La montagne d’Aucelon

L’association des Marcheurs Nus du Val de Roanne a son siège social à la mairie du village de Montlaur en Diois, entre Die et Luc en Diois. Chaque année a lieu l’assemblée générale de l’association. Elle peut se poursuivre dans l’après midi par une balade dans les environs. La montagne d’Aucelon domine le village. C’est donc un objectif tout trouvé ces jours là. Mais cette longue crête qui débute au col de Penne et se poursuit sur des kilomètres peut aussi être une destination hors de cette occasion. C’est notamment le cas en hiver, où son orientation permet de profiter d’un ensoleillement favorable l’après midi. Pour le geocacheur que je suis, c’est une parcours avec des caches disséminées tout au long de l’arrête.


The association of the Naked Walkers of the Val de Roanne has its social seat at the town hall of the village of Montlaur en Diois, between Die and Luc en Diois. Every year the general assembly of the association takes place. It can be followed in the afternoon by a walk in the surroundings. The mountain of Aucelon dominates the village. It is therefore a goal all found these days. But this long ridge which starts at the Col de Penne and continues for miles can also be a destination out of this occasion. This is particularly the case in winter, where its orientation allows you to take advantage of a favourable sunshine in the afternoon. For the geocacher that I am, it’s a route with caches scattered all along the ridge.

Château du Barry

Bernard et Francis des Marcheurs Nus du Val de Roanne me prennent à Die. On a rendez-vous à Vercheny, à une quinzaine de kilomètres avec Pascal et Clarisse, que je n’ai pas vus depuis l’été dernier à la Newt en Autriche. Surprise, ils sont accompagnés de deux allemands, Udo et Hans Peter qui lui aussi était à la Newt. Belles retrouvailles.

On part du hameau du Temple, de Vercheny le Haut. Sitôt la dernière maison dépassée, au premier virage de la piste, tout le monde se met en tenue. Une randonneuse passe. «Vous faites ce que vous voulez!» On la retrouvera un peu plus loin, puis au sommet, où Bernard ira discuter avec elle et lui expliquer les raisons de l’association, et elle nous rattrapera à la descente. C’est un dimanche, et il y a quelques autres promeneurs. On croisera une quinzaine de personnes, surtout des couples. Réponses polies à nos «Bonjour», arrêts pour nous laisser passer, pour discuter de la présences de tiques, tentative pour deux femmes avec un jeune garçon de ne pas éclater de rire.

Montée par des sentiers dans les pins jusqu’aux ruines du château du Barry. Il n’en reste plus grand chose, qu’un muret de pierre. Mais la vue sur la vallée de la Drôme, les sommets du Diois, le Vercors en arrière-fond, est splendide. Pour l’occasion Francis a monté une bouteille de Clairette.

La descente se fait par une large piste que l’on quitte ensuite pour un retour vers le village à travers les vignes et les arbres en fleurs.


Bernard and Francis of the Naked Walkers of the Val de Roanne take me at Die. We meet at Vercheny, about fifteen kilometers, with Pascal and Clarisse, whom I have not seen since last summer at Newt in Austria. Surprise, they are accompanied by two Germans, Udo and Hans Peter who also was at the Newt. Beautiful reunion.

We start from the hamlet of the Temple, at Vercheny le Haut. As soon as the last house is passed, at the first turn of the track, everyone is without clothes. A women hiker passes by. « You do what you want! » We shall find her a little farther on, and then at the summit, where Bernard will go and talk to her and explain the reasons for the association, and she will catch us on the descent. It’s a Sunday, and there are a few other strollers. We will meet about fifteen people, especially couples. Polite answers to our « Hello, » stops to let us pass, to discuss the tick presences, attempt for two women with a young boy not to burst out laughing.

Ascent by paths in the pines to the ruins of the castle of Barry. There is nothing left but a stone wall. But the view over the valley of the Drôme, the summits of the Diois, the Vercors in the background, is splendid. For the occasion Francis brought a bottle of Clairette.

The descent is done by a wide track which one then leaves for a return towards the village through the vines and the trees in blossom.

Résurgence de l’Autonnière

Petite balade avec les Marcheurs Nus du Val de Roanne pour aller visiter une résurgence située sous le village d’Aucelon. On est six. A peine les maisons ont elles disparu dans les frondaisons que nous sommes nus pour entreprendre la descente dans le vallon par un sentier en pente douce bien dégagé. De gros blocs rocheux couverts de mousses verdâtres indiquent l’entrée de la grotte à quelques dizaines de mètres du chemin. On laisse les sacs dehors et on entre. Quelle fraîcheur après l’atmosphère lourde et chaude de l’extérieur. Un passage où il faut se baisser quelque peu, puis un salle d’où part un boyau fermé par un siphon d’une eau froide. C’est la résurgence active après les périodes pluvieuses. Il y a quelques 600 mètres de galeries explorées par les spéléologues, mais sans équipement la visite se réduit à cette première salle. Les faisceaux des lampes éclairent les parois et les concrétions de la roche. La visite terminée, il faut reprendre le chemin inverse et remonter vers le village, le corps ruisselant de transpiration. Ce fut une petite promenade apéritive, avant un pique-nique sur la place d’Aucelon et une balade prévue l’après midi dans les environs. Que malheureusement, je n’ai pu faire, devant reprendre la route.


A short walk with the Nude Walkers of the Val de Roanne to visit a resurgence located under the village of Aucelon. There are six of us. Hardly have the houses disappeared in the foliage that we are naked to undertake the descent into the valley by a gently sloping and clear path. Large rocky blocks covered with greenish mosses indicate the entrance of the cave a few tens of meters from the road. We leave the bags outside and we go in. What a freshness after the warm atmosphere from the outside. A passage where you must bend down a little, then a room from where start a hose closed by a siphon of cold water. It is the active resurgence after the rainy periods. There are some 600 meters of galleries explored by speleologists, but without equipment the visit is reduced to this first room. The beams of the lamps illuminate the walls and concretions of the rock. When the visit is over, we have to take the opposite path and go back to the village, the body dripping with perspiration. It was a small aperitif walk, before a picnic on the square of Aucelon and a stroll in the afternoon in the vicinity, that unhappily, I could not do, having to take the road back.

La Grésière

Lundi de Pentecôte, avec Bernard et Francis des Marcheurs Nus du Val de Roanne. Sur le parking au col de Miscon, il y a déjà quatre voitures. Évidemment, un jour férié! Tant pis, nous partons nus. Sur la première partie de la piste, nous passons un groupe de six ou sept randonneurs arrêtés sur le coté. Juste un salut de notre part. Un peu plus loin, nous doublons un couple. Bernard engage la discussion. Plus tard nous passerons devant un groupe de quatre personnes en pause sur le chemin. Puis plus aucune rencontre jusqu’au retour.
Depuis le col de Pinet la montée est plus soutenue. Au sortir de la forêt, nous trouvons les premières fleurs au bord du chemin : orchidées violettes ou blanches, tulipes sauvages en cours d’éclosion, narcisses blanc, et bien sûr coucous jaunes ou myosotis bleus. En bas c’était des massifs de gentianes. Marchant seul, je n’aurai sans doute rien remarqué de ces fleurs. Mais Bernard et Francis sont des connaisseurs et s’arrêtent tous les cinquante mètres pour admirer et prendre en photos. J’apprends!
La prairie sommitale de la Grésière est atteinte. Nous longeons la crête, au bord de falaises impressionnantes. De là, nous dominons la vallée de la Drôme entre Vercors et montagnes dioises, avec, au premier plan, des buttes arrondies parsemées de pistes forestières. C’est notamment là que j’étais avec Bernard, il y a un mois. Au bout, nous sommes droit au dessus du village de Miscon.
Arrêt pique nique, puis redescente. Au col du Pinet, pour prolonger le plaisir, nous décidons de suivre une trace, marquée sur la carte mais non balisée, qui monte droit dans la pente en direction du col de la Selle. De là, nous devrions trouver un chemin qui contourne le Serre Chanuit, un petit sommet arrondis. Mais les coupes forestières ont fait des ravages tant sur le paysage que sur les chemins. Nous engageons la descente au jugé dans la forêt, suivant les traces d’animaux et le ravin d’un torrent à sec jusqu’à retrouver finalement la piste qui nous ramènera dans la bonne direction.


Pentecost Monday, with Bernard and Francis of the Naked Walkers of the Val de Roanne. On the car park at the Miscon pass, there are already four cars. Of course, it’s a holiday! It doesn’t matter, we’re leaving naked. On the first part of the trail, we pass a group of six or seven hikers stopped on the side. Just a greeting from us. A little further on, we pass a couple. Bernard starts the discussion. Later we pass a group of four people who are taking a break on the way. Then no more encounters until the return.
From the Col de Pinet the climb is steeper. As we leave the forest, we find the first flowers at the edge of the path: purple or white orchids, wild tulips in the process of hatching, white narcissus, and of course yellow cuckoos or blue forget-me-nots. Down below were beds of gentians. Walking alone, I probably wouldn’t have noticed any of these flowers. But Bernard and Francis are connoisseurs and stop every fifty meters to admire and take pictures. I am learning!
The meadow at the top of La Grésière has been reached. We walk along the ridge, at the edge of impressive cliffs. From there, we dominate the Drôme valley between the Vercors and the Dioises mountains, with, in the foreground, rounded mounds dotted with forest tracks. This is notably where I was with Bernard a month ago. At the end, we are straight above the village of Miscon.
We stop for a picnic, then go back down. At the Col du Pinet, to extend the pleasure, we decide to follow a track, marked on the map but not waymarked, which goes straight up the slope towards the Col de la Selle. From there, we should find a path that goes around the Serre Chanuit, a small rounded summit. But logging has wreaked havoc on both the landscape and the paths. We start the descent by chance in the forest, following the tracks of animals and the ravine of a dry torrent until we finally find the track that will take us back in the right direction.

Marais des Bouligons

Petite balade de moins de quatre heures avec Bernard, des Marcheurs Nus du Val de Roanne, que je n’avais pas revu depuis le mois d’octobre. Comme le temps passe vite ! On va faire un parcours en boucle depuis les marais de Bouligons. Première étape, la tour en ruine qui domine le marais, la route départementale qui relie Luc en Diois au col de Cabre et le rivière de la Drôme. De là on redescend vers le marais puis on monte jusqu’à rejoindre une piste forestière que l’on suit à flanc de coteaux. Marche rapide sur ce terrain tout plat. On passe la combe d’Avril, puis on quitte cette piste pour descendre la combe Brachet par une ancienne piste sur laquelle la nature reprend ses droits, pour finir par un sentier qui rejoint l’espace naturel sensible du marais. On se retrouve dans le secteur aménagé, balisé, en ponton au dessus du marécage. Au passage, on est passé devant l’épave d’une vieille automobile rouillée. Celle ci est une trace historique. Volée par les résistants durant la seconde guerre, elle avait été cachée dans le marais à sec, puis s’était retrouvée embourbée une fois l’eau revenue et finalement abandonnée sur place…là où elle est toujours !


A short walk of less than four hours with Bernard, of the Naked Walkers of the Val de Roanne, whom I had not seen since October. How time flies ! We will do a looping course from the marshes of Bouligons. First stage, the ruined tower overlooking the marsh, the departmental road that connects Luc en Diois to the Col de Cabre and the river of the Drôme. From there you go down to the marsh and then you go up to join a forest trail that you follow along hillsides. Quick walk on this flat ground. We pass the valley of Avril, then we leave this trail to descend the Brachet valley by an old track on which nature resumes its rights, ending with a path that joins the sensitive natural area of ​​the swamp. We find ourselves in the landscaped, signposted, pontoon area above the swamp. In passing, we passed the wreck of an old rusty car. This is a historical record. Stolen by the Resistance during the Second World War, it had been hidden in the dry swamp, and then became mired once the water returned and finally abandoned on the spot … where it still is!

La Pissarotte

Balade dominicale de fin septembre avec les Marcheurs Nus du Val de Roanne. Une course cycliste nous a forcé à changer d’itinéraire et nous nous retrouvons avec Bernard de la Drôme et Bernard de Genève près du petit village d’Establet à suivre le ruisseau de la Pissarotte.
Fond de vallon encore à l’ombre jusqu’à la cascade. En cette saison, celle ci n’est guère qu’un filet d’eau, mais la barrière rocheuse paraît un obstacle infranchissable. Bernard a une indication : Il faut passer derrière la cascade puis grimper au dessus. Effectivement, le passage est là. Quelque peu glissant sur la roche mouillée, plutôt acrobatique et vertigineux ensuite pour rejoindre un vieux câble rouillé qui mène au sommet. Juste sous les cornes d’un petit troupeau de chèvres qui nous observent avec curiosité depuis leurs promontoires rocheux. Et l’on débouche enfin au soleil. Les chèvres sont là, un peu craintives d’abord, s’éloignant à notre approche, puis, rassurées sans doute par nos tenues, elles viennent nous accompagner. Le reste du chemin est tranquille. Pique nique dans un champ et retour par un chemin en sous bois qui contourne la falaise et la cascade.
Il est encore trop tôt pour rentrer. Quelques centaines de mètres en voiture et on part explorer un chemin sur l’autre versant de la vallée. Il monte raide pour rejoindre une piste forestière qui se déroule à flanc de colline, presque à l’horizontal. Aller retour de deux heures de balade paisible.


Sunday walk at the end of September with the Naked Walkers of the Val de Roanne. A cycle race forced us to change our itinerary and we find ourselves with Bernard from the Drôme and Bernard from Geneva near the small village of Establet to follow the Pissarotte stream.
Bottom of the valley still in the shade up to the waterfall. In this season, the waterfall is hardly more than a trickle, but the rocky barrier seems an impassable obstacle. Bernard has an indication: You have to go behind the waterfall and then climb above it. Indeed, the passage is there. Somewhat slippery on the wet rock, rather acrobatic and vertiginous then to join an old rusty cable that leads to the summit. Just under the horns of a small herd of goats watching us with curiosity from their rocky promontories. And we finally arrive in the sun. The goats are there, a little afraid at first, moving away as we approach, then, reassured no doubt by our outfits, they come to accompany us. The rest of the way is quiet. Picnic in a field and return by an undergrowth path that goes around the cliff and the waterfall.
It is still too early to go back. A few hundred meters by car and we go to explore a path on the other side of the valley. It climbs steeply to reach a forest track that runs on the hillside, almost horizontally. A two-hour walk and return is a peaceful stroll.

Ruisseau du Betton

Dernier jour d’août, dernier week-end de la période estivale. Les Marcheurs Nus du Val de Roanne ont prévu une balade au départ de Saint Benoit en Diois. Le rendez-vous est fixé le dimanche vers 10 heures et demi.
Arrivé dans l’obscurité la veille au soir, j’ai posé le fourgon au bord de la route, quelques kilomètres avant le village. Au petit matin, je débute la journée par un petit déjeuner, nu mais invisible des rares voitures passant à trois mètres de moi sur l’asphalte. Puis, ayant encore du temps, je descend pour un moment au soleil sur les galets de la rivière Roanne. Seul à cette heure là.
Je retrouve Bernard et Francis à l’entrée de Saint Benoit, où nous laissons les véhicules. Une centaine de mètres sur la route départementale, puis nous empruntons une petite route qui se transformera un peu plus loin en piste. Passé les dernières maisons, nous nous déshabillons. Mes deux compagnons sont venus récemment exploré cet itinéraire le long du ruisseau du Betton et connaissent déjà le haut du canyon. Nous tentons une approche par le bas en remontant le cours d’eau, mais vite nous sommes bloqués dans notre progression par de petites cascades difficiles à escalader. Demi tour. Nous rejoignons le sentier qui grimpe fort, bien tracé et entretenu, car emprunté par les canyonistes. En face de nous, sur l’autre versant du vallon, des yeux percés dans des aiguilles rocheuses semblent nous surveiller, mais restent de pierre devant notre tenue. Nous passons au sommet d’une belle cascade. Le ruisseau semble un plus haut se perdre dans le fouillis végétal.
Dans une clairière, nous nous arrêtons pour pique-niquer dans l’herbe. Soudain des voix proches, mais personnes en vue. Ce sont sans aucun doute des pratiquants qui entame la descente du canyon. Nous, au contraire, on voudrait sortir par le haut. Le gps nous indique que l’on est pas si loin d’une piste forestière. Reste à la rejoindre. En suivant de vagues traces d’animaux on part droit dans la pente. Il faut se frayer un chemin. Bernard avec le gros sécateur à manche, Francis à la scie, moi avec juste un petit sécateur. Il faut couper des branches mortes, des branches d’épines, des branches qui barrent le sentier. Il faut deviner la trace qui disparaît, la retrouver un peu plus haut . Il faut continuer à monter, à s’orienter…pour enfin déboucher sur la piste. Qu’il va nous suffire de suivre tranquillement pour redescendre vers la vallée et rejoindre Saint Benoit.


Last day of August, last weekend of the summer period. The Naked Walkers of the Val de Roanne have planned a walk starting from Saint Benoit en Diois. The appointment is fixed on Sunday around 10.30 am.
Arrived in the dark the evening before, I put the van on the side of the road, a few kilometers before the village. In the early morning, I start the day with a breakfast, naked but invisible from the few cars passing three meters away from me on the road. Then, still having time, I go down for a moment in the sun on the pebbles of the Roanne river. Alone at that hour.
I meet Bernard and Francis at the entrance of Saint Benoit, where we park the vehicles. About a hundred meters on the departmental road, then we take a small road that turns into a track a little further on. Past the last houses, we undress. My two companions have recently come to explore this route along the Betton stream and already know the top of the canyon. We attempt a bottom approach up the stream, but soon we are blocked in our progress by small waterfalls that are difficult to climb. Half turn. We reach the path that climbs hard, well marked and maintained, as it is used by canyonists. In front of us, on the other side of the valley, eyes pierced in rocky needles seem to be watching us, but remain of stone in front of our outfit. We pass to the top of a beautiful waterfall. The brook seems a higher one getting lost in the plant clutter.
In a clearing, we stop to picnic in the grass. Suddenly voices close by, but no one in sight. They are undoubtedly practitioners who begin the descent of the canyon. We, on the other hand, would like to go out by the top. The gps tells us that we are not so far from a forest track. It remains to join it. By following vague animal tracks, we go straight up the slope. We have to make our way. Bernard with the big pruning shears with a handle, Francis with the saw, me with just a small pruning shear. We have to cut dead branches, thorn branches, branches that block the path. We have to guess the trace that disappears, find it a little higher up. We have to keep going up, to find our way… to finally reach the track. That we will just have to follow quietly to go down towards the valley and join Saint Benoit.

Ruisseau de Charens

Séance débroussaillage lors d’une sortie avec lesMarcheurs Nus du Val de Roanne. Bernard et Francis avaient ouvert cet itinéraire qui suit le lit d’un ruisseau et entrepris de le dégager sur une première partie quelques semaines auparavant. On s’est retrouvé à trois, avec Bernard et José, pour continuer le travail.
D’abord traverser le cours de la Drôme pour atteindre le vallon de ce ruisseau. Sur leurs traces, on progresse sans difficulté. On suit le lit du torrent, rencontrant une première puis seconde cascade. C’est dommage, le ciel est couvert. Sans soleil, l’eau fraîche est moins tentante !
On arrive au terme du premier débroussaillage. Ensuite il faut frayer son chemin dans l’enchevêtrement de branches et de ronces. Bernard a amené son gros sécateur à long manche qui permet de couper de grosses branches, j’ai juste mon petit sécateur de jardin. On avance mètre par mètre, élaguant, coupant, cisaillant, rejetant les branches coupées sur les cotés. Toujours les pieds dans l’eau. Quant on bute sur le mur d’une cascade infranchissable, on se fraye un chemin dans la pente sur le coté. C’est vraiment de l’exploration. Sauf qu’une route passe au dessus de nous et que de temps à autre on entend passer une voiture à quelques dizaines de mètres. Étrange impression d’être dans un monde parallèle.
De cascade en cascade, de vasque en vasque, on avance, mais le ruisseau se rétrécit. Finalement on fait demi tour. La descente permet d’observer la nature autour du torrent : une source d’eau ferrugineuse qui se mélange à courant du ruisseau, les champignons sur les arbres, les grenouilles.
Après cinq heures et demi de balade, on se retrouve à la voiture, finalement un peu fatigués !


Brushing session during an outing with the Nude Walkers of the Val de Roanne. Bernard and Francis had opened this route which follows the bed of a stream and set out to clear it on a first part a few weeks before. We ended up with three, with Bernard and José, to continue the work.
First cross the course of the Drôme to reach the valley of this stream. In their footsteps, one progresses without difficulty. We follow the bed of the torrent, encountering a first and second waterfall. It’s a shame, the sky is covered. Without sun, fresh water is less tempting!
We finish the first clearing. Then we must plow our way through the tangle of branches and brambles. Bernard brought his big pruning shears with long handle that allows to cut large branches, I just my garden pruning shears. We advance meter by meter, pruning, cutting, shearing, rejecting the branches cut on the sides. Always the feet in the water. When one stumbles on the wall of an impassable waterfall, one makes a path in the slope on the side. It’s really exploration. Except that a road passes over us and that from time to time one hears pass a car to a few tens of meters. Strange feeling of being in a parallel world.
From cascade to cascade, from basin to basin, one advances, but the stream narrows. Finally we go back. The descent allows to observe the nature around the torrent: a source of ferruginous water that mixes with current of the stream, the mushrooms on the trees, the frogs.
After five and a half hours of walking, we find ourselves in the car, finally a little tired!


Voilà trois ans que je n’étais pas retourné avec l’association des Marcheurs Nus du Val de Roanne au ruisseau de Charens. Nous avions bien débroussaillé une partie du lit de ce petit cours d’eau. Mais le temps a passé, la végétation a poussé, les orages ont charrié des bois morts, le travail est à refaire. Mission accomplie avec Bernard et Pascal. Nous sommes même allés au delà des parcours précédents, défrichant jusqu’à une zone infranchissable de troncs entremêlés couchés en travers du torrent. En contournant cette zone, nous avons finalement atteint un jardin potager cultivé en bordure du ruisseau puis un chemin qui nous a ramené à la route. Il ne nous restait plus qu’à redescendre tranquillement en moins d’une demi heure par cette route bien peu fréquentée.


For three years I had not returned with the association of the Naked Walkers of the Val de Roanne to Charens brook. We had cleared some of the bed of this little stream. But time has passed, vegetation has grown, storms have carried dead woods, work is to be redone. Mission accomplished with Bernard and Pascal. We have even gone beyond past routes, clearing up an impassable area of intermingled trunks lying across the torrent. Bypassing this area, we finally reached a vegetable garden cultivated along the creek and then a path that brought us back to the road. There was nothing left for us but to descend quietly in less than half an hour by this very uncommon road.

Soubreroche

Bernard avait récemment fait une balade qui lui a tellement plu, qu’il l’a remise au programme des Marcheurs Nus du Val de Roanne ce samedi de mi mai. Avec nous, il y a aussi Pierre du Vaucluse.
Rendez vous au vieux pont de Vachères dans les gorges du Gats . La route passe à coté, mais le trafic est espacé. Je peux donc partir nu depuis le pont. Le sentier grimpe tout de suite assez raide en forêt. Dans un lacet, une petite terrasse en belvédère permet de se rendre compte de la hauteur déjà prise et de jeter un regard sur la route en contrebas. Puis la pente se fait moins soutenue. Le cheminement longe le cours d’un torrent que l’on devine tout en bas au fond du canyon et des falaises rocheuses. L’objectif de Bernard est de poser une geocache. Il faut donc trouver l’endroit adéquat.
Au cours d’une halte, dans la trouée des arbres, sur l’autre versant du vallon, on devine une petite plate-forme herbeuse, au dessus d’un mur de pierres sèches. Vestige d’un temps où l’endroit était cultivé ? C’est en dehors de notre itinéraire, mais on décide de partir à sa recherche. Il faut quitter le chemin, deviner un semblant de reste de trace sur le sol caché sous les feuilles mortes, descendre dans le vallon, puis remonter en cherchant son orientation. Et finalement l’atteindre. De près, elle paraît même plus petite que prévue. Une terrasse de quelques mètres de prairie d’herbe haute, au dessus de la forêt, au dessous d’un bloc rocheux. L’endroit idéal pour pique niquer, l’endroit idéal pour poser la cache.
Pour revenir, depuis le fond du vallon, on distingue un cheminement qui doit nous permettre de rejoindre notre parcours. En fait, tout au bout, à la jonction avec le chemin, il est bouché par des branchages en travers. Qu’à cela ne tienne, Bernard sort sécateur et scie de son sac, et en quelques minutes le passage est désobstrué.
La seconde partie de la balade se déroule presqu’à plat, en suivant la courbe de niveau, jusqu’à arriver au dessus des maisons de Soubreroche. Là, il nous faut enfiler un short pour traverser le hameau et croiser un groupe de randonneurs. Short vite quitté au premier virage de l’ancienne route, désaffectée, que l’on suit sur deux lacets avant de reprendre un sentier dans la forêt. Il coupe quelques ravins boueux et passe à proximité d’un ensemble de blocs rocheux de grès, isolés au milieux des bois. Rochers aux formes douces, sculptés d’arches, de fissures, de trouées dans les parois. Un superbe terrain de jeu pour une séance photo improvisée. Le sol de sable, d’humus et de feuilles mortes invite à quitter les chaussures, à ressentir la douceur de la terre, le grain du rocher sous la plante des pieds nus. Et encore, n’en explorons nous qu’une partie.
Puis c’est le retour et la descente vers le pont de Vachères, que l’on traverse nus.


Bernard had recently done a walk that he liked so much that he put it back on the program of the Marcheurs Nus du Val de Roanne this Saturday in mid-May. With us, there is also Pierre from Vaucluse.
Meeting at the old bridge of Vachères in the Gorges du Gats. The road passes by, but the traffic is not so busy. So I can leave naked from the bridge. The path immediately climbs quite steeply in the forest. In a lace, a small terrace with a viewpoint allows to realize the height already taken and to have a look on the road below. Then the slope becomes less steep. The path follows the course of a torrent that can be guessed at the bottom of the canyon and the rocky cliffs. Bernard’s objective is to put down a geocache. We must therefore find the right place.
During a rest stop, in the gap between the trees, on the other side of the valley, one guesses a small grassy platform, above a dry stone wall. Remnant of a time when the place was cultivated? It’s off our route, but we decide to look for it. We have to leave the path, guess a semblance of a trace on the ground hidden under the dead leaves, go down into the valley, then go back up looking for its orientation. And finally reach it. Up close, it looks even smaller than expected. A terrace of a few meters of tall grass prairie, above the forest, under a boulder. The ideal place to picnic, the ideal place to put the cache.
To come back, from the bottom of the valley, we can see a path that should allow us to reach our route. In fact, at the very end, at the junction with the path, it is blocked by branches across. Bernard takes out his pruning shears and saws out of his bag, and in a few minutes the passage is unobstructed.
The second part of the walk is almost flat, following the contour line, until we reach the top of the houses of Soubreroche. There, we have to put on shorts to cross the hamlet and meet a group of hikers. We leave the shorts quickly at the first bend in the old, abandoned road, which we follow on two bends before taking a path in the forest. It cuts some muddy ravines and passes close to a set of sandstone boulders, isolated in the middle of the woods. Rocks with soft shapes, carved with arches, cracks, holes in the walls. A superb playground for an improvised photo session. The ground of sand, humus and dead leaves invites you to leave your shoes, to feel the softness of the earth, the grain of the rock under the soles of your bare feet. And again, we explore only a part of it.
Then it is the return and the descent towards the bridge of Vachères, which we cross naked.

Rémuzat

Une belle histoire. Commencée par une recherche d’un itinéraire de randonnée sur internet, puis un contact entre un groupe de randonneurs de la Loire et l’association des Marcheurs Nus du Val de Roanne, elle s’est concrétisée par une rando commune entre un groupe de randonneurs textiles et un de randonneurs naturistes. Tout naturellement.
Tout le monde se retrouve à 9h du matin dans le centre du village de Rémuzat, dans la Drôme. On se salue, on fera plus ample connaissance en marchant. Un quart d’heure plus tard, on quitte le village par une route puis une piste de terre. Selon les rythmes de marche les deux groupes se mélangent. L’itinéraire emprunte ensuite un sentier qui grimpe dans la foret. Il fait déjà chaud. Les naturistes retrouvent rapidement leur tenue préférée.
Le chemin traverse une zone humide où l’eau ruisselle sur le chemin rendant le terrain glissant. Première difficulté. On retrouve une piste large jusqu’à un petit col, puis un autre sentier monte vers la ligne de falaise en serpentant entre forêt et pierrier pour déboucher au pied de la barre rocheuse. C’est la deuxième difficulté. Des câbles facilitent l’ascension, mais il faut mettre les mains et ne pas trop craindre le vertige. Quelques uns préféreront faire demi-tour et revenir par des voies plus tranquilles.
Du sommet des Aiguilles, la vue s’étend au loin sur le Mont Ventoux d’un coté sur les sommets du Dévoluy de l’autre. Arrêt pour un casse croûte bien mérité arrosé de deux bouteilles de vin, apportées à dos de naturistes!
Ensuite la balade reprend en longeant la ligne de crête de la Montagne des Gravières. Rencontre avec deux vététistes à qui on déconseille la descente par le passage des câbles, puis avec deux groupes de randonneurs. Le retour s’effectue en descendant par un chemin caillouteux jusqu’à retrouver une piste qui ramène, en contournant complètement et si longuement le massif, vers la vallée et le village. A proximité de celui ci, en rejoignant d’autres promeneurs, il faudra bien pour certains se résigner à se rhabiller. La journée se terminant naturellement à la terrasse du café.
Une belle histoire de plaisir partagé de la marche et de respect du choix de vie de l’autre.


It‘s a great story. It began with a search for a hiking route on the internet, then a contact between a group of hikers from the Loire Valley and the association of the Naked Walkers of the Val de Roanne, it resulted in a common hike between a group of textile hikers and one of naturist hikers. Quite naturally.
Everyone meets at 9am in the centre of the village of Rémuzat, in the Drôme. We greet each other, we will get to know each other while walking. A quarter of an hour later, we leave the village by a road and then a dirt track. According to the rhythm of the walk, the two groups mix. The route then takes a path that climbs up through the forest. It is already hot. The naturists quickly find their favourite outfit.
The path crosses a wetland where water runs over the path making the ground slippery. First difficulty. We find a wide track up to a small pass, then another path climbs towards the cliff line winding between forest and scree to reach the foot of the rocky bar. This is the second difficulty. Cables make the ascent easier, but you have to put your hands in and not be too afraid of heights. Some will prefer to turn back and return by more quiet routes.
From the top of Les Aiguilles, the view extends far away on the Mont Ventoux on one side and the summits of the Dévoluy on the other. Stop for a well-deserved snack with two bottles of wine, brought on the backs of naturists!

Then the walk starts again along the crest line of the Montagne des Gravières. Meeting with two mountain bikers who are advised not to descend through the cables, then with two groups of hikers. The return is made by going down a stony path until you find a track that takes you back to the valley and the village, going completely around the massif for such a long time. Near this one, by joining other walkers, it will be necessary for some to resign themselves to get dressed. The day ends naturally at the terrace of the café.
A beautiful story of the shared pleasure of walking and respect for the other’s choice of life
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