Oeillon

Je me suis levé tôt. Après le petit déjeuner je décide de partir en balade ; il ne fait pas encore trop chaud en cette période caniculaire. Je me gare au bord de la route en face du chemin. Dix minutes de mise en jambe habillé sur la première section presque plate. Au premier virage avant d’attaquer la grimpette je me déshabille. Je n’ai guère randonné cet été, je pense mettre entre une bonne heure à une heure et demi pour atteindre le plateau par cette piste caillouteuse ingrate que je connais bien. Finalement j’ai encore la forme puisqu’en moins d’une heure j’arrive à la cabane du petit Sappey. Je continue dans la forêt, rejoins et suis la crête jusqu’au monolithe de l’Oeillon. Une heure cinquante depuis la route ! Je me pose un moment. J’entends les cloches du village de Mont Saint Martin tout au loin et des brides de musique ; il doit y avoir une fête au village en ce jour férié du 15 août. Je descend en coupant droit dans les bois jusqu’à arriver au bord du plateau juste au dessus du hameau du Gua. Retour à la cabane et redescente par la piste. Je ne me recouvre d’une jupette, un vieux short découpé, qu’à trois mètres de la route pour rejoindre la voiture. Après ces cinq heures de nudité dans la nature, je n’ai guère envie de me rhabillé vraiment.


I got up early. After breakfast I decide to go for a walk; it’s not yet too hot in this canicular period. I park at the side of the road opposite the path. Ten minutes of warm-up on the first almost flat section. At the first bend before starting the climb, I strip off my clothes. I haven’t done much hiking this summer, so I reckon it’ll take me a good hour to an hour and a half to reach the plateau on this ungrateful stony track I know so well. In the end, I’m still in good shape, as in less than an hour I reach the Petit Sappey hut. I continue through the forest, reach and follow the ridge to the Oeillon monolith. An hour and a fifty minutes from the road! I rest for a while. I can hear the bells of the village of Mont Saint Martin in the distance, and a faint sound of music; there must be a village festivity on this August 15th holiday. I go downhill, cutting straight through the woods until I reach the edge of the plateau just above the hamlet of Le Gua. Back to the hut and down the track. I don’t cover myself with a skirt, an old pair of cut-off shorts, until I’m three meters from the road to reach the car. After five hours naked in the wilderness, I don’t really feel like getting dressed again.

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