall. We climb up to check it out by going around it. The water does indeed come out of a crevice under a rock. No trace of a stream above. How strange! But the walk isn’t over yet. There’s still a long climb to reach the plateau d’Emparis. A well-loaded hiker moves slowly ahead of us. We’re careful not to get too close to him, as the narrow path makes it difficult to overtake, but he’s certainly seen our gear. Almost at the track coming from Mizoën, we move off to the side to join the ridge line. It’s as if we’re on a balcony, with the Romanche valley right below us, a thousand meters below. Picnic, photo session and turn around. On the descent, we take cover to pass two couples of hikers, one of whom is on a long-distance trek from Alsace to the Atlantic Pyrenees. We keep our shorts on for a refreshment stop at the refuge. I quit him for the long way back, even though a couple is following us at a distance. When we arrive at the parking lot, he passes by, smiling as he says: “It’s hot”.

Trail Camera

Un voisin avait installé une caméra de chasse dans la forêt des alentours de la maison pour capturer des images de la vie nocturne des animaux : sangliers, renards, blaireaux ou chevreuils. Il m’a communiqué quelques unes de ces photos. Je lui ai demandé de me prêter l’appareil pour faire des tests de prise de vue nocturne. Les résultats en sont surprenants, notamment au moment de la tombée de la nuit, avant l’obscurité complète. Le rendu infra-rouge monochrome est particulièrement doux.


A neighbor had set up a hunting camera in the forest around the house to capture images of the nocturnal life of animals: wild boar, foxes, badgers and roe deer. He sent me some of these photos. I asked him to lend me the camera so I could test the night shots. The results were astonishing, especially at dusk, before complete darkness. The monochrome infrared rendering is particularly smooth.

Ruisseau d’Aucelon

Pour fêter le 14 juillet, retour encore une fois au ruisseau d’Aucelon. Ce cours d’eau est, à mon avis, le plus beau de ceux qu’aime à parcourir en été l’association des Marcheurs Nus du Val de Roanne.Son eau est claire, bien qu’un peu fraîche, sans dépôt de limon, donc avec moindre risques de glissade sur les galets, il est bien ombragé. Il est aussi varié avec des passages larges et peu profonds, d’autres étroits où l’on a de l’eau jusqu’aux nombril et même parfois plus haut. Frissons d’aventure ! Cette année encore, il a fallu couper les branches mortes et les ronces qui entravaient l’avancée. Robert et Christian se sont parfaitement occupés de ce travail ! La végétation a également envahi le petit chemin de pêcheurs qui longe le ruisseau et que l’on empruntait pour le retour, le rendant impraticable. Il nous a donc fallu trouver une autre solution. On a opté pour rejoindre le GR de pays qui traverse le cours d’eau au niveau des ruines d’un ancien moulin et le suivre par une montée sur un sentier étroit qui domine le vallon du ruisseau pour rejoindre une large piste forestière, longue et chauffée par le soleil, qui nous à ramené au dessus de la confluence du ruisseau d’Aucelon et de la Roanne. On a eu plus qu’à descendre en zig zag pour se retrouver au bord de l’eau. Pour un bon bain récupérateur dans une piscine naturelle. Après une telle journée, aucune envie de se rhabiller…les 140 km du retour se sont fait nu.


To celebrate July 14th, we once again return to the Aucelon stream. This stream is, in my opinion, the most beautiful of those enjoyed by the Val de Roanne Naked Walkers Association in summer, with clear, if slightly cool, water, no silt deposits and therefore less risk of slipping on the pebbles, and plenty of shade. It’s also varied, with wide, shallow passages and narrow ones where you’re up to your navel in water, and sometimes even higher. Thrills and spills! Once again this year, we had to cut back the dead branches and brambles that were in the way. Robert and Christian did an excellent job! Vegetation had also invaded the little fisherman’s path that runs alongside the stream and which we used on the way back, making it impassable. So we had to find another solution. We opted to join the GR trail, which crosses the stream at the ruins of an old mill, and follow it up a narrow path overlooking the stream valley to join a wide, long, sun-warmed forest track, which took us back above the confluence of the Aucelon stream and the Roanne. All we had to do was zigzag down to the water’s edge. For a refreshing dip in a natural pool. After a day like that, you don’t want to put your clothes on… the 140 km return journey was done in the nude.


Retour au ruisseau d’Aucelon en ce dimanche de tout début juillet avec l’association des Marcheurs Nus du Val de Roanne. Nous sommes sept dont Thibaut qui nous accompagne pour la première fois. Bernard qui souffre au genou et Philippe nous accompagnent pour commencer puis préféreront rejoindre un chemin moins glissant. Francis s’occupe de couper les branches qui encombrent le passage, deux sécateurs s’activent aussi contre les ronces. Cette année, après les pluies des derniers jours le ruisseau ne manque pas d’eau. D’une eau qui nous semble bien fraîche au début, mais on s’habituera. Surtout qu’il nous faudra rapidement s’engager jusque mi corps et même plus haut pour franchir les vasques qui parsèment le parcours, en veillant à tenir les sacs hors de l’eau. On avance pas vite. On admire le paysage, les jeux de lumière sur la verdure et l’eau du ruisseau. C’est un véritable enchantement. Francis, à son tour fait demi tour. On continue à quatre avec Thibaut, Christian et Pierre jusqu’à atteindre le petit pont qui marque la fin de notre progression aquatique. On réchauffe nos pieds au soleil lors du casse croûte puis on revient par la terre ferme en empruntant le petit sentier de pêcheur qui serpente sous les herbes hautes et dans la forêt parallèlement au ruisseau.

Back to the Aucelon stream with the Val de Roanne Naked Walkers Association on this Sunday in early July. We are seven in number, including Thibaut who is accompanying us for the first time. Bernard, who is suffering from a bad knee, and Philippe come along to start with, but then prefer to take a less slippery path. Francis is busy trimming the branches cluttering up the path, and two pruning shears are also busy tackling the brambles. This year, after the rains of the last few days, the stream is not short of water. The water seems cool at first, but we’ll get accustomed to it. Especially as we have to go halfway up and even higher to cross the pools that scattered the route, taking care to keep our bags out of the water. We don’t move fast. We admire the landscape, the play of light on the greenery and the water of the stream. It’s truly enchanting. Francis, in turn, turns back. The four of us continue with Thibaut, Christian and Pierre until we reach the small bridge that marks the end of our aquatic progression. We warm our feet in the sun as we have a snack, then return by land, taking the little fisherman’s path that winds under the tall grass and through the forest parallel to the stream.


Durant la saison estivale, l’association des Marcheurs Nus du Val de Roanne privilégie les randonnées aquatiques en remontant les cours des ruisseaux. En ces périodes caniculaires, il est vraiment très agréable de profiter de l’ombre des arbres et de la fraîcheur de l’eau.
Ce samedi , nous étions cinq pour remonter le ruisseau d’Aucelon depuis le cours de la Roanne jusqu’aux ruines de l’ancien moulin : Bernard, Francis, Pierre, Yves et moi même. Une balade de quatre heures et demi.


During the summer season, the association of the Marcheurs Nus of the Val de Roanne favors the aquatic excursions up the courses of the streams. In these scorching times, it is really nice to enjoy the shade of the trees and the freshness of the water.
This Saturday, we were five to go up the stream of Aucelon from the course of the Roanne to the ruins of the old mill: Bernard, Francis, Pierre, Yves and myself. A four and a half hour hike.

Les Grands Canards

Bruno a proposé une randonnue dans le massif du Grand Arc en Savoie. Cela fait des mois que je n’ai pas répondu à ses propositions de balade. Va pour celle ci. L’objectif est « les Grands Canards », un endroit situé à 1825 m d’altitude, en dessous des Petit et Grand Arc. On est cinq pour cette sortie. On monte en voiture une petite route, puis une piste jusqu’au chalet de Riondet à 1277 m. Il ne reste donc plus un si gros dénivelé, ce devrait être facile. Mais c’est sans compter avec la nature du terrain. Ça grimpe raide dès le début en forêt, puis par une longue traversée presque à niveau mais où le chemin descend et monte sans cesse pour traverser des vallons, disparaît parfois sous la végétation, franchit des torrents. Puis au sortir de la forêt, c’est tout droit dans le pentu. Surtout pour éviter un troupeau de mouton et ses patous. Enfin on arrive à ce passage des Grands Canards. La vue un peu brumeuse s’étend d’un coté sur le massif de la Lauzière et la vallée de la Maurienne, de l’autre sur les Bauges et la vallée de l’Isère entre Albertville et Montmélian. Après le pique nique on bascule de l’autre coté et on retrouve ces chemins sauvages ensevelis sous les hautes herbes, ces raidillons aussi difficiles à descendre qu’à monter. Jusqu’à rejoindre d’anciennes pistes de débardage, plus civilisées qui nous ramènent au parking. C’est sûr qu’on ne risquait pas de rencontrer grand monde sur cet itinéraires; à part les bergers qui nous ont sans doute observés de loin.


Bruno suggested a naked hike in the Grand Arc massif in Savoie. It’s been months since I’ve responded to his suggestions. This one’s for me. The objective is « les Grands Canards », a spot at an altitude of 1825 m, below the Petit and Grand Arc. We’re five for this outing. We drive up a small road, then a track to the Chalet de Riondet at 1277m. There’s not much of a gradient left, so it should be easy. But that’s without taking into account the nature of the terrain. It’s a steep climb right from the start in the forest, followed by a long traverse that’s almost level, but where the path constantly descends and rises to cross valleys, sometimes disappearing under the vegetation and crossing torrents. At the end of the forest, it’s straight up the slope. This is especially important to avoid a herd of sheep and their patous. Finally, we reach the Grands Canards pass. The slightly misty view looks out over the Lauzière massif and the Maurienne valley on one side, and over the Bauges and the Isère valley between Albertville and Montmélian on the other. After the picnic, we switch to the other side and rediscover these wild paths buried in tall grass, these steep slopes that are as difficult to descend as they are to climb. Until we reach the old, more civilized logging tracks that take us back to the parking lot. We weren’t likely to meet many people on this route, apart from the shepherds who were no doubt watching us from afar.

Balisage montagne de Paille

L’association des Marcheurs Nus du Val de Roanne, affiliée à la Fédération Française de Randonnée pédestre s’est vu confier le balisage de deux tronçons du GR93, le deuxième attribué plus récemment. Nous avions commencé en septembre 2023 de le parcourir mais il s’est révélé trop long pour le faire, au rythme lent du balisage, en une seule journée. Et depuis l’hiver puis un printemps particulièrement pluvieux sont passés, nous obligeant sans cesse à reporter une seconde opération sur le terrain. Celle ci s’est enfin déroulé en cette fin juin. Nous sommes trois, Christian, Robert et moi. Nous laissons une voiture près de l’arrivée et rejoignons le parking au fond de u vallon de la Jarjatte. Départ avec juste un tee shirt. La première montée jusqu‘au col de la Croix est rude est met bien en chaleur. Au col, le début de notre parcours de balisage. On hésite un peu sur l’orientation à prendre. L’herbe est très haute et peut cacher une trace de balisage. Puis on retrouve les rochers plus faciles à peindre des deux traits rouge et blanc. On avance le regard vers le sol cherchant les marques mais en n’oubliant pas de se retourner souvent pour admirer un paysage  grandiose: Le Grand Ferrand, l’Obiou et cette barrière du Devoluy au dessus du plateau du Trièves. Le parcours suit au plus près le sommet de la ligne de falaises. Le temps passe. Vers 13 heures on s’arrête dans un coin abrité du vent pour pique niquer. On repart. On laisse les rochers pour les crêtes d’herbes d’alpage de la montagne de Paille puis de celle de France jusqu’à atteindre le col de Jagène, puis plonger dans une longue descente jusqu’à une bergerie. De là, on suit tranquillement la piste carrossable qui nous amène au hameau des Amayères. Il reste à faire quelques centaines de mètres sur la petite route pour rejoindre la voiture. On les fait nus !


The Val de Roanne Naked Walkers association, affiliated to the French Hiking Federation (Fédération Française de Randonnée pédestre), has been entrusted with the marking of two sections of the GR93, the second more recently assigned. We had started walking it in September 2023, but it turned out to be too long to do in a single day, given the slow pace of the marking. And since then, winter and a particularly wet spring have come and gone, forcing us to keep postponing a second field operation. This one finally took place at the end of June. There were three of us: Christian, Robert and myself. We left a car near the finish and made our way to the parking lot at the bottom of the Jarjatte valley. We set off wearing just a tee shirt. The first climb to the Col de la Croix is tough, but makes you feel warm. At the pass, the start of our marked route. We’re a little unsure of which direction to take. The grass is very high and may hide a marker trace. Then we find the rocks easier to paint with two red and white lines. We move forward, looking down for the marks, but not forgetting to look back often to admire the grandiose landscape: Le Grand Ferrand, l’Obiou and the Devoluy barrier above the Trièves plateau. The route follows the top of the cliff line as closely as possible. Time flies. Around 1 p.m. we stop in a sheltered spot to picnic. We set off again. We leave the rocks for the mountain grass ridges of Montagne de Paille, then Montagne de France, until we reach the Jagène pass, then plunge into a long descent to a sheepfold. From here, we quietly follow the carriage road to the hamlet of Les Amayères. There’s still a few hundred metres to go on the small road back to the car. We do it naked!

Roanne

Du pont d’Aucelon au pont de Pradelle et retour. Pour une nouvelle rando ouverte à tous « portes ouvertes » de l’association des Marcheurs Nus du Val de Roanne, deux nouveaux participants sont présents. L’un d’eux est juste venu accompagner un ami, l’autre sera sans doute un nouvel adhérent. Au total nous sommes sept. Arrivés avec un peu de retard, avec Christian nous rejoignons le premier groupe au bout d’une quinzaine de minutes. A cause des orages des jours précédents, la température de l’eau est assez fraîche, mais de façon surprenant plutôt claire. Nous connaissons bien ce parcours dans les gorges de la rivière Roanne déjà parcouru plusieurs fois. Pas de surprise donc, mais toujours le plaisir de retrouver ces méandres, cette végétation qui se reflète dans le courant, ces falaises de roche ocre qui dominent le cours d’eau, ces trous formant piscine, qu’il faut traverser de l’eau jusqu’à la ceinture et même au-delà. Au niveau du village de Pradelle, ceux qui sont fatigués rejoignent la route pour rentrer. A quatre nous continuons encore jusqu’au pont de Pradelle, puis demi tour et retour par le même parcours jusqu’au pont d’Aucelon. Un retour qui sera fatal à ma vieille paire de basket qui n’aura pas supporter le milieu aquatique. Une balade de presque 6 heures pour une dizaine de kilomètres. Le rythme de la marche les pieds dans l’eau n’est pas aussi rapide que sur la terre ferme.


From Aucelon bridge to Pradelle bridge and back. Two new members joined the Val de Roanne Naked Walkers Association for a new « open door » hike open to all. One just came to accompany a friend, the other will no doubt be a new member. In all, there are seven of us. Arriving a little late, Christian and I joined the first group after about fifteen minutes. Due to the storms of the previous few days, the water temperature is quite cool, but surprisingly clear. We’re no strangers to this route through the gorges of the Roanne river, which we’ve already traversed several times. No surprises here, but it’s always a pleasure to find these meanders, this vegetation reflected in the current, these cliffs of ochre rock dominating the watercourse, these holes forming a pool, which you have to cross up to the water’s waist and even beyond. At the village of Pradelle, those who are tired rejoin the road to return. The four of us continue on to the Pradelle bridge, then turn around and take the same route back to the Aucelon bridge. The return journey proved fatal for my old pair of sneakers, which couldn’t cope with the aquatic environment. A walk of almost 6 hours for around ten kilometers. The pace of walking with your feet in the water is not as fast as on dry land.

Île d’Elbe

J’ai eu la chance de pouvoir participer à un tour en kayak de mer de l’île d’Elbe en Italie. Cinq jours de navigation et quatre nuits en bivouacs sur des plages isolées. On était cinq, y compris le guide qui organisait le séjour. Bien évidemment, ce n’était pas naturiste. Jupe néoprène au dessus du maillot de bain et tee shirt technique plus gilet de flottaison pour naviguer. Lors des arrêts en fin d’après midi dans les criques, il restait souvent quelques baigneurs. On attendait leurs départs, aux alentours de dix huit heures, pour avoir les plages pour nous seul et installer nos affaires et nos campements. Mais je me suis toujours réveillé tôt, bien avant les autres équipiers. Dès lors, je pouvais me permettre de rester nu une demi heure à une heure avant qu’ils n’émergent de leurs tentes. J’en ai profité pour me balader le long des plages, jouer sur les rochers, me baigner, plonger avec masque et tuba, et démonter ma tente en toute liberté et nudité.


I was lucky enough to be able to take part in a sea kayak tour of Elba Island in Italy. Five days’ paddling and four nights’ bivouacking on isolated beaches. There were five of us, including the guide who organized the trip. Of course, it wasn’t naturist. Neoprene skirt over swimsuit and technical tee shirt plus flotation jacket for sailing. During the late afternoon stops in the creeks, there were often a few bathers left. We waited for them to leave, around six o’clock, so we could have the beaches to ourselves and set up our gear and campsites. But I always woke up early, well before the other crew members. So I could afford to stay naked for half an hour to an hour before they emerged from their tents. I took advantage of this to stroll along the beaches, play on the rocks, swim, snorkel and dismantle my tent in complete freedom and nudity.