Praouat

J’avais lu le descriptif d’une rando sur la crête de Praouat, en Oisans, qui m’avait donné envie d’aller découvrir ce coin.
Dès le début, je rate l’embranchement du chemin qui monte vers la crête après le pont Ferrand. Je reste donc sur le chemin traditionnel du lac des Quirlies en compagnie de quelques autres randonneurs. De toute façon, il fait encore trop froid pour se dévêtir. Avant d’attaquer le verrou du lac, au niveau de la Pierre de l’Oiseau, je décide de prendre le petit sentier qui part vers le col de la Valette. Je me retrouve vite seul, le temps se réchauffe, je peux enfin me déshabiller.
Pour éviter un troupeau de mouton et surtout son chien patou…je pique droit dans la pente en direction de la Crête des Sauvages. Superbe paysage, personne en vue. Je rejoins la crête de l’Echine de Praouat. Longue ballade avec la Meije, le Dôme de la Lauze, et le sommet de Sarenne en face de moi. La crête se resserre, la descente sur le pont du Ferrand au milieu des ardoisières est un peu aventureuse, à déconseiller après la pluie, ou aux personnes peu entraînées…
En traînant sur les crêtes ensoleillées, cela m’a fait plus se six heures de rando, dont quatre nu.


I had read the description of a hike on the Praouat ridge, in Oisans, which made me want to go and discover this area.
From the beginning, I missed the junction of the path that goes up to the ridge after the Ferrand bridge. So I stay on the traditional path of the Quirlies Lake in the company of a few other hikers. Anyway, it is still too cold to undress. Before attacking the lock of the lake, at the Pierre de l’Oiseau, I decide to take the small path that goes towards the Valette pass. I quickly find myself alone, the weather warms up, I can finally undress.
To avoid a herd of sheep and especially its patou dog…I dive straight down the slope towards the Crête des Sauvages. Superb landscape, nobody in sight. I reach the crest of the Echine de Praouat. Long walk with the Meije, the Dôme de la Lauze, and the Sarenne summit in front of me. The ridge is getting narrower, the descent on the Ferrand bridge in the middle of the slate quarries is a bit adventurous, not recommended after the rain, or for people with little training…
Hanging out on the sunny ridges made me more than six hours of hiking, four of them naked.

Sahara

C’était au cours d’un voyage de deux mois dans le Sahara avec des amis avec comme objectif de voler en aile delta dans ces paysages de rêve.

Nous avions volé dans les dunes du Grand Erg, puis dans le Tassili et nous étions en route pour le Hoggar. Pour voler nous choisissions les coins les plus isolés pour ne pas se faire remarquer, car le vol n’était guère apprécié des autorités, à l’époque et nous nous installions pour camper à l’écart des pistes.

Entre Tassili et Hoggar se dresse le massif isolé du Telertheba. Nous avions planté notre campement au pied des pentes. Un jour je suis parti faire une reconnaissance à pied. J’avais l’habitude de vivre souvent nu au milieu du groupe, et c’est ainsi que je suis parti. J’ai d’abord visité une guelta, une de ces vasque d’eau que l’on trouve parfois en plein désert, celle là était à l’ombre, protégée par la roche. Puis j’ai grimpé au milieu des blocs de rochers. Arrivé en haut, je dominais d’un côté le cirque montagneux et de l’autre l’espace tout plat du reg qui s’étirait vers l’horizon. Soudain, un de mes compagnon est arrivé. Lui aussi s’était déshabillé. J’avais fait un émule. Nous sommes rester quelques minutes à admirer le paysage, puis je lui ai indiqué le chemin de la guelta et je suis redescendu vers le campement.


It was during a two-month trip in the Sahara with friends with the goal of flying in hangglider wing in these dream landscapes.

We flew in the dunes of the Great Erg, then in the Tassili and we were on our way to the Hoggar. To fly we chose the most isolated corners to avoid being noticed, as the flight was not appreciated by the authorities at that time and we set up to camp away from the tracks.

Between Tassili and Hoggar stands the isolated massif of Telertheba. We had set up our camp at the foot of the slopes. One day I went for a reconnaissance on foot. I used to live often naked in the middle of the group, and that’s how I left. I first visited a guelta, one of those water basins that one sometimes finds in the middle of the desert, that there was in the shade, protected by the rock. Then I climbed among the blocks of rocks. On reaching the top, I dominated on one side the mountainous circus and on the other the flat space of the reg which stretched towards the horizon. Suddenly one of my companions arrived. He too had undressed. I had made an emulator. We stayed a few minutes to admire the landscape, then I pointed out to him the way to the guelta and I went down to the camp.

Cévennes

J’accompagnais dans les Cévennes des amis qui allaient faire du canyoning, sport encore tout nouveau à l’époque et pratiqué essentiellement par des spéléos, qui appliquaient au grand air leurs techniques d’évolution dans les rivières et cascades souterraines. Je ne me souviens plus du tout de l’endroit exact où nous étions, peut-être dans les environs du Mont Aigoual, mais je me rappelle que je devais les rejoindre dans le lit d’une rivière, en aval du canyon où ils allaient évoluer ce jour là. L’endroit n’étant accessible qu’à pied, j’avais comme indication de suivre un béal, un de ces canaux d’irrigation si typiques des Cévennes. Et le plus simple dans ce cas là n’était-il pas de marcher les pieds dans l’eau…Seul dans la forêt, en dehors d’un chemin, pourquoi ne pas quitter également mon short et mon tee shirt. Ce fut là ma première randonnue. Mais le mot n’existait pas encore!


In te Cevennes I was going along with some friends who were going to do canyoning, a sport that was still very new at the time and practiced mainly by spelunkers, who applied their techniques of evolution in subterranean rivers and cascades to the outdoors. I can not remember the exact location where we were, perhaps in the vicinity of Mount Aigoual, but I remember that I had to join them in the bank of a river, downstream of the canyon where they were going evolve that day. The place being accessible only by foot, I had as an indication to follow a beal, one of those channels of irrigation so typical of the Cevennes. And the easiest thing was to walk in the water … Alone in the forest, outside a path, why not also leave my shorts and my shirt. This was my first naked hike. But the word « randonnue » did not exist yet!