Nous voulions monter au refuge de la Pilatte depuis la Bérarde, ce jeudi 25 octobre. Pas de chance, la route de la Bérarde est coupée en raison de travaux dans un tunnel. Demi tour. Il nous faut trouver un autre objectif à proximité. Bruno propose la Tête de la Toura au dessus de Saint Christophe en Oisans. Va pour cette balade. Démarrage habillé, car il fait encore frais . Au bout de vingt minute on est encore à l’ombre mais je me suis suffisamment échauffé pour me déshabiller. Bruno m’imitera un peu plus tard. Le sentier monte régulièrement en lacets, d’abord en forêt, puis sur la prairie alpine rase. En s’élevant, on domine la vallée du Vénéon, le village de Venosc émerge de l’ombre tout en bas. En face de nous la succession des sommets des Écrins : la Muzelle, la Tête de Lauranoure et toutes les croupes qui les entourent. On arrive dans un environnement minéral de pierriers et d’ éboulis. On chemine de blocs rocheux en bloc rocheux pour contourner les Aiguilles Rouges de la Toura. Un dernier effort et on atteint la Tête de la Toura à 2860m d’altitude. Sur le versant par lequel on est monté, la montagne est sauvage, sur l’autre versant s’étend le domaine de la station des 2 Alpes, la montagne y est nivelée, arasée, passée au bulldozer pour tracer des pistes sans aspérités. Juste en dessous de nous, on aperçoit des ouvriers occupés à entretenir les bâtiments des remontées mécanique en prévision de la saison de ski à venir. C’est vraiment deux mondes différents. Demi tour, on descend par le même chemin. Bien plus bas, il va falloir nous couvrir d’un short pour rattraper et doubler deux couples de promeneurs. On retrouve la forêt de bouleaux aux feuillages d’un jaune éclatant sous le soleil.
We wanted to go up to the Pilatte refuge from La Bérarde on Thursday 25 October. Unfortunately, the road to La Bérarde was cut off due to work in a tunnel. Turn around. We need to find another objective nearby. Bruno proposes the Tête de la Toura above Saint Christophe en Oisans. Let’s go for this ride. A dressed start, as it is still cool. After twenty minutes we are still in the shade but I have warmed up enough to undress. Bruno will imitate me a little later. The trail climbs regularly in bends, first in the forest, then on the shallow alpine meadow. As we rise, we overlook the Vénéon valley, the village of Venosc emerges from the shadows at the very bottom. In front of us is the succession of the summits of the Ecrins: the Muzelle, the Tête de Lauranoure and all the ridges that surround them. We arrive in a mineral environment of stones and scree. We walk from boulders to boulders to bypass the Aiguilles Rouges de la Toura. One last effort and we reach the Tête de la Toura at 2860m altitude. On the slope on which we climbed, the mountain is wild, on the other slope extends the domain of the resort of Les 2 Alpes, the mountain is levelled, flattened, bulldozed, passed to the bulldozer to trace slopes without unevenness. Just below us, we see workers busy maintaining the ski lift buildings in preparation for the upcoming ski season. It’s really two different worlds. Turn around, we go down the same path. Much lower, we will have to cover ourselves with shorts to catch up and pass two pairs of walkers. We are back in the birch forest with its bright yellow foliage under the sun.