Musée à Lyon

Le MAC (Musée d’Art Contemporain) de Lyon organisait en cette fin du mois d’avril une visite naturiste de son exposition « Le corps dans la la collection du Mac » en collaboration avec la Fédération Française de Naturisme Rhône Alpes. Une initiative réussie avec deux cent cinquante visiteurs nus déambulant devant et entre les œuvres. Évidemment on ne peut pas parler de randonnée, mais il fallait tout de même marcher (ou piétiner) durant une heure et demi devant les sculptures, photos et dessins, écrans vidéo et installations dans les trois étages du musée. Un beau moment de nudité collective !


The MAC (Museum of Contemporary Art) of Lyon organized at the end of April a naturist visit of its exhibition « The body in the collection of the Mac » in collaboration with the French Federation of Naturism Rhône Alpes. A successful initiative with two hundred and fifty naked visitors strolling in front of and between the works. Obviously we can’t talk about a hike, but we still had to walk (or trample) for an hour and a half in front of the sculptures, paintings, photos and drawings, video screens and installations on the three floors of the museum. A beautiful moment of collective nudity!

Reychas

Dimanche matin, à 10 h, nous retrouvons à huit au bord de la route des Gorges des Gâts, dont deux nouveaux pour l’association des Marcheurs Nus du Val de Roanne. La route à traverser et le sentier est là qui commence à grimper en lacets dans la forêt. On a vite chaud malgré la fraîcheur ambiante. Les premiers commencent à se déshabiller, les autres suivront plus tard, chacun selon son ressenti. On rejoint le chemin des Baumes. Celui ci longe des murs de roche creusés de renfoncements, des lignes de falaises incurvées, s’étire sur des passages étroits à flanc de pentes. De l’autre côté, on domine les gorges des Gâts et les rochers de Soubreroche. A un moment on croise au détour du chemin une femme qui sourie de nous voir aussi peu vêtus, puis on rencontre une autre femme et un jeune homme arrêtés au bord de la piste en train de réchauffer un plat sur un petit feu. Discussion. Elle connaît l’association et a même participé à une sortie il y quelques années, mais aujourd’hui « trop froid ! ». Repas dans une clairière bien abritée du vent qui souffle un peu plus haut. Au soleil, il fait si bon que même les plus frileux se mettent nus pour une sieste allongés dans l’herbe. On poursuit en suivant le cours du petit ruisseau du Rio Sourd jusqu’à retrouver la piste de Reychas et retrouver les deux randonneurs de tout à l’heure qui ont tourné en sens inverse de nous. On arrive au hameau de Reychas, abandonné en cette saison. L’été, la bergerie et une maison sont occupées. La petite chapelle est cependant ouverte à la visite. On repart et redescend entre piste et sentiers jusqu’au parking. La route est si peu fréquentée que je me permet d’arriver à la voiture sans me couvrir.


Sunday morning, at 10 am, we meet at eight at the edge of the road of the Gorges des Gâts, including two new ones for the association of the Naked Walkers of the Valley of Roanne. The road to cross and the path is there which begins to climb in laces in the forest. We are quickly warm in spite of the ambient freshness. The first ones begin to undress, the others will follow later, each one according to its feeling. We join the path of Baumes. This one goes along walls of rock dug of recesses, lines of curved cliffs, stretches on narrow passages in the side of slopes. On the other side, one dominates the gorges of Gâts and the rocks of Soubreroche. At a moment we cross at the bend of the way a woman who smiles to see us so unclothed, then we meet another woman and a young man stopped at the edge of the track heating a dish on a small fire. Discussion. She knows the association and even participated in an outing there are some years, but today « too cold! Meal in a clearing well sheltered from the wind which blows a little higher. In the sun, it is so good that even the most sensitive to cold put themselves naked for a nap lying in the grass. We continue by following the course of the small brook of Rio Sourd until we find the track of Reychas and find the two hikers of earlier who turned in opposite direction of us. We arrive at the hamlet of Reychas, abandoned in this season. In summer, the sheepfold and a house are occupied. The small chapel is however opened to the visit. We leave and go down again between track and paths until the parking. The road is so little frequented that I allow myself to arrive at the car without covering me.

Séjour dans le Dévoluy

Nouveau séjour organisé par Bruno et l’association RSVN ; la destination en est ce printemps le massif du Dévoluy avec comme base de vie un gîte dans le hameau du Collet au dessus de Saint Étienne en Dévoluy. Les prévisions météo sont plutôt pessimistes pour la semaine et annoncent de la pluie ; il faudra faire avec !

Première balade le dimanche en partant directement à pied du gîte. Une légère bruine ne nous décourage pas, qui cesse rapidement et laisse un ciel chargé et gris. Un kilomètre de route sur laquelle nous restons bien couverts jusqu’à dépasser une grosse bergerie gardée par des patous qui s’approchent en aboyant mais laissent le passage. Une descente sur une piste de terre mène au départ du sentier. Déshabillage. Le chemin monte le long d’un vallon jusqu’à atteindre la cabane de l’Aup puis le col de l’Aup où un vent froid nous attend, avec une vue un peu terne sur le lac du Sautet au loin. Retour à la cabane pour le pique nique avant d’entamer la descente.

Lundi. Départ d’un petit pont sur la Souloise. Piste en forêt avec les premières plaques de neige. Puis la neige se faisant plus présente, on chausse les raquettes. On sort de la forêt. Le paysage s’ouvre, les nuages se déchirent et laissent entrevoir les sommets environnants. On monte en file indienne jusqu’à notre but du jour : le col de Rabou. Là aussi le vent nous surprend, un brouillard aussi. Il nous faut vite trouver un coin abrité pour le repas. La descente par l’autre côté du vallon sur une large piste dégagée et sous un soleil revenu et même chaud nous ramène par quelques détours à notre point de départ, avec une vue panoramique sur la montagne d’Aurouze et son plateau de Bure juste en face de nous, et la barrière qui s’étend de l’Obiou au Ferrand et à la Tête de Lauzon sur le côté.

Mardi l’objectif était le col du Charnier en partant du hameau de la Chaud. Au niveau du chourum Clot, on chausse les raquettes (un chourum est le terme signifiant gouffre dans le Dévoluy). Mais arrivé sur un petit plateau tranquille et devant la difficulté envisagée d’une descente en dévers suivi d’une section encore longue à boucler avant d’atteindre le col, le groupe décide de stopper là, de manger et même de faire la sieste !

Mercredi, départ du col du Festre. On atteint une cabane à la limite de la neige. Trois randonneurs nous précèdent. On doublera le dernier dans un raidillon qui mène au Collet. C’est l’itinéraire d’hiver qui évite un cheminement trop en dévers par le GR. Au Collet, Bruno, Franck, Stéphane, Guillaume et Patrick puis Yannick entament la descente et l’aller-retour vers le vallon des Aiguilles. Je préfère avec Yves, Chantal et Jean Paul, puis Patricia et Dominique rester aux alentours, en montant sur la Tête du Jas des Arres puis la Tête de Merlant, deux petits sommets qui permettent une vision à 360° du panorama idéale pour la photographie.

Jeudi. Ce sera une balade sans neige. Départ du hameau du Mas, au dessus de Saint Disdier. Sur un sol de dalles rocheuses, puis en forêt on atteint la cabane de Pierre Baudinard, accrochée au bord d’un chaos de gros blocs de roche. On continue jusqu’à une deuxième cabane en moins bon état. Détour pour admirer le chourum de la Parza, impressionnant avec son glacier souterrain qui effleure au fond du trou. Un peu au jugé, sans qu’il y ait vraiment de sentier, on rejoint la cabane Martin et un autre chourum à proximité. Retour à travers de belles prairies d’altitude et des forêts de hêtres au sol couverts de feuilles mortes jusqu’à retrouver la civilisation au hameau de Villard Joli.

Vendredi enfin pour la dernière balade de la semaine, on quitte quelque peu le massif pour rejoindre la station de ski fermée de Céüze. Le temps est bien gris et frais. On part sous les pylônes des remontées mécaniques. Un sentier nous mène en bordure de cette montagne à la forme circulaire, un synclinal perché dont on fait un quasi tour avant de traverser en retour vers la station sous une petite pluie qui commence à poindre. Juste à temps !

Finalement la météo n’aura pas été si mauvaise que cela nous permettant de se balader nus tous les jours.


New trip organized by Bruno and the RSVN association; the destination this spring is the Dévoluy massif with a gîte in the hamlet of Collet above Saint Étienne en Dévoluy as a base. The weather forecast is rather pessimistic for the week and announces rain; we will have to deal with it!
First walk on sunday, starting directly from the gîte. A light drizzle doesn’t discourage us, but it stops quickly and leaves a heavy and grey sky. One kilometer of road on which we remain well covered until we pass a large sheepfold guarded by patous who approach barking but let us pass. A descent on a dirt track leads to the trailhead. Undressing. The path climbs along a valley until we reach the Aup hut and then the Aup pass where a cold wind awaits us, with a somewhat dull view of the Sautet lake in the distance. Back to the hut for a picnic before starting the descent.


Monday. Departure from a small bridge on the Souloise. Trail in the forest with the first patches of snow. Then the snow becoming more present, we put on the snowshoes. We leave the forest. The landscape opens, the clouds tear and let glimpse the surrounding summits. We go up in single file until our goal of the day: the pass of Rabou. There also the wind surprises us, a fog also. We must quickly find a sheltered place for the meal. The descent by the other side of the valley on a wide open track and under a returned and even warm sun brings us back by some detours to our starting point, with a panoramic view on the Aurouze mountain and its plateau of Bure just in front of us, and the barrier which extends from the Obiou to the Ferrand and the Tête de Lauzon on the side.


Tuesday the objective was the Col du Charnier starting from the hamlet of La Chaud. At the level of the chourum Clot, we put on the snowshoes (a chourum is the term meaning chasm in the Dévoluy). But arrived on a small quiet plateau and in front of the envisaged difficulty of a descent in overhang followed by a section still long to be completed before reaching the pass, the group decides to stop there, to eat and even to make the nap!


Wednesday, departure of the pass of Festre. We reach a hut at the limit of the snow. Three hikers precede us. We will double the last one in a steep path which leads to the Collet. It is the winter itinerary which avoids a path too much in slope by the GR. At the Collet, Bruno, Franck, Stéphane, Guillaume and Patrick then Yannick begin the descent and the round trip towards the Aiguilles valley. I prefer with Yves, Chantal and Jean Paul, then Patricia and Dominique to stay around, climbing to the Tête du Jas des Arres then the Tête de Merlant, two small summits which allow a 360° view of the panorama ideal for photography.

Thursday. It will be a walk without snow. Departure from the hamlet of Mas, above Saint Disdier. On a ground of rocky slabs, then in forest we reach the hut of Pierre Baudinard, hung on the edge of a chaos of big blocks of rock. We continue until a second hut in less good state. Detour to admire the chourum of the Parza, impressive with its underground glacier that skims the bottom of the hole. A little bit on the judge, without really having a path, we reach the Martin hut and another chourum nearby. Back through beautiful meadows of altitude and forests of beech trees with the ground covered with dead leaves until finding civilization at the hamlet of Villard Joli.


Friday finally for the last walk of the week, we leave the massif to join the closed ski resort of Céüze. The weather is quite gray and fresh. We leave under the pylons of the ski lifts. A path leads us in edge of this mountain in the circular shape, a perched syncline of which we make a quasi turn before crossing in return towards the station under a small rain which begins to appear. Just in time!
Finally the weather will not have been so bad as that allowing us to walk naked every day.



Corde

En ce mois de février, il n’y a pratiquement pas de neige en Chartreuse, c’est donc à une balade à pieds que nous invite Bruno. Nous sommes quatre. Le petit parking du Pont des Allemands est déjà bien rempli, mais pas d’inquiétude, c’est aussi le départ d’un chemin qui mène au monastère de la Grande Chartreuse. Nous nous partons en sens opposé. Nous doublons seulement trois personnes chargées de matériel de prise de vue, mais nous sommes encore habillés à ce moment là. Au bout d’une vingtaine de minutes, réchauffés et au soleil nous pouvons quitter les vêtements. Un petit sentier en forêt, la traversée d’une piste, puis un second chemin, nous arrivons au habert des Rochers. Arrêt devant la bâtiment. Un vieux cadran solaire en orne le mur. On repart pour atteindre notre point culminant au dessus du habert de Corde, que l’on évite. Arrêt pique nique et courte sieste dans la prairie juste devant une chapelle en rondins de bois édifiée il y a une vingtaine d’années par les scouts. A l’intérieur, je trouve même une geocache bien mal dissimulée. Retour par un chemin défoncée par le débardage et la fonte des dernières plaques de neige. On enfonce les chaussures dans la boue. Puis on retrouve un cheminement plus pratique, avec la barrière rocheuse du Grand Som en panorama juste en face de nous.


In this month of February, there is almost no snow in Chartreuse, so Bruno invites us to go for a walk. We are four. The small parking lot of the Pont des Allemands is already quite full, but don’t worry, it’s also the start of a path that leads to the Grande Chartreuse monastery. We leave in the opposite direction. We only pass three people loaded with camera equipment, but we are still dressed at this time. After about twenty minutes, warmed up and in the sun, we can remove our clothes. A small path in the forest, the crossing of a track, then a second path, we arrive at the habert des Rochers. Stop in front of the building. An old sundial decorates the wall. One sets out again to reach our culminating point over the habert of Rope, that one avoids. Stop picnic and short nap in the meadow just in front of a chapel in logs of wood built there is about twenty years by the scouts. Inside, I even find a geocache badly hidden. Return by a path damaged by the logging and the melting of the last patches of snow. One pushes the shoes in the mud. Then we find a more practical way, with the rocky barrier of the Big Som in panorama just in front of us.

Les hameaux de Creyers

Nous sommes cinq pour cette sortie de l’association des Marcheurs Nus du Val de Roanne. On est mi février et pourtant le soleil brille dans un ciel bleu, on se croirait presque déjà au printemps. Au bout d’un quart d’heure de marche, on est réchauffé, on peut se déshabiller. Le sentier monte régulièrement entre barres rocheuses et massifs de buis. On rattrape deux personnes, déjà âgées. « J’espère que l’on ne vous choque pas ! On est une association de randonneurs naturistes. – Ah oui, on a vu ça dans le journal ! » On arrive au hameau du Serre, en ruine. Il ne reste que des fragments de murs envahis par la végétation. Un puits, grillagé pour éviter un accident. Un peu plus loin, je sais qu’il existe l’entrée d’un aqueduc souterrain, creusé pour amener l’eau vers le village. Je l’ai déjà exploré, il y a quelques années. L’entrée est protégée par une plaque de tôle et quelques morceaux de bois. On la dégage pour une rapide visite puis on referme soigneusement. On retrouve le couple rencontré en chemin. On prend le temps de discuter. Un de leur grand-père a été le dernier habitant d’un hameau voisin. Ils nous expliquent que chaque maison avait alors une réserve d’eau à la place de la cave. Que les différents hameaux ont été désertés dans les années 1920. Rencontre intéressante ! On continue en montant vers la crête de Courtinasse, quelque peu en mode sangliers, car il n’y a pas vraiment de chemin. Sur la crête on domine la vallée du village de Menée et le cirque d’Archiane, les sommets du Glandasse et des Rochers de Combau. Il existe une grotte dans le coin. Pascal nous assure qu’elle est traversante sous les rochers de l’arête et que l’on peut ressortir sur l’autre versant. Vérification faites. Le passage n’est pas bien long, mais il faut quelque peu ramper sur les cailloux pour passer une étroiture. Pique nique au soleil au milieu des massifs de buis. On descend jusqu’à une large piste que l’on va suivre jusqu’au deuxième hameau en ruine, celui de l’Église. Puis c’est par un petit sentier qui serpente dans la forêt que l’on rejoint notre point de départ. Rhabillage forcé à une dizaine de mètres de la route.


We are five for this outing of the association of the Naked Walkers of Roanne Valley. We are in the middle of February and yet the sun shines in a blue sky, we would almost believe to be already in spring. At the end of a quarter of an hour of walk, we are warmed up, we can undress. The path goes up regularly between rocky bars and massifs of boxwood. We catch up with two persons, already old. « I hope that we do not shock you! We are an association of naturist hikers. – Ah yes, we saw that in the newspaper! » We arrive at the hamlet of Serre, in ruin. It remains only fragments of walls invaded by the vegetation. A well, fenced to avoid an accident. A little further on, I know that there is the entrance of an underground aqueduct, dug to bring water to the village. I have already explored it, a few years ago. The entrance is protected by a plate of sheet metal and some pieces of wood. We clear it for a quick visit then we close it carefully. We find the couple met on the way. We take time to discuss. One of their grandfather was the last inhabitant of a nearby hamlet. They explain us that every house had then a reserve of water in the place of the cellar. That the different hamlets were deserted in the 1920s. Interesting encounter! We continue by going up towards the crest of Courtinasse, somewhat in wild boar mode, because there is not really a way. On the crest we dominate the valley of the village of Menée and the circus of Archiane, the summits of Glandasse and the Rocks of Combau. There is a cave in the area. Pascal assures us that it goes through the rocks of the ridge and that we can go out on the other side. We check it out. The passage is not very long, but we have to crawl a bit on the rocks to pass a narrow gap. Picnic in the sun in the middle of the massifs of boxwood. We go down to a wide track that we are going to follow until the second ruined hamlet, that of the Church. Then it is by a small path which winds in the forest that we join our starting point. Forced re-clothing in about ten meters of the road.

Praorzel

J’avais lancé l’idée d’une sortie raquettes ce dernier dimanche de janvier à l’association des Marcheurs Nus du Val de Roanne. Seul Christian a été partant. Rendez vous donc au col de Menée à 10 heures. Sur le parking, dans le brouillard et le vent, le thermomètre affiche -7°. On verra bien ! Quelques mètres et on chausse les raquettes. Ça monte tout de suite raide avant de trouver un plateau. Encore une petite montée et l’on émerge de la couche nuageuse. Au dessus c’est grand soleil dans un ciel parfaitement bleu. Quelques minutes plus tard, on a déjà trop chaud. Je me déshabille, ne gardant qu’un gilet polaire sans manche. Christian attends encore un peu. Mais vite nous serons tous les deux nus. On rejoint le col de la Lausette par des pentes en dévers parfois un peu glissantes. La neige par endroit soufflée est alternativement dure et gelée ou poudreuse sous une croûte. On tire droit à travers la forêt, en se faufilant entre les sapins tout givrés et couvert de neige, en évitant tant que possible de se faire arroser de flocons glacés. Une bonne descente suivie d’une remontée jusqu’à un premier ressaut qui en dévoile un deuxième puis un troisième. Mais on arrive enfin au sommet de Praorzel. Vue panoramique à 360° sur le mont Aiguille et le Veymont, d’un côté, le Barral, le Jocou et les sommets du Devoluy de l’autre, et entre, le plateau du Trièves et le massif des Écrins au loin. Séance photo. Pour le retour on restera plus bas, sous la forêt pour rejoindre le col de la Lausette…qui commence à disparaître dans la brume. Dans le nuage, sans plus aucun repère visuel, il faut se diriger au jugé, en essayant de se souvenir des formes du relief. Finalement on trouve une trace de raquettes qui semble se diriger dans la bonne direction. On la suit, bien qu’elle passe bien plus bas que notre itinéraire de l’aller. La température dans le brouillard a bien chuté. Il faut se résoudre à se rhabiller avant de vraiment prendre froid pour la dernière partie du trajet et rejoindre le parking.


I had proposed the idea of a snowshoe outing on the last Sunday of January to the association of Barefoot Walkers of the Val de Roanne. Only Christian was willing to go. So we met at the Menée pass at 10 am. On the parking, in the fog and the wind, the thermometer shows -7°. We will see well! Some meters and we put on snowshoes. That goes up immediately steeply before finding a plateau. Still a small climb and we emerge from the cloudy layer. Above it is big sun in a perfectly blue sky. A few minutes later, we are already too hot. I undress, keeping only a polar gilet without sleeve. Christian waits a little more. But quickly we will be both naked. We join the col de la Lausette by slopes sometimes a little slippery. The snow by place blown is alternately hard and frozen or powdery under a crust. We walk straight through the forest, weaving our way between the frosted and snow-covered fir trees, avoiding as much as possible to be sprayed with icy flakes. A good descent followed by an ascent to a first ledge that reveals a second and a third one. But we finally arrive at the top of Praorzel. Panoramic view at 360° on the mount Aiguille and the Veymont, on one side, the Barral, the Jocou and the summits of Devoluy on the other, and between, the plateau of Trièves and the massif of Ecrins in the distance. Photo session. For the return we will remain lower, under the forest to join the pass of Lausette…which begins to disappear in the mist. In the cloud, without any visual landmark, we have to go by guess, trying to remember the shapes of the relief. Finally we find a track of snowshoes which seems to go in the right direction. We follow it, although it passes much lower than our route of the going. The temperature in the fog fell well. It is necessary to resolve to get dressed before really taking cold for the last part of the journey and to join the parking lot.

La montagne d’Aucelon

Jour férié du 11 novembre. La météo est favorable, bien qu’encore fraîche le matin. Nous nous retrouvons à sept dans un virage de la petite route qui mène du col de Pennes au village d’Aucelon. Le sentier commence dans un vallon étroit, le long d’un ruisseau à sec. Les arbres sont couverts d’une mousse verdâtre qui rend le paysage fantasmagorique. Mais comme la lumière est encore faible, nous attendrons le retour pour les photos. On rejoint par une grimpette sur un chemin couvert de feuilles mortes la cabane du Sapey, puis par une bonne piste la crête de la montagne d’Aucelon. En montant on a passé un couple de randonneurs assis à admirer le paysage. Ils nous rejoignent juste au sommet, échangent quelques mots en souriant puis s’éloignent vers la droite. Nous notre parcours part sur la gauche, longeant le bord des falaises, dominant la vallée de la Drôme et les villages de Luc en Diois, Poyols, Montlaur ou Jansac et Chatillon au loin, au pied du Vercors. En arrière plan les sommets du Dévoluy, du Vercors, des Trois Becs et de la Servelle de Brette. Tout au loin, la vallée du Rhône est sous les nuages ! Arrêt casse croûte avec ce panorama au coin des yeux. Un groupe de quatre jeunes femmes passe devant nous. Nous échangeons un salut. On s’attarderait volontiers tout l’après midi ici en plein soleil, mais en cette saison les jours se font courts. On suit la ligne de crête jusqu’au pas de la Pousterle, puis passage sous l’antenne qui se remarque de loin. On descend directement par un sentier presque perdu quelque peu raide jusqu’à retrouver notre parcours de montée puis à rejoindre la route.


November 11th holiday. The weather is favorable, although still fresh in the morning. Seven of us meet at a curve in the small road that leads from the Pennes pass to the village of Aucelon. The trail starts in a narrow valley, along a dry stream. The trees are covered with a greenish moss that makes the landscape ghostly. But as the light is still weak, we will wait for the return for the photos. We join by a climb on a path covered with dead leaves the hut of Sapey, then by a good track the crest of the mountain of Aucelon. While going up we passed a couple of hikers sitting to admire the landscape. They join us just at the top, exchange a few words smiling then move away to the right. For us our route goes to the left, along the edge of the cliffs, overlooking the Drôme valley and the villages of Luc en Diois, Poyols, Montlaur or Jansac and Chatillon in the distance, at the foot of the Vercors. In the background, the peaks of Dévoluy, Vercors, Trois Becs and Servelle de Brette. In the distance, the Rhône valley is under the clouds! Stop for a snack with this panorama in the corner of our eyes. A group of four young women passes in front of us. We exchange a greeting. We would linger all afternoon here in full sun, but in this season the days are made short. We follow the line of crest until the pass of Pousterle, then passage under the antenna which is noticed from far. We go down directly by a path almost lost a little bit steep until we find our route of rise then to join the road.

Séjour à Cervières

Cette année, le séjour automnale organisé par Bruno et l’association Rsvnat s’est déroulé fin septembre en bordure du massif du Queyras, à partir d’un gîte situé dans le hameau des Laus du village de Cervières. On a eu la chance d’une météo exceptionnelle, beau temps tout au long de la semaine avant un renversement et la pluie le jour du départ.

Nous étions onze venus des quatre coins de la France et même de Suisse et d’Allemagne.

Le dimanche, départ directement à pied du gîte pour monter au fort de la Lausette. Dès qu’éloigné des maisons du hameau tout le monde se déshabille. D’abord en forêt le sentier grimpe ensuite en lacets raides pour franchir la falaise rocheuse avant de retrouver un cheminement plus doux pour atteindre l’ancien fort. Un bâtiment carré recouvert de végétation, quelques murs et des vestiges d’affûts de canons témoignent de la présence militaire dans cette région frontalière avec l’Italie. Pour le retour la possibilité d’une boucle par un autre sentier est possible, mais un panneau indiquant un passage difficile et un chemin pouvant être dégradé est planté à la bifurcation. « Ça passe » nous dit un randonneur qui surgit à ce moment là puis s’éloigne rapidement. Ça passe effectivement pour ceux qui ont le pied sûr et ne craignent pas le vertige. Le groupe se divise donc en deux.

Lundi, on part de la vallée perchée des Fonts de Cervières. Marche d’échauffement, habillés, entre les deux derniers hameaux du vallon au milieu d’un troupeau de vaches. Aux Fonts, c’est le rassemblement des moutons qui reviennent d’alpage. On se déshabille dès la première grimpette du sentier. Paysage de reliefs arrondis couverts de prairie alpine brune et rase.On croise trois randonneurs qui descendent. « Chacun son délire » dit l’une d’elles. Plus haut au col des Marsailles, quatre autres sont bien plus souriants, mais préviennent. « De l’autre coté, ça souffle et il fait froid ! » Pause casse croûte à l’abri du vent. On contourne le petit lac des Maîts avant de se poser sur la rive du lac des Cordes, et même pour certains de se baigner…enfin, se tremper. Un couple est assis sur la rive opposée, un autre avec un enfant est un peu à l’écart derrière nous. En repartant on croise un berger et son chien « Bonjour – bonjour ». Un passage câblé dans une faille de rochers donne un peu de piquant à la descente.

Mardi, l’objectif du jour est le sommet du Chenaillet à 2650 mètres d’altitude. Départ du parking juste avant le hameau de la Chau. A proximité du resplendissant petit lac des Sarailles, on croise une randonneuse. Échange de quelques mots. Plus haut sur un replat, c’est tout une classe de jeunes filles en sortie géologie qui passe. Les premiers se sont couverts sommairement ce qui a provoqué des rires. Le groupe s’est installé sur un rocher à l’écart du chemin, on peut passer sans risque. Le paysage devient très minéral. Roche noire d’origine volcanique. Nous sommes sur un sentier de découverte géologique bien aménagé avec des balises régulières et des panneaux d’explication. Au sommet, trois tables d’orientation sur un panorama à 360°. La station de Montgenèvre est à nos pieds. Nous sommes seuls et profitons pleinement des paysages alentours. Dans la descente par le petit et bien maigre lac Noir, deux vététistes nous croisent. Plus bas, au dessus du hameau déserté en ruine des Fraches, c’est un couple de promeneurs avec un chien. On s’arrête pour échanger quelques mots. Retour à La Chau et aux voitures.

Mercredi. Changement de vallée. On franchit le col de l’Izoard et sa Casse Déserte. Le chemin démarre en face du parking touristique. A l’ombre dans la forêt, il fait encore un peu frais. Deux jeunes femmes avec des chiens passent. On les avertit « Vous risquez de nous voir nus dès qu’il fera un peu plus chaud. » Ça les fait rire. A la prochaine bifurcation, alors qu’on s’est effectivement déshabillé, elles partent sur la gauche alors que notre chemin vers le col du Troncher nous mène de l’autre côté. Au col un joli sentier en lacets plonge vers le fond de la vallée. Trois cent mètres de descente qu’il va falloir ensuite remonter par un chemin qui grimpe dru entre herbe et caillasse jusqu’à déboucher au bord du lac de Souliers. Les plus vaillants font l’ascension de la Crête de Coste Belle. Des groupes, des couples passent, s’installent sur l’autre rive du petit lac, repartent. Tous sont plutôt chaudement vêtus, pantalons long, manches longues. Notre tenue détonne mais sans remarques. Un randonneur s’approche pour discuter. Il est naturiste de plage mais n’a jamais essayé en rando. Il semble bien connaître le coin et s’assied pour échanger sur les itinéraires et les sommets des alentours. Rhabillage, après quelques autres rencontres, en vue du parking.

Jeudi. Retour à la vallée des Fonts de Cervières. Pour débuter nous prenons le même itinéraire que lundi, puis nous obliquons pour rejoindre le col de Péas, juste au pied des aiguilles sombres du Pic de Rochebrune. Du col nous continuons un peu. Certains montent au Sommet du Grand Vallon. Pour ma part je reste à faire des photos sur une petite langue de roche volcanique noire qui domine le paysage d’herbe brune que nous avons emprunté pour monter. Contraste des formes et des couleurs. A la descente on croise un vététiste, chargé, qui va pousser son vélo pour rejoindre le col et descendre de l’autre côté. On s’encourage mutuellement avec le sourire. Plus bas quatre personnes assez âgées. « On ne vous gêne pas ? » – « On en a vue d’autre dans la vie ! ». Trois autres arrivent . « Mais c’est interdit » dit la femme avec le sourire. « Ce n’est pas si simple, répond son mari, la loi interdit l’exhibition sexuelle, mais ce n’est pas le cas » et la femme reprend « Vous connaissez sans doute le camping de Ferreyrolles sur la Ceze » Manifestement le naturisme, ils connaissent.

Vendredi, dernière rando de la semaine, au départ d’un parking sur une route forestière au dessus du village de Brunissard, de l’autre coté du col de l’Izoard. A notre arrivée le parking est déjà plein. On se dit qu’on risque de rencontrer du monde. Le cheminement commence par une large piste. De façon surprenante, personne devant, personne derrière, les vêtements tombent. On traverse les hameaux d’alpage, presque déserts, de Drataya et Clapeyto, sans même se couvrir. L’itinéraire serpente entre les buttes d’herbes jaunies et les lacs et marais du Cogoul jusqu’au col de Néal, où l’on se pose à l’abri du vent pour le repas. Deux randonneurs s’arrêtent en contrebas. Ce sont ceux qui partaient en même temps que nous du parking et que l’on avait prévenu qui ont fait la boucle en sens inverse. Au moment de repartir, on croise un couple qui s’étonne de notre capacité à tenir dans le vent. On les reverra plus bas. Tout un groupe marche en avant de nous, mais comme ils vont lentement, on les rattrape. « Vous n’avez pas trop chaud ? -Et vous pas froid ? » Mais en groupe organisé, encadrés par un accompagnateur de montagne, on les sent plutôt défavorables. On passe vite et on s’éloigne. Plus bas on retrouve le couple croisé précédemment avec qui on peut échanger plus sereinement et avec qui on fait un bout de descente. Finalement, on arrive nus au parking qui est maintenant pratiquement vide.

Une belle semaine de randonnées, avec au total 60 km et 4100 mètres de dénivelé parcourus qui montre à travers les rencontres que l’acceptation de la nudité en montagne fait des progrès.


This year, the autumnal stay organized by Bruno and the Rsvnat association took place at the end of September on the borders of the Queyras massif, from a gite located in the hamlet of Laus in the village of Cervières. We were lucky to have exceptional weather, good weather all week long before a reversal and rain on the day of departure.

We were eleven people coming from all over France and even from Switzerland and Germany.

On Sunday, we left directly from the gite to climb to the Lausette fort. As soon as we were far from the houses of the hamlet, everybody undressed. First in the forest, the path climbs steeply to cross the rocky cliff before finding a gentler path to reach the old fort. A square building covered with vegetation, some walls and the remains of cannon mounts testify to the military presence in this region bordering Italy. For the return trip, the possibility of a loop by another path is possible, but a sign indicating a difficult passage and a path that can be damaged is planted at the fork. A hiker who appears at this point and then quickly moves away tells us « It’s okay ». It’s okay for those who are sure-footed and not afraid of heights. The group thus divides in two.

Monday, we begin from the perched valley of Fonts de Cervières. Warm-up walk, dressed, between the last two hamlets of the valley in the middle of a herd of cows. At the Fonts, it is the gathering of the sheep which return from mountain pasture. We undress as soon as the first climb of the path. The landscape of rounded reliefs covered with brown alpine meadow and rase. We meet three hikers who are going downhill. « Each one of us has his own fantasy » says one of them. Higher up at the Marsailles pass, four others are much more smiling, but warn. « On the other side, it blows and it’s cold! Break for a snack sheltered from the wind. We go around the small lake of Maîts before landing on the bank of the lake of Cordes, and even for some to bathe… well, to soak. A couple is sat on the opposite bank, another with a child is a little apart behind us. While leaving we cross a shepherd and his dog  » Hello – hello « . A passage cabled in a fault of rocks gives a little spice to the descent.

Tuesday, the objective of the day is the summit of Chenaillet at 2650 meters of altitude. Departure from the parking just before the hamlet of La Chau. Near the resplendent small lake of Sarailles, we cross a female hiker. Exchange of some words. Higher on a flat, it is a whole class of young girls in geology outing which passes. The first ones covered themselves summarily what provoked laughter. The group settled on a rock away from the path, we can pass without risk. The landscape becomes very mineral. Black rock of volcanic origin. We are on a path of geological discovery well arranged with regular markers and panels of explanation. At the top, three orientation tables on a 360° panorama. The resort of Montgenèvre is at our feet. We are alone and enjoy the surrounding landscapes. In the descent by the small and very thin Black Lake, two mountain bikers cross us. Further down, above the deserted ruined hamlet of Les Fraches, it is a couple of walkers with a dog. We stop to exchange some words. Return to La Chau and to the cars.

Wednesday. Change of valley. We overcome the pass of Izoard and its Casse Déserte. The way starts in front of the tourist parking. In the shade in the forest, it is still a little fresh. Two young women with dogs pass. We warn them « You might see us naked as soon as it gets a little warmer. » This makes them laugh. At the next fork, whereas we undressed indeed, they leave on the left whereas our way towards the pass of Troncher leads us on the other side. At the pass a nice path in laces dives towards the bottom of the valley. Three hundred meters of descent that we will then have to climb again on a path that climbs steeply between grass and rocks until we reach the edge of the Souliers lake. The most courageous climb the Crête de Coste Belle. Groups and couples pass by, settle on the other side of the small lake, and leave again. All are rather warmly dressed, long pants, long sleeves. Our outfit contrasts but without remarks. A hiker approaches to discuss. He is a beach naturist but has never tried it on a hike. He seems to know well the area and sits down to exchange on the routes and the summits of the surroundings. Dressing, after some other meetings, in view of the parking.

Thursday. Back to the Fonts de Cervières valley. To start we take the same itinerary as on Monday, then we turn to reach the col de Péas, just at the foot of the dark needles of the Pic de Rochebrune. From the pass we continue for a while. Some of us go up to the Grand Vallon summit. For my part, I stay to take pictures on a small tongue of black volcanic rock that dominates the brown grass landscape we used to climb. Contrast of forms and colors. In the descent we cross a biker, loaded, who is going to push his bike to join the pass and to go down on the other side. We encourage each other with a smile. Further down four rather old people. « Are we not in trouble? » – « We have seen other things in life! ». Three others arrive. « But it’s forbidden » says the woman with a smile. It’s not that simple, » answers her husband, « the law forbids sexual exhibition, but it’s not the case » and the woman continues, « You probably know the campsite of Ferreyrolles sur la Ceze » Obviously naturism, they know.

Friday, last hike of the week, starting from a parking on a forest road above the village of Brunissard, on the other side of the Izoard pass. At our arrival the parking is already full. We say to ourselves that we risk to meet people. The walk begins by a wide track. In a surprising way, nobody in front, nobody behind, the clothes fall. We cross the hamlets of alpine pasture, almost deserted, of Drataya and Clapeyto, without even covering ourselves. The itinerary winds between the mounds of yellowed grass and the lakes and marshes of the Cogoul until the pass of Néal, where we settle down in the shelter of the wind for the meal. Two hikers stop below. They are those who left at the same time as us from the parking lot and that we had warned who made the loop in opposite direction. At the time to leave again, we cross a couple who is astonished by our capacity to hold in the wind. We shall see them again lower. A whole group walks in front of us, but as they go slowly, we catch up them. « You are not too hot? -And you not cold? » But in organized group, coached by a mountain leader, we feel them rather unfavorable. We pass quickly and we move away. Further down we find the couple crossed previously with whom we can exchange more serenely and with whom we make a part of descent. Finally, we arrive naked to the parking which is now practically empty.

A beautiful week of hikes, with a total of 60 km and 4100 meters of difference in altitude which shows through the meetings that the acceptance of the nudity in mountain makes progress.

La Jarjatte

L’association des Marcheurs Nus du Val de Roanne s’est récemment vu confier la gestion du balisage d’une deuxième portion du GR 93 entre le hameau des Amayères à Lus la Croix Haute et le col du Charnier, sur le versant Dévoluy de la Drôme. Je tenais à parcourir ce cheminement pour vérifier l’état du chemin et du balisage ; j’ai donc inscrit au programme de l’association cette sortie un dimanche de début septembre. Le samedi en fin d’après midi, c’est par une pluie battante que j’ai posé mon camion sur le parking de Lus. Mais les prévision météo étant tout de même optimistes, j’ai confirmé le rendez vous pour le lendemain. Pluie encore durant la nuit, soleil et ciel bleu le matin.

Les véhicules posés à l’arrivée, nous rejoignons le départ grâce à Babette, qui ne peut marcher mais assure la logistique. Nous sommes cinq avec Didier, Loïc, Jean Paul et Xavier, un nouveau amené par Jean Paul. Une piste s’élance dans les gorges des Amayères qui mène au pied des pentes herbeuses qui nous attendent sur quelques 600 mètres de montée sans interruption. Une bonne pente mais régulière et qui découvre les paysages alentours. Xavier peine et monte lentement, mais on a le temps et les conditions sont idéales pour marcher nus. Seule la présence de nombreuses mouches est quelque peu gênante. Deux croisements de randonneurs textiles se passent avec simplicité sans que l’on ait même songer à se rhabiller tant on est à l’aise. Arrêt pique nique avec un panorama à 360° sur le Trièves, le Grand Ferrand, les sommets du Dévoluy autour de la Jarjatte et le Vercors de l’autre côté. Une vue somptueuse ! On repart. Jean Paul et Xavier coupent dans l’alpage tandis que l’on continue sur le GR en traversant les troupeaux de vaches placides et en longeant les falaises.On se retrouve au col de la Croix pour la descente finale plus raide et caillouteuse au grand malheur de Xavier qui n’en peu plus mais qui semble prêt à recommencer une balade avec nous.


The association of Naked Walkers of the Val de Roanne was recently entrusted with the management of the marking of a second portion of the GR 93 between the hamlet of Amayères in Lus la Croix Haute and the Charnier pass, on the Dévoluy side of the Drôme. I wanted to walk this path to check the state of the path and the markings; I therefore included this outing in the association’s program on a Sunday in early September. On Saturday at the end of the afternoon, it is by a beating rain that I put my van on the parking lot of Lus. But the weather forecast being optimistic, I confirmed the appointment for the next day. Rain again during the night, sun and blue sky in the morning.

The vehicles are put down at the arrival, we join the departure thanks to Babette, who cannot walk but ensures the logistics. We are five with Didier, Loïc, Jean Paul and Xavier, a new one brought by Jean Paul. A track starts in the gorges of Amayères which leads to the foot of the grassy slopes which await us on some 600 meters of uninterrupted ascent. A good but steady slope that reveals the surrounding landscapes. Xavier suffers and goes up slowly, but we have time and the conditions are perfect to walk naked. Only the presence of numerous flies is a little annoying. Two crossings of textile hikers happen with simplicity without having even thought of getting dressed so much we are at ease. Picnic stop with a 360° panorama on the Trièves, the Grand Ferrand, the peaks of Dévoluy around the Jarjatte and the Vercors on the other side. A sumptuous view! We set out again. Jean Paul and Xavier cut in the mountain pasture while we continue on the GR by crossing the herds of placid cows and by skirting the cliffs. We join the pass of the Cross for the final descent more steep and stony to the great misfortune of Xavier who can not bear it any more but who seems ready to start again a walk with us.

Lac de la Balmette

Rando avec ma compagne dans le massif de Belledonne du coté de la vallée de l’Eau d’Olle, objectif: le lac de la Balmette, moins connu que celui de Belledonne. Pas d’autre véhicule sur le parking au départ du chemin. On est vraiment tranquille. Au bout de cinq minutes, je me déshabille. Ma compagne ne me dit rien, c’est bon signe. On rate un départ de sentier et on galère quelque peu à avancer au hasard dans la pente et la végétation, mais on finit par retrouver le chemin. Qui monte en lacets dans la forêt. C’est régulier et on gagne vite de l’altitude. On passe devant un chalet inhabité. Ça continue de monter. Je remet mon short pour croiser deux randonneurs qui descendent, aperçus de loin, qui nous indiquent la possibilité d’une boucle pour éviter un aller-retour. Au dessus de la forêt, on a le spectacle des sommets environnants. Le pic de Belledonne et les pointes alentours, toutes de roches noires, en face le versant du domaine de l’Alpe d’Huez au dessus de Vaujany et Oz, sur le côté la suite de la vallée de l’Eau d’Olle qui monte vers le col du Glandon. Arrêt pique nique devant ce panorama. On rejoint le GR. Descentes, montées, parmi les massifs de rhododendrons…on arrive au ruisseau de la Balmette. Ma compagne décide d’arrêter là. Je poursuis en suivant dans les blocs rocheux une vague trace et quelques cairns qui me mènent en une vingtaine de minutes au lac de la Balmette. Petit lac dans un écrin de roches sombres, avec quelques restes de névés à proximité. Demi tour. On a décidé de suivre le conseil du randonneur croisé et de faire la boucle. Le chemin rejoint une croupe puis plonge derrière en une descente raide jusqu’à retrouver la forêt. Mais on n’est plus du tout dans le vallon de départ. Un chemin s’étire plus ou moins horizontalement, doux après le sol cassant du chemin de descente. Mais pour rejoindre notre cheminement du matin, un longue montée est nécessaire, vraiment durement ressentie après ces déjà longues heures de marche. Il ne nous restera plus que les lacets de la descente. Mais là, on est rattrapé par deux couples de randonneurs. Je dois remettre mon short et le garder jusqu’au parking. Le conseil avisé du randonneur croisé nous a fait faire un beau parcours mais a bien rallongé celui que nous avions prévu ! Une « petite » balade de 8 heures 15 de durée et 1400 m de dénivelé, dont au moins 7 h 30 en nudité.


Hiking with my partner in the Belledonne massif, on the side of the Eau d’Olle valley, objective: the Balmette lake, less known than the one of Belledonne. No other vehicle on the carpark at the beginning of the way. We are really quiet. After five minutes, I undress. My companion says nothing to me, it is good sign. One misses a departure of path and one struggles a bit to advance randomly in the slope and the vegetation, but one ends up finding the way. Which goes up in laces in the forest. It is regular and we gain altitude quickly. We pass in front of an uninhabited chalet. That continues to go up. I put back my shorts to cross two hikers who go down, seen from afar, who indicate us the possibility of a loop to avoid an out-and-back. Above the forest, we have the spectacle of the surrounding summits. The peak of Belledonne and the surrounding peaks, all of black rocks, in front of the slope of the area of the Alpe d’Huez above Vaujany and Oz, on the side the continuation of the valley of the Eau d’Olle which goes up towards the pass of Glandon. Stop picnic in front of this panorama. We join the GR. Descents, climbs, among the massifs of rhododendrons… we arrive at the brook of Balmette. My wife decides to stop there. I continue by following in the rocky blocks a vague trace and some cairns which lead me in about twenty minutes to the lake of Balmette. A small lake in a dark rock setting, with some remains of snow near it. Half turn. We decided to follow the advice of the crossed hiker and to make the loop. The way joins a croup then plunges behind in a steep descent until finding the forest. But we are not any more in the valley of departure. A path stretches more or less horizontally, soft after the breaking ground of the downhill path. But to join our path of the morning, a long rise is necessary, really hard felt after these already long hours of walk. We will have only the laces of the descent left. But there, we are caught up by two couples of hikers. I have to put back my shorts and to keep it until the parking lot. The wise advice of the crossed hiker made us make a beautiful course but lengthened well the one that we had planned! A « small » walk of 8 hours and 15 minutes duration and 1400 m of ascent, including at least 7 hours and 30 minutes in nudity.