Pinea

Samedi 1er juin et long week-end de l’ascension. C’est aussi le premier week-end de vraiment beau temps avec des températures presque estivales. Il va y avoir du monde en montagne. Tant pis, les conditions météo sont trop bonnes. Je décide de monter à la Pinéa par le coté nord. Il est sûr que le sommet sera couvert de monde, mais le sentier pour y accéder de ce coté là pourrait être tranquille. Je pars du hameau de Planfay. La première partie est sur une route forestière en partie goudronnée. Après une dizaine de minutes, je me déshabille. J’avance à allure régulière sur ce revêtement facile. Une voiture descend, j’ai juste le temps de mettre mon short devant moi. Un peu plus loin, c’est une cavalière, puis une promeneuse qui débouche de la forêt. Ces deux dernières rencontres, avec des femmes souriantes. Je me suis couvert sommairement pourtant.
J’atteins la prairie de Girieu. C’est là que commence l’ascension vers la Pinéa. Le sentier qui monte dans la forêt est fortement marqué avec des bouts de rubalyse. Je ne m’inquiète pas vraiment. Sans doute un marquage pour une course de trail prochainement. Mais en fait c’est aujourd’hui qu’a lieu la course. Au cours de ma montée je suis doublé par une dizaine de traileurs. Chaque fois je les ai vu arriver et j’ai enfilé mon short.. Mais en tout cas pas de problème d’orientation, le chemin est bien marqué ! Je débouche à la brèche sous la Pinéa. J’ai renfilé mon short car j’arrive sur la partie fréquentée. Je discute un peu avec le contrôleur du trail. En fait ce sont les tout premiers qui m’ont dépassé. Il y en a encore deux cent derrières ! De là, je grimpe au sommet de la Pinéa, noir de monde comme prévu. Je suis en short et torse nu et j’ai l’air de détonner un peu ! Je redescend par l’itinéraire normal et fréquenté jusqu’au Mont Fromage. De là je quitte ce chemin pour une vieille piste forestière abandonnée. Je retrouve la solitude et ma tenue préférée. Je descend jusqu’à Girieu. Les derniers traileurs y passent qui vont eux devoir attaquer la montée. Pour finir je prends un raccourcis dans la forêt qui me ramène à proximité de Planfay.


Saturday June 1st and long weekend of the Ascension. It is also the first weekend of really good weather with almost summer temperatures. There’s going to be a lot of people in the mountains. It doesn’t matter, the weather conditions are too good. I decide to go up to the Pinéa from the north side. It is certain that the summit will be covered with people, but the path to get there from this side could be quiet. I’m leaving from the hamlet of Planfay. The first part is on a partly paved forest road. After about ten minutes, I undress. I move at a steady pace on this easy surface. A car comes down, I just have time to put my shorts in front of me. A little further on, it is a rider, then a walker who opens out of the forest. These last two meetings, with smiling women. I covered myself summarily, however.
I reach the Girieu meadow. This is where the ascent to Pinéa begins. The path that climbs into the forest is strongly marked with rubalysis tips. I’m not really worried. Probably a marking for a trail race soon. But in fact today is the day of the race. During my ascent I was overtaken by about ten traileurs. Every time I saw them coming and put on my shorts… But in any case no problem of orientation, the path is well marked! I end up in the rift under the Pinéa. I put my shorts on because I’m coming to the busy part. I’m having a little chat with the trail controller. In fact, they were the very first to overtake me. There are still two hundred behind! From there, I climb to the top of the Pinéa, black with people as expected. I’m in shorts and bare-chested and I look a little out of whack! I descend by the normal and busy route to Mont Fromage. From there I leave this path for an old abandoned forest track. I find solitude and my favorite outfit again. I go down to Girieu. The last traileurs will have to attack the climb. Finally I take a shortcut in the forest that takes me back to near Planfay.


Un collègue de travail, habitant à Quaix en Chartreuse, m’avait parlé d’un parcours entre le sommet de la Pinea et le village de Quaix. Lui, ne l’empruntant d’ailleurs qu’en ski de randonnée pour redescendre. Sur la carte IGN figure bien un chemin partant des plus hautes maisons du village mais qui s’arrête en cours.
Ce dimanche matin, je laisse donc ma voiture vers ce hameau et j’attaque ma balade. Au bout de cinq minutes, dès que je suis en forêt, je me déshabille. Malgré l’heure encore matinale, il fait déjà chaud. Lourd plutôt. Un temps à taons! Le chemin, assez large et bien tracé, est doublé d’un sentier étroit qui suit strictement la ligne de crête. A un moment donné, à déjà une heure de marche du village, au sortir d’un chemin creux, j’aperçois du coin de l’œil une silhouette bardée d’orange fluo cachée au milieu des arbres qui m’observe. Je fais comme si de rien n’était et continue mon chemin. Je ne savais vraiment pas que la saison de la chasse débutait aujourd’hui. Heureusement qu’il ne m’a pas confondu avec un sanglier! J’espère aussi qu’il ne chassait pas le chamois. J’en ai croisé trois un peu plus loin. Le premier a jaillis au dessus d’un rocher, les deux autres se sont tranquillement éloignés en m’observant.
A l’endroit indiqué sur la carte, le chemin disparaît effectivement, mais la trace continue. Il faut parfois la deviner à travers les arbres, les herbes et les feuilles mortes entassées au fil des ans, la retrouver plus loin un peu au jugé, puis elle réapparaît avec quelques vieilles marques d’un ancien balisage. Elle domine la vallée entre Quaix et Sarcenas.
Après le passage d’une barre rocheuse qui nécessite de mettre les mains, elle bascule au dessus de la vallée de la Charmette avec un superbe point de vue sur les Rochers de Chalves et le massif de la Sure. Finalement, on débouche sous le sommet de la Pinea, en rejoignant le chemin normal pour les quelques dizaines de derniers mètres. Là, j’ai dû me rhabiller, le sommet étant déjà occupé.
Pour la descente, je resterai habillé. Je veux faire une boucle et je prends l’itinéraire classique en croisant une bonne cinquantaine de randonneurs, puis traverse quelques hameaux de Sarcenas pour rejoindre un chemin qui ramène vers Quaix. C’est un parcours agréable dans sa première partie, mais assez ingrat ensuite qui emprunte des chemins raides et pierreux assez pénibles et des portions de routes goudronnées.


A colleague of mine, living in Quaix en Chartreuse, had told me about a route between the summit of La Pinea and the village of Quaix. He, however, only used it on cross-country skis to come down. On the IGN map there is a path starting from the highest houses of the village but which stops in the middle.
This Sunday morning, I left my car in this hamlet and started my walk. After five minutes, as soon as I am in the forest, I undress. In spite of the still early hour, it is already hot. Heavy rather. A flies weather! The path, quite wide and well traced, is doubled by a narrow path that strictly follows the ridge line. At one point, already an hour’s walk from the village, at the end of a hollow path, I can see from the corner of my eye a silhouette covered in fluorescent orange hidden among the trees that is watching me. I act as if nothing had happened and continue on my way. I really didn’t know that the hunting season started today. Luckily he didn’t mistake me for a boar! I also hope he wasn’t hunting chamois. I saw three of them a little further on. The first one jumped over a rock, the other two quietly walked away while observing me.
At the place indicated on the map, the path effectively disappears, but the trace continues. Sometimes you have to guess it through the trees, grasses and dead leaves piled up over the years, find it a little further away by guessing, then it reappears with a few old marks from an old marking. It dominates the valley between Quaix and Sarcenas.
After passing a rocky bar that requires you to put your hands on it, it turns over the Charmette valley with a superb view of the Rochers de Chalves and the Sure massif. Finally, it comes out under the summit of the Pinea, joining the normal path for the last few dozen meters. There, I had to get dressed, the summit being already occupied.
For the descent, I’ll stay dressed. I want to make a loop and I take the classic route, crossing a good fifty hikers, then crosses a few hamlets of Sarcenas to join a path that leads back to Quaix. It’s a pleasant route in its first part, but rather ungrateful afterwards, which takes steep and stony paths that are quite painful and portions of asphalt roads.

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