Lundi de mi octobre. On décide, ma compagne et moi, d’aller chercher des champignons vers le col de la Charmette en Chartreuse. On voudrait trouver des chanterelles. Un voisin nous a dit qu’il y en avait plein. On se gare sur au bord de la route du col et on attaque la montée sur un chemin. En haut on quitte le chemin pour rentrer dans la forêt, en passant à proximité d’une cabane perdue dans les bois. Je suis vite nu. Effectivement il y a plein de champignons, partout, de toutes les formes, de toutes les couleurs. Mais de chanterelles…ou de ce que l’on espère être des chanterelles, rien ! Il faut dire que l’on a juste une vague idée de ce que l’on cherche ! Mais la forêt est superbe avec ses couleurs d’automne. Il y a au moins un champignon que l’on connaît bien, la trompette de mort, noir, petit, caché sous les feuilles. On en a remplit un plein panier…et encore on en a laissé. On n’est pas venu pour rien !
Monday, mid-October. My partner and I decide to go mushrooming near the Col de la Charmette in Chartreuse. We’d like to find some chanterelles. A neighbor told us there were plenty. We parked by the pass road and set off uphill on a track. At the top, we leave the path and enter the forest, passing close to a hut lost in the woods. I’m soon naked. Indeed, there are mushrooms everywhere, in all shapes and colors. But chanterelles… or what we hope are chanterelles, nothing! It has to be said that we only have a vague idea of what we’re looking for! But the forest is superb with its autumn colors. There’s at least one mushroom we know well, the horn of plenty, black, small, hidden under the leaves. We filled a basket full of them…and then we left some behind. We didn’t come for nothing!
J’y suis retourné seul vers la fin octobre. Comme j’avais fait un repère sur ma carte j’ai retrouvé sans difficulté l’endroit précis. Et là bien évidemment, j’ai de nouveau rempli mon sac de trompettes de mort. Puis, pour profiter encore du plaisir de marcher nu dans la forêt, j’ai traîné deux heures durant en m’arrêtant pour découvrir les recoins du terrain avec les buttes et les creux, les bouquets de fleurs et les tapis de mousse.
I went back on my lonesome towards the end of October. As I’d made a mark on my map, I easily found the exact spot. And there, of course, I once again filled my bag with the horns of plenty. Then, to further enjoy the pleasure of walking naked in the forest, I lingered for two hours, stopping to discover the nooks and crannies of the terrain, with its mounds and hollows, flower clusters and moss carpets.
A Marseille, le Mucem, musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée, grand musée national ouvert en 2013 présente depuis début juillet et jusqu’en décembre 2024 une exposition intitulée « Paradis naturistes » qui retrace l’histoire du naturisme en France depuis le début du XXeme siècle à travers un ensemble de 600 documents : livres, journaux, films, tableaux, photos et dessins, etc. Exposition exceptionnelle, la première du genre de cette importance me semble t’il, qui a déjà attirée mi octobre quelques 70 000 visiteurs. Dont des visiteurs nu…puisque trois visites naturistes avaient été prévues grâce à l’Association Naturiste Phocéenne en juillet, août et septembre. Mais devant le succès et la demande, deux séances ont été rajoutées en octobre et une est encore prévue en novembre. J’ai eu la possibilité d’un voyage éclair à Marseille afin de découvrir, nu, l’exposition cette mi octobre.
In Marseille, the Mucem, the Museum of European and Mediterranean Civilization, a major national museum opened in 2013, is presenting an exhibition entitled “ Naturist Paradises ” from the beginning of July until December 2024, retracing the history of naturism in France since the beginning of the 20th century through a collection of 600 documents: books, newspapers, films, paintings, photos and drawings, etc. This exceptional exhibition, the first of its kind of this scale, has already attracted some 70,000 visitors by mid-October. Nude visitors included… since three naturist tours had been planned thanks to the Association Naturiste Phocéenne in July, August and September. But in view of the success and demand, two sessions were added in October, and one more is planned for November. I was able to make a whirlwind trip to Marseille to see the exhibition in the nude in mid-October.
Je ne suis absolument pas connaisseur de champignons. Il m’est déjà arrivé en cours de balade de marcher sur un bolet au grand dam d’un de mes compagnon. Mais mon beau frère, lui, est un grand ramasseur. L’année dernière il m’a emmené, acceptant par là de me dévoiler un de ses endroits préféré, pour ne pas être trop précis je dirai simplement: dans une forêt des contreforts du massif de Belledonne. En mode textile, bien évidemment. Cette année il m’a demandé si je saurais retrouvé le coin, me proposant de m’y rendre tout seul. Pourquoi pas! Enfin seul avec ma compagne. Nous voici donc tous les deux, elle habillée et moi, vite nu, à errer dans ce bois particulièrement pentu à la recherche de ces petits champignons noirs que sont les Trompettes de mort. Il nous a fallu un peu de temps pour trouver les premiers, mais enfin en presque quatre heures de temps nous en avaons ramassé 2 kilos 250. Une belle récolte pour des amateurs!
I am not a mushroom connoisseur at all. It already happened to me during a walk to step on a boletus to the great displeasure of one of my companions. But my brother-in-law is a great collector. Last year he invited me, agreeing to reveal one of his favorite places, not to be too precise I’ll just say: in a forest in the foothills of the Belledonne massif. In textile mode, of course. This year he asked me if I could recognize the place, proposing me to go there alone. Why not! Well, alone with my partner. So we are both, she dressed and I, quickly naked, wandering in this particularly steep wood in search of these small black mushrooms that are the Trumpets of death. It took us some time to find the first ones, but finally in almost four hours we picked up 2 kilos 250. A nice harvest for amateurs!
Retour en cette fin septembre 2024. La piste qui menait jusqu’au parking est barrée. C’est donc une vingtaine de minutes de marche à pied, en short et tee shirt, depuis le village pour atteindre la zone. Une fois dans la forêt alors que je m’apprêtais à me déshabiller, je vois un couple de cueilleurs juste au dessus du chemin. J’échange quelques mots avec eux, puis je grimpe directement à travers bois jusqu’au coin que j’envisageais de visiter. Comme c’est au dessus d’une cassure de pente, je suis invisible d’en bas et je peux quitter mes vêtements. Je reste attentif, mais de temps à autres je les entends s’appeler et en fait ils restent en bas le long du chemin. Tant mieux ! Les fois précédents, j’avais eu du mal à voir et à débusquer ces petits champignons noirs. Cette fois, impossible de les rater. Il y en a de partout, grâce à la pluie de la veille sans doute. J’en remplis un sac en papier, puis un deuxième et un troisième. Heureusement j’ai aussi emmené un grand sac en plastique. Je les transfère dans celui ci et continue la cueillette. Je me permet même d’en laisser en ne choisissant que les plus beaux. En quatre heures j’en ramasse près de six kilos. J’aurais volontiers le temps de continuer mais je n’ai plus de place pour les mettre. Je décide alors de revenir par un autre chemin repéré sur la carte qui doit se trouver au dessus. Pour l’atteindre c’est bien pentu. En le suivant je sors de la forêt à proximité d’une vieille grange, puis c’est une piste qui me ramène vers le village. Il me faudra bien m’habiller finalement.
Back in late September 2024. The track leading to the parking lot is blocked. So it’s a twenty-minute walk, in shorts and tee-shirt, from the village to reach the area. Once in the forest, as I was about to undress, I saw a couple of pickers just above the path. I exchange a few words with them, then climb straight through the woods to the area I was planning to visit. As it’s above a break in the slope, I’m invisible from below and can remove my clothes. I keep my vigil, but every now and then I hear them calling out to each other, and in fact they stay down below along the path. How nice! On previous occasions, I’d had trouble seeing and spotting these little black mushrooms. This time, they’re impossible to miss. They’re everywhere, thanks no doubt to the previous day’s rain. I filled a paper bag with them, then a second and a third. Fortunately, I’ve also brought along a large plastic bag. I transfer them to this one and continue picking. I even take the liberty of leaving some, choosing only the most beautiful. In four hours, I collect almost six kilos. I’d love to continue, but there’s nowhere to put them. So I decide to return by another route, which I’ve marked on the map and which must be above me. It’s a steep climb to reach it. Following it, I come out of the forest near an old barn, then it’s a track that takes me back to the village. I’ll have to get dressed in the end.
J’ai eu la chance de pouvoir participer à un tour en kayak de mer de l’île d’Elbe en Italie. Cinq jours de navigation et quatre nuits en bivouacs sur des plages isolées. On était cinq, y compris le guide qui organisait le séjour. Bien évidemment, ce n’était pas naturiste. Jupe néoprène au dessus du maillot de bain et tee shirt technique plus gilet de flottaison pour naviguer. Lors des arrêts en fin d’après midi dans les criques, il restait souvent quelques baigneurs. On attendait leurs départs, aux alentours de dix huit heures, pour avoir les plages pour nous seul et installer nos affaires et nos campements. Mais je me suis toujours réveillé tôt, bien avant les autres équipiers. Dès lors, je pouvais me permettre de rester nu une demi heure à une heure avant qu’ils n’émergent de leurs tentes. J’en ai profité pour me balader le long des plages, jouer sur les rochers, me baigner, plonger avec masque et tuba, et démonter ma tente en toute liberté et nudité.
I was lucky enough to be able to take part in a sea kayak tour of Elba Island in Italy. Five days’ paddling and four nights’ bivouacking on isolated beaches. There were five of us, including the guide who organized the trip. Of course, it wasn’t naturist. Neoprene skirt over swimsuit and technical tee shirt plus flotation jacket for sailing. During the late afternoon stops in the creeks, there were often a few bathers left. We waited for them to leave, around six o’clock, so we could have the beaches to ourselves and set up our gear and campsites. But I always woke up early, well before the other crew members. So I could afford to stay naked for half an hour to an hour before they emerged from their tents. I took advantage of this to stroll along the beaches, play on the rocks, swim, snorkel and dismantle my tent in complete freedom and nudity.
En ce début juin je retourne encore une fois naviguer sur le lac du Sautet, assez petit mais si tranquille.Je met à l’eau à côté d’un couple de pêcheurs. Je suis en maillot de bain, avec un tee shirt technique, la vareuse, la jupe du kayak et le gilet de flottaison. Bien habillé donc. Un vent souffle plus fort que prévu, formant de petites vagues. Je traverse le bras principal et me dirige vers le bras de la Souloise. Là le vent est moindre. J’ai vite chaud et j’enlève la vareuse. Un peu plus loin dans les méandres, c’est encore plus calme. Je quitte mon maillot de bain, et décroche la jupe. Dans un virage je me trouve nez à nez avec un pêcheur en gonflable qui s’écrie « Vous avez vu le poisson derrière vous, j’en ai rarement vu de si gros ! » Eh non, je ne l’avais pas vu. Il se dépêche de lancer une ligne pendant que je m’éloigne. Arrivé au bout du lac, je me pose dans une petite crique et enlève la dernière couche, le tee shirt. Je reprend l’eau, croise de nouveau le pêcheur qui me dit qu’il a « failli l’attraper, mais non ! ». Je me pose sur une large plage de galet et m’installe pour pique-niquer. Je repars, fais quelques tours et détours pour prolonger le plaisir d’être ainsi sur l’eau. En longeant la rive je passe devant une crique entièrement couverte de bois flotté, conséquence des orages des semaines précédentes. Avant la dernière traversée je remet quand même mon maillot de bain. Je débarque à côté des deux pêcheurs qui sont toujours là. « La balade a été bonne ? – Et votre pêche ? »
At the beginning of June, I’m back out on the small but peaceful Lac du Sautet again, launching next to a couple of fishermen. I’m in a bathing suit, with a technical tee shirt, a jacket, a kayak skirt and a flotation jacket. Well dressed, then. A stronger-than-expected wind blows in, forming small waves. I cross the main branch and head for the Souloise branch. Here the wind is lighter. I soon feel warm and take off my jacket. A little further down the meanders, it’s even calmer. I take off my swimsuit and unhook the skirt. At a bend in the road, I come face to face with an inflatable fisherman who exclaims, “Did you see the fish behind you, I’ve rarely seen one so big!” No, I hadn’t. He hurriedly cast out a line as I moved away. At the end of the lake, I land in a small cove and take off the last layer, the tee shirt. I take to the water again, meeting the fisherman who tells me he “almost caught it, but I didn’t”. I land on a wide pebble beach and settle down for a picnic. I set off again, making a few twists and turns to prolong the pleasure of being on the water. Skirting the shoreline, I pass a cove entirely covered in driftwood, the result of the previous weeks’ storms. Before the last crossing, I put my bathing suit back on. Before the last crossing, I put my bathing suit back on. I disembark next to the two fishermen who are still there. « Did you have a good trip? – How was your fishing? »
Alain a proposé une sortie cueillette de myrtilles du côté savoyard du massif de Belledonne. Ce n’est pas tout près mais que ne ferait on pas pour des myrtilles !
Rendez vous à Aiguebelle pour poursuivre avec deux voitures. On est cinq : quatre hommes et une femme. On passe le village de Saint Rémy et on attaque la montée par une route forestière étroite. Soudain un arbre barre la route sur plus de la moitié de la largeur. En passant sur le bas côté Alain passe avec sa voiture 4×4. Je reste bloqué derrière l’obstacle. On s’entasse tous les cinq avec les sacs dans son véhicule et on continue. Après le goudron, la piste de terre jusqu’à finalement atteindre un parking au départ du sentier.
Tout de suite ça monde raide dans la forêt, heureusement avec un peu d’ombre. On est en période de canicule ! On décide de monter d’abord jusqu’à la bergerie d’Arpingon et de ne commencer la cueillette qu’en descendant. Aux abord de la bergerie on se rhabille très sommairement. On va voir un petit bout de lac un peu plus loin et on revient. Le berger nous hèle : « Vous savez régler une télévision ? » Alain et Dominique veulent bien essayer. Dehors on discute avec lui. Il a 78 ans et vit là seul plusieurs moi avec moutons, chiens (il y en a six aux alentours, les autres, les patous, sont avec les moutons plus haut), chevaux et ânes… et loups (trois meutes dans les environs). Il rentre voir ce qui se passe à l’intérieur. « Bon dieu, il y a des images ! » La télé est réglée. Voilà qui mérite récompense. On ne pourra pas repartir sans deux tournées de pastis bien tassé !
Après le pique nique un peu plus bas, on entame la cueillette en s’étalant le long du chemin, en descendant doucement le long des touffes de myrtilliers. On est en plein soleil et ça chauffe. De temps à autre une halte à l’ombre fait du bien. J’étrenne un peigne neuf acheté pour l’occasion. Les doigts se colorent en mauve. Ce n’est pas une grosse récolte, c’est encore tôt dans la saison, mais ça fera tout de même quelques tartes ou de la confiture.
Alain proposed a blueberry-picking trip on the savoy side of the Belledonne massif. It’s not very close, but what we wouldn’t do for blueberries!
Rendezvous at Aiguebelle to continue with two cars. We’re five: four men and one woman. We pass the village of Saint Rémy and start the climb up a narrow forest road. Suddenly, a tree blocks more than half the road’s width. Passing on the side of the road, Alain drives by in his 4×4 car. I get stuck behind the obstacle. The five of us loaded our bags into his vehicle and continued on. After the tarmac, the dirt track until we finally reach a parking lot at the trailhead.
Right away, it’s a steep climb through the forest, fortunately with some shade. We’re in the middle of a heatwave! We decide to climb up to the Arpingon sheepfold first, and only start picking on the way down. As we approach the sheepfold, we put on our skimpy clothes. We check out a small lake a little further on and come back. The shepherd hails us: « Do you know how to set up a television? Alain and Dominique give it a try. Outside, we chat with him. He’s 78 years old and lives here alone with me, sheep, dogs (there are six in the area, the others, the patous, are with the sheep further up), horses and donkeys… and wolves (three packs in the vicinity). He goes inside to see what’s going on. » My goodness, there are pictures! » The TV is set. Now that’s reward enough. We won’t be able to leave without two rounds of pastis!
After a picnic a little lower down, we start picking, spreading out along the path, gently descending along the clumps of bilberry bushes. We’re in full sunshine and it’s hot. From time to time, a stop in the shade does us good. I try out a new comb I’d bought for the occasion. My fingers are turning purple. It’s not a big harvest, it’s still early in the season, but it’ll certainly make a few pies or jam.
Retour pour un nouveau bivouac au lac du Sautet. Comme l’année dernière je commence par une navigation jusqu’au bout du lac, à l’embouchure du torrent de la Souloise. Je suis parti plus tôt, je me pose donc pour un pique nique puis rejoint la crique visitée l’année précédente. Mais cette année le niveau de l’eau est plus haut. L’endroit où je m’étais posé est inaccessible, je me glisse donc à travers une végétation à moitié noyée vers une plage de galet. J’établis mon campement un peu plus haut, hors de vue du lac. Une fois installé, je pars en exploration des environs…pour occuper mon temps. Repas. Je me remets à l’eau pour une petite navigation aux alentours dans l’obscurité qui tombe petit à petit. Juste pour le plaisir d’être là nu sur l’eau hors du monde ! Nuit tranquille dans le hamac, mais sans beaucoup de sommeil, il faut le dire. Petit déjeuner et démontage du camp. A 8 heures je suis sur l’eau. Mais je traîne encore, traversant ce bout du lac, longeant les rives. L’eau est comme un miroir, parfaitement calme. J’arrive à la jonction avec le bras principal du Drac. Là le vent souffle, le lac est agité de vagues. Je m’arrête pour enfiler mon gilet de secours avant la dernière traversée et rejoindre la rive et le parking.
Back for another bivouac at Lac du Sautet. Like last year, I start by paddling to the end of the lake, at the confluence of the Souloise torrent. I’d left early, so I stop for a picnic and then head back to the creek I’d visited the previous year. But this year the water level is higher. The spot where I had landed is inaccessible, so I slip through half-drowned vegetation to a pebble beach. I set up camp a little higher up, out of sight of the lake. Once set up, I set off to explore the surrounding area…to occupy my time. Lunch. I get back in the water for a little navigation in the darkness that is gradually falling. Just for the pleasure of being there, naked on the water, out of this world! Quiet night in the hammock, but not much sleep, it has to be said. Breakfast and dismantling of the camp. By 8 a.m. I’m on the water. But I’m still lingering, crossing this end of the lake, skirting its shores. The water is like a mirror, perfectly calm. I reach the junction with the main branch of the Drac. Here the wind blows and the lake is churned by waves. I stop to put on my lifejacket before the final crossing, and make my way back to the shore and the parking lot.
J’aime bien ce lac du Sautet, pas très grand mais si beau dans sa branche de la Souloise, un ruisseau qui l’arrose, avec un défilé de roches sculptées par l’eau et le vent. J’y suis déjà venu trois fois cette année et pour la quatrième j’innove avec un bivouac sur ses rives.
Départ tardif à treize heures passées. Je ne suis pas pressé. Un bon petit vent souffle. Je remonte tranquillement jusqu’à rejoindre le bout du lac, là où la Souloise se déverse. Demi tour. Je longe la rive cherchant le coin qui va m’accueillir pour la nuit. Il faut côte à côte une plage pour poser le kayak et des arbres pour accrocher mon hamac. Une large crique fait l’affaire. Je débarque le matériel et m’installe. L’après midi se passe, repos, lecture, exploration des environs proches. Un bateau à moteur vient mouiller à proximité pour la baignade d’enfants, mais il ne reste guère. La lumière baisse. Je regarde les couleurs changer sur le lac. Je fais chauffer mon repas puis je me glisse dans le hamac et mon duvet. L’obscurité est complète, aucune pollution lumineuse ni sonore, à part les cloches de l’église du village perché au dessus du lac qui sonnent toutes les heures. Mais qui ne m’empêchent pas de m’endormir d’un sommeil un peu haché, c’est que je n’ai plus tellement l’habitude de dormir en hamac. Au milieu de la nuit je me lève pour aller admirer la voie lactée. Au matin, le ciel si dégagé et brillant d’étoiles la nuit est obstrué de lourds nuages. J’espère qu’il ne va pas pleuvoir ! Mais le vent d’hier est complètement tombé. Je ne tarde pas à démonter le camp et à recharger le bateau. Sur l’eau je croise un autre pagayeur matinal en Sup. A huit heures et quelques, en ayant renfiler un maillot juste avant, je suis à terre.
I like this lake of Sautet, not very big but so beautiful in its branch of the Souloise, a stream which waters it, with a succession of rocks sculpted by the water and the wind. I already came there three times this year and for the fourth time I innovate with a bivouac on its banks. Late departure at 1 pm. I am not in a hurry. A good little wind blows. I go up quietly until I reach the end of the lake, where the Souloise river flows. Half turn. I go along the bank looking for the corner which will welcome me for the night. I need a beach to put the kayak and trees to hang my hammock. A wide creek does the trick. I unload the equipment and settle down. The afternoon is spent resting, reading, exploring the nearby surroundings. A motorboat comes to anchor nearby for the children to swim, but it does not stay much. The light is getting dimmer. I watch the colors change on the lake. I heat up my meal then I slip into the hammock and my sleeping bag. The darkness is complete, no light or sound pollution, except for the church bells of the village perched above the lake which ring every hour. But that doesn’t prevent me from falling asleep with a bit of a choppy sleep, because I’m not used to sleeping in a hammock anymore. In the middle of the night I get up to admire the Milky Way. In the morning, the sky so clear and shining with stars at night is obstructed by heavy clouds. I hope that it will not rain! But the wind of yesterday has completely fallen. I quickly dismantled the camp and reloaded the boat. On the water I cross another morning paddler in Sup. At eight o’clock and a few hours, having put on a swimsuit just before, I arrived on land.
Le MAC (Musée d’Art Contemporain) de Lyon organisait en cette fin du mois d’avril une visite naturiste de son exposition « Le corps dans la la collection du Mac » en collaboration avec la Fédération Française de Naturisme Rhône Alpes. Une initiative réussie avec deux cent cinquante visiteurs nus déambulant devant et entre les œuvres. Évidemment on ne peut pas parler de randonnée, mais il fallait tout de même marcher (ou piétiner) durant une heure et demi devant les sculptures, photos et dessins, écrans vidéo et installations dans les trois étages du musée. Un beau moment de nudité collective !
The MAC (Museum of Contemporary Art) of Lyon organized at the end of April a naturist visit of its exhibition « The body in the collection of the Mac » in collaboration with the French Federation of Naturism Rhône Alpes. A successful initiative with two hundred and fifty naked visitors strolling in front of and between the works. Obviously we can’t talk about a hike, but we still had to walk (or trample) for an hour and a half in front of the sculptures, paintings, photos and drawings, video screens and installations on the three floors of the museum. A beautiful moment of collective nudity!
Jour de semaine au lac d’Aiguebelette. Je mets à l’eau vers 10 heures du matin, il n’y a pas trop de monde, seulement deux paddle qui se préparent à coté de moi. Je m’éloigne de quelques mètres et enlève mon maillot de bain avant de mettre la jupe du kayak. Je n’ai plus que mon gilet de sauvetage, mon chapeau et les gants. Je traverse le lac pour aller voir si les nénuphars sont en fleurs. Ils le sont ! Au cours de ma dernière navigation ici, fin mai, ils n’étaient pas encore fleuris. Je ne voulais pas rater ce spectacle. Je me dirige vers l’île, mais la plage est occupée. Je continue vers le ruisseau du Thiez. Là aussi des nénuphars en fleurs. Retour sur le lac. J’ai envie de me poser et cherche un coin isolé. J’en trouve un. Il y a deux paddle d’un coté, un couple en kayak de l’autre, mais la configuration des lieux fait que l’on ne se voit pas ! Je débarque et m’installe pour le casse croûte. Je repars, mais je n’ai guère envie de rentrer tout de suite. Je me pose encore une fois ; dans les blocs rocheux, à l’ombre de la végétation. J’en profite pour me baigner, être dans l’eau et pas seulement sur l’eau !
Weekday at Lake Aiguebelette. I put the kayak in the water around 10 am, there are not too many people, only two paddles that are getting ready next to me. I move a few meters away and take off my swimsuit before putting on the kayak skirt. I have only my life jacket, my hat and the gloves. I cross the lake to see if the water lilies are in bloom. They are! During my last navigation here, at the end of May, they were not yet in bloom. I didn’t want to miss this show. I head for the island, but the beach is occupied. I continued towards the Thiez stream. There also water lilies in flowers. Back on the lake. I want to settle down and look for an isolated corner. I find one. There are two paddles on one side, a couple in kayak on the other, but the configuration of the place makes that we do not see each other! I disembarked and settled down for the snack. I leave, but I don’t want to go back immediately. I settle down again; in the rocky blocks, in the shade of the vegetation. I take the opportunity to swim, to be in the water and not only on the water!
Pour une première découverte du lac du Sautet, j’ai hésité entre le kayak rigide ou le gonflable. Ne connaissant pas les lieux, ne sachant pas s’il fallait porter ou pas, j’ai finalement pris le gonflable plus pratique à transporter, mais bien moins performant côté navigation. J’aurai dû prendre l’autre. Le parking est tout au bord de l’eau au niveau de la plage et du centre nautique. Une fois sur l’eau, je m’éloigne de la plage et traverse en direction du plateau de Pellafol, dominé par deux grandes éoliennes qui surprennent dans ce paysage. Derrière, se dresse la silhouette de l’Obiou. Les rives sont découpées par des tours de terres agglomérées de cailloux. Que tout cela a l’air friable et fragile. J’entre dans les gorges de la Souloise. Mais gêné par le vent, je fais vite demi tour, préférant un moment de repos sur une plage isolée. Retour un jour de semaine d’octobre. Le soleil brille, mais le fond de l’air est frais et le vent souffle. J’ai le lac pour moi tout seul. Malheureusement, il fait quand même trop froid pour naviguer nu. Je garde ma combinaison néoprène et mon gilet. Cette fois, je vais jusqu’à l’extrémité du lac, là où le torrent de la Souloise se jette dans ses eaux. Comme le niveau du lac est très bas, les ruines d’un ancien pont émergent des rives boueuses. Peut-être est il entièrement submergé lorsque le niveau du lac est à son maximum. J’accoste à cet endroit là, et me pose dans l’herbe pour casse-croûter. Là, au sec, je peux enfin me déshabiller et profiter d’un moment de nudité.
For a first discovery of Lake Sautet, I hesitated between rigid or inflatable kayaking. Not knowing the place, not knowing whether to carry or not, I finally took the inflatable more practical to carry, but much less efficient navigation. I should have taken the other one. The parking is right on the waterfront at the beach and the nautical center. Once on the water, I move away from the beach and cross towards the Pellafol plateau, dominated by two large wind turbines that surprise in this landscape. Behind them stands the silhouette of the Obiou. The banks are cut by towers of clay agglomerated with pebbles. All this looks brittle and fragile. I enter the Souloise gorges. But bothered by the wind, I quickly turn back, preferring a moment of rest on an isolated beach. Return one weekday in October. The sun is shining, but the air is cool and the wind is blowing. I have the lake all to myself. Unfortunately, it is still too cold to sail naked. I keep my neoprene suit and vest. This time I go to the end of the lake, where the Souloise torrent flows into its waters. As the level of the lake is very low, the ruins of an old bridge emerge from the muddy shores. Perhaps it is completely submerged when the lake level is at its highest. I land at this point, and land in the grass for a snack. There, in the dry, I can finally undress and enjoy a moment of nudity.
Dix ans que je ne suis pas allé naviguer sur le lac du Sautet. J’ai un nouveau kayak depuis cet été, gonflable…mais rien à voir avec celui que j’avais à l’époque qui naviguait plutôt comme un radeau!
Je pars sur une eau lisse comme un miroir. Les paysages se reflètent superbement. Très vite je quitte mon maillot de bain, ne gardant que le gilet de sauvetage largement ouvert sur le devant, me laissant profiter du soleil. Le niveau du lac est haut, des arbres du bord ont les pieds dans l’eau. Les méandres de ce bras du lac me mènent jusqu’à l’extrémité, jusqu’à un pont routier, jusqu’au torrent de la Souloise. Demi tour. Je fais quelques arrêts sur les berges pour me dégourdir les jambes et manger mon sandwich. Arrivé en face de la base nautique, je croise un petit voilier dériveur, première présence humaine sur l’eau en dehors de moi. J’ai quand même eu le lac rien que pour moi durant trois heures
Ten years that I did not go sailing on Lake Sautet. I have a new kayak since this summer, inflatable…but nothing like the one I had at the time, which navigated more like a raft! I’m going on a water as smooth as a mirror. The scenery reflects itself magnificently. Very quickly I leave my swimsuit, keeping only the lifejacket wide open at the front, letting me enjoy the sun. The level of the lake is high, trees on the shore have their feet in the water. The meanders of this branch of the lake lead me to the end, to a road bridge, to the torrent of La Souloise. Half turn. I make a few stops on the banks to stretch my legs and eat my sandwich. Arrived in front of the nautical base, I come across a small sailing boat, first human presence on the water outside of me. I still had the lake all to myself for three hours.
Retour sur le lac du Sautet en cette fin avril avec un camarade de jeu, Jean Paul. Le niveau est si bas que la première difficulté est de transporter les kayaks jusqu’au bord de l’eau. J’avais prévu une combinaison néoprène, mais il fait chaud, même si l’eau est encore fraîche, alors pourquoi ne pas profiter de la nudité (avec le gilet de sauvetage tout de même) pour une première fois cette année. Le marnage des rives est impressionnant, on navigue au bas de murailles de cailloux, normalement invisibles sous l’eau. Le décor est complètement changé, les méandres sont creusés, modifiant les repères habituels. C’est comme un autre lac en fait. Mais avec un niveau d’eau si bas on arrive vite là où le torrent de la Souloise se jette dans le lac, son courant trop fort impossible à remonter avec nos bateaux. On ne pourra pas naviguer sur la dernière partie. Demi tour. On cherche un endroit pour aborder ces rives assez inhospitalières pour réussir finalement débarquer à un endroit relativement plat mais recouvert d’une couche boueuse, glissante et se poser sur les rochers un peu plus haut pour pique-niquer, à proximité d’une forêts de troncs d’arbres enchevêtrés, blanchis par les eaux qui les recouvrent habituellement. Au bout d’un moment on se décide à rembarquer et à rejoindre notre point de départ. Je ne me rhabille qu’une fois arrivé à terre. Arrivé à la maison un bon nettoyage du kayak s’impose.
Back on the lake of Sautet at the end of April with a playing partner, Jean Paul. The level is so low that the first difficulty is to carry the kayaks to the water’s edge. I had planned to wear a neoprene suit, but it’s hot, even if the water is still cool, so why not enjoy the nudity (with the life jacket anyway) for a first time this year. The tidal range of the banks is impressive, we navigate at the bottom of walls of pebbles, normally invisible under water. The scenery is completely changed, the meanders are hollowed out, modifying the usual landmarks. It’s like another lake in fact. But with such a low water level we quickly arrive where the Souloise torrent flows into the lake, its current too strong to go up with our boats. We will not be able to navigate on the last part. Half turn. We look for a place to reach these rather inhospitable banks to succeed finally to disembark in a relatively flat place but covered with a muddy, slippery layer and to settle on rocks a little higher to picnic, near a forest of tangled tree trunks, whitened by the waters which usually cover them. At the end of a moment we decide to go back to our starting point. I dress only once arrived on the shore. Once back home, a good cleaning of the kayak is necessary.