Epicéa à Vararey

J’ai délaissé mon coin préféré de Chartreuse depuis trop longtemps déjà, il est temps d’y retourner en cette fin de février. A la sortie du hameau de Pomarey, la route est coupée durant l’hiver…et bien coupée cette année puisqu’un éboulement de terre la recouvre. C’est donc un bon kilomètre d’échauffement sur le goudron de la route à peine recouvert de quelques fines plaques de neige, les raquettes sur le sac à dos, avant d’atteindre le départ du chemin. A mi pente du premier raidillon je commence à transpirer; vite me déshabiller ! Je chausse les raquettes en atteignant la piste des Marcellières. Un peu plus loin, j’entends des voix. Du coin de l’œil j’aperçois deux personnes dans une pente au dessus de moi. Que font elles là, il n’y a pas chemin ? Elles m’ont forcement vu passer tranquillement sur la piste en contrebas d’elles. Tant pis ! Dans la forêt les traces de raquettes et de ski datent des jours précédents. Je m’en éloigne parfois pour tracer dans la neige vierge. En deux heures et demi j’atteins la prairie de Vararey. Encore une vingtaine de minutes d’effort pour rejoindre le grand épicéa auprès duquel j’ai l’habitude de m’arrêter pour pique niquer. Surprise : Il a encore perdu une grosse branche. La blessure semble fraîche. La branche cassé gît en contrebas, encore couverte de son feuillage. Je me souviens qu’en 2009, ce vieil et imposant arbre était intact, puis en 2011, il avait déjà perdu une grosse branche qui, au cours des années, a blanchit sous l’action du vent, de la pluie et de la neige, et me servait de siège lors de mes visites. Je me pose au soleil. Il fait si bon, sans vent. Je n’ai même plus envie de continuer à monter jusqu’au col d’Hurtière. Je profite juste du moment. Puis en commençant la descente, j’aperçois au loin une silhouette assise sur la neige. Vérification aux jumelles. J’enfile juste mon short rapide pour passer à proximité de l’homme et échanger quelques mots. « Je fais le plein de vitamine D, c’est bon pour le covid. » – « Vous avez bien raison, il fait chaud ! »


I have been away from my favorite corner of Chartreuse for too long now, it is time to go back at this end of February. At the exit of the hamlet of Pomarey, the road is cut during the winter…and well cut this year since a landslide covers it. So it’s a good kilometer of warming up on the asphalt road barely covered by a few thin patches of snow, snowshoes on the backpack, before reaching the start of the path. Halfway up the first steep slope I start to sweat; quickly undress! I put on the snowshoes when I reach the Marcellières trail. A little further on, I hear voices. From the corner of my eye I see two people on a slope above me. What are they doing there, there is no path? They must have seen me passing quietly on the track below them. Too bad! In the forest, the snowshoe and ski tracks are from the previous days. I sometimes move away from them to trace in the virgin snow. In two and a half hours I reach the meadow of Vararey. Another twenty minutes of effort to reach the big spruce tree where I usually stop to have a picnic. Surprise: It has lost another big branch. The wound seems fresh. The broken branch lies below, still covered with its foliage. I remember that in 2009, this old and imposing tree was intact, then in 2011, it had already lost a large branch that, over the years, has whitened under the action of wind, rain and snow, and served as a seat during my visits. I sit in the sun. It is so nice, without wind. I don’t even want to continue to climb to the Hurtière pass. I just enjoy the moment. Then, as I start the descent, I see in the distance a silhouette sitting on the snow. Checking with binoculars. I just put on my quick shorts to pass by the man and exchange a few words. « I’m filling up on vitamin D, it’s good for the covid. » – « You’re damn right it’s hot! »

Une réponse sur “Epicéa à Vararey”

  1. I like the before and after photos. Change in nature is sometimes like visiting, or losing old friends, but reminds me that I am changing as well.

    You show us a true naturist experience. Thank-you

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