On se retrouve à six dans le village de Notre Dame de Millière près d’Albertville en Savoie. Je suis venu avec Philippe et Patricia depuis Grenoble, Bruno vient de Chartreuse en prenant Dominique dans la combe de Savoie, et Laurent arrive des Aravis. Laurent a un fourgon six places, ça tombe bien, il y a encore une bonne quinzaine de kilomètres sur une route forestière en lacets puis une piste de terre pour arriver à notre point de départ de rando à l’alpage de la Thuile.
On domine la vallée de l’Isère et la ville d’Albertville. Les sommets des Bauges,des Aravis, de Tournette se découpent dans un air particulièrement pur. Départ à 9 heures. D’abord une descente en forêt de deux cent mètres de dénivelé. C’est la mise en jambe . Puis ça commence à monter. Ça ne fera que monter jusqu’au sommet du Petit Arc. Passages dans les fougères ou les herbes hautes encore pleines de rosée, multiple ruisselets, les pieds sont vite très humides. Puis on atteint la zone de prairies alpines. Tapis de rhododendrons. On surplombe maintenant la vallée de l’Isère à son embranchement avec la Maurienne. En face de nous, le massif de Belledonne et au loin la Chartreuse et la silhouette du Granier. De l’autre côté, le Mont Blanc apparaît. En presque quatre heure on atteint le Petit Arc. La dernière montée a été rude, droite mais rude ! Au sommet, trois personnes nous ont vu arriver. Elles nous tournent le dos occupées à pique-niquer face au panorama. « Bon appétit ! » ‘Merci ».
Le Grand Arc est à portée de jambe. Enfin, presque ! Deux jeunes en maillots d’équipes de foot en descendent. « Vous n’avez pas trop chaud ? » « On ne veut pas s’enrhumer ! » Enfin, le sommet à 2484m. Il est occupé par des abeilles et des taons. On ne s’éternise pas et on trouve un coin plus tranquille un peu en contrebas pour manger. Vin de Bordeaux, vin du Languedoc, café, pousse café. On ferait bien la sieste, mais la balade n’est pas finie.
Devant nous s’étend la crête qui doit nous ramener vers notre but. Une succession de creux et de bosses, accidentée parfois. Bruno sortira même sa corde d’assurance pour un passage quelque peu délicat. Dominique traîne un peu la jambe, les genoux endoloris. Passages entre barres rocheuses et pentes herbues glissantes. La progression se fait lente. Enfin, une dernière butte et c’est la plongée vers l’alpage de la Thuile. Droit dans la pente. Les premiers courent devant, les derniers se traînent derrière. Les premiers attendent les derniers auprès de deux petits lacs, l’un à l’eau bien froide, l’autre entouré de linaigrettes blanches. Courtes mais ravigotantes baignades. Plus qu’un bout de piste et nous sommes arrivés.
Bilan : 9 heures 40 de rando dont 9 heures et demi en nudité.
We meet six in the village of Notre Dame de Millière near Albertville in Savoie. I came with Philippe and Patricia from Grenoble, Bruno comes from Chartreuse taking Dominique in the combe of Savoy, and Laurent arrives from the Aravis. Laurent has a six-seat van, it’s good, there are still a good fifteen kilometers on a forest road in hairpin bend then a dirt track to get to our starting point of hiking at the high pasture of Thuile.
One dominates the valley of the Isère and the city of Albertville. The summits of Bauges, Aravis and Tournette are carved out in a particularly pure air. Departure at 9 am. First a descent in forest of two hundred meters of height. It’s the set-up. Then it starts to rise. It will only go up to the top of the Petit Arc. Passages in ferns or tall grasses still full of dew, multiple streams, feet are quickly very wet. Then we reach the area of alpine meadows. Rhododendron carpets. We now overlook the valley of Isere at its branch with the Maurienne. In front of us, the massif of Belledonne and in the distance the Chartreuse and the silhouette of the Granier. On the other side, Mont Blanc appears. In almost four hours we reach the Petit Arc. The last climb was rough, straight but rough! At the top, three people saw us arrive. They turn their backs busy picnicking in front of the panorama. « Enjoy your meal ! » Thanks ».
The Grand Arc is within reach; almost. Two youngsters in soccer jerseys come down. » « You’re not too hot? » « We do not want to catch cold! ». The summit at 2484m is occupied by bees and horseflies, we do not linger and we find a more tranquil area a little below to eat. Wine from Bordeaux and Languedoc, coffee, liqueur.
But the walk is not over, and the crest that leads us towards our goal is a succession of bumps and troughs, sometimes steep. Bruno will even release his rope of assurance for a somewhat delicate passage. Dominique drags his leg, aching knees. Passages between rocky bars and slippery grassy slopes. The progression is slow, finally a last butte and it is the dive towards the pasture of Thuile. Right in the slope, the first run ahead, the last drag behind. The first waiting the last near two small lakes, one in cold water, the other surrounded by white cottongrass flowers. Short but ravishing swims. More than just a track and we arrived.
Assessment: 9 hours 40 of hiking of which 9 hours and half in nudity.