Île d’Elbe

J’ai eu la chance de pouvoir participer à un tour en kayak de mer de l’île d’Elbe en Italie. Cinq jours de navigation et quatre nuits en bivouacs sur des plages isolées. On était cinq, y compris le guide qui organisait le séjour. Bien évidemment, ce n’était pas naturiste. Jupe néoprène au dessus du maillot de bain et tee shirt technique plus gilet de flottaison pour naviguer. Lors des arrêts en fin d’après midi dans les criques, il restait souvent quelques baigneurs. On attendait leurs départs, aux alentours de dix huit heures, pour avoir les plages pour nous seul et installer nos affaires et nos campements. Mais je me suis toujours réveillé tôt, bien avant les autres équipiers. Dès lors, je pouvais me permettre de rester nu une demi heure à une heure avant qu’ils n’émergent de leurs tentes. J’en ai profité pour me balader le long des plages, jouer sur les rochers, me baigner, plonger avec masque et tuba, et démonter ma tente en toute liberté et nudité.


I was lucky enough to be able to take part in a sea kayak tour of Elba Island in Italy. Five days’ paddling and four nights’ bivouacking on isolated beaches. There were five of us, including the guide who organized the trip. Of course, it wasn’t naturist. Neoprene skirt over swimsuit and technical tee shirt plus flotation jacket for sailing. During the late afternoon stops in the creeks, there were often a few bathers left. We waited for them to leave, around six o’clock, so we could have the beaches to ourselves and set up our gear and campsites. But I always woke up early, well before the other crew members. So I could afford to stay naked for half an hour to an hour before they emerged from their tents. I took advantage of this to stroll along the beaches, play on the rocks, swim, snorkel and dismantle my tent in complete freedom and nudity.

Lac du Sautet

En ce début juin je retourne encore une fois naviguer sur le lac du Sautet, assez petit mais si tranquille.Je met à l’eau à côté d’un couple de pêcheurs. Je suis en maillot de bain, avec un tee shirt technique, la vareuse, la jupe du kayak et le gilet de flottaison. Bien habillé donc. Un vent souffle plus fort que prévu, formant de petites vagues. Je traverse le bras principal et me dirige vers le bras de la Souloise. Là le vent est moindre. J’ai vite chaud et j’enlève la vareuse. Un peu plus loin dans les méandres, c’est encore plus calme. Je quitte mon maillot de bain, et décroche la jupe. Dans un virage je me trouve nez à nez avec un pêcheur en gonflable qui s’écrie « Vous avez vu le poisson derrière vous, j’en ai rarement vu de si gros ! » Eh non, je ne l’avais pas vu. Il se dépêche de lancer une ligne pendant que je m’éloigne. Arrivé au bout du lac, je me pose dans une petite crique et enlève la dernière couche, le tee shirt. Je reprend l’eau, croise de nouveau le pêcheur qui me dit qu’il a « failli l’attraper, mais non ! ». Je me pose sur une large plage de galet et m’installe pour pique-niquer. Je repars, fais quelques tours et détours pour prolonger le plaisir d’être ainsi sur l’eau. En longeant la rive je passe devant une crique entièrement couverte de bois flotté, conséquence des orages des semaines précédentes. Avant la dernière traversée je remet quand même mon maillot de bain. Je débarque à côté des deux pêcheurs qui sont toujours là. « La balade a été bonne ? – Et votre pêche ? »


At the beginning of June, I’m back out on the small but peaceful Lac du Sautet again, launching next to a couple of fishermen. I’m in a bathing suit, with a technical tee shirt, a jacket, a kayak skirt and a flotation jacket. Well dressed, then. A stronger-than-expected wind blows in, forming small waves. I cross the main branch and head for the Souloise branch. Here the wind is lighter. I soon feel warm and take off my jacket. A little further down the meanders, it’s even calmer. I take off my swimsuit and unhook the skirt. At a bend in the road, I come face to face with an inflatable fisherman who exclaims, “Did you see the fish behind you, I’ve rarely seen one so big!” No, I hadn’t. He hurriedly cast out a line as I moved away. At the end of the lake, I land in a small cove and take off the last layer, the tee shirt. I take to the water again, meeting the fisherman who tells me he “almost caught it, but I didn’t”. I land on a wide pebble beach and settle down for a picnic. I set off again, making a few twists and turns to prolong the pleasure of being on the water. Skirting the shoreline, I pass a cove entirely covered in driftwood, the result of the previous weeks’ storms. Before the last crossing, I put my bathing suit back on. Before the last crossing, I put my bathing suit back on. I disembark next to the two fishermen who are still there. « Did you have a good trip? – How was your fishing? »

Serre Chomille

Depuis des années, chaque fois que j’empruntais cette route du col de Menée pour descendre dans le Diois, je regardais les crêtes de l’autre coté de la vallée, me disant qu’elles pouvaient être un bel objectif de balade. Pas de parcours tracé sur les cartes à part une piste forestière et un chemin, tous les deux à mi hauteur, parallèles mais sans rejoindre les sommets. Pourtant j’avais entendu dire que la rando était possible quoique hors sentier. C’est donc une sortie en mode exploration que j’ai proposé aux Marcheurs Nus du Val de Roanne pour ce début juin. Seul Christian a répondu. Habitant dans le coin, il a déjà parcouru les pistes forestières en vtt et exploré de nombreux chemins.

Le versant nord du col était dans le brouillard. Sur le petit parking au bord de la route (un endroit où j’ai dormi plusieurs fois lorsque j’avais mon camion) il fait 6° , le ciel est bien couvert et le vent souffle. Christian arrive tout de suite après moi. On est tous les deux en avance sur l’horaire prévu. En shorts, mais en chaudes polaires, il n’y a que la route à traverser pour entamer la balade. D’abord une large piste qui part en légère descente avant de remonter. On est presque assez échauffé pour quitter le bas. Puis un étroit sentier qui attaque droit dans la pente, un bon raidillon qui amène à une petite plateforme. On laisse sur la gauche le chemin par lequel on reviendra plus tard et on continue par ce cheminement qui s’étire à niveau, ou presque, longuement dans la forêt. Il est bien balisé, mais ne semble pas être très fréquenté. Quelques passages en dévers dans la terre glissante, un tronc d’arbre en travers du chemin…On avance à un bon rythme. On passe le col de Sambuc et on atteint le col du Rosier. Tout juste deux heures de marche. On quitte enfin le couvert de la forêt pour trouver du soleil. Vite la dernière couche rejoint les sacs. On s’élève par un chemin pierreux, puis droit dans la pente herbeuse jusqu’à une belle butte ouverte sur un panorama splendide : Tout le sud du Vercors : Glandasse, Tussac, Combeau. Pas de chemin ici, mais le parcours est évident, il suffit de suivre la ligne de crête. Enfin, ce qui peut sembler plat sur une carte ne l’est guère en réalité. Il faut sans cesse descendre en plongeant entre pentes herbeuses ou caillouteuses et bouts de forêts pour remonter de l’autre côté et atteindre la butte suivante. Les paysages se découvrent les uns après les autres : Vues sur les Sucettes de Bornes, le vallon de Combeau et ses Rochers, la montagne de Belle Motte. On ne s’ennuie pas et on avance à bonne allure. Un arrêt seulement pour manger dans un creux, un peu à l’abri du vent. Serre Chomille, puis Serre des Ramas et Tête du Sapet, Serre des Taillas jusqu’au Serre d’Aupillon. Là il nous faut descendre un peu au hasard dans la forêt, en gardant à l’esprit la ligne de crête, pour rejoindre le sentier du col de la Plainie. Il ne nous reste plus qu’à le suivre et à retrouver notre chemin du matin et rejoindre le parking. La route est vide, on peut même la traverser nus pour arriver aux voitures.


For years, every time I took this road from the Col de Menée down into the Diois, I’d look at the ridges on the other side of the valley, thinking they might make a nice target for a walk. There was no route marked on the maps, apart from a forest track and a path, both at mid-height, running parallel but not joining the summits. However, I’d heard it was possible to hike, albeit off-trail. So I suggested an exploratory outing to the Val de Roanne Naked Walkers at the beginning of June. Only Christian responded. Living in the area, he had already covered the forest trails on his mountain bike and explored numerous paths.
The north side of the pass was shrouded in fog. At the small roadside parking lot (a place where I slept several times when I had my truck) it was 6°C, overcast and windy. Christian arrives right after me. We’re both ahead of schedule. Wearing shorts but warm fleeces, there’s only the road to cross to start the walk. First a wide track that goes slightly downhill and then uphill. We’re almost warm enough to leave the bottom. Then a narrow path attacks the slope, a steep incline that leads to a small platform. We leave the path on the left, which we’ll come back to later, and continue along this path, which stretches out level, or almost level, for a long way through the forest. It’s well-marked, but doesn’t seem to be much used. A few overhanging sections in slippery earth, a tree trunk across the path… We make good progress. We pass the Col de Sambuc and reach the Col du Rosier. Just two hours of walking. We finally leave the forest cover to find some sunshine. The last layer quickly joins the bags. We climb up a stony path, then straight up the grassy slope to a beautiful butte opening onto a splendid panorama: the whole southern Vercors: Glandasse, Tussac, Combeau. There’s no path here, but the route is obvious: just follow the ridge line. What may look flat on a map is hardly so in reality. You have to keep descending, plunging between grassy or stony slopes and bits of forest to climb back up on the other side and reach the next butte. Landscape after landscape unfolds: views of the Sucettes de Bornes, the Combeau valley and its Rochers, the Belle Motte mountain. We’re not bored and we’re making good speed. We stop only to eat in a hollow, sheltered from the wind. Serre Chomille, then Serre des Ramas and Tête du Sapet, Serre des Taillas to Serre d’Aupillon. From here, we have to make our way down randomly through the forest, keeping the ridge line in mind, to reach the Col de la Plainie path. All we have to do is follow it back to our morning path and the parking lot. The road is empty, and we can even cross it naked to get to the cars.


Grand Delmas

Deux sorties au printemps et à l’automne 2021 m’avaient laissé insatisfait, temps médiocre voire carrément froid. Il me tardait de retourner dans de bonnes conditions sur ce Grand Delmas, point culminant de la montagne de Couspeau. J’ai donc lancé une invitation aux Marcheurs Nus du Val de Roanne pour un samedi d’avril. Tout en croisant les doigts pour que les prévisions météo n’évoluent pas au cours des jours précédents. C’est toujours compliqué de prévoir une sortie plusieurs jours en avance ; quand je pars seul, je me décide souvent au dernier moment en levant la tête et observant les conditions du jour, mais l’agenda associatif a ses impératifs.

Nous nous retrouvons à sept sur un petit parking au col de Gourdon. Un kilomètre sur la route avant de bifurquer sur le chemin qui monte tout de suite raide. Et nous trouve tout de suite nus. Nous le resterons jusqu’au retour au parking. Le sentier se faufile dans la forêt entre lacets et portions toutes droites ravinées dans la pente. Le sol caillouteux roule un peu sous les pieds. Mais en se retournant on a tout au long en face de nous les falaises des Trois Becs comme décors. On sort enfin du bois pour trouver les buttes arrondies de prairie alpine jusqu’au sommet du Grand Delmas. Il y a du monde tout en haut. Comme ils ont dû nous voir approcher inutile de se rhabiller. Ce sont un traileur qui attaque sa descente en courant devant nous et trois vététiste qui finissent leur pique nique. Ils ont porté leurs vélos par le cheminement que nous avons pris. Bravo à eux. Ils continueront par la crête rocheuse que l’on empruntera nous aussi. On les observe s’éloigner et atteindre au loin la prairie plus roulante. Au moment de se remettre en route, on s’écarte pour laisser passer un couple de randonneurs « Merci de nous laisser passer. On vient de Rochefourchat » Voilà qui leur fait une bonne balade. La ligne de crête peut sembler impressionnante mais le chemin se glisse sans difficulté entre les rochers et débouche dans l’herbe. Des massifs de jonquilles d’un jaune éclatant se nichent dans les ondulations du terrain. On croise encore trois jeunes femmes en rando, puis deux jeunes qui courent à perdre haleine en montée. Ils nous rattraperons plus tard dans le descente, à trois cette fois, en riant : « Le barbecue nous attends en bas ! » La piste en lacets caillouteuse nous semble un peu longue et monotone surtout sous ce soleil d’après midi. On croise justement un couple qui attaque la montée. On les plaint avec leurs vêtements. On coupe un virage par un petit sentier abandonné sur lequel la végétation a repris ses droits. On arrive à la route que l’on traverse sans même se rhabiller, la circulation est rare. Une dernière bonne remontée par un chemin qui nous ramènera directement au parking. Mais là, sous le soleil, j’ai un petit coup d’hypoglycémie. Une demi barre énergétique et un peu d’eau me remettent en état, mais j’espère ne pas avoir trop inquiété mes compagnons. On traîne encore nus sur le parking, au bord de la route, retardant au maximum le moment pénible où il faut se rhabiller et se quitter.


Two previous outings in the spring and autumn of 2021 had left me dissatisfied with mediocre, if not downright cold, weather. I couldn’t wait to get back to Grand Delmas, the highest point of the Couspeau mountain, in good conditions. So I launched an invitation to the Val de Roanne Naked Walkers for a Saturday in April. All the while keeping my fingers crossed that the weather forecast wouldn’t change over the next few days. It’s always complicated to plan an outing several days in advance; when I go off on my own, I often decide at the last minute by looking up and observing the day’s conditions, but the associative agenda has its imperatives.
Seven of us meet at a small parking lot on the Col de Gourdon. A kilometer on the road before turning off onto the path which climbs steeply. And we’re immediately naked. We remain naked until we return to the parking lot. The path winds its way through the forest, between switchbacks and straight sections gullied by the slope. The stony ground rolls a little underfoot. But as you turn around, the cliffs of Les Trois Becs are right in front of you. We finally leave the woods to find the rounded buttes of alpine meadow up to the summit of Grand Delmas. The top is crowded. As they must have seen us approaching, there’s no need to get dressed.

A traileur starts his descent running ahead of us and three mountain bikers finish their picnic. They carried their bikes along the path we took. Well done to them. They’ll continue along the rocky ridge that we’ll be taking too. We watch them move away and reach the more rollable meadow in the distance. As we set off again, we step aside to let a couple of hikers pass: « Thank you for letting us pass. We’re coming from Rochefourchat ». What a good walk for them. The ridge line may look impressive, but the path slips easily between the rocks and emerges into the grass. Masses of bright yellow daffodils nestle in the undulating terrain. We pass three more young women out hiking, then two youngsters running breathlessly uphill. They catch up with us later on the descent, three of them this time, laughing: « The barbecue is waiting for us down below! » The stony, winding track seems a little long and monotonous, especially in the afternoon sun. We pass a couple starting to climb. We feel sorry for them with their clothes on. At a bend in the road, we cut across a small abandoned path where the vegetation has reclaimed its rights. We reach the road, which we cross without even getting dressed, as traffic is scarce. One last good climb up a path that takes us straight back to the parking lot. But then, under the sun, I have a touch of hypoglycemia. Half an energy bar and some water put me back on track, but I hope I didn’t worry my companions too much. We’re still hanging out naked on the roadside parking lot, delaying as long as possible the painful moment when we have to get dressed and leave each other.




Val d’Aran

Quand Yannick a proposé une semaine de raquettes nu ou de randonnue dans le val d’Aran, je n’ai pas hésité, ne connaissant que de nom ou de lectures ce coin des Pyrénées espagnoles. Une occasion idéale de découverte. On est basé dans le village d’Arties. Un gîte juste assez grand pour un groupe de dix personnes, avec une disposition compliquée sur quatre niveaux, mais dont le salon équipée d’une grande cheminée nous accueillera tous les soirs pour les apéros devant un grand feu de bois. Arties est situé à quelques kilomètres seulement de la grande station de ski de Baqueira -Beret, station royale. Entre hôtels de luxe, résidences de tourisme et ensembles de résidences secondaires, la physionomie de ce bout de vallée est d’une homogénéité impressionnante : bâtiments de pierres grises, toits noirs, balcons de bois sombre. Les normes architecturales sont strictes et respectées. Seules trois maisons peintes de couleurs vives surprennent au milieu du village.

Dimanche. La route pour les Bains de Trélod est coupée à 3,5km en avant. Il faut se résigner à monter à pied. Mais un petit sentier zigzagant dans la forêt nous évite la portion de route. On a laissé les raquettes dans les voitures. Ici il n’y a pas la moindre trace de neige. Le ciel est bleu. On a vite chaud et on se retrouve nus. On se fait doubler par quelques randonneurs plus rapides, puis tout un groupe. Mais on est en Espagne, l’acceptation de la nudité est tout autre qu’en France. On reçoit des saluts « ola », des sourires. Quelle tranquillité d’esprit de pouvoir ainsi randonner nus sans crainte. On arrive aux Bains de Trelod en même temps qu’un groupe textile. Ils s’arrêtent au bâtiment, on continue par un sentier qui longe le ruisseau. A partir de là on marche dans une neige peu épaisse. On passe devant une belle cascade puis on rejoint une piste. Là, une douzaine de motoneiges sont garées. Il n’y a plus assez de neige pour cette activité touristique mécanique. Quelques kilomètres de piste un peu monotone. On arrive au pied de la dernière montée par un cheminement bien enneigé. Il arrive parfois que l’on enfonce dans les trous de neige jusqu’aux genoux. Mais l’effort en vaut la peine lorsque l’on débouche derrière le barrage au lac de Colomèrs, encore recouvert de glace, resplendissant dans son écrin de montagnes! On resterait bien volontiers là au soleil durant des heures, mais le temps passe, il faut entamer la descente. En longeant le ruisseau Patrick et Bruno ne résistent pas à la tentation d’un rapide bain d’eau glacée ! Le retour ensuite par la route est long et on arrive presque à la tombée de la nuit avec 20 kilomètres dans les pattes pour cette « mise en jambe ».

Lundi, on part avec les raquettes du parking de la station de Beret, au milieu de la foule des skieurs. Il fait gris et froid et la journée se passera habillée. On s’éloigne du domaine skiable par des vallons sauvages jusqu’à atteindre le premier lac de Baciver. Paysage en noir et blanc avec une touche d’un bleu pâle d’une eau qui commence à fondre. Une partie du groupe entreprend le retour. A six on continue de monter vers les lacs supérieurs. Selon les rythmes de chacun on se retrouve vite séparés deux par deux. En arrivant au dessus du lac, invisible sous la neige, on constate que les nuages descendent. On se regroupe pour ne pas risquer de se faire surprendre par la brume. Au cours du casse croûte à l’abri sous les sapins, quelques flocons de neige.

Mardi, pluie.

Mercredi, on repart d’un deuxième parking de Beret. De là une piste bien balisée et manifestement très fréquentée mène au sanctuaire et au refuge de Montgarri, haut lieu chargé d’histoire. Retour par une deuxième piste sur l’autre versant du vallon. Il fait chaud à l’abri de la forêt, je me déshabille tout en gardant mon blouson entre-ouvert. Mais en arrivant sur le plateau de Beret le vent glacial m’incite vite à me rhabiller.

Jeudi. On arrive sur le parking d’un télésiège au-delà du Port (col) de la Bonaiga. Mais l’ambiance du lieu ne nous plaît guère. Ciel couvert, pentes raides encore enneigées, froid. Demi tour. On se dirige vers Es Bordes, au-delà de Vielha. Par une petite route on rejoint le parking sous la chapelle dera Mair de Diu dera Artiga de Lin. Quelques centaines de mètres sur la route, puis chemin en sous bois. Nus. On arrive au bord du torrent qui jaillit. On monte jusqu’à un parking plein de voitures. Juste en dessous le sentier est aménagé avec belvédère en face de la cascade, le but des promeneurs en familles. Si notre nudité surprend, pas une trace de protestation. On plaisante avec un groupe qui veut faire traverser la passerelle à un chien. Sur le chemin qui continue ce sont aussi des « ola » et des sourires. Jean Paul qui s’est cogné le genou fait demi tour avec Dominique. On arrive dans un cirque de sommets, hauts, enneigés et resplendissants. C’est le massif de la Maladeta qui entoure le pic de l’Aneto, point culminant des Pyrénées à 3404m. Pique nique, mais on se rhabille car à presque 1500 m d’altitude et ainsi entourés de pointes à 3000 m, l’ambiance est plutôt fraîche. Un petit tour au refuge et à la cascade de Pomèro et on reprend le chemin en sens inverse.

Vendredi. Temps gris et humide. Petite balade autour d’Arties.

J’avais déjà remarqué en 2019 lors de la course de Sopela au pays basque ou lors d’un passage près de Roses sur la côte méditerranéenne cette tolérance envers la nudité, preuve d’un respect pour la liberté d’autrui, d’une civilité que l’on rêverait de retrouver ici en France.


When Yannick suggested a week of snowshoeing or hiking in the Val d’Aran, I didn’t hesitate, knowing this corner of the Spanish Pyrenees only by name or from what I’d read. An ideal opportunity for discovery. We’re based in the village of Arties. A gîte just big enough for a group of ten, with a complicated layout on four levels, but whose living room with its large fireplace welcomes us every evening for aperitifs in front of a roaring log fire. Arties is just a few kilometers from the royal ski resort of Baqueira-Beret. With its mix of luxury hotels, tourist residences and second homes, the appearance of this part of the valley is impressively homogeneous: gray stone buildings, black roofs, dark wood balconies. Architectural standards are strict and respected. Only three brightly painted houses stand out in the middle of the village.
On Sunday, the road to the Trélod baths is cut off 3.5km ahead. We had to resign ourselves to walking up. But a small path zigzagging through the forest saves us that stretch of road. We left our snowshoes in the cars. There’s not a trace of snow here. The sky is blue. We quickly become hot and naked. We’re overtaken by a few faster hikers, then a whole group. But this is Spain, and the acceptance of nudity is quite different from France. We’re greeted with « ola » salutes, « ola » smiles and « ola!

What peace of mind to be able to hike naked without fear. We arrive at the Trelod baths at the same time as a textile group. They stop at the building, and we continue along a path that runs alongside the stream. From here, we walk in shallow snow. We pass a beautiful waterfall and join a track. Here, a dozen skidoos are parked. There’s not enough snow left for this mechanical tourist activity. A few kilometers of somewhat monotonous trail. We reach the foot of the last climb via a snow-covered path. Occasionally, we sink knee-deep into the snow holes. But the effort is well worth it when we arrive behind the dam at Lac de Colomèrs, still covered in ice, resplendent in its mountain setting! We’d love to stay there in the sun for hours, but time runs out and we have to start our descent. Following the stream, Patrick and Bruno can’t resist the temptation of a quick dip in the icy water! The return journey by road is a long one, and we arrive almost at nightfall with 20 kilometers in the bag for this « warm-up ».
On Monday, we set off with our snowshoes from the Beret resort parking lot, in the middle of the crowd of skiers.
It’s a cold, gray day, and we’ll be spending it with our clothes on. We head away from the ski area through wild valleys until we reach the first Baciver lake. A black-and-white landscape with a touch of pale blue as the water begins to melt. Part of the group heads back. Six of us continue to climb towards the upper lakes. Depending on our individual rhythms, we soon find ourselves separated into pairs. Arriving above the lake, invisible under the snow, we notice that the clouds are descending. We regroup to avoid being caught in the mist. During a snack in the shelter of the fir trees, a few snowflakes fall.
Tuesday, rain.
Wednesday, we set off again from a second Beret parking lot. From here, a well-marked and obviously well-frequented trail leads to the sanctuary and refuge of Montgarri, a place charged with history. Return via a second track on the other side of the valley. It’s a warm day in the shelter of the forest, and I undress with my jacket partly open. But as I reach the Beret plateau, the icy wind quickly prompts me to put my clothes back on.


Thursday. We arrive at a chairlift parking lot beyond the Port (col) de la Bonaiga. But we don’t like the atmosphere here. Overcast, steep slopes still covered in snow, cold. Half turn. We head for Es Bordes, beyond Vielha. A narrow road brings us to the parking lot below the chapel of dera Mair de Diu dera Artiga de Lin. A few hundred meters on the road, then a path in the undergrowth. Naked. We come to the edge of the gushing torrent. We climb up to a parking lot full of cars. Just below, the path is laid out with a belvedere facing the waterfall, the goal of family walkers. If our nudity comes as a surprise, there’s not a trace of protest. We joke with a group who want to take a dog across the footbridge. On the path that continues, there are also « ola’s » and smiles. Jean Paul bumps his knee and turns back with Dominique. We arrive in a circus of peaks, high, snow-capped and resplendent. This is the Maladeta massif, which surrounds the Aneto peak, the highest point in the Pyrenees at 3404m. We have a picnic, but we have to get dressed, because at an altitude of almost 1,500 m and surrounded by peaks at 3,000 m, the atmosphere is rather chilly. A quick trip to the refuge and the Pomèro waterfall, and we’re back on the road in the opposite direction.
Friday. Grey, damp weather. Short walk around Arties.

I had already noticed in 2019 during the Sopela race in the Biscay country or during a passage near Roses on the Mediterranean coast this tolerance towards nudity, proof of a respect for the freedom of others, of a civility that one would dream of finding here in France.

La Bâtie des Fonds

L’association des Marcheurs Nus du Val de Roanne organisait le samedi 10 juin une journée festive ouverte à tous dans le petit village de la Bâtie des Fonds. Pour cela Bernard avait contacté la commune de la Bâtie, tout petit village qui ne comptait au dernier recensement, en 2020, que deux habitants permanents. Le lieu est surtout connu pour être la source de la rivière Drôme et pour avoir été en partie détruit dans les années 1930 par une coulée de boue qui a emporté une quinzaine de maisons. La maire avait donné son accord pour l’occupation de l’espace publique aménagé en passerelles de bois sur le site du village disparu, mettant même à disposition la salle de réunion de la mairie. L’objectif de cette journée était de s’ouvrir à de nouveaux pratiquants, hors des membres adhérents déjà à l’association, et en même temps d’accueillir des activités diverses parallèlement à la randonnue proprement dite : expo photo, body painting, musique et chansons et un repas collectif.

Tôt le matin sur le trajet depuis Grenoble j’ai de la pluie et du brouillard. Mais la météo annonce une amélioration. J’ai choisi de rejoindre la Bâtie par une petite route passant par le col de Carabes. Au col et à proximité je sais que sont cachées deux geocaches. Je m’arrête. La route est déserte à cet heure là. Je quitte short et tee shirt et trouve rapidement la première cache au pied d’un arbre juste en bordure de la chaussée. Je repars et me gare un kilomètre plus loin pour la deuxième. Je peux bien continuer et arriver ainsi nu au village puisque c’est le thème du jour !

Là les premiers membres de l’association arrivent les uns après les autres pour installer le matériel ; tables pour l’accueil, expo et le stand de la Fédération Française de Randonnée avec sa documentation amené par Philippe du comité de la Drôme. A proximité, tout caparaçonné de vêtements de protection un homme fauche l’herbe haute à la débroussailleuse. Contraste entre nos tenues ! Il devait couper l’herbe la veille pour nous laisser l’espace libre, mais la météo l’en a empêché et il se hâte de le faire ce matin. On lui explique notre action.

Après un café et quelques brioches de bienvenue nous sommes onze à partir en rando en deux groupes, dont six non (encore) adhérents attirés par la communication que nous avons faites sur l’évènement.

Le parcours suit le ruisseau de la Drôme depuis sa naissance au creux du village, serpentant entre bords de prairies, bois de résineux ou de feuillus, buissons de genets en fleurs. On traverse plusieurs fois son cours par des petits ponts de bois ou directement les pieds dans l’eau. Le terrain est parfois bien boueux, des filets d’eau descendant les champs pour rejoindre le ruisseau qui grossit peu à peu. On s’arrête pour des poses photo auprès de troncs remarquables. Passage sur une centaine de mètre le long de la route. On ne se recouvre pas, il ne devrait pas y avoir de circulation ! Tiens voici justement trois voitures ! Tant pis !

Arrivé au pont du Cheylard, après cinq kilomètres, demi tour. Je laisse le groupe repartir devant et traîne seul en arrière pour chercher quelques autres geocaches.

A la Bâtie, la journée se continue par un repas partagé, la visite de l’expo d’un photographe drômois, un atelier body painting et un de kinésiologie ainsi qu’un mini concert d’instruments rares. Même un court orage n’interrompt pas l’après midi et le plaisir d’être ensemble nus en toute liberté.

Il me parait trop difficile d’avoir à me rhabiller pour rentrer. C’est nu que je conduis sur près de cent kilomètres jusqu’à l’arrivée dans l’agglomération grenobloise.


On Saturday June 10, the Val de Roanne Bare Walkers Association organized a day of festivities open to all in the small village of La Bâtie des Fonds. Bernard had contacted the commune of La Bâtie, a tiny village with just two permanent inhabitants at the last census in 2020. The village is best known for being the source of the River Drôme, and for having been partly destroyed in the 1930s by a mudslide that swept away some fifteen houses. The mayor had agreed to the occupation of the public space laid out with wooden footbridges on the site of the vanished village, even making the town hall meeting room available. The aim of the day’s activities was to open up the event to new hikers, outside the association’s existing members, and at the same time to host a variety of activities alongside the hike itself: photo exhibition, body painting, music and song, and a collective meal.
Early in the morning, on my way from Grenoble, I was hit by rain and fog. But the weather forecast said it would improve. I chose to reach La Bâtie via a small road over the pass of Carabes. At the pass and nearby, I know that two geocaches are hidden. I stop. The road is deserted at this hour. I take off my shorts and T-shirt and quickly find the first cache at the foot of a tree just off the road. I drive on and park a kilometer further on for the second. I can carry on and arrive naked in the village, since that’s the theme of the day!
Here, the first members of the association arrive one after the other to set up their equipment: tables for welcoming visitors, an exhibition and the Fédération Française de Randonnée stand with its documentation, brought by Philippe from the Drôme committee. Nearby, wearing protective clothing, a man mows the tall grass with a brushcutter. Contrast between our outfits! He was supposed to cut the grass the day before to clear the way for us, but the weather prevented him from doing so, and he’s hastening to do so this morning. We explain to him what we’re doing.
After a coffee and a few welcome buns, eleven of us set off on the hike in two groups, six of whom were not (yet) members, attracted by the publicity we’d given the event.
The route follows the Drôme stream from its source in the village, winding its way through meadows, coniferous and deciduous woods and flowering broom bushes. We cross its course several times by small wooden bridges or directly with our feet in the water. The terrain is muddy at times, with trickles of water running down the fields to join the gradually growing stream. We stop to pose for photos next to some remarkable trunks.

A hundred meters along the road. No covering. There shouldn’t be any traffic! Here come three cars! Too bad!

After five kilometers to the Cheylard bridge, half turn. I let the group go on ahead and hang back alone to look for a few more geocaches.

At La Bâtie, the day continues with a shared meal, a visit to the exhibition of a Drôme photographer, a body painting and kinesiology workshop, and a mini concert of rare instruments. Even a short rainstorm didn’t interrupt the afternoon and the pleasure of being together naked in total freedom.

It seems too difficult to have to get dressed to go home. So I drive naked for almost a hundred kilometers until I arrive in the Grenoble area.

Beaumes de Soubreroche

Il y a déjà près d’une dizaine d’années, Bernard m’avait emmené sur un parcours qui passait à proximité de rochers de grès sculptés par l’érosion. J’ai eu envie d’y retourner ce printemps et j’ai organisé une sortie de l’association des Marcheurs Nus du Val de Roanne à cet effet. Nous avons donc emprunté le même circuit avec montée et traversée en forêt, passage dans le hameau de Soubreroche et retour en passant par ce chaos rocheux…que j’ai eu un peu de mal à retrouver, mais finalement il était tout près du chemin. On s’est arrêter un bon moment sur place pour une séance photo dans cet environnement creusé et découpé artistiquement par la nature.


About ten years ago, Bernard had taken me on a hike that passed near sandstone rocks sculpted by erosion. I wanted to go back there this spring and I organized an outing for the association of Barefoot Walkers of the Roanne Valley for this purpose. So we took the same circuit with an ascent and a crossing in the forest, passing through the hamlet of Soubreroche and coming back through this rocky chaos…that I had a little bit of trouble to find, but finally it was very close to the path. We stopped a good moment on the spot for a photo session in this environment dug and cut artistically by the nature.

Grand Rocher

On se retrouve à sept au col du Barrioz venant de Grenoble, Chambéry, la Chartreuse et Lyon. Dans deux voitures par une piste forestière on rejoint le point de départ de la balade. Un bout de piste puis un petit chemin en forêt avec parfois dans des troués des arbres de jolies vues sur la vallée du Grésivaudan et les falaises de la Chartreuse. On a vite été tous nus. On sort dans les prairies d’alpage au col du Merdaret d’où on grimpe sur la crête que l’on va suivre tout du long jusqu’au Grand Rocher puis Crêt Luisard avant de plonger par des petits chemins, parfois pataugeant dans quelque restes de neige, vers des étang marécageux puis le chalet de Pierre Rubet et enfin rejoindre une piste que l’on va suivre sur un kilomètre et demi pour retrouver les voitures. Balade sous un soleil bien présent, qui a laissé quelques traces rouge sur certains, en face des sommets enneigés de la chaîne de Belledonne, en dominant la vallée du Haut Bréda. Peu de rencontres : un groupe occupant le sommet du Grand Rocher, on a préféré pique niquer à l’écart. Un randonneur passant sur le sentier nous a forcément vus alors qu’on était assis pour le repas en contrebas ; on l’a retrouvé au sommet. Comme il nous avait déjà aperçu nus, on a pas tous jugé utile de se recouvrir. Même chose pour croiser un couple alors qu’on descendait et deux vététistes ahanant en montée sur la piste forestière.


We meet at seven at the pass of Barrioz coming from Grenoble, Chambéry, Chartreuse and Lyon. In two cars by a forest track we join the starting point of the walk. A bit of track then a small path in forest with sometimes in openings of the trees of pretty views on the valley of Grésivaudan and the cliffs of Chartreuse. We were quickly all naked. We go out in the meadows of mountain pasture at the pass of Merdaret from where we climb on the crest that we are going to follow all the way to the Grand Rocher then Crêt Luisard before plunging by small paths, sometimes wading in some remains of snow, towards marshy pond then the chalet of Pierre Rubet and finally join a track that we are going to follow on a kilometer and half to find the cars. Walk under a very present sun, which has left some red traces on some, in front of the snowy summits of the chain of Belledonne, by dominating the valley of the High Bréda. Few meetings: a group occupying the summit of the Big Rock, we preferred to picnic apart. A hiker passing on the path saw us necessarily while we were sitting for the meal below; we found him at the top. As he had already seen us naked, we didn’t all consider useful to cover ourselves. Same thing to cross a couple while we went down and two mountain bikers exhaling in rise on the forest track.

Musée à Lyon

Le MAC (Musée d’Art Contemporain) de Lyon organisait en cette fin du mois d’avril une visite naturiste de son exposition « Le corps dans la la collection du Mac » en collaboration avec la Fédération Française de Naturisme Rhône Alpes. Une initiative réussie avec deux cent cinquante visiteurs nus déambulant devant et entre les œuvres. Évidemment on ne peut pas parler de randonnée, mais il fallait tout de même marcher (ou piétiner) durant une heure et demi devant les sculptures, photos et dessins, écrans vidéo et installations dans les trois étages du musée. Un beau moment de nudité collective !


The MAC (Museum of Contemporary Art) of Lyon organized at the end of April a naturist visit of its exhibition « The body in the collection of the Mac » in collaboration with the French Federation of Naturism Rhône Alpes. A successful initiative with two hundred and fifty naked visitors strolling in front of and between the works. Obviously we can’t talk about a hike, but we still had to walk (or trample) for an hour and a half in front of the sculptures, paintings, photos and drawings, video screens and installations on the three floors of the museum. A beautiful moment of collective nudity!

Reychas

Dimanche matin, à 10 h, nous retrouvons à huit au bord de la route des Gorges des Gâts, dont deux nouveaux pour l’association des Marcheurs Nus du Val de Roanne. La route à traverser et le sentier est là qui commence à grimper en lacets dans la forêt. On a vite chaud malgré la fraîcheur ambiante. Les premiers commencent à se déshabiller, les autres suivront plus tard, chacun selon son ressenti. On rejoint le chemin des Baumes. Celui ci longe des murs de roche creusés de renfoncements, des lignes de falaises incurvées, s’étire sur des passages étroits à flanc de pentes. De l’autre côté, on domine les gorges des Gâts et les rochers de Soubreroche. A un moment on croise au détour du chemin une femme qui sourie de nous voir aussi peu vêtus, puis on rencontre une autre femme et un jeune homme arrêtés au bord de la piste en train de réchauffer un plat sur un petit feu. Discussion. Elle connaît l’association et a même participé à une sortie il y quelques années, mais aujourd’hui « trop froid ! ». Repas dans une clairière bien abritée du vent qui souffle un peu plus haut. Au soleil, il fait si bon que même les plus frileux se mettent nus pour une sieste allongés dans l’herbe. On poursuit en suivant le cours du petit ruisseau du Rio Sourd jusqu’à retrouver la piste de Reychas et retrouver les deux randonneurs de tout à l’heure qui ont tourné en sens inverse de nous. On arrive au hameau de Reychas, abandonné en cette saison. L’été, la bergerie et une maison sont occupées. La petite chapelle est cependant ouverte à la visite. On repart et redescend entre piste et sentiers jusqu’au parking. La route est si peu fréquentée que je me permet d’arriver à la voiture sans me couvrir.


Sunday morning, at 10 am, we meet at eight at the edge of the road of the Gorges des Gâts, including two new ones for the association of the Naked Walkers of the Valley of Roanne. The road to cross and the path is there which begins to climb in laces in the forest. We are quickly warm in spite of the ambient freshness. The first ones begin to undress, the others will follow later, each one according to its feeling. We join the path of Baumes. This one goes along walls of rock dug of recesses, lines of curved cliffs, stretches on narrow passages in the side of slopes. On the other side, one dominates the gorges of Gâts and the rocks of Soubreroche. At a moment we cross at the bend of the way a woman who smiles to see us so unclothed, then we meet another woman and a young man stopped at the edge of the track heating a dish on a small fire. Discussion. She knows the association and even participated in an outing there are some years, but today « too cold! Meal in a clearing well sheltered from the wind which blows a little higher. In the sun, it is so good that even the most sensitive to cold put themselves naked for a nap lying in the grass. We continue by following the course of the small brook of Rio Sourd until we find the track of Reychas and find the two hikers of earlier who turned in opposite direction of us. We arrive at the hamlet of Reychas, abandoned in this season. In summer, the sheepfold and a house are occupied. The small chapel is however opened to the visit. We leave and go down again between track and paths until the parking. The road is so little frequented that I allow myself to arrive at the car without covering me.