Lac du Sautet

Pour une première découverte du lac du Sautet, j’ai hésité entre le kayak rigide ou le gonflable. Ne connaissant pas les lieux, ne sachant pas s’il fallait porter ou pas, j’ai finalement pris le gonflable plus pratique à transporter, mais bien moins performant côté navigation. J’aurai dû prendre l’autre. Le parking est tout au bord de l’eau au niveau de la plage et du centre nautique.
Une fois sur l’eau, je m’éloigne de la plage et traverse en direction du plateau de Pellafol, dominé par deux grandes éoliennes qui surprennent dans ce paysage. Derrière, se dresse la silhouette de l’Obiou. Les rives sont découpées par des tours de terres agglomérées de cailloux. Que tout cela a l’air friable et fragile. J’entre dans les gorges de la Souloise. Mais gêné par le vent, je fais vite demi tour, préférant un moment de repos sur une plage isolée.
Retour un jour de semaine d’octobre. Le soleil brille, mais le fond de l’air est frais et le vent souffle. J’ai le lac pour moi tout seul. Malheureusement, il fait quand même trop froid pour naviguer nu. Je garde ma combinaison néoprène et mon gilet.
Cette fois, je vais jusqu’à l’extrémité du lac, là où le torrent de la Souloise se jette dans ses eaux. Comme le niveau du lac est très bas, les ruines d’un ancien pont émergent des rives boueuses. Peut-être est il entièrement submergé lorsque le niveau du lac est à son maximum. J’accoste à cet endroit là, et me pose dans l’herbe pour casse-croûter. Là, au sec, je peux enfin me déshabiller et profiter d’un moment de nudité.


For a first discovery of Lake Sautet, I hesitated between rigid or inflatable kayaking. Not knowing the place, not knowing whether to carry or not, I finally took the inflatable more practical to carry, but much less efficient navigation. I should have taken the other one. The parking is right on the waterfront at the beach and the nautical center.
Once on the water, I move away from the beach and cross towards the Pellafol plateau, dominated by two large wind turbines that surprise in this landscape. Behind them stands the silhouette of the Obiou. The banks are cut by towers of clay agglomerated with pebbles. All this looks brittle and fragile. I enter the Souloise gorges. But bothered by the wind, I quickly turn back, preferring a moment of rest on an isolated beach.
Return one weekday in October. The sun is shining, but the air is cool and the wind is blowing. I have the lake all to myself. Unfortunately, it is still too cold to sail naked. I keep my neoprene suit and vest.
This time I go to the end of the lake, where the Souloise torrent flows into its waters. As the level of the lake is very low, the ruins of an old bridge emerge from the muddy shores. Perhaps it is completely submerged when the lake level is at its highest. I land at this point, and land in the grass for a snack. There, in the dry, I can finally undress and enjoy a moment of nudity.


Dix ans que je ne suis pas allé naviguer sur le lac du Sautet. J’ai un nouveau kayak depuis cet été, gonflable…mais rien à voir avec celui que j’avais à l’époque qui naviguait plutôt comme un radeau!

Je pars sur une eau lisse comme un miroir. Les paysages se reflètent superbement. Très vite je quitte mon maillot de bain, ne gardant que le gilet de sauvetage largement ouvert sur le devant, me laissant profiter du soleil. Le niveau du lac est haut, des arbres du bord ont les pieds dans l’eau. Les méandres de ce bras du lac me mènent jusqu’à l’extrémité, jusqu’à un pont routier, jusqu’au torrent de la Souloise. Demi tour. Je fais quelques arrêts sur les berges pour me dégourdir les jambes et manger mon sandwich. Arrivé en face de la base nautique, je croise un petit voilier dériveur, première présence humaine sur l’eau en dehors de moi. J’ai quand même eu le lac rien que pour moi durant trois heures


Ten years that I did not go sailing on Lake Sautet. I have a new kayak since this summer, inflatable…but nothing like the one I had at the time, which navigated more like a raft!
I’m going on a water as smooth as a mirror. The scenery reflects itself magnificently. Very quickly I leave my swimsuit, keeping only the lifejacket wide open at the front, letting me enjoy the sun. The level of the lake is high, trees on the shore have their feet in the water. The meanders of this branch of the lake lead me to the end, to a road bridge, to the torrent of La Souloise. Half turn. I make a few stops on the banks to stretch my legs and eat my sandwich. Arrived in front of the nautical base, I come across a small sailing boat, first human presence on the water outside of me. I still had the lake all to myself for three hours.

Retour sur le lac du Sautet en cette fin avril avec un camarade de jeu, Jean Paul. Le niveau est si bas que la première difficulté est de transporter les kayaks jusqu’au bord de l’eau. J’avais prévu une combinaison néoprène, mais il fait chaud, même si l’eau est encore fraîche, alors pourquoi ne pas profiter de la nudité (avec le gilet de sauvetage tout de même) pour une première fois cette année. Le marnage des rives est impressionnant, on navigue au bas de murailles de cailloux, normalement invisibles sous l’eau. Le décor est complètement changé, les méandres sont creusés, modifiant les repères habituels. C’est comme un autre lac en fait. Mais avec un niveau d’eau si bas on arrive vite là où le torrent de la Souloise se jette dans le lac, son courant trop fort impossible à remonter avec nos bateaux. On ne pourra pas naviguer sur la dernière partie. Demi tour. On cherche un endroit pour aborder ces rives assez inhospitalières pour réussir finalement débarquer à un endroit relativement plat mais recouvert d’une couche boueuse, glissante et se poser sur les rochers un peu plus haut pour pique-niquer, à proximité d’une forêts de troncs d’arbres enchevêtrés, blanchis par les eaux qui les recouvrent habituellement. Au bout d’un moment on se décide à rembarquer et à rejoindre notre point de départ. Je ne me rhabille qu’une fois arrivé à terre. Arrivé à la maison un bon nettoyage du kayak s’impose.


Back on the lake of Sautet at the end of April with a playing partner, Jean Paul. The level is so low that the first difficulty is to carry the kayaks to the water’s edge. I had planned to wear a neoprene suit, but it’s hot, even if the water is still cool, so why not enjoy the nudity (with the life jacket anyway) for a first time this year. The tidal range of the banks is impressive, we navigate at the bottom of walls of pebbles, normally invisible under water. The scenery is completely changed, the meanders are hollowed out, modifying the usual landmarks. It’s like another lake in fact. But with such a low water level we quickly arrive where the Souloise torrent flows into the lake, its current too strong to go up with our boats. We will not be able to navigate on the last part. Half turn. We look for a place to reach these rather inhospitable banks to succeed finally to disembark in a relatively flat place but covered with a muddy, slippery layer and to settle on rocks a little higher to picnic, near a forest of tangled tree trunks, whitened by the waters which usually cover them. At the end of a moment we decide to go back to our starting point. I dress only once arrived on the shore. Once back home, a good cleaning of the kayak is necessary.

Pas du Curé

Petite balade improvisée avec ma compagne : le temps est meilleur que prévu, autant en profiter. On se décide pour une boucle au départ d’Engins par le pas du Curé. Elle ne connaît pas et pour ma part je n’y suis pas retourné depuis une dizaine d ‘années. Après une petite distance sur la route, le départ du chemin est en cours de modification, une bonne marche pour l’atteindre et un terrain bien glissant. Il ne doit pas passer grand monde par là !

On s’éloigne des maisons du hameau et on arrive dans la gorge du pas du Curé. Je sais qu’il y a une geocache par là, mais la réception du gps est bien pauvre dans ce trou encaissé. Je cherche d’un côté, elle de l’autre…et c’est elle qui repère la boite, puis continue car elle marche plus lentement. A l’écart du chemin, je peux bien me déshabiller ! Puis finalement je reste comme ça pour continuer. Elle ne me fais pas de remarque, on est vraiment seuls tous les deux dans ce coin isolé un jour de semaine.

On rejoint une piste plus large que l’on quitte pour un étroit sentier qui s’étire au bas de falaises de roches blanchâtres décorées de trous, de fissures, presque de colonnades de pierre. On hésite entre deux chemins et on choisit le plus petit qui nous amène au bord du plateau de Saint Nizier. Une boucle imprévue mais qui nous permet de rallonger un peu la balade. On retrouve le chemin de descente par le pas de la Corne, équipé de vieilles rambardes de fer. En bas, en lisière de forêt et à proximité des maisons, je consens à regret à me rhabiller.


Small improvised walk with my companion: the weather is better than expected, so we might as well enjoy it. We decide for a loop at the beginning of Engins by the step of the Curé. She does not know and for my part I did not return there since about ten years. After a small distance on the road, the departure of the way is being modified, a good step to reach it and a quite slippery ground. It should not pass many people by there!

One moves away from the houses of the hamlet and one arrives in the gorge of the Pas du Curé. I know that there is a geocache by there, but the reception of the gps is very poor in this steep gorge. I look for a side, she for the other… and it is her who locates the box, then continues because she walks more slowly. Away from the path, I can undress well ! Then finally I stay like that to continue. She does not make me any remark, we are really alone both in this isolated corner on a day of week.

We join a wider track that we leave for a narrow path which stretches at the bottom of cliffs of whitish rocks decorated with holes, cracks, almost of stone colonnades. We hesitate between two ways and we choose the smallest which brings us to the edge of the plateau of Saint Nizier. An unforeseen loop but which allows us to lengthen a little the stroll. We find the way of descent by the step of the Horn, equipped with old iron railings. In the valley, in edge of forest and near the houses, I agree with regret to put on my clothes.

La Belle Justine

Pascal et Clarisse, venant d’Alsace pour les vacances de Pâques, sont partant pour une semaine de randonnues avec l’association des Marcheurs Nus du Val de Roanne. Je ne peux les accompagner que deux jours.

Le mercredi, Bernard nous a prévu la découverte des ruines du château de la Belle Justine. On est parti sur les traces d’une légende dioise qui raconte l’existence dans des temps très anciens de la fille d’un seigneur local, qui possédait une voix d’or mais un visage horrible et qui fut cachée dans un endroit isolé, dans un château construit au sommet d’un rocher loin de la ville. La légende se poursuit par l’existence d’un souterrain qui aurait mené de cette retraite jusqu’au chœur de la cathédrale de Die. Mais tout cela n’est que légendes. Pour l’instant nous sommes sept serpentant sur le chemin, agréable mais étroit, qui monte dans la forêt. Au bout d’un peu plus de deux heures de marche nous atteignons un gîte forestier. Pique nique dans la clairière. Pascal en profite pour mettre en action son drone et faire quelques vues aériennes. Puis il ne nous reste plus qu’à redescendre en passant à côté de ce fameux château, dont il ne reste plus que quelques pierres au sommet d’un bloc rocheux inatteignable. Avec Bernard, on a bien tenté de monté à l’aide d’une corde fixée dans une fissure, mais il a fallu se rendre à l’évidence, les ruines étaient hors d’atteinte. On s’est contenté de grimper quelques marches creusées dans le rocher, preuves d’une occupation historique bien réelle dans ce lieu isolé et non seulement d’une légende.


Pascal and Clarisse, coming from Alsace for the Easter vacations, are going for a week of naked hiking with the association of the Naked Walkers of the Valley of Roanne. I can only accompany them for two days.

On Wednesday, Bernard planned for us the discovery of the ruins of the castle of the Beautiful Justine. We go on the tracks of a Diois legend which tells the existence in very ancient times of the daughter of a local lord, who possessed a golden voice but a horrible face and who was hidden in an isolated place, in a castle built on the top of a rock far from the city. The legend continues with the existence of an underground passage that would have led from this retreat to the choir of the cathedral of Die. But all this is only a legend. For the moment we are seven meandering on the pleasant but narrow path that goes up in the forest. After a little more than two hours of walking we reach a forest lodge. Picnic in the clearing. Pascal takes the opportunity to put his drone in action and to make some aerial views. Then we just have to go back down, passing by this famous castle, of which there are only a few stones left at the top of an unreachable boulder. With Bernard, we tried to go up with the help of a rope fixed in a fissure, but it was necessary to go to the evidence, the ruins were out of reach. We were satisfied to climb some steps dug in the rock, proof of a real historical occupation in this isolated place and not only of a legend.

Séjour en Cerdagne

Grace à Bruno et à l’association RSVNat une nouvelle semaine de randonnue et de raquettes nu, si la neige est au rendez vous, a été programmée pour cette fin du mois de mars en Cerdagne dans le département des Pyrénées Orientales, en fait pas très loin d’où on était en septembre dernier. Pas de camping cette fois mais un gîte au cœur du village de Dorres. Impossible de se mettre nu dans le jardin mais l’intérieur chauffé par un bon feu de bois est confortable. Nous sommes neuf dont deux femmes, tous des habitué(e)s de ces séjours en groupes.

Installation le samedi après midi. Dimanche matin, première balade en partant à pied du gîte. Objectif : le Roc del Castellar. Un kilomètre de route pour atteindre les bâtiments désertés d’un ancien sanatorium, le sentier débute là derrière les immeubles vides et dégradés. La majorité du groupe se dénude dans la montée. Un couple de trailers nous croisent en courant. On atteint les premières plaques de neige. La montée devient plus raide jusqu’à un col bien enneigé et froid. Un isard qui semble blessé aux pattes est coincé sous un grillage. Bruno le délivre mais on ne peut guère faire autre chose pour lui malheureusement. Au cours de la descente on va croiser trois vététistes et deux randonneurs, surpris que l’on puisse être nus par cette température mais souriants. Je retrouverai plus bas ce couple espagnol qui me paraît remettre une geocache en place. Je m’arrête pour tenter d’échanger malgré les différences de langage sur les caches des alentours, eux bien habillés, moi nu, partageant un intérêt en commun.

Lundi, parcours dans les environs du lac des Bouillouses. La route qui mène au lac est fermée à mi distance. Quelques voitures sont déjà garées là. On part habillés sur la route qui en fait est bien dégagée, puis on la quitte pour un tout petit sentier qui grimpe raide dans la forêt. Les premiers se déshabillent déjà. Il faut trouver le bon cheminement sur un terrain en partie recouvert de plaques de neige qui cachent le balisage. Un peu plus haut, une femme s’approche de nous. « J’ai perdu la trace. Vous allez au lac d’Aude ? Je peux venir avec vous ? » – « Mais bien sûr ! » Plus loin, ayant trouvé un panneau indicateur, elle nous distancera. Maintenant en raquettes, on passe au dessus de ce lac d’Aude, la source du fleuve, encore enseveli sous la neige. Pique nique à l’abri du vent si possible. Puis descente au creux d’un étroit vallon jusqu’à se retrouver sur la route. Habillage. Un groupe rentre tranquillement aux voitures, le deuxième suit la route jusqu’au barrage des Bouillouses puis revient par un itinéraire en forêt moins bitumé.

Mardi, on monte en voitures au col de Puymorens. De là on s’engage, raquettes aux pieds, dans le Cama d’en Garcia, long vallon de plusieurs kilomètres d’abord en pente douce et régulière puis coupé de raidillons, qui mène les plus courageux jusqu’à un col. Demi tour pour revenir par le même chemin. Le ciel est bas, la lumière triste. Les lointains, depuis le début de la semaine, sont noyés dans une sorte de brume due au vent de sable.

Mercredi matin, on découvre les environs saupoudrés d’une légère couche de neige tombée durant la nuit. La météo n’est pas optimiste. Balade le matin, habillés, jusqu’à la chapelle de Santa Maria de Belloc qui domine le village. L’après midi, on décide de trouver une source d’eau chaude près de Thues, décrite dans un topo. L’accès en est assez secret mais finalement on la trouve après avoir erré quelque peu. Détente bien appréciée mais trop courte car la pluie est annoncée. Le retour se fait en suivant la ligne de chemin de fer du Train Jaune.

Jeudi, le ciel est plus dégagé. Direction l’Espagne toute proche. On monte par la route privée jusqu’à la station de ski nordique de Guils-Fontanera. Là, malgré le manque de neige et le parking vide, pas moyen d’échapper au péage pour passer les clôtures qui entourent le domaine. Une fois cette formalité effectuée, on a tout l’espace pour nous. On monte d’abord en suivant les panneaux des pistes puis en rejoignant le GR. Plus haut, il faut mettre les raquettes. On atteint le refuge de la Feixa. Arrêt à l’abri du vent pour le repas. Ceux qui préfèrent faire la sieste restent là au soleil. Les autres continuent sur un large chemin puis un peu au hasard en zigzagant dans les bois jusqu’à l’étang de Malniu.

Vendredi, je dois reprendre la route pour rentrer dans les Alpes alors que le groupe se prépare pour une nouvelle balade côté espagnol.


Thanks to Bruno and the RSVNat association a new week of naked hiking and snowshoeing, if the snow is there, has been scheduled for the end of March in Cerdagne in the Pyrénées Orientales department, in fact not far from where we were last September. No camping this time but a gîte in the heart of the village of Dorres. Impossible to get naked in the garden but the interior heated by a good wood fire is comfortable. We are nine including two women, all used to these stays in groups.
Installation on Saturday afternoon. Sunday morning, first walk from the gite. Objective: the Roc del Castellar. One kilometer of road to reach the deserted buildings of a former sanatorium, the path starts there behind the empty and degraded buildings. The majority of the group is getting naked on the way up. A couple of trailers cross us while running. We reach the first patches of snow. The rise becomes steeper until a very snowy and cold pass. An isard which seems wounded in the legs is stuck under a fence. Bruno frees him but unfortunately we can’t do anything else for it. During the descent we are going to cross three bikers and two hikers, surprised that we can be naked by this temperature but smiling. I will find again further down this Spanish couple who seems to me to put back a geocache in place. I stop to try to exchange in spite of the differences of language on the caches of the surroundings, them well dressed, me naked, sharing a common interest.
Monday, journey in the surroundings of the lake of Bouillouses. The road which leads to the lake is closed at half distance. Some cars are already parked there. We leave dressed on the road which in fact is well cleared, then we leave it for a very small path which climbs steeply in the forest. The first ones undress already. It is necessary to find the good way on a ground partly covered with patches of snow which hide the beaconing. A little higher up, a woman approaches us. « I lost the trail. Are you going to Lake Aude? Can I come with you? » – « But of course! » Further on, having found a signpost, she will outrun us. Now in snowshoes, we pass above this lake of Aude, the source of the river, still buried under the snow. Picnic in the shelter of the wind if possible. Then descent in the hollow of a narrow valley until we find ourselves on the road. Dressing. A group returns quietly to the cars, the second follows the road until the dam of Bouillouses then returns by a less bituminous route in forest.
Tuesday, we go up in cars to the pass of Puymorens. From there one engages, snowshoes on feet, in the Cama d’en Garcia, long valley of several kilometers at first in soft and regular slope then cut by steepnesses, which leads the most courageous until a pass. We turn around and come back by the same way. The sky is low, the light sad. The distant, since the beginning of the week, are drowned in a kind of mist due to the sand wind.
Wednesday morning, we discover the surroundings sprinkled with a light layer of snow fallen during the night. The weather forecast is not optimistic. Walk in the morning, dressed, until the chapel of Santa Maria de Belloc which dominates the village. In the afternoon, we decide to find a hot spring near Thues, described in a topo. The access is rather secret but finally we find it after having wandered a little. Relaxation well appreciated but too short because the rain is announced. The return is done by following the railway line of the Yellow Train.
Thursday, the sky is clearer. Direction Spain very close. We go up by the private road to the Nordic ski resort of Guils-Fontanera. There, in spite of the lack of snow and the empty parking, no way to escape the toll to pass the fences which surround the domain. Once this formality made, we have all the space for us. We go up first by following the signs of tracks then by joining the GR. Higher, it is necessary to put snowshoes. We reach the refuge of Feixa. Stop in the shelter of the wind for the meal. Those who prefer to have a nap stay there in the sun. The others continue on a wide path then a little at random by zigzagging in wood until the pond of Malniu.
On Friday, I have to go back to the Alps while the group is preparing for a new ride on the Spanish side.




Miscon

Bernard a exploré seul un parcours au dessus du village de Miscon et a proposé de retourner en groupe continuer le cheminement qui nécessite du débroussaillage. Étant à Valence la veille, je me pose pour la nuit en bordure de forêt pour être à l’heure au rendez vous. Nous sommes quatre avec Francis et Benoît. Le ciel est assez voilé, le soleil attendu ne fera que de brèves apparitions, mais le fond de l’air est plutôt doux. On est vite nus dans la montée sur la piste forestière. Piste que l’on coupe par des sentiers raccourcis – ou pas – car on se retrouve sur un petit chemin qui nous fait faire une boucle supplémentaire, mais il est si agréable que c’est un plaisir de le suivre, d’autant qu’il permet de gagner de l’altitude tout en douceur. On retrouve finalement le GR91 pour arriver à proximité des Granges. De là on s’engage le long du ruisseau, pratiquement à sec, dans le ravin de Gardon, où il semble qu’existait un ancien chemin. Bernard dans son exploration était venu jusqu’à là. Pour continuer, il faut déblayer le bois mort entassé à terre, couper les branches qui envahissent le cheminement, se frayer un passage dans la végétation. Un sécateur, deux coupe-branches et une scie entrent en action. Mais à ce rythme là, on n’avance pas vite et l’heure du casse croûte arrive. On se pose sur des troncs moussus. Puis en explorant un peu en amont on se rends compte que le ravin devient de plus en plus étroit et sauvage. Il faut se résigner à faire demi tour. On tente au jugé un passage dans la forêt qui nous ramène sur nos traces au début du ravin. On redescend tranquillement en suivant cette fois le parcours du GR jusqu’à proximité de la première maison de Miscon et de la route, où il nous faudra bien se rhabiller.


Bernard explored alone a route above the village of Miscon and proposed to return in group to continue the path which requires clearing of brush. As I was in Valence the day before, I settled down for the night at the edge of the forest to be on time for the rendezvous. We are four with Francis and Benoît. The sky is rather veiled, the expected sun will make only brief appearances, but the air is rather soft. We are quickly naked in the rise on the forest track. Track that we cut by shortened paths – or not – because we find ourselves on a small path which makes us make an additional loop, but it is so pleasant that it is a pleasure to follow it, more especially as it allows to gain altitude all gently. We finally rejoin the GR91 to arrive near the Granges. From there we go along the stream, practically dry, in the Gardon ravine, where it seems that an old path existed. Bernard in his exploration had come to this point. To continue, we had to clear the dead wood piled up on the ground, cut the branches that were invading the path, and make a way through the vegetation. A pruning shears, two branch cutters and a saw come into action. But at this rate there, one does not advance quickly and the hour of the snack arrives. We settle on mossy trunks. Then by exploring a little upstream we realize that the ravine becomes more and more narrow and wild. It is necessary to resign itself to make half turn. We try at first sight a passage in the forest which brings us back on our tracks at the beginning of the ravine. We go back down quietly by following this time the course of the GR until the proximity of the first house of Miscon and the road, where it will be necessary for us to get dressed.

Drac

Jean Paul, nouveau dans le groupe des randonneurs naturistes rhônalpins, mais vieille connaissance dans une vie antérieure, a proposé une sortie d ‘après midi entre le village de Monteynard et le lac de Notre Dame de Commiers en passant par l’ancienne voie du petit train de la Mure. Une voie que j’avais déjà parcourue sur un tronçon, mais il y a déjà plus de dix ans. Comme le temps passe !

Nous nous retrouvons à six avec Bruno, Patricia, Alain & Brigitte. La météo ensoleillée attendue n’est pas vraiment au rendez vous : le temps est couvert et le vent froid. On se met en route bien habillé. Dans la descente, à l’abri du vent, c’est plus agréable. On arrive à la voie, ou plutôt ce qu’il en reste : les rails et les câbles ont été enlevés, les traverses entassées sur les côtés. Ne reste plus qu’un cheminement pierreux de ballast. Pour l’instant on ne fait que traverser la voie pour continuer à descendre. Mais au moins pour quatre d’entre nous dans une tenue plus adaptée. Le chemin est bien tracé mais assez abrupt qui mène à une petite plage de gravier au bout du lac de Notre Dame de Commiers en aval du barrage de Monteynard hors de vue derrière des méandres du Drac. Pas de baignade par ce temps frais. Demi tour et remontée jusqu’à la voie. Là on s’équipe de lampes frontales. Il y a trois tunnels à traverser. Dans l’obscurité, les pas sur les cailloux résonnent. Les faisceaux des lampes éclairent quelques restes de signalisations. Entre les tunnels, des points de vue panoramiques sur les gorges du Drac. Puis on attaque la montée par un étroit sentier couvert de feuilles mortes qui serpente dans une forêt bien pentue. Il ne faudrait pas glisser ! On continue l’ascension sur le dôme herbeux et bien venté de la colline du Château avant de redescendre un peu au jugé vers notre parking.


Jean Paul, new in the group of naturist hikers in the Rhône-Alpes region, but an old acquaintance in a previous life, proposed an afternoon outing between the village of Monteynard and the lake of Notre Dame de Commiers, passing by the old track of the little train of La Mure. A track that I had already walked on a section, but already more than ten years ago. How time flies!

We are six with Bruno, Patricia, Alain & Brigitte. The expected sunny weather is not really there: the weather is overcast and the wind cold. We set out well dressed. In the descent, sheltered from the wind, it is more pleasant. We arrive at the track, or rather what it remains of it: the rails and the cables were removed, the sleepers piled up on the sides. Only a stony path of ballast remains. For the time being, we are only crossing the track to continue our descent. But at least for four of us in a more suitable outfit. The path is well traced but rather steep which leads to a small gravel beach at the end of the lake of Notre Dame de Commiers downstream of the dam of Monteynard out of sight behind the meanders of the Drac. No swimming in this cool weather. Half turn and ascent to the track. There we equip ourselves with headlamps. There are three tunnels to cross. In the darkness, the steps on the stones resound. The beams of the lamps illuminate some remains of signs. Between the tunnels, panoramic views of the Drac gorges. Then one attacks the rise by a narrow path covered with dead leaves which curves in a quite sloping forest. It should not slip! We continue the ascent on the grassy and well windy dome of the hill of the Castle before going down again a little to the judgement towards our parking lot.

Epicéa à Vararey

J’ai délaissé mon coin préféré de Chartreuse depuis trop longtemps déjà, il est temps d’y retourner en cette fin de février. A la sortie du hameau de Pomarey, la route est coupée durant l’hiver…et bien coupée cette année puisqu’un éboulement de terre la recouvre. C’est donc un bon kilomètre d’échauffement sur le goudron de la route à peine recouvert de quelques fines plaques de neige, les raquettes sur le sac à dos, avant d’atteindre le départ du chemin. A mi pente du premier raidillon je commence à transpirer; vite me déshabiller ! Je chausse les raquettes en atteignant la piste des Marcellières. Un peu plus loin, j’entends des voix. Du coin de l’œil j’aperçois deux personnes dans une pente au dessus de moi. Que font elles là, il n’y a pas chemin ? Elles m’ont forcement vu passer tranquillement sur la piste en contrebas d’elles. Tant pis ! Dans la forêt les traces de raquettes et de ski datent des jours précédents. Je m’en éloigne parfois pour tracer dans la neige vierge. En deux heures et demi j’atteins la prairie de Vararey. Encore une vingtaine de minutes d’effort pour rejoindre le grand épicéa auprès duquel j’ai l’habitude de m’arrêter pour pique niquer. Surprise : Il a encore perdu une grosse branche. La blessure semble fraîche. La branche cassé gît en contrebas, encore couverte de son feuillage. Je me souviens qu’en 2009, ce vieil et imposant arbre était intact, puis en 2011, il avait déjà perdu une grosse branche qui, au cours des années, a blanchit sous l’action du vent, de la pluie et de la neige, et me servait de siège lors de mes visites. Je me pose au soleil. Il fait si bon, sans vent. Je n’ai même plus envie de continuer à monter jusqu’au col d’Hurtière. Je profite juste du moment. Puis en commençant la descente, j’aperçois au loin une silhouette assise sur la neige. Vérification aux jumelles. J’enfile juste mon short rapide pour passer à proximité de l’homme et échanger quelques mots. « Je fais le plein de vitamine D, c’est bon pour le covid. » – « Vous avez bien raison, il fait chaud ! »


I have been away from my favorite corner of Chartreuse for too long now, it is time to go back at this end of February. At the exit of the hamlet of Pomarey, the road is cut during the winter…and well cut this year since a landslide covers it. So it’s a good kilometer of warming up on the asphalt road barely covered by a few thin patches of snow, snowshoes on the backpack, before reaching the start of the path. Halfway up the first steep slope I start to sweat; quickly undress! I put on the snowshoes when I reach the Marcellières trail. A little further on, I hear voices. From the corner of my eye I see two people on a slope above me. What are they doing there, there is no path? They must have seen me passing quietly on the track below them. Too bad! In the forest, the snowshoe and ski tracks are from the previous days. I sometimes move away from them to trace in the virgin snow. In two and a half hours I reach the meadow of Vararey. Another twenty minutes of effort to reach the big spruce tree where I usually stop to have a picnic. Surprise: It has lost another big branch. The wound seems fresh. The broken branch lies below, still covered with its foliage. I remember that in 2009, this old and imposing tree was intact, then in 2011, it had already lost a large branch that, over the years, has whitened under the action of wind, rain and snow, and served as a seat during my visits. I sit in the sun. It is so nice, without wind. I don’t even want to continue to climb to the Hurtière pass. I just enjoy the moment. Then, as I start the descent, I see in the distance a silhouette sitting on the snow. Checking with binoculars. I just put on my quick shorts to pass by the man and exchange a few words. « I’m filling up on vitamin D, it’s good for the covid. » – « You’re damn right it’s hot! »

Girieux

Pour des raisons familiales je n’ai pas pu profiter de la période ensoleillée de cette deuxième moitié de janvier. Mais comme la météo annonce la poursuite de ce temps là encore quelques jours, je pars ce lundi matin en solitaire. Je me gare à Pomarey et prends la route du col de la Charmette coupée à la circulation pour la période hivernale à la sortie du hameau. Devant moi, à quelque distance, un autre promeneur. Le vallon est entièrement à l’ombre et bien froid. Le sol est gelé, parfois glissant. Je suis en en pantalon, polaire et blouson, bien ganté. Au bout d’une heure sur cette route, j’atteins le chemin envisagé. Tout en quittant mon pantalon je chausse les raquettes. Sur l’itinéraire la neige sera plus profonde et je ne pense pas y rencontrer de monde. Il y a des traces de pas et de raquettes, mais ce sont celles du week-end. Au bout de quelques minutes je peux même tout quitter, entre la chaleur de l’effort et les rayons du soleil qui percent entre les arbres, je suis bien. Les passages à l’ombre sont rafraîchissants mais bien supportables, même si la neige crisse de gel. Je monte jusqu’à passer près d’une vieille cabane puis descend vers la prairie de Girieux, illuminée de soleil. La deuxième cabane me semble en bien mauvais état, ouverte aux vents. Je cherche une geocache que je ne trouve pas, peut être est elle ensevelie sous la neige. Puis je me pose au pied d’un sapin sur une plaque d’herbe pour un casse croûte. Je suis tellement si bien ici que je n’ai nulle envie d’en repartir. Je traîne un bon moment au soleil, à gambader dans la neige. Mais les jours sont encore courts en cette saison. Je reprends mon sac pour suivre la piste forestière puis couper droit dans les bois par un petit chemin pentu. Je débouche près du hameau de Planfay. J’enfile un tee shirt et mon short rapide pour approcher des maisons. A l’entrée du hameau un chemin descend en direction de Pomarey. Cela fait mon affaire. Je quitte les vêtements pour chercher et trouver une autre geocache. Puis me rhabille pour finir la descente et retrouver les maisons de Pomarey et mon parking. Trois heures de nudité en toute liberté !


For family reasons I could not take advantage of the sunny period of this second half of January. But as the weather forecast announces the continuation of this weather for a few more days, I go this Monday morning alone. I park in Pomarey and take the road to the Charmette pass, which is cut off from traffic for the winter period at the exit of the hamlet. In front of me, at some distance, another walker. The valley is entirely in the shade and very cold. The ground is frozen, sometimes slippery. I am wearing pants, fleece and jacket, well gloved. After one hour on this road, I reach the envisaged path. While leaving my pants I put on the snowshoes. On the itinerary the snow will be deeper and I don’t think I’ll meet anyone. There are footprints and snowshoes tracks, but they are those of the weekend. After a few minutes I can even leave everything, between the heat of the effort and the rays of the sun which pierce between the trees, I am well. The passages in the shade are refreshing but quite bearable, even if the snow crunches with frost. I climb until I reach an old hut and then descend to the sunlit Girieux meadow. The second hut seems to me in very bad condition, open to the winds. I look for a geocache that I don’t find, maybe it is buried under the snow. Then I sit down at the foot of a fir tree on a patch of grass for a snack. I feel so good here that I don’t want to leave. I hang out in the sun for a while, playing in the snow. But the days are still short in this season. I take back my backpack to follow the forest track and then cut straight into the woods by a small sloping path. I end up near the hamlet of Planfay. I put on a tee shirt and my quick shorts to approach the houses. At the entrance of the hamlet a path goes down towards Pomarey. That’s good enough for me. I leave the clothes to look for and find another geocache. Then I get dressed to finish the descent and reach the houses of Pomarey and my parking. Three hours of nudity in total freedom!

Tussac

J’ai rendez vous avec Bernard à Châtillon en Diois pour une balade en raquettes sur le Vercors. Venant de Grenoble je traverse le Trièves dans le brouillard, la température est de – 11°C. Au col de la Croix Haute elle n’est plus que de -6°C et au col de Grimone de -2°C. Quelle inversion de température. Mais en redescendant, elle retombe à -5°C. Le village de Châtillon, encore dans l’ombre est glacé. Mais le ciel est dégagé au dessus et le soleil brille sur les montagnes. Tout n’est donc peut être pas perdu !

On rejoint le départ de la piste forestière de Tussac, peu après le hameau de Benevise. Il y a quelques voitures sur le parking, mais personne en vue. On chausse les raquettes immédiatement, pour l’instant encore vêtus. Deux virages et on a déjà trop chaud. Arrêt pour commencer à enlever des couches. Deux randonneurs arrivent. « Vous risquez de voir des naturistes » avertit Bernard. « Pas de problème » »Je ne me baigne jamais en maillot » rajoute le second. Ils s’éloignent et on finit le déshabillage. On les suit de loin. On les retrouvera en haut à l’arrivée sur le plateau, puis au sommet, où l’on discutera un moment en observant un vautour, puis encore dans la descente. Sans gêne de part et d’autre mais sans arriver à les convertir ! On croise aussi deux autres randonneurs qui descendent, puis un troisième. On en croisera encore un lorsque nous descendrons. Lui en nous voyant ainsi si bien quittera son tee shirt mouillé de sueur. La montée sur la piste est régulière. Le décor des sommets environnants se dévoile dans les trouées d’arbres. L’air est parfaitement limpide même dans le lointain. Les rochers de Combeau juste en face, le Mont Barral puis le Jocou, et au loin la ligne des sommets du Dévoluy. La neige est encore dure et craque sous les raquettes. Arrivé sur le plateau de Tussac, on se pose devant un des chalets d’alpage pour le casse croûte. Même pas besoin de se rhabiller. Il fait si bon au soleil. On continue jusqu’au sommet d’une petite butte qui domine le cirque d’Archiane et ses falaises. Quel spectacle. Les deux randonneurs nous ont rejoint là sur ce belvédère et l’on entame la descente ensemble avant de les distancer.

Quelle journée magnifique et quel plaisir de profiter ainsi de la nudité, de la neige et du soleil !De profiter aussi de cette tolérance et de ce respect mutuel.


I have an appointment with Bernard in Châtillon en Diois for a snowshoeing trip in the Vercors. Coming from Grenoble I cross the Trièves in the fog, the temperature is -11°C. At the Croix Haute pass it is only -6°C and at the Grimone pass -2°C. What a temperature inversion. But on the way down, it drops to -5°C. The village of Châtillon, still in the shadow, is freezing. But the sky is clear above and the sun shines on the mountains. All is thus perhaps not lost!

We join the departure of the forest track of Tussac, shortly after the hamlet of Benevise. There are some cars on the parking, but nobody in sight. We put on snowshoes immediately, for the moment still dressed. Two curves and we are already too hot. Stop to begin to remove layers. Two hikers arrive. « You may see some naturists » warns Bernard. « No problem » « I never bathe in swimsuit » adds the second. They move away and we finish the undressing. We follow them from far. We will find them at the top at the arrival on the plateau, then at the top, where we will discuss one moment by observing a vulture, then still in the descent. Without embarrassment on both sides but without managing to convert them! We also cross two other hikers who go down, then a third. We shall cross again one when we go down. He by seeing us so well will leave his tee shirt wet of sweat. The rise on the track is regular. The scenery of the surrounding summits reveals itself in the holes of trees. The air is perfectly clear even in the distance. The rocks of Combeau just in front, the Mont Barral then the Jocou, and in the distance the line of the Dévoluy summits. The snow is still hard and crackles under the snowshoes. Arrived on the plateau of Tussac, we settle in front of one of the chalets of mountain pasture for the snack. Even not need to get dressed. It is so good in the sun. We continue until the top of a small hillock which dominates the cirque of Archiane and its cliffs. What a spectacle. The two hikers joined us there on this belvedere and we begin the descent together before distancing them. What a magnificent day and what a pleasure to enjoy the nudity, the snow and the sun!

To enjoy also this tolerance and mutual respect.

Chapotet

Bruno a proposé une sortie dans la partie savoyarde du massif de Belledonne, une région qu’il connaît bien et moi si peu. Ce serait dommage de rater une telle occasion de découverte. En montant la longue piste forestière qui mène à la chapelle de Prodin, notre point de départ, une voiture devant nous monte prudemment. Nous ne serons donc pas les seuls à nous promener dans le coin. Garés côte à côte, on se salue ; ce sont deux couples. Je les préviens tout de suite qu’ils risquent de rencontrer des randonneurs naturistes…une fois que la froideur matinale aura disparut. « Pas de problème…on en a déjà croisés ! » Démarrage à l’ombre de la forêt. Nous sommes cinq avec Patricia, Alain et Brigitte. L’autre groupe prend rapidement un autre chemin.. A l’ombre, au bord du chemin, des plaques de givres et de neige et de la glace pilée au pied de certains arbres. Mais malgré cette fraîcheur, la marche réchauffe vite et les vêtements commencent à tomber. Au sortir de la forêt, le soleil fait du bien. La montée le long d’une crête herbeuse est raide et rectiligne, droit dans la pente. Dans un creux, un petit lac complètement gelé, en décor d’un côté le sommet du Rognier et le Mont Blanc au loin de l’autre. Le Chapotet est un grosse croupe débonnaire à 2076 m. Un randonneur surgit et passe à l’écart de nous. Une geocache est posée à proximité. Je me dépêche de la chercher et trouver. Puis déjeuner sur l’herbe, au soleil ! On s’éterniserait bien volontiers tant l’on est bien ici, mais en cette saison les jours sont courts ; il nous faut repartir. On descend au col de la Perche, puis le sentier nous amène au refuge des Plattières. Il y a du monde devant, mais ce sont les randonneurs partis devant nous, ils sont prévenus, je me permet donc de rester nu. Un coup d’œil à l’intérieur du chalet. On repart pour le refuge de la Grande Montagne. En approchant, on aperçoit du monde, là aussi. Rhabillage sommaire des shorts. Puis on rejoint l’itinéraire de montée du matin dans la forêt jusqu’à l’arrivée au parking.


Bruno proposed an outing in the Savoyard part of the Belledonne massif, a region he knows well and I know so little. It would be a shame to miss such an opportunity to discover it. While driving up the long forest track that leads to the chapel of Prodin, our starting point, a car in front of us climbs carefully. We will not be so the only ones to walk in the area. Parked side by side, we greet each other; they are two couples. I warn them at once that they risk to meet naturist hikers… once the morning coldness will have disappeared. « No problem…we have already crossed some! » Start in the shade of the forest. We are five with Paticia, Alain and Brigitte. The other group quickly takes another way… In the shade, at the edge of the way, plates of frost and snow and crushed ice at the foot of certain trees. But in spite of this freshness, the walk warms up quickly and the clothes begin to fall. At the exit of the forest, the sun makes good. The ascent along a grassy ridge is steep and straight, right up the slope. In a hollow, a small lake completely frozen, with the summit of Rognier on one side and the Mont Blanc in the distance on the other. The Chapotet is a big, easy ridge at 2076 m. A hiker appears and passes by us. A geocache is placed nearby. I hurry to look for it and find it. Then lunch on grass, in the sun! We would have stayed happily so much we are well here, but in this season the days are short; we have to leave. We go down to the pass of the Perche, then the path brings us to the refuge of Plattières. There are people in front of the hut, but they are the hikers left in front of us, they are warned, I allow myself to remain naked. A glance inside the chalet. We leave for the refuge of the Big Mountain. By approaching, we see people, there too. Summary dressing of shorts. Then one joins the route of ascent of the morning in the forest until the finish to the carpark.