Mizoën

Je suis le seul à avoir répondu présent à cette proposition de Bruno d’une randonnue en Oisans pour ce jour de semaine de fin août. On ne la fera donc que tous les deux, tant pis pour ceux qui auront raté ces magnifiques paysages. Au bout d’une petite route et d’un bout de piste sur le parking au-delà du village de Mizoën, nous nous préparons quand trois femmes démarrent avant nous. La première partie du parcours est plus ou moins à niveau, en balcon au dessus du lac du Chambon, traversant des combes minérales où sont accrochés des détecteurs d’avalanches qui en hiver bloquent la circulation de la route en contrebas qui longe le lac. En short seulement, on décide d’accélérer le pas pour doubler le groupe. Puis on prend un peu d’avance et les shorts tombent. Il fait déjà bien chaud. Le chemin quitte l’environnement pierreux pour une butte herbeuse. On se rhabille sommairement pour passer devant le refuge des Clots. De là on attaque une montée raide, heureusement bien tracée en lacets qui nous amène au pied de la cascade de la source de la Pisse, ou fontaine pétrifiante. Superbe cascade qui jaillit d’un massif de tuf et s’épanche sur un toboggan de roche lisse et colorée. En fait l’eau sort d’une résurgence à quelques mètres au dessus de sa chute. On monte le vérifier en la contournant. Le flot sort bien d’une anfractuosité sous un rocher. Sans aucune trace de cours d’eau au dessus. Quelle étrangeté ! La balade n’est pas finie pour autant. Il reste encore une belle grimpette pour atteindre le niveau du plateau d’Emparis. Devant nous un randonneur bien chargé avance lentement. On évite de se rapprocher trop de lui, le sentier étroit ne permet guère de doubler aisément, mais il a forcément aperçu notre tenu. Arrivé presque à la piste qui vient de Mizoën, on part sur le côté pour rejoindre la ligne de crête. On est comme sur un balcon, la vallée de la Romanche est droit sous nos pieds, mille mètres plus bas. Pique nique, séance photo et demi tour. Dans la descente on se couvre pour croiser deux couples de randonneurs dont l’un effectue un trek au long cours de l’Alsace au Pyrénées atlantiques. On garde les shorts pour un arrêt rafraîchissements au refuge. Pour le long chemin de retour je le quitte même si un couple nous suit de loin. Arrivé au parking, il passera en disant en souriant : « Il fait chaud ».


I’m the only one to have accepted Bruno’s offer of a naked hike in the Oisans on this weekday at the end of August. So it’s just the two of us, too bad for those who missed out on these magnificent landscapes. At the end of a small road and a short dirt track in the parking lot beyond the village of Mizoën, we’re getting ready when three women set off ahead of us. The first part of the route is more or less level, on a balcony above the Lac du Chambon, crossing mineral combes where avalanche detectors hang, which in winter block traffic on the road below that runs alongside the lake. In shorts only, we decide to pick up the pace to overtake the group. Then we get a little ahead and the shorts come off. It’s already quite warm. The path leaves the stony environment for a grassy knoll. We put on our skimpy clothes to pass the refuge des Clots. From here, a steep, but fortunately well-marked, winding climb takes us to the foot of the cascade de la Source de la Pisse, or petrifying fountain. This superb waterfall gushes out of a tufa massif and flows down a slide of smooth, coloured rock. In fact, the water emerges from a resurgence a few metres above the waterfall. We climb up to check it out by going around it. The water does indeed come out of a crevice under a rock. No trace of a stream above. How strange! But the walk isn’t over yet. There’s still a long climb to reach the plateau d’Emparis. A well-loaded hiker moves slowly ahead of us. We’re careful not to get too close to him, as the narrow path makes it difficult to overtake, but he’s certainly seen our gear. Almost at the track coming from Mizoën, we move off to the side to join the ridge line. It’s as if we’re on a balcony, with the Romanche valley right below us, a thousand meters below. Picnic, photo session and turn around. On the descent, we take cover to pass two couples of hikers, one of whom is on a long-distance trek from Alsace to the Atlantic Pyrenees. We keep our shorts on for a refreshment stop at the refuge. I quit him for the long way back, even though a couple is following us at a distance. When we arrive at the parking lot, he passes by, smiling as he says: “It’s hot”.

Trail Camera

Un voisin avait installé une caméra de chasse dans la forêt des alentours de la maison pour capturer des images de la vie nocturne des animaux : sangliers, renards, blaireaux ou chevreuils. Il m’a communiqué quelques unes de ces photos. Je lui ai demandé de me prêter l’appareil pour faire des tests de prise de vue nocturne. Les résultats en sont surprenants, notamment au moment de la tombée de la nuit, avant l’obscurité complète. Le rendu infra-rouge monochrome est particulièrement doux.


A neighbor had set up a hunting camera in the forest around the house to capture images of the nocturnal life of animals: wild boar, foxes, badgers and roe deer. He sent me some of these photos. I asked him to lend me the camera so I could test the night shots. The results were astonishing, especially at dusk, before complete darkness. The monochrome infrared rendering is particularly smooth.

Ruisseau d’Aucelon

Pour fêter le 14 juillet, retour encore une fois au ruisseau d’Aucelon. Ce cours d’eau est, à mon avis, le plus beau de ceux qu’aime à parcourir en été l’association des Marcheurs Nus du Val de Roanne.Son eau est claire, bien qu’un peu fraîche, sans dépôt de limon, donc avec moindre risques de glissade sur les galets, il est bien ombragé. Il est aussi varié avec des passages larges et peu profonds, d’autres étroits où l’on a de l’eau jusqu’aux nombril et même parfois plus haut. Frissons d’aventure ! Cette année encore, il a fallu couper les branches mortes et les ronces qui entravaient l’avancée. Robert et Christian se sont parfaitement occupés de ce travail ! La végétation a également envahi le petit chemin de pêcheurs qui longe le ruisseau et que l’on empruntait pour le retour, le rendant impraticable. Il nous a donc fallu trouver une autre solution. On a opté pour rejoindre le GR de pays qui traverse le cours d’eau au niveau des ruines d’un ancien moulin et le suivre par une montée sur un sentier étroit qui domine le vallon du ruisseau pour rejoindre une large piste forestière, longue et chauffée par le soleil, qui nous à ramené au dessus de la confluence du ruisseau d’Aucelon et de la Roanne. On a eu plus qu’à descendre en zig zag pour se retrouver au bord de l’eau. Pour un bon bain récupérateur dans une piscine naturelle. Après une telle journée, aucune envie de se rhabiller…les 140 km du retour se sont fait nu.


To celebrate July 14th, we once again return to the Aucelon stream. This stream is, in my opinion, the most beautiful of those enjoyed by the Val de Roanne Naked Walkers Association in summer, with clear, if slightly cool, water, no silt deposits and therefore less risk of slipping on the pebbles, and plenty of shade. It’s also varied, with wide, shallow passages and narrow ones where you’re up to your navel in water, and sometimes even higher. Thrills and spills! Once again this year, we had to cut back the dead branches and brambles that were in the way. Robert and Christian did an excellent job! Vegetation had also invaded the little fisherman’s path that runs alongside the stream and which we used on the way back, making it impassable. So we had to find another solution. We opted to join the GR trail, which crosses the stream at the ruins of an old mill, and follow it up a narrow path overlooking the stream valley to join a wide, long, sun-warmed forest track, which took us back above the confluence of the Aucelon stream and the Roanne. All we had to do was zigzag down to the water’s edge. For a refreshing dip in a natural pool. After a day like that, you don’t want to put your clothes on… the 140 km return journey was done in the nude.


Retour au ruisseau d’Aucelon en ce dimanche de tout début juillet avec l’association des Marcheurs Nus du Val de Roanne. Nous sommes sept dont Thibaut qui nous accompagne pour la première fois. Bernard qui souffre au genou et Philippe nous accompagnent pour commencer puis préféreront rejoindre un chemin moins glissant. Francis s’occupe de couper les branches qui encombrent le passage, deux sécateurs s’activent aussi contre les ronces. Cette année, après les pluies des derniers jours le ruisseau ne manque pas d’eau. D’une eau qui nous semble bien fraîche au début, mais on s’habituera. Surtout qu’il nous faudra rapidement s’engager jusque mi corps et même plus haut pour franchir les vasques qui parsèment le parcours, en veillant à tenir les sacs hors de l’eau. On avance pas vite. On admire le paysage, les jeux de lumière sur la verdure et l’eau du ruisseau. C’est un véritable enchantement. Francis, à son tour fait demi tour. On continue à quatre avec Thibaut, Christian et Pierre jusqu’à atteindre le petit pont qui marque la fin de notre progression aquatique. On réchauffe nos pieds au soleil lors du casse croûte puis on revient par la terre ferme en empruntant le petit sentier de pêcheur qui serpente sous les herbes hautes et dans la forêt parallèlement au ruisseau.

Back to the Aucelon stream with the Val de Roanne Naked Walkers Association on this Sunday in early July. We are seven in number, including Thibaut who is accompanying us for the first time. Bernard, who is suffering from a bad knee, and Philippe come along to start with, but then prefer to take a less slippery path. Francis is busy trimming the branches cluttering up the path, and two pruning shears are also busy tackling the brambles. This year, after the rains of the last few days, the stream is not short of water. The water seems cool at first, but we’ll get accustomed to it. Especially as we have to go halfway up and even higher to cross the pools that scattered the route, taking care to keep our bags out of the water. We don’t move fast. We admire the landscape, the play of light on the greenery and the water of the stream. It’s truly enchanting. Francis, in turn, turns back. The four of us continue with Thibaut, Christian and Pierre until we reach the small bridge that marks the end of our aquatic progression. We warm our feet in the sun as we have a snack, then return by land, taking the little fisherman’s path that winds under the tall grass and through the forest parallel to the stream.


Durant la saison estivale, l’association des Marcheurs Nus du Val de Roanne privilégie les randonnées aquatiques en remontant les cours des ruisseaux. En ces périodes caniculaires, il est vraiment très agréable de profiter de l’ombre des arbres et de la fraîcheur de l’eau.
Ce samedi , nous étions cinq pour remonter le ruisseau d’Aucelon depuis le cours de la Roanne jusqu’aux ruines de l’ancien moulin : Bernard, Francis, Pierre, Yves et moi même. Une balade de quatre heures et demi.


During the summer season, the association of the Marcheurs Nus of the Val de Roanne favors the aquatic excursions up the courses of the streams. In these scorching times, it is really nice to enjoy the shade of the trees and the freshness of the water.
This Saturday, we were five to go up the stream of Aucelon from the course of the Roanne to the ruins of the old mill: Bernard, Francis, Pierre, Yves and myself. A four and a half hour hike.

Les Grands Canards

Bruno a proposé une randonnue dans le massif du Grand Arc en Savoie. Cela fait des mois que je n’ai pas répondu à ses propositions de balade. Va pour celle ci. L’objectif est « les Grands Canards », un endroit situé à 1825 m d’altitude, en dessous des Petit et Grand Arc. On est cinq pour cette sortie. On monte en voiture une petite route, puis une piste jusqu’au chalet de Riondet à 1277 m. Il ne reste donc plus un si gros dénivelé, ce devrait être facile. Mais c’est sans compter avec la nature du terrain. Ça grimpe raide dès le début en forêt, puis par une longue traversée presque à niveau mais où le chemin descend et monte sans cesse pour traverser des vallons, disparaît parfois sous la végétation, franchit des torrents. Puis au sortir de la forêt, c’est tout droit dans le pentu. Surtout pour éviter un troupeau de mouton et ses patous. Enfin on arrive à ce passage des Grands Canards. La vue un peu brumeuse s’étend d’un coté sur le massif de la Lauzière et la vallée de la Maurienne, de l’autre sur les Bauges et la vallée de l’Isère entre Albertville et Montmélian. Après le pique nique on bascule de l’autre coté et on retrouve ces chemins sauvages ensevelis sous les hautes herbes, ces raidillons aussi difficiles à descendre qu’à monter. Jusqu’à rejoindre d’anciennes pistes de débardage, plus civilisées qui nous ramènent au parking. C’est sûr qu’on ne risquait pas de rencontrer grand monde sur cet itinéraires; à part les bergers qui nous ont sans doute observés de loin.


Bruno suggested a naked hike in the Grand Arc massif in Savoie. It’s been months since I’ve responded to his suggestions. This one’s for me. The objective is « les Grands Canards », a spot at an altitude of 1825 m, below the Petit and Grand Arc. We’re five for this outing. We drive up a small road, then a track to the Chalet de Riondet at 1277m. There’s not much of a gradient left, so it should be easy. But that’s without taking into account the nature of the terrain. It’s a steep climb right from the start in the forest, followed by a long traverse that’s almost level, but where the path constantly descends and rises to cross valleys, sometimes disappearing under the vegetation and crossing torrents. At the end of the forest, it’s straight up the slope. This is especially important to avoid a herd of sheep and their patous. Finally, we reach the Grands Canards pass. The slightly misty view looks out over the Lauzière massif and the Maurienne valley on one side, and over the Bauges and the Isère valley between Albertville and Montmélian on the other. After the picnic, we switch to the other side and rediscover these wild paths buried in tall grass, these steep slopes that are as difficult to descend as they are to climb. Until we reach the old, more civilized logging tracks that take us back to the parking lot. We weren’t likely to meet many people on this route, apart from the shepherds who were no doubt watching us from afar.

Balisage montagne de Paille

L’association des Marcheurs Nus du Val de Roanne, affiliée à la Fédération Française de Randonnée pédestre s’est vu confier le balisage de deux tronçons du GR93, le deuxième attribué plus récemment. Nous avions commencé en septembre 2023 de le parcourir mais il s’est révélé trop long pour le faire, au rythme lent du balisage, en une seule journée. Et depuis l’hiver puis un printemps particulièrement pluvieux sont passés, nous obligeant sans cesse à reporter une seconde opération sur le terrain. Celle ci s’est enfin déroulé en cette fin juin. Nous sommes trois, Christian, Robert et moi. Nous laissons une voiture près de l’arrivée et rejoignons le parking au fond de u vallon de la Jarjatte. Départ avec juste un tee shirt. La première montée jusqu‘au col de la Croix est rude est met bien en chaleur. Au col, le début de notre parcours de balisage. On hésite un peu sur l’orientation à prendre. L’herbe est très haute et peut cacher une trace de balisage. Puis on retrouve les rochers plus faciles à peindre des deux traits rouge et blanc. On avance le regard vers le sol cherchant les marques mais en n’oubliant pas de se retourner souvent pour admirer un paysage  grandiose: Le Grand Ferrand, l’Obiou et cette barrière du Devoluy au dessus du plateau du Trièves. Le parcours suit au plus près le sommet de la ligne de falaises. Le temps passe. Vers 13 heures on s’arrête dans un coin abrité du vent pour pique niquer. On repart. On laisse les rochers pour les crêtes d’herbes d’alpage de la montagne de Paille puis de celle de France jusqu’à atteindre le col de Jagène, puis plonger dans une longue descente jusqu’à une bergerie. De là, on suit tranquillement la piste carrossable qui nous amène au hameau des Amayères. Il reste à faire quelques centaines de mètres sur la petite route pour rejoindre la voiture. On les fait nus !


The Val de Roanne Naked Walkers association, affiliated to the French Hiking Federation (Fédération Française de Randonnée pédestre), has been entrusted with the marking of two sections of the GR93, the second more recently assigned. We had started walking it in September 2023, but it turned out to be too long to do in a single day, given the slow pace of the marking. And since then, winter and a particularly wet spring have come and gone, forcing us to keep postponing a second field operation. This one finally took place at the end of June. There were three of us: Christian, Robert and myself. We left a car near the finish and made our way to the parking lot at the bottom of the Jarjatte valley. We set off wearing just a tee shirt. The first climb to the Col de la Croix is tough, but makes you feel warm. At the pass, the start of our marked route. We’re a little unsure of which direction to take. The grass is very high and may hide a marker trace. Then we find the rocks easier to paint with two red and white lines. We move forward, looking down for the marks, but not forgetting to look back often to admire the grandiose landscape: Le Grand Ferrand, l’Obiou and the Devoluy barrier above the Trièves plateau. The route follows the top of the cliff line as closely as possible. Time flies. Around 1 p.m. we stop in a sheltered spot to picnic. We set off again. We leave the rocks for the mountain grass ridges of Montagne de Paille, then Montagne de France, until we reach the Jagène pass, then plunge into a long descent to a sheepfold. From here, we quietly follow the carriage road to the hamlet of Les Amayères. There’s still a few hundred metres to go on the small road back to the car. We do it naked!

Roanne

Du pont d’Aucelon au pont de Pradelle et retour. Pour une nouvelle rando ouverte à tous « portes ouvertes » de l’association des Marcheurs Nus du Val de Roanne, deux nouveaux participants sont présents. L’un d’eux est juste venu accompagner un ami, l’autre sera sans doute un nouvel adhérent. Au total nous sommes sept. Arrivés avec un peu de retard, avec Christian nous rejoignons le premier groupe au bout d’une quinzaine de minutes. A cause des orages des jours précédents, la température de l’eau est assez fraîche, mais de façon surprenant plutôt claire. Nous connaissons bien ce parcours dans les gorges de la rivière Roanne déjà parcouru plusieurs fois. Pas de surprise donc, mais toujours le plaisir de retrouver ces méandres, cette végétation qui se reflète dans le courant, ces falaises de roche ocre qui dominent le cours d’eau, ces trous formant piscine, qu’il faut traverser de l’eau jusqu’à la ceinture et même au-delà. Au niveau du village de Pradelle, ceux qui sont fatigués rejoignent la route pour rentrer. A quatre nous continuons encore jusqu’au pont de Pradelle, puis demi tour et retour par le même parcours jusqu’au pont d’Aucelon. Un retour qui sera fatal à ma vieille paire de basket qui n’aura pas supporter le milieu aquatique. Une balade de presque 6 heures pour une dizaine de kilomètres. Le rythme de la marche les pieds dans l’eau n’est pas aussi rapide que sur la terre ferme.


From Aucelon bridge to Pradelle bridge and back. Two new members joined the Val de Roanne Naked Walkers Association for a new « open door » hike open to all. One just came to accompany a friend, the other will no doubt be a new member. In all, there are seven of us. Arriving a little late, Christian and I joined the first group after about fifteen minutes. Due to the storms of the previous few days, the water temperature is quite cool, but surprisingly clear. We’re no strangers to this route through the gorges of the Roanne river, which we’ve already traversed several times. No surprises here, but it’s always a pleasure to find these meanders, this vegetation reflected in the current, these cliffs of ochre rock dominating the watercourse, these holes forming a pool, which you have to cross up to the water’s waist and even beyond. At the village of Pradelle, those who are tired rejoin the road to return. The four of us continue on to the Pradelle bridge, then turn around and take the same route back to the Aucelon bridge. The return journey proved fatal for my old pair of sneakers, which couldn’t cope with the aquatic environment. A walk of almost 6 hours for around ten kilometers. The pace of walking with your feet in the water is not as fast as on dry land.

Île d’Elbe

J’ai eu la chance de pouvoir participer à un tour en kayak de mer de l’île d’Elbe en Italie. Cinq jours de navigation et quatre nuits en bivouacs sur des plages isolées. On était cinq, y compris le guide qui organisait le séjour. Bien évidemment, ce n’était pas naturiste. Jupe néoprène au dessus du maillot de bain et tee shirt technique plus gilet de flottaison pour naviguer. Lors des arrêts en fin d’après midi dans les criques, il restait souvent quelques baigneurs. On attendait leurs départs, aux alentours de dix huit heures, pour avoir les plages pour nous seul et installer nos affaires et nos campements. Mais je me suis toujours réveillé tôt, bien avant les autres équipiers. Dès lors, je pouvais me permettre de rester nu une demi heure à une heure avant qu’ils n’émergent de leurs tentes. J’en ai profité pour me balader le long des plages, jouer sur les rochers, me baigner, plonger avec masque et tuba, et démonter ma tente en toute liberté et nudité.


I was lucky enough to be able to take part in a sea kayak tour of Elba Island in Italy. Five days’ paddling and four nights’ bivouacking on isolated beaches. There were five of us, including the guide who organized the trip. Of course, it wasn’t naturist. Neoprene skirt over swimsuit and technical tee shirt plus flotation jacket for sailing. During the late afternoon stops in the creeks, there were often a few bathers left. We waited for them to leave, around six o’clock, so we could have the beaches to ourselves and set up our gear and campsites. But I always woke up early, well before the other crew members. So I could afford to stay naked for half an hour to an hour before they emerged from their tents. I took advantage of this to stroll along the beaches, play on the rocks, swim, snorkel and dismantle my tent in complete freedom and nudity.

Lac du Sautet

En ce début juin je retourne encore une fois naviguer sur le lac du Sautet, assez petit mais si tranquille.Je met à l’eau à côté d’un couple de pêcheurs. Je suis en maillot de bain, avec un tee shirt technique, la vareuse, la jupe du kayak et le gilet de flottaison. Bien habillé donc. Un vent souffle plus fort que prévu, formant de petites vagues. Je traverse le bras principal et me dirige vers le bras de la Souloise. Là le vent est moindre. J’ai vite chaud et j’enlève la vareuse. Un peu plus loin dans les méandres, c’est encore plus calme. Je quitte mon maillot de bain, et décroche la jupe. Dans un virage je me trouve nez à nez avec un pêcheur en gonflable qui s’écrie « Vous avez vu le poisson derrière vous, j’en ai rarement vu de si gros ! » Eh non, je ne l’avais pas vu. Il se dépêche de lancer une ligne pendant que je m’éloigne. Arrivé au bout du lac, je me pose dans une petite crique et enlève la dernière couche, le tee shirt. Je reprend l’eau, croise de nouveau le pêcheur qui me dit qu’il a « failli l’attraper, mais non ! ». Je me pose sur une large plage de galet et m’installe pour pique-niquer. Je repars, fais quelques tours et détours pour prolonger le plaisir d’être ainsi sur l’eau. En longeant la rive je passe devant une crique entièrement couverte de bois flotté, conséquence des orages des semaines précédentes. Avant la dernière traversée je remet quand même mon maillot de bain. Je débarque à côté des deux pêcheurs qui sont toujours là. « La balade a été bonne ? – Et votre pêche ? »


At the beginning of June, I’m back out on the small but peaceful Lac du Sautet again, launching next to a couple of fishermen. I’m in a bathing suit, with a technical tee shirt, a jacket, a kayak skirt and a flotation jacket. Well dressed, then. A stronger-than-expected wind blows in, forming small waves. I cross the main branch and head for the Souloise branch. Here the wind is lighter. I soon feel warm and take off my jacket. A little further down the meanders, it’s even calmer. I take off my swimsuit and unhook the skirt. At a bend in the road, I come face to face with an inflatable fisherman who exclaims, “Did you see the fish behind you, I’ve rarely seen one so big!” No, I hadn’t. He hurriedly cast out a line as I moved away. At the end of the lake, I land in a small cove and take off the last layer, the tee shirt. I take to the water again, meeting the fisherman who tells me he “almost caught it, but I didn’t”. I land on a wide pebble beach and settle down for a picnic. I set off again, making a few twists and turns to prolong the pleasure of being on the water. Skirting the shoreline, I pass a cove entirely covered in driftwood, the result of the previous weeks’ storms. Before the last crossing, I put my bathing suit back on. Before the last crossing, I put my bathing suit back on. I disembark next to the two fishermen who are still there. « Did you have a good trip? – How was your fishing? »

Serre Chomille

Depuis des années, chaque fois que j’empruntais cette route du col de Menée pour descendre dans le Diois, je regardais les crêtes de l’autre coté de la vallée, me disant qu’elles pouvaient être un bel objectif de balade. Pas de parcours tracé sur les cartes à part une piste forestière et un chemin, tous les deux à mi hauteur, parallèles mais sans rejoindre les sommets. Pourtant j’avais entendu dire que la rando était possible quoique hors sentier. C’est donc une sortie en mode exploration que j’ai proposé aux Marcheurs Nus du Val de Roanne pour ce début juin. Seul Christian a répondu. Habitant dans le coin, il a déjà parcouru les pistes forestières en vtt et exploré de nombreux chemins.

Le versant nord du col était dans le brouillard. Sur le petit parking au bord de la route (un endroit où j’ai dormi plusieurs fois lorsque j’avais mon camion) il fait 6° , le ciel est bien couvert et le vent souffle. Christian arrive tout de suite après moi. On est tous les deux en avance sur l’horaire prévu. En shorts, mais en chaudes polaires, il n’y a que la route à traverser pour entamer la balade. D’abord une large piste qui part en légère descente avant de remonter. On est presque assez échauffé pour quitter le bas. Puis un étroit sentier qui attaque droit dans la pente, un bon raidillon qui amène à une petite plateforme. On laisse sur la gauche le chemin par lequel on reviendra plus tard et on continue par ce cheminement qui s’étire à niveau, ou presque, longuement dans la forêt. Il est bien balisé, mais ne semble pas être très fréquenté. Quelques passages en dévers dans la terre glissante, un tronc d’arbre en travers du chemin…On avance à un bon rythme. On passe le col de Sambuc et on atteint le col du Rosier. Tout juste deux heures de marche. On quitte enfin le couvert de la forêt pour trouver du soleil. Vite la dernière couche rejoint les sacs. On s’élève par un chemin pierreux, puis droit dans la pente herbeuse jusqu’à une belle butte ouverte sur un panorama splendide : Tout le sud du Vercors : Glandasse, Tussac, Combeau. Pas de chemin ici, mais le parcours est évident, il suffit de suivre la ligne de crête. Enfin, ce qui peut sembler plat sur une carte ne l’est guère en réalité. Il faut sans cesse descendre en plongeant entre pentes herbeuses ou caillouteuses et bouts de forêts pour remonter de l’autre côté et atteindre la butte suivante. Les paysages se découvrent les uns après les autres : Vues sur les Sucettes de Bornes, le vallon de Combeau et ses Rochers, la montagne de Belle Motte. On ne s’ennuie pas et on avance à bonne allure. Un arrêt seulement pour manger dans un creux, un peu à l’abri du vent. Serre Chomille, puis Serre des Ramas et Tête du Sapet, Serre des Taillas jusqu’au Serre d’Aupillon. Là il nous faut descendre un peu au hasard dans la forêt, en gardant à l’esprit la ligne de crête, pour rejoindre le sentier du col de la Plainie. Il ne nous reste plus qu’à le suivre et à retrouver notre chemin du matin et rejoindre le parking. La route est vide, on peut même la traverser nus pour arriver aux voitures.


For years, every time I took this road from the Col de Menée down into the Diois, I’d look at the ridges on the other side of the valley, thinking they might make a nice target for a walk. There was no route marked on the maps, apart from a forest track and a path, both at mid-height, running parallel but not joining the summits. However, I’d heard it was possible to hike, albeit off-trail. So I suggested an exploratory outing to the Val de Roanne Naked Walkers at the beginning of June. Only Christian responded. Living in the area, he had already covered the forest trails on his mountain bike and explored numerous paths.
The north side of the pass was shrouded in fog. At the small roadside parking lot (a place where I slept several times when I had my truck) it was 6°C, overcast and windy. Christian arrives right after me. We’re both ahead of schedule. Wearing shorts but warm fleeces, there’s only the road to cross to start the walk. First a wide track that goes slightly downhill and then uphill. We’re almost warm enough to leave the bottom. Then a narrow path attacks the slope, a steep incline that leads to a small platform. We leave the path on the left, which we’ll come back to later, and continue along this path, which stretches out level, or almost level, for a long way through the forest. It’s well-marked, but doesn’t seem to be much used. A few overhanging sections in slippery earth, a tree trunk across the path… We make good progress. We pass the Col de Sambuc and reach the Col du Rosier. Just two hours of walking. We finally leave the forest cover to find some sunshine. The last layer quickly joins the bags. We climb up a stony path, then straight up the grassy slope to a beautiful butte opening onto a splendid panorama: the whole southern Vercors: Glandasse, Tussac, Combeau. There’s no path here, but the route is obvious: just follow the ridge line. What may look flat on a map is hardly so in reality. You have to keep descending, plunging between grassy or stony slopes and bits of forest to climb back up on the other side and reach the next butte. Landscape after landscape unfolds: views of the Sucettes de Bornes, the Combeau valley and its Rochers, the Belle Motte mountain. We’re not bored and we’re making good speed. We stop only to eat in a hollow, sheltered from the wind. Serre Chomille, then Serre des Ramas and Tête du Sapet, Serre des Taillas to Serre d’Aupillon. From here, we have to make our way down randomly through the forest, keeping the ridge line in mind, to reach the Col de la Plainie path. All we have to do is follow it back to our morning path and the parking lot. The road is empty, and we can even cross it naked to get to the cars.


Grand Delmas

Deux sorties au printemps et à l’automne 2021 m’avaient laissé insatisfait, temps médiocre voire carrément froid. Il me tardait de retourner dans de bonnes conditions sur ce Grand Delmas, point culminant de la montagne de Couspeau. J’ai donc lancé une invitation aux Marcheurs Nus du Val de Roanne pour un samedi d’avril. Tout en croisant les doigts pour que les prévisions météo n’évoluent pas au cours des jours précédents. C’est toujours compliqué de prévoir une sortie plusieurs jours en avance ; quand je pars seul, je me décide souvent au dernier moment en levant la tête et observant les conditions du jour, mais l’agenda associatif a ses impératifs.

Nous nous retrouvons à sept sur un petit parking au col de Gourdon. Un kilomètre sur la route avant de bifurquer sur le chemin qui monte tout de suite raide. Et nous trouve tout de suite nus. Nous le resterons jusqu’au retour au parking. Le sentier se faufile dans la forêt entre lacets et portions toutes droites ravinées dans la pente. Le sol caillouteux roule un peu sous les pieds. Mais en se retournant on a tout au long en face de nous les falaises des Trois Becs comme décors. On sort enfin du bois pour trouver les buttes arrondies de prairie alpine jusqu’au sommet du Grand Delmas. Il y a du monde tout en haut. Comme ils ont dû nous voir approcher inutile de se rhabiller. Ce sont un traileur qui attaque sa descente en courant devant nous et trois vététiste qui finissent leur pique nique. Ils ont porté leurs vélos par le cheminement que nous avons pris. Bravo à eux. Ils continueront par la crête rocheuse que l’on empruntera nous aussi. On les observe s’éloigner et atteindre au loin la prairie plus roulante. Au moment de se remettre en route, on s’écarte pour laisser passer un couple de randonneurs « Merci de nous laisser passer. On vient de Rochefourchat » Voilà qui leur fait une bonne balade. La ligne de crête peut sembler impressionnante mais le chemin se glisse sans difficulté entre les rochers et débouche dans l’herbe. Des massifs de jonquilles d’un jaune éclatant se nichent dans les ondulations du terrain. On croise encore trois jeunes femmes en rando, puis deux jeunes qui courent à perdre haleine en montée. Ils nous rattraperons plus tard dans le descente, à trois cette fois, en riant : « Le barbecue nous attends en bas ! » La piste en lacets caillouteuse nous semble un peu longue et monotone surtout sous ce soleil d’après midi. On croise justement un couple qui attaque la montée. On les plaint avec leurs vêtements. On coupe un virage par un petit sentier abandonné sur lequel la végétation a repris ses droits. On arrive à la route que l’on traverse sans même se rhabiller, la circulation est rare. Une dernière bonne remontée par un chemin qui nous ramènera directement au parking. Mais là, sous le soleil, j’ai un petit coup d’hypoglycémie. Une demi barre énergétique et un peu d’eau me remettent en état, mais j’espère ne pas avoir trop inquiété mes compagnons. On traîne encore nus sur le parking, au bord de la route, retardant au maximum le moment pénible où il faut se rhabiller et se quitter.


Two previous outings in the spring and autumn of 2021 had left me dissatisfied with mediocre, if not downright cold, weather. I couldn’t wait to get back to Grand Delmas, the highest point of the Couspeau mountain, in good conditions. So I launched an invitation to the Val de Roanne Naked Walkers for a Saturday in April. All the while keeping my fingers crossed that the weather forecast wouldn’t change over the next few days. It’s always complicated to plan an outing several days in advance; when I go off on my own, I often decide at the last minute by looking up and observing the day’s conditions, but the associative agenda has its imperatives.
Seven of us meet at a small parking lot on the Col de Gourdon. A kilometer on the road before turning off onto the path which climbs steeply. And we’re immediately naked. We remain naked until we return to the parking lot. The path winds its way through the forest, between switchbacks and straight sections gullied by the slope. The stony ground rolls a little underfoot. But as you turn around, the cliffs of Les Trois Becs are right in front of you. We finally leave the woods to find the rounded buttes of alpine meadow up to the summit of Grand Delmas. The top is crowded. As they must have seen us approaching, there’s no need to get dressed.

A traileur starts his descent running ahead of us and three mountain bikers finish their picnic. They carried their bikes along the path we took. Well done to them. They’ll continue along the rocky ridge that we’ll be taking too. We watch them move away and reach the more rollable meadow in the distance. As we set off again, we step aside to let a couple of hikers pass: « Thank you for letting us pass. We’re coming from Rochefourchat ». What a good walk for them. The ridge line may look impressive, but the path slips easily between the rocks and emerges into the grass. Masses of bright yellow daffodils nestle in the undulating terrain. We pass three more young women out hiking, then two youngsters running breathlessly uphill. They catch up with us later on the descent, three of them this time, laughing: « The barbecue is waiting for us down below! » The stony, winding track seems a little long and monotonous, especially in the afternoon sun. We pass a couple starting to climb. We feel sorry for them with their clothes on. At a bend in the road, we cut across a small abandoned path where the vegetation has reclaimed its rights. We reach the road, which we cross without even getting dressed, as traffic is scarce. One last good climb up a path that takes us straight back to the parking lot. But then, under the sun, I have a touch of hypoglycemia. Half an energy bar and some water put me back on track, but I hope I didn’t worry my companions too much. We’re still hanging out naked on the roadside parking lot, delaying as long as possible the painful moment when we have to get dressed and leave each other.