Au pied du massif du Taillefer, le lac Fourchu offre à une heure de marche un décor d’eau et de rochers qui attire facilement randonneurs, pêcheurs, vététistes ou simples promeneurs. Mais au lieu de rester sur les rives trop fréquentées de ce lac, il est possible de continuer en direction d’une vaste zone bien moins visitée. C’est sans doute les restes du socle d’un ancien glacier qui a modelé le sol en d’innombrables creux et bosses jusqu’aux crêtes qui bordent la vallée de la Romanche. Bosses de rochers, creux d’herbe rase parsemés de filets d’eau, de lacs, de mares ou simple trous d’eau, miroirs éclatants qui reflètent la lumière au milieu d’une herbe jaune d’automne. Le sol y est alternativement dur et marécageux. Pour s’orienter, il suffit de viser le Taillefer d’un coté, la pointe du Grand Galbert, de l’autre.
C’est dans cet environnement que j’ai passé un dimanche. J’ai même pris un (court) bain à 2200 mètres d’altitude en cette fin de mois d’octobre. C’est l’effet de l’été indien! Et dans ce labyrinthe, j’ai passé l’après midi à jouer à cache cache avec les quelques groupes de randonneurs qui s’étaient eux aussi aventurés dans le coin, eux apparaissant au sommets d’une crête, moi disparaissant derrière les buttes de rochers, coupant droit dans la pente pour éviter les sentiers ou m’étendant tranquillement pour bronzer au bord de l’eau. Au final: 4heures 45 de nudité (marche et bain de soleil) pour une sortie de plus de 7 heures!
At the foot of the Taillefer massif, Lake Fourchu offers an hour’s walk away a scenery of water and rocks that easily attracts hikers, fishermen, mountain bikers or simple walkers. But instead of staying on the overly frequented shores of this lake, it is possible to continue towards a vast area that is much less visited. It is undoubtedly the remains of the base of an ancient glacier that has shaped the ground into innumerable hollows and bumps up to the ridges that border the Romanche valley. Bumps of rock, hollows of short grass dotted with streams, lakes, ponds or simple water holes, bright mirrors that reflect the light in the middle of a yellow autumn grass. The ground is alternately hard and swampy. To find your way around, simply aim at the Taillefer on one side, the tip of the Grand Galbert on the other.
It is in this environment that I spent one Sunday. I even took a (short) bath at an altitude of 2200 metres at the end of October. This is the effect of the Indian summer! And in this labyrinth, I spent the afternoon playing hide and seek with the few groups of hikers who had also ventured into the area, they appearing at the top of a ridge, me disappearing behind the rocky buttes, cutting right into the slope to avoid the paths or lying quietly to sunbathe by the water. In the end: 4 hours 45 of nudity (walking and sunbathing) for an outing of more than 7 hours!