Séjour en Cerdagne

Grace à Bruno et à l’association RSVNat une nouvelle semaine de randonnue et de raquettes nu, si la neige est au rendez vous, a été programmée pour cette fin du mois de mars en Cerdagne dans le département des Pyrénées Orientales, en fait pas très loin d’où on était en septembre dernier. Pas de camping cette fois mais un gîte au cœur du village de Dorres. Impossible de se mettre nu dans le jardin mais l’intérieur chauffé par un bon feu de bois est confortable. Nous sommes neuf dont deux femmes, tous des habitué(e)s de ces séjours en groupes.

Installation le samedi après midi. Dimanche matin, première balade en partant à pied du gîte. Objectif : le Roc del Castellar. Un kilomètre de route pour atteindre les bâtiments désertés d’un ancien sanatorium, le sentier débute là derrière les immeubles vides et dégradés. La majorité du groupe se dénude dans la montée. Un couple de trailers nous croisent en courant. On atteint les premières plaques de neige. La montée devient plus raide jusqu’à un col bien enneigé et froid. Un isard qui semble blessé aux pattes est coincé sous un grillage. Bruno le délivre mais on ne peut guère faire autre chose pour lui malheureusement. Au cours de la descente on va croiser trois vététistes et deux randonneurs, surpris que l’on puisse être nus par cette température mais souriants. Je retrouverai plus bas ce couple espagnol qui me paraît remettre une geocache en place. Je m’arrête pour tenter d’échanger malgré les différences de langage sur les caches des alentours, eux bien habillés, moi nu, partageant un intérêt en commun.

Lundi, parcours dans les environs du lac des Bouillouses. La route qui mène au lac est fermée à mi distance. Quelques voitures sont déjà garées là. On part habillés sur la route qui en fait est bien dégagée, puis on la quitte pour un tout petit sentier qui grimpe raide dans la forêt. Les premiers se déshabillent déjà. Il faut trouver le bon cheminement sur un terrain en partie recouvert de plaques de neige qui cachent le balisage. Un peu plus haut, une femme s’approche de nous. « J’ai perdu la trace. Vous allez au lac d’Aude ? Je peux venir avec vous ? » – « Mais bien sûr ! » Plus loin, ayant trouvé un panneau indicateur, elle nous distancera. Maintenant en raquettes, on passe au dessus de ce lac d’Aude, la source du fleuve, encore enseveli sous la neige. Pique nique à l’abri du vent si possible. Puis descente au creux d’un étroit vallon jusqu’à se retrouver sur la route. Habillage. Un groupe rentre tranquillement aux voitures, le deuxième suit la route jusqu’au barrage des Bouillouses puis revient par un itinéraire en forêt moins bitumé.

Mardi, on monte en voitures au col de Puymorens. De là on s’engage, raquettes aux pieds, dans le Cama d’en Garcia, long vallon de plusieurs kilomètres d’abord en pente douce et régulière puis coupé de raidillons, qui mène les plus courageux jusqu’à un col. Demi tour pour revenir par le même chemin. Le ciel est bas, la lumière triste. Les lointains, depuis le début de la semaine, sont noyés dans une sorte de brume due au vent de sable.

Mercredi matin, on découvre les environs saupoudrés d’une légère couche de neige tombée durant la nuit. La météo n’est pas optimiste. Balade le matin, habillés, jusqu’à la chapelle de Santa Maria de Belloc qui domine le village. L’après midi, on décide de trouver une source d’eau chaude près de Thues, décrite dans un topo. L’accès en est assez secret mais finalement on la trouve après avoir erré quelque peu. Détente bien appréciée mais trop courte car la pluie est annoncée. Le retour se fait en suivant la ligne de chemin de fer du Train Jaune.

Jeudi, le ciel est plus dégagé. Direction l’Espagne toute proche. On monte par la route privée jusqu’à la station de ski nordique de Guils-Fontanera. Là, malgré le manque de neige et le parking vide, pas moyen d’échapper au péage pour passer les clôtures qui entourent le domaine. Une fois cette formalité effectuée, on a tout l’espace pour nous. On monte d’abord en suivant les panneaux des pistes puis en rejoignant le GR. Plus haut, il faut mettre les raquettes. On atteint le refuge de la Feixa. Arrêt à l’abri du vent pour le repas. Ceux qui préfèrent faire la sieste restent là au soleil. Les autres continuent sur un large chemin puis un peu au hasard en zigzagant dans les bois jusqu’à l’étang de Malniu.

Vendredi, je dois reprendre la route pour rentrer dans les Alpes alors que le groupe se prépare pour une nouvelle balade côté espagnol.


Thanks to Bruno and the RSVNat association a new week of naked hiking and snowshoeing, if the snow is there, has been scheduled for the end of March in Cerdagne in the Pyrénées Orientales department, in fact not far from where we were last September. No camping this time but a gîte in the heart of the village of Dorres. Impossible to get naked in the garden but the interior heated by a good wood fire is comfortable. We are nine including two women, all used to these stays in groups.
Installation on Saturday afternoon. Sunday morning, first walk from the gite. Objective: the Roc del Castellar. One kilometer of road to reach the deserted buildings of a former sanatorium, the path starts there behind the empty and degraded buildings. The majority of the group is getting naked on the way up. A couple of trailers cross us while running. We reach the first patches of snow. The rise becomes steeper until a very snowy and cold pass. An isard which seems wounded in the legs is stuck under a fence. Bruno frees him but unfortunately we can’t do anything else for it. During the descent we are going to cross three bikers and two hikers, surprised that we can be naked by this temperature but smiling. I will find again further down this Spanish couple who seems to me to put back a geocache in place. I stop to try to exchange in spite of the differences of language on the caches of the surroundings, them well dressed, me naked, sharing a common interest.
Monday, journey in the surroundings of the lake of Bouillouses. The road which leads to the lake is closed at half distance. Some cars are already parked there. We leave dressed on the road which in fact is well cleared, then we leave it for a very small path which climbs steeply in the forest. The first ones undress already. It is necessary to find the good way on a ground partly covered with patches of snow which hide the beaconing. A little higher up, a woman approaches us. « I lost the trail. Are you going to Lake Aude? Can I come with you? » – « But of course! » Further on, having found a signpost, she will outrun us. Now in snowshoes, we pass above this lake of Aude, the source of the river, still buried under the snow. Picnic in the shelter of the wind if possible. Then descent in the hollow of a narrow valley until we find ourselves on the road. Dressing. A group returns quietly to the cars, the second follows the road until the dam of Bouillouses then returns by a less bituminous route in forest.
Tuesday, we go up in cars to the pass of Puymorens. From there one engages, snowshoes on feet, in the Cama d’en Garcia, long valley of several kilometers at first in soft and regular slope then cut by steepnesses, which leads the most courageous until a pass. We turn around and come back by the same way. The sky is low, the light sad. The distant, since the beginning of the week, are drowned in a kind of mist due to the sand wind.
Wednesday morning, we discover the surroundings sprinkled with a light layer of snow fallen during the night. The weather forecast is not optimistic. Walk in the morning, dressed, until the chapel of Santa Maria de Belloc which dominates the village. In the afternoon, we decide to find a hot spring near Thues, described in a topo. The access is rather secret but finally we find it after having wandered a little. Relaxation well appreciated but too short because the rain is announced. The return is done by following the railway line of the Yellow Train.
Thursday, the sky is clearer. Direction Spain very close. We go up by the private road to the Nordic ski resort of Guils-Fontanera. There, in spite of the lack of snow and the empty parking, no way to escape the toll to pass the fences which surround the domain. Once this formality made, we have all the space for us. We go up first by following the signs of tracks then by joining the GR. Higher, it is necessary to put snowshoes. We reach the refuge of Feixa. Stop in the shelter of the wind for the meal. Those who prefer to have a nap stay there in the sun. The others continue on a wide path then a little at random by zigzagging in wood until the pond of Malniu.
On Friday, I have to go back to the Alps while the group is preparing for a new ride on the Spanish side.




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