Lac Belledonne

Gérard avait proposé par l’intermédiaire du groupe internet yahoo rando-nue une balade au lac de Belledonne. Nous nous retrouvons à cinq venus du Freney d’Oisans, de Grenoble, de la Côte Saint André et même de Lyon.
Au bout de la route, au départ de la balade, il y a déjà pas mal de voitures. Du monde en perspective sur ce chemin bien connu. On décide de tenter une variante en poursuivant par la piste forestière puis en continuant sur un chemin qui pourrait peut-être faire l’affaire. On verra. Déshabillés dès le parking ou quelques mètres seulement plus loin, on restera en tenue jusqu’au retour à une dizaine de mètres de ce même parking, soit plus de neuf heures de nudité. Au bout de la piste, un sentier s’enfonce dans la forêt. Surprise, alors qu’il n’est même pas marqués sur des cartes récentes, il parait en parfait état. Si parfait même que la sciure est encore toute fraîche au pieds des troncs coupés. C’est à se demander si l’on ne va pas tomber sur une équipe de forestiers en train de tracer…
Il serpente en sous bois passant de combes en combes, traverse un torrent et un pierrier, pour finalement rejoindre un chemin mieux répertorié. De là, on monte d’abord dans la forêt puis sur de grandes croupes herbeuses d’alpage vers les barres rocheuses qui masquent le lac. Arrivé au bord du lac, nouvelle surprise, au lieu de la foule attendue (ou redoutée), il n’y a que deux randonneuses qui ne voient pas d’objection à notre présence.
Je me jette à l’eau, suivi de Gérard. Les autres font trempettes du bout des pieds. C’est vrai que l’eau est fraîche (froide) avec les névés qui subsistent au bord de l’eau. La baignade est courte mais tellement vivifiante. On traîne sur les rives, profitant du soleil et du paysage. Les hautes murailles des sommets du massif de Belledonne dominent le lac aux eaux vertes et transparentes.
Finalement, il faut se résoudre à descendre. On emprunte le chemin classique pratiquement déserté à cette heure là.


Gérard had proposed through the internet group yahoo rando-nu a trip to the lake of Belledonne. Five of us came from the Freney d’Oisans, Grenoble, the Côte Saint André and even Lyon.
At the end of the road, at the start of the walk, there are already quite a few cars. The crowd in perspective on this well known road. We decide to try a variant by continuing along the forest track and then continuing on a path that could perhaps do the trick. We’ll see what happens. Undressed from the car park or just a few meters further, we will stay in our naked clothes until we return about ten meters away from the car park, that is to say more than nine hours of nudity. At the end of the trail, a path goes deep into the forest. Surprisingly, although it is not even marked on recent maps, it looks in perfect condition. So perfect even that the sawdust is still fresh at the foot of the cut trunks. One wonders if we’re not going to run into a team of foresters tracing…
It snakes through the undergrowth, passing from comb to comb, crosses a torrent and a scree, to finally reach a better listed path. From there, one climbs first in the forest and then on large grassy mountain pastures towards the rocky bars that hide the lake. Arriving at the lake, another surprise, instead of the expected (or dreaded) crowd, there are only two female hikers who see no objection to our presence.
I throw myself in the water, followed by Gerard. The others take a dip with their toes. It’s true that the water is cool (cold) with the snow that remains at the water’s edge. The swim is short but so invigorating. We hang out on the banks, enjoying the sun and the scenery. The high walls of the peaks of the Belledonne massif dominate the lake with its green and transparent waters.
Finally, we have to make up our mind to go down. We take the classic path, practically deserted at this time of the day.

Kayak à Oléron

Juste avant de partir en vacances, j’ai eu l’opportunité d’acheter un kayak de mer d’occasion. Idéal pour partir à Oléron! Je l’ai testé sur une sortie de quatre heures.
Départ du chenal de Boyardville. Je suis en maillot de bain et gilet de sauvetage. Dans les coffres étanches, de l’eau, un sandwich, une polaire, un téléphone et l’appareil photo. Cap sur Fort Boyard. Je me retrouve entouré de vedettes à touristes, de hors bords, de voiliers allant ou revenant de cet îlot fameux. Au bout de trois quart d’heure d’efforts, je suis au pieds des murailles. Mais là, au milieu des vagues, pas question de gesticuler pour ouvrir les coffres et sortir l’appareil. Je regrette de ne pas en avoir un étanche. Tant pis, je n’aurai pas de photos du fort.
Je m’éloigne alors cet axe trop fréquenté et me retrouve vite seul, ramant en direction de la côte. Je quitte mon maillot mais garde le gilet, sécurité oblige. Je passe au large de deux bateaux de pêche et atterris en douceur sur la plage des Saumonards. La plage naturiste est pratiquement déserte. Je reste un moments là pour récupérer, puis reprends la mer.
Je longe la côte de loin, passe le port du Douhais. La marée est descendante. Je me rapproche de la terre, cherche à deviner où je pourrais bien aller. Je remets mon maillot et me dirige vers la Brée. Je me glisse entre les hauts fonds, les rochers découverts et les massifs d’algues comme dans un labyrinthe pour finalement venir me poser sur la plage après avoir contourner deux bateaux échoués dans la vase.
Il ne me reste plus qu’à téléphoner pour qu’on vienne me récupérer ici.


Just before going on vacation, I had the opportunity to buy a used sea kayak. Ideal to go to Oleron! I tested it on a four-hour trip.
Departure from the Boyardville channel. I’m in swimsuit and life jacket. In the watertight lockers, water, a sandwich, a fleece, a phone and the camera. Direction Fort Boyard. I find myself surrounded by tourist launches, speedboats, sailboats going to or coming back from this famous island. After three-quarters of an hour of effort, I’m at the foot of the walls. But there, in the middle of the waves, there’s no question of gesticulating to open the lockers and take the camera out. I regret not having a waterproof one. Too bad, I won’t have any pictures of the fort.
So I move away from this busy axis and quickly find myself alone, rowing towards the coast. I take off my jersey but keep the lifejacket, because of security reasons. I pass off two fishing boats and land softly on the beach of Les Saumonards. The naturist beach is practically deserted. I stay there for a while to recuperate, then go back to sea.
I go along the coast in the distance, passing the port of Douhais. The tide is ebbing. I get closer to land, trying to guess where I could go. I put my swimsuit back on and head towards the Brée. I slip between the shallows, the open rocks and the seaweed beds like a labyrinth, finally coming to land on the beach after having passed two boats stranded in the mud.
All I have to do now is call and someone will pick me up here.

Lacs du Venetier

Un dimanche d’août, je suis monté au premier lac du Venetier, au dessus du habert d’Aiguebelle. Il faisait beau et chaud, il y avait du monde sur les chemins. Je suis resté habillé, en short, pour marcher, mais j’ai quand même pu profiter d’un moment de nudité au bord du lac le temps d’une courte baignade, avant que des personnes viennent s’installer en face de moi, puis encore une fois après qu’elles soient parties.
J’y suis retourné en septembre. La météo était beaucoup moins agréable, mais c’est souvent un gage de tranquillité. Je suis parti nu du parking et me suis juste rhabillé pour croiser deux personnes qui descendaient, aperçues à l’avance. Le habert était fermé et les troupeaux redescendus dans la vallée. Par moment, les nuages envahissaient tout l’espace, se transformant en brouillard, puis se déchiraient laissant filtrer quelques rayons de soleil. Arrivé, au premier lac, l’atmosphère ne donnait plus du tout envie de se plonger dans l’eau. J’ai continué jusqu’aux lacs suivants, tout à fait différents dans leur environnement herbeux. Puis, voyant le sommet de la Jasse complètement bouché, j’ai fait demi tour.


One Sunday in August, I went up to the first lake of Le Venetier, above the habert of Aiguebelle. It was beautiful and hot, there were people on the paths. I stayed dressed, in shorts, to walk, but I could still enjoy a moment of nudity by the lake for a short swim, before people came to settle in front of me, then again after they had left.
I went back in September. The weather was much less pleasant, but it is often a guarantee of quietness. I left naked from the parking lot and just got dressed to pass two people who were coming down, seen in advance. The habert was closed and the herds were back down in the valley. At times, the clouds invaded the whole space, turning into fog, then tore apart and let a few rays of sunshine filter through. When reaching the first lake, the atmosphere no longer made one want to dive into the water. I continued on to the next lakes, which were quite different in their grassy surroundings. Then, seeing the top of the Jasse completely obstructed, I turned back.

Ornon

Durant l’été, je me suis raccroché à une invitation lancée sur la liste du groupe yahoo rando-nue pour une rando près de Bourg d’Oisans. Je n’avais pas prévenu que je participais et n’ayant que quelques heures de libre avant des rendez vous professionnels, j’ai dû faire demi tour avant la fin de la balade. J’ai néanmoins été très bien accueilli.
D’un parking au dessus du village d’Ornon, tout de suite nus, nous avons évité le chemin quelque peu fréquenté qui mène au lac Fourchu et nous avons attaqué la montée par un sentier en zigzag vers une bergerie puis le refuge, fermé, du Taillefer avant de continuer sur cette zone de petits lacs située entre le pied du Taillefer et le sommet du Grand Galbert, objectif avoué de certains.
Vue panoramique tout au long du parcours depuis le massif des Rousses et l’Alpe d’Huez jusqu’à la Meije et le glacier de la Girose, le haut des Deux Alpes d’un coté, sur le col d’Ornon et le Taillefer de l’autre, et depuis le plateau un aperçu sur la station de Chamrousse à l’extrémité de Belledonne.
Dans ce petit groupe, j’avais déjà marché avec Michel à l’occasion d’une sortie dans les Bauges et croisé Franck. Mais j’ai surtout été heureux de rencontrer Doug, un néo zélandais dont je connaissais le site internet. Il est l’un des premiers à avoir mis en ligne récits et images de randonnues. Son site est parmi ceux qui m’ont motivé et servi d’exemple. Cela a été un réel plaisir de le trouver là en chair et en os! Je regrette seulement de n’avoir pas eu plus de temps disponible. J’ai quitté le groupe en vitesse et suis redescendu droit dans la pente pour rejoindre le parking et retourner au travail.
J’ai refait cette même balade au mois d’octobre, tout seul, mais dans son intégralité. En grimpant jusqu’aux sommets du Grand Galbert, marqués par trois gros cairns. En fait, c’est plutôt une grosse bosse caillouteuse. Mais de la-haut, on a une belle vue sur la vallée de Bourg d’Oisans. Pour éviter un berger et son troupeaux qui se sont engagés sur l’itinéraire que je voulais prendre, j’ai choisi de revenir en faisant un détour en suivant une vague trace dans la pente. Ce sera la seule présence humaine aperçue durant les cinq heures et quelques de la balade, faites nu du début à la fin.


During the summer, I grabbed an invitation from the yahoo rando-nu list for a hike near Bourg d’Oisans. I hadn’t warned that I was taking part and having only a few hours free before professional appointments, I had to turn back before the end of the hike. Nevertheless, I was very well received.
From a car park above the village of Ornon, immediately naked, we avoided the somewhat busy path leading to Lake Fourchu and we attacked the ascent by a zigzag path towards a sheepfold and then the closed Taillefer hut before continuing on this area of small lakes located between the foot of Taillefer and the summit of Grand Galbert, an avowed objective of some.
Panoramic view all along the route from the Rousses massif and the Alpe d’Huez to the Meije and the Girose glacier, the top of the Deux Alpes on one side, on the Col d’Ornon and the Taillefer on the other, and from the plateau a glimpse of the resort of Chamrousse at the end of Belledonne.
In this small group, I had already walked with Michel during an outing in the Bauges and crossed Franck. But I was especially happy to meet Doug, a New Zealander whose website I already knew. He is one of the first to have put online stories and pictures of naked hikes. His site is among those that motivated me and served as an example. It was a real pleasure to find him there in the flesh! I only regret not having had more time available. I left the group in a hurry and went straight down the slope to the parking lot and back to work.
I did the same walk again in October, alone, but in its totality. Climbing to the top of the Grand Galbert, marked by three big cairns. In fact, it’s more like a big rocky bump. But from up there, we have a beautiful view of the valley of Bourg d’Oisans. To avoid a shepherd and his flock who took the route I wanted to take, I chose to come back by making a detour following a vague trace in the slope. This will be the only human presence seen during the five hours or so of the walk, made naked from start to finish.

Salins de Giraud

En camping sur la plage de Piémanson des Salins de Giraud. On s’est installé pour deux jours à l’extrémité de la plage textile. On est entouré de quelques caravanes installées à demeure pour l’été et d’autres tentes.
Levé très tôt, je pars courir et marcher le long du rivage juste au lever du soleil. A cet heure là, je suis tranquille et peux me mettre nu dès qu’un peu éloigné des campements. Je ne verrai personne à part deux plongeurs occupés à pêcher à quelque distance de la plage. Je suis la lisère de l’eau et du sable, passe des enrochements de gros blocs rocheux et continue sur une digue entre mer et marais salant. Demi tour et retour pour retrouver la tente et me recoucher!


Camping on the beach of Piémanson at Salins de Giraud. We settled for two days at the end of the textile beach. We are surrounded by a few caravans permanently installed for the summer and other tents.
I get up very early and go for a run and a walk along the shore just at sunrise. At this time of the day, I am quiet and can get naked as soon as I am a little far from the campsites. I won’t see anyone but two divers busy fishing some distance from the beach. I follow the edge of the water and sand, pass some large boulders and continue on a dike between sea and salt marsh. I turn around and go back to find the tent and go back to bed!

Coiro

Premier jour de mes congés d’été. J’en profite pour faire une boucle que j’avais repérée sur la carte 3336OT. C’est aussi un coin que j’avais juste en face de moi depuis le Tabor, la semaine dernière.
Je laisse la voiture dans un hameau près d’Oris en Rattier. La première heure je reste habillé pour suivre une petite route, traverser un autre hameau et rester le long de champs qui semble bien entretenus et civilisés. Dès que le chemin tourne dans le vallon du ruisseau de Rif Bruyant, je quitte short et tee shirt. Je resterai nu durant sept heures d’affilé jusqu’à mon retour au dessus d’Oris et de la route.
En suivant le ruisseau, le chemin passe par un joli chemin creux près d’un ancien village déserté, puis monte en sous bois jusqu’à un alpage au fond d’un cirque entouré de sommets. Le sentier continue en lacets (je ne les a pas comptés, mais…). Diversité des couleurs: L’herbe verte se fait plus rare, des passages très minéral dans des pierriers de roche noire, quelques névés d’un blanc étincelant sous le soleil, un ruisseau chargé sans doute de fer traverse le sentier en colorant la roche en rouge. Au milieu des pierres, le bleu des gentianes.
Sans trop traîner, j’aurai mis quatre heure et demi pour atteinte ce petit col, juste sous le sommet du Coiro. Je n’ai vu que trois randonneurs qui descendaient sur un versant opposé à celui sur lequel je montais, donc suffisamment loin pour ne pas être inquiété.
Pour redescendre, je change de versant. Une petite corniche permet de passer au dessus d’une grande combe qui domine la vallée du Perrier. Puis basculement vers une grande pente avec encore nombre de lacets. Ce versant est couvert d’herbe haute. Passage en foret. Ça fait du bien un peu d’ombre. La fin du parcours entre la cabane de la Dreyre et la crête de Belle Côte semble bien peu fréquenté. Le chemin disparaît parfois sous la végétation. Il faut se fier à son sens de l’orientation. Enfin arrivé au dessus d’Oris, il faut finir par une large piste défoncée par les engins forestiers et quelques kilomètres sur la route pour retrouver la voiture.


First day of my summer vacation. I take this opportunity to make a loop that I had spotted on the 3336OT map. It’s also a place I’ve had right in front of me since Tabor last week.
I leave the car in a hamlet near Oris en Rattier. The first hour I stay dressed to follow a small road, cross another hamlet and stay along fields that seem to be well maintained and civilized. As soon as the path turns in the valley of the Rif Bruyant stream, I quit shorts and tee shirt. I will stay naked for seven hours in a row until I return over Oris and the road.
Following the brook, the path goes through a pretty shallow path near an old deserted village, then goes up in the undergrowth to a mountain pasture at the bottom of a cirque surrounded by peaks. The path continues in twists and turns (I didn’t count them, but…). Diversity of colours: Green grass is becoming rarer, very mineral passages in black rocky scree, some snows of a sparkling white under the sun, a stream, probably loaded with iron, crosses the path and colours the rock in red. In the middle of the rocks, the blue of the gentians.
Without dragging too much, it took me four and a half hours to reach this small pass, just below the summit of the Coiro. I only saw three hikers coming down on a slope opposite to the one I was climbing on, so far enough not to be worried.
To get back down, I change sides. A small ledge allows me to pass over a large coomb that dominates the Perrier valley. Then, it tilts towards a large slope with still a number of laces. This slope is covered with high grass. Passage in the forest. It’s good to have some shade. The end of the route between the Dreyre hut and the Belle Côte ridge seems very little frequented. The path sometimes disappears under the vegetation. You have to rely on your sense of direction. Finally arrived above Oris, it is necessary to finish by a wide track broken by the forest machines and a few kilometers on the road to find the car.

Tabor

Début juillet. Vendredi, 10 heures du matin. Je gare la voiture au départ du chemin près du col de Malissol. 150 mètres pour m’éloigner de la route et je me déshabille. Je resterai nu jusqu’au retour à ce même endroit, près de six heures plus tard.
On est début juillet, donc déjà en période de vacances scolaires. Je craignais qu’il y ait du monde en randonnée. En fait je ne verrai personne de la journée. La montagne pour moi tout seul.
C’est un itinéraire de crête. Une ligne directe qui suit la limite des versants orientés vers le plateau de La Mure et des lacs de Laffrey à gauche en montant et vers la vallée de Lavaldens et les montagnes du Valbonnais sur la droite. Un parcours de 1200 mètres de dénivelé qui débute par un étroit sentier dans la forêt pour rejoindre un alpage d’herbe haute puis s’élève par deux bons raidillons jusqu’à la crête rocheuse qui s’étend du Piquet de Nantes au point culminant du Tabor à 2389 m d’altitude.
L’alpage est parsemé de couleurs et il reste même quelques touffes de rhododendrons en fleurs en haut. Le sommet, bien accroché par les nuages le matin, se dégage à mesure que le temps passe. Finalement j’arrive sur un sommet ensoleillé alors qu’au loin la barrière du Vercors ou l’Obiou restent enveloppés de nuages. J’ai décidément toutes les chances.
Le Tabor est aussi accessible depuis la station presque abandonnée de Saint Honoré 1500.


Early July. Friday, 10 a.m. I park the car at the start of the trail near the Malissol Pass. 150 meters to get away from the road and I undress. I’ll stay naked until I return to the same place almost six hours later.
It’s the beginning of July, so it’s already the school holiday period. I was afraid that there would be people hiking. In fact, I won’t see anyone all day. The mountain all to myself.
It’s a ridge route. A direct line that follows the limit of the slopes facing the plateau of La Mure and the lakes of Laffrey on the left while going up and towards the valley of Lavaldens and the mountains of Valbonnais on the right. A 1200-metre gradient which starts with a narrow path in the forest to reach a high grass mountain pasture and then rises by two good raidillons to the rocky ridge which stretches from the Piquet de Nantes to the highest point of Tabor at 2389 m altitude.
The mountain pasture is dotted with colours and there are even a few tufts of rhododendrons in bloom at the top. The summit, which is well hung by the clouds in the morning, clears up as time goes by. Finally I arrive on a sunny summit while in the distance the barrier of the Vercors or the Obiou remain shrouded in clouds. I definitely have every chance.
Tabor is also accessible from the almost abandoned resort of Saint Honoré 1500.

Larche

J’avais promis à des amis d’aller les récupérer en voiture au terme de leur semaine de randonnée itinérante sur le GR5. Rendez vous fixé à 15 heures dans le village de Larche dans la haute vallée de l’Ubaye. De l’Ubaye, je ne connais guère que Barcelonnette, et encore si peu. C’est donc l’occasion de découvrir la région. Une recherche sur Internet me permet de situer Larche et de repérer un itinéraire de rando possible.
J’arrive bien en avance pour avoir quelques heures de libre pour me balader. A 9 heures du matin, il fait frais, le ciel est semi couvert, mais après toute la pluie que j’ai eu le long de la route, c’est plutôt pas mal. Je marche d’abord chaudement habillé, histoire de m’éloigner du village et de m’échauffer. Au bout d’une petite vingtaine de minutes, je me déshabille pour attaquer la première montée raide. Au premier carrefour, j’hésite entre deux itinéraires, mais sur l’un d’entre eux, j’aperçois au loin quelques silhouettes. Je choisis donc l’autre: celui du col de Sauteron.
Le chemin commence par suivre un torrent, grimpe un verrou pour déboucher au dessus d’un long et doux vallon herbeux, puis se dirige vers un massif de tours pointées vers le ciel, aux roches pointues et torturées. Tout au long de la balade, des dizaines de marmottes se sauvent devant moi, attendant que je sois à quelques mètres seulement pour siffler et se glisser dans leurs trous. Une dernière grimpette jusqu’au col. Et voici la frontière italienne. Un panneau marque le col en français, quelques mètres plus haut, un autre marque le col en italien, et entre les deux la borne frontière en pierre datée de 1823 et marquée de la fleur de lys d’un coté et de la croix de l’autre. J’ai un pied de chaque coté de la frontière et j’ai presque l’impression de faire partie de l’Histoire!


I had promised friends to pick them up by car at the end of their week of trekking on the GR5. Meeting point is at 3pm in the village of Larche in the upper Ubaye valley. From the Ubaye, I only know Barcelonnette, and still so little. So this is an opportunity to discover the region. An Internet search allows me to locate Larche and to find a possible hiking route.
I arrive well in advance to have a few hours of free time to walk around. At 9 o’clock in the morning, it’s cool, the sky is half cloudy, but after all the rain I had along the road, it’s not bad. I walk first warmly dressed, just to get away from the village and warm up. After about twenty minutes, I undress to attack the first steep climb. At the first crossroads, I hesitate between two routes, but on one of them, I see some silhouettes in the distance. So I choose the other one: the Col de Sauteron.
The path starts by following a torrent, climbs a cliff to open above a long and soft grassy valley, then goes towards a massif of towers pointing skywards, with sharp and tortured rocks. All along the walk, dozens of marmots run away in front of me, waiting for me to be just a few meters away to whistle and slip into their holes. One last climb up to the pass. And here is the Italian border. A sign marks the pass in French, a few meters higher, another one marks the pass in Italian, and in between the two the stone border marker dated 1823 and marked with the fleur-de-lys on one side and the cross on the other. I have one foot on each side of the border and I almost feel like I’m part of History!

Pic Saint Michel

Le Pic Saint Michel, un dimanche matin en randonnue? Impossible, il y a toujours plein de monde la haut, pensais je jusqu’à aujourd’hui.
Ce matin quand je suis arrivé au parking, il n’y avait que trois voitures. Bon d’accord, les conditions n’étaient pas parfaites: des nuages arrivant à l’horizon, un air frais et un peu de vent. Des conditions pour être tranquille, donc!
Un quart d’heure de montée rapide jusqu’à l’auberge des Allières, ça réveille et ça réchauffe. Dès l’auberge passée et à l’abri des arbres, je quitte short et tee shirt, tout en gardant le gilet polaire. Il ne doit pas faire 10°. L’ascension commence par un bon raidillon dans la foret, suivi d’un deuxième avec la vue dégagée sur le village de Villard de Lans et le plateau du Vercors. Puis le chemin serpente entre vallons herbeux et zones de rochers et de lapiaz pour finir par une montée toute droite sur un chemin empierré vers un col et le sommet du Pic Saint Michel.
Du col, à travers une trouée entre les rochers, on a une des plus belle vue sur Grenoble et son agglomération. Quant il fait beau! Car aujourd’hui, la lumière est bien terne. Le sommet est enveloppé par les nuages qui remontent le long des falaises. Parfois dans une déchirure, une portion de paysage ensoleillée fait son apparition puis disparaît. Je ne reste pas longtemps au sommet, car avec le vent qui souffle, la température est encore descendue. Il vaut mieux ne pas rester immobile.
Vite j’attaque la descente par le même itinéraire. Je prends juste un raccourci – qui ne raccourcit guère – pour éviter un groupe que j’entends monter et me rhabille en arrivant à proximité de l’auberge. Ce fut une petite promenade dominicale de deux heures et demi, dont deux heures, nu.


The Pic Saint Michel, a Sunday morning naked hike? Impossible, there are always a lot of people up there, I thought until today.
This morning when I arrived at the car park, there were only three cars. Ok, the conditions were not perfect: clouds coming on the horizon, fresh air and a bit of wind. Conditions to be quiet, then!
A quarter of an hour of fast ascent to the Auberge des Allières, it wakes you up and warms you up. As soon as I get past the inn and in the shelter of the trees, I leave my shorts and tee shirt, while keeping the polar jacket. It must not be 10°. The ascent starts with a good steep climb in the forest, followed by a second one with the clear view of the village of Villard de Lans and the Vercors plateau. Then the path winds between grassy hills and areas of rocks and lapiaz to finish with a straight climb on a stony path towards a pass and the summit of the Pic Saint Michel.
From the pass, through a gap between the rocks, one has one of the most beautiful views of Grenoble and its suburbs. When the weather is nice! Because today, the light is very dull. The summit is enveloped by the clouds that come up along the cliffs. Sometimes in a tear, a portion of the sunny landscape appears and then disappears. I don’t stay on the summit for long, because with the wind blowing, the temperature has gone down again. It’s better not to stay still.
Quickly I attack the descent by the same route. I just take a shortcut – which hardly shortens at all – to avoid a group that I hear going up and get dressed when I get close to the inn. It was a short Sunday walk of two and a half hours, two hours of which I spent naked.

Stagnolu

Tout au sud de la Corse, à quelques kilomètres de Bonifacio, la plage de Stagnolu est une belle petite anse de sable blanc entourée de langues de rochers. C’est une plage familiale d’un coté, naturiste sauvage de l’autre.
Un matin, vers 6 heures, je pars de cette plage en direction du cap Feno. Un petit chemin suit la côte. C’est plutôt un sentier de chèvres – j’en croiserai un troupeau – même si des cairns marquent par endroit la direction. Le chemin ne s’aventure pas dans le maquis, mais reste au plus près de la mer, longeant la découpe des criques et des anses, se faufilant entre les blocs de rochers aux formes sculptées par le vent. Je n’avance pas vite, cherchant le cheminement, admirant le lever du soleil, les changements des couleurs de la lumière sur les rochers et sur l’eau, escaladant quelques blocs par ci par là, me baignant dans l’eau transparente de quelques criques. Bref, je prends mon temps et profite près de quatre heures durant d’être vraiment seul dans ce décor de bout du monde entre mer, ciel et rochers.
Quelques jours plus tard, je refais, en deux heures seulement, ce même chemin. Cette fois c’est pour aller récupérer une bouée d’un navire panaméen échouée au fond d’une anse au milieu du bois flotté. Je l’avais remarquée et photographiée au cours de ma précédente balade, mais n’avais pas jugé utile de m’en charger. Ma fille et les enfants de mes amis m’ont finalement convaincu d’aller la rechercher. Elle ajoutera une touche maritime à mon environnement quotidien alpin!


In the south of Corsica, a few kilometers from Bonifacio, the beach of Stagnolu is a beautiful little cove of white sand surrounded by tongues of rocks. It is a family beach on one side, wild naturist on the other.
One morning, about six o’clock, I leave this beach in the direction of Cape Feno. A small path follows the coast. It is rather a path of goats – I will cross a flock – even if some cairns mark the direction in some places. The path does not venture into the maquis, but remains as close as possible to the sea, skirting the creeks and coves, creeping between the blocks of rocks carved by the wind. I do not go fast, looking for the path, admiring the sunrise changing the colors of the light on the rocks and on the water, climbing a few blocks here and there, bathing in the transparent water of a few creeks. In short, I take my time and enjoy almost four hours while being really alone in this scenery of end of the world between sea, sky and rocks.
A few days later, in two hours, I made this same way again. This time it is to go to retrieve a buoy of a Panamanian ship stranded at the bottom of a cove in the middle of the driftwood. I had noticed and photographed it during my previous walk, but had not thought it useful to take care of it. My daughter and the children of my friends finally convinced me to look for it. It will add a maritime touch to my everyday alpine environment!