Le lac du Bourget, en Savoie, est le plus grand et plus profond lac naturel d’origine glaciaire de France. « D’une superficie de 4 450 hectares, le lac s’étire tout en longueur dans un axe nord-sud sur 18 kilomètres, et avec une largeur comprise entre 1,6 et 3,5 kilomètres. Sa profondeur moyenne est de 85 mètres, et sa profondeur maximale de 145 mètres ». Il est bordé d’un côté par les derniers reliefs du Jura et de l’autre par le massif des Bauges. Une rive est très urbanisée avec la ville d’Aix les Bains, une route et une voie de chemin de fer qui longent ses bords. La rive opposée est restée sauvage, malgré la présence de l’abbaye royale d’Hautecombe, site historique qui attire les visiteurs, mais la route qui y mène est sans autre issue.
Depuis que je me suis mis au kayak, depuis environ vingt cinq ans, je suis souvent venu pagayer sur ses eaux. Mais il est parcouru par de nombreux bateaux : croisières pour passagers, voiliers, hors bords divers, barques de pêcheurs, paddles et canoës. Il faut donc profiter des occasions assez rares pour naviguer et se poser nu sur les plages de galets.
Lake Bourget, in Savoie, is the largest and deepest natural glacial lake in France. « Covering an area of 4,450 hectares, the lake stretches 18 kilometers from north to south, with a width ranging from 1.6 to 3.5 kilometers. Its average depth is 85 meters, and its maximum depth is 145 meters. » It is bordered on one side by the last foothills of the Jura Mountains and on the other by the Bauges Mountains. One shore is highly urbanized with the town of Aix-les-Bains, a road, and a railroad line running along its banks. The opposite shore has remained wild, despite the presence of the royal abbey of Hautecombe, a historic site that attracts visitors, but the road leading to it has no other outlet.
Since I took up kayaking about twenty-five years ago, I have often come to paddle on its waters. But it is traversed by many boats: passenger cruises, sailboats, various motorboats, fishing boats, paddleboards, and canoes. So you have to take advantage of the rare opportunities to sail and lie naked on the pebble beaches.
Depuis des mois, Jean Paul m’incitait à l’accompagner sur une descente de l’Isère entre Saint Quentin et Beauvoir, histoire de profiter du courant sans avoir à remonter contre. Projet toujours repoussé mais si souvent rappelé que j’ai fini par craquer. On a donc rendez vous au pont de Saint Quentin ce vendredi de juillet. Michelle, merci à elle, nous aide pour la manœuvre de voitures puisque l’une d’elle devra être positionnée à l’arrivée. Première chose : trouver une mise à l’eau pratique car les berges sont quand même bien raides et couvertes de végétation. A une centaine de mètres du parking une petite plage de limon fera l’affaire après un chariotage et une glissade des bateaux dans la pente d’herbe (et de ronces). On est suffisamment éloigné du pont et des voitures qui passent, je quitte mon maillot de bain avant d’embarquer, ne gardant que le gilet de flottaison. L’eau est épaisse, brunâtre, le courant bien présent. On avance à bonne allure. En passant devant une île, je dis à Jean Paul que je vais m’arrêter, mais il ne m’entend pas et continue. Je me pose sur les galets, bois un coup et en profite pour quitter aussi le gilet. Complètement nu, c’est bien plus agréable ! Après je dois forcer quelque peu le rythme pour rattraper mon collègue. On passe devant le glissement de terrain qui a emporté le sommet d’une carrière et bouché la route dans la vallée, puis le pont et le village de Saint Gervais. Les ponts sont presque les seules traces visibles de civilisation, la rivière est bordée d’une végétation qui enferme la visibilité. Juste après le pont de Trellins, on se pose pour un arrêt pique nique bien venu. On repart en passant d’une rive à l’autre en fonction de l’orientation pour trouver quelques coins d’ombre en longeant le bord sous les arbres. Un arrêt à l’embouchure du petit ruisseau du Nant dans l’Isère. Son eau est claire et transparente. Passage sous le pont d’Izeron. Le courant se fait moins sensible, effet du barrage de Beauvoir en aval. On navigue parfois côte à côte parfois chacun le long d’une rive. Le pont de Beauvoir arrive en vue. La cale de sortie est tout près, qui donne sur une route. Sorti du bateau, il faut renfiler le maillot de bain ! Une balade de 26,5km en 4 heures, pause déjeuner comprise.
For months, Jean Paul had been urging me to join him on a descent of the Isère between Saint Quentin and Beauvoir, to take advantage of the current without having to go up against it. It was a project that was always put off, but so often reiterated that I finally gave in. So we meet at the Saint Quentin bridge this Friday in July. Michelle, thanks to her, helps us manoeuvre the cars, as one of them will have to be positioned at the finish. The first thing to do was to find a practical access to the water, as the banks are steep and overgrown. About a hundred metres from the parking lot, a small silt beach will do the trick, after the boats have slid down the grassy (and brambly) slope. We’re far enough away from the bridge and passing cars, so I take off my swimsuit before boarding, keeping only my lifejacket on. The water is thick and brownish, with a strong current. We’re making good speed. As we pass an island, I tell Jean Paul I’m going to stop, but he doesn’t hear me and carries on. I land on the pebbles, have a drink and take the opportunity to take off my lifejacket too. Completely naked, it’s much more pleasant! After that, I have to pick up the pace a little to catch up with my colleague. We pass the landslide that swept away the top of a quarry and blocked the road into the valley, then the bridge and the village of Saint Gervais. The bridges are almost the only visible traces of civilization, and the river is lined with vegetation that restricts visibility. Just after the Trellins bridge, we stop for a welcome picnic. We set off again, passing from one bank to the other depending on orientation, to find a few shady spots along the banks under the trees. A stop at the mouth of the small Nant stream in the Isère. The water is clear and transparent. We pass under the Izeron bridge. The current is less noticeable, the effect of the Beauvoir dam downstream. Sometimes we paddle side by side, sometimes each along its own bank. The Beauvoir bridge comes into view. The slipway is nearby, opening onto a road. Once out of the boat, it’s time to put on your bathing suit! A trip of 26.5km in 4 hours, including lunch.
Le lac d’Aiguebelette, en Savoie est une de mes destination proche, à une heure de route, pour faire une sortie kayak. C’est un lac modeste en dimensions, mais bien abrité des vents. La navigation y est la plupart du temps tranquille. A l’automne et en hiver, il est souvent couvert de brume le matin qui lui donne une apparence fantasmagorique. J’y retrouve parfois des amis, mais là en mode textile. Quand j’y vais seul, j’essaie de profiter de moments de nudité, soit sur les bords lors d’arrêts, soit aussi en naviguant durant les périodes plus chaudes. Il est assez urbanisé sur un versant et une grande partie de son rivage est interdit d’accès pour la protection des roselières et de la faune. Il ne reste donc que peu d’endroits pour aborder et se poser. Un seul accès sur la plus grande des île est permis, mais souvent fréquenté. Une petite plage sur une pointe est aussi libre mais bien en vue. J’ai finalement découvert à proximité de celle ci un emplacement abordable juste assez grand pour un bateau, presque complètement caché à la vue des embarcations qui peuvent passer devant par des arbres dont les branches se courbent vers l’eau. Il m’arrive aussi de m’arrêter au milieu de blocs rocheux, plus exposés aux regards. Pour la navigation nue je prends soin de zigzaguer pour éviter d’approcher de trop près les barques de pêcheurs ou les pratiquants de paddle, et je ne remet un maillot de bain qu’avant de revenir au port et de débarquer.
Aiguebelette lake in Savoie is one of my nearby destinations, just an hour’s drive away, for a kayak outing. The lake is modest in size, but well sheltered from the wind. Most of the time, it’s calm on this water. In autumn and winter, it’s often covered in morning mist, which gives it a phantasmagorical appearance. I sometimes meet up with friends there, but in textile mode. When I go alone, I try to take advantage of moments of nudity, either on the shore during stops, or while navigating during warmer periods. It’s quite urbanized on one side, and much of its shoreline is off-limits to protect the reed beds and wildlife. So there are few places left to land. Only one access is allowed to the largest of the islands, but it is often crowded. A small beach on a point is also free, but in plain sight. Near this one, I finally discovered an affordable spot just big enough for a boat, almost completely hidden from the view of boats, which can pass in front of it by trees whose branches curve towards the water. I also sometimes stop in the middle of boulders, more exposed to view. When sailing naked, I take care to zigzag to avoid getting too close to fishermen’s boats or paddleboarders, and I only put on a bathing suit before returning to port and disembarking.
J’ai eu la chance de pouvoir participer à un tour en kayak de mer de l’île d’Elbe en Italie. Cinq jours de navigation et quatre nuits en bivouacs sur des plages isolées. On était cinq, y compris le guide qui organisait le séjour. Bien évidemment, ce n’était pas naturiste. Jupe néoprène au dessus du maillot de bain et tee shirt technique plus gilet de flottaison pour naviguer. Lors des arrêts en fin d’après midi dans les criques, il restait souvent quelques baigneurs. On attendait leurs départs, aux alentours de dix huit heures, pour avoir les plages pour nous seul et installer nos affaires et nos campements. Mais je me suis toujours réveillé tôt, bien avant les autres équipiers. Dès lors, je pouvais me permettre de rester nu une demi heure à une heure avant qu’ils n’émergent de leurs tentes. J’en ai profité pour me balader le long des plages, jouer sur les rochers, me baigner, plonger avec masque et tuba, et démonter ma tente en toute liberté et nudité.
I was lucky enough to be able to take part in a sea kayak tour of Elba Island in Italy. Five days’ paddling and four nights’ bivouacking on isolated beaches. There were five of us, including the guide who organized the trip. Of course, it wasn’t naturist. Neoprene skirt over swimsuit and technical tee shirt plus flotation jacket for sailing. During the late afternoon stops in the creeks, there were often a few bathers left. We waited for them to leave, around six o’clock, so we could have the beaches to ourselves and set up our gear and campsites. But I always woke up early, well before the other crew members. So I could afford to stay naked for half an hour to an hour before they emerged from their tents. I took advantage of this to stroll along the beaches, play on the rocks, swim, snorkel and dismantle my tent in complete freedom and nudity.
En ce début juin je retourne encore une fois naviguer sur le lac du Sautet, assez petit mais si tranquille.Je met à l’eau à côté d’un couple de pêcheurs. Je suis en maillot de bain, avec un tee shirt technique, la vareuse, la jupe du kayak et le gilet de flottaison. Bien habillé donc. Un vent souffle plus fort que prévu, formant de petites vagues. Je traverse le bras principal et me dirige vers le bras de la Souloise. Là le vent est moindre. J’ai vite chaud et j’enlève la vareuse. Un peu plus loin dans les méandres, c’est encore plus calme. Je quitte mon maillot de bain, et décroche la jupe. Dans un virage je me trouve nez à nez avec un pêcheur en gonflable qui s’écrie « Vous avez vu le poisson derrière vous, j’en ai rarement vu de si gros ! » Eh non, je ne l’avais pas vu. Il se dépêche de lancer une ligne pendant que je m’éloigne. Arrivé au bout du lac, je me pose dans une petite crique et enlève la dernière couche, le tee shirt. Je reprend l’eau, croise de nouveau le pêcheur qui me dit qu’il a « failli l’attraper, mais non ! ». Je me pose sur une large plage de galet et m’installe pour pique-niquer. Je repars, fais quelques tours et détours pour prolonger le plaisir d’être ainsi sur l’eau. En longeant la rive je passe devant une crique entièrement couverte de bois flotté, conséquence des orages des semaines précédentes. Avant la dernière traversée je remet quand même mon maillot de bain. Je débarque à côté des deux pêcheurs qui sont toujours là. « La balade a été bonne ? – Et votre pêche ? »
At the beginning of June, I’m back out on the small but peaceful Lac du Sautet again, launching next to a couple of fishermen. I’m in a bathing suit, with a technical tee shirt, a jacket, a kayak skirt and a flotation jacket. Well dressed, then. A stronger-than-expected wind blows in, forming small waves. I cross the main branch and head for the Souloise branch. Here the wind is lighter. I soon feel warm and take off my jacket. A little further down the meanders, it’s even calmer. I take off my swimsuit and unhook the skirt. At a bend in the road, I come face to face with an inflatable fisherman who exclaims, “Did you see the fish behind you, I’ve rarely seen one so big!” No, I hadn’t. He hurriedly cast out a line as I moved away. At the end of the lake, I land in a small cove and take off the last layer, the tee shirt. I take to the water again, meeting the fisherman who tells me he “almost caught it, but I didn’t”. I land on a wide pebble beach and settle down for a picnic. I set off again, making a few twists and turns to prolong the pleasure of being on the water. Skirting the shoreline, I pass a cove entirely covered in driftwood, the result of the previous weeks’ storms. Before the last crossing, I put my bathing suit back on. Before the last crossing, I put my bathing suit back on. I disembark next to the two fishermen who are still there. « Did you have a good trip? – How was your fishing? »
Retour pour un nouveau bivouac au lac du Sautet. Comme l’année dernière je commence par une navigation jusqu’au bout du lac, à l’embouchure du torrent de la Souloise. Je suis parti plus tôt, je me pose donc pour un pique nique puis rejoint la crique visitée l’année précédente. Mais cette année le niveau de l’eau est plus haut. L’endroit où je m’étais posé est inaccessible, je me glisse donc à travers une végétation à moitié noyée vers une plage de galet. J’établis mon campement un peu plus haut, hors de vue du lac. Une fois installé, je pars en exploration des environs…pour occuper mon temps. Repas. Je me remets à l’eau pour une petite navigation aux alentours dans l’obscurité qui tombe petit à petit. Juste pour le plaisir d’être là nu sur l’eau hors du monde ! Nuit tranquille dans le hamac, mais sans beaucoup de sommeil, il faut le dire. Petit déjeuner et démontage du camp. A 8 heures je suis sur l’eau. Mais je traîne encore, traversant ce bout du lac, longeant les rives. L’eau est comme un miroir, parfaitement calme. J’arrive à la jonction avec le bras principal du Drac. Là le vent souffle, le lac est agité de vagues. Je m’arrête pour enfiler mon gilet de secours avant la dernière traversée et rejoindre la rive et le parking.
Back for another bivouac at Lac du Sautet. Like last year, I start by paddling to the end of the lake, at the confluence of the Souloise torrent. I’d left early, so I stop for a picnic and then head back to the creek I’d visited the previous year. But this year the water level is higher. The spot where I had landed is inaccessible, so I slip through half-drowned vegetation to a pebble beach. I set up camp a little higher up, out of sight of the lake. Once set up, I set off to explore the surrounding area…to occupy my time. Lunch. I get back in the water for a little navigation in the darkness that is gradually falling. Just for the pleasure of being there, naked on the water, out of this world! Quiet night in the hammock, but not much sleep, it has to be said. Breakfast and dismantling of the camp. By 8 a.m. I’m on the water. But I’m still lingering, crossing this end of the lake, skirting its shores. The water is like a mirror, perfectly calm. I reach the junction with the main branch of the Drac. Here the wind blows and the lake is churned by waves. I stop to put on my lifejacket before the final crossing, and make my way back to the shore and the parking lot.
J’aime bien ce lac du Sautet, pas très grand mais si beau dans sa branche de la Souloise, un ruisseau qui l’arrose, avec un défilé de roches sculptées par l’eau et le vent. J’y suis déjà venu trois fois cette année et pour la quatrième j’innove avec un bivouac sur ses rives.
Départ tardif à treize heures passées. Je ne suis pas pressé. Un bon petit vent souffle. Je remonte tranquillement jusqu’à rejoindre le bout du lac, là où la Souloise se déverse. Demi tour. Je longe la rive cherchant le coin qui va m’accueillir pour la nuit. Il faut côte à côte une plage pour poser le kayak et des arbres pour accrocher mon hamac. Une large crique fait l’affaire. Je débarque le matériel et m’installe. L’après midi se passe, repos, lecture, exploration des environs proches. Un bateau à moteur vient mouiller à proximité pour la baignade d’enfants, mais il ne reste guère. La lumière baisse. Je regarde les couleurs changer sur le lac. Je fais chauffer mon repas puis je me glisse dans le hamac et mon duvet. L’obscurité est complète, aucune pollution lumineuse ni sonore, à part les cloches de l’église du village perché au dessus du lac qui sonnent toutes les heures. Mais qui ne m’empêchent pas de m’endormir d’un sommeil un peu haché, c’est que je n’ai plus tellement l’habitude de dormir en hamac. Au milieu de la nuit je me lève pour aller admirer la voie lactée. Au matin, le ciel si dégagé et brillant d’étoiles la nuit est obstrué de lourds nuages. J’espère qu’il ne va pas pleuvoir ! Mais le vent d’hier est complètement tombé. Je ne tarde pas à démonter le camp et à recharger le bateau. Sur l’eau je croise un autre pagayeur matinal en Sup. A huit heures et quelques, en ayant renfiler un maillot juste avant, je suis à terre.
I like this lake of Sautet, not very big but so beautiful in its branch of the Souloise, a stream which waters it, with a succession of rocks sculpted by the water and the wind. I already came there three times this year and for the fourth time I innovate with a bivouac on its banks. Late departure at 1 pm. I am not in a hurry. A good little wind blows. I go up quietly until I reach the end of the lake, where the Souloise river flows. Half turn. I go along the bank looking for the corner which will welcome me for the night. I need a beach to put the kayak and trees to hang my hammock. A wide creek does the trick. I unload the equipment and settle down. The afternoon is spent resting, reading, exploring the nearby surroundings. A motorboat comes to anchor nearby for the children to swim, but it does not stay much. The light is getting dimmer. I watch the colors change on the lake. I heat up my meal then I slip into the hammock and my sleeping bag. The darkness is complete, no light or sound pollution, except for the church bells of the village perched above the lake which ring every hour. But that doesn’t prevent me from falling asleep with a bit of a choppy sleep, because I’m not used to sleeping in a hammock anymore. In the middle of the night I get up to admire the Milky Way. In the morning, the sky so clear and shining with stars at night is obstructed by heavy clouds. I hope that it will not rain! But the wind of yesterday has completely fallen. I quickly dismantled the camp and reloaded the boat. On the water I cross another morning paddler in Sup. At eight o’clock and a few hours, having put on a swimsuit just before, I arrived on land.
Jour de semaine au lac d’Aiguebelette. Je mets à l’eau vers 10 heures du matin, il n’y a pas trop de monde, seulement deux paddle qui se préparent à coté de moi. Je m’éloigne de quelques mètres et enlève mon maillot de bain avant de mettre la jupe du kayak. Je n’ai plus que mon gilet de sauvetage, mon chapeau et les gants. Je traverse le lac pour aller voir si les nénuphars sont en fleurs. Ils le sont ! Au cours de ma dernière navigation ici, fin mai, ils n’étaient pas encore fleuris. Je ne voulais pas rater ce spectacle. Je me dirige vers l’île, mais la plage est occupée. Je continue vers le ruisseau du Thiez. Là aussi des nénuphars en fleurs. Retour sur le lac. J’ai envie de me poser et cherche un coin isolé. J’en trouve un. Il y a deux paddle d’un coté, un couple en kayak de l’autre, mais la configuration des lieux fait que l’on ne se voit pas ! Je débarque et m’installe pour le casse croûte. Je repars, mais je n’ai guère envie de rentrer tout de suite. Je me pose encore une fois ; dans les blocs rocheux, à l’ombre de la végétation. J’en profite pour me baigner, être dans l’eau et pas seulement sur l’eau !
Weekday at Lake Aiguebelette. I put the kayak in the water around 10 am, there are not too many people, only two paddles that are getting ready next to me. I move a few meters away and take off my swimsuit before putting on the kayak skirt. I have only my life jacket, my hat and the gloves. I cross the lake to see if the water lilies are in bloom. They are! During my last navigation here, at the end of May, they were not yet in bloom. I didn’t want to miss this show. I head for the island, but the beach is occupied. I continued towards the Thiez stream. There also water lilies in flowers. Back on the lake. I want to settle down and look for an isolated corner. I find one. There are two paddles on one side, a couple in kayak on the other, but the configuration of the place makes that we do not see each other! I disembarked and settled down for the snack. I leave, but I don’t want to go back immediately. I settle down again; in the rocky blocks, in the shade of the vegetation. I take the opportunity to swim, to be in the water and not only on the water!
Pour une première découverte du lac du Sautet, j’ai hésité entre le kayak rigide ou le gonflable. Ne connaissant pas les lieux, ne sachant pas s’il fallait porter ou pas, j’ai finalement pris le gonflable plus pratique à transporter, mais bien moins performant côté navigation. J’aurai dû prendre l’autre. Le parking est tout au bord de l’eau au niveau de la plage et du centre nautique. Une fois sur l’eau, je m’éloigne de la plage et traverse en direction du plateau de Pellafol, dominé par deux grandes éoliennes qui surprennent dans ce paysage. Derrière, se dresse la silhouette de l’Obiou. Les rives sont découpées par des tours de terres agglomérées de cailloux. Que tout cela a l’air friable et fragile. J’entre dans les gorges de la Souloise. Mais gêné par le vent, je fais vite demi tour, préférant un moment de repos sur une plage isolée. Retour un jour de semaine d’octobre. Le soleil brille, mais le fond de l’air est frais et le vent souffle. J’ai le lac pour moi tout seul. Malheureusement, il fait quand même trop froid pour naviguer nu. Je garde ma combinaison néoprène et mon gilet. Cette fois, je vais jusqu’à l’extrémité du lac, là où le torrent de la Souloise se jette dans ses eaux. Comme le niveau du lac est très bas, les ruines d’un ancien pont émergent des rives boueuses. Peut-être est il entièrement submergé lorsque le niveau du lac est à son maximum. J’accoste à cet endroit là, et me pose dans l’herbe pour casse-croûter. Là, au sec, je peux enfin me déshabiller et profiter d’un moment de nudité.
For a first discovery of Lake Sautet, I hesitated between rigid or inflatable kayaking. Not knowing the place, not knowing whether to carry or not, I finally took the inflatable more practical to carry, but much less efficient navigation. I should have taken the other one. The parking is right on the waterfront at the beach and the nautical center. Once on the water, I move away from the beach and cross towards the Pellafol plateau, dominated by two large wind turbines that surprise in this landscape. Behind them stands the silhouette of the Obiou. The banks are cut by towers of clay agglomerated with pebbles. All this looks brittle and fragile. I enter the Souloise gorges. But bothered by the wind, I quickly turn back, preferring a moment of rest on an isolated beach. Return one weekday in October. The sun is shining, but the air is cool and the wind is blowing. I have the lake all to myself. Unfortunately, it is still too cold to sail naked. I keep my neoprene suit and vest. This time I go to the end of the lake, where the Souloise torrent flows into its waters. As the level of the lake is very low, the ruins of an old bridge emerge from the muddy shores. Perhaps it is completely submerged when the lake level is at its highest. I land at this point, and land in the grass for a snack. There, in the dry, I can finally undress and enjoy a moment of nudity.
Dix ans que je ne suis pas allé naviguer sur le lac du Sautet. J’ai un nouveau kayak depuis cet été, gonflable…mais rien à voir avec celui que j’avais à l’époque qui naviguait plutôt comme un radeau!
Je pars sur une eau lisse comme un miroir. Les paysages se reflètent superbement. Très vite je quitte mon maillot de bain, ne gardant que le gilet de sauvetage largement ouvert sur le devant, me laissant profiter du soleil. Le niveau du lac est haut, des arbres du bord ont les pieds dans l’eau. Les méandres de ce bras du lac me mènent jusqu’à l’extrémité, jusqu’à un pont routier, jusqu’au torrent de la Souloise. Demi tour. Je fais quelques arrêts sur les berges pour me dégourdir les jambes et manger mon sandwich. Arrivé en face de la base nautique, je croise un petit voilier dériveur, première présence humaine sur l’eau en dehors de moi. J’ai quand même eu le lac rien que pour moi durant trois heures
Ten years that I did not go sailing on Lake Sautet. I have a new kayak since this summer, inflatable…but nothing like the one I had at the time, which navigated more like a raft! I’m going on a water as smooth as a mirror. The scenery reflects itself magnificently. Very quickly I leave my swimsuit, keeping only the lifejacket wide open at the front, letting me enjoy the sun. The level of the lake is high, trees on the shore have their feet in the water. The meanders of this branch of the lake lead me to the end, to a road bridge, to the torrent of La Souloise. Half turn. I make a few stops on the banks to stretch my legs and eat my sandwich. Arrived in front of the nautical base, I come across a small sailing boat, first human presence on the water outside of me. I still had the lake all to myself for three hours.
Retour sur le lac du Sautet en cette fin avril avec un camarade de jeu, Jean Paul. Le niveau est si bas que la première difficulté est de transporter les kayaks jusqu’au bord de l’eau. J’avais prévu une combinaison néoprène, mais il fait chaud, même si l’eau est encore fraîche, alors pourquoi ne pas profiter de la nudité (avec le gilet de sauvetage tout de même) pour une première fois cette année. Le marnage des rives est impressionnant, on navigue au bas de murailles de cailloux, normalement invisibles sous l’eau. Le décor est complètement changé, les méandres sont creusés, modifiant les repères habituels. C’est comme un autre lac en fait. Mais avec un niveau d’eau si bas on arrive vite là où le torrent de la Souloise se jette dans le lac, son courant trop fort impossible à remonter avec nos bateaux. On ne pourra pas naviguer sur la dernière partie. Demi tour. On cherche un endroit pour aborder ces rives assez inhospitalières pour réussir finalement débarquer à un endroit relativement plat mais recouvert d’une couche boueuse, glissante et se poser sur les rochers un peu plus haut pour pique-niquer, à proximité d’une forêts de troncs d’arbres enchevêtrés, blanchis par les eaux qui les recouvrent habituellement. Au bout d’un moment on se décide à rembarquer et à rejoindre notre point de départ. Je ne me rhabille qu’une fois arrivé à terre. Arrivé à la maison un bon nettoyage du kayak s’impose.
Back on the lake of Sautet at the end of April with a playing partner, Jean Paul. The level is so low that the first difficulty is to carry the kayaks to the water’s edge. I had planned to wear a neoprene suit, but it’s hot, even if the water is still cool, so why not enjoy the nudity (with the life jacket anyway) for a first time this year. The tidal range of the banks is impressive, we navigate at the bottom of walls of pebbles, normally invisible under water. The scenery is completely changed, the meanders are hollowed out, modifying the usual landmarks. It’s like another lake in fact. But with such a low water level we quickly arrive where the Souloise torrent flows into the lake, its current too strong to go up with our boats. We will not be able to navigate on the last part. Half turn. We look for a place to reach these rather inhospitable banks to succeed finally to disembark in a relatively flat place but covered with a muddy, slippery layer and to settle on rocks a little higher to picnic, near a forest of tangled tree trunks, whitened by the waters which usually cover them. At the end of a moment we decide to go back to our starting point. I dress only once arrived on the shore. Once back home, a good cleaning of the kayak is necessary.
Depuis longtemps je rêvais d’aller naviguer sur le lac du Salagou réputé pour son environnement de couleur rouge, mais il était toujours un peu à l’écart de mes routes empruntées. Cette année, j’ai une semaine de randonnée programmée dans les Pyrénées. En partant deux jours plus tôt que prévu et en faisant un détour, c’est jouable. Pour ne pas garder la semaine entière mon kayak rigide sur le toit du fourgon, je prends le kayak gonflable Framura qui ne tient pas trop de place dans l’habitacle. J’avais envisagé le camping naturiste du Domaine du Bosc, mais il est sur les hauteurs à distance du lac. Je choisi pour deux nuits seulement le petit camping textile du Mas de Riri, tout au bord de l’eau, ce sera plus pratique. Je roule le jeudi pour arriver dans l’après midi et avoir un premier aperçu du lac et du paysage. Vendredi matin, le soleil brille. A quelques mètres de mon véhicule, je gonfle et mets à l’eau. Tenue: maillot de bain et gilet de flottaison. Je m’éloigne un peu de la rive et quitte le maillot, c’est plus confortable. Mais je ne suis pas seul sur l’eau. Je m’aperçois vite que les pêcheurs sont nombreux, soit en barques soit posés sur les rives avec leurs lignes flottantes sous la surface. J’en accroche une avec ma dérive. Une voix me hèle, invisible dans le contre-jour. Je manœuvre en marche arrière pour m’en défaire. Le pêcheur m’explique qu’ils ont des fils de 80 mètres de long. Difficile à voir depuis le kayak. J’en prendrai une autre un peu plus tard. J’évite aussi de m’approcher de ceux qui sont en bateaux tant pour ne pas les gêner que pour ne pas faire remarquer ma tenue. Je longe les rives de ces collines de terre rougeâtre, les ruffes sédiments argileux chargés en oxyde de fer, contrastant avec les différents verts de la végétation et le bleu du ciel. On en prend plein les yeux! Dans des criques isolées, je peux mettre pied à terre et me balader à proximité. Puis je traverse pour passer sous le hameau des Vailhès et au large de la base de loisir. Je longe une rive qui semble appréciée par quelques naturistes. Je me pose une dernière fois pour une baignade, puis passe devant le village de Celles, abandonné mais semble t’il en cours de restauration. A l’abri d’une petite île juste en face du camping, je remet mon maillot de bain pour débarquer après cinq heures d’une balade tranquille.
For a long time I dreamed of going to the Salagou lake, famous for its red environment, but it was always a little bit off the road for me. This year, I have a week of hiking scheduled in the Pyrenees. By leaving two days earlier than planned and taking a detour, it’s doable. In order not to keep my rigid kayak on the roof of the van for the whole week, I take the inflatable Framura kayak which doesn’t take too much space in the cabin. I had considered the naturist camp-site of the Domaine du Bosc, but it is on the heights at a distance of the lake. I choose for two nights only the small textile camp-site of the Mas de Riri, all at the edge of the water, it will be more practical. I drive on Thursday to arrive in the afternoon and have a first view of the lake and the landscape. Friday morning, the sun shines. A few meters from my vehicle, I inflate and put in the water. Dress: bathing suit and life jacket. I move away from the shore and leave the swimsuit, it’s more comfortable. But I am not alone on the water. I quickly realize that there are many fishermen, either in boats or on the banks with their floating lines under the surface. I hook one of them with my drift. A voice calls out to me, invisible in the backlight. I maneuver backwards to get rid of it. The fisherman explains to me that they have wires of 80 meters long. Difficult to see from the kayak. I will take another one a little later. I also avoid approaching those who are in boats so as not to disturb them and not to make them notice my outfit. I go along the banks of these hills of reddish earth, the ruffes clayey sediments loaded with iron oxide, contrasting with the different greens of the vegetation and the blue of the sky. One takes full of it the eyes! In isolated coves, I can put my foot down and walk around. Then I cross to pass under the hamlet of Vailhès and off the leisure center. I go along a bank which seems to be appreciated by some naturists. I stop one last time for a swim, then pass in front of the village of Celles, abandoned but apparently under restoration. In the shelter of a small island just in front of the campsite, I put back my bathing suit to disembark after five hours of a quiet trip.
Le lac du Monteynard s’étend sur une vingtaine de kilomètres entre Matheysine et Trièves, au pied du Senepy. Si la partie centrale, très ventée, est un spot particulièrement recherché pour la planche à voile et le kite surf, les deux extrémités qui s’enfoncent dans les gorges du Drac d’un côté et jusqu’au torrent de l’Ebron de l’autre, sont bien moins fréquentées. Au printemps 2009 j’ai acheté d’occasion un kayak gonflable dans l’intention de tester si le naturisme était possible en naviguant sur les lacs. Mon premier essai a été sur ce lac de Monteynard. Et ce fut un coup de foudre. A la fois pour les lieux et pour l’activité. Mais il m’a bien fallu reconnaître que si cet engin gonflable était pratique à transporter, il n’était guère performant côté navigation. Très vite, j’ai trouvé un kayak rigide Sit On Top déjà ancien mais bien plus efficace sur l’eau. Puis en 2014, toujours d’occasion, j’ai acheté un kayak ponté. Je garde les deux, prêtant le deuxième à des amis qui veulent parfois m’accompagner. Depuis cette première sortie, je suis retourné chaque année, et plusieurs fois par an, sur ce qui est devenu mon « spot » préféré de navigation. Je pars en général de la plage de Savel, plus tranquille que celle de Treffort de l’autre côté du lac. Il y a toujours quelques pêcheurs ou promeneurs sur la rive. Je met à l’eau en maillot de bain, puis dès que je suis éloigné du rivage d’une trentaine de mètres, je le quitte. De Savel je peux me diriger vers les deux extrémités sud du lac en passant soit sous la passerelle du Drac soit sous celle de l’Ebron puis du pont de Brion. Ces passerelles dominent le lac d’une bonne cinquantaine de mètres. Elle sont impressionnantes, fréquentées par des randonneurs ou des familles qui se baladent ainsi au dessus du lac. Dans les deux cas je continue en m’enfilant dans les méandres en longeant les falaises de roches grises ou changeant de rive au gré de mes envies de découverte sur plusieurs kilomètres. Les paysage se resserrent, le fil de l’eau serpente en courbes entre les falaises. Quelques cascades ruissellent. Des oiseaux, échassiers ou rapaces s’élancent et tournent entre les parois rocheuses. Je navigue ainsi jusqu’à buter sur les deux torrents du Drac et de l’Ebron lorsqu’ils se jettent dans les eaux du lac. Selon les saisons, les eaux du lac sont plus ou moins hautes permettant de remonter plus ou moins loin. Le marnage des rives est aussi changeant modifiant la physionomie des bords, laissant parfois peu d’endroits où se poser à terre. Mais je finis toujours par dénicher un coin pour mettre le pied sur le sol, même s’il est un peu couvert de cette boue du fond du lac un peu visqueuse. En général, le vent se lève en début d’après midi. C’est l’heure où les véliplanchistes envahissent la zone centrale du lac. En kayak, ce vent signifie surtout un retour plus sportif!
The Monteynard lake stretches over about 20 kilometres between Matheysine and Trièves, at the foot of the Senepy. If the central part, very windy, is a particularly sought-after spot for windsurfing and kite surfing, the two extremities, which go into the Drac gorges on one side and to the Ebron torrent on the other, are much less frequented. In spring 2009 I bought a second-hand inflatable kayak with the intention to test if naturism was possible while paddling on the lakes. My first test was on this Monteynard lake. And it was love at first sight. Both for the place and for the activity. But I had to admit that although this inflatable was practical to transport, it was not very efficient in terms of navigation. Very quickly, I found a Sit On Top rigid kayak that was already old but much more efficient on the water. Then in 2014, still second-hand, I bought a deck kayak. I keep both, lending the second one to friends who sometimes want to accompany me. Since that first outing, I have returned every year, and several times a year, to what has become my favourite kayaking « spot ». I usually leave from the beach of Savel, which is quieter than the one of Treffort on the other side of the lake. There are always a few fishermen or walkers on the shore. I launch myself in a swimsuit, then as soon as I am about thirty meters away from the shore, I leave it. From Savel I can head towards the two southern ends of the lake by passing either under the Drac’s footbridge or under the Ebron’s one and then the Brion bridge. These footbridges dominate the lake by a good fifty meters. They are impressive, frequented by hikers or families who wander over the lake. In both cases I continue by meandering along the grey rock cliffs or changing shoreline according to my desires of discovery over several kilometers. The landscape tightens, the water meanders in curves between the cliffs. Some waterfalls run down. Birds, waders or birds of prey dart and turn between the rocky walls. I navigate until I come up against the two torrents of the Drac and the Ebron as they flow into the lake. According to the seasons, the lake waters are more or less high allowing me to go up more or less far. The tidal range of the shores is also changing, modifying the physiognomy of the banks, sometimes leaving few places to land. But I always end up finding a place to put my foot on the ground, even if it’s a bit covered with this slightly viscous mud from the bottom of the lake. Usually the wind picks up in the early afternoon. That’s when the windsurfers invade the central area of the lake. In kayaking, this wind means a more sporty return!