En cette mi août c’est un message insolite qui arrive sur cette liste de diffusion des randonneurs naturistes de Rhône Alpes et Savoies, une proposition pour aller ramasser des myrtilles au dessus de Valpelouse dans le massif de Belledonne. C’est un endroit que je connais pour y avoir randonné, il y a déjà fort longtemps. Quant à la collecte de myrtilles, c’est une activité que je n’ai jamais pratiquée. Nous ne sommes que deux, Bruno et moi. Nous arrivons au bout de la route, dans cette ancienne station de ski démantelée, vers 9 heures. Il y a déjà quelques voitures garées là. C’est aussi le point de départ pour quelques itinéraires de randonnées. Une demi heure de marche sur un petit sentier et l’on arrive au pied d’un versant couvert de myrtilliers. Mais nous ne sommes pas seuls. Quelques personnes disséminées dans les pentes sont déjà en activité. On est encore en shorts. On passe et on s’éloigne quelque peu vers un coin légèrement à l’écart. Là on quitte le short pour attaquer le ramassage. Mais on s‘aperçoit vite qu’un homme est à quelques dizaines de mètres en contrebas de nous. Tant pis, il nous voit. On le saluera tout à l’heure quand il remontera. Un autre est au dessus de nous, et d’autres en face mais plus loin. Ils doivent forcement voir notre tenue mais sont absorbés dans leurs tâches. Chacun est ici pour les myrtilles et ne s’occupe guère de ses voisins. Deux heures se passent à errer de buisson en buisson, le peigne à la main, à ramasser et jeter dans le seau les petits fruits bleus. Je remplis mon récipient, Bruno en a plus que moi. Il est temps de rentrer, de retourner à la maison et de se mettre au travail pour trier les fruits en vue de tartes et de confitures.
In this mid-August it is an unusual message that arrives on this mailing list of naturist hikers from Rhône Alpes and Savoies, a proposal to go pick blueberries above Valpelouse in the Belledonne massif. It’s a place I know from hiking there, a long time ago. I have never done any blueberry picking. There are only two of us, Bruno and I. We arrive at the end of the road, in this old dismantled ski resort, around 9 am. There are already a few cars parked there. It is also the starting point for some hiking routes. Half an hour of walking on a small path and we arrive at the foot of a slope covered with blueberries. But we are not alone. Some people spread out on the slopes are already active. We’re still in shorts. We pass and move a little further away to a slightly isolated corner. Now we leave the shorts to start picking up. But we quickly realize that a man is a few dozen meters below us. Never mind, he sees us. We’ll greet him later when he comes up. Another is above us, and others across the way but further away. They must necessarily see our attire but are absorbed in their tasks. Everyone is here for blueberries and does not take much care of their neighbours. Two hours are spent wandering from bush to bush, combing it by hand, picking up and throwing the blue berries into the bucket. I fill my container, Bruno has more than me. It’s time to go home, go back home and get to work sorting the fruit for pies and jams.
Après les vagues de l’atlantique de la côte basque espagnole et une traversée des Pyrénées, je me retrouve au bord de la Méditerranée, dans la ville catalane de Roses. J’ai choisi cette étape sur mon parcours de retour dans les Alpes pour pouvoir ressortir mon masque, mon tuba et mes palmes. Les calanques situées dans le parc naturel du cap de Creus sont connues pour la richesse de la vie sous marine protégée.
L’un de ces calanque, la cala Calitjas, est réputée naturiste, c’est donc celle là que je choisie. Je l’atteint en une heure de vélo. Il n’y a que douze kilomètres, mais ce n’est vraiment pas plat ! Il est encore tôt. Une famille, en maillots, est à un bout de la plage. Je m’installe à l’autre extrémité et me déshabille. Quelques personnes arrivent, dont trois femmes de trois générations. La plus jeune et la plus âgée restent en maillots, la troisième se met nue. En fait de toute la journée, nous serons les deux seuls naturistes sur cette plage qui se remplit petit à petit. Mais aucune remarque ni marque de gêne. Je n’ose imaginer la même situation sur une plage française !
Étant seul, je ne veux quand même pas laisser sur la plage mes papiers et les clés du cadenas de mon vélo avec les clés de mon fourgon. J’ai pris un petit sacs étanche que j’emmène avec moi et qui flotte au bout d’une lanière lorsque je me mets à l’eau. Mon appareil photo lui aussi est étanche. Les herbiers de Posidonie, massifs de plantes sous marines, servent d’abri aux poissons. Sur le sable blanc se détache une magnifique étoile mer rouge, un peu plus loin une sole est à peine discernable tant sa peau ressemble aux fonds sous marin. Des bancs de poissons se promènent. La lumière se reflète sur l’eau. Je profite pleinement du moment.
After the Atlantic waves of the Spanish Basque coast and a crossing of the Pyrenees, I found myself on the Mediterranean coast, in the Catalan city of Roses. I chose this stage on my way back to the Alps to be able to take out my mask, snorkel and fins. The creeks located in the Cap de Creus natural park are known for their rich underwater life. One of these creeks, the Calitjas cala, is reputed to be naturist, so this is the one I choose. I reach it in an hour by bike. It’s only twelve kilometers away, but it’s really not flat! It’s still early. A family, wearing swimsuits, is at one end of the beach. I settle at the other end and undress. A few people arrived, including three women of three generations. The youngest and oldest remain in swimsuits, the third gets naked. In fact, all day long, we will be the only two naturists on this beach that is gradually filling up. But no comments or embarrassment. I can’t imagine the same situation on a French beach! Being alone, I still don’t want to leave my papers and the keys of my bike’s padlock on the beach with the keys of my van. I took a small waterproof bag that I take with me and that floats at the end of a strap when I get into the water. My camera is also waterproof. The Posidonia meadows, massifs of underwater plants, serve as fish shelters. On the white sand stands out a magnificent red sea star, a little further away a sole is hardly discernible so much its skin looks like the underwater seabed. Banks of fish are walking around. Light is reflected on the water. I’m enjoying the moment to the maximum
Cela fait bien longtemps que je rêve de faire cette course mais le travail, les obligations familiales, la distance m’en ont toujours empêché. Cette année j’ai enfin réussi à participer à cette course nudiste de Sopela. Après une semaine de vacances à l’île d’Oléron, j’avais l’opportunité de tirer vers le sud en direction du pays basque espagnol. Une journée de voiture tout de même en tenant comptes des encombrements pour traverser Bordeaux. Il n’existe que peu de compétitions pédestres et naturistes en même temps. Quelques unes aux États Unis, en Angleterre ou en Espagne, ayant lieu à l’intérieur de centres naturistes, et une en Finlande, mais rien en France. Celle là est originale dans le fait qu’elle se déroule dans le domaine public sur le sable de la plage de Barinatxe de la localité de Sopela près de Bilbao, une plage entourée de falaises rocheuses et de pentes couvertes de végétation. On y accède soit par un escalier soit par une rampe dallée. Un bâtiment abrite les secouristes et une école de surf. Il s’agit cette année de la vingtième édition. Ce dimanche 14 juillet, le départ est prévu pour 11 heures. J’arrive vers 10h15. La plage est encore bien vide. Les organisateurs sont en train de tracer les deux couloirs qui s’étendent sur toute la longueur de la plage. Le parcours va faire cinq tours de ce kilomètre en aller retour sur la plage à marée basse. Quelques longueurs d’échauffement le long du rivage. Nous sommes une cinquantaine de participants dont trois femmes seulement. Certains vont courir pieds nus, d’autres ont choisi de garder leurs chaussures, certains sont naturellement nus, d’autres ne quittent leurs shorts qu’au dernier moment. Cette course attire aussi bien des naturistes convaincus que des coureurs textiles du coin sur cette plage où les naturistes côtoient les baigneurs en maillots et les enfants de l’école de surf en combinaisons néoprène. Le départ est donné. La première boucle se passe facilement, mais dès le second tour, le sol est déjà plus meuble, labouré par les passages. C’est surtout sensible aux deux extrémités. Le virage vers les rochers devient de plus en plus creusé, l’autre est entrecoupé de flaques d’eau de mer. Dans les longueurs droites, il est possible de s’écarter quelque peu, de viser encore du sable dur. Des spectateurs, habillés ou nus, viennent faire des photos. Les positions sont vite établis. Pour moi qui redoute une douleur au mollet droit que je traîne depuis le début de la semaine, je reste à un rythme régulier sans tenter d’accélérer. Sauf pour un petit sprint final. Je termine en 27’et 30’’ à un petite moyenne de 11,2 km/h. Voilà, un rêve réalisé. Il ne me reste plus qu’à aller m’allonger sur le sable et me jeter dans les vagues.
I have been dreaming of doing this race for a long time, but work, family obligations and distance have always prevented me from doing so. This year I finally managed to participate in this nudist race in Sopela. After a week’s holiday on the island of Oleron, I had the opportunity to go south towards the Basque country in Spain. A day’s drive all the same, taking into account the traffic jams to cross Bordeaux. There are only a few hiking and naturist competitions at the same time. Some in the United States, England or Spain, taking place inside naturist centres, and one in Finland, but nothing in France. This one is original in the fact that it takes place in the public domain on the sand of Barinatxe beach in the town of Sopela near Bilbao, a beach surrounded by rocky cliffs and slopes covered with vegetation. It can be reached either by a staircase or by a paved ramp. A building houses rescue teams and a surf school. This is the twentieth edition this year. This Sunday, July 14, the departure is scheduled for 11:00 am. I’ll be there around 10:15. The beach is still empty. The organizers are in the process of drawing the two corridors that extend along the entire length of the beach. The course will make five laps of this kilometer in round trip on the beach at low tide. A few warm-up lengths along the shoreline. We are about fifty participants including only three women. Some will run barefoot, others have chosen to keep their shoes on, some are naturally bare, others only leave their shorts at the last minute. This race attracts both convinced naturists and local textile runners to this beach where naturists meet swimmers in swimsuits and children from the surf school in neoprene suits. The start is given. The first loop is easy, but from the second lap, the ground is already more loose, ploughed by the passages. It’s especially sensitive at both ends. The turn towards the rocks becomes more and more dug, the other is interspersed with puddles of sea water. In straight lengths, it is possible to deviate a little, to aim for hard sand again. Spectators, dressed or naked, come to take pictures. Positions are quickly established. For me, who fears pain in my right calf that I have been dragging since the beginning of the week, I stay at a steady pace without trying to accelerate. Except for a little final sprint. I finish in 27′ and 30 » at a small average of 11.2 km/h. That’s it, a dream realized. All I have to do now is lie down on the sand and throw myself into the waves.
Canicule. Une envie d’échapper au four des vallée aux températures si chaudes en montant en montagne pour trouver un air relativement plus frais. Je saute sur la proposition de Bruno d’une rando crépusculaire au départ de la station du Super Collet au dessus d’Allevard dans Belledonne. Guillaume est aussi de la partie. Nous nous garons sur le petit parking de Pré Rond. Nous sommes seuls et nous pouvons partir nus. Il est 18 heures. Une petite montée puis une grande descente pour rejoindre un large piste forestière. Dans la forêt le sol est spongieux, le chemin parsemé de flaques d’eau. Sur ce versant nord, lé végétation est exubérante de larges et hautes plantes, de fougères, de sapins. De nombreux ruisselets traverse le chemin. Mais avantage, on est à l’ombre ! Puis on attaque la montée vers le refuge de Claran, désert. On casse la croûte devant mais les mouches se font envahissantes. On repart pour le col de Claran. Un névé reste au bord du chemin. La lumière descend. On continue la grimpette jusqu’au Plagnes, au sommet des remontées mécaniques du domaine skiable du Collet d’Allevard. Spectacle du coucher du soleil derrière le mont Granier et la Chartreuse. Par les pistes on rejoint le col de l’Occiput d’où plonge un petit sentier qui va nous ramener à notre parking. Il dégringole raide dans la pente. L’obscurité se fait complète . C’est à la frontale que l’on finit la descente, plus longue que l’on ne pensait. Il est 22 heures 40 quand on arrive, après 12 kilomètres et 800 m de dénivelé.
Bruno et Guillaume repartent aussitôt. Je passe la nuit au frais dans mon fourgon. Tôt le matin, je rejoins le parking de Super Collet. Là, en short et tee shirt, je pars pour une séance de geocaching. Je trouve la première cache à proximité près d’une remontée mécanique, puis je rentre dans la forêt par le sentier de la crête de l’Évêque. Je me déshabille aussitôt pour suivre ce parcours ombragé où je trouve encore quatre caches. Demi tour et retour au parking. Mais aussitôt dans le fourgon, je me déshabille et conduis nu jusqu’au premières maisons de la ville d’Allevard dans la vallée.
Heat wave. A desire to escape the oven of the valleys with their hot temperatures by going up to the mountains to find relatively cooler air. I jump on Bruno’s proposal for a twilight hike from the Super Collet station above Allevard in Belledonne. Guillaume is also part of the team. We park on the small parking lot of Pré Rond. We are alone and we can leave naked. It’s 6:00 p. m. A small ascent then a big descent to reach a wide forest track. In the forest the soil is spongy, the path is dotted with puddles of water. On this northern slope, the vegetation is exuberant with large and tall plants, ferns and firs. Many streams cross the path. But advantage, we’re in the shade! Then we start the climb to the Claran refuge, deserted. We have a snack in front of it, but the flies are getting invasive. We’re going to the col de Claran. A neve remains by the side of the road. The light is coming down. We continue the climb to Le Plagnes, at the top of the ski lifts of the Collet d’Allevard ski area. Sunset show behind Mount Granier and the Chartreuse. By the tracks we reach the Col de l’Occiput from where we will plunge a small path that will take us back to our car park. He’s falling steeply down the slope. The darkness becomes complete. It is at the frontal light that we finish the descent, longer than we thought. It is 10:40 p.m. when we arrive, after 12 kilometres and 800 m of altitude difference. Bruno and Guillaume left immediately. I spend the night in my van in a cool place. Early in the morning, I go to the Super Collet parking lot. Now, in shorts and t-shirt, I’m going for a geocaching session. I find the first cache near a ski lift, then I enter the forest by the path of the Bishop’s Ridge. I immediately undress to follow this shaded path where I find four more caches. Turn around and return to the parking lot. But immediately in the van, I undressed and drove naked to the first houses in the valley in the town of Allevard.
Le comité de la Drôme de la Fédération Française de Randonnée Pédestre a lancé en cette mi juin 2019 une série d‘animations autour du sentier de Grande Randonnée GR9 qui traverse le département de part en part. En pratique, une équipe de deux trailers a entrepris de courir en huit jours de Grenoble au sommet du Mont Ventoux et en parallèle, à chacune des étapes, des associations de randonneurs pouvaient organiser des marches dans les environs avant de retrouver les coureurs en fin d’après midi autour d’un goûter partagé et d’un verre de l’amitié. L’association des Marcheurs Nus du Val de Roanne s’est portée volontaire pour l’organisation d’une balade aux 3 Becs au dessus de la ville de Saillans, en proposant une randonnée mixte, marcheurs naturistes et marcheurs habillés, afin de faire découvrir en toute convivialité les avantages de la nudité sur les sentiers de montagne. C’était un défi, car la date imposée, un mardi ne favorisait pas la mobilisation des adhérents en cours de semaine. Mais la communication autour de l’évènement a permis de réunir quinze participants. Des membres de l’association, mais aussi des naturistes extérieurs et trois randonneurs « textiles ».
Cette rando des 3 Becs est une balade classique de la région. A 10 heures, le parking du col de la Chaudière est déjà presque rempli. On ne sera pas les seuls sur le chemin. Au premier tournant du sentier, les vêtements commencent à tomber. On croise deux groupes d’ouvriers qui entretiennent le chemin. Échanges de salutations. Il faut remarquer d’ailleurs que ce chemin est remarquablement aménagé de nombreuses marches de pierres. Plus haut on trouvera au bord du sentier des sacs de grosses dalles de pierre héliportés en prévision de l’avancement du travail. Dans la montée, ceux qui visent les trois sommets, neuf personnes, partent devant. Les six derniers optent pour un parcours plus simple. Au pas de la Sarria, le premier sommet est en vu, au prix d’une montée en lacets dans la prairie. Sommet du Veyou à 1589 m, puis descente pour remonter au second Bec :le Signal à 1559m. Je profite de mon passage pour une séance de geocaching près du gros cairn. Il est temps de se poser un peu en contrebas pour le casse-croûte, arrosé d’une Clairette puisqu’on est dans le région de production. Toujours en suivant de près la ligne des falaises impressionnantes et découpées qui dominent la vallée de la Drôme, le cheminement redescend encore puis remonte au troisième sommet, Roche Courbe, 1545 m. Voilà le but est atteint. Pour revenir, on coupe par une petit sentier qui n’évite pas quelques montées mais nous ramène, à travers champs et forêt, au pas de la Sarria où l’on retrouve le deuxième groupe. Tous ensemble, on attaque la descente finale. A une vingtaine de mètres du parking, il faudra bien se rhabiller. L’entente entre naturistes et habillés a été parfaite et les rencontres sur les chemins se sont déroulées soit avec de l’indifférence soit avec le sourire. C’est le message qui est porté à la rencontre du Comité en fin d’après midi à Saillans.
The Drôme committee of the French Pedestrian Hiking Federation launched in mid-June 2019 a series of activities around the GR9 long-distance hiking trail that crosses the department from side to side. In practice, a team of two trailers undertook to run in eight days from Grenoble to the summit of Mont Ventoux and in parallel, at each stage, hikers’ associations could organise walks in the area before meeting the runners in the late afternoon around a shared lunch and a drink of friendship. The Association des Marcheurs Nus du Val de Roanne has volunteered to organize a 3 Becs walk above the town of Saillans, offering a mixed hike, naturist walkers and dressed walkers, in order to introduce in a friendly way the advantages of nudity on mountain paths. It was a challenge, because the date imposed, a Tuesday, did not encourage the mobilization of members during the week. But the communication around the event brought together fifteen participants. Members of the association, but also external naturists and three « textile » hikers. This 3 Becs hike is a classic walk in the region. At 10 a.m., the car park at the Col de la Chaudière is already almost full. We won’t be the only ones on the way. At the first bend of the trail, the clothes start to fall off. We meet two groups of workers who maintain the path. Exchanges of greetings. It should also be noted that this path is remarkably well arranged with many stone steps. Higher up the trail are bags of large heliborne stone slabs in anticipation of the progress of the work. On the way up, those who aim for the three summits, nine people, leave in front. The last six opt for a simpler route. At the pass of the Sarria, the first summit is in sight, at the cost of a winding climb in the meadow. Summit of Veyou at 1589 m, then descent to go up to the second Bec: the Signal at 1559m. I take advantage of my visit for a geocaching session near the big cairn. It is time to settle down a little below for the snack, sprinkled with a Clairette since we are in the production region. Still closely following the line of impressive and cut-out cliffs that dominate the Drôme valley, the path descends again and then climbs up to the third summit, Roche Courbe, 1545 m. That is the goal achieved. To return, we cross a small path that does not avoid a few climbs but brings us back, through fields and forest, to the pass of the Sarria where we find the second group. Together, we begin the final descent. About 20 meters from the parking lot, you’ll have to get dressed again. The agreement between naturists and dressed people was perfect and the meetings on the paths took place either with indifference or with a smile. This is the message that is being brought to the Committee’s meeting in late afternoon in Saillans.
Pour changer un peu de la marche et de la course à pied, je pars ce mercredi après midi en vélo. Je prends mon VTT à assistance électrique. D‘abord sur route pour la montée au col de Clémencière puis au col de Vence, ce qui fait à peu près huit kilomètres, puis sur la large piste de trois kilomètres et demi qui mène au fort du Quichat., au fond d’une impasse. J’ai doublé quelques randonneurs sur la piste, mais ils devraient plutôt se diriger vers le Rachais, un itinéraire plus commun. Je fais demi tour. Avant d’attaquer la descente, je me déshabille. J’avais juste pris un short léger et un gilet coupe vent sans manche, c’est vite enlevé. Avant de rejoindre la partie de la piste qui peut être fréquentée, je m’arrête et hésite. Je n’ai guère envie de me rhabiller déjà. Un chemin part dans la forêt. Autant le prendre. Assez vite, il plonge raide pour rejoindre une piste toute défoncée. Je préfère remonter un peu et emprunter un petit sentier qui part plus ou moins à plat. C’est une façon agréable de rouler ainsi. Mais le sentier aboutit à une longue et sévère montée. Malgré l’assistance électrique, je n’ai pas d’adhérence sur un sol couvert d’un vieux tapis de feuilles mortes, et je me retrouve à devoir pousser le vélo, à même le porter pour passer des branchages en travers du chemin. Qu’il est lourd ce vélo ! Enfin, je peux reprendre le pédalage. J’aboutis au bord d’une prairie d’herbe haute dont je suis la lisière jusqu’à tomber sur le chemin du Rachais. Bon, là, je dois renfiler mon short.. Je vais rencontrer en redescendant randonneurs et vététistes. Voilà, ce fut trois quart d’heure de VTT nu.
To change a little bit of walking and running, I’m leaving this Wednesday afternoon by bike. I take my electrically assisted ATV. First on the road for the ascent to the Col de Clémencière then to the Col de Vence, which is about eight kilometres, then on the wide track of three and a half kilometres which leads to the Fort du Quichat, at the end of a dead-end road. I passed a few hikers on the trail, but they should be heading for Le Rachais, a more common route. I’m turning around. Before I start the descent, I undress. I had just taken a lightweight shorts and a sleeveless windproof vest, it’s quickly removed. Before joining the part of the track that can be used, I stop and hesitate. I don’t want to get dressed yet. A path leads into the forest. Might as well take it. Quite quickly, he dives steep to reach a very damaged track. I prefer to go up a little and take a small path that goes more or less flat. It’s a nice way to drive like this. But the path leads to a long and steep climb. Despite the electric assistance, I have no grip on a floor covered with an old carpet of dead leaves, and I find myself having to push the bike, even carrying it to pass branches across the path. How heavy is this bike! Finally, I can start pedaling again. I end up on the edge of a meadow of tall grass of which I follow the edge until I fall on the path of the Rachais. Okay, now I have to put my shorts back on… I will meet hikers and mountain bikers on the way down. That’s it, it was three quarters of an hour of bare mountain biking.
Sur la longue ligne de falaises qui s’étend le long de la vallée du Grésivaudan du Saint Eynard au plateau des Petites Roches, le Bec Charvet est le denier point haut au dessus de la gorge du Manival. Il est à la proximité immédiate de l’agglomération grenobloise et pourtant je n’étais jamais monté sur ce petit sommet. Chose réparée depuis ce jeudi de mi-juin.
A neuf heure et quart, il y a déjà quelques voitures sur le parking du col du Coq. J’espère que ce sont des randonneurs qui se sont dirigés plutôt vers des lieux plus fréquentés comme Pravouta ou le Roc d’Arguille. Dix minutes pour m’échauffer et je me déshabille. Je rejoins rapidement le haut du Manival. Jusque là, je connais. J’étais venu chercher une geocache dans ce coin. Sur la carte IGN, aucun chemin n’est marqué de ce coté là du Bec, pourtant un sentier se dirige dans sa direction. Il monte d’abord en forêt puis traverse une prairie en pente avant de rentrer à nouveaux sous couvert. Mais au bout d’un moment, il commence à descendre. Je me dit que c’est seulement pour passer une barre rocheuse. Mais non, il descend vraiment et je me retrouve presque au col, à mon point de départ ! Puisque c’est comme ça, je rejoins le GR qui contourne par le bas. Ça va être bien plus long que prévu. Le chemin, tout en sous bois, est agréable, mais parfois bien glissant en raison des pluies des derniers jours. Quelques rencontres : deux hommes en face de moi, j’ai juste le temps de mettre mon short devant moi, on échange un bonjour, un homme en marche rapide me dépasse alors que je me suis arrêté pour faire des photos de fleurs, je reste comme je suis, puis un groupe pour lequel j’ai le temps d’enfiler mon short. Un peu plus haut je croiserai de nouveau un randonneur. Mon short bloqué à la main devant moi, on discutera quelques minutes sur l’itinéraire. Une geocache est située un peu en dehors de mon chemin. Je fais un léger détour pour aller la dénicher. Je laisse le GR pour attaquer la montée vers l’autre versant du Bec Charvet. Ca monte raide pour rejoindre et suivre le bord de la falaise. Enfin, le sommet, arrondis et herbeux. De là la vue est panoramique sur la Chartreuse avec la Dent de Crolles d’un côté et Chamechaude de l’autre, mais aussi sur la vallée du Grésivaudan et la chaîne de Belledonne en face. L’atmosphère lavée par les orages est limpide, idéale pour les photos. Je me régale. Casse croute. J’attaque la descente par le versant le plus raide. Il y a un sentier qui finalement rejoint celui que j’avais pris le matin, à un embranchement que je n’avais pas vu. La descente est donc beaucoup plus rapide que la montée. Je ne me rhabille qu’en sortant de la forêt, à une vingtaine de mètres du parking.
On the long line of cliffs that extends along the Grésivaudan valley from Saint Eynard to the Petites Roches plateau, the Bec Charvet is the last high point above the Manival gorge. It is in the immediate vicinity of the Grenoble area and yet I had never climbed this small summit before. Thing repaired since that Thursday in mid-June. At nine and a quarter hours, there are already a few cars in the parking lot at Col du Coq. I hope that these are hikers who have gone to more popular places like Pravouta or Roc d’Arguille. Ten minutes to warm up and I’ll take my clothes off. I quickly reach the top of the Manival. Until then, I know what it’s like. I came to look for a geocache in this area. On the IGN map, no path is marked on this side of the Bec, yet a path is running in its direction. It first climbs into the forest and then crosses a sloping meadow before returning to the forest under cover. But after a while, it starts to come down. I’m thinking it’s only to pass a rocky bar. But no, it really goes down and I almost find myself at the pass, at my starting point! Since that’s the way it is, I join the GR that goes around the bottom. It’s going to take a lot longer than expected. The path, all in undergrowth, is pleasant, but sometimes quite slippery due to the rains of the last few days. A few meetings: two men in front of me, I just have time to put my shorts in front of me, we exchange a hello, a man walking fast passes me while I stopped to take pictures of flowers, I stay as I am, then a group for which I have time to put on my shorts. A little higher up I will see a hiker again. With my shorts hand-locked in front of me, we’ll talk for a few minutes on the route. A geocache is located a little out of my way. I’m making a slight detour to find it. I leave the GR to attack the climb towards the other side of Bec Charvet. It climbs steeply to reach and follow the edge of the cliff. Finally, the summit, rounded and grassy. From there the view is panoramic on the Chartreuse with the Dent de Crolles on one side and Chamechaude on the other, but also on the Grésivaudan valley and the Belledonne chain opposite. The atmosphere washed away by the storms is clear, ideal for photos. I am delighted. Breakfast. I start the descent from the steepest slope. There is a path that finally joins the one I took in the morning, at a junction I hadn’t seen. The descent is therefore much faster than the ascent. I only get dressed again when I leave the forest, about 20 metres from the car park.
Samedi 1er juin et long week-end de l’ascension. C’est aussi le premier week-end de vraiment beau temps avec des températures presque estivales. Il va y avoir du monde en montagne. Tant pis, les conditions météo sont trop bonnes. Je décide de monter à la Pinéa par le coté nord. Il est sûr que le sommet sera couvert de monde, mais le sentier pour y accéder de ce coté là pourrait être tranquille. Je pars du hameau de Planfay. La première partie est sur une route forestière en partie goudronnée. Après une dizaine de minutes, je me déshabille. J’avance à allure régulière sur ce revêtement facile. Une voiture descend, j’ai juste le temps de mettre mon short devant moi. Un peu plus loin, c’est une cavalière, puis une promeneuse qui débouche de la forêt. Ces deux dernières rencontres, avec des femmes souriantes. Je me suis couvert sommairement pourtant. J’atteins la prairie de Girieu. C’est là que commence l’ascension vers la Pinéa. Le sentier qui monte dans la forêt est fortement marqué avec des bouts de rubalyse. Je ne m’inquiète pas vraiment. Sans doute un marquage pour une course de trail prochainement. Mais en fait c’est aujourd’hui qu’a lieu la course. Au cours de ma montée je suis doublé par une dizaine de traileurs. Chaque fois je les ai vu arriver et j’ai enfilé mon short.. Mais en tout cas pas de problème d’orientation, le chemin est bien marqué ! Je débouche à la brèche sous la Pinéa. J’ai renfilé mon short car j’arrive sur la partie fréquentée. Je discute un peu avec le contrôleur du trail. En fait ce sont les tout premiers qui m’ont dépassé. Il y en a encore deux cent derrières ! De là, je grimpe au sommet de la Pinéa, noir de monde comme prévu. Je suis en short et torse nu et j’ai l’air de détonner un peu ! Je redescend par l’itinéraire normal et fréquenté jusqu’au Mont Fromage. De là je quitte ce chemin pour une vieille piste forestière abandonnée. Je retrouve la solitude et ma tenue préférée. Je descend jusqu’à Girieu. Les derniers traileurs y passent qui vont eux devoir attaquer la montée. Pour finir je prends un raccourcis dans la forêt qui me ramène à proximité de Planfay.
Saturday June 1st and long weekend of the Ascension. It is also the first weekend of really good weather with almost summer temperatures. There’s going to be a lot of people in the mountains. It doesn’t matter, the weather conditions are too good. I decide to go up to the Pinéa from the north side. It is certain that the summit will be covered with people, but the path to get there from this side could be quiet. I’m leaving from the hamlet of Planfay. The first part is on a partly paved forest road. After about ten minutes, I undress. I move at a steady pace on this easy surface. A car comes down, I just have time to put my shorts in front of me. A little further on, it is a rider, then a walker who opens out of the forest. These last two meetings, with smiling women. I covered myself summarily, however. I reach the Girieu meadow. This is where the ascent to Pinéa begins. The path that climbs into the forest is strongly marked with rubalysis tips. I’m not really worried. Probably a marking for a trail race soon. But in fact today is the day of the race. During my ascent I was overtaken by about ten traileurs. Every time I saw them coming and put on my shorts… But in any case no problem of orientation, the path is well marked! I end up in the rift under the Pinéa. I put my shorts on because I’m coming to the busy part. I’m having a little chat with the trail controller. In fact, they were the very first to overtake me. There are still two hundred behind! From there, I climb to the top of the Pinéa, black with people as expected. I’m in shorts and bare-chested and I look a little out of whack! I descend by the normal and busy route to Mont Fromage. From there I leave this path for an old abandoned forest track. I find solitude and my favorite outfit again. I go down to Girieu. The last traileurs will have to attack the climb. Finally I take a shortcut in the forest that takes me back to near Planfay.
Un collègue de travail, habitant à Quaix en Chartreuse, m’avait parlé d’un parcours entre le sommet de la Pinea et le village de Quaix. Lui, ne l’empruntant d’ailleurs qu’en ski de randonnée pour redescendre. Sur la carte IGN figure bien un chemin partant des plus hautes maisons du village mais qui s’arrête en cours. Ce dimanche matin, je laisse donc ma voiture vers ce hameau et j’attaque ma balade. Au bout de cinq minutes, dès que je suis en forêt, je me déshabille. Malgré l’heure encore matinale, il fait déjà chaud. Lourd plutôt. Un temps à taons! Le chemin, assez large et bien tracé, est doublé d’un sentier étroit qui suit strictement la ligne de crête. A un moment donné, à déjà une heure de marche du village, au sortir d’un chemin creux, j’aperçois du coin de l’œil une silhouette bardée d’orange fluo cachée au milieu des arbres qui m’observe. Je fais comme si de rien n’était et continue mon chemin. Je ne savais vraiment pas que la saison de la chasse débutait aujourd’hui. Heureusement qu’il ne m’a pas confondu avec un sanglier! J’espère aussi qu’il ne chassait pas le chamois. J’en ai croisé trois un peu plus loin. Le premier a jaillis au dessus d’un rocher, les deux autres se sont tranquillement éloignés en m’observant. A l’endroit indiqué sur la carte, le chemin disparaît effectivement, mais la trace continue. Il faut parfois la deviner à travers les arbres, les herbes et les feuilles mortes entassées au fil des ans, la retrouver plus loin un peu au jugé, puis elle réapparaît avec quelques vieilles marques d’un ancien balisage. Elle domine la vallée entre Quaix et Sarcenas. Après le passage d’une barre rocheuse qui nécessite de mettre les mains, elle bascule au dessus de la vallée de la Charmette avec un superbe point de vue sur les Rochers de Chalves et le massif de la Sure. Finalement, on débouche sous le sommet de la Pinea, en rejoignant le chemin normal pour les quelques dizaines de derniers mètres. Là, j’ai dû me rhabiller, le sommet étant déjà occupé. Pour la descente, je resterai habillé. Je veux faire une boucle et je prends l’itinéraire classique en croisant une bonne cinquantaine de randonneurs, puis traverse quelques hameaux de Sarcenas pour rejoindre un chemin qui ramène vers Quaix. C’est un parcours agréable dans sa première partie, mais assez ingrat ensuite qui emprunte des chemins raides et pierreux assez pénibles et des portions de routes goudronnées.
A colleague of mine, living in Quaix en Chartreuse, had told me about a route between the summit of La Pinea and the village of Quaix. He, however, only used it on cross-country skis to come down. On the IGN map there is a path starting from the highest houses of the village but which stops in the middle. This Sunday morning, I left my car in this hamlet and started my walk. After five minutes, as soon as I am in the forest, I undress. In spite of the still early hour, it is already hot. Heavy rather. A flies weather! The path, quite wide and well traced, is doubled by a narrow path that strictly follows the ridge line. At one point, already an hour’s walk from the village, at the end of a hollow path, I can see from the corner of my eye a silhouette covered in fluorescent orange hidden among the trees that is watching me. I act as if nothing had happened and continue on my way. I really didn’t know that the hunting season started today. Luckily he didn’t mistake me for a boar! I also hope he wasn’t hunting chamois. I saw three of them a little further on. The first one jumped over a rock, the other two quietly walked away while observing me. At the place indicated on the map, the path effectively disappears, but the trace continues. Sometimes you have to guess it through the trees, grasses and dead leaves piled up over the years, find it a little further away by guessing, then it reappears with a few old marks from an old marking. It dominates the valley between Quaix and Sarcenas. After passing a rocky bar that requires you to put your hands on it, it turns over the Charmette valley with a superb view of the Rochers de Chalves and the Sure massif. Finally, it comes out under the summit of the Pinea, joining the normal path for the last few dozen meters. There, I had to get dressed, the summit being already occupied. For the descent, I’ll stay dressed. I want to make a loop and I take the classic route, crossing a good fifty hikers, then crosses a few hamlets of Sarcenas to join a path that leads back to Quaix. It’s a pleasant route in its first part, but rather ungrateful afterwards, which takes steep and stony paths that are quite painful and portions of asphalt roads.
Avril 2019. Petite randonnue digestive après un assemblée général de l’association des Marcheurs Nus du Val de Roanne et un repas au restaurant à Luc en Diois. Montée à la cabanette avec un joli point de vue qui domine le village, en passant près d’une série de cascades au fond d’un vallon.
April 2019. A short digestive naked hike after a general meeting of the Association des Marcheurs Nus du Val de Roanne and a meal at the restaurant in Luc en Diois. Ascent to the cabin with a beautiful view overlooking the village, passing by a series of waterfalls at the bottom of a small valley.
Mi avril 2016, avec Bernard des Marcheurs Nus du Val de Roanne. Nous partons du village de Luc en Diois. Au bout d’une douzaine de minutes, nous entrons dans la foret de pins. Là, le chemin commence à s’élever en lacets. Un chemin bien entretenu qui est, paraît il, la balade préférée des habitants de Luc. Aujourd’hui, il est désert et nous pouvons nous déshabiller sans hésitation.
Nous traversons une première piste forestière, puis en rejoignons une seconde que nous suivons jusqu’au col de la Charbonnière. A partir de là, l’itinéraire se fait plus aléatoire. Les nombreuses traces de chemins d’exploitations forestières, plus ou moins anciennes, ne correspondent pas aux chemins marqués sur nos cartes. Alors c’est un peu au jugé que l’on vise les crêtes de la montagne de Cerne. On traverse une vieille coupe de bois dont les souches sont brûlées par le soleil et les intempéries, puis on suit une sente à peine visible dans les taillis de buis jusqu’à retrouver un chemin balisé. A une bifurcation, on tente de suivre un chemin qui n’arrive nulle part, sinon à un belvédère sur la vallée opposée. Demi tour donc. On attaque la descente par un mélange de sentiers, de simples traces possible, d’échappatoires dans la pente pour finalement retomber sur notre itinéraire de montée. De là, nous finissons tranquillement en suivant les larges pistes qui nous ramènent vers la vallée en passant par la Cabanette, petite construction de bois surplombant le village de Luc.
Mid April 2016, with Bernard of the » Naked Walkers of the Val de Roanne ». We leave the village of Luc en Diois. After a dozen minutes, we enter the pine forest. There, the path begins to rise in laces. A well-kept path which is, it seems, the favorite stroll of the inhabitants of Luc. Today it is deserted and we can undress without hesitation.
We cross a first forest trail, then join a second that we follow until Col de la Charbonnière. From there, the route becomes more random. The many traces of logging roads, more or less old, do not correspond to the paths marked on our maps. So it is a little bit by guesswork that we are aiming the peaks of the mountain of Cerne. We cross an old wooden cut whose stumps are burned by the sun and the bad weather, then we follow a path scarcely visible in the thickets of boxwood until we find a marked path. At a bifurcation, one tries to follow a path that does not arrive anywhere except a belvedere on the opposite valley. Half turn. The descent is attacked by a mixture of trails, simple possible traces, loopholes in the slope for finally falling back on our climbing route. From there, we finish quietly following the wide trails that lead us back to the valley through the Cabanette, a small wooden building overlooking the village of Luc.
Après avoir organisé quatre années de suite une semaine de raquettes nu dans le Beauchêne, entre Vercors et Dévoluy, Bruno a décidé pour 2019 de changer d’horizon et choisi comme destination Nevache et la vallée de la Clarée, près de Briançon, dans le massif des Cerces. A la frontière de l’Italie, c’est une vallée qui a su résister à une époque aux projets démesurés de création d’une nouvelle station de ski et a préservé son environnement naturel qui en fait un paradis pour les randonneurs.
Le samedi nous investissons un chalet dans le hameau de Roubion. Le lieu est chaleureux presque tout de bois construit…mais guère à l’écart des autres habitations comme nous aurions aimé, mais tant pis. Nous serons nus à l’intérieur en évitant autant que possible de nous montrer dehors. Nous sommes six: Bruno de Chartreuse, Guillaume de Savoie, Franck de Gap, Christian et Sylvie, non naturiste, de Normandie et moi même. Patricia nous rejoindra trois jours plus tard.
Dimanche. En partant directement du chalet nous suivons le vallon encore à l’ombre du torrent du Roubion, puis attaquons la montée qui va nous mener au plateau. Le chemin, succession de plaques de neige et de sols caillouteux, grimpe en lacets, passant au pied d’une haute cheminée de fée. Les raquettes sont encore sur les sacs. Ce n’est qu’en arrivant sur le plateau des Thures que l’on pourra les chausser. Là, la neige est encore bien présente, bien qu’un peu lourde. On fait un petit détour par la cabane pastorale. Pendant ce temps, un randonneur, puis deux, passent au fond du vallon. On repart, en traînant un peu pour ne pas les rattraper. Finalement, au col, ils font demi tour. Avant de les croiser, Sylvie, habillée, part en avant pour avertir qu’ils vont croiser un groupe de naturistes. «Pas de problème, mais c’est sympathique de nous avoir prévenu!» Parvenu au col, on continue jusqu’à une bosse qui domine la Vallée Étroite franco-italienne et isolée. Retour à la cabane pour le pique nique suivi d’un exercice de recherche en avalanche. Pour cela, un appareil DVA (détecteur de victime d’avalanche) est enseveli dans la neige, et avec les autres il faut le retrouver. Rando de 6 h 30 pour 12,5 km.
Lundi. Depuis Nevache la route de la haute vallée est encore fermée officiellement à la circulation. Nous la prenons donc à pied. Deux kilomètres de goudron avant de traverser la Clarée et commencer la montée vers le refuge de Buffère. L’itinéraire est très fréquenté. Un groupe nous précède de peu. Le cheminement lissé par le passage des skieurs est glissant. Les crampons des raquettes sont appréciables même si le sol gelé porte bien. Le groupe s’est arrêté au refuge. On continue en direction du col. Mais hors de la forêt, sur cette grande étendue neigeuse, un vent froid souffle fort et ne donne guère envie de nudité. Au col, atteint au terme d’une bonne grimpette, ce sont des rafales violentes qui nous attendent. On ne reste guère et demi tour. Il s’agit maintenant de trouver un coin à l’abri pour pique niquer. Ce ne sera finalement qu’une petite dépression, déjà choisie par deux autres groupes de randonneurs. En repassant devant le refuge, un couple de skieurs s’étonne de nos jambes nues. On leur explique que l’on est malheureusement très habillé aujourd’hui, ce qui provoque leur étonnement et permet la discussion sur notre activité. De retour à Nevache, la route est en cours d’ouverture. Bonne nouvelle pour la suite de la semaine. 6H30 et 16 km.
Mardi. Franck et Guillaume ont pris un jour de repos. On n’est donc que quatre. Départ à pied de Névache. Le cheminement commence tout de suite dans la forêt. Ce parcours est nettement moins fréquenté que celui d’hier. Tant mieux ! Au pied d’une combe, une trace de raquette s’engage dans la pente. On suit. C’est raide ! Heureusement la neige est dure et stable. Un lièvre variable, tout blanc, jaillit devant nous. Enfin, arrivés au sommet de ce passage escarpé, on retrouve un terrain plus praticable. Je me suis déshabillé, les autres restent vêtus, car le fond de l’air est frais ! On sort de la forêt de mélèzes et rejoignons une cabane juste au dessus du lac de Cristol qui se devine à peine sous la neige. Un groupe de skieurs dévale la pente sur notre gauche. On les retrouvera plus tard. On continue à monter jusqu’à la Porte de Cristol à 2483 m d’altitude. Là le vent souffle plus fort et de face pour le retour, je dois me rhabiller. Pour la descente, on évite de reprendre la combe pentue, et on suit l’itinéraire normal qui zigzague dans la forêt. Mais les skieurs sont passés par là, eux aussi, et ont quelque peu effacé la trace à grands coups de dérapages. Mais on finit par rejoindre la vallée. 6 h de rando pour 12 km.
Mercredi. Par la route récemment ouverte nous rejoignons la chapelle Saint Barbe. Nous longeons la rive droite de la Clarée jusqu’à la majestueuse cascade de Fontcouverte. Changement de versant. On monte par une large piste jusqu’au refuge de Ricou. Ensuite, le sentier disparaît par moment sous les névés et il faut parfois couper tout droit dans les pentes herbeuses ou enneigées. Une randonneuse apparaît qui descend. « Bravo. Vous n’avez pas froid. Moi j’ai un collant sous mon pantalon » On échange un peu sur l’itinéraire. En face de nous le massif des Cerces est resplendissant. Buno et Patricia montent plus lentement. On décide de faire un petit détour pour rejoindre le lac de Laramon, à peine visible sous la couche de neige et on les retrouve un peu plus loin. A partir de là, le sentier s’étire en balcon au dessus de la vallée de la Clarée. L’après midi, quelques névés sont un peu plus exposés, mais la neige moins dure permet une traversée sans risque. Au passage, je trouve une première geocache et en rate une seconde. Il me faudrait plus de temps pour chercher dans ces blocs de rochers et le groupe est déjà bien étiré. Descente vers la route par une suite de lacets. Avant d’y arriver, il faudra quand même penser à se rhabiller. 6H40 pour 15 km.
Jeudi. Joker. Je prend une journée de congé pour reposer mon genou gauche qui donnait quelques signes de fatigue. Le reste du groupe part explorer en direction du col du Vallon.
Vendredi. Dernière rando. Était prévu la montée au col des Acles depuis Plampinet. Mais de lourds nuages ont envahis les sommets de ce coté italien. En outre le départ est bien à l’ombre. Changement de programme. Ce sera les chalets de Granon par la route forestière depuis le hameau de la Draye. Montée tranquille. On arrive au premier hameau de Caro puis à celui de Granon. Ils sont inhabités en hiver. Mais cela fait quand même une drôle d’ impression de se promener nus au cœur d’un village, entre les maisons, devant la chapelle. On continue un peu au dessus, puis faisons demi tour pour revenir casse-croûter confortablement sur le banc d’une maison. Retour sans problème sauf pour Guillaume qui passe une jambe dans un trou de neige et se retrouve prisonnier. Bruno sort la pelle pour le dégager. 6H pour 12,4 km.
After four years of organizing a week of naked snowshoeing in Beauchêne, between Vercors and Dévoluy, Bruno decided for 2019 to change his horizon and chose Nevache and the Clarée valley, near Briançon, in the Cerces massif as his destination. On the Italian border, it is a valley that has withstood an era of oversized plans to create a new ski resort and has preserved its natural environment that makes it a hiker’s paradise.
On Saturday we invest a chalet in the hamlet of Roubion. The place is cosy almost all built of wood… but not far from the other houses as we would have liked, but so be it. We will be naked inside, avoiding showing ourselves outside as much as possible. We are six: Bruno de Chartreuse, Guillaume de Savoie, Franck de Gap, Christian and Sylvie, non naturist, from Normandy and myself. Patricia will join us three days later.
Sunday. Leaving directly from the chalet we follow the valley still in the shade of the Roubion torrent, then we attack the climb that will lead us to the plateau. The path, a succession of snow slabs and stony ground, climbs in turns, passing at the foot of a tall fairy chimney. The snowshoes are still on the bags. It is only by arriving on the Thures plateau that we will be able to put them on. There, the snow is still very present, although a little heavy. We make a little detour to the pastoral hut. Meanwhile, one hiker, then two, pass at the bottom of the small valley. We’re leaving, slowing down a little bit so we don’t catch up with them. Finally, at the pass, they turn around. Before crossing them, Sylvie, dressed, goes ahead to warn that they will meet a group of naturists. « No problem, but it’s nice to have warned us! » Once at the pass, we continue to a hill that dominates the narrow and isolated Franco-Italian Valley. Back to the cabin for the picnic followed by an avalanche research exercise. To do this, a DVA device (avalanche victim detector) is buried in the snow, and with the others it must be found. 6:30 a. m. hike for 12.5 km.
Monday. Since Nevache the upper valley road is still officially closed to traffic. So we take it on foot. Two kilometres of tar before crossing the Clarée and starting the ascent to the Buffère refuge. The trail is very busy. A group is just ahead of us. The path smoothed by the skiers’ passage is slippery. Snowshoe crampons are good even if the frozen ground is well adapted. The group stopped at the shelter. We continue in the direction of the pass. But outside the forest, on this large snowy area, a cold wind blows hard and does not make you want to be naked. At the pass, reached after a good climb, violent gusts are waiting for us. We hardly stay back and turn around. Now it’s a matter of finding a safe place to picnic. It will finally be only a small depression, already chosen by two other groups of hikers. As we walk past the refuge, a couple of skiers are surprised by our bare legs. We explain to them that we are unfortunately very dressed today, which causes them to be surprised and allows them to discuss our activity. Back in Nevache, the road is opening up. Good news for the rest of the week. 6:30 and 16 km.
Tuesday. Franck and Guillaume took a day off. So there are only four of us. Departure from Névache on foot. The path begins immediately in the forest. This route is much less frequented than yesterday’s. Good for you! At the foot of a combe, a snowshoe track enters the slope. We’re following. It’s steep! Fortunately, the snow is hard and stable. A variable hare, all white, gushes out in front of us. Finally, at the top of this steep passage, we find a more practicable terrain. I undressed, the others stay dressed, because the air is fresh! We leave the larch forest and join a cabin just above Lake Cristol, which is barely visible under the snow. A group of skiers descends the slope on our left. We’ll find them later. We continue to climb up to the Cristol Gate at an altitude of 2483 m. There the wind blows harder and from the front for the return, I have to get dressed again. For the descent, we avoid taking the steep slope, and we follow the normal route that zigzags through the forest. But the skiers also went through it and erased the trace somewhat with a lot of skidding. But we finally reach the valley. 6 hours of hiking for 12 km.
Wednesday. By the recently opened road we reach the chapel of Saint Barbe. We follow the right bank of the Clarée up to the majestic Fontcouverte waterfall. Change of side. We go up a wide track to the Ricou refuge. Then, the trail disappears at times under the snow and it is sometimes necessary to cut straight on grassy or snowy slopes. A hiker appears coming down. » Well done. You’re not cold. I have a pantyhose under my pants » We exchange a bit on the route. In front of us the Cerces massif is resplendent. Buno and Patricia climb more slowly. We decide to make a small detour to Lake Laramon, barely visible under the snow cover and we find them a little further away. From there, the path stretches out into a balcony above the Clarée valley. In the afternoon, some neves are a little more exposed, but the less hard snow allows a safe crossing. On the way, I find a first geocache and miss a second one. I would need more time to look through these boulders and the group is already well stretched. Descent towards the road by a series of bends. Before you get there, you’ll still have to think about getting dressed. 6:40 for 15 km.
Thursday. Joker. I take a day off to rest my left knee, which was showing some signs of fatigue. The rest of the group will explore towards the Col du Vallon.
Friday. Last hike. The ascent to the Col des Acles from Plampinet was planned. But heavy clouds have invaded the peaks on this Italian side. In addition, the start is well in the shade. Change of plans. It will be the chalets of Granon by the forest road from the hamlet of La Draye. Quiet ascent. We arrive at the first hamlet of Caro and then at Granon. They are uninhabited in winter. But it still makes a strange impression to walk naked in the heart of a village, between the houses, in front of the chapel. We continue a little above, then turn around and come back for a comfortable snack on the bench of a house. Return without any problem except for Guillaume who puts his leg in a snow hole and finds himself trapped. Bruno takes the shovel out to get him out. 6 hours for 12.4 km.