Le passage des Autrichiens

A l’invitation de Bruno, on se retrouve à Saint Christophe la Grotte où on laisse une voiture. Ce sera notre point d’arrivée. On rejoint les Échelles pour le départ de la balade. Je ne connais guère ce coin de Chartreuse, ce versant de basses montagnes au dessus de plaines, à la limite des départements de l’Isère et de la Savoie, autrefois à la limite de la France et du duché de Savoie. C’est que la balade que l’on va faire va se dérouler sur des lieux chargés d’histoire. L’itinéraire que l’on va suivre a été emprunté par l’armée autrichienne pour contourner la défense des armées napoléoniennes en 1813. La seule voie empruntable à l’époque était la voie Sarde qui traversait le massif par un étroit canyon facilement défendable. Mais guidé par un autochtone savoyard, les autrichiens sont passés par ce chemin dans la montagne. Chemin finalement bien accessible à pied actuellement, mais qui devait être plus sauvage à l’époque. Donc pour nous, départ depuis la salle des fêtes du bourg des Échelles. On monte tout de suite pour rentrer dans la forêt. Une forêt bien moussue et verte. La fraîcheur du matin est vite dissipée et les vêtements tombent. On passe à la chapelle de la Madeleine. On grimpe toujours dans les bois jusqu’à déboucher sur une route. Là, il faut remettre un short. Ainsi habillé, on traverse quelques hameaux jusqu’à quitter la route pour un chemin juste en face d’un gîte merveilleusement situé en face d’un panorama à 180°. Et on retrouve la forêt et notre tenue. Le chemin tire plus ou moins à l’horizontale. Les arbres alentours sont impressionnants de hauteurs, sapins et fayard mêlés. Des voix. On remet les shorts pour croiser deux jeunes femmes les yeux rivés sur leurs téléphones…ou leurs gps? Arrêt pique nique un peu plus loin. Puis c’est une longue descente. On croise de nombreuses pistes, mais un balisage et des panneaux indicateurs récents ne permettent guère de se perdre. Un bruit de moteurs. On remet les shorts pour croiser deux trialistes en motos qui galèrent pour remonter après s’être perdus. Ils transpirent sous leurs combinaisons de cuir et leurs casques. « On aimeraient bien être comme vous… ». Une partie plus raide. Des câbles tout neufs assurent un passage sans réelle difficulté. On arrive maintenant au dessus de la Voie Sarde, aménagée au XVIIeme siècle par le duc Emmanuel II de Savoie. Site de haute fréquentation touristique…hors période covid, car aujourd’hui il n’y a que deux personnes en dehors de nous. C’est la fin de la balade.


At Bruno’s invitation, we meet at Saint Christophe la Grotte where we leave a car. It will be our arrival point. We join the village of Les Echelles for the departure of the walk. I hardly know this part of Chartreuse, this hillside of low mountains above the plains, on the border of the departments of Isère and Savoie, formerly on the border of France and the Duchy of Savoie. The walk we are going to make will take place on historical sites. The route we will follow was taken by the Austrian army to bypass the defense of Napoleon’s armies in 1813. The only road that could be used at that time was the Sardinian Way, which crossed the massif through a narrow canyon that was easily defensible. But guided by a native Savoyard, the Austrians went through this path in the mountains. Path finally well accessible on foot nowadays, but which must have been wilder at the time. So for us, departure from the village hall of Les Échelles. We go up at once to enter the forest. A well mossy and green forest. The freshness of the morning is quickly dissipated and the clothes fall. One passes to the chapel of the Madeleine. One always climbs in the woods until leading to a road. There, it is necessary to put on shorts. Thus dressed, one crosses some hamlets until leaving the road for a path just in front of a lodging wonderfully located in front of a 180° panorama. And we find the forest and our tenue. The path pulls more or less horizontally. The surrounding trees are impressive of heights, firs and beech mixed. Voices. We put the shorts back on to meet two young women with their eyes riveted on their phones…or their GPS? Stop for a picnic a little further on. Then it’s a long descent. We cross many tracks, but recent markings and road signs make it difficult to get lost. A noise of engines. We put the shorts back on to meet two trial riders on motorcycles who are struggling to get back up after getting lost. They sweat under their leather suits and helmets. « We would like to be like you… ». A steeper part. Brand-new cables ensure a passage without any real difficulty. We now arrive above the Sardinian Way, built in the 17th century by Duke Emmanuel II of Savoy. Site of high tourist frequentation…outside the covid period, because today there are only two people outside us. This is the end of the walk.

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