Croix de Justin

De passage pour deux ou trois jours à Die dans la Drôme en cette fin décembre, j’ai eu une après midi de libre. Je suis parti me balader sans vraiment d’objectif bien défini, les mains dans les poches, sans sac.
Passé un pont sur la rivière, le balisage d’un GR me fait signe. C’est un petit sentier encaissé, boueux. Je le suis en restant habillé, car il s’élève juste au dessus de la ville, et je ne connais pas le coin ni sa fréquentation; il y a des traces de pas récentes, d’autres de vtt. Le parcours monte en forêt, se découvre parfois en balcons sur la vallée. Finalement, il débouche sur une piste forestière praticable en voiture puis recoupe un dernier virage pour déboucher sur un plateau. Pas de véhicule garé. La croix de Justin est à une centaine de mètres sur une plate-forme parfaitement aménagée avec banc et table d’orientation, un lieu touristique. Mais personne là non plus.
La tentation est trop grande. Je me déshabille. Un petit vent sèche la transpiration de la montée. Je reste là un moment à découvrir le paysage: la ville de Die à mes pieds, les falaises du Vercors juste en face. Puis je remets mes chaussures, roule mes vêtements en boule sous mes bras et entame la descente en restant nu. Ce ne fut pas une grande randonnue, mais trente cinq bonnes minutes de nudité pour fêter dignement la fin de l’année.

Je suis remonté à la Croix de Justin un dimanche de janvier. Le paysage étant sous la neige, j’ai chaussé les raquettes à mi hauteur. Des traces fraîches sur le chemin m’ont incité à rester habillé et j’ai débouché du sentier sur la piste forestière devant un groupe de skieurs qui m’ont rejoint sur la plate-forme de la croix. Comme ils semblaient s’installer là pour un moment, je me suis éloigné vers le plateau. La piste était vierge de trace. Au premier embranchement, j’ai pris un étroit sentier montant dans la foret.
Dès que hors de vue de la Croix, je me suis déshabillé, gardant juste un gilet polaire au début, puis le quittant ensuite. Quel plaisir de tracer son chemin dans l’épaisse neige poudreuse, de se faufiler entre les arbres aux branches chargées en évitant de les secouer pour ne pas se retrouver couvert de neige.
J’ai rejoint le Serre des Pins, puis suivi une crête légèrement descendante. Là, le givre recouvrait jusqu’aux bouts des aiguilles des pins et des feuilles des massifs de buis. Le soleil voilé jusqu’à présent a fait une courte et franche apparition, au moment où cette crête se faisant plus étroite, il m’a fallu couper droit dans la pente pour rejoindre le col du Lion. De là, la piste me ramenais en direction de Justin. Mais au bout d’un moment, le froid est arrivé et je me suis résolu à me rhabiller pour finir ma balade.


Passing for two or three days in Die in the Drôme at the end of December, I had a free afternoon. I went for a walk without really having a well defined objective, with my hands in my pockets, without a bag.
Passed a bridge over the river, the markings of a GR beckons me. It’s a small muddy path. I follow it while remaining dressed, because it rises just above the city, and I don’t know the area nor its frequentation; there are recent footprints, others of mountain bike. The itinerary goes up in the forest, and is sometimes discovered on balconies over the valley. Finally, it leads to a forest track that can be used by car and then crosses a last bend to reach a plateau. No parked vehicle. Justin’s cross is about a hundred metres away on a perfectly equipped platform with a bench and an orientation table, a tourist spot. But nobody there either.
The temptation is too great. I’m getting undressed. A light wind dries the sweat from the climb. I stay there a moment to discover the landscape: the city of Die at my feet, the cliffs of the Vercors just opposite. Then I put my shoes back on, roll my clothes in a ball under my arms and start the descent while remaining naked. It was not a great hike, but a good thirty five minutes of nudity to celebrate the end of the year with dignity.
I climbed up to Justin’s Cross one Sunday in January. The landscape being under the snow, I put the snowshoes on at half height. Fresh tracks on the path encouraged me to stay dressed and I came out of the trail on the forest track in front of a group of skiers who joined me on the platform of the cross. As they seemed to settle there for a while, I moved away to the plateau. The trail was untracked. At the first junction, I took a narrow path going up into the forest.
As soon as I was out of sight of the Cross, I undressed, keeping just a fleece vest at first, then leaving it. What a pleasure it was to make my way through the thick powdery snow, sneaking between the trees with loaded branches and not shaking them so as not to get covered in snow.
I reached the Serre des Pins, then followed a slightly descending ridge. There, frost covered the tips of the pine needles and the leaves of the boxwood clumps. The sun, which had been veiled until now, made a short and frank appearance, just as this ridge was getting narrower, I had to cut straight down the slope to reach the Lion’s Pass. From there, the trail took me back towards Justin. But after a while, the cold arrived and I decided to get dressed to finish my walk.

Cascade de Glezy

C’est une cascade cachée dans la forêt tout à proximité de la route qui relie le Touvet dans la vallée du Grésivaudan au plateau des Petites Roches. Il fait bon s’y rafraichir lors des chaudes journées d’été en descendant d’une balade sur les hauts de la Chartreuse.


It is a waterfall hidden in the forest near the road that links the Touvet in the Grésivaudan valley to the Petites Roches plateau. It is good to refresh oneself there on hot summer days while going down from a walk on the heights of the Chartreuse.

Lac Belledonne

Gérard avait proposé par l’intermédiaire du groupe internet yahoo rando-nue une balade au lac de Belledonne. Nous nous retrouvons à cinq venus du Freney d’Oisans, de Grenoble, de la Côte Saint André et même de Lyon.
Au bout de la route, au départ de la balade, il y a déjà pas mal de voitures. Du monde en perspective sur ce chemin bien connu. On décide de tenter une variante en poursuivant par la piste forestière puis en continuant sur un chemin qui pourrait peut-être faire l’affaire. On verra. Déshabillés dès le parking ou quelques mètres seulement plus loin, on restera en tenue jusqu’au retour à une dizaine de mètres de ce même parking, soit plus de neuf heures de nudité. Au bout de la piste, un sentier s’enfonce dans la forêt. Surprise, alors qu’il n’est même pas marqués sur des cartes récentes, il parait en parfait état. Si parfait même que la sciure est encore toute fraîche au pieds des troncs coupés. C’est à se demander si l’on ne va pas tomber sur une équipe de forestiers en train de tracer…
Il serpente en sous bois passant de combes en combes, traverse un torrent et un pierrier, pour finalement rejoindre un chemin mieux répertorié. De là, on monte d’abord dans la forêt puis sur de grandes croupes herbeuses d’alpage vers les barres rocheuses qui masquent le lac. Arrivé au bord du lac, nouvelle surprise, au lieu de la foule attendue (ou redoutée), il n’y a que deux randonneuses qui ne voient pas d’objection à notre présence.
Je me jette à l’eau, suivi de Gérard. Les autres font trempettes du bout des pieds. C’est vrai que l’eau est fraîche (froide) avec les névés qui subsistent au bord de l’eau. La baignade est courte mais tellement vivifiante. On traîne sur les rives, profitant du soleil et du paysage. Les hautes murailles des sommets du massif de Belledonne dominent le lac aux eaux vertes et transparentes.
Finalement, il faut se résoudre à descendre. On emprunte le chemin classique pratiquement déserté à cette heure là.


Gérard had proposed through the internet group yahoo rando-nu a trip to the lake of Belledonne. Five of us came from the Freney d’Oisans, Grenoble, the Côte Saint André and even Lyon.
At the end of the road, at the start of the walk, there are already quite a few cars. The crowd in perspective on this well known road. We decide to try a variant by continuing along the forest track and then continuing on a path that could perhaps do the trick. We’ll see what happens. Undressed from the car park or just a few meters further, we will stay in our naked clothes until we return about ten meters away from the car park, that is to say more than nine hours of nudity. At the end of the trail, a path goes deep into the forest. Surprisingly, although it is not even marked on recent maps, it looks in perfect condition. So perfect even that the sawdust is still fresh at the foot of the cut trunks. One wonders if we’re not going to run into a team of foresters tracing…
It snakes through the undergrowth, passing from comb to comb, crosses a torrent and a scree, to finally reach a better listed path. From there, one climbs first in the forest and then on large grassy mountain pastures towards the rocky bars that hide the lake. Arriving at the lake, another surprise, instead of the expected (or dreaded) crowd, there are only two female hikers who see no objection to our presence.
I throw myself in the water, followed by Gerard. The others take a dip with their toes. It’s true that the water is cool (cold) with the snow that remains at the water’s edge. The swim is short but so invigorating. We hang out on the banks, enjoying the sun and the scenery. The high walls of the peaks of the Belledonne massif dominate the lake with its green and transparent waters.
Finally, we have to make up our mind to go down. We take the classic path, practically deserted at this time of the day.

Kayak à Oléron

Juste avant de partir en vacances, j’ai eu l’opportunité d’acheter un kayak de mer d’occasion. Idéal pour partir à Oléron! Je l’ai testé sur une sortie de quatre heures.
Départ du chenal de Boyardville. Je suis en maillot de bain et gilet de sauvetage. Dans les coffres étanches, de l’eau, un sandwich, une polaire, un téléphone et l’appareil photo. Cap sur Fort Boyard. Je me retrouve entouré de vedettes à touristes, de hors bords, de voiliers allant ou revenant de cet îlot fameux. Au bout de trois quart d’heure d’efforts, je suis au pieds des murailles. Mais là, au milieu des vagues, pas question de gesticuler pour ouvrir les coffres et sortir l’appareil. Je regrette de ne pas en avoir un étanche. Tant pis, je n’aurai pas de photos du fort.
Je m’éloigne alors cet axe trop fréquenté et me retrouve vite seul, ramant en direction de la côte. Je quitte mon maillot mais garde le gilet, sécurité oblige. Je passe au large de deux bateaux de pêche et atterris en douceur sur la plage des Saumonards. La plage naturiste est pratiquement déserte. Je reste un moments là pour récupérer, puis reprends la mer.
Je longe la côte de loin, passe le port du Douhais. La marée est descendante. Je me rapproche de la terre, cherche à deviner où je pourrais bien aller. Je remets mon maillot et me dirige vers la Brée. Je me glisse entre les hauts fonds, les rochers découverts et les massifs d’algues comme dans un labyrinthe pour finalement venir me poser sur la plage après avoir contourner deux bateaux échoués dans la vase.
Il ne me reste plus qu’à téléphoner pour qu’on vienne me récupérer ici.


Just before going on vacation, I had the opportunity to buy a used sea kayak. Ideal to go to Oleron! I tested it on a four-hour trip.
Departure from the Boyardville channel. I’m in swimsuit and life jacket. In the watertight lockers, water, a sandwich, a fleece, a phone and the camera. Direction Fort Boyard. I find myself surrounded by tourist launches, speedboats, sailboats going to or coming back from this famous island. After three-quarters of an hour of effort, I’m at the foot of the walls. But there, in the middle of the waves, there’s no question of gesticulating to open the lockers and take the camera out. I regret not having a waterproof one. Too bad, I won’t have any pictures of the fort.
So I move away from this busy axis and quickly find myself alone, rowing towards the coast. I take off my jersey but keep the lifejacket, because of security reasons. I pass off two fishing boats and land softly on the beach of Les Saumonards. The naturist beach is practically deserted. I stay there for a while to recuperate, then go back to sea.
I go along the coast in the distance, passing the port of Douhais. The tide is ebbing. I get closer to land, trying to guess where I could go. I put my swimsuit back on and head towards the Brée. I slip between the shallows, the open rocks and the seaweed beds like a labyrinth, finally coming to land on the beach after having passed two boats stranded in the mud.
All I have to do now is call and someone will pick me up here.

Petite Vaudaine

La vallée de la Romanche entre Vizille et Boug d’Oisans n’est pas à première vue l’endroit idéal pour aller se balader. Vallée étroite, embrumée de fumées d’usine, encombrée de lignes électriques, de conduites d’eau, de bâtiments industriels en activités ou en friches. Son unique intérêt est d’être la voie de passage incontournable vers les stations de l’Oisans. Pourtant, en regardant la carte, on s’aperçoit que quelques chemin y sont tracés.
Départ du monument aux morts, au bord de la route. Ce jour là, une cérémonie va y avoir lieu. Déjà quelques portes drapeaux montent la garde. Je me gare sur le parking derrière et m’éloigne en short et tee shirt. Une large piste contourne une grosse carrière puis s’élève en virages, le long du torrent. Elle s’arrête brusquement, mais un tout petit sentier prend la suite. Il s’enfonce dans la forêt et grimpe en zigzags. De temps en temps, dans un virage, on domine le torrent qui a creusé la roche.
A mi hauteur, le chemin passe devant une belle cascade. Douche rafraîchissante. Puis il continue toujours en sous bois. Il sort dans les hautes herbes juste en dessous de la cabane du Petit Vaudaine. Voyant de la fumée, j’enfile un short. La cabane est gérée par une association de chasse. Quatre personnes sont là se préparant un repas. Je m’éloigne quelque peu, passe une barrière d’arbre et retrouve ma tenue de balade.
Je voudrais aller au col de la Petite Vaudaine. Je longe un névé, puis contourne un éperon rocheux. Je monte droit dans la pente au milieu d’un tapis de rhododendrons en fleurs. Par moments, je retrouve des traces de sentiers, puis les perds dans des éboulis. La pente est raide. Je grimpe en visant ce qu’il me semble être le col, mais finalement je bute sur une barrière de barres rocheuses. J’aperçois sur une butte en dessous de moi ce qui pourrait être le chemin. Les chemins, ici, ont l’air d’avoir été abandonnés et en partie effacés par les éboulements et la végétation.
Je préfère redescendre. Mais auparavant, je profite longuement de la vue sur le Grand Galbert et le massif du Taillefer. Je remet mon short pour passer à proximité des chasseurs. Dans la descente, à la cascade, je m’asperge d’eau pour enlever la transpiration. Juste après, au moment de passer une ravine, j’entends une voix qui m’indique le bon passage. C’est l’un des chasseurs qui est parti en premier et qui attend là ses camarades. Je m’excuse pour ma tenue, qui ne semble pas gêner. On échange quelques mots et je repars.
La descente est pénible avec beaucoup de pierres instables. Finalement, je ne remet short et tee shirt qu’en arrivant à proximité de la route.


The Romanche valley between Vizille and Boug d’Oisans is not at first sight the ideal place to go for a walk. Narrow valley, misty with factory fumes, cluttered with power lines, water pipes, industrial buildings in activity or on wasteland. Its only interest is that it is the main route to the resorts of the Oisans. However, if you look at the map, you can see that some paths are marked out there.
Departure from the war memorial, on the side of the road. On this day, a ceremony will take place there. Already a few flag bearers are standing guard. I park in the parking lot behind and walk away in shorts and a t-shirt. A wide track goes around a big quarry and then rises in curves along the torrent. It stops abruptly, but a very small path takes over. It runs deep into the forest and climbs in zigzags. From time to time, in a bend, one dominates the torrent that has carved out the rock.
Halfway up, the path passes in front of a beautiful waterfall. Refreshing shower. Then it always continues in the undergrowth. It goes out into the high grass just below the Petit Vaudaine hut. Seeing smoke, I put on shorts. The hut is run by a hunting association. Four people are there preparing a meal. I move a little further away, pass a tree line and find my walking outfit.
I would like to go to the pass of Petite Vaudaine. I walk along a neve, then around a rocky spur. I climb straight up the slope in the middle of a carpet of rhododendrons in bloom. At times, I find traces of paths, then lose them in the scree. The slope is steep. I climb aiming at what seems to be the pass, but finally I come up against a barrier of rocky bars. I see on a mound below me what could be the path. The paths here seem to have been abandoned and partly erased by the landslide and the vegetation.
I prefer to go back down. But first, I enjoy the view of the Grand Galbert and the Taillefer massif for a long time. I put my shorts back on to pass close to the hunters. In the descent, at the waterfall, I sprinkle myself with water to remove perspiration. Just afterwards, as I cross a gully, I hear a voice telling me the right way. It is one of the hunters who left first and is waiting there for his comrades. I apologize for my outfit, which doesn’t seem to bother him. We exchange a few words and I leave.
The descent is difficult with a lot of unstable rocks. Finally, I put on shorts and tee shirt only when I get close to the road.

Praorzel

Vendredi 13, jour de chance: je ne travaille pas et il fait beau.
Arrivé au col de Menée, il y a déjà une voiture sur le petit parking. Deux skieurs se préparent…et partent dans la direction opposée. Encore la chance. La pente de neige est juste au bord de la route. Il est tôt, la neige est encore dure. Au bout d’une dizaine de minutes, je suis hors de vue de la route. Il fait encore frais, surtout lorsque soufflent des rafales de vent, mais je me déshabille. La seule trace de raquette date de la veille. Je suis tout seul dans ce coin là. Je suis la crêtes de la Grande Leirie , succession de montée et descentes. Je fais ma trace dans la neige vierge, me faufile parfois entre les pins. Arrivé au bord d’une combe, j’aperçois trois chamois sur le versant d’en face. Ils se sauvent à mon approche.
Peu après, en me retournant, j’aperçois deux silhouettes qui suivent mes traces. Tant pis, je continue comme je suis. Arrivé au sommet de la Tête de Praorzel, je m’assieds sur une plaque d’herbe pour casse croûter. Là je remet un tee shirt , mon gilet et un short, car, immobile, on ressent nettement plus la fraîcheur du vent.
Le Mont Aiguille et le Grand Veymont sont en face. La vallée de Chichiliane juste au pied de la falaise.
Demi-tour. Je passe à proximité des deux skieurs entrevus tout à l’heure, qui se sont arrêtés eux aussi pour manger. Puis dès que seul de nouveau, je me redéshabille pour continuer la balade. Je suis tellement bien que je fais quelques détours, histoire de prolonger la sortie et profiter de tout cet espace qui s’offre à moi seul. Finalement, en vue du parking, je remet mes vêtements après cinq heures et demi de randonnée et plus de quatre heures et demi de randonnue.
Un jour de chance, ce vendredi 13!


Friday the 13th, lucky day: I’m not working and the weather is nice.
Arrived at the Menée pass, there is already a car on the small parking lot. Two skiers are getting ready…and leave in the opposite direction. Another lucky day. The snow slope is right on the side of the road. It’s early, the snow is still hard. After about ten minutes, I’m out of sight of the road. It’s still chilly, especially when there are gusts of wind, but I take off my clothes. The only trace of snowshoeing was from the day before. I’m all alone in that place. I follow the ridge of the Grande Leirie, a succession of ascents and descents. I make my mark in the virgin snow, sometimes sneaking through the pines. Arriving at the edge of a coomb, I see three chamois on the opposite slope. They run away as I approach.
Shortly afterwards, as I turn around, I see two silhouettes following in my footsteps. Never mind, I continue as I am. At the top of the Tête de Praorzel, I sit down on a patch of grass for a snack. There I put on a T-shirt, my waistcoat and shorts, because, motionless, one feels the freshness of the wind much more.
The Mont Aiguille and the Grand Veymont are opposite. The valley of Chichiliane just at the foot of the cliff.
Turn back. I pass close to the two skiers I saw earlier, who also stopped to eat. Then as soon as I’m alone again, I undress to continue the walk. I’m so good that I take a few detours, just to extend the outing and enjoy all this space that is offered to me alone. Finally, in view of the parking lot, I put my clothes back on after five and a half hours of hiking and more than four and a half hours of naked hiking.
A lucky day, this Friday the 13th!

Lacs du Venetier

Un dimanche d’août, je suis monté au premier lac du Venetier, au dessus du habert d’Aiguebelle. Il faisait beau et chaud, il y avait du monde sur les chemins. Je suis resté habillé, en short, pour marcher, mais j’ai quand même pu profiter d’un moment de nudité au bord du lac le temps d’une courte baignade, avant que des personnes viennent s’installer en face de moi, puis encore une fois après qu’elles soient parties.
J’y suis retourné en septembre. La météo était beaucoup moins agréable, mais c’est souvent un gage de tranquillité. Je suis parti nu du parking et me suis juste rhabillé pour croiser deux personnes qui descendaient, aperçues à l’avance. Le habert était fermé et les troupeaux redescendus dans la vallée. Par moment, les nuages envahissaient tout l’espace, se transformant en brouillard, puis se déchiraient laissant filtrer quelques rayons de soleil. Arrivé, au premier lac, l’atmosphère ne donnait plus du tout envie de se plonger dans l’eau. J’ai continué jusqu’aux lacs suivants, tout à fait différents dans leur environnement herbeux. Puis, voyant le sommet de la Jasse complètement bouché, j’ai fait demi tour.


One Sunday in August, I went up to the first lake of Le Venetier, above the habert of Aiguebelle. It was beautiful and hot, there were people on the paths. I stayed dressed, in shorts, to walk, but I could still enjoy a moment of nudity by the lake for a short swim, before people came to settle in front of me, then again after they had left.
I went back in September. The weather was much less pleasant, but it is often a guarantee of quietness. I left naked from the parking lot and just got dressed to pass two people who were coming down, seen in advance. The habert was closed and the herds were back down in the valley. At times, the clouds invaded the whole space, turning into fog, then tore apart and let a few rays of sunshine filter through. When reaching the first lake, the atmosphere no longer made one want to dive into the water. I continued on to the next lakes, which were quite different in their grassy surroundings. Then, seeing the top of the Jasse completely obstructed, I turned back.

Ornon

Durant l’été, je me suis raccroché à une invitation lancée sur la liste du groupe yahoo rando-nue pour une rando près de Bourg d’Oisans. Je n’avais pas prévenu que je participais et n’ayant que quelques heures de libre avant des rendez vous professionnels, j’ai dû faire demi tour avant la fin de la balade. J’ai néanmoins été très bien accueilli.
D’un parking au dessus du village d’Ornon, tout de suite nus, nous avons évité le chemin quelque peu fréquenté qui mène au lac Fourchu et nous avons attaqué la montée par un sentier en zigzag vers une bergerie puis le refuge, fermé, du Taillefer avant de continuer sur cette zone de petits lacs située entre le pied du Taillefer et le sommet du Grand Galbert, objectif avoué de certains.
Vue panoramique tout au long du parcours depuis le massif des Rousses et l’Alpe d’Huez jusqu’à la Meije et le glacier de la Girose, le haut des Deux Alpes d’un coté, sur le col d’Ornon et le Taillefer de l’autre, et depuis le plateau un aperçu sur la station de Chamrousse à l’extrémité de Belledonne.
Dans ce petit groupe, j’avais déjà marché avec Michel à l’occasion d’une sortie dans les Bauges et croisé Franck. Mais j’ai surtout été heureux de rencontrer Doug, un néo zélandais dont je connaissais le site internet. Il est l’un des premiers à avoir mis en ligne récits et images de randonnues. Son site est parmi ceux qui m’ont motivé et servi d’exemple. Cela a été un réel plaisir de le trouver là en chair et en os! Je regrette seulement de n’avoir pas eu plus de temps disponible. J’ai quitté le groupe en vitesse et suis redescendu droit dans la pente pour rejoindre le parking et retourner au travail.
J’ai refait cette même balade au mois d’octobre, tout seul, mais dans son intégralité. En grimpant jusqu’aux sommets du Grand Galbert, marqués par trois gros cairns. En fait, c’est plutôt une grosse bosse caillouteuse. Mais de la-haut, on a une belle vue sur la vallée de Bourg d’Oisans. Pour éviter un berger et son troupeaux qui se sont engagés sur l’itinéraire que je voulais prendre, j’ai choisi de revenir en faisant un détour en suivant une vague trace dans la pente. Ce sera la seule présence humaine aperçue durant les cinq heures et quelques de la balade, faites nu du début à la fin.


During the summer, I grabbed an invitation from the yahoo rando-nu list for a hike near Bourg d’Oisans. I hadn’t warned that I was taking part and having only a few hours free before professional appointments, I had to turn back before the end of the hike. Nevertheless, I was very well received.
From a car park above the village of Ornon, immediately naked, we avoided the somewhat busy path leading to Lake Fourchu and we attacked the ascent by a zigzag path towards a sheepfold and then the closed Taillefer hut before continuing on this area of small lakes located between the foot of Taillefer and the summit of Grand Galbert, an avowed objective of some.
Panoramic view all along the route from the Rousses massif and the Alpe d’Huez to the Meije and the Girose glacier, the top of the Deux Alpes on one side, on the Col d’Ornon and the Taillefer on the other, and from the plateau a glimpse of the resort of Chamrousse at the end of Belledonne.
In this small group, I had already walked with Michel during an outing in the Bauges and crossed Franck. But I was especially happy to meet Doug, a New Zealander whose website I already knew. He is one of the first to have put online stories and pictures of naked hikes. His site is among those that motivated me and served as an example. It was a real pleasure to find him there in the flesh! I only regret not having had more time available. I left the group in a hurry and went straight down the slope to the parking lot and back to work.
I did the same walk again in October, alone, but in its totality. Climbing to the top of the Grand Galbert, marked by three big cairns. In fact, it’s more like a big rocky bump. But from up there, we have a beautiful view of the valley of Bourg d’Oisans. To avoid a shepherd and his flock who took the route I wanted to take, I chose to come back by making a detour following a vague trace in the slope. This will be the only human presence seen during the five hours or so of the walk, made naked from start to finish.

Salins de Giraud

En camping sur la plage de Piémanson des Salins de Giraud. On s’est installé pour deux jours à l’extrémité de la plage textile. On est entouré de quelques caravanes installées à demeure pour l’été et d’autres tentes.
Levé très tôt, je pars courir et marcher le long du rivage juste au lever du soleil. A cet heure là, je suis tranquille et peux me mettre nu dès qu’un peu éloigné des campements. Je ne verrai personne à part deux plongeurs occupés à pêcher à quelque distance de la plage. Je suis la lisère de l’eau et du sable, passe des enrochements de gros blocs rocheux et continue sur une digue entre mer et marais salant. Demi tour et retour pour retrouver la tente et me recoucher!


Camping on the beach of Piémanson at Salins de Giraud. We settled for two days at the end of the textile beach. We are surrounded by a few caravans permanently installed for the summer and other tents.
I get up very early and go for a run and a walk along the shore just at sunrise. At this time of the day, I am quiet and can get naked as soon as I am a little far from the campsites. I won’t see anyone but two divers busy fishing some distance from the beach. I follow the edge of the water and sand, pass some large boulders and continue on a dike between sea and salt marsh. I turn around and go back to find the tent and go back to bed!

Coiro

Premier jour de mes congés d’été. J’en profite pour faire une boucle que j’avais repérée sur la carte 3336OT. C’est aussi un coin que j’avais juste en face de moi depuis le Tabor, la semaine dernière.
Je laisse la voiture dans un hameau près d’Oris en Rattier. La première heure je reste habillé pour suivre une petite route, traverser un autre hameau et rester le long de champs qui semble bien entretenus et civilisés. Dès que le chemin tourne dans le vallon du ruisseau de Rif Bruyant, je quitte short et tee shirt. Je resterai nu durant sept heures d’affilé jusqu’à mon retour au dessus d’Oris et de la route.
En suivant le ruisseau, le chemin passe par un joli chemin creux près d’un ancien village déserté, puis monte en sous bois jusqu’à un alpage au fond d’un cirque entouré de sommets. Le sentier continue en lacets (je ne les a pas comptés, mais…). Diversité des couleurs: L’herbe verte se fait plus rare, des passages très minéral dans des pierriers de roche noire, quelques névés d’un blanc étincelant sous le soleil, un ruisseau chargé sans doute de fer traverse le sentier en colorant la roche en rouge. Au milieu des pierres, le bleu des gentianes.
Sans trop traîner, j’aurai mis quatre heure et demi pour atteinte ce petit col, juste sous le sommet du Coiro. Je n’ai vu que trois randonneurs qui descendaient sur un versant opposé à celui sur lequel je montais, donc suffisamment loin pour ne pas être inquiété.
Pour redescendre, je change de versant. Une petite corniche permet de passer au dessus d’une grande combe qui domine la vallée du Perrier. Puis basculement vers une grande pente avec encore nombre de lacets. Ce versant est couvert d’herbe haute. Passage en foret. Ça fait du bien un peu d’ombre. La fin du parcours entre la cabane de la Dreyre et la crête de Belle Côte semble bien peu fréquenté. Le chemin disparaît parfois sous la végétation. Il faut se fier à son sens de l’orientation. Enfin arrivé au dessus d’Oris, il faut finir par une large piste défoncée par les engins forestiers et quelques kilomètres sur la route pour retrouver la voiture.


First day of my summer vacation. I take this opportunity to make a loop that I had spotted on the 3336OT map. It’s also a place I’ve had right in front of me since Tabor last week.
I leave the car in a hamlet near Oris en Rattier. The first hour I stay dressed to follow a small road, cross another hamlet and stay along fields that seem to be well maintained and civilized. As soon as the path turns in the valley of the Rif Bruyant stream, I quit shorts and tee shirt. I will stay naked for seven hours in a row until I return over Oris and the road.
Following the brook, the path goes through a pretty shallow path near an old deserted village, then goes up in the undergrowth to a mountain pasture at the bottom of a cirque surrounded by peaks. The path continues in twists and turns (I didn’t count them, but…). Diversity of colours: Green grass is becoming rarer, very mineral passages in black rocky scree, some snows of a sparkling white under the sun, a stream, probably loaded with iron, crosses the path and colours the rock in red. In the middle of the rocks, the blue of the gentians.
Without dragging too much, it took me four and a half hours to reach this small pass, just below the summit of the Coiro. I only saw three hikers coming down on a slope opposite to the one I was climbing on, so far enough not to be worried.
To get back down, I change sides. A small ledge allows me to pass over a large coomb that dominates the Perrier valley. Then, it tilts towards a large slope with still a number of laces. This slope is covered with high grass. Passage in the forest. It’s good to have some shade. The end of the route between the Dreyre hut and the Belle Côte ridge seems very little frequented. The path sometimes disappears under the vegetation. You have to rely on your sense of direction. Finally arrived above Oris, it is necessary to finish by a wide track broken by the forest machines and a few kilometers on the road to find the car.