Marais des Bouligons

Petite balade de moins de quatre heures avec Bernard, des Marcheurs Nus du Val de Roanne, que je n’avais pas revu depuis le mois d’octobre. Comme le temps passe vite ! On va faire un parcours en boucle depuis les marais de Bouligons. Première étape, la tour en ruine qui domine le marais, la route départementale qui relie Luc en Diois au col de Cabre et le rivière de la Drôme. De là on redescend vers le marais puis on monte jusqu’à rejoindre une piste forestière que l’on suit à flanc de coteaux. Marche rapide sur ce terrain tout plat. On passe la combe d’Avril, puis on quitte cette piste pour descendre la combe Brachet par une ancienne piste sur laquelle la nature reprend ses droits, pour finir par un sentier qui rejoint l’espace naturel sensible du marais. On se retrouve dans le secteur aménagé, balisé, en ponton au dessus du marécage. Au passage, on est passé devant l’épave d’une vieille automobile rouillée. Celle ci est une trace historique. Volée par les résistants durant la seconde guerre, elle avait été cachée dans le marais à sec, puis s’était retrouvée embourbée une fois l’eau revenue et finalement abandonnée sur place…là où elle est toujours !


A short walk of less than four hours with Bernard, of the Naked Walkers of the Val de Roanne, whom I had not seen since October. How time flies ! We will do a looping course from the marshes of Bouligons. First stage, the ruined tower overlooking the marsh, the departmental road that connects Luc en Diois to the Col de Cabre and the river of the Drôme. From there you go down to the marsh and then you go up to join a forest trail that you follow along hillsides. Quick walk on this flat ground. We pass the valley of Avril, then we leave this trail to descend the Brachet valley by an old track on which nature resumes its rights, ending with a path that joins the sensitive natural area of ​​the swamp. We find ourselves in the landscaped, signposted, pontoon area above the swamp. In passing, we passed the wreck of an old rusty car. This is a historical record. Stolen by the Resistance during the Second World War, it had been hidden in the dry swamp, and then became mired once the water returned and finally abandoned on the spot … where it still is!

La Pissarotte

Balade dominicale de fin septembre avec les Marcheurs Nus du Val de Roanne. Une course cycliste nous a forcé à changer d’itinéraire et nous nous retrouvons avec Bernard de la Drôme et Bernard de Genève près du petit village d’Establet à suivre le ruisseau de la Pissarotte.
Fond de vallon encore à l’ombre jusqu’à la cascade. En cette saison, celle ci n’est guère qu’un filet d’eau, mais la barrière rocheuse paraît un obstacle infranchissable. Bernard a une indication : Il faut passer derrière la cascade puis grimper au dessus. Effectivement, le passage est là. Quelque peu glissant sur la roche mouillée, plutôt acrobatique et vertigineux ensuite pour rejoindre un vieux câble rouillé qui mène au sommet. Juste sous les cornes d’un petit troupeau de chèvres qui nous observent avec curiosité depuis leurs promontoires rocheux. Et l’on débouche enfin au soleil. Les chèvres sont là, un peu craintives d’abord, s’éloignant à notre approche, puis, rassurées sans doute par nos tenues, elles viennent nous accompagner. Le reste du chemin est tranquille. Pique nique dans un champ et retour par un chemin en sous bois qui contourne la falaise et la cascade.
Il est encore trop tôt pour rentrer. Quelques centaines de mètres en voiture et on part explorer un chemin sur l’autre versant de la vallée. Il monte raide pour rejoindre une piste forestière qui se déroule à flanc de colline, presque à l’horizontal. Aller retour de deux heures de balade paisible.


Sunday walk at the end of September with the Naked Walkers of the Val de Roanne. A cycle race forced us to change our itinerary and we find ourselves with Bernard from the Drôme and Bernard from Geneva near the small village of Establet to follow the Pissarotte stream.
Bottom of the valley still in the shade up to the waterfall. In this season, the waterfall is hardly more than a trickle, but the rocky barrier seems an impassable obstacle. Bernard has an indication: You have to go behind the waterfall and then climb above it. Indeed, the passage is there. Somewhat slippery on the wet rock, rather acrobatic and vertiginous then to join an old rusty cable that leads to the summit. Just under the horns of a small herd of goats watching us with curiosity from their rocky promontories. And we finally arrive in the sun. The goats are there, a little afraid at first, moving away as we approach, then, reassured no doubt by our outfits, they come to accompany us. The rest of the way is quiet. Picnic in a field and return by an undergrowth path that goes around the cliff and the waterfall.
It is still too early to go back. A few hundred meters by car and we go to explore a path on the other side of the valley. It climbs steeply to reach a forest track that runs on the hillside, almost horizontally. A two-hour walk and return is a peaceful stroll.

Ruisseau du Betton

Dernier jour d’août, dernier week-end de la période estivale. Les Marcheurs Nus du Val de Roanne ont prévu une balade au départ de Saint Benoit en Diois. Le rendez-vous est fixé le dimanche vers 10 heures et demi.
Arrivé dans l’obscurité la veille au soir, j’ai posé le fourgon au bord de la route, quelques kilomètres avant le village. Au petit matin, je débute la journée par un petit déjeuner, nu mais invisible des rares voitures passant à trois mètres de moi sur l’asphalte. Puis, ayant encore du temps, je descend pour un moment au soleil sur les galets de la rivière Roanne. Seul à cette heure là.
Je retrouve Bernard et Francis à l’entrée de Saint Benoit, où nous laissons les véhicules. Une centaine de mètres sur la route départementale, puis nous empruntons une petite route qui se transformera un peu plus loin en piste. Passé les dernières maisons, nous nous déshabillons. Mes deux compagnons sont venus récemment exploré cet itinéraire le long du ruisseau du Betton et connaissent déjà le haut du canyon. Nous tentons une approche par le bas en remontant le cours d’eau, mais vite nous sommes bloqués dans notre progression par de petites cascades difficiles à escalader. Demi tour. Nous rejoignons le sentier qui grimpe fort, bien tracé et entretenu, car emprunté par les canyonistes. En face de nous, sur l’autre versant du vallon, des yeux percés dans des aiguilles rocheuses semblent nous surveiller, mais restent de pierre devant notre tenue. Nous passons au sommet d’une belle cascade. Le ruisseau semble un plus haut se perdre dans le fouillis végétal.
Dans une clairière, nous nous arrêtons pour pique-niquer dans l’herbe. Soudain des voix proches, mais personnes en vue. Ce sont sans aucun doute des pratiquants qui entame la descente du canyon. Nous, au contraire, on voudrait sortir par le haut. Le gps nous indique que l’on est pas si loin d’une piste forestière. Reste à la rejoindre. En suivant de vagues traces d’animaux on part droit dans la pente. Il faut se frayer un chemin. Bernard avec le gros sécateur à manche, Francis à la scie, moi avec juste un petit sécateur. Il faut couper des branches mortes, des branches d’épines, des branches qui barrent le sentier. Il faut deviner la trace qui disparaît, la retrouver un peu plus haut . Il faut continuer à monter, à s’orienter…pour enfin déboucher sur la piste. Qu’il va nous suffire de suivre tranquillement pour redescendre vers la vallée et rejoindre Saint Benoit.


Last day of August, last weekend of the summer period. The Naked Walkers of the Val de Roanne have planned a walk starting from Saint Benoit en Diois. The appointment is fixed on Sunday around 10.30 am.
Arrived in the dark the evening before, I put the van on the side of the road, a few kilometers before the village. In the early morning, I start the day with a breakfast, naked but invisible from the few cars passing three meters away from me on the road. Then, still having time, I go down for a moment in the sun on the pebbles of the Roanne river. Alone at that hour.
I meet Bernard and Francis at the entrance of Saint Benoit, where we park the vehicles. About a hundred meters on the departmental road, then we take a small road that turns into a track a little further on. Past the last houses, we undress. My two companions have recently come to explore this route along the Betton stream and already know the top of the canyon. We attempt a bottom approach up the stream, but soon we are blocked in our progress by small waterfalls that are difficult to climb. Half turn. We reach the path that climbs hard, well marked and maintained, as it is used by canyonists. In front of us, on the other side of the valley, eyes pierced in rocky needles seem to be watching us, but remain of stone in front of our outfit. We pass to the top of a beautiful waterfall. The brook seems a higher one getting lost in the plant clutter.
In a clearing, we stop to picnic in the grass. Suddenly voices close by, but no one in sight. They are undoubtedly practitioners who begin the descent of the canyon. We, on the other hand, would like to go out by the top. The gps tells us that we are not so far from a forest track. It remains to join it. By following vague animal tracks, we go straight up the slope. We have to make our way. Bernard with the big pruning shears with a handle, Francis with the saw, me with just a small pruning shear. We have to cut dead branches, thorn branches, branches that block the path. We have to guess the trace that disappears, find it a little higher up. We have to keep going up, to find our way… to finally reach the track. That we will just have to follow quietly to go down towards the valley and join Saint Benoit.

Ruisseau de Charens

Séance débroussaillage lors d’une sortie avec lesMarcheurs Nus du Val de Roanne. Bernard et Francis avaient ouvert cet itinéraire qui suit le lit d’un ruisseau et entrepris de le dégager sur une première partie quelques semaines auparavant. On s’est retrouvé à trois, avec Bernard et José, pour continuer le travail.
D’abord traverser le cours de la Drôme pour atteindre le vallon de ce ruisseau. Sur leurs traces, on progresse sans difficulté. On suit le lit du torrent, rencontrant une première puis seconde cascade. C’est dommage, le ciel est couvert. Sans soleil, l’eau fraîche est moins tentante !
On arrive au terme du premier débroussaillage. Ensuite il faut frayer son chemin dans l’enchevêtrement de branches et de ronces. Bernard a amené son gros sécateur à long manche qui permet de couper de grosses branches, j’ai juste mon petit sécateur de jardin. On avance mètre par mètre, élaguant, coupant, cisaillant, rejetant les branches coupées sur les cotés. Toujours les pieds dans l’eau. Quant on bute sur le mur d’une cascade infranchissable, on se fraye un chemin dans la pente sur le coté. C’est vraiment de l’exploration. Sauf qu’une route passe au dessus de nous et que de temps à autre on entend passer une voiture à quelques dizaines de mètres. Étrange impression d’être dans un monde parallèle.
De cascade en cascade, de vasque en vasque, on avance, mais le ruisseau se rétrécit. Finalement on fait demi tour. La descente permet d’observer la nature autour du torrent : une source d’eau ferrugineuse qui se mélange à courant du ruisseau, les champignons sur les arbres, les grenouilles.
Après cinq heures et demi de balade, on se retrouve à la voiture, finalement un peu fatigués !


Brushing session during an outing with the Nude Walkers of the Val de Roanne. Bernard and Francis had opened this route which follows the bed of a stream and set out to clear it on a first part a few weeks before. We ended up with three, with Bernard and José, to continue the work.
First cross the course of the Drôme to reach the valley of this stream. In their footsteps, one progresses without difficulty. We follow the bed of the torrent, encountering a first and second waterfall. It’s a shame, the sky is covered. Without sun, fresh water is less tempting!
We finish the first clearing. Then we must plow our way through the tangle of branches and brambles. Bernard brought his big pruning shears with long handle that allows to cut large branches, I just my garden pruning shears. We advance meter by meter, pruning, cutting, shearing, rejecting the branches cut on the sides. Always the feet in the water. When one stumbles on the wall of an impassable waterfall, one makes a path in the slope on the side. It’s really exploration. Except that a road passes over us and that from time to time one hears pass a car to a few tens of meters. Strange feeling of being in a parallel world.
From cascade to cascade, from basin to basin, one advances, but the stream narrows. Finally we go back. The descent allows to observe the nature around the torrent: a source of ferruginous water that mixes with current of the stream, the mushrooms on the trees, the frogs.
After five and a half hours of walking, we find ourselves in the car, finally a little tired!


Voilà trois ans que je n’étais pas retourné avec l’association des Marcheurs Nus du Val de Roanne au ruisseau de Charens. Nous avions bien débroussaillé une partie du lit de ce petit cours d’eau. Mais le temps a passé, la végétation a poussé, les orages ont charrié des bois morts, le travail est à refaire. Mission accomplie avec Bernard et Pascal. Nous sommes même allés au delà des parcours précédents, défrichant jusqu’à une zone infranchissable de troncs entremêlés couchés en travers du torrent. En contournant cette zone, nous avons finalement atteint un jardin potager cultivé en bordure du ruisseau puis un chemin qui nous a ramené à la route. Il ne nous restait plus qu’à redescendre tranquillement en moins d’une demi heure par cette route bien peu fréquentée.


For three years I had not returned with the association of the Naked Walkers of the Val de Roanne to Charens brook. We had cleared some of the bed of this little stream. But time has passed, vegetation has grown, storms have carried dead woods, work is to be redone. Mission accomplished with Bernard and Pascal. We have even gone beyond past routes, clearing up an impassable area of intermingled trunks lying across the torrent. Bypassing this area, we finally reached a vegetable garden cultivated along the creek and then a path that brought us back to the road. There was nothing left for us but to descend quietly in less than half an hour by this very uncommon road.

Soubreroche

Bernard avait récemment fait une balade qui lui a tellement plu, qu’il l’a remise au programme des Marcheurs Nus du Val de Roanne ce samedi de mi mai. Avec nous, il y a aussi Pierre du Vaucluse.
Rendez vous au vieux pont de Vachères dans les gorges du Gats . La route passe à coté, mais le trafic est espacé. Je peux donc partir nu depuis le pont. Le sentier grimpe tout de suite assez raide en forêt. Dans un lacet, une petite terrasse en belvédère permet de se rendre compte de la hauteur déjà prise et de jeter un regard sur la route en contrebas. Puis la pente se fait moins soutenue. Le cheminement longe le cours d’un torrent que l’on devine tout en bas au fond du canyon et des falaises rocheuses. L’objectif de Bernard est de poser une geocache. Il faut donc trouver l’endroit adéquat.
Au cours d’une halte, dans la trouée des arbres, sur l’autre versant du vallon, on devine une petite plate-forme herbeuse, au dessus d’un mur de pierres sèches. Vestige d’un temps où l’endroit était cultivé ? C’est en dehors de notre itinéraire, mais on décide de partir à sa recherche. Il faut quitter le chemin, deviner un semblant de reste de trace sur le sol caché sous les feuilles mortes, descendre dans le vallon, puis remonter en cherchant son orientation. Et finalement l’atteindre. De près, elle paraît même plus petite que prévue. Une terrasse de quelques mètres de prairie d’herbe haute, au dessus de la forêt, au dessous d’un bloc rocheux. L’endroit idéal pour pique niquer, l’endroit idéal pour poser la cache.
Pour revenir, depuis le fond du vallon, on distingue un cheminement qui doit nous permettre de rejoindre notre parcours. En fait, tout au bout, à la jonction avec le chemin, il est bouché par des branchages en travers. Qu’à cela ne tienne, Bernard sort sécateur et scie de son sac, et en quelques minutes le passage est désobstrué.
La seconde partie de la balade se déroule presqu’à plat, en suivant la courbe de niveau, jusqu’à arriver au dessus des maisons de Soubreroche. Là, il nous faut enfiler un short pour traverser le hameau et croiser un groupe de randonneurs. Short vite quitté au premier virage de l’ancienne route, désaffectée, que l’on suit sur deux lacets avant de reprendre un sentier dans la forêt. Il coupe quelques ravins boueux et passe à proximité d’un ensemble de blocs rocheux de grès, isolés au milieux des bois. Rochers aux formes douces, sculptés d’arches, de fissures, de trouées dans les parois. Un superbe terrain de jeu pour une séance photo improvisée. Le sol de sable, d’humus et de feuilles mortes invite à quitter les chaussures, à ressentir la douceur de la terre, le grain du rocher sous la plante des pieds nus. Et encore, n’en explorons nous qu’une partie.
Puis c’est le retour et la descente vers le pont de Vachères, que l’on traverse nus.


Bernard had recently done a walk that he liked so much that he put it back on the program of the Marcheurs Nus du Val de Roanne this Saturday in mid-May. With us, there is also Pierre from Vaucluse.
Meeting at the old bridge of Vachères in the Gorges du Gats. The road passes by, but the traffic is not so busy. So I can leave naked from the bridge. The path immediately climbs quite steeply in the forest. In a lace, a small terrace with a viewpoint allows to realize the height already taken and to have a look on the road below. Then the slope becomes less steep. The path follows the course of a torrent that can be guessed at the bottom of the canyon and the rocky cliffs. Bernard’s objective is to put down a geocache. We must therefore find the right place.
During a rest stop, in the gap between the trees, on the other side of the valley, one guesses a small grassy platform, above a dry stone wall. Remnant of a time when the place was cultivated? It’s off our route, but we decide to look for it. We have to leave the path, guess a semblance of a trace on the ground hidden under the dead leaves, go down into the valley, then go back up looking for its orientation. And finally reach it. Up close, it looks even smaller than expected. A terrace of a few meters of tall grass prairie, above the forest, under a boulder. The ideal place to picnic, the ideal place to put the cache.
To come back, from the bottom of the valley, we can see a path that should allow us to reach our route. In fact, at the very end, at the junction with the path, it is blocked by branches across. Bernard takes out his pruning shears and saws out of his bag, and in a few minutes the passage is unobstructed.
The second part of the walk is almost flat, following the contour line, until we reach the top of the houses of Soubreroche. There, we have to put on shorts to cross the hamlet and meet a group of hikers. We leave the shorts quickly at the first bend in the old, abandoned road, which we follow on two bends before taking a path in the forest. It cuts some muddy ravines and passes close to a set of sandstone boulders, isolated in the middle of the woods. Rocks with soft shapes, carved with arches, cracks, holes in the walls. A superb playground for an improvised photo session. The ground of sand, humus and dead leaves invites you to leave your shoes, to feel the softness of the earth, the grain of the rock under the soles of your bare feet. And again, we explore only a part of it.
Then it is the return and the descent towards the bridge of Vachères, which we cross naked.

Rémuzat

Une belle histoire. Commencée par une recherche d’un itinéraire de randonnée sur internet, puis un contact entre un groupe de randonneurs de la Loire et l’association des Marcheurs Nus du Val de Roanne, elle s’est concrétisée par une rando commune entre un groupe de randonneurs textiles et un de randonneurs naturistes. Tout naturellement.
Tout le monde se retrouve à 9h du matin dans le centre du village de Rémuzat, dans la Drôme. On se salue, on fera plus ample connaissance en marchant. Un quart d’heure plus tard, on quitte le village par une route puis une piste de terre. Selon les rythmes de marche les deux groupes se mélangent. L’itinéraire emprunte ensuite un sentier qui grimpe dans la foret. Il fait déjà chaud. Les naturistes retrouvent rapidement leur tenue préférée.
Le chemin traverse une zone humide où l’eau ruisselle sur le chemin rendant le terrain glissant. Première difficulté. On retrouve une piste large jusqu’à un petit col, puis un autre sentier monte vers la ligne de falaise en serpentant entre forêt et pierrier pour déboucher au pied de la barre rocheuse. C’est la deuxième difficulté. Des câbles facilitent l’ascension, mais il faut mettre les mains et ne pas trop craindre le vertige. Quelques uns préféreront faire demi-tour et revenir par des voies plus tranquilles.
Du sommet des Aiguilles, la vue s’étend au loin sur le Mont Ventoux d’un coté sur les sommets du Dévoluy de l’autre. Arrêt pour un casse croûte bien mérité arrosé de deux bouteilles de vin, apportées à dos de naturistes!
Ensuite la balade reprend en longeant la ligne de crête de la Montagne des Gravières. Rencontre avec deux vététistes à qui on déconseille la descente par le passage des câbles, puis avec deux groupes de randonneurs. Le retour s’effectue en descendant par un chemin caillouteux jusqu’à retrouver une piste qui ramène, en contournant complètement et si longuement le massif, vers la vallée et le village. A proximité de celui ci, en rejoignant d’autres promeneurs, il faudra bien pour certains se résigner à se rhabiller. La journée se terminant naturellement à la terrasse du café.
Une belle histoire de plaisir partagé de la marche et de respect du choix de vie de l’autre.


It‘s a great story. It began with a search for a hiking route on the internet, then a contact between a group of hikers from the Loire Valley and the association of the Naked Walkers of the Val de Roanne, it resulted in a common hike between a group of textile hikers and one of naturist hikers. Quite naturally.
Everyone meets at 9am in the centre of the village of Rémuzat, in the Drôme. We greet each other, we will get to know each other while walking. A quarter of an hour later, we leave the village by a road and then a dirt track. According to the rhythm of the walk, the two groups mix. The route then takes a path that climbs up through the forest. It is already hot. The naturists quickly find their favourite outfit.
The path crosses a wetland where water runs over the path making the ground slippery. First difficulty. We find a wide track up to a small pass, then another path climbs towards the cliff line winding between forest and scree to reach the foot of the rocky bar. This is the second difficulty. Cables make the ascent easier, but you have to put your hands in and not be too afraid of heights. Some will prefer to turn back and return by more quiet routes.
From the top of Les Aiguilles, the view extends far away on the Mont Ventoux on one side and the summits of the Dévoluy on the other. Stop for a well-deserved snack with two bottles of wine, brought on the backs of naturists!

Then the walk starts again along the crest line of the Montagne des Gravières. Meeting with two mountain bikers who are advised not to descend through the cables, then with two groups of hikers. The return is made by going down a stony path until you find a track that takes you back to the valley and the village, going completely around the massif for such a long time. Near this one, by joining other walkers, it will be necessary for some to resign themselves to get dressed. The day ends naturally at the terrace of the café.
A beautiful story of the shared pleasure of walking and respect for the other’s choice of life
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La Servelle de Brette

Avec Bernard et Francis, nous partons du petit village d’Aucelon.

Passée la dernière ferme, le troupeau de vaches, le chemin monte entre les buis. Dès que nous sommes hors de vue des maisons, nous nous déshabillons. Il fait un temps splendide. Soleil, ciel bleu, pas de vent. Nous atteignons les premières plaques de neige. Nous suivons une piste forestière. Lorsqu’on commence à enfoncer, on chausse les raquettes. C’est une première pour Francis !

On passe devant une première bergerie. La piste continue, laisse sur le coté un captage, puis redescend légèrement pour sortir de la forêt sur le plateau de Champ Reynier. Une deuxième bergerie. Le sommet de Servelle de Brette est juste devant nous, complètement dégagé de la végétation. Il paraît tout proche, mais il se mérite. Il faut monter pas à pas dans les combes pentues qui l’entourent. Faire sa trace dans la neige lourde. Bernard tente une variante et croisera presque deux skieurs qui descendent. Enfin le sommet et une vue à 360° sur le Vercors, les 3 Becs, le Dévoluy et même le Mont Ventoux au loin.

Trois randonneurs approchent par l’autre versant. Je redescend et retrouve mes compagnons arrêtés pour le repas. La descente dans la pente est nettement plus facile et plus rapide. Concours de course dans la neige profonde. Puis on retrouve le cheminement de montée. On ne se rhabille qu’à proximité du village. Sept heures de randonnée et six heures quarante cinq de nudité.

En rencontrant l’éleveur du troupeau de vaches, irlandaises et sans cornes, Bernard explique qu’on choisit les coins tranquilles car on fait de la randonnée naturiste. « C’est sûr qu’ici vous êtes tranquilles », dit comme si cette activité était tout à fait naturelle.


With Bernard and Francis, we leave from the small village of Aucelon.
Past the last farm, the herd of cows, the path goes up between the box trees. As soon as we are out of sight of the houses, we undress. The weather is splendid. Sun, blue sky, no wind. We reach the first patches of snow. We follow a forest track. When we start to get deeper, we put on our snowshoes. It’s a first for Francis!
We pass a first sheepfold. The trail continues, leaves a water catchment on the side, then goes down slightly to leave the forest on the Champ Reynier plateau. A second sheepfold. The top of Servelle de Brette is just in front of us, completely clear of vegetation. It seems very close, but it is worth it. We have to climb step by step in the steep combes surrounding it. Making our mark in the heavy snow. Bernard tries a variant and almost crosses two skiers going down. Finally the summit and a 360° view of the Vercors, the 3 Becs, the Dévoluy and even the Mont Ventoux in the distance.
Three hikers approach from the other side. I go back down and find my companions stopped for lunch. The descent down the slope is much easier and faster. Running contest in deep snow. Then we find the uphill path again. We get dressed only near the village. Seven hours of hiking and six hours forty five of nudity.
When meeting the breeder of the herd of cows, Irish and hornless, Bernard explains that we choose the quiet areas because we do naturist hiking. « It is sure that here you are quiet », he says as if this activity was completely natural.

Saint Benoit en Diois

Nous ne sommes que deux, Bernard et moi, pour cette sortie des Marcheurs Nus du Val de Roanne en semaine.
Départ du petit village de Saint Benoît en Diois, encore à l’ombre matinale. En face les vignes sont déjà au soleil, mais bien en vue. Une sente à l’orée du bois. Quelques mètres et nous voilà en tenue.
Le parcours suit le flanc de la colline, passant au dessus de la ruine de Daraire, point de repère remarquable. On domine le cours de la Roanne et la route sur le versant opposé. Végétation de chênes tourmentés et de massifs de buis, quelques zones de pins. Mais en hiver, cette couverture végétale est bien légère et nous profitons largement du soleil, sauf dans un vallon à l’ombre où un léger brouillard est encore accroché. Nous arrivons au bout de la colline, le chemin descend bien à l’ombre vers le hameau de Roanne. Demi tour pour rester sur le versant ensoleillé. Et là, difficile de se dire que l’on est en plein hiver!
Nous prenons alors un sentier qui monte vers la crête. De la haut, on domine la vallée de la Drôme, avec le Vercors en fond et le hameau d’Aurel au premier plan. Après un casse croûte, on reprends l’exploration. Bientôt le sentier semble disparaître dans les fourrés. On continue quand même, « Tout dré dans le pentu ! » comme diraient les haut savoyards ! Je sors même le sécateur du sac. Mais finalement on retrouve des brides de sentes (passages de chasseurs?) et on atteint le sommet.
Autant poursuivre. Finalement on rejoint le sentier bien balisé au Pas de la Pousterle. Il ne nous reste plus qu’à redescendre et retrouver les vignes de Saint Benoît après cette boucle d’une dizaine de kilomètres.


We are only two, Bernard and I, for this outing of the Naked Walkers of the Val de Roanne during the week.
Departure from the small village of Saint Benoît en Diois, still in the morning shade. Opposite the vineyards are already in the sun, but in full view. A small path at the edge of the wood. A few meters and here we are in tenue.
The route follows the hillside, passing over the ruins of Daraire, a remarkable landmark. We dominate the river Roanne and the road on the opposite side. Vegetation of tormented oaks and massifs of boxwood, some areas of pine. But in winter, this vegetation cover is quite light and we enjoy the sunshine to a large extent, except in a shady valley where a light fog is still hanging over. We arrive at the end of the hill, the path goes down in the shade towards the hamlet of Roanne. Half turn to stay on the sunny side. And there, it’s hard to tell that it’s the middle of winter!
We then take a path that goes up towards the ridge. From the top, we dominate the Drôme valley, with the Vercors in the background and the hamlet of Aurel in the foreground. After a snack, we start exploring again. Soon the path seems to disappear in the thickets. We go on anyway,  » All steep and steep!  » as the high Savoyards would say! I even take the pruning shears out of the bag. But finally, we find some traces of paths (hunters’ passages?) and we reach the summit.
Might as well continue. Finally we reach the well-marked path at Pas de la Pousterle. We just have to go back down and find the vineyards of Saint Benoît after this loop of about ten kilometers.

Solaure

Les Marcheurs Nus du Val de Roanne ont programmé une randonnue au départ du col du Royet pour ce jeudi 15 août. Jour férié, il risque d’y avoir un peu de monde alentour, mais tant pis.
J’arrive la veille au soir, à la tombée de le nuit et pose le fourgon juste au col. Nuit tranquille sous le ciel étoilé. Tôt le matin, je fais une première balade. Il y a une geocache dans le coin. Elle est sur la crête qui domine le col. Vite atteinte, un peu moins vite dénichée, mais c’est finalement chose faite. Retour au col pour un petit déjeuner dans le fourgon.
J’attends Bernard et Francis. Une voiture, non ce n’est pas eux ; une seconde, les voilà. On décide de retourner sur la crête de Serre Chauvière que j’ai visité précédemment. Ils veulent découvrir le geocaching et je vais leur faire une démonstration sur cette cache. Puis on continue le long de la crête, à la limite extrême du vide. Dominant la vallée de la Drôme, des villages de Pont de Quart à Chatillon et Luc en Diois. Le Vercors d’un coté, le Dévoluy au fond de l’autre. Un groupe nous suit de loin, puis oblique. Arrivé au point culminant, sur le sommet d’un pilier de la falaise, on admire le paysage, quand un couple de randonneurs débouche à nos côtés. « Excusez nous, on ne vous à pas entendu arriver – Ça ne fait rien » S’ensuit une discussion sur le paysage et la faune, notamment les vautours qui sont présents dans la région.
Retour au col pour le pique nique. Le parking s’est bien rempli et d’autres véhicules continuent à arriver. Shorts et paréo de rigueurs sur une centaine de mètres, puis on retrouve la tenue. Au programme de l’après midi : la découverte de deux grottes au pieds des falaises. La première est vite atteinte, déjà repérée dans la matinée. A la lueur des lampes, on s’enfonce dans l’obscurité et la fraîcheur. La grotte est sèche mais le sol parfois bien glissant. Magie des sculptures de pierres, des différentes couleurs de la roche, qui se dévoilent dans le rayon lumineux des torches. On ressort au chaud soleil de l’après midi. Contraste. On a décidé de chercher la seconde grotte par le bas, en prenant depuis un virage de la piste. Vague trace sur une ancienne route forestière envahie par les hautes herbes, puis on grimpe en direction de la barrière rocheuse au dessus de nous. En arrivant à son pied, on trouve un groupe familial en balade. On s’est vaguement couvert. Finalement on débouche sur le plateau et on retrouve le groupe. Un des hommes nous indique le chemin pour atteindre notre objectif, par un petit passage à descendre dans les rochers. A l’entrée de la grotte, fermée toute l’année sauf de mi juin à fin septembre, un panneau explique qu’elle est occupée par une espèce protégée de chauve-souris. Cette cavité est nettement plus profonde mais moins concrétionnée que la première. La galerie fait des coudes. Un passage de marches lisses et humides mène à une grande salle. Nus, dans l’obscurité, à la seule lueur des torches (électriques), on ne peut que penser aux hommes préhistoriques qui nous ont précédés à cet endroit, des milliers d’années auparavant. Mais le temps passe. Au bout d’un moment nous faisons demi tour. Le retour vers la piste se fait un peu au jugé, car nous avons perdu la vague sente de la montée.


Les Marcheurs Nus du Val de Roanne have scheduled a naked hike from the Col du Royet for this Thursday, August 15. Holiday, there might be a little bit of people around, but it doesn’t matter.
I arrive the evening before, at nightfall and put the van just at the pass. Quiet night under the starry sky. Early in the morning, I take my first walk. There’s a geocache around here. It’s on the ridge overlooking the pass. Quickly reached, a little slower to find it, but it’s finally done. Back to the pass for breakfast in the van.
I’m waiting for Bernard and Francis. A car, no it’s not them; a second one, there they are. We decide to return to the Serre Chauvière ridge that I visited earlier. They want to discover geocaching and I’m going to give them a demonstration on this cache. Then we continue along the ridge, at the extreme limit of the void. Overlooking the Drôme valley, from the villages of Pont de Quart à Chatillon and Luc en Diois. The Vercors on one side, the Dévoluy at the back on the other. A group follows us from afar, then obliquely. Arrived at the highest point, on the top of a pillar of the cliff, we admire the landscape, when a couple of hikers emerge at our sides. « Excuse us, we didn’t hear you coming – That’s okay. » A discussion about the landscape and the wildlife follows, including the vultures that are present in the area.
Return to the pass for the picnic. The car park has filled up nicely and more vehicles continue to arrive. Shorts and pareo de rigueurs for about a hundred meters, then we find the attire again. On the program for the afternoon: the discovery of two caves at the foot of the cliffs. The first one is quickly reached, already spotted in the morning. By the light of the lamps, we sink into darkness and freshness. The cave is dry but the ground is sometimes slippery. The magic of the stone sculptures, the different colours of the rock, which are revealed in the light of the torches. We come out in the warm afternoon sun. Contrast. We decided to look for the second cave from below, taking a turn in the track. Vague trace on an old forest road overgrown with tall grass, then we climb towards the rocky barrier above us. Arriving at its foot, we find a family group on a walk. We have covered ourselves vaguely. Finally we reach the plateau and meet the group again. One of the men shows us the way to reach our objective, by a small passage to go down in the rocks. At the entrance of the cave, closed all year round except from mid-June to the end of September, a sign explains that it is occupied by a protected species of bat. This cavity is much deeper but less concreted than the first one. The gallery makes elbows. A passage of smooth and wet steps leads to a large room. Naked, in the darkness, by the only glow of (electric) torches, one can only think of the prehistoric men who preceded us here thousands of years ago. But time passes. After a while we turn back. The return to the track is a bit judgmental, because we have lost the vague trail of the ascent.

Ruisseau de la Coutance

Depuis des mois, en fait presque un an, je suis adhérent des Marcheurs Nus du Val de Roanne. Une association de marcheurs naturistes, reconnue et affiliée à la Fédération Française de Randonnée Pédestre, sise dans la Drôme. Mais les circonstances ont fait que je n’avais encore jamais pu participer à leurs sorties. Voilà qui est chose réparée.
Je me suis retrouvé en compagnie de Bernard, le créateur et président de l’association, pour une balade prévue sur les balcons de la Roanne. La voiture est garée à l’ombre à coté du pont de Pennes le Sec. Le départ du chemin, caché par la végétation, est à moins d’un mètre. Un premier raidillon sur un sol de terre un peu glissant, puis deux ou trois lacet, et le sentier s’étire à flanc de colline, ombragé, presque à l’horizontale, dominant les méandres de la rivière Roanne et de la route. Arrivé au bout du parcours prévu, il est encore bien trop tôt pour faire demi tour.
Bernard me propose de remonter le ruisseau de Coutance. Il faut momentanément remettre un short pour le rejoindre en suivant une route sur quelques centaines de mètres à proximité du petit village de Gleizolles. Le sentier coupe et recoupe le lit du ruisseau et le remonte tantôt à gauche, tantôt à droite. Dès le premier passage, il faut se décider : Bernard quitte ses chaussures et continue pieds nus, y compris dans les cailloux et les passages rocheux, je garde les chaussures même dans l’eau. Des vasques d’eau fraîche incitent à l’arrêt. Baignades, trempettes qui rafraîchissent. On s’arrête pour manger au delà d’une petite cascade, à l’ombre. Quatre personnes passent. « On dira que vous êtes des Faunes ! », puis une famille de Hollandais s’installe juste en contrebas, habillés !
Demi tour. Dans la chaleur de l’après midi, on fait le chemin en sens inverse jusqu’à la voiture. Heureusement que ce parcours est particulièrement bien ombragé !


For months, in fact almost a year, I have been a member of the Naked Walkers of the Val de Roanne. An association of naturist walkers, recognized and affiliated to the French Federation of Hiking, located in the Drôme. But the circumstances made that I had never been able to participate in their outings before. That’s fixed.
I found myself in the company of Bernard, the creator and president of the association, for a walk planned on the balconies of the Roanne. The car is parked in the shade next to the Pennes le Sec bridge. The start of the path, hidden by vegetation, is less than a meter away. A first raid on a slightly slippery ground, then two or three bends, and the path stretches on the hillside, shaded, almost horizontal, overlooking the meanders of the Roanne river and the road. At the end of the planned route, it is still far too early to turn back.
Bernard suggests me to go up the stream of Coutance. It is necessary momentarily to put back a short to join him by following a road on a few hundred meters near the small village of Gleizolles. The path cuts and crosses the bed of the brook and goes up it sometimes on the left, sometimes on the right. From the first passage, it is necessary to make up your mind : Bernard leaves his shoes and continues barefoot, even in the pebbles and rocky passages, I keep my shoes on even in the water. Basins of fresh water incite to stop. Baths, dips that refresh. We stop to eat beyond a small waterfall, in the shade. Four people pass by. « We’ll say you’re Fauns! « , then a family of Dutchmen settles down just below, dressed!
Turn around. In the heat of the afternoon, we make our way back to the car. Fortunately this route is particularly well shaded!