Rémuzat

Une belle histoire. Commencée par une recherche d’un itinéraire de randonnée sur internet, puis un contact entre un groupe de randonneurs de la Loire et l’association des Marcheurs Nus du Val de Roanne, elle s’est concrétisée par une rando commune entre un groupe de randonneurs textiles et un de randonneurs naturistes. Tout naturellement.
Tout le monde se retrouve à 9h du matin dans le centre du village de Rémuzat, dans la Drôme. On se salue, on fera plus ample connaissance en marchant. Un quart d’heure plus tard, on quitte le village par une route puis une piste de terre. Selon les rythmes de marche les deux groupes se mélangent. L’itinéraire emprunte ensuite un sentier qui grimpe dans la foret. Il fait déjà chaud. Les naturistes retrouvent rapidement leur tenue préférée.
Le chemin traverse une zone humide où l’eau ruisselle sur le chemin rendant le terrain glissant. Première difficulté. On retrouve une piste large jusqu’à un petit col, puis un autre sentier monte vers la ligne de falaise en serpentant entre forêt et pierrier pour déboucher au pied de la barre rocheuse. C’est la deuxième difficulté. Des câbles facilitent l’ascension, mais il faut mettre les mains et ne pas trop craindre le vertige. Quelques uns préféreront faire demi-tour et revenir par des voies plus tranquilles.
Du sommet des Aiguilles, la vue s’étend au loin sur le Mont Ventoux d’un coté sur les sommets du Dévoluy de l’autre. Arrêt pour un casse croûte bien mérité arrosé de deux bouteilles de vin, apportées à dos de naturistes!
Ensuite la balade reprend en longeant la ligne de crête de la Montagne des Gravières. Rencontre avec deux vététistes à qui on déconseille la descente par le passage des câbles, puis avec deux groupes de randonneurs. Le retour s’effectue en descendant par un chemin caillouteux jusqu’à retrouver une piste qui ramène, en contournant complètement et si longuement le massif, vers la vallée et le village. A proximité de celui ci, en rejoignant d’autres promeneurs, il faudra bien pour certains se résigner à se rhabiller. La journée se terminant naturellement à la terrasse du café.
Une belle histoire de plaisir partagé de la marche et de respect du choix de vie de l’autre.


It‘s a great story. It began with a search for a hiking route on the internet, then a contact between a group of hikers from the Loire Valley and the association of the Naked Walkers of the Val de Roanne, it resulted in a common hike between a group of textile hikers and one of naturist hikers. Quite naturally.
Everyone meets at 9am in the centre of the village of Rémuzat, in the Drôme. We greet each other, we will get to know each other while walking. A quarter of an hour later, we leave the village by a road and then a dirt track. According to the rhythm of the walk, the two groups mix. The route then takes a path that climbs up through the forest. It is already hot. The naturists quickly find their favourite outfit.
The path crosses a wetland where water runs over the path making the ground slippery. First difficulty. We find a wide track up to a small pass, then another path climbs towards the cliff line winding between forest and scree to reach the foot of the rocky bar. This is the second difficulty. Cables make the ascent easier, but you have to put your hands in and not be too afraid of heights. Some will prefer to turn back and return by more quiet routes.
From the top of Les Aiguilles, the view extends far away on the Mont Ventoux on one side and the summits of the Dévoluy on the other. Stop for a well-deserved snack with two bottles of wine, brought on the backs of naturists!

Then the walk starts again along the crest line of the Montagne des Gravières. Meeting with two mountain bikers who are advised not to descend through the cables, then with two groups of hikers. The return is made by going down a stony path until you find a track that takes you back to the valley and the village, going completely around the massif for such a long time. Near this one, by joining other walkers, it will be necessary for some to resign themselves to get dressed. The day ends naturally at the terrace of the café.
A beautiful story of the shared pleasure of walking and respect for the other’s choice of life
.

Fête de la randonnée Paca

Moment historique. Pour la première fois, un comité régional de la Fédération Française de la Randonnée a ouvert un parcours naturiste lors de sa fête de la randonnée, une grande manifestation populaire. C’était en PACA (Provence, Alpes, Côte d’Azur) dans les collines de la montagne de Brignolle, près d’Aix en Provence.
Le lieu de rendez vous était dans le parc du domaine de la Tour d’Arbois, domaine du département des Bouches du Rhône. Un millier de participants y était attendu. Vu les conditions climatiques: froid et humidité , il y a peut être eu quelques défections, mais le parking bien rempli et la noria de car venant des quatre coins de la région ont prouvé que les randonneurs ne craignent pas les éléments.

Et les randonneurs naturistes? Ils étaient trente neuf, y compris deux enfants, dont huit femmes. Départ emmitouflés dans les parkas ou ponchos, mais assez vite, les plus téméraires se sont mis nus, malgré une petite pluie fine intermittente. Ensuite, au gré des arrêts, d’autres les ont rejoins. Après la traversée, habillée, si l’on peut dire, d’un short ou paréos vaguement enfilé, du village de La Mérindolle, le parcours s’engageait dans la colline. Là, finalement, tout le monde ou presque s’est retrouvé nu. Après le passage sous le viaduc du TGV, la grimpette sur la piste dans la garrigue a bien réchauffé les corps. Chemin faisant, les discussions allaient bon train. Les adhérents de l’Association Naturiste Phocéenne de Marseille se mêlant aux membres des Randonneurs Nus de Provence de la région de Nice. On est venu aussi de Sisteron, Montpellier, Béziers et Grenoble. C’était l’occasion de mettre un visage sur un nom ou pseudo connu par internet.
Un cabanon de chasseurs offrait un abri pour le repas de midi, mais l’immobilité a ramené fraîcheur et couches de vêtements. Le retour sur la lande du plateau, puis à travers une forêt de chênes et de pins a été celui d’une troupe bigarrée mêlant nudité et semi-nudité, ponchos et parapluies, entrain et un peu de fatigue.
Malgré les conditions climatique, ce fut une belle randonnue de près de 14 kilomètres, qui a certes ravis les participants, mais qui a aussi démontré aux autres randonneurs -textiles- que la rando naturiste avait bien toute sa place dans le monde de la randonnée pédestre. Un grand merci à Jean Paul Guido, a l’origine de cette initiative.


Historic moment. For the first time, a regional committee of the Fédération Française de la Randonnée opened a naturist trail during its « fête de la randonnée », a large popular event. It was in PACA (Provence, Alpes, Côte d’Azur) in the hills of the Brignolle mountain, near Aix en Provence.
The meeting place was in the park of the Tour d’Arbois domain, a domain of the Bouches du Rhône department. A thousand participants were expected. Considering the weather conditions: cold and humidity, there may have been some defections, but the well-filled parking lot and the noria of buses coming from all over the region proved that hikers are not afraid of the elements.
What about naturist hikers? There were thirty-nine of them, including two children, eight of whom were women. They left bundled up in parkas or ponchos, but soon enough, the most daring of them got naked, in spite of an intermittent light rain. Then, as the stops went by, others joined them. After the crossing, dressed, so to speak, in shorts or pareos vaguely put on, of the village of La Mérindolle, the route went into the hill. There, in the end, almost everyone found themselves naked. After passing under the TGV viaduct, the climb on the track in the garrigue warmed up the bodies well. Along the way, discussions were going well. Members of the Association Naturiste Phocéenne de Marseille mingled with members of the Randonneurs Nus de Provence from the Nice area. We also came from Sisteron, Montpellier, Béziers and Grenoble. It was an opportunity to put a face on a name or nickname known by internet.
A hunters’ hut offered shelter for lunch, but the immobility brought back freshness and layers of clothes. The return on the moor of the plateau, then through a forest of oaks and pines was that of a colourful troop mixing nudity and semi-nudity, ponchos and umbrellas, enthusiasm and a little tiredness.
In spite of the climatic conditions, it was a beautiful hike of almost 14 kilometres, which certainly delighted the participants, but which also demonstrated to the other hikers – clothed – that the naturist hike had indeed all its place in the world of hiking. A big thank you to Jean Paul Guido, the initiator of this initiative.

Grandchamp

Un jour de juillet 2008, je suis descendu des Bannettes vers Pomarey en empruntant un chemin qu’un vététiste rencontré un peu plus tôt m’avais indiqué. C’est un tout petit sentier qu’il faut deviner parfois, qui descend assez raide dans la forêt.
A un moment, il passe juste à coté d’une ancienne galerie, trou sombre et mystérieux. Sans lumière, je n’ai pas osé m’y aventuré, mais j’ai eu envie d’en savoir plus sur cet endroit. Des recherches sur internet et deux contacts avec des passionnés des vestiges souterrains m’ont appris qu’il pouvait s’agir soit d’une mine du temps où les chartreux exploitaient le fer, soit d’une entrée de carrière de pierre, comme il y en avait quelques autres dans le coin. Finalement, j’ai décidé de retourner y jeter un coup d’œil. Tout seul. Pas très prudent, mais tellement tentant. Cette fois je me suis équipé d’une corde, d’un casque et d’une lampe frontale. Une fois passée la grande flaque d’eau qui stagne à l’entrée, la galerie s’enfonce sur environ vingt cinq mètres puis est fermée par un éboulis.
Bien courte exploration, mais qui m’a permit d’en apprendre un peu plus sur l’histoire de ma région.

Avril 2013. Premier week-end véritablement printanier avec de la chaleur et du soleil. Las, je travaille une bonne partie de samedi et le dimanche matin. Il ne me reste plus que les quelques heures du dimanche après midi pour en profiter.
Je décide d’aller revisiter la galerie de Grandchamp, au dessus de Pomarey. D’abord, il devrait y avoir une nouvelle geocache, ensuite, c’est plutôt à l’écart des chemins fréquentés par les promeneurs dominicaux. J’atteins l’entrée de l’ancienne galerie de mine. Le sol en est très humide, entre flaques d’eau, ruissellement et boue de glaise. A la lumière de la frontale, j’atteins l’extrémité du boyau, obstrué de roches. Je trouve rapidement la cache en déplaçant quelques cailloux glissants. Attention de ne pas se cogner la tête, le plafond est bas. Demi tour vers l’air libre.


One day in July 2008, I came down from Les Bannettes towards Pomarey by taking a road that a mountain biker I had met earlier had indicated to me. It’s a very small path that you have to guess sometimes, which goes down quite steeply in the forest.
At one point, it passes right next to an old gallery, a dark and mysterious hole. Without light, I didn’t dare to venture there, but I wanted to know more about this place. Research on the internet and two contacts with people who were passionate about the underground remains taught me that it could be either a mine from the time when the Carthusian monks exploited iron, or an entrance to a stone quarry, as there were a few others in the area. Finally, I decided to go back and have a look. Alone. Not very careful, but so tempting. This time I equipped myself with a rope, a helmet and a headlamp. Once I got past the large puddle of water stagnating at the entrance, the gallery sank for about twenty-five metres and was closed by a scree.
It was a very short exploration, but one that allowed me to learn a little more about the history of my region.

April 2013. First truly springtime weekend with warmth and sunshine. Alas, I work a good part of Saturday and Sunday morning. I only have the few hours left on Sunday afternoon to enjoy it.
I decide to revisit the gallery in Grandchamp, above Pomarey. First, there should be a new geocache, then it’s rather off the paths frequented by Sunday walkers. I reach the entrance of the old mine gallery. The ground is very wet, between puddles, runoff and clay mud. In the light of the headlamp, I reach the end of the gut, blocked with rocks. I quickly find the cache by moving a few slippery rocks. Be careful not to hit my head, the ceiling is low. I turn back towards the open air.

La Sablière

Nous sommes une quinzaine pour cette petite balade, plutôt que rando, dans la vallée de la Céze depuis le camping de la Sablière. Nous prenons le premier chemin à l’extérieur du camping, chemin large et à peu près plat, sur près d’un kilomètre et demi, puis un étroit sentier, qui descend dans la garrigue, entre chênes et buis odoriférants. Ce sentier évite de suivre la piste carrossable que nous rejoignons à proximité de l’ermitage de Saint Ferreol. Pendant que les autres membres du groupe visitent le bâtiment et la chapelle, j’en profite pour m’éloigner un peu et trouver une cache. Il était question de continuer sur l’autre rive de la Cèze en direction des 3 arches, mais, le niveau de l’eau rend la traversée hypothétique. C’est donc un retour vers le camping en suivant la rive. Il y a juste un passage légèrement acrobatique équipé d’un câble pour mettre un peu d’animation.


We are about fifteen of us for this little walk, rather than a hike, in the Céze valley from the Sablière campsite. We take the first path outside the campsite, which is wide and almost flat, for about a kilometer and a half, then a narrow path, which goes down into the garrigue, between fragrant oaks and box trees. This path avoids following the track that we reach near the hermitage of Saint Ferreol. While the other members of the group visit the building and the chapel, I take the opportunity to move away a little and find a cache. It was planned to continue on the other bank of the Cèze in the direction of the 3 arches, but the water level makes the crossing hypothetical. It is thus a return towards the campsite by following the bank. There is just a slightly acrobatic passage equipped with a cable to put some animation.

Sillé le Guillaume

Ce n’est plus la Normandie, mais les Pays de la Loire, administrativement parlant…mais les paysages se ressemblent. Plats…à peine légèrement vallonnés.
Arrêt dans cette belle forêt de Sillé le Guillaume. Repos près du lac et de la plage encore déserte en cette saison, puis je roule jusqu’à une extrémité de la forêt à la recherche d’une geocache. Je me gare le long de la route forestière qui traverse la forêt de part en part et marche en direction d’un oratoire. Comme je ne connais absolument pas la région, ni la fréquentation de la forêt, je reste habillé d’un short. Je trouve l’oratoire, mais m’aperçois que la cache est à quelque distance. Hors du chemin, je peux me déshabiller pour continuer la recherche.
Finalement je trouve la cache dans le creux d’un rocher. Mais puisque je suis là, en pleine forêt, je décide de continuer et d’explorer les environs. Je traverse une sorte de clairière où je me pose. A proximité, un tapis d’herbe verdoyant resplendit sous le soleil. Je quitte les chaussures pour fouler cette herbe tendre. Mal m’en prend. Cachés sous l’herbe fraîche, quelques vieux bogues de châtaignes s’attaquent à mes pieds nus. Aïe! Mieux vaut faire attention où l’on pose les pieds! Voilà ce qui arrive à celui qui ne sait pas reconnaître les arbres!


This is no longer Normandy, but the Pays de la Loire, administratively speaking…but the landscapes are similar. Flat…barely hilly.
Stop in this beautiful forest of Sillé le Guillaume. Rest near the lake and the beach still deserted in this season, then I drive to one end of the forest in search of a geocache. I park along the forest road that crosses the forest from one end to the other and walk towards an oratory. As I know absolutely nothing about the area and the forest, I stay dressed in shorts. I find the oratory, but realize that the cache is some distance away. Out of the path, I can undress to continue the search.
Finally I find the cache in the hollow of a rock. But since I am there, in the middle of the forest, I decide to continue and explore the surroundings. I cross a sort of clearing where I rest. Nearby, a carpet of green grass shines under the sun. I leave my shoes to walk on this soft grass. Badly takes me. Hidden under the fresh grass, some old chestnut bugs attack my bare feet. Ouch! It’s better to be careful where you put your feet! This is what happens to those who don’t know how to recognize trees!

Forêt d’Ecouves

Voyage pour raison familiale en Normandie. J’en profite pour faire du geocaching. Et par chance, des caches se trouvent dans la foret d’Ecouves.
Je me gare sur une route forestière et trouve aussitôt la première cache. Habillé, car au bord de la route et à proximité de personnes qui chargent une voiture avec du matériel. Puis je m’éloigne vers une deuxième. Assez vite, je quitte la route, prends un chemin puis tire directement tout droit dans la direction de la cache. Je me déshabille malgré le temps humide et frais. Je trouve la cache près d’une stèle perdue en pleine forêt.
Je continue à me promener un peu au hasard. Je traverse une petite route goudronnée, plusieurs traces de débardage boueuses et récentes. Par endroits, les troncs sont encore couchés là, prêts à être emportés. D’ailleurs, non loin, j’entends le bruit de moteurs de tronçonneuses. Partout, aussi bien dans l’organisation des parcelles que dans les traces des coupes, se sent l’exploitation méthodique du bois. Je me promène entre des alignements d’arbres rectilignes ou un coin de forêt recouvert de mousse verdâtre qui rend le paysage assez fantasmagorique.
Finalement, en m’orientant au gps, je retrouve le carrefour où je suis garé et me rhabille juste avant de déboucher du bois.


Family trip to Normandy. I take the opportunity to do some geocaching. And by chance, there are caches in the forest of Ecouves.
I park on a forest road and immediately find the first cache. Dressed, because on the side of the road and close to people loading a car with material. Then I move away to a second one. Quite quickly, I quit the road, take a path and pull straight ahead in the direction of the cache. I undress in spite of the wet and cool weather. I find the cache near a stele lost in the middle of the forest.
I continue walking a bit randomly. I cross a small asphalt road, several muddy and recent skidding tracks. In some places, the trunks are still lying there, ready to be taken away. Besides, not far away, I hear the sound of chainsaw engines. Everywhere, both in the organization of the plots and in the traces of the felling, one can feel the methodical exploitation of the wood. I wander between rows of straight trees or a corner of forest covered with greenish moss that makes the landscape quite phantasmagorical.
Finally, by orienting myself to the gps, I find the crossroads where I parked and get dressed just before coming out of the wood.

Col Vert

Les vallées sont ensoleillées mais les montagnes sont accrochées de gros nuages. Tant pis. Je monte en voiture jusqu’à la route forestière de Prélenfrey. Il y un autre véhicule sur le parking et il ne fait pas chaud: conséquence, je démarre en short et tee shirt. Je ne reconnais plus la piste forestière qui a manifestement été élargie et passée au bulldozer.
Au bout de vingt minutes, je la quitte pour un petit chemin. J’en profite aussi pour quitter les vêtements. Mais bientôt, je suis dans le brouillard des nuages. Mais comme le corps est chaud et actif, pas de problème pour continuer ainsi. Après la baraque, je trouve quelques névés; les branches des arbustes sont encore couvertes de givre. Les derniers lacets, et voilà le Col Vert. De l’autre coté de l’étroit passage dans le rocher, une fine couche de neige fraiche recouvre le paysage. Ambiance hivernale en ce mois de mai.
Il faut bouger. Ça tombe bien car j’ai choisi cette destination pour trouver une géocache qui a été posée dernièrement dans le coin. Voilà, je l’ai et je suis le premier à l’avoir trouvée.
Je peux redescendre, toujours dans le brouillard. Soudain, j’entends un bruit, je tourne la tête. Une silhouette emmitouflée dans une parka avec capuche se tient dans les rochers, quelques mètres au dessus du chemin. Je lance un «Bonjour» qui m’est retourné, puis je disparaît dans la brume. Pour allonger un peu la balade, je fais un petit détour sur le sentier du Périmètre puis trouve un chemin qui coupe dans la forêt et retrouve la route forestière, que je peux suivre nu jusqu’au parking.


The valleys are sunny, but the mountains are clinging to heavy clouds. Never mind. I’m driving up to the Prelenfrey Forest Road. There is another vehicle on the parking lot and it is not hot: consequently, I start in shorts and tee shirt. I don’t recognize the forest track which has obviously been widened and bulldozed.
After twenty minutes, I leave it for a small path. I also take the opportunity to remove my clothes. But soon I’m in the fog of the clouds. But as the body is warm and active, no problem to continue like this. After the hut, I find a few snowdrifts; the branches of the shrubs are still covered with frost. The last shoelaces, and here is the Green Pass. On the other side of the narrow passage in the rock, a thin layer of fresh snow covers the landscape. Winter atmosphere in this month of May.
It is necessary to move. It’s good timing because I chose this destination to find a geocache that has been put recently in the area. Here it is, I have it and I’m the first to find it.
I can go back down, still in the fog. Suddenly, I hear a noise, I turn my head. A silhouette in a hooded parka is standing in the rocks a few meters above the path. I throw a « Hello » that is returned to me, then I disappear into the fog. To lengthen the walk a bit, I make a small detour on the Perimeter Trail and then find a path that cuts through the forest and rejoins the forest road, which I can follow naked to the parking lot.

Petite Vaudaine

La vallée de la Romanche entre Vizille et Boug d’Oisans n’est pas à première vue l’endroit idéal pour aller se balader. Vallée étroite, embrumée de fumées d’usine, encombrée de lignes électriques, de conduites d’eau, de bâtiments industriels en activités ou en friches. Son unique intérêt est d’être la voie de passage incontournable vers les stations de l’Oisans. Pourtant, en regardant la carte, on s’aperçoit que quelques chemin y sont tracés.
Départ du monument aux morts, au bord de la route. Ce jour là, une cérémonie va y avoir lieu. Déjà quelques portes drapeaux montent la garde. Je me gare sur le parking derrière et m’éloigne en short et tee shirt. Une large piste contourne une grosse carrière puis s’élève en virages, le long du torrent. Elle s’arrête brusquement, mais un tout petit sentier prend la suite. Il s’enfonce dans la forêt et grimpe en zigzags. De temps en temps, dans un virage, on domine le torrent qui a creusé la roche.
A mi hauteur, le chemin passe devant une belle cascade. Douche rafraîchissante. Puis il continue toujours en sous bois. Il sort dans les hautes herbes juste en dessous de la cabane du Petit Vaudaine. Voyant de la fumée, j’enfile un short. La cabane est gérée par une association de chasse. Quatre personnes sont là se préparant un repas. Je m’éloigne quelque peu, passe une barrière d’arbre et retrouve ma tenue de balade.
Je voudrais aller au col de la Petite Vaudaine. Je longe un névé, puis contourne un éperon rocheux. Je monte droit dans la pente au milieu d’un tapis de rhododendrons en fleurs. Par moments, je retrouve des traces de sentiers, puis les perds dans des éboulis. La pente est raide. Je grimpe en visant ce qu’il me semble être le col, mais finalement je bute sur une barrière de barres rocheuses. J’aperçois sur une butte en dessous de moi ce qui pourrait être le chemin. Les chemins, ici, ont l’air d’avoir été abandonnés et en partie effacés par les éboulements et la végétation.
Je préfère redescendre. Mais auparavant, je profite longuement de la vue sur le Grand Galbert et le massif du Taillefer. Je remet mon short pour passer à proximité des chasseurs. Dans la descente, à la cascade, je m’asperge d’eau pour enlever la transpiration. Juste après, au moment de passer une ravine, j’entends une voix qui m’indique le bon passage. C’est l’un des chasseurs qui est parti en premier et qui attend là ses camarades. Je m’excuse pour ma tenue, qui ne semble pas gêner. On échange quelques mots et je repars.
La descente est pénible avec beaucoup de pierres instables. Finalement, je ne remet short et tee shirt qu’en arrivant à proximité de la route.


The Romanche valley between Vizille and Boug d’Oisans is not at first sight the ideal place to go for a walk. Narrow valley, misty with factory fumes, cluttered with power lines, water pipes, industrial buildings in activity or on wasteland. Its only interest is that it is the main route to the resorts of the Oisans. However, if you look at the map, you can see that some paths are marked out there.
Departure from the war memorial, on the side of the road. On this day, a ceremony will take place there. Already a few flag bearers are standing guard. I park in the parking lot behind and walk away in shorts and a t-shirt. A wide track goes around a big quarry and then rises in curves along the torrent. It stops abruptly, but a very small path takes over. It runs deep into the forest and climbs in zigzags. From time to time, in a bend, one dominates the torrent that has carved out the rock.
Halfway up, the path passes in front of a beautiful waterfall. Refreshing shower. Then it always continues in the undergrowth. It goes out into the high grass just below the Petit Vaudaine hut. Seeing smoke, I put on shorts. The hut is run by a hunting association. Four people are there preparing a meal. I move a little further away, pass a tree line and find my walking outfit.
I would like to go to the pass of Petite Vaudaine. I walk along a neve, then around a rocky spur. I climb straight up the slope in the middle of a carpet of rhododendrons in bloom. At times, I find traces of paths, then lose them in the scree. The slope is steep. I climb aiming at what seems to be the pass, but finally I come up against a barrier of rocky bars. I see on a mound below me what could be the path. The paths here seem to have been abandoned and partly erased by the landslide and the vegetation.
I prefer to go back down. But first, I enjoy the view of the Grand Galbert and the Taillefer massif for a long time. I put my shorts back on to pass close to the hunters. In the descent, at the waterfall, I sprinkle myself with water to remove perspiration. Just afterwards, as I cross a gully, I hear a voice telling me the right way. It is one of the hunters who left first and is waiting there for his comrades. I apologize for my outfit, which doesn’t seem to bother him. We exchange a few words and I leave.
The descent is difficult with a lot of unstable rocks. Finally, I put on shorts and tee shirt only when I get close to the road.

Tabor

Début juillet. Vendredi, 10 heures du matin. Je gare la voiture au départ du chemin près du col de Malissol. 150 mètres pour m’éloigner de la route et je me déshabille. Je resterai nu jusqu’au retour à ce même endroit, près de six heures plus tard.
On est début juillet, donc déjà en période de vacances scolaires. Je craignais qu’il y ait du monde en randonnée. En fait je ne verrai personne de la journée. La montagne pour moi tout seul.
C’est un itinéraire de crête. Une ligne directe qui suit la limite des versants orientés vers le plateau de La Mure et des lacs de Laffrey à gauche en montant et vers la vallée de Lavaldens et les montagnes du Valbonnais sur la droite. Un parcours de 1200 mètres de dénivelé qui débute par un étroit sentier dans la forêt pour rejoindre un alpage d’herbe haute puis s’élève par deux bons raidillons jusqu’à la crête rocheuse qui s’étend du Piquet de Nantes au point culminant du Tabor à 2389 m d’altitude.
L’alpage est parsemé de couleurs et il reste même quelques touffes de rhododendrons en fleurs en haut. Le sommet, bien accroché par les nuages le matin, se dégage à mesure que le temps passe. Finalement j’arrive sur un sommet ensoleillé alors qu’au loin la barrière du Vercors ou l’Obiou restent enveloppés de nuages. J’ai décidément toutes les chances.
Le Tabor est aussi accessible depuis la station presque abandonnée de Saint Honoré 1500.


Early July. Friday, 10 a.m. I park the car at the start of the trail near the Malissol Pass. 150 meters to get away from the road and I undress. I’ll stay naked until I return to the same place almost six hours later.
It’s the beginning of July, so it’s already the school holiday period. I was afraid that there would be people hiking. In fact, I won’t see anyone all day. The mountain all to myself.
It’s a ridge route. A direct line that follows the limit of the slopes facing the plateau of La Mure and the lakes of Laffrey on the left while going up and towards the valley of Lavaldens and the mountains of Valbonnais on the right. A 1200-metre gradient which starts with a narrow path in the forest to reach a high grass mountain pasture and then rises by two good raidillons to the rocky ridge which stretches from the Piquet de Nantes to the highest point of Tabor at 2389 m altitude.
The mountain pasture is dotted with colours and there are even a few tufts of rhododendrons in bloom at the top. The summit, which is well hung by the clouds in the morning, clears up as time goes by. Finally I arrive on a sunny summit while in the distance the barrier of the Vercors or the Obiou remain shrouded in clouds. I definitely have every chance.
Tabor is also accessible from the almost abandoned resort of Saint Honoré 1500.

Orisan

Double découverte ce mercredi de mars : une première randonnue en groupe, inhabituelle pour moi qui aime courir la montagne en solitaire, dans un coin que je ne connaissais pas encore : les Bauges en Savoie.
Vers 9 heures du matin, nous nous retrouvons sur un parking désert au bout d’une petite route au fond d’un vallon étroit. Plus loin, la route n’est plus accessible qu’aux véhicules des forestiers. Nous sommes neuf, huit hommes et une femme, venant de Lyon, du pays de Gex près de Genève, d’Annecy et de Grenoble.
Il fait encore plutôt frais à l’ombre et près du torrent, nous démarrons habillé sur la route forestière. Vingt minutes plus tard, nous atteignons la zone ensoleillée, c’est bien plus agréable et nous pouvons nous déshabiller. Nous resterons nus les sept heures suivantes jusqu’au retour au parking. La route se transforme en piste, puis en chemin pour atteindre les chalets d’alpage du Haut du Four. Arrêt pour admirer le paysage. La pointe de Chorionde nous fait face, bien tentante, mais nous partons de l’autre coté en direction du mont d’Orisan.
Le cheminement se fait entre touffes herbeuses et plaques de neiges, entre zones de sapins et croupes dégagée. Nous dominons Albertville et la vallée de l’Isère. On pourrait continuer vers le Grand Roc, mais l’heure avance et on préfère se trouver un coin abrité du vent pour le casse croûte. On quitte donc la crête pour s’installer légèrement en contrebas sur des rochers réchauffés par le soleil. Des sacs sortent les victuailles et aussi quelques bouteilles. C’est donc aussi à une randonnue œnologique que nous participons.
Quelques cumulus s’installent aussi, dont profitent un planeur et un parapente. Le parapentiste vient nous survoler à basse altitude, voir qui sont ces curieux randonneurs.
Retour par un chemin qui se perd plus ou moins dans un pierrier, pour rejoindre un col et nos chalets de tout à l’heure. Pour redescendre nous empruntons un étroit sentier qui zigzague dans la forêt, traverse au fond des combes quelques ruisseaux ou cascades. Les plus téméraires n’hésitent pas à se jeter à l’eau (de fonte des neiges!).
Sur le parking désert, nous partageons une dernière bouteille, le verre de l’amitié, avant de se résoudre malgré tout à se rhabiller pour repartir. Une bien sympathique journée qui m’a permis notamment de rencontrer des gens que je ne connaissais que par messagerie interposée sur des forums. Et puis, quel avantage d’avoir quelqu’un du coin pour préparer et guider la balade. Je suis sûr que tout seul avec ma carte, je n’aurai sans doute pas fait un aussi bon choix d’itinéraire. Merci donc à tous !


Double discovery this Wednesday of March: a first group naked hike, unusual for me who likes to run the mountain alone, in a place I didn’t know yet: les Bauges in Savoie.
Around 9am, we find ourselves on a deserted car park at the end of a small road at the bottom of a narrow valley. Further on, the road is only accessible to foresters’ vehicles. We are nine, eight men and one woman, coming from Lyon, the Pays de Gex near Geneva, Annecy and Grenoble.
It is still rather cool in the shade and close to the torrent, we start dressed on the forest road. Twenty minutes later, we reach the sunny area, it’s much more pleasant and we can undress. We will stay naked for the next seven hours until we return to the car park. The road turns into a track and then into a path to reach the alpine chalets of the Haut du Four. Stop to admire the landscape. The Pointe de Chorionde faces us, very tempting, but we head on the other side towards the Mont d’Orisan.
The path is between grassy tufts and snowy patches, between areas of fir trees and open crests. We dominate Albertville and the Isère valley. We could continue towards the Grand Roc, but the time is running out and we prefer to find a place sheltered from the wind for a snack. So we leave the ridge to settle down slightly below on rocks warmed by the sun. Bags take out the victuals and also some bottles. It is thus also with an oenological naked hike that we take part in.
A few cumulus clouds also settle down, which a glider and a paraglider take advantage of. The paraglider comes to fly over us at low altitude, to see who these curious hikers are.
Return by a path which is more or less lost in a scree, to join a pass and our chalets of earlier. To go back down we take a narrow path that zigzags in the forest, crosses at the bottom of the combes a few streams or waterfalls. The most daring don’t hesitate to throw themselves into the water (of melting snow!).
On the deserted parking lot, we share a last bottle, the glass of friendship, before getting dressed to depart. A very nice day that allowed me to meet people I only knew by messaging on forums. And then, what an advantage to have someone from the local area to prepare and guide the ride. I’m sure that alone with my map, I probably wouldn’t have made such a good choice of itinerary. So thank you all!