Praorzel

Vendredi 13, jour de chance: je ne travaille pas et il fait beau.
Arrivé au col de Menée, il y a déjà une voiture sur le petit parking. Deux skieurs se préparent…et partent dans la direction opposée. Encore la chance. La pente de neige est juste au bord de la route. Il est tôt, la neige est encore dure. Au bout d’une dizaine de minutes, je suis hors de vue de la route. Il fait encore frais, surtout lorsque soufflent des rafales de vent, mais je me déshabille. La seule trace de raquette date de la veille. Je suis tout seul dans ce coin là. Je suis la crêtes de la Grande Leirie , succession de montée et descentes. Je fais ma trace dans la neige vierge, me faufile parfois entre les pins. Arrivé au bord d’une combe, j’aperçois trois chamois sur le versant d’en face. Ils se sauvent à mon approche.
Peu après, en me retournant, j’aperçois deux silhouettes qui suivent mes traces. Tant pis, je continue comme je suis. Arrivé au sommet de la Tête de Praorzel, je m’assieds sur une plaque d’herbe pour casse croûter. Là je remet un tee shirt , mon gilet et un short, car, immobile, on ressent nettement plus la fraîcheur du vent.
Le Mont Aiguille et le Grand Veymont sont en face. La vallée de Chichiliane juste au pied de la falaise.
Demi-tour. Je passe à proximité des deux skieurs entrevus tout à l’heure, qui se sont arrêtés eux aussi pour manger. Puis dès que seul de nouveau, je me redéshabille pour continuer la balade. Je suis tellement bien que je fais quelques détours, histoire de prolonger la sortie et profiter de tout cet espace qui s’offre à moi seul. Finalement, en vue du parking, je remet mes vêtements après cinq heures et demi de randonnée et plus de quatre heures et demi de randonnue.
Un jour de chance, ce vendredi 13!


Friday the 13th, lucky day: I’m not working and the weather is nice.
Arrived at the Menée pass, there is already a car on the small parking lot. Two skiers are getting ready…and leave in the opposite direction. Another lucky day. The snow slope is right on the side of the road. It’s early, the snow is still hard. After about ten minutes, I’m out of sight of the road. It’s still chilly, especially when there are gusts of wind, but I take off my clothes. The only trace of snowshoeing was from the day before. I’m all alone in that place. I follow the ridge of the Grande Leirie, a succession of ascents and descents. I make my mark in the virgin snow, sometimes sneaking through the pines. Arriving at the edge of a coomb, I see three chamois on the opposite slope. They run away as I approach.
Shortly afterwards, as I turn around, I see two silhouettes following in my footsteps. Never mind, I continue as I am. At the top of the Tête de Praorzel, I sit down on a patch of grass for a snack. There I put on a T-shirt, my waistcoat and shorts, because, motionless, one feels the freshness of the wind much more.
The Mont Aiguille and the Grand Veymont are opposite. The valley of Chichiliane just at the foot of the cliff.
Turn back. I pass close to the two skiers I saw earlier, who also stopped to eat. Then as soon as I’m alone again, I undress to continue the walk. I’m so good that I take a few detours, just to extend the outing and enjoy all this space that is offered to me alone. Finally, in view of the parking lot, I put my clothes back on after five and a half hours of hiking and more than four and a half hours of naked hiking.
A lucky day, this Friday the 13th!

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