Mielandre

Sillon est une manifestation multiculturelle qui mêle, deux semaines durant, expositions de plasticiens et artisans d’arts et conférences ou rencontres autour de l’écologie et les développements doux dans un petit territoire de la Drôme dans les environs des villages de Bourdeaux et de Saou. Et au programme est inscrit une randonnue avec l’association des Marcheurs Nus du Val de Roanne ! Pour rester proche de ce territoire nous avons choisi comme but la montagne de Mielandre. Ce sera pour nous aussi une découverte.

A l’heure dite nous nous retrouvons à six de l’association (Loïc, Francis, Christian, Robert, Corinne et moi) au col d’Espréaux au terminus de la petite route qui ne va pas plus loin. Arrive juste après nous Emmanuel et Geneviève, un couple de naturistes mais qui n’ont encore jamais fait de randonnue, attirés là par le programme de Sillon. La météo n’est pas parfaite, le ciel est en partie couvert et il fait encore frais : on est mi octobre. On se met vite en marche, encore habillés. On longe des champs puis on rentre dans la forêt. A un poteau directionnel il faut choisir : Mielandre par le col plat ou Mielandre direct. D’après la carte ce trajet direct risque d’être plus raide, mais aussi plus pénible en descente. A faire donc à la montée. Et c’est vrai que la montée est rude car après la pluie d’hier le sol est particulièrement glissant. Un pas en avant et on glisse d’autant en arrière, quitte à se retrouver par terre. On peut s’agripper aux arbres, aux racines ou à une main charitable ou même franchir des passages à quatre pattes. Mais on s’élève vite et en sortant finalement de la forêt on domine les vallées alentour mouchetées d’ombre et de lumière.

On entre maintenant dans un alpage couvert d’une végétation d’herbes jaunies très hautes. On arrive au sommet en même temps qu’un brouillard de nuages. La température baisse immédiatement. La moitié du groupe se couvre en hâte. On ne s’éternise pas au point culminant, à 1451m d’altitude. On suit une crête descendante. Le brouillard se dissipe. Traversée à flanc dans l’alpage, la végétation nous montant à mi corps. Arrêt pique nique sous des hêtres, à l’abri du vent. On descend tout droit sur une croupe herbeuse, toujours de cette couleur jaune fanée jusqu’à retrouver la forêt. Retour tranquille vers le col d’Espréaux après presque six heures de balade.

On aura sans doute fait deux nouveaux adeptes, qui nous ont promis de revenir, mais au printemps lorsqu’il fera plus chaud, et on a étendue notre zone de pratique vers le sud par rapport au Diois.


Sillon is a multicultural event which, for two weeks, combines exhibitions by visual artists and craftsmen with conferences and meetings on ecology and sustainable development in a small area of the Drôme, near the villages of Bourdeaux and Saou. The program also includes a naked hike with the Val de Roanne Naked Walkers Association! To stay close to the area, we’ve chosen the Mielandre mountain as our goal. It’ll be a discovery for us too.
At the appointed hour, six of us from the association (Loïc, Francis, Christian, Robert, Corinne and I) meet at the Col d’Espréaux, at the end of the small road that goes no further. Just after us arrive Emmanuel and Geneviève, a naturist couple who have never hiked naked before, attracted by Sillon’s program. The weather is not perfect, partly overcast and still cool: it’s mid-October. We set off quickly, still dressed. We skirt fields and then enter the forest. At a signpost you have to choose: Mielandre via the flat pass or Mielandre direct. According to the map, this direct route is likely to be steeper, but also more difficult on the way down. So do it on the way up. And it’s true that the climb is tough, because after yesterday’s rain the ground is particularly slippery. One step forward and you slide backwards just as much, even if it means ending up on the ground. You can hold on to trees, roots or a helping hand, or even crawl over some passages. But you soon climb upwards, and as you finally emerge from the forest, you dominate the surrounding valleys speckled with light and shadow.
You now enter an alpine pasture covered with tall, yellowing grasses. We reach the summit at the same time as a fog of clouds. The temperature drops immediately. Half the group hastily cover up. We don’t stay long at the highest point, at 1451m. We follow a descending ridge. The fog clears. We cross the mountain pasture on the flanks, the vegetation rising halfway up our bodies. Picnic stop under beech trees, sheltered from the wind. Straight down onto a grassy ridge, still the same faded yellow color, until we return to the forest. A leisurely return to the Col d’Espréaux after almost six hours.

We’ve undoubtedly made two new adepts, who have promised to return, but in spring when it’s warmer, and we’ve extended our practice area southwards in relation to the Diois.


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