VTT au Quichat

Pour changer un peu de la marche et de la course à pied, je pars ce mercredi après midi en vélo. Je prends mon VTT à assistance électrique. D‘abord sur route pour la montée au col de Clémencière puis au col de Vence, ce qui fait à peu près huit kilomètres, puis sur la large piste de trois kilomètres et demi qui mène au fort du Quichat., au fond d’une impasse. J’ai doublé quelques randonneurs sur la piste, mais ils devraient plutôt se diriger vers le Rachais, un itinéraire plus commun. Je fais demi tour. Avant d’attaquer la descente, je me déshabille. J’avais juste pris un short léger et un gilet coupe vent sans manche, c’est vite enlevé. Avant de rejoindre la partie de la piste qui peut être fréquentée, je m’arrête et hésite. Je n’ai guère envie de me rhabiller déjà. Un chemin part dans la forêt. Autant le prendre. Assez vite, il plonge raide pour rejoindre une piste toute défoncée. Je préfère remonter un peu et emprunter un petit sentier qui part plus ou moins à plat. C’est une façon agréable de rouler ainsi. Mais le sentier aboutit à une longue et sévère montée. Malgré l’assistance électrique, je n’ai pas d’adhérence sur un sol couvert d’un vieux tapis de feuilles mortes, et je me retrouve à devoir pousser le vélo, à même le porter pour passer des branchages en travers du chemin. Qu’il est lourd ce vélo ! Enfin, je peux reprendre le pédalage. J’aboutis au bord d’une prairie d’herbe haute dont je suis la lisière jusqu’à tomber sur le chemin du Rachais. Bon, là, je dois renfiler mon short.. Je vais rencontrer en redescendant randonneurs et vététistes. Voilà, ce fut trois quart d’heure de VTT nu.


To change a little bit of walking and running, I’m leaving this Wednesday afternoon by bike. I take my electrically assisted ATV. First on the road for the ascent to the Col de Clémencière then to the Col de Vence, which is about eight kilometres, then on the wide track of three and a half kilometres which leads to the Fort du Quichat, at the end of a dead-end road. I passed a few hikers on the trail, but they should be heading for Le Rachais, a more common route. I’m turning around. Before I start the descent, I undress. I had just taken a lightweight shorts and a sleeveless windproof vest, it’s quickly removed. Before joining the part of the track that can be used, I stop and hesitate. I don’t want to get dressed yet. A path leads into the forest. Might as well take it. Quite quickly, he dives steep to reach a very damaged track. I prefer to go up a little and take a small path that goes more or less flat. It’s a nice way to drive like this. But the path leads to a long and steep climb. Despite the electric assistance, I have no grip on a floor covered with an old carpet of dead leaves, and I find myself having to push the bike, even carrying it to pass branches across the path. How heavy is this bike! Finally, I can start pedaling again. I end up on the edge of a meadow of tall grass of which I follow the edge until I fall on the path of the Rachais. Okay, now I have to put my shorts back on… I will meet hikers and mountain bikers on the way down. That’s it, it was three quarters of an hour of bare mountain biking.

Bec Charvet

Sur la longue ligne de falaises qui s’étend le long de la vallée du Grésivaudan du Saint Eynard au plateau des Petites Roches, le Bec Charvet est le denier point haut au dessus de la gorge du Manival. Il est à la proximité immédiate de l’agglomération grenobloise et pourtant je n’étais jamais monté sur ce petit sommet. Chose réparée depuis ce jeudi de mi-juin.

A neuf heure et quart, il y a déjà quelques voitures sur le parking du col du Coq. J’espère que ce sont des randonneurs qui se sont dirigés plutôt vers des lieux plus fréquentés comme Pravouta ou le Roc d’Arguille. Dix minutes pour m’échauffer et je me déshabille. Je rejoins rapidement le haut du Manival. Jusque là, je connais. J’étais venu chercher une geocache dans ce coin. Sur la carte IGN, aucun chemin n’est marqué de ce coté là du Bec, pourtant un sentier se dirige dans sa direction. Il monte d’abord en forêt puis traverse une prairie en pente avant de rentrer à nouveaux sous couvert. Mais au bout d’un moment, il commence à descendre. Je me dit que c’est seulement pour passer une barre rocheuse. Mais non, il descend vraiment et je me retrouve presque au col, à mon point de départ ! Puisque c’est comme ça, je rejoins le GR qui contourne par le bas. Ça va être bien plus long que prévu. Le chemin, tout en sous bois, est agréable, mais parfois bien glissant en raison des pluies des derniers jours. Quelques rencontres : deux hommes en face de moi, j’ai juste le temps de mettre mon short devant moi, on échange un bonjour, un homme en marche rapide me dépasse alors que je me suis arrêté pour faire des photos de fleurs, je reste comme je suis, puis un groupe pour lequel j’ai le temps d’enfiler mon short. Un peu plus haut je croiserai de nouveau un randonneur. Mon short bloqué à la main devant moi, on discutera quelques minutes sur l’itinéraire. Une geocache est située un peu en dehors de mon chemin. Je fais un léger détour pour aller la dénicher. Je laisse le GR pour attaquer la montée vers l’autre versant du Bec Charvet. Ca monte raide pour rejoindre et suivre le bord de la falaise. Enfin, le sommet, arrondis et herbeux. De là la vue est panoramique sur la Chartreuse avec la Dent de Crolles d’un côté et Chamechaude de l’autre, mais aussi sur la vallée du Grésivaudan et la chaîne de Belledonne en face. L’atmosphère lavée par les orages est limpide, idéale pour les photos. Je me régale. Casse croute. J’attaque la descente par le versant le plus raide. Il y a un sentier qui finalement rejoint celui que j’avais pris le matin, à un embranchement que je n’avais pas vu. La descente est donc beaucoup plus rapide que la montée. Je ne me rhabille qu’en sortant de la forêt, à une vingtaine de mètres du parking.


On the long line of cliffs that extends along the Grésivaudan valley from Saint Eynard to the Petites Roches plateau, the Bec Charvet is the last high point above the Manival gorge. It is in the immediate vicinity of the Grenoble area and yet I had never climbed this small summit before. Thing repaired since that Thursday in mid-June.
At nine and a quarter hours, there are already a few cars in the parking lot at Col du Coq. I hope that these are hikers who have gone to more popular places like Pravouta or Roc d’Arguille. Ten minutes to warm up and I’ll take my clothes off. I quickly reach the top of the Manival. Until then, I know what it’s like. I came to look for a geocache in this area. On the IGN map, no path is marked on this side of the Bec, yet a path is running in its direction. It first climbs into the forest and then crosses a sloping meadow before returning to the forest under cover. But after a while, it starts to come down. I’m thinking it’s only to pass a rocky bar. But no, it really goes down and I almost find myself at the pass, at my starting point! Since that’s the way it is, I join the GR that goes around the bottom. It’s going to take a lot longer than expected. The path, all in undergrowth, is pleasant, but sometimes quite slippery due to the rains of the last few days. A few meetings: two men in front of me, I just have time to put my shorts in front of me, we exchange a hello, a man walking fast passes me while I stopped to take pictures of flowers, I stay as I am, then a group for which I have time to put on my shorts. A little higher up I will see a hiker again. With my shorts hand-locked in front of me, we’ll talk for a few minutes on the route. A geocache is located a little out of my way. I’m making a slight detour to find it. I leave the GR to attack the climb towards the other side of Bec Charvet. It climbs steeply to reach and follow the edge of the cliff. Finally, the summit, rounded and grassy. From there the view is panoramic on the Chartreuse with the Dent de Crolles on one side and Chamechaude on the other, but also on the Grésivaudan valley and the Belledonne chain opposite. The atmosphere washed away by the storms is clear, ideal for photos. I am delighted. Breakfast. I start the descent from the steepest slope. There is a path that finally joins the one I took in the morning, at a junction I hadn’t seen. The descent is therefore much faster than the ascent. I only get dressed again when I leave the forest, about 20 metres from the car park.

Pinea

Samedi 1er juin et long week-end de l’ascension. C’est aussi le premier week-end de vraiment beau temps avec des températures presque estivales. Il va y avoir du monde en montagne. Tant pis, les conditions météo sont trop bonnes. Je décide de monter à la Pinéa par le coté nord. Il est sûr que le sommet sera couvert de monde, mais le sentier pour y accéder de ce coté là pourrait être tranquille. Je pars du hameau de Planfay. La première partie est sur une route forestière en partie goudronnée. Après une dizaine de minutes, je me déshabille. J’avance à allure régulière sur ce revêtement facile. Une voiture descend, j’ai juste le temps de mettre mon short devant moi. Un peu plus loin, c’est une cavalière, puis une promeneuse qui débouche de la forêt. Ces deux dernières rencontres, avec des femmes souriantes. Je me suis couvert sommairement pourtant.
J’atteins la prairie de Girieu. C’est là que commence l’ascension vers la Pinéa. Le sentier qui monte dans la forêt est fortement marqué avec des bouts de rubalyse. Je ne m’inquiète pas vraiment. Sans doute un marquage pour une course de trail prochainement. Mais en fait c’est aujourd’hui qu’a lieu la course. Au cours de ma montée je suis doublé par une dizaine de traileurs. Chaque fois je les ai vu arriver et j’ai enfilé mon short.. Mais en tout cas pas de problème d’orientation, le chemin est bien marqué ! Je débouche à la brèche sous la Pinéa. J’ai renfilé mon short car j’arrive sur la partie fréquentée. Je discute un peu avec le contrôleur du trail. En fait ce sont les tout premiers qui m’ont dépassé. Il y en a encore deux cent derrières ! De là, je grimpe au sommet de la Pinéa, noir de monde comme prévu. Je suis en short et torse nu et j’ai l’air de détonner un peu ! Je redescend par l’itinéraire normal et fréquenté jusqu’au Mont Fromage. De là je quitte ce chemin pour une vieille piste forestière abandonnée. Je retrouve la solitude et ma tenue préférée. Je descend jusqu’à Girieu. Les derniers traileurs y passent qui vont eux devoir attaquer la montée. Pour finir je prends un raccourcis dans la forêt qui me ramène à proximité de Planfay.


Saturday June 1st and long weekend of the Ascension. It is also the first weekend of really good weather with almost summer temperatures. There’s going to be a lot of people in the mountains. It doesn’t matter, the weather conditions are too good. I decide to go up to the Pinéa from the north side. It is certain that the summit will be covered with people, but the path to get there from this side could be quiet. I’m leaving from the hamlet of Planfay. The first part is on a partly paved forest road. After about ten minutes, I undress. I move at a steady pace on this easy surface. A car comes down, I just have time to put my shorts in front of me. A little further on, it is a rider, then a walker who opens out of the forest. These last two meetings, with smiling women. I covered myself summarily, however.
I reach the Girieu meadow. This is where the ascent to Pinéa begins. The path that climbs into the forest is strongly marked with rubalysis tips. I’m not really worried. Probably a marking for a trail race soon. But in fact today is the day of the race. During my ascent I was overtaken by about ten traileurs. Every time I saw them coming and put on my shorts… But in any case no problem of orientation, the path is well marked! I end up in the rift under the Pinéa. I put my shorts on because I’m coming to the busy part. I’m having a little chat with the trail controller. In fact, they were the very first to overtake me. There are still two hundred behind! From there, I climb to the top of the Pinéa, black with people as expected. I’m in shorts and bare-chested and I look a little out of whack! I descend by the normal and busy route to Mont Fromage. From there I leave this path for an old abandoned forest track. I find solitude and my favorite outfit again. I go down to Girieu. The last traileurs will have to attack the climb. Finally I take a shortcut in the forest that takes me back to near Planfay.


Un collègue de travail, habitant à Quaix en Chartreuse, m’avait parlé d’un parcours entre le sommet de la Pinea et le village de Quaix. Lui, ne l’empruntant d’ailleurs qu’en ski de randonnée pour redescendre. Sur la carte IGN figure bien un chemin partant des plus hautes maisons du village mais qui s’arrête en cours.
Ce dimanche matin, je laisse donc ma voiture vers ce hameau et j’attaque ma balade. Au bout de cinq minutes, dès que je suis en forêt, je me déshabille. Malgré l’heure encore matinale, il fait déjà chaud. Lourd plutôt. Un temps à taons! Le chemin, assez large et bien tracé, est doublé d’un sentier étroit qui suit strictement la ligne de crête. A un moment donné, à déjà une heure de marche du village, au sortir d’un chemin creux, j’aperçois du coin de l’œil une silhouette bardée d’orange fluo cachée au milieu des arbres qui m’observe. Je fais comme si de rien n’était et continue mon chemin. Je ne savais vraiment pas que la saison de la chasse débutait aujourd’hui. Heureusement qu’il ne m’a pas confondu avec un sanglier! J’espère aussi qu’il ne chassait pas le chamois. J’en ai croisé trois un peu plus loin. Le premier a jaillis au dessus d’un rocher, les deux autres se sont tranquillement éloignés en m’observant.
A l’endroit indiqué sur la carte, le chemin disparaît effectivement, mais la trace continue. Il faut parfois la deviner à travers les arbres, les herbes et les feuilles mortes entassées au fil des ans, la retrouver plus loin un peu au jugé, puis elle réapparaît avec quelques vieilles marques d’un ancien balisage. Elle domine la vallée entre Quaix et Sarcenas.
Après le passage d’une barre rocheuse qui nécessite de mettre les mains, elle bascule au dessus de la vallée de la Charmette avec un superbe point de vue sur les Rochers de Chalves et le massif de la Sure. Finalement, on débouche sous le sommet de la Pinea, en rejoignant le chemin normal pour les quelques dizaines de derniers mètres. Là, j’ai dû me rhabiller, le sommet étant déjà occupé.
Pour la descente, je resterai habillé. Je veux faire une boucle et je prends l’itinéraire classique en croisant une bonne cinquantaine de randonneurs, puis traverse quelques hameaux de Sarcenas pour rejoindre un chemin qui ramène vers Quaix. C’est un parcours agréable dans sa première partie, mais assez ingrat ensuite qui emprunte des chemins raides et pierreux assez pénibles et des portions de routes goudronnées.


A colleague of mine, living in Quaix en Chartreuse, had told me about a route between the summit of La Pinea and the village of Quaix. He, however, only used it on cross-country skis to come down. On the IGN map there is a path starting from the highest houses of the village but which stops in the middle.
This Sunday morning, I left my car in this hamlet and started my walk. After five minutes, as soon as I am in the forest, I undress. In spite of the still early hour, it is already hot. Heavy rather. A flies weather! The path, quite wide and well traced, is doubled by a narrow path that strictly follows the ridge line. At one point, already an hour’s walk from the village, at the end of a hollow path, I can see from the corner of my eye a silhouette covered in fluorescent orange hidden among the trees that is watching me. I act as if nothing had happened and continue on my way. I really didn’t know that the hunting season started today. Luckily he didn’t mistake me for a boar! I also hope he wasn’t hunting chamois. I saw three of them a little further on. The first one jumped over a rock, the other two quietly walked away while observing me.
At the place indicated on the map, the path effectively disappears, but the trace continues. Sometimes you have to guess it through the trees, grasses and dead leaves piled up over the years, find it a little further away by guessing, then it reappears with a few old marks from an old marking. It dominates the valley between Quaix and Sarcenas.
After passing a rocky bar that requires you to put your hands on it, it turns over the Charmette valley with a superb view of the Rochers de Chalves and the Sure massif. Finally, it comes out under the summit of the Pinea, joining the normal path for the last few dozen meters. There, I had to get dressed, the summit being already occupied.
For the descent, I’ll stay dressed. I want to make a loop and I take the classic route, crossing a good fifty hikers, then crosses a few hamlets of Sarcenas to join a path that leads back to Quaix. It’s a pleasant route in its first part, but rather ungrateful afterwards, which takes steep and stony paths that are quite painful and portions of asphalt roads.

Luc en Diois

Avril 2019. Petite randonnue digestive après un assemblée général de l’association des Marcheurs Nus du Val de Roanne et un repas au restaurant à Luc en Diois. Montée à la cabanette avec un joli point de vue qui domine le village, en passant près d’une série de cascades au fond d’un vallon.


April 2019. A short digestive naked hike after a general meeting of the Association des Marcheurs Nus du Val de Roanne and a meal at the restaurant in Luc en Diois. Ascent to the cabin with a beautiful view overlooking the village, passing by a series of waterfalls at the bottom of a small valley.


Mi avril 2016, avec Bernard des Marcheurs Nus du Val de Roanne. Nous partons du village de Luc en Diois. Au bout d’une douzaine de minutes, nous entrons dans la foret de pins. Là, le chemin commence à s’élever en lacets. Un chemin bien entretenu qui est, paraît il, la balade préférée des habitants de Luc. Aujourd’hui, il est désert et nous pouvons nous déshabiller sans hésitation.

Nous traversons une première piste forestière, puis en rejoignons une seconde que nous suivons jusqu’au col de la Charbonnière. A partir de là, l’itinéraire se fait plus aléatoire. Les nombreuses traces de chemins d’exploitations forestières, plus ou moins anciennes, ne correspondent pas aux chemins marqués sur nos cartes. Alors c’est un peu au jugé que l’on vise les crêtes de la montagne de Cerne. On traverse une vieille coupe de bois dont les souches sont brûlées par le soleil et les intempéries, puis on suit une sente à peine visible dans les taillis de buis jusqu’à retrouver un chemin balisé. A une bifurcation, on tente de suivre un chemin qui n’arrive nulle part, sinon à un belvédère sur la vallée opposée. Demi tour donc. On attaque la descente par un mélange de sentiers, de simples traces possible, d’échappatoires dans la pente pour finalement retomber sur notre itinéraire de montée. De là, nous finissons tranquillement en suivant les larges pistes qui nous ramènent vers la vallée en passant par la Cabanette, petite construction de bois surplombant le village de Luc.


Mid April 2016, with Bernard of the  » Naked Walkers of the Val de Roanne ». We leave the village of Luc en Diois. After a dozen minutes, we enter the pine forest. There, the path begins to rise in laces. A well-kept path which is, it seems, the favorite stroll of the inhabitants of Luc. Today it is deserted and we can undress without hesitation.

We cross a first forest trail, then join a second that we follow until Col de la Charbonnière. From there, the route becomes more random. The many traces of logging roads, more or less old, do not correspond to the paths marked on our maps. So it is a little bit by guesswork that we are aiming the peaks of the mountain of Cerne. We cross an old wooden cut whose stumps are burned by the sun and the bad weather, then we follow a path scarcely visible in the thickets of boxwood until we find a marked path. At a bifurcation, one tries to follow a path that does not arrive anywhere except a belvedere on the opposite valley. Half turn. The descent is attacked by a mixture of trails, simple possible traces, loopholes in the slope for finally falling back on our climbing route. From there, we finish quietly following the wide trails that lead us back to the valley through the Cabanette, a small wooden building overlooking the village of Luc.

Séjour à Névache

Après avoir organisé quatre années de suite une semaine de raquettes nu dans le Beauchêne, entre Vercors et Dévoluy, Bruno a décidé pour 2019 de changer d’horizon et choisi comme destination Nevache et la vallée de la Clarée, près de Briançon, dans le massif des Cerces. A la frontière de l’Italie, c’est une vallée qui a su résister à une époque aux projets démesurés de création d’une nouvelle station de ski et a préservé son environnement naturel qui en fait un paradis pour les randonneurs.

Le samedi nous investissons un chalet dans le hameau de Roubion. Le lieu est chaleureux presque tout de bois construit…mais guère à l’écart des autres habitations comme nous aurions aimé, mais tant pis. Nous serons nus à l’intérieur en évitant autant que possible de nous montrer dehors. Nous sommes six: Bruno de Chartreuse, Guillaume de Savoie, Franck de Gap, Christian et Sylvie, non naturiste, de Normandie et moi même. Patricia nous rejoindra trois jours plus tard.

Dimanche. En partant directement du chalet nous suivons le vallon encore à l’ombre du torrent du Roubion, puis attaquons la montée qui va nous mener au plateau. Le chemin, succession de plaques de neige et de sols caillouteux, grimpe en lacets, passant au pied d’une haute cheminée de fée. Les raquettes sont encore sur les sacs. Ce n’est qu’en arrivant sur le plateau des Thures que l’on pourra les chausser. Là, la neige est encore bien présente, bien qu’un peu lourde. On fait un petit détour par la cabane pastorale. Pendant ce temps, un randonneur, puis deux, passent au fond du vallon. On repart, en traînant un peu pour ne pas les rattraper. Finalement, au col, ils font demi tour. Avant de les croiser, Sylvie, habillée, part en avant pour avertir qu’ils vont croiser un groupe de naturistes. «Pas de problème, mais c’est sympathique de nous avoir prévenu!» Parvenu au col, on continue jusqu’à une bosse qui domine la Vallée Étroite franco-italienne et isolée. Retour à la cabane pour le pique nique suivi d’un exercice de recherche en avalanche. Pour cela, un appareil DVA (détecteur de victime d’avalanche) est enseveli dans la neige, et avec les autres il faut le retrouver. Rando de 6 h 30 pour 12,5 km.

Lundi. Depuis Nevache la route de la haute vallée est encore fermée officiellement à la circulation. Nous la prenons donc à pied. Deux kilomètres de goudron avant de traverser la Clarée et commencer la montée vers le refuge de Buffère. L’itinéraire est très fréquenté. Un groupe nous précède de peu. Le cheminement lissé par le passage des skieurs est glissant. Les crampons des raquettes sont appréciables même si le sol gelé porte bien. Le groupe s’est arrêté au refuge. On continue en direction du col. Mais hors de la forêt, sur cette grande étendue neigeuse, un vent froid souffle fort et ne donne guère envie de nudité. Au col, atteint au terme d’une bonne grimpette, ce sont des rafales violentes qui nous attendent. On ne reste guère et demi tour. Il s’agit maintenant de trouver un coin à l’abri pour pique niquer. Ce ne sera finalement qu’une petite dépression, déjà choisie par deux autres groupes de randonneurs. En repassant devant le refuge, un couple de skieurs s’étonne de nos jambes nues. On leur explique que l’on est malheureusement très habillé aujourd’hui, ce qui provoque leur étonnement et permet la discussion sur notre activité. De retour à Nevache, la route est en cours d’ouverture. Bonne nouvelle pour la suite de la semaine. 6H30 et 16 km.

Mardi. Franck et Guillaume ont pris un jour de repos. On n’est donc que quatre. Départ à pied de Névache. Le cheminement commence tout de suite dans la forêt. Ce parcours est nettement moins fréquenté que celui d’hier. Tant mieux ! Au pied d’une combe, une trace de raquette s’engage dans la pente. On suit. C’est raide ! Heureusement la neige est dure et stable. Un lièvre variable, tout blanc, jaillit devant nous. Enfin, arrivés au sommet de ce passage escarpé, on retrouve un terrain plus praticable. Je me suis déshabillé, les autres restent vêtus, car le fond de l’air est frais ! On sort de la forêt de mélèzes et rejoignons une cabane juste au dessus du lac de Cristol qui se devine à peine sous la neige. Un groupe de skieurs dévale la pente sur notre gauche. On les retrouvera plus tard. On continue à monter jusqu’à la Porte de Cristol à 2483 m d’altitude. Là le vent souffle plus fort et de face pour le retour, je dois me rhabiller. Pour la descente, on évite de reprendre la combe pentue, et on suit l’itinéraire normal qui zigzague dans la forêt. Mais les skieurs sont passés par là, eux aussi, et ont quelque peu effacé la trace à grands coups de dérapages. Mais on finit par rejoindre la vallée. 6 h de rando pour 12 km.

Mercredi. Par la route récemment ouverte nous rejoignons la chapelle Saint Barbe. Nous longeons la rive droite de la Clarée jusqu’à la majestueuse cascade de Fontcouverte. Changement de versant. On monte par une large piste jusqu’au refuge de Ricou. Ensuite, le sentier disparaît par moment sous les névés et il faut parfois couper tout droit dans les pentes herbeuses ou enneigées. Une randonneuse apparaît qui descend. « Bravo. Vous n’avez pas froid. Moi j’ai un collant sous mon pantalon » On échange un peu sur l’itinéraire. En face de nous le massif des Cerces est resplendissant. Buno et Patricia montent plus lentement. On décide de faire un petit détour pour rejoindre le lac de Laramon, à peine visible sous la couche de neige et on les retrouve un peu plus loin. A partir de là, le sentier s’étire en balcon au dessus de la vallée de la Clarée. L’après midi, quelques névés sont un peu plus exposés, mais la neige moins dure permet une traversée sans risque. Au passage, je trouve une première geocache et en rate une seconde. Il me faudrait plus de temps pour chercher dans ces blocs de rochers et le groupe est déjà bien étiré. Descente vers la route par une suite de lacets. Avant d’y arriver, il faudra quand même penser à se rhabiller. 6H40 pour 15 km.

Jeudi. Joker. Je prend une journée de congé pour reposer mon genou gauche qui donnait quelques signes de fatigue. Le reste du groupe part explorer en direction du col du Vallon.

Vendredi. Dernière rando. Était prévu la montée au col des Acles depuis Plampinet. Mais de lourds nuages ont envahis les sommets de ce coté italien. En outre le départ est bien à l’ombre. Changement de programme. Ce sera les chalets de Granon par la route forestière depuis le hameau de la Draye. Montée tranquille. On arrive au premier hameau de Caro puis à celui de Granon. Ils sont inhabités en hiver. Mais cela fait quand même une drôle d’ impression de se promener nus au cœur d’un village, entre les maisons, devant la chapelle. On continue un peu au dessus, puis faisons demi tour pour revenir casse-croûter confortablement sur le banc d’une maison. Retour sans problème sauf pour Guillaume qui passe une jambe dans un trou de neige et se retrouve prisonnier. Bruno sort la pelle pour le dégager. 6H pour 12,4 km.


After four years of organizing a week of naked snowshoeing in Beauchêne, between Vercors and Dévoluy, Bruno decided for 2019 to change his horizon and chose Nevache and the Clarée valley, near Briançon, in the Cerces massif as his destination. On the Italian border, it is a valley that has withstood an era of oversized plans to create a new ski resort and has preserved its natural environment that makes it a hiker’s paradise.

On Saturday we invest a chalet in the hamlet of Roubion. The place is cosy almost all built of wood… but not far from the other houses as we would have liked, but so be it. We will be naked inside, avoiding showing ourselves outside as much as possible. We are six: Bruno de Chartreuse, Guillaume de Savoie, Franck de Gap, Christian and Sylvie, non naturist, from Normandy and myself. Patricia will join us three days later.

Sunday. Leaving directly from the chalet we follow the valley still in the shade of the Roubion torrent, then we attack the climb that will lead us to the plateau. The path, a succession of snow slabs and stony ground, climbs in turns, passing at the foot of a tall fairy chimney. The snowshoes are still on the bags. It is only by arriving on the Thures plateau that we will be able to put them on. There, the snow is still very present, although a little heavy. We make a little detour to the pastoral hut. Meanwhile, one hiker, then two, pass at the bottom of the small valley. We’re leaving, slowing down a little bit so we don’t catch up with them. Finally, at the pass, they turn around. Before crossing them, Sylvie, dressed, goes ahead to warn that they will meet a group of naturists. « No problem, but it’s nice to have warned us! » Once at the pass, we continue to a hill that dominates the narrow and isolated Franco-Italian Valley. Back to the cabin for the picnic followed by an avalanche research exercise. To do this, a DVA device (avalanche victim detector) is buried in the snow, and with the others it must be found. 6:30 a. m. hike for 12.5 km.

Monday. Since Nevache the upper valley road is still officially closed to traffic. So we take it on foot. Two kilometres of tar before crossing the Clarée and starting the ascent to the Buffère refuge. The trail is very busy. A group is just ahead of us. The path smoothed by the skiers’ passage is slippery. Snowshoe crampons are good even if the frozen ground is well adapted. The group stopped at the shelter. We continue in the direction of the pass. But outside the forest, on this large snowy area, a cold wind blows hard and does not make you want to be naked. At the pass, reached after a good climb, violent gusts are waiting for us. We hardly stay back and turn around. Now it’s a matter of finding a safe place to picnic. It will finally be only a small depression, already chosen by two other groups of hikers. As we walk past the refuge, a couple of skiers are surprised by our bare legs. We explain to them that we are unfortunately very dressed today, which causes them to be surprised and allows them to discuss our activity. Back in Nevache, the road is opening up. Good news for the rest of the week. 6:30 and 16 km.

Tuesday. Franck and Guillaume took a day off. So there are only four of us. Departure from Névache on foot. The path begins immediately in the forest. This route is much less frequented than yesterday’s. Good for you! At the foot of a combe, a snowshoe track enters the slope. We’re following. It’s steep! Fortunately, the snow is hard and stable. A variable hare, all white, gushes out in front of us. Finally, at the top of this steep passage, we find a more practicable terrain. I undressed, the others stay dressed, because the air is fresh! We leave the larch forest and join a cabin just above Lake Cristol, which is barely visible under the snow. A group of skiers descends the slope on our left. We’ll find them later. We continue to climb up to the Cristol Gate at an altitude of 2483 m. There the wind blows harder and from the front for the return, I have to get dressed again. For the descent, we avoid taking the steep slope, and we follow the normal route that zigzags through the forest. But the skiers also went through it and erased the trace somewhat with a lot of skidding. But we finally reach the valley. 6 hours of hiking for 12 km.

Wednesday. By the recently opened road we reach the chapel of Saint Barbe. We follow the right bank of the Clarée up to the majestic Fontcouverte waterfall. Change of side. We go up a wide track to the Ricou refuge. Then, the trail disappears at times under the snow and it is sometimes necessary to cut straight on grassy or snowy slopes. A hiker appears coming down. » Well done. You’re not cold. I have a pantyhose under my pants  » We exchange a bit on the route. In front of us the Cerces massif is resplendent. Buno and Patricia climb more slowly. We decide to make a small detour to Lake Laramon, barely visible under the snow cover and we find them a little further away. From there, the path stretches out into a balcony above the Clarée valley. In the afternoon, some neves are a little more exposed, but the less hard snow allows a safe crossing. On the way, I find a first geocache and miss a second one. I would need more time to look through these boulders and the group is already well stretched. Descent towards the road by a series of bends. Before you get there, you’ll still have to think about getting dressed. 6:40 for 15 km.

Thursday. Joker. I take a day off to rest my left knee, which was showing some signs of fatigue. The rest of the group will explore towards the Col du Vallon.

Friday. Last hike. The ascent to the Col des Acles from Plampinet was planned. But heavy clouds have invaded the peaks on this Italian side. In addition, the start is well in the shade. Change of plans. It will be the chalets of Granon by the forest road from the hamlet of La Draye. Quiet ascent. We arrive at the first hamlet of Caro and then at Granon. They are uninhabited in winter. But it still makes a strange impression to walk naked in the heart of a village, between the houses, in front of the chapel. We continue a little above, then turn around and come back for a comfortable snack on the bench of a house. Return without any problem except for Guillaume who puts his leg in a snow hole and finds himself trapped. Bruno takes the shovel out to get him out. 6 hours for 12.4 km.

Menglon

Pour la première fois cette année, je retrouve les Marcheurs Nus du Val de Roanne. On est quatre : Bernard et Francis, le noyau dur de l’association, et Jean Paul dont c’est la première randonnue. Nos démarrons près du hameau des Tonnons du village de Menglon. La piste qui mène à un réservoir d’eau monte bien mais reste plutôt à l’ombre. Je suis vite nu, Bernard se déshabille aussi, ne gardant qu’une légère chemise. Francis et Jean Paul attendront d’être en haut au soleil pour eux aussi se dévêtir. Après la large piste c’est un petit sentier qui grimpe sur un versant de la combe de Bouleron. Par des trouées dans le couvert végétal on a un panorama parfait sur le village de Menglon, la vallée de la Drôme et au fond, le Glandasse, le contrefort du Vercors. C’est une forêt de pins aux troncs très droits, parsemée de massifs de buis. Quel plaisir de se frayer un passage dans ces buis qui ont disparu de la région grenobloise, ravagés par les chenilles Pyrales . Après le col de Pierron, la descente s’effectue sur le versant opposé, toujours par des sentiers agréables jusqu’à rejoindre notre itinéraire de montée. On ne se rhabille qu’au tout dernier moment, en vue de la route. Une petite balade de moins de quatre heures pour neuf kilomètres qui, je l’espère, aura convaincu Jean Paul des bienfaits de la randonnue.


For the first time this year, I meet again the Naked Walkers of the Val de Roanne. There are four of us: Bernard and Francis, the hard core of the association, and Jean Paul for whom this is the first naked hike. We start near the hamlet of Les Tonnons in the village of Menglon. The track leading to a water tank climbs well but stays in the shade. I am quickly naked, Bernard undresses too, keeping only a light shirt. Francis and Jean Paul will wait until they are up in the sun to undress too. After the wide track it is a small path that climbs on a slope of the combe of Bouleron. Through gaps in the vegetation cover you have a perfect view of the village of Menglon, the Drôme valley and at the background, the Glandasse, the foothills of the Vercors. It is a pine forest with very straight trunks, dotted with boxwood beds. What a pleasure to find a way through these box trees that have disappeared from the Grenoble region, ravaged by the Pyrales caterpillars. After the Pierron pass, the descent takes place on the opposite side, still on pleasant paths until we reach our ascent route. We only get dressed at the very last moment, in view of the road. A short walk of less than four hours for nine kilometres which, I hope, will have convinced Jean Paul of the benefits of hiking.

Col de Marocaz

Ce mois de février bénéficie d’une météo tellement favorable qu’il m’est difficile de résister à l’offre de Bruno d’une randonnue dans les Bauges. Nous sommes 10 au point de départ, dans le village de Cruet. On rentre tout de suite en forêt et malgré l’ombre, vite en tenue. Enfin, pour certains, d’autres mettront un peu plus de temps à s’échauffer. Le chemin s’étire à flanc de vallon au dessus d’un joli torrent. Un petit pont de bois. Des marches en rondins facilitent la grimpette. On se habille sommairement pour traverser la route. Le cheminement passe de chemins creux en points de vue sur la vallée. Un deuxième petit pont : pont des moines ou pont romain. Pique nique dans un champs bien dégagé face au sommets de Belledonne et du Grand Arc. Habillage momentané lorsque l’on retrouve une ferme et la route pour quelques centaines de mètres. Puis on prend une vague chemin qui disparaît sous la neige. On rejoint la Croix de Fer, à peine visible au bord du chemin, et la piste qui va nous amener au col de Marocaz. Des traces de raquettes, mais déjà anciennes. On arrive au col. Rhabillage sommaire encore une fois. Puis on bascule par un petit sentier enneigé qui nous ramène sous la ferme et notre itinéraire de montée. Traversée de la route à un moment sans voiture. Trop tard, en voilà une. Le conducteur sourit en voyant la troupe dénudée à peine dissimulée. Détour par la chapelle maillée, un simple oratoire au bord du chemin. Rencontre avec un vététiste qui s’arrête pour s’enquérir des chemins. Puis c’est la descente finale vers Cruet.


This month of February benefits from such favourable weather that it is difficult for me to resist Bruno’s offer of a hike in the Bauges. We are 10 at the starting point, in the village of Cruet. We go right into the forest and despite the shade, we get undressed quickly. For some, it will take a little longer for others to warm up. The path stretches out on the side of a small valley above a pretty stream. A small wooden bridge. Log steps make climbing easier. We dress summarily to cross the road. The trail passes from hollow paths to viewpoints over the valley. A second small bridge: monks’ bridge or Roman bridge. Picnic in an open field facing the summits of Belledonne and the Grand Arc. Temporary dressing when we reach a farm and the road for a few hundred meters. Then we take a vague path that disappears under the snow. We reach the Iron Cross, barely visible at the side of the road, and the track that will take us to the Marocaz pass. Snowshoe tracks, but already old. We arrive at the pass. Rough re-dressing once again. Then we switch to a small snow-covered path that takes us back under the farm and our climbing route. Crossing the road at one time without a car. Too late, here’s one. The driver smiled as he saw the bare troop barely concealed. Detour by a chapel, a simple oratory by the roadside. Meeting with a mountain biker who stops to ask about the roads. Then it’s the final descent to Cruet.

Vararey

Après une dizaine de jours d’obligations familiales, doublée de quintes de toux épuisantes, je profite d’une journée tranquille pour repartir encore une fois vers Vararey. La route est fermée l’hiver à la sortie de Pomarey. C’est donc un kilomètre et quelque sur la route verglacée avant de rejoindre le chemin qui traverse un ruisseau puis monte raide. Dans la montée, les vêtements disparaissent. Je garde juste un gilet polaire sans manche encore un moment. Je rejoint la piste de la Marcelière, enneigée, où je chausse les raquettes. La neige est lourde. Dans la forêt, quelques traces des jours précédents. En deux heures et vingt minutes, j’arrive à la prairie de Vararey. Je grimpe sur le versant de droite jusqu’à cet arbre à moitié cassé qui me sert encore une fois de siège pour le pique nique. Je suis face au soleil.Je décide de rester là pour profiter de la chaleur agréable sur tout le corps.
La branche de bois mort sur laquelle je suis assis est couverte de traces d’insectes xylophages. A regarder de près, on dirait presque des sculptures rupestres ! Beauté de la nature. Je traîne autour de l’arbre, m’accroche à ses branches… Enfin, je me décide à repartir, à descendre dans la vallée. Je reste nu jusqu’à la route.


After about ten days of family obligations, coupled with exhausting coughing fits, I take the opportunity of a quiet day to return once again to Vararey. The road is closed in winter at the exit of Pomarey. So it’s a kilometre or so on the icy road before joining the path that crosses a stream and then climbs steeply. On the way up, the clothes disappear. I’m just keeping a sleeveless fleece vest for a while longer. I join the snow-covered Marcelière trail, where I put on snowshoes. The snow is heavy. In the forest, some traces of the previous days. In two hours and twenty minutes, I arrived at Vararey’s meadow. I climb on the right side of the hill until I reach this half-broken tree, which once again serves as my seat for the picnic. I decide to stay there to enjoy the pleasant warmth all over my body.
The dead wooden branch on which I sit is covered with traces of wood-eating insects. On closer inspection, they almost look like rupestrian sculptures! Beauty of nature. I hang around the tree, clinging to its branches… Finally, I decide to move back, to go down into the valley. I stay naked until the road.

Geocaching à Proveysieux

Voilà bien longtemps que je n’ai pas fait de géocaching. En cette fin février presque estival au niveau des températures, pourquoi ne pas partir chercher quelques caches dans le coin. Je me gare à la sortie de Saint Egrève sur la route de Proveysieux. Je traverse le hameau de Bellevue et m’engage sur un étroit sentier. Les bruits de la ville montent jusqu’ici, mais j’ai l’impression que ce chemin n’est guère fréquenté. Je me déshabille. Je descend vers un torrent à sec au fond d’un vallon. Puis la trace disparaît. Demi tour, mais je ne retrouve même pas le passage dans cette végétation. Je me retrouve dans le lit du torrent mais plus bas que prévu. Je tente de grimper droit pour rejoindre le sentier, au sécateur j’essaie de me frayer un chemin dans les ronces, mais la terre s’éboule sous mes pieds et je dois tenter une autre variante. Enfin, après bien des efforts je retrouve le chemin que je remonte. Bon, je vais plutôt rattraper un chemin mieux tracé. Je monte à travers un beau champ jusqu’à une piste presque carrossable qui passe devant la grange du Pissou. Tiens, voilà ma première cache de trouvée! Je continue vers le belvédère du Scialet. Vite mon short pour croiser une puis trois personnes. Au belvédère, je suis seul et trouve ma seconde cache. La ville de Saint Egrève est juste en dessous de moi, un peu dans la brume. Je décide de continuer à monter. J’évite une personne en renfilant mon short et en coupant droit dans un champs. J’arrive à une grange, mais ce n’est pas la bonne. Encore un effort. Au bord du chemin, une ancienne fontaine creusée dans la pierre. Quelques gouttes d’eau coulent encore, mais pas assez pour un bain. Enfin, les granges du Brulin. Troisième cache vite trouvée. Il ne me reste plus qu’à redescendre. En arrivant vers le Pissou, je me rhabille. J’ai bien fait, je croise encore quatre personnes et un vététiste. Décidement, c’est un coin fréquenté !


It’s been a long time since I’ve done geocaching. At the end of February, almost summertime in terms of temperatures, why not go and look for some caches in the area. I park at the exit of Saint Egrève on the road to Proveysieux. I cross the hamlet of Bellevue and take a narrow path. The sounds of the city come up here, but I have the impression that this path is hardly used. I’m undressing. I descend to a dry stream at the bottom of a valley. Then the trace disappears. Turn around, but I can’t even find the way through this vegetation. I find myself in the bed of the stream but lower than expected. I try to climb straight up to reach the path, with the secateur I try to make my way through the brambles, but the ground falls under my feet and I have to try another variant. Finally, after much effort, I find the path I go back up again. Well, I’ll catch up with a better path. I climb through a beautiful field to an almost trafficable track that passes in front of the Pissou barn. Well, here’s my first cache found! I continue towards the Scialet belvedere. Quickly my shorts to meet one and then three people. At the viewpoint, I am alone and find my second cache. The city of Saint Egrève is just below me, a little bit in the mist. I decide to keep going up. I avoid a person by putting on my shorts and cutting straight into a field. I’m coming to a barn, but it’s not the right one. One more effort. By the path, an old fountain carved in stone. A few drops of water are still running, but not enough for a bath. Finally, the Brulin barns. Third cache quickly found. All I have to do now is get down. When I get to the Pissou, I get dressed again. I did the right thing, I still meet four people and a mountain biker. It’s definitely a busy place!

Sornin

Janvier, il est temps de sortir les raquettes puisque la neige a enfin fait son apparition. Petite balade vers Sornin en partant d’Engins. Bien habillé dans le parcours à l’ombre dans la forêt. Il y a quelques traces de raquettes. Au hameau de Sornin, j’aperçois une ou deux personnes. La montée vers le plateau est au soleil. Je me déshabille. Dans la neige fraîche, je croise une trace de raquettes, mais qui descend. A l’abri du vent, c’est agréable, exposé au vent, c’est plus frais. La neige est par endroit verglacée. Je parcours le plateau puis entreprend la descente par un autre versant. Mais le froid me gagne, je dois me rhabiller après une heure et vingt minutes de nudité.

Trois semaines plus tard, début février, j’y retourne. Les conditions d’enneigement ont bien changé. Jusqu’au hameau de Sornin, le cheminement est damé par les nombreux passages. Je suis habillé. Après le hameau je croise quelqu’un qui me reconnaît de ma vie professionnelle, puis je rejoint presque un groupe de quatre randonneurs. Heureusement ils continuent tout droit et moi je bifurque pour attaquer la montée vers le plateau. Dès que hors de vue du groupe, je me déshabille. Je fais ma trace dans une neige épaisse. Ça muscle les cuisses ! La ville, au fond de la vallée, est un peu dans la brume. En longeant la lisière de la forêt, je reste à l’abri du vent. Quand je m’aventure vers le centre du plateau, le souffle se fait sentir. Là, la neige soufflée est restée gelée. Sous mes pas, elle craque avec des bruits de verrerie brisée. Je mange debout. Immobile, j’ai enfilé mon blouson, que je laisse ouvert pour profiter du rayonnement solaire sur la peau. Je repars et mon blouson regagne le sac à dos. Au bout du plateau, descente raide dans la neige profonde. Je rejoint l’itinéraire qui contourne le sommet. Il n’y a qu’une seule trace de skieur. Je la suis. A un moment, elle tourne et descend dans un ravin. Je sais parfaitement que c’est le bon chemin, mais j’ai trop envie de rester nu encore un moment et je décide de tenter de continuer tout droit. Je me faufile entre les arbres, les creux et les bosses. Parfois je m’enfonce jusqu’au haut des cuisses dans des tous de neige poudreuse. Mais finalement, je dois bien constater qu’à un moment ça ne passe plus. Demi tour et remontée jusqu’au ravin. De l’autre coté je me rapproche du hameau de Sornin. Je fais durer le plaisir en restant à l’abri des bosquets d’arbres, mais arrivée tout proche du chemin emprunté ce matin, je dois bien me résigné à me rhabillé. J’ai tout juste fini lorsque deux randonneurs passent.


January, it’s time to take out the snowshoes since the snow has finally made its appearance. A short walk to Sornin from Engins. Well dressed in the shaded path in the forest. There are some snowshoe traces. In the hamlet of Sornin, I see one or two people. The ascent to the plateau is in the sun. I’m undressing. In the fresh snow, I see a snowshoe track, but it goes down. Sheltered from the wind, it’s pleasant, exposed to the wind, it’s cooler. The snow is icy in places. I walk along the plateau and then begin the descent on another side. But the cold is getting to me, I have to get dressed after an hour and twenty minutes of nudity.

Three weeks later, at the beginning of February, I go back. Snow conditions have changed significantly. Up to the hamlet of Sornin, the path is groomed by the many passages. I’m dressed. After the hamlet I meet someone who recognizes me from my professional life, then I join almost a group of four hikers. Fortunately they continue straight on and I turn left to attack the climb towards the plateau. As soon as I get out of sight of the group, I take my clothes off. I do my trace in deep snow. It strengthens the thighs! The city, at the bottom of the valley, is a little hazy. As I walk along the edge of the forest, I stay away from the wind. When I venture towards the centre of the plateau, the breath is noticeable. There, the blown snow remained frozen. Under my feet, she cracks with noises of broken glassware. I eat standing up. Still, I put on my jacket, which I leave open to enjoy the sun’s rays on the skin. I go away and my jacket goes back to the backpack. At the end of the plateau, steep descent into deep snow. I join the itinerary that goes around the summit. There is only one skier’s track. I’m following it. At one point, it turns and goes down a ravine. I know perfectly well that this is the right way, but I want to stay naked for a while longer and I decide to try to keep going straight. I sneak between trees, hollows and bumps. Sometimes I sink to the top of my thighs in all kinds of powdery snow. But finally, I have to admit that at some point it doesn’t pass anymore. Turn around and climb up to the ravine. On the other side I approach the hamlet of Sornin. I make the pleasure last by staying in the shelter of the groves of trees, but when I get very close to the path I took this morning, I have to resign myself to getting dressed again. I’m just finished when two hikers pass by.


La ville est sous un épais manteau nuageux. Mais au-dessus, c’est grand soleil. D’Engins je rejoint le hameau de Sornin. La trace est bien faites par les randonneurs des jours précédents, je n’ai même as besoin de mettre les raquettes. Je suis habillé sur cet itinéraire qui peut être fréquenté. Je double juste trois personnes, dont deux que j’ai fréquenté professionnellement. Après le hameau, je quitte la trace et attaque la montée droit dans la pente, en me déshabillant. Je profite des larges plaques d’herbes de ce versant sud, mais au-delà, la neige devient profonde et je mets les raquettes pour continuer. Ce plateau, un alpage en été, est très peu fréquenté par les randonneurs. Il faut y grimper, et il n’y a rien d’autre à y faire qu’à redescendre de l’autre coté. Ou, bien sûr, à profiter de la solitude et du paysage. Je le traverse de long en large, tellement bien au soleil. Je remarque, à un moment, une ancienne trace de raquettes qui arrive de la forêt du coté nord. Je décide de la suivre. Là, les arbres sont encore bien couverts de neige, car à l’ombre. La trace me ramène, comme supposé, sur l’itinéraire qui relie Sornin à la Molière. Je retrouve mes repères et reviens tranquillement en passant à proximité d’une petite bergerie. Mais le soleil baisse sur l’horizon. Il va être temps de se rhabiller.


The city is under a thick cloudy mantle. But above it’s the sunshine. From Engins I join the hamlet of Sornin. The trail is well done by hikers of the previous days, I don’t even need to put on the snowshoes. I’m dressed on this itinerary that can be frequented. I’m just passing three people, two of whom I’ve dated professionally. After the hamlet, I leave the track and attack the right ascent in the slope, undressing myself. I take advantage of the large patches of grass on this southern slope, but beyond that, the snow becomes deep and I put on the snowshoes to continue. This plateau, a mountain pasture in summer, is very little frequented by hikers. You have to climb it, and there’s nothing else to do but go down to the other side. Or, of course, to enjoy the solitude and landscape. I cross it long and wide, so well in the sun. I notice, at one point, an ancient snowshoe trail coming from the forest on the north side. I decide to follow her. There, the trees are still well covered with snow, because in the shade. The trail takes me back, as if I were supposed to, on the route that links Sornin to La Molière. I find my bearings and come back quietly passing by a small sheepfold. But the sun is falling on the horizon. Time to get dressed again.


Départ du village d’Engins, dans le Vercors sur la piste forestière enneigée qui mène vers Sornin. Bien habillé au commencement, le temps de m’échauffer, puis en quittant la piste pour un sentier qui monte vers la Molière, je ne garde que mon blouson. Comme il n’a pas reneigé, les traces des derniers jours sont bien marquées. A un moment, j’entends des voix au dessus de moi. Je met mon short, ferme mon blouson et rattrape un couple de raquetteurs au moment où l’on sort sur le plateau. Ils partent vers la gauche, je tire sur la droite et rentre dans la forêt pour être hors de vue. Je quitte tout et fais ma trace ainsi en me faufilant entre les arbres ou en lisière de bois jusqu’au moment où je me rapproche de la piste de ski de fond. Je remet short et blouson. Une skieuse s’arrête: «Quel spectacle surprenant!» – «Je préfère laisser mon corps respirer plutôt que transpirer!» Quelques centaines de mètres le long de la piste puis je rejoins la trace qui part vers Sornin. Elle sinue dans la forêt, entre les sapins couverts de neige. Là, seul et tranquille, je peux à nouveau quitter le short. Arrivé au pied de Sornin, je quitte le chemin pour grimper dans la neige profonde jusqu’au sommet du plateau. Je connais bien le trajet, court mais raide. Du sommet j’ai une vue plongeante sur l’agglomération grenobloise. Mais le soleil finalement se voile et la température descend. Je me rhabille: sur-pantalon, polaire et gants pour rejoindre le chemin du retour.


Departure from the village of Engins, in the Vercors, on the snowy forest track that leads to Sornin. Well dressed at the beginning, the time to warm up, then leaving the track for a trail that goes up to the Molière, I only keep my jacket. As it has not snowed recently, the traces of the last days are well marked. At one point, I hear voices above me. I put my shorts, close my jacket and catch up with a couple of snowshoers as we go out on the plateau. They go to the left, I pull on the right and go back into the forest to be out of sight. I leave everything and make my mark thus by sneaking between the trees or on the edge of wood until I get closer to the cross-country ski run. I put on shorts and jacket. A skier stops: « What a surprising sight! – « I prefer to let my body breathe rather than sweat! » A few hundred meters along the run and then I join the track that goes towards Sornin. It winds in the forest, between the pines covered with snow. There, alone and quiet, I can again take off the shorts. Arrived at the foot of Sornin, I leave the way to climb in the deep snow to the top of the plateau. I know the route well, short but steep. From the summit I have a view overlooking the agglomeration of Grenoble. But the sun finally become hazy and the temperature goes down. I get dressed: over-pants, fleece and gloves to join the way back.


Le week-end end a été pluvieux et ce lundi il fait un temps superbe. Voilà qui tombe bien puisque j’ai un jour de congé. J’hésite entre la Chartreuse et le Vercors. Ce sera ce dernier.
Parking à Engins. Dans la première partie, je rattrape un groupe de quatre personnes. Je m’arrête pour mettre les raquettes. Lorsqu’ils repassent devant moi, les entendant parler de Sornin, je décide de changer de direction. Je quitte cette piste principale pour un sentier qui monte raide vers la Molière.
Pas de trace de passage ici. Je me déshabille aussitôt. De temps à autre, une décharge de neige me tombe dessus depuis les branches, petits frissons. Je domine la vallée de l’Isère, sous une mer de nuages. J’arrive dans ce vaste espace dégagée sous la crête de la Molière, juste sous l’itinéraire de ski de fond. Je reste en lisière de forêt pour éviter d’être trop visible. J’aperçois quelques fondeurs sur la piste, mais je leur fais confiance pour ne regarder que l’avant de leurs spatules. Je tire comme ça, parallèlement à la piste un moment pour finalement, au détour d’une butte, me retrouver en plein sur le bord de piste. Heureusement, pas de skieur à proximité. Je m’éloigne vivement.
Je reconnais le début de l’itinéraire qui mène à Sornin. Je m’attends à trouver les traces du week-end end, car c’est un parcours assez fréquenté. Mais rien. Soit il n’y a eut personne, soit il a bien neigé la nuit dernière. Je le suis de mémoire, retrouvant de ça et là des marquages sur les arbres. La neige vierge et immaculée resplendit sous le soleil. Je profite à fond du moment. Mais finalement, je rate sans doute un passage et me retrouve sans repères. Je continue, zigzaguant entre les arbres, les creux et les bosses du terrain. Parfois, il me faut faire demi tour parce que débouchant sur une barrière rocheuse ou un ravin abrupt, plusieurs fois je m’enfonce jusqu’à la hanche dans des trous de neige. Il me faut même creuser pour me dégager une jambe et une raquette trop profondément ensevelies. Mais j’avance peu à peu, profitant des coins les plus plats, contournant les difficultés. Enfin j’aperçois devant moi le sommet de Sornin ; je me repère. J’ai bien dérivé vers le sud par rapport à l’itinéraire normal. J’ai traversé une zone qui ne doit guère être fréquentée, et même sans doute infréquentable en été. La neige m’a bien facilité le cheminement.
Avant de rejoindre la trace de Sornin, je me rhabille. Et juste après je retrouve les randonneurs de ce matin.


The weekend was rainy and on Monday the weather was superb. That’s a good thing since I have the day off. I hesitate between the Chartreuse and the Vercors. It will be the latter.
Parking at Engins. In the first part, I catch up with a group of four people. I stop to put the snowshoes on. When they pass in front of me again, hearing them talking about Sornin, I decide to change direction. I turn off this main trail for a path that climbs steeply up towards the Molière.
No trace of passage here. I undress immediately. From time to time, a discharge of snow falls on me from the branches, small shivers. I dominate the Isère valley, under a sea of clouds. I arrive in this vast open space under the Molière ridge, just below the cross-country skiing route. I stay on the edge of the forest to avoid being too visible. I see a few cross-country skiers on the trail, but I trust them to look only at the front of their spatulas. I draw like that, parallel to the trail for a while and finally, at the bend of a mound, I find myself right on the edge of the trail. Luckily, no skier nearby. I move away quickly.
I recognize the beginning of the route that leads to Sornin. I’m expecting to find the tracks of the weekend, because it’s a fairly busy route. But nothing. Either there was no one there, or it snowed well last night. I’m following it from memory, finding markings here and there on the trees. The virgin, immaculate snow shines in the sun. I’m enjoying the moment to the fullest. But in the end, I probably miss a passage and find myself without landmarks. I continue, zigzagging between the trees, the hollows and the bumps in the terrain. Sometimes I have to turn back because I end up at a rocky barrier or a steep ravine, and several times I sink hip deep into snow holes. I even have to dig out a leg and a snowshoe that are too deeply buried. But I advance gradually, taking advantage of the flattest corners, getting around the difficulties. At last I can see the summit of Sornin in front of me; I get my bearings. I’ve drifted southward compared to the normal route. I crossed an area that should hardly be frequented, and probably even infrequent in summer. The snow made my journey easier.
Before reaching Sornin’s trail, I put on my clothes. And just after I find the hikers of this morning.