Champignons

Je ne suis absolument pas connaisseur de champignons. Il m’est déjà arrivé en cours de balade de marcher sur un bolet au grand dam d’un de mes compagnon. Mais mon beau frère, lui, est un grand ramasseur. L’année dernière il m’a emmené, acceptant par là de me dévoiler un de ses endroits préféré, pour ne pas être trop précis je dirai simplement: dans une forêt des contreforts du massif de Belledonne. En mode textile, bien évidemment. Cette année il m’a demandé si je saurais retrouvé le coin, me proposant de m’y rendre tout seul. Pourquoi pas! Enfin seul avec ma compagne. Nous voici donc tous les deux, elle habillée et moi, vite nu, à errer dans ce bois particulièrement pentu à la recherche de ces petits champignons noirs que sont les Trompettes de mort. Il nous a fallu un peu de temps pour trouver les premiers, mais enfin en presque quatre heures de temps nous en avaons ramassé 2 kilos 250. Une belle récolte pour des amateurs!


I am not a mushroom connoisseur at all. It already happened to me during a walk to step on a boletus to the great displeasure of one of my companions. But my brother-in-law is a great collector. Last year he invited me, agreeing to reveal one of his favorite places, not to be too precise I’ll just say: in a forest in the foothills of the Belledonne massif. In textile mode, of course. This year he asked me if I could recognize the place, proposing me to go there alone. Why not! Well, alone with my partner. So we are both, she dressed and I, quickly naked, wandering in this particularly steep wood in search of these small black mushrooms that are the Trumpets of death. It took us some time to find the first ones, but finally in almost four hours we picked up 2 kilos 250. A nice harvest for amateurs!


Retour en cette fin septembre 2024. La piste qui menait jusqu’au parking est barrée. C’est donc une vingtaine de minutes de marche à pied, en short et tee shirt, depuis le village pour atteindre la zone. Une fois dans la forêt alors que je m’apprêtais à me déshabiller, je vois un couple de cueilleurs juste au dessus du chemin. J’échange quelques mots avec eux, puis je grimpe directement à travers bois jusqu’au coin que j’envisageais de visiter. Comme c’est au dessus d’une cassure de pente, je suis invisible d’en bas et je peux quitter mes vêtements. Je reste attentif, mais de temps à autres je les entends s’appeler et en fait ils restent en bas le long du chemin. Tant mieux ! Les fois précédents, j’avais eu du mal à voir et à débusquer ces petits champignons noirs. Cette fois, impossible de les rater. Il y en a de partout, grâce à la pluie de la veille sans doute. J’en remplis un sac en papier, puis un deuxième et un troisième. Heureusement j’ai aussi emmené un grand sac en plastique. Je les transfère dans celui ci et continue la cueillette. Je me permet même d’en laisser en ne choisissant que les plus beaux. En quatre heures j’en ramasse près de six kilos. J’aurais volontiers le temps de continuer mais je n’ai plus de place pour les mettre. Je décide alors de revenir par un autre chemin repéré sur la carte qui doit se trouver au dessus. Pour l’atteindre c’est bien pentu. En le suivant je sors de la forêt à proximité d’une vieille grange, puis c’est une piste qui me ramène vers le village. Il me faudra bien m’habiller finalement.


Back in late September 2024. The track leading to the parking lot is blocked. So it’s a twenty-minute walk, in shorts and tee-shirt, from the village to reach the area. Once in the forest, as I was about to undress, I saw a couple of pickers just above the path. I exchange a few words with them, then climb straight through the woods to the area I was planning to visit. As it’s above a break in the slope, I’m invisible from below and can remove my clothes. I keep my vigil, but every now and then I hear them calling out to each other, and in fact they stay down below along the path. How nice! On previous occasions, I’d had trouble seeing and spotting these little black mushrooms. This time, they’re impossible to miss. They’re everywhere, thanks no doubt to the previous day’s rain. I filled a paper bag with them, then a second and a third. Fortunately, I’ve also brought along a large plastic bag. I transfer them to this one and continue picking. I even take the liberty of leaving some, choosing only the most beautiful. In four hours, I collect almost six kilos. I’d love to continue, but there’s nowhere to put them. So I decide to return by another route, which I’ve marked on the map and which must be above me. It’s a steep climb to reach it. Following it, I come out of the forest near an old barn, then it’s a track that takes me back to the village. I’ll have to get dressed in the end.

Myrtilles à Arpingon

Alain a proposé une sortie cueillette de myrtilles du côté savoyard du massif de Belledonne. Ce n’est pas tout près mais que ne ferait on pas pour des myrtilles !

Rendez vous à Aiguebelle pour poursuivre avec deux voitures. On est cinq : quatre hommes et une femme. On passe le village de Saint Rémy et on attaque la montée par une route forestière étroite. Soudain un arbre barre la route sur plus de la moitié de la largeur. En passant sur le bas côté Alain passe avec sa voiture 4×4. Je reste bloqué derrière l’obstacle. On s’entasse tous les cinq avec les sacs dans son véhicule et on continue. Après le goudron, la piste de terre jusqu’à finalement atteindre un parking au départ du sentier.

Tout de suite ça monde raide dans la forêt, heureusement avec un peu d’ombre. On est en période de canicule ! On décide de monter d’abord jusqu’à la bergerie d’Arpingon et de ne commencer la cueillette qu’en descendant. Aux abord de la bergerie on se rhabille très sommairement. On va voir un petit bout de lac un peu plus loin et on revient. Le berger nous hèle : « Vous savez régler une télévision ? » Alain et Dominique veulent bien essayer. Dehors on discute avec lui. Il a 78 ans et vit là seul plusieurs moi avec moutons, chiens (il y en a six aux alentours, les autres, les patous, sont avec les moutons plus haut), chevaux et ânes… et loups (trois meutes dans les environs). Il rentre voir ce qui se passe à l’intérieur. « Bon dieu, il y a des images ! » La télé est réglée. Voilà qui mérite récompense. On ne pourra pas repartir sans deux tournées de pastis bien tassé !

Après le pique nique un peu plus bas, on entame la cueillette en s’étalant le long du chemin, en descendant doucement le long des touffes de myrtilliers. On est en plein soleil et ça chauffe. De temps à autre une halte à l’ombre fait du bien. J’étrenne un peigne neuf acheté pour l’occasion. Les doigts se colorent en mauve. Ce n’est pas une grosse récolte, c’est encore tôt dans la saison, mais ça fera tout de même quelques tartes ou de la confiture.


Alain proposed a blueberry-picking trip on the savoy side of the Belledonne massif. It’s not very close, but what we wouldn’t do for blueberries!

Rendezvous at Aiguebelle to continue with two cars. We’re five: four men and one woman. We pass the village of Saint Rémy and start the climb up a narrow forest road. Suddenly, a tree blocks more than half the road’s width. Passing on the side of the road, Alain drives by in his 4×4 car. I get stuck behind the obstacle. The five of us loaded our bags into his vehicle and continued on. After the tarmac, the dirt track until we finally reach a parking lot at the trailhead.

Right away, it’s a steep climb through the forest, fortunately with some shade. We’re in the middle of a heatwave! We decide to climb up to the Arpingon sheepfold first, and only start picking on the way down. As we approach the sheepfold, we put on our skimpy clothes. We check out a small lake a little further on and come back. The shepherd hails us: « Do you know how to set up a television? Alain and Dominique give it a try. Outside, we chat with him. He’s 78 years old and lives here alone with me, sheep, dogs (there are six in the area, the others, the patous, are with the sheep further up), horses and donkeys… and wolves (three packs in the vicinity). He goes inside to see what’s going on.  » My goodness, there are pictures! » The TV is set. Now that’s reward enough. We won’t be able to leave without two rounds of pastis!

After a picnic a little lower down, we start picking, spreading out along the path, gently descending along the clumps of bilberry bushes. We’re in full sunshine and it’s hot. From time to time, a stop in the shade does us good. I try out a new comb I’d bought for the occasion. My fingers are turning purple. It’s not a big harvest, it’s still early in the season, but it’ll certainly make a few pies or jam.

Grand Rocher

On se retrouve à sept au col du Barrioz venant de Grenoble, Chambéry, la Chartreuse et Lyon. Dans deux voitures par une piste forestière on rejoint le point de départ de la balade. Un bout de piste puis un petit chemin en forêt avec parfois dans des troués des arbres de jolies vues sur la vallée du Grésivaudan et les falaises de la Chartreuse. On a vite été tous nus. On sort dans les prairies d’alpage au col du Merdaret d’où on grimpe sur la crête que l’on va suivre tout du long jusqu’au Grand Rocher puis Crêt Luisard avant de plonger par des petits chemins, parfois pataugeant dans quelque restes de neige, vers des étang marécageux puis le chalet de Pierre Rubet et enfin rejoindre une piste que l’on va suivre sur un kilomètre et demi pour retrouver les voitures. Balade sous un soleil bien présent, qui a laissé quelques traces rouge sur certains, en face des sommets enneigés de la chaîne de Belledonne, en dominant la vallée du Haut Bréda. Peu de rencontres : un groupe occupant le sommet du Grand Rocher, on a préféré pique niquer à l’écart. Un randonneur passant sur le sentier nous a forcément vus alors qu’on était assis pour le repas en contrebas ; on l’a retrouvé au sommet. Comme il nous avait déjà aperçu nus, on a pas tous jugé utile de se recouvrir. Même chose pour croiser un couple alors qu’on descendait et deux vététistes ahanant en montée sur la piste forestière.


We meet at seven at the pass of Barrioz coming from Grenoble, Chambéry, Chartreuse and Lyon. In two cars by a forest track we join the starting point of the walk. A bit of track then a small path in forest with sometimes in openings of the trees of pretty views on the valley of Grésivaudan and the cliffs of Chartreuse. We were quickly all naked. We go out in the meadows of mountain pasture at the pass of Merdaret from where we climb on the crest that we are going to follow all the way to the Grand Rocher then Crêt Luisard before plunging by small paths, sometimes wading in some remains of snow, towards marshy pond then the chalet of Pierre Rubet and finally join a track that we are going to follow on a kilometer and half to find the cars. Walk under a very present sun, which has left some red traces on some, in front of the snowy summits of the chain of Belledonne, by dominating the valley of the High Bréda. Few meetings: a group occupying the summit of the Big Rock, we preferred to picnic apart. A hiker passing on the path saw us necessarily while we were sitting for the meal below; we found him at the top. As he had already seen us naked, we didn’t all consider useful to cover ourselves. Same thing to cross a couple while we went down and two mountain bikers exhaling in rise on the forest track.

Lac de la Balmette

Rando avec ma compagne dans le massif de Belledonne du coté de la vallée de l’Eau d’Olle, objectif: le lac de la Balmette, moins connu que celui de Belledonne. Pas d’autre véhicule sur le parking au départ du chemin. On est vraiment tranquille. Au bout de cinq minutes, je me déshabille. Ma compagne ne me dit rien, c’est bon signe. On rate un départ de sentier et on galère quelque peu à avancer au hasard dans la pente et la végétation, mais on finit par retrouver le chemin. Qui monte en lacets dans la forêt. C’est régulier et on gagne vite de l’altitude. On passe devant un chalet inhabité. Ça continue de monter. Je remet mon short pour croiser deux randonneurs qui descendent, aperçus de loin, qui nous indiquent la possibilité d’une boucle pour éviter un aller-retour. Au dessus de la forêt, on a le spectacle des sommets environnants. Le pic de Belledonne et les pointes alentours, toutes de roches noires, en face le versant du domaine de l’Alpe d’Huez au dessus de Vaujany et Oz, sur le côté la suite de la vallée de l’Eau d’Olle qui monte vers le col du Glandon. Arrêt pique nique devant ce panorama. On rejoint le GR. Descentes, montées, parmi les massifs de rhododendrons…on arrive au ruisseau de la Balmette. Ma compagne décide d’arrêter là. Je poursuis en suivant dans les blocs rocheux une vague trace et quelques cairns qui me mènent en une vingtaine de minutes au lac de la Balmette. Petit lac dans un écrin de roches sombres, avec quelques restes de névés à proximité. Demi tour. On a décidé de suivre le conseil du randonneur croisé et de faire la boucle. Le chemin rejoint une croupe puis plonge derrière en une descente raide jusqu’à retrouver la forêt. Mais on n’est plus du tout dans le vallon de départ. Un chemin s’étire plus ou moins horizontalement, doux après le sol cassant du chemin de descente. Mais pour rejoindre notre cheminement du matin, un longue montée est nécessaire, vraiment durement ressentie après ces déjà longues heures de marche. Il ne nous restera plus que les lacets de la descente. Mais là, on est rattrapé par deux couples de randonneurs. Je dois remettre mon short et le garder jusqu’au parking. Le conseil avisé du randonneur croisé nous a fait faire un beau parcours mais a bien rallongé celui que nous avions prévu ! Une « petite » balade de 8 heures 15 de durée et 1400 m de dénivelé, dont au moins 7 h 30 en nudité.


Hiking with my partner in the Belledonne massif, on the side of the Eau d’Olle valley, objective: the Balmette lake, less known than the one of Belledonne. No other vehicle on the carpark at the beginning of the way. We are really quiet. After five minutes, I undress. My companion says nothing to me, it is good sign. One misses a departure of path and one struggles a bit to advance randomly in the slope and the vegetation, but one ends up finding the way. Which goes up in laces in the forest. It is regular and we gain altitude quickly. We pass in front of an uninhabited chalet. That continues to go up. I put back my shorts to cross two hikers who go down, seen from afar, who indicate us the possibility of a loop to avoid an out-and-back. Above the forest, we have the spectacle of the surrounding summits. The peak of Belledonne and the surrounding peaks, all of black rocks, in front of the slope of the area of the Alpe d’Huez above Vaujany and Oz, on the side the continuation of the valley of the Eau d’Olle which goes up towards the pass of Glandon. Stop picnic in front of this panorama. We join the GR. Descents, climbs, among the massifs of rhododendrons… we arrive at the brook of Balmette. My wife decides to stop there. I continue by following in the rocky blocks a vague trace and some cairns which lead me in about twenty minutes to the lake of Balmette. A small lake in a dark rock setting, with some remains of snow near it. Half turn. We decided to follow the advice of the crossed hiker and to make the loop. The way joins a croup then plunges behind in a steep descent until finding the forest. But we are not any more in the valley of departure. A path stretches more or less horizontally, soft after the breaking ground of the downhill path. But to join our path of the morning, a long rise is necessary, really hard felt after these already long hours of walk. We will have only the laces of the descent left. But there, we are caught up by two couples of hikers. I have to put back my shorts and to keep it until the parking lot. The wise advice of the crossed hiker made us make a beautiful course but lengthened well the one that we had planned! A « small » walk of 8 hours and 15 minutes duration and 1400 m of ascent, including at least 7 hours and 30 minutes in nudity.

Source du Gargoton

Période caniculaire. Pour échapper à ces hautes températures, Bruno propose une randonnue crépusculaire. Je suis bien évidemment partant. On se retrouve à trois sur un parking de la Rochette pour embarquer dans sa voiture. Quelques kilomètres de route et une bonne distance de piste forestière plus tard on arrive au départ du sentier. Il est 18h45, il fait bon dans ce versant nord de la chaîne de Belledonne! Pas d’autre véhicules dans ce coin retiré, donc départ nus. Ce sera une rando 100 % naturiste ! Ça commence à monter tout de suite en forêt. On atteint la source du Gargoton où je trouve une geocache, mais les copains ont continué directement, je dois donc les rattraper. Le sentier monte entre blocs rocheux et massif de rhododendrons jusqu’à atteindre le col de la Perrière. Seconde geocache. Encore un effort jusqu’à un petit sommet qui nous permet de contempler le temps d’un sandwich au soleil couchant l’ancienne station de Valpelouse, la vallée de l’Isère au loin et la chaîne de Chartreuse. Puis c’est la descente dans la semi obscurité dans une combe couverte de myrtillier, puis en forêt. Là l’obscurité est complète et le descente se continue et finit à la frontale.4 heures de rando, près de 10 km et 800 m de dénivelé…officiellement pas un effort à faire en période de canicule…mais on était si bien la haut seuls et au frais !


Hot period. To escape these high temperatures, Bruno proposes a twilight naked hike. I am obviously part of it. We find ourselves to three on a parking lot of the Rochette to embark in his car. Some kilometers of road and a good distance of forest track later we arrive at the departure of the path. It is 18h45, it is pleasant in this northern slope of the chain of Belledonne! No other vehicles in this secluded area, so we start naked. It will be a 100% naturist hike! That starts to go up immediately in forest. We reach the source of Gargoton where I find a geocache, but the buddies continued directly, I must thus catch up them. The path goes up between boulders and massif of rhododendrons until reaching the pass of the Perrière. Second geocache. Another effort to reach a small summit which allows us to contemplate the time of a sandwich at sunset the old resort of Valpelouse, the valley of Isère in the distance and the mountain range of Chartreuse. Then it’s the descent in the semi-darkness in a valley covered with bilberry trees, then in the forest. There the darkness is complete and the descent continues and finishes with the headlamp.4 hours of hike, nearly 10 km and 800 m of difference in height…officially not an effort to make in period of heat wave…but we were so well up there alone and in the cool!

Chapotet

Bruno a proposé une sortie dans la partie savoyarde du massif de Belledonne, une région qu’il connaît bien et moi si peu. Ce serait dommage de rater une telle occasion de découverte. En montant la longue piste forestière qui mène à la chapelle de Prodin, notre point de départ, une voiture devant nous monte prudemment. Nous ne serons donc pas les seuls à nous promener dans le coin. Garés côte à côte, on se salue ; ce sont deux couples. Je les préviens tout de suite qu’ils risquent de rencontrer des randonneurs naturistes…une fois que la froideur matinale aura disparut. « Pas de problème…on en a déjà croisés ! » Démarrage à l’ombre de la forêt. Nous sommes cinq avec Patricia, Alain et Brigitte. L’autre groupe prend rapidement un autre chemin.. A l’ombre, au bord du chemin, des plaques de givres et de neige et de la glace pilée au pied de certains arbres. Mais malgré cette fraîcheur, la marche réchauffe vite et les vêtements commencent à tomber. Au sortir de la forêt, le soleil fait du bien. La montée le long d’une crête herbeuse est raide et rectiligne, droit dans la pente. Dans un creux, un petit lac complètement gelé, en décor d’un côté le sommet du Rognier et le Mont Blanc au loin de l’autre. Le Chapotet est un grosse croupe débonnaire à 2076 m. Un randonneur surgit et passe à l’écart de nous. Une geocache est posée à proximité. Je me dépêche de la chercher et trouver. Puis déjeuner sur l’herbe, au soleil ! On s’éterniserait bien volontiers tant l’on est bien ici, mais en cette saison les jours sont courts ; il nous faut repartir. On descend au col de la Perche, puis le sentier nous amène au refuge des Plattières. Il y a du monde devant, mais ce sont les randonneurs partis devant nous, ils sont prévenus, je me permet donc de rester nu. Un coup d’œil à l’intérieur du chalet. On repart pour le refuge de la Grande Montagne. En approchant, on aperçoit du monde, là aussi. Rhabillage sommaire des shorts. Puis on rejoint l’itinéraire de montée du matin dans la forêt jusqu’à l’arrivée au parking.


Bruno proposed an outing in the Savoyard part of the Belledonne massif, a region he knows well and I know so little. It would be a shame to miss such an opportunity to discover it. While driving up the long forest track that leads to the chapel of Prodin, our starting point, a car in front of us climbs carefully. We will not be so the only ones to walk in the area. Parked side by side, we greet each other; they are two couples. I warn them at once that they risk to meet naturist hikers… once the morning coldness will have disappeared. « No problem…we have already crossed some! » Start in the shade of the forest. We are five with Paticia, Alain and Brigitte. The other group quickly takes another way… In the shade, at the edge of the way, plates of frost and snow and crushed ice at the foot of certain trees. But in spite of this freshness, the walk warms up quickly and the clothes begin to fall. At the exit of the forest, the sun makes good. The ascent along a grassy ridge is steep and straight, right up the slope. In a hollow, a small lake completely frozen, with the summit of Rognier on one side and the Mont Blanc in the distance on the other. The Chapotet is a big, easy ridge at 2076 m. A hiker appears and passes by us. A geocache is placed nearby. I hurry to look for it and find it. Then lunch on grass, in the sun! We would have stayed happily so much we are well here, but in this season the days are short; we have to leave. We go down to the pass of the Perche, then the path brings us to the refuge of Plattières. There are people in front of the hut, but they are the hikers left in front of us, they are warned, I allow myself to remain naked. A glance inside the chalet. We leave for the refuge of the Big Mountain. By approaching, we see people, there too. Summary dressing of shorts. Then one joins the route of ascent of the morning in the forest until the finish to the carpark.

Tunnels du Bens

Sortie exploration d’un parcours découvert sur internet par Bruno qui devrait suivre le tracé d’une conduite forcée enterrée datant des années 1920, le sentier des tunnels du Bens, nom d’un ruisseau descendant ce versant du massif de Belledonne et qui formait autrefois la frontière entre la Savoie et le Dauphiné. Le parking de départ est au niveau de l’ancienne chartreuse de Saint Hugon fondée au XIIeme siècle, puis abandonnée sous la Révolution et devenue depuis les années 1980 l’institut bouddhiste Karma Ling. Patricia nous accompagne. Le ciel est couvert mais la météo n’annonce de la pluie qu’en fin d’après midi! On prend la piste carrossable qui monte en 2 kilomètres et demi jusqu’au barrage de Saint Bruno. On est vite nus. En vue du barrage, rhabillage sommaire car des ouvriers sont à l’œuvre sur un bâtiment. Demi tour pour trouver à quelques centaines de mètres en aval le départ du chemin. On passe devant une prise d’eau puis le sentier devient étroit et sauvage. Pas de balisage, mais le tracé devrait s’étirer à l’horizontal. Une passerelle en bois vermoulue est la première trace de ce parcours archéologie industrielle. Le cheminement accroché dans la pente est fréquemment coupé par des troncs d’arbres en travers, des glissements de terrain qui ont emporté le chemin, des zones de hautes herbes marécageuses…bref un parcours qui demande de l’attention. La vue quant à elle est limitée aux arbres environnants sans réel points de vue sur la vallée. Les fameux tunnels se résument à deux ouvrages taillés dans le roche d’une dizaine de mètres chacun. Nul besoin de sortir du sac les lampes frontales. On arrive au ruisseau de la Grande Montagne. Côte à côte se trouvent une passerelle métallique en ruine sur laquelle on ne s’aventurera pas et un aménagement hydro-électrique récent, deux époques! De là on rejoint la piste qui descend vers les ruines de Champs Sylvestre. Pour rejoindre Saint Hugon, on prend un petit chemin qui descend au fond d’un vallon encaissé pour passer le torrent puis remonte raide jusqu’à traverser une zone de coupe forestière et d’effondrement qui demande une bonne dose d’énergie à passer. Il ne reste plus qu’à se rhabiller à proximité du centre bouddhiste.


Exploration of a trail discovered on the internet by Bruno which should follow the route of a buried forced pipe dating from the 1920’s, the path of the Bens tunnels, name of a stream running down this side of the Belledonne massif and which used to form the border between Savoie and Dauphiné. The parking lot is at the level of the old Carthusian monastery of Saint Hugon, founded in the 12th century, then abandoned during the Revolution and since the 1980’s the Buddhist institute Karma Ling. Patricia joined us. The sky is covered but the weather forecast announces rain only at the end of the afternoon! We take the track which goes up in 2 and a half kilometers until the dam of Saint Bruno. We are quickly naked. In sight of the dam, summary re-dressing because workmen are at work on a building. Half turn to find in some hundreds of meters downstream the departure of the way. We pass in front of a water intake then the path becomes narrow and wild. No markings, but the path should stretch horizontally. A worm-eaten wooden footbridge is the first trace of this industrial archaeology path. The path, which is hooked into the slope, is frequently cut by tree trunks, landslides that have washed away the path, areas of tall swampy grass… in short, a path that requires attention. The view is limited to the surrounding trees with no real view on the valley. The famous tunnels are two structures carved in the rock of about ten meters each. No need to take out of the bag the headlamps. We arrive at the stream of the Big Mountain. Side by side we find a ruined metallic footbridge on which we will not venture and a recent hydro-electric installation, two eras! From there we join the track that goes down to the ruins of Champs Sylvestre. To join Saint Hugon, we take a small path which goes down to the bottom of a valley to pass the torrent then goes up steeply until crossing a zone of forest cutting and collapse which requires a good dose of energy to pass. All that remains is to get dressed near the Buddhist center.

Pointe de Rognier

Bruno a proposé une sortie à la Pointe de Rognier, tout au bout du massif de Belledonne, en Savoie. Ne connaissant pas ce sommet, je suis naturellement partant. Il faut rejoindre la vallée de la Maurienne, puis monter par une petite route et une interminable piste caillouteuse pour rejoindre notre point de départ à 1400 m d’altitude. Bruno en profite pour tester sa nouvelle voiture hors goudron. Sur la carte, un cheminement devrait nous permettre de faire une boucle, mais sur le terrain ce chemin n’existe plus. Demi tour. A un moment, un cairn au bord de la piste et une trace qui part dans la forêt. On tente l’exploration! Ça grimpe tout droit et raide. Quelques marques d’un balisage ancien subsistent sur des troncs d’arbres, ça doit donc mener quelque part. Parfois la trace disparaît recouverte par la végétation ou par les éboulis rocheux, il faut chercher en gardant l’orientation du terrain jusqu’à revoir un marquage. C’est quelque peu fatiguant, on avance lentement mais on avance et on rejoint finalement un itinéraire plus « classique » au Plan du Lai. De là de bons raidillons grimpent en lacets vers la crête qui nous mènera tout en haut au Rognier. Le paysage disparaît de temps à autre dans les nuages qui montent et se déchirent, nous enveloppent. Il fait presque frais. L’œil de géologue de Bruno lui montre les traces de failles anciennes alors que je n’y vois que des blocs de rochers. Enfin après quatre heures d’efforts nous sommes au sommet, sous la croix géante, devant la table d’orientation, mais il n’y a rien à voir, que le gris des nuages tout autour. Mais, peut être à cause de cette météo, nous sommes seuls et tranquilles. On ne traîne guère sur cette pointe étroite. Il faut d’abord trouver le chemin de descente dans cet environnement minéral pour ne pas reprendre notre parcours de montée et faire une boucle. On hésite un peu, mais on trouve. En plein brouillard, il me semble entendre des voix, j’enfile mon short, mais deux minutes plus tard je le quitte, je n’entends ni ne vois rien. Peu après deux silhouettes apparaissent juste devant moi dans la brume. Pas le temps de mettre le short. « A cause du brouillard, je ne vous ai pas vu et n’ai pas pu m’habiller! » Il sourient. On discute un moment sur notre itinéraire. Ils connaissent l’ancien chemin que l’on a pris à la montée. Des gens du coin! Le parcours de descente rejoint le passage de Vachevieille puis s’engage dans une forêt fantasmagorique dans les bancs de nuages. Là les bords du chemin ont été passés à la débroussailleuse tout récemment, quelques troncs d’arbres ont été tronçonnés. Un si beau chemin que l’on loupe l’embranchement du sentier qui doit nous ramener à la voiture. Un coup d’œil au gps, il nous faut faire demi tour et remonter un peu. Les deux hommes croisés précédemment déboulent. Ils m’ont déjà vu nu, inutile de se rhabiller! Ils nous indiquent l’endroit où il faut tourner. Heureusement, car sans leurs indications précises , on l’aurait manqué une seconde fois, car il faut se glisser sous les branchages pour apercevoir un semblant de sente presque invisible qui part sur le côté. Le sentier s’étire à flanc avant de descendre. Il parait interminable. Un dernier arrêt devant un ruisseau pour se rafraîchir et voilà la voiture. Une bonne journée, même si la météo n’a pas été de la partie, avec 7 heures de balade, sans beaucoup d’arrêts, 13 km de distance et 1200 m de dénivelé!


Bruno proposed an outing to the Pointe de Rognier, at the very end of the Belledonne massif in Savoie. As I don’t know this summit, I’m naturally up for it. We have to join the Maurienne valley, then climb up a small road and an endless stony track to reach our starting point at 1400 m altitude. Bruno takes the opportunity to test his new car off the tarmac. On the map, a path should allow us to make a loop, but on the ground this path no longer exists. Half turn. At one point, a cairn at the edge of the track and a trace that goes into the forest. We try to explore! It climbs straight and steep. Some marks of an ancient beaconing remain on tree trunks, so it must lead somewhere. Sometimes the trace disappears, covered by vegetation or rocky scree. We have to search while keeping the orientation of the terrain until we see a marker again. It’s a bit tiring, we move slowly but we advance and finally reach a more « classic » route at the Plan du Lai. From there good steep climbs up in laces towards the ridge that will take us to the top of Rognier. The landscape disappears from time to time in the clouds that rise and tear, enveloping us. It is almost cool. Bruno’s geologist’s eye shows him the traces of ancient faults, whereas all I see are boulders. Finally after four hours of effort we are at the top, under the giant cross, in front of the orientation table, but there is nothing to see, only the grey of the clouds all around. But, maybe because of this weather, we are alone and quiet. We hardly hang around on this narrow peak. We first have to find the way down in this mineral environment so that we don’t have to take our way up again and make a loop. We hesitate a little, but we find it. In the middle of the fog, I seem to hear voices, I put on my shorts, but two minutes later I leave it, I neither hear nor see anything. Shortly afterwards two silhouettes appear just in front of me in the fog. No time to put the shorts on. « Because of the fog, I didn’t see you and couldn’t get dressed! » They smile. We talk for a while on our way. They know the old path we took on the way up. Local people! The downhill route joins the passage of Vachevieille then enters a phantasmagorical forest in the cloud banks. Here the edges of the path have been recently cleared with a brushcutter, some tree trunks have been cut. Such a beautiful path that we miss the junction of the path that should take us back to the car. A glance at the gps, we have to turn around and go back up a bit. The two men we had met before come out. They have already seen me naked, no need to get dressed! They tell us where to turn. Fortunately, because without their precise indications, we would have missed it a second time, because we have to slip under the branches to see a semblance of an almost invisible trace that goes to the side. The path stretches out on the side before going down. It seems interminable. One last stop in front of a stream to cool off and there is the car. A good day, even if the weather did not help, with 7 hours of walking, without many stops, 13 km of distance and 1200 m of difference in altitude!

Col du Loup

A l’automne dernier, au cours d’une randonnée (textile) avec des amis, nous étions montés à la Pointe de la Sitre en partant du parking du col du Pré du Molard. De la Pointe, on voyait distinctement l’itinéraire qui pouvait se poursuivre vers le col du Loup et redescendre de l’autre coté sur le lac du Crozet. Ça donnait envie, mais ce n’était pas d’actualité ce jour là. En cette dernière semaine de juin, j’ai eu envie d’enfin effectuer cette boucle.

Départ à 9 heures du parking de Pré Reymond. Il y a une bonne quinzaine de voitures garées là ou un peu avant le long de la piste. C’est que l’itinéraire vers le lac Crozet est une classique très familiale de la balade en montagne. Je ne prends pas le risque de me déshabiller complètement jusqu’au lac. Je garde juste mon short. « Vous n’avez pas trop chaud » me demande une dame que je double. Elle est ruisselante de sueur sous ses vêtements longs. C’est vrai que je me trouve encore trop habillé! Les deux groupes qui me précèdent s’arrêtent à proximité du lac. Je bifurque sur le GR qui grimpe sur la gauche. La vue s’élargit et s’étend jusqu’à l’agglomération grenobloise dans le lointain. Vite je suis assez éloigné pour quitter enfin ce short. J’arrive au tout petit lac du Loup caché derrière son verrou. Il est encore sous la neige mais les environs rocheux sont dégagés. Tant mieux: il y a une geocache vite trouvée. Je poursuit la grimpette en lacets en direction du col du Loup. Je dois renfiler momentanément le short pour croiser deux randonneurs qui en descendent. Au col, à 2400 m d’altitude, je trouve une deuxième geocache. L’autre versant est encore bien enneigé. Puis les nuages arrivent. L’atmosphère devient tout à fait différentes avec des langues de brume qui montent puis se dispersent. Short à nouveau pour croiser trois jeunes qui effectuent cette itinéraire en sens inverse. Je les recroiserai plus tard. Le sentier a disparu sous le névé. Je m’égare un peu mais le rejoint dans le pierrier. Toujours dans le brouillard, je passe sous le col de Sitre et rejoins l’itinéraire que j’avais pris à l’automne. Avant d’arriver au refuge du Pré du Molard, je me rhabille. Le refuge semble fermé mais deux femmes pique-niquent devant le bâtiment. Au col du Pré du Molard, il me faut maintenant rejoindre Pré Reymond de l’autre coté de cette combe, à une heure de marche par un joli sentier qui ondule à flanc de vallon, traversant quelques ruisseaux, une belle cascade franchie par une passerelle. Je retrouve les trois jeunes vus la matin. Ils débouchent devant moi au creux d’un virage; j’ai juste le temps de maintenir mon short devant moi. « Re-bonjour ». Un peu plus tard, c’est une famille qui apparaît. Même réaction souriante. Je dois approcher du carrefour avec le chemin du Crozet, il va falloir que je remette mon short.


Last autumn, during a (clothed) hike with friends, we went up to the Pointe de la Sitre from the parking lot of the Pré du Molard pass. From the Pointe, we could clearly see the route that could continue towards the Col du Loup and then go down to the other side on the Crozet lake. It made you want to, but it wasn’t on the agenda that day. In this last week of June, I wanted to finally make this loop.
Departure at 9 o’clock from the parking lot of Pré Reymond. There are a good fifteen cars parked there or a little before along the track. The trail to Lake Crozet is a very family classic of the mountain walk. I don’t take the risk of stripping down completely until the lake. I just keep my shorts on. « You’re not too hot, » a lady asks me, which I double. She’s dripping with sweat under her long clothes. It’s true that I’m still overdressed! The two groups in front of me stop near the lake. I fork on the GR that climbs on the left. The view widens and stretches to the Grenoble conurbation in the distance. Quickly I’m far enough away to finally leave my shorts. I arrive at the very small Lac du Loup hidden behind its lock. It is still under the snow but the rocky surroundings are clear. So much the better: there is a geocache quickly found. I continue the climb in laces towards the Col du Loup. I have to momentarily put on my shorts to pass two hikers coming down. At the pass, at an altitude of 2400 m, I find a second geocache. The other side is still covered with snow. Then the clouds arrive. The atmosphere becomes quite different with fog tongues that rise and then disperse. Short again to meet three young people who are doing this route in the opposite direction. I will meet them again later. The path has disappeared under the neve. I stray a little but join it on the scree. Still in the fog, I pass under the col de Sitre and arrive at the route I had taken in the fall. Before arriving at the Pré du Molard hut, I get dressed. The refuge seems closed but two women picnic in front of the building. At the Pré du Molard pass, I now have to go to Pré Reymond on the other side of this coomb, an hour’s walk along a pretty path that undulates on the side of the valley, crossing a few streams, a beautiful waterfall crossed by a footbridge. I find the three young people I saw in the morning. They emerge in front of me at the bottom of a bend; I have just enough time to keep my shorts in front of me. « Hello again ». A little later, a family appears. Same smiling reaction. I have to get close to the crossroads with the Crozet path, I’ll have to put my shorts back on.

Myrtilles à Valpelouse

En cette mi août c’est un message insolite qui arrive sur cette liste de diffusion des randonneurs naturistes de Rhône Alpes et Savoies, une proposition pour aller ramasser des myrtilles au dessus de Valpelouse dans le massif de Belledonne. C’est un endroit que je connais pour y avoir randonné, il y a déjà fort longtemps. Quant à la collecte de myrtilles, c’est une activité que je n’ai jamais pratiquée. Nous ne sommes que deux, Bruno et moi. Nous arrivons au bout de la route, dans cette ancienne station de ski démantelée, vers 9 heures. Il y a déjà quelques voitures garées là. C’est aussi le point de départ pour quelques itinéraires de randonnées. Une demi heure de marche sur un petit sentier et l’on arrive au pied d’un versant couvert de myrtilliers. Mais nous ne sommes pas seuls. Quelques personnes disséminées dans les pentes sont déjà en activité. On est encore en shorts. On passe et on s’éloigne quelque peu vers un coin légèrement à l’écart. Là on quitte le short pour attaquer le ramassage. Mais on s‘aperçoit vite qu’un homme est à quelques dizaines de mètres en contrebas de nous. Tant pis, il nous voit. On le saluera tout à l’heure quand il remontera. Un autre est au dessus de nous, et d’autres en face mais plus loin. Ils doivent forcement voir notre tenue mais sont absorbés dans leurs tâches. Chacun est ici pour les myrtilles et ne s’occupe guère de ses voisins. Deux heures se passent à errer de buisson en buisson, le peigne à la main, à ramasser et jeter dans le seau les petits fruits bleus. Je remplis mon récipient, Bruno en a plus que moi. Il est temps de rentrer, de retourner à la maison et de se mettre au travail pour trier les fruits en vue de tartes et de confitures.


In this mid-August it is an unusual message that arrives on this mailing list of naturist hikers from Rhône Alpes and Savoies, a proposal to go pick blueberries above Valpelouse in the Belledonne massif. It’s a place I know from hiking there, a long time ago. I have never done any blueberry picking. There are only two of us, Bruno and I. We arrive at the end of the road, in this old dismantled ski resort, around 9 am. There are already a few cars parked there. It is also the starting point for some hiking routes. Half an hour of walking on a small path and we arrive at the foot of a slope covered with blueberries. But we are not alone. Some people spread out on the slopes are already active. We’re still in shorts. We pass and move a little further away to a slightly isolated corner. Now we leave the shorts to start picking up. But we quickly realize that a man is a few dozen meters below us. Never mind, he sees us. We’ll greet him later when he comes up. Another is above us, and others across the way but further away. They must necessarily see our attire but are absorbed in their tasks. Everyone is here for blueberries and does not take much care of their neighbours. Two hours are spent wandering from bush to bush, combing it by hand, picking up and throwing the blue berries into the bucket. I fill my container, Bruno has more than me. It’s time to go home, go back home and get to work sorting the fruit for pies and jams.