Lac de Praver

Pour moi, l’un des attraits du geocaching, c’est de me permettre la découverte de coin hors des sentiers battus, de ces endroits que je n’aurais vraisemblablement pas eut l’idée de parcourir sans cette incitation à trouver une cache. Ainsi ce lac de Praver, petit point sur une carte dans les environs de Chamrousse.
J’en profite d’abord pour trouver une première cache au lac Luitel, mais habillé dans ce lieu fréquenté et bordé d’une route. Je rallie ensuite à pied le hameau de la Croix et prends un chemin partant dans la forêt et rejoignant une route forestière. Je mise sur le fait qu’elle doit être interdite à la circulation et me déshabille. D’après la carte, il me faut quitter celle ci par un chemin sur la droite. Je m’engage dans un premier chemin qui me ramène au hameau. Demi tour et retour sur la route forestière. Un kilomètre plus loin, un autre chemin. En fait plutôt une large piste qui descend en virages. Ensuite, le parcours devient plus aléatoire, avec un chemin qui disparaît parfois, devient une simple trace ou se transforme en lit de ruisseau. Heureusement, le gps donne une indication de la direction à suivre. Une bonne descente se termine dans des monticules de branchages séchés laissés là après des coupes de bois. Le lac est juste là derrière, mais je ne le vois pas encore, et pars à la recherche de la cache. De là, je domine le lac que j’aperçois entre les arbres.
J’entreprends d’en faire le tour. Au centre d’une prairie d’herbes hautes, l’eau renvoie en miroir la végétation alentours, mais dès que je tente de m’approcher, de sortir du bois, mes pieds s’enfoncent dans l’eau. En fait la prairie est un marécage humide qui protège le petit lac central. Et tout autour la forêt comme un écrin. C’est un endroit qui vaut vraiment le coup d’être découvert en randonnue, mais qui, je l’espère, restera encore longtemps sauvage et secret.


For me, one of the attractions of geocaching is that it allows me to discover corners off the well-travelled paths, places that I probably would not have had the idea of exploring without the incentive to find a cache. Thus this lake of Praver, a small dot on a map in the vicinity of Chamrousse.
I first take the opportunity to find a first cache at Lake Luitel, but dressed in this busy place and bordered by a road. I then walk to the hamlet of La Croix and take a path going into the forest and joining a forest road. I count on the fact that it must be closed to traffic and I undress. According to the map, I have to leave it by a path on the right. I take the first path that leads me back to the hamlet. Half turn and return to the forest road. A kilometer further on, another path. In fact rather a wide track that goes down in curves. Then the route becomes more random, with a path that sometimes disappears, becomes a simple trace or turns into a stream bed. Fortunately, the gps gives an indication of the direction to follow. A good descent ends in mounds of dried branches left there after logging. The lake is just behind, but I don’t see it yet, and go looking for the cache. From there, I dominate the lake that I see between the trees.
I begin to walk around it. In the middle of a tall grass meadow, the water mirrors the surrounding vegetation, but as soon as I try to get closer, to get out of the woods, my feet sink into the water. In fact the meadow is a wet swamp that protects the small central lake. And all around the forest like a jewel case. It’s a place that is really worth discovering on a naked hike, but which I hope will remain wild and secret for a long time to come.

Col et lac de la Muzelle

Un samedi matin d’août, nous nous retrouvons à trois sur le parking de Valcenestre: Philippe, Franck et moi même. De toute façon, la route ne va plus loin. Nous attaquons à pieds par une large piste, d’abord habillés, le temps de s’échauffer et de doubler deux randonneurs partis devant nous. Une barrière, puis un tout petit chemin dans un virage. Nous sommes vite nus.
Nous enfilons brièvement nos shorts pour croiser un groupe arrêté au bord du chemin. Le sentier suit le fond d’une vallée, vire et se met à grimper. Le soleil émerge soudain derrière la barrière des sommets environnants. La température monte aussitôt. Le sentier s’étire à mi-pente. On distingue au loin devant nous les silhouettes de randonneurs qui nous précèdent. Au fond de la vallée, un mur noir, c’est le col de la Muzelle, notre premier objectif. Petit à petit, on s’en rapproche et on distingue mieux le sentier qui l’escalade en une succession de virages serrés.
Au passage nous avons doublé le premier couple de marcheurs, plus lourdement chargé, qui n’a fait aucun commentaire sur notre tenue. Dans la partie la plus raide, heureusement , le chemin a été refait récemment par le parc des Écrins, et l’ascension du col est moins terrible que la vue de loin ne le faisait craindre. On s’élève, virage après virage, dans un éboulis de roche schisteuse noire et brillante. Devant nous, les autres randonneurs ont atteint le col et entame la redescente. On se croise en échangeant quelques mots.
Enfin, le col. Un petit vent frais nous accueille, bienvenu après l’effort. Sur l’autre versant, la vue porte sur le lac, à quelques cinq cent mètres de dénivelé en contrebas, puis en fond, la station des Deux Alpes et le massif des Rousses. Nous n’avons mis que trois heures pour arriver ici, il est encore tôt et nous décidons de continuer jusqu’au lac.
La descente se fait dans un pierrier minéral, entrecoupé de passages de névés, au pied de cascades ruisselantes sur les rochers. Nous arrivons au lac. Le refuge, sur la rive opposée à l’air bien occupé, des groupes sont assis un peu partout au bord de l’eau. Nous nous dirigeons vers une zone isolée et nous étendons dans l’herbe pour le pique nique. Non sans avoir fait (presque tous) trempette dans une eau tout de même assez fraiche. Mais c’est si tentant. Un pêcheur qui longe la rive s’arrête pour discuter quelques minutes. C’est presque le paradis.
Mais il va falloir le quitter pour remonter au col et redescendre vers Valcenestre. De ce coté là, le col également ressemble à un mur. Il y a surtout la chaleur du début d’après midi et le soleil qui tape fort. La montée se fait longue. C’est presque l’enfer! On croise encore quelques randonneurs qui eux descendent. Enfin, le col est atteint. Il ne nous reste plus que de la descente, mais encore pas mal de distance.
Au bas du pierrier, alors qu’on est assis dans l’herbe pour un moment de repos, un groupe de grimpeurs, lourdement chargés de cordes, piolets et casque, nous croise, attaquant la montée. Plus bas, ce seront encore un couple, puis deux femmes. Tous montent pour passer la nuit au refuge ou bivouaquer près du lac. Tous ceux que l’on aura croisé aujourd’hui n’auront guère fait de commentaire sur notre nudité (même si les discussions au coin du feu au refuge risquent d’aller bon train…). En montagne, la tolérance est plutôt de règle, c’est encore un espace de liberté que chacun apprécie…au prix de son effort.
Un dernier arrêt pour laisser à Franck le temps de se reposer quelque peu, et la randonnée se termine en pente douce en rejoignant Valcenestre, après quelques dix heures de balade et mille huit cent mètres de dénivelé.


A Saturday morning in August, three of us meet in the Valcenestre car park: Philippe, Franck and myself. In any case, the road doesn’t go any further. We attack on foot by a wide track, first dressed, the time to warm up and pass two hikers who started in front of us. A fence, then a very small path in a bend. We are quickly naked.
We briefly put on our shorts to meet a group stopped on the side of the path. The path follows the bottom of a valley, turns and starts to climb. The sun suddenly emerges behind the barrier of the surrounding peaks. The temperature rises immediately. The trail stretches halfway up the slope. In the distance in front of us we can see the silhouettes of hikers who are ahead of us. At the bottom of the valley, a black wall is the Col de la Muzelle, our first objective. Gradually, we get closer to it and we can better distinguish the path that climbs it in a succession of sharp bends.
On the way we passed the first couple of walkers, more heavily loaded, who made no comment on our outfit. In the steepest part, fortunately, the path was recently redone by the Parc des Écrins, and the ascent of the pass is less terrible than the view from afar made us fear. One rises, turn after turn, in a scree of black and shiny schist rock. In front of us, the other hikers have reached the pass and begin the descent. We cross each other while exchanging a few words.
Finally, the pass. A small fresh wind welcomes us, welcome after the effort. On the other side, the view is on the lake, some five hundred meters of difference in height below, then at the background, the resort of Les Deux Alpes and the massif des Rousses. It only took us three hours to get here, it’s still early and we decide to continue to the lake.
The descent is in a mineral scree, interspersed with snow passages, at the foot of waterfalls running down the rocks. We arrive at the lake. The refuge, on the opposite shore looks busy, groups are sitting all over the water. We head to a secluded area and lay down in the grass for a picnic. Not without having (almost all of them) dipped in water that is still quite cool. But it’s so tempting. A fisherman walking along the shore stops to chat for a few minutes. It’s almost paradise.
But we will have to leave it to go back up to the pass and go down to Valcenestre. On this side, the pass also looks like a wall. There is especially the heat of the beginning of the afternoon and the sun which strikes hard. The ascent is long. It’s almost hell! We still meet some hikers who come down. Finally, the pass is reached. We only have some descent left, but still a lot of distance.
At the bottom of the scree, while we are sitting in the grass for a moment of rest, a group of climbers, heavily loaded with ropes, ice axes and helmets, crosses us, attacking the climb. Further down, it will be another couple, then two women. All of them go up to spend the night at the refuge or bivouac near the lake. All those we meet today will have hardly made any comment on our nudity (even if the discussions by the fireside at the hut may go well…). In the mountains, tolerance is rather the rule, it is still a space of freedom that everyone appreciates… at the price of his effort.
A last stop to give Franck time to rest a little, and the hike ends on a gentle slope by reaching Valcenestre, after some ten hours of walking and one thousand eight hundred meters of elevation gain.

Mont Jalla

La nuit est si chaude que je n’arrive pas à dormir. Quatre heures et demi, je me lève et décide d’aller marcher un peu. Deux kilomètres de voiture. Je me gare et pars à pieds. Dès que j’ai dépassé les dernières maison du hameau, je quitte mon short et mon tee shirt. Il fait encore nuit. Le chemin grimpe avec un bon raidillon puis reste à flanc de colline pour rejoindre le mémorial des troupes de montagnes, monument de marbre blanc qui domine la ville de Grenoble. Je suis là quand la lumière commence à pointer. Je continue sur le chemin qui monte vers le Rachais. Quelques lacets m’amène vers le sentier qui conduit à une croix qui rappelle le sacrifice de maquisards en juillet 1944. Dans le coin se trouve une geocache que je trouve facilement. Je regarde le jour se lever sur la ville, les falaises du Vercors se teinter de rose, le mémorial prendre le premier rayon de soleil. Il est temps de faire demi-tour. Je ne me rhabille qu’en arrivant au hameau. Deux heures de randonnue avant d’attaquer une journée de travail.


The night is so hot I can’t sleep. At half past four, I get up and decide to go for a walk. Two kilometres by car. I park and walk away. As soon as I have passed the last houses in the hamlet, I take off my shorts and shirt. It is still dark. The path climbs up with a good raidillon then stays on the hillside to reach the mountain troops memorial, a white marble monument that dominates the city of Grenoble. I’m there when the light starts to come on. I continue on the path that goes up towards the Rachais. A few laces lead me to the path that leads to a cross that recalls the sacrifice of the maquisards in July 1944. In the vicinity is a geocache that I find easily. I watch the day rise over the town, the cliffs of the Vercors turn pink, the memorial catch the first ray of sunlight. It’s time to turn back. I don’t get dressed until I get to the hamlet. Two hours of naked hiking before attacking a day’s work.


Cascade de Glezy

C’est une cascade cachée dans la forêt tout à proximité de la route qui relie le Touvet dans la vallée du Grésivaudan au plateau des Petites Roches. Il fait bon s’y rafraichir lors des chaudes journées d’été en descendant d’une balade sur les hauts de la Chartreuse.


It is a waterfall hidden in the forest near the road that links the Touvet in the Grésivaudan valley to the Petites Roches plateau. It is good to refresh oneself there on hot summer days while going down from a walk on the heights of the Chartreuse.

Lac Belledonne

Gérard avait proposé par l’intermédiaire du groupe internet yahoo rando-nue une balade au lac de Belledonne. Nous nous retrouvons à cinq venus du Freney d’Oisans, de Grenoble, de la Côte Saint André et même de Lyon.
Au bout de la route, au départ de la balade, il y a déjà pas mal de voitures. Du monde en perspective sur ce chemin bien connu. On décide de tenter une variante en poursuivant par la piste forestière puis en continuant sur un chemin qui pourrait peut-être faire l’affaire. On verra. Déshabillés dès le parking ou quelques mètres seulement plus loin, on restera en tenue jusqu’au retour à une dizaine de mètres de ce même parking, soit plus de neuf heures de nudité. Au bout de la piste, un sentier s’enfonce dans la forêt. Surprise, alors qu’il n’est même pas marqués sur des cartes récentes, il parait en parfait état. Si parfait même que la sciure est encore toute fraîche au pieds des troncs coupés. C’est à se demander si l’on ne va pas tomber sur une équipe de forestiers en train de tracer…
Il serpente en sous bois passant de combes en combes, traverse un torrent et un pierrier, pour finalement rejoindre un chemin mieux répertorié. De là, on monte d’abord dans la forêt puis sur de grandes croupes herbeuses d’alpage vers les barres rocheuses qui masquent le lac. Arrivé au bord du lac, nouvelle surprise, au lieu de la foule attendue (ou redoutée), il n’y a que deux randonneuses qui ne voient pas d’objection à notre présence.
Je me jette à l’eau, suivi de Gérard. Les autres font trempettes du bout des pieds. C’est vrai que l’eau est fraîche (froide) avec les névés qui subsistent au bord de l’eau. La baignade est courte mais tellement vivifiante. On traîne sur les rives, profitant du soleil et du paysage. Les hautes murailles des sommets du massif de Belledonne dominent le lac aux eaux vertes et transparentes.
Finalement, il faut se résoudre à descendre. On emprunte le chemin classique pratiquement déserté à cette heure là.


Gérard had proposed through the internet group yahoo rando-nu a trip to the lake of Belledonne. Five of us came from the Freney d’Oisans, Grenoble, the Côte Saint André and even Lyon.
At the end of the road, at the start of the walk, there are already quite a few cars. The crowd in perspective on this well known road. We decide to try a variant by continuing along the forest track and then continuing on a path that could perhaps do the trick. We’ll see what happens. Undressed from the car park or just a few meters further, we will stay in our naked clothes until we return about ten meters away from the car park, that is to say more than nine hours of nudity. At the end of the trail, a path goes deep into the forest. Surprisingly, although it is not even marked on recent maps, it looks in perfect condition. So perfect even that the sawdust is still fresh at the foot of the cut trunks. One wonders if we’re not going to run into a team of foresters tracing…
It snakes through the undergrowth, passing from comb to comb, crosses a torrent and a scree, to finally reach a better listed path. From there, one climbs first in the forest and then on large grassy mountain pastures towards the rocky bars that hide the lake. Arriving at the lake, another surprise, instead of the expected (or dreaded) crowd, there are only two female hikers who see no objection to our presence.
I throw myself in the water, followed by Gerard. The others take a dip with their toes. It’s true that the water is cool (cold) with the snow that remains at the water’s edge. The swim is short but so invigorating. We hang out on the banks, enjoying the sun and the scenery. The high walls of the peaks of the Belledonne massif dominate the lake with its green and transparent waters.
Finally, we have to make up our mind to go down. We take the classic path, practically deserted at this time of the day.

Kayak à Oléron

Juste avant de partir en vacances, j’ai eu l’opportunité d’acheter un kayak de mer d’occasion. Idéal pour partir à Oléron! Je l’ai testé sur une sortie de quatre heures.
Départ du chenal de Boyardville. Je suis en maillot de bain et gilet de sauvetage. Dans les coffres étanches, de l’eau, un sandwich, une polaire, un téléphone et l’appareil photo. Cap sur Fort Boyard. Je me retrouve entouré de vedettes à touristes, de hors bords, de voiliers allant ou revenant de cet îlot fameux. Au bout de trois quart d’heure d’efforts, je suis au pieds des murailles. Mais là, au milieu des vagues, pas question de gesticuler pour ouvrir les coffres et sortir l’appareil. Je regrette de ne pas en avoir un étanche. Tant pis, je n’aurai pas de photos du fort.
Je m’éloigne alors cet axe trop fréquenté et me retrouve vite seul, ramant en direction de la côte. Je quitte mon maillot mais garde le gilet, sécurité oblige. Je passe au large de deux bateaux de pêche et atterris en douceur sur la plage des Saumonards. La plage naturiste est pratiquement déserte. Je reste un moments là pour récupérer, puis reprends la mer.
Je longe la côte de loin, passe le port du Douhais. La marée est descendante. Je me rapproche de la terre, cherche à deviner où je pourrais bien aller. Je remets mon maillot et me dirige vers la Brée. Je me glisse entre les hauts fonds, les rochers découverts et les massifs d’algues comme dans un labyrinthe pour finalement venir me poser sur la plage après avoir contourner deux bateaux échoués dans la vase.
Il ne me reste plus qu’à téléphoner pour qu’on vienne me récupérer ici.


Just before going on vacation, I had the opportunity to buy a used sea kayak. Ideal to go to Oleron! I tested it on a four-hour trip.
Departure from the Boyardville channel. I’m in swimsuit and life jacket. In the watertight lockers, water, a sandwich, a fleece, a phone and the camera. Direction Fort Boyard. I find myself surrounded by tourist launches, speedboats, sailboats going to or coming back from this famous island. After three-quarters of an hour of effort, I’m at the foot of the walls. But there, in the middle of the waves, there’s no question of gesticulating to open the lockers and take the camera out. I regret not having a waterproof one. Too bad, I won’t have any pictures of the fort.
So I move away from this busy axis and quickly find myself alone, rowing towards the coast. I take off my jersey but keep the lifejacket, because of security reasons. I pass off two fishing boats and land softly on the beach of Les Saumonards. The naturist beach is practically deserted. I stay there for a while to recuperate, then go back to sea.
I go along the coast in the distance, passing the port of Douhais. The tide is ebbing. I get closer to land, trying to guess where I could go. I put my swimsuit back on and head towards the Brée. I slip between the shallows, the open rocks and the seaweed beds like a labyrinth, finally coming to land on the beach after having passed two boats stranded in the mud.
All I have to do now is call and someone will pick me up here.

Lacs du Venetier

Un dimanche d’août, je suis monté au premier lac du Venetier, au dessus du habert d’Aiguebelle. Il faisait beau et chaud, il y avait du monde sur les chemins. Je suis resté habillé, en short, pour marcher, mais j’ai quand même pu profiter d’un moment de nudité au bord du lac le temps d’une courte baignade, avant que des personnes viennent s’installer en face de moi, puis encore une fois après qu’elles soient parties.
J’y suis retourné en septembre. La météo était beaucoup moins agréable, mais c’est souvent un gage de tranquillité. Je suis parti nu du parking et me suis juste rhabillé pour croiser deux personnes qui descendaient, aperçues à l’avance. Le habert était fermé et les troupeaux redescendus dans la vallée. Par moment, les nuages envahissaient tout l’espace, se transformant en brouillard, puis se déchiraient laissant filtrer quelques rayons de soleil. Arrivé, au premier lac, l’atmosphère ne donnait plus du tout envie de se plonger dans l’eau. J’ai continué jusqu’aux lacs suivants, tout à fait différents dans leur environnement herbeux. Puis, voyant le sommet de la Jasse complètement bouché, j’ai fait demi tour.


One Sunday in August, I went up to the first lake of Le Venetier, above the habert of Aiguebelle. It was beautiful and hot, there were people on the paths. I stayed dressed, in shorts, to walk, but I could still enjoy a moment of nudity by the lake for a short swim, before people came to settle in front of me, then again after they had left.
I went back in September. The weather was much less pleasant, but it is often a guarantee of quietness. I left naked from the parking lot and just got dressed to pass two people who were coming down, seen in advance. The habert was closed and the herds were back down in the valley. At times, the clouds invaded the whole space, turning into fog, then tore apart and let a few rays of sunshine filter through. When reaching the first lake, the atmosphere no longer made one want to dive into the water. I continued on to the next lakes, which were quite different in their grassy surroundings. Then, seeing the top of the Jasse completely obstructed, I turned back.

Ornon

Durant l’été, je me suis raccroché à une invitation lancée sur la liste du groupe yahoo rando-nue pour une rando près de Bourg d’Oisans. Je n’avais pas prévenu que je participais et n’ayant que quelques heures de libre avant des rendez vous professionnels, j’ai dû faire demi tour avant la fin de la balade. J’ai néanmoins été très bien accueilli.
D’un parking au dessus du village d’Ornon, tout de suite nus, nous avons évité le chemin quelque peu fréquenté qui mène au lac Fourchu et nous avons attaqué la montée par un sentier en zigzag vers une bergerie puis le refuge, fermé, du Taillefer avant de continuer sur cette zone de petits lacs située entre le pied du Taillefer et le sommet du Grand Galbert, objectif avoué de certains.
Vue panoramique tout au long du parcours depuis le massif des Rousses et l’Alpe d’Huez jusqu’à la Meije et le glacier de la Girose, le haut des Deux Alpes d’un coté, sur le col d’Ornon et le Taillefer de l’autre, et depuis le plateau un aperçu sur la station de Chamrousse à l’extrémité de Belledonne.
Dans ce petit groupe, j’avais déjà marché avec Michel à l’occasion d’une sortie dans les Bauges et croisé Franck. Mais j’ai surtout été heureux de rencontrer Doug, un néo zélandais dont je connaissais le site internet. Il est l’un des premiers à avoir mis en ligne récits et images de randonnues. Son site est parmi ceux qui m’ont motivé et servi d’exemple. Cela a été un réel plaisir de le trouver là en chair et en os! Je regrette seulement de n’avoir pas eu plus de temps disponible. J’ai quitté le groupe en vitesse et suis redescendu droit dans la pente pour rejoindre le parking et retourner au travail.
J’ai refait cette même balade au mois d’octobre, tout seul, mais dans son intégralité. En grimpant jusqu’aux sommets du Grand Galbert, marqués par trois gros cairns. En fait, c’est plutôt une grosse bosse caillouteuse. Mais de la-haut, on a une belle vue sur la vallée de Bourg d’Oisans. Pour éviter un berger et son troupeaux qui se sont engagés sur l’itinéraire que je voulais prendre, j’ai choisi de revenir en faisant un détour en suivant une vague trace dans la pente. Ce sera la seule présence humaine aperçue durant les cinq heures et quelques de la balade, faites nu du début à la fin.


During the summer, I grabbed an invitation from the yahoo rando-nu list for a hike near Bourg d’Oisans. I hadn’t warned that I was taking part and having only a few hours free before professional appointments, I had to turn back before the end of the hike. Nevertheless, I was very well received.
From a car park above the village of Ornon, immediately naked, we avoided the somewhat busy path leading to Lake Fourchu and we attacked the ascent by a zigzag path towards a sheepfold and then the closed Taillefer hut before continuing on this area of small lakes located between the foot of Taillefer and the summit of Grand Galbert, an avowed objective of some.
Panoramic view all along the route from the Rousses massif and the Alpe d’Huez to the Meije and the Girose glacier, the top of the Deux Alpes on one side, on the Col d’Ornon and the Taillefer on the other, and from the plateau a glimpse of the resort of Chamrousse at the end of Belledonne.
In this small group, I had already walked with Michel during an outing in the Bauges and crossed Franck. But I was especially happy to meet Doug, a New Zealander whose website I already knew. He is one of the first to have put online stories and pictures of naked hikes. His site is among those that motivated me and served as an example. It was a real pleasure to find him there in the flesh! I only regret not having had more time available. I left the group in a hurry and went straight down the slope to the parking lot and back to work.
I did the same walk again in October, alone, but in its totality. Climbing to the top of the Grand Galbert, marked by three big cairns. In fact, it’s more like a big rocky bump. But from up there, we have a beautiful view of the valley of Bourg d’Oisans. To avoid a shepherd and his flock who took the route I wanted to take, I chose to come back by making a detour following a vague trace in the slope. This will be the only human presence seen during the five hours or so of the walk, made naked from start to finish.

Salins de Giraud

En camping sur la plage de Piémanson des Salins de Giraud. On s’est installé pour deux jours à l’extrémité de la plage textile. On est entouré de quelques caravanes installées à demeure pour l’été et d’autres tentes.
Levé très tôt, je pars courir et marcher le long du rivage juste au lever du soleil. A cet heure là, je suis tranquille et peux me mettre nu dès qu’un peu éloigné des campements. Je ne verrai personne à part deux plongeurs occupés à pêcher à quelque distance de la plage. Je suis la lisère de l’eau et du sable, passe des enrochements de gros blocs rocheux et continue sur une digue entre mer et marais salant. Demi tour et retour pour retrouver la tente et me recoucher!


Camping on the beach of Piémanson at Salins de Giraud. We settled for two days at the end of the textile beach. We are surrounded by a few caravans permanently installed for the summer and other tents.
I get up very early and go for a run and a walk along the shore just at sunrise. At this time of the day, I am quiet and can get naked as soon as I am a little far from the campsites. I won’t see anyone but two divers busy fishing some distance from the beach. I follow the edge of the water and sand, pass some large boulders and continue on a dike between sea and salt marsh. I turn around and go back to find the tent and go back to bed!

Coiro

Premier jour de mes congés d’été. J’en profite pour faire une boucle que j’avais repérée sur la carte 3336OT. C’est aussi un coin que j’avais juste en face de moi depuis le Tabor, la semaine dernière.
Je laisse la voiture dans un hameau près d’Oris en Rattier. La première heure je reste habillé pour suivre une petite route, traverser un autre hameau et rester le long de champs qui semble bien entretenus et civilisés. Dès que le chemin tourne dans le vallon du ruisseau de Rif Bruyant, je quitte short et tee shirt. Je resterai nu durant sept heures d’affilé jusqu’à mon retour au dessus d’Oris et de la route.
En suivant le ruisseau, le chemin passe par un joli chemin creux près d’un ancien village déserté, puis monte en sous bois jusqu’à un alpage au fond d’un cirque entouré de sommets. Le sentier continue en lacets (je ne les a pas comptés, mais…). Diversité des couleurs: L’herbe verte se fait plus rare, des passages très minéral dans des pierriers de roche noire, quelques névés d’un blanc étincelant sous le soleil, un ruisseau chargé sans doute de fer traverse le sentier en colorant la roche en rouge. Au milieu des pierres, le bleu des gentianes.
Sans trop traîner, j’aurai mis quatre heure et demi pour atteinte ce petit col, juste sous le sommet du Coiro. Je n’ai vu que trois randonneurs qui descendaient sur un versant opposé à celui sur lequel je montais, donc suffisamment loin pour ne pas être inquiété.
Pour redescendre, je change de versant. Une petite corniche permet de passer au dessus d’une grande combe qui domine la vallée du Perrier. Puis basculement vers une grande pente avec encore nombre de lacets. Ce versant est couvert d’herbe haute. Passage en foret. Ça fait du bien un peu d’ombre. La fin du parcours entre la cabane de la Dreyre et la crête de Belle Côte semble bien peu fréquenté. Le chemin disparaît parfois sous la végétation. Il faut se fier à son sens de l’orientation. Enfin arrivé au dessus d’Oris, il faut finir par une large piste défoncée par les engins forestiers et quelques kilomètres sur la route pour retrouver la voiture.


First day of my summer vacation. I take this opportunity to make a loop that I had spotted on the 3336OT map. It’s also a place I’ve had right in front of me since Tabor last week.
I leave the car in a hamlet near Oris en Rattier. The first hour I stay dressed to follow a small road, cross another hamlet and stay along fields that seem to be well maintained and civilized. As soon as the path turns in the valley of the Rif Bruyant stream, I quit shorts and tee shirt. I will stay naked for seven hours in a row until I return over Oris and the road.
Following the brook, the path goes through a pretty shallow path near an old deserted village, then goes up in the undergrowth to a mountain pasture at the bottom of a cirque surrounded by peaks. The path continues in twists and turns (I didn’t count them, but…). Diversity of colours: Green grass is becoming rarer, very mineral passages in black rocky scree, some snows of a sparkling white under the sun, a stream, probably loaded with iron, crosses the path and colours the rock in red. In the middle of the rocks, the blue of the gentians.
Without dragging too much, it took me four and a half hours to reach this small pass, just below the summit of the Coiro. I only saw three hikers coming down on a slope opposite to the one I was climbing on, so far enough not to be worried.
To get back down, I change sides. A small ledge allows me to pass over a large coomb that dominates the Perrier valley. Then, it tilts towards a large slope with still a number of laces. This slope is covered with high grass. Passage in the forest. It’s good to have some shade. The end of the route between the Dreyre hut and the Belle Côte ridge seems very little frequented. The path sometimes disappears under the vegetation. You have to rely on your sense of direction. Finally arrived above Oris, it is necessary to finish by a wide track broken by the forest machines and a few kilometers on the road to find the car.