J’avais promis à des amis d’aller les récupérer en voiture au terme de leur semaine de randonnée itinérante sur le GR5. Rendez vous fixé à 15 heures dans le village de Larche dans la haute vallée de l’Ubaye. De l’Ubaye, je ne connais guère que Barcelonnette, et encore si peu. C’est donc l’occasion de découvrir la région. Une recherche sur Internet me permet de situer Larche et de repérer un itinéraire de rando possible.
J’arrive bien en avance pour avoir quelques heures de libre pour me balader. A 9 heures du matin, il fait frais, le ciel est semi couvert, mais après toute la pluie que j’ai eu le long de la route, c’est plutôt pas mal. Je marche d’abord chaudement habillé, histoire de m’éloigner du village et de m’échauffer. Au bout d’une petite vingtaine de minutes, je me déshabille pour attaquer la première montée raide. Au premier carrefour, j’hésite entre deux itinéraires, mais sur l’un d’entre eux, j’aperçois au loin quelques silhouettes. Je choisis donc l’autre: celui du col de Sauteron.
Le chemin commence par suivre un torrent, grimpe un verrou pour déboucher au dessus d’un long et doux vallon herbeux, puis se dirige vers un massif de tours pointées vers le ciel, aux roches pointues et torturées. Tout au long de la balade, des dizaines de marmottes se sauvent devant moi, attendant que je sois à quelques mètres seulement pour siffler et se glisser dans leurs trous. Une dernière grimpette jusqu’au col. Et voici la frontière italienne. Un panneau marque le col en français, quelques mètres plus haut, un autre marque le col en italien, et entre les deux la borne frontière en pierre datée de 1823 et marquée de la fleur de lys d’un coté et de la croix de l’autre. J’ai un pied de chaque coté de la frontière et j’ai presque l’impression de faire partie de l’Histoire!
I had promised friends to pick them up by car at the end of their week of trekking on the GR5. Meeting point is at 3pm in the village of Larche in the upper Ubaye valley. From the Ubaye, I only know Barcelonnette, and still so little. So this is an opportunity to discover the region. An Internet search allows me to locate Larche and to find a possible hiking route.
I arrive well in advance to have a few hours of free time to walk around. At 9 o’clock in the morning, it’s cool, the sky is half cloudy, but after all the rain I had along the road, it’s not bad. I walk first warmly dressed, just to get away from the village and warm up. After about twenty minutes, I undress to attack the first steep climb. At the first crossroads, I hesitate between two routes, but on one of them, I see some silhouettes in the distance. So I choose the other one: the Col de Sauteron.
The path starts by following a torrent, climbs a cliff to open above a long and soft grassy valley, then goes towards a massif of towers pointing skywards, with sharp and tortured rocks. All along the walk, dozens of marmots run away in front of me, waiting for me to be just a few meters away to whistle and slip into their holes. One last climb up to the pass. And here is the Italian border. A sign marks the pass in French, a few meters higher, another one marks the pass in Italian, and in between the two the stone border marker dated 1823 and marked with the fleur-de-lys on one side and the cross on the other. I have one foot on each side of the border and I almost feel like I’m part of History!