Newt

Voilà des années déjà que je voulais participer au Newt en Autriche. Mais les aléas de la vie: boulot, famille, voyages, m’en avaient toujours empêché. Mais cette année, c’était décidé: je participe!
Le Newt (Naked European Walking Tour) que l’on pourrait traduire littéralement par voyage européen de marche nue ou plutôt par semaine européenne de randonnue est une initiative de Richard Foley, un anglais vivant à Munich en Allemagne, par ailleurs auteur et éditeur des livres « Active Nudists » et  » Naked Hiking » (ce dernier récemment traduit en français sous le titre « Randonue ») et webmaster du site nacktiv.net. Commencé à l’origine par un voyage solitaire entre l’Allemagne et l’Italie par l’Autriche, Richard a été rejoint au fils des ans par des compagnons. Et cette douzième édition rassemble cette année des marcheurs naturistes venus d’Angleterre, Allemagne, Irlande, Pays Bas, Luxembourg, Belgique, France, Italie, Suisse, Pologne, États Unis et même Singapour. C’est dire si le succès est mondial. (Mais « Nwwt » serait assez imprononçable!). Chaque année un lieu différent, toujours en Autriche, est choisi comme environnement. Cette fois, c’est un chalet près de la commune de Dienten, dans la région de Salzbourg, qui sert de camp de base. Un chalet assez vaste pour accueillir une vingtaine de résidents, deux ou trois autres dorment dans leurs camping cars et un groupe de six se partage entre camping itinérant et retrouvailles au chalet. Un vieux chalet typique, avec des balcons couverts de fleurs, un escalier patiné par le temps et un poêle monumentale qui va bien nous servir par le temps pluvieux qui nous attend. Un chalet suffisamment isolé (quoique à peine) pour accueillir un groupe vivant nu du matin au soir, y compris sur la terrasse.
Mais en ce samedi 9 juillet, il fait encore bien beau pour un premier apéro de présentation. Pour faire connaissance, chacun a, tatoué sur l’épaule, son nom et les langues comprises ou parlées. Bien vite se dégagent deux groupes, l’un germanophone et l’autre anglophone. Mais que ce soit parfois autour d’une table, mais surtout en marchant le long des chemins, ces groupes se morcellent et se mêlent et les conversations sont parfois un mélange de mots des différents langages. Une phrase commencée en allemand peut se terminer en anglais avec quelques mots de français incorporés dans le cours. L’important n’est il pas de se comprendre et d’échanger.

Les balades, si elles sont longues, entre 6 et 9 heures, ne sont pas trop difficiles, faites essentiellement sur les pistes forestières qui mènent aux alpages, des pistes larges et régulières, adaptées au rythme des plus lents et moins expérimentés. D’autant plus que certains qui vont nu pieds marchent précautionneusement. Pour d’autres c’est aussi une découverte du milieu alpin. Exception faites d’un passage quelque peu scabreux, hors tout sentier, le deuxième jour. Mais il s’agissait juste d’une erreur d’orientation et de rejoindre au plus court le chemin normal! Et puis la pluie qui dès le troisième jour ne nous quittera plus rend les terrains glissants, boueux parfois lorsqu’il faut traverser les prairies herbeuses des alpages ravagées par les sabots des vaches. Mais rien n’entame la bonne humeur du groupe et les exclamations d’admiration quand dans une trouée de brouillard se révèlent les sommets du Hochkönig tout proches ou les enfilades des vallées. Le mercredi, une journée de repos consacrée au tourisme a permis de visiter des gorges aménagées, impressionnantes surtout par le débit de l’eau après les orages. Pour ce qui est des rencontres, à part l’une d’elle avec un couple d’une ferme d’alpage, elles ont été plutôt positives: quelques voitures croisées sur les pistes, un salut de la main des conducteurs, des vététistes souriants et deux familles avec des enfants qui ont échangées bonjours et sourires. Mais le plus surprenant a été l’accueil chaleureux dans une auberge d’altitude. Il faut dire que 23 clients un jour de mauvais temps, cela ne se refuse pas, quelque soit leurs tenues ou leur absences de tenues. Mais ce fut un beau moment. Et nul doute que tout le voisinage était au courant de notre présence.


For years I wanted to take part in the Newt in Austria. But the ups and downs of life: work, family, travel, had always prevented me. But this year it was decided: I’m participating!
The Newt , the Naked European Walking Tour, is an initiative of Richard Foley, an Englishman living in Munich, Germany, and author and publisher of books « Active Nudists » and « Naked Hiking » (the latter recently translated into French under the title « Randonue ») and webmaster of the site nacktiv.net. Originally started by a solitary journey between Germany and Italy by Austria, Richard was joined over the years by companions. And this twelfth edition brings together naturist walkers from England, Germany, Ireland, Netherlands, Luxembourg, Belgium, France, Italy, Switzerland, Poland, the United States and even Singapore. This means that success is global. (But « Nwwt » would be pretty unpronounceable!). Every year a different place, always in Austria, is chosen as environment. This time, it is a cottage near the municipality of Dienten, in the Salzburg region, which serves as a base camp. A cottage large enough to accommodate twenty residents, two or three others sleep in their campers and a group of six is ​​divided between itinerant camping and reunion in the cottage. An old typical chalet, with balconies covered with flowers, a weathered staircase and a monumental stove that will serve us well in the rainy weather that awaits us. A cottage sufficiently isolated (albeit barely) to accommodate a group living naked from morning to night, including on the terrace.
But on this Saturday, July 9, it is still beautiful for a first aperitif presentation. To get to know each one, tattooed on his shoulder, his name and languages ​​understood or spoken. Soon two groups emerged, one German-speaking and the other English-speaking. But sometimes around a table, or especially when walking along the paths, these groups break up and mingle and conversations are sometimes a mixture of words of different languages. A sentence begun in German may end in English with a few French words incorporated into the course. The important thing is to understand each other and to exchange.

The walks, if they are long, between 6 and 9 hours, are not too difficult, mainly done on the forest tracks that lead to the alpine pastures, wide and regular tracks, adapted to the rhythm of the slower and less experienced. Especially since some who go barefoot walk cautiously. For others it is also a discovery of the alpine environment. Exception made of a somewhat scabrous passage, off all path, the second day. But it was just a mistake of orientation and to join at least the normal way! And then the rain, which from the third day will never leave us, makes the ground slippery, sometimes muddy, when we have to cross the grassy meadows of the alpine pastures ravaged by the hoofs of the cows. But nothing affects the good humor of the group and the exclamations of admiration when in a gap of fog are revealed the tops of the Hochkönig very close or the rows of the valleys. On Wednesday, a day of rest dedicated to tourism allowed to visit gorges, impressive especially by the flow of water after storms. As for the meetings, apart from one of them with a couple from an alpine farm, they were rather positive: a few cars crossed on the tracks, a greeting from the drivers, smiling mountain bikers And two families with children who exchanged greetings and smiles. But the most surprising was the warm welcome in a mountain inn. It must be said that 23 clients on a bad weather day, this can’t be refused, regardless of their outfits or absences from outfits. But it was a beautiful moment. And no doubt the whole neighborhood knew about our presence.

Tête des Ormans

Deux objectifs pour cette rando dans le Dévoluy organisée par Franck de Gap. Le premier, primordial, est un reportage sur la randonnue par Dici, la télévision locale des Hautes Alpes et des Alpes de Haute Provence; le deuxième, un bonus, atteindre la tête des Ormans au dessus col de Plate Contier, un parcours déjà effectué en partie en mars, mais en raquettes dans une ambiance hivernale, au cours du séjour à Saint Julien en Beauchêne.

Nous nous retrouvons au départ du sentier sur la commune de La Cluse. Il y a Franck et Jac de Savoie, Valentin, le journaliste équipé de sa caméra, pieds, micro et casque, et Myriam, qui randonnera habillée hors du cadre de prise de vue. Le coin est isolé, on peut partir tout de suite nus. Et le reportage commence, plans larges de marche, plans rapprochés de détails sur les chaussures. On contourne la maison du berger et on arrive dans l’alpage. Accueillis par des troupeaux de vaches, placides et pas du tout perturbées par nos tenues. Le décor est grandiose, la lumière éclatante et Valentin en profite pour engranger des images. On continue encore un peu à monter jusqu’à se poser près d’un gros rocher pour l’enregistrement des interviews. Voilà, il est près de midi et le premier objectif est atteint. Valentin redescend vers la vallée, accompagné de Jac qui fera un aller-retour pour nous retrouver plus haut.
On se remet en route à travers des parterres de fleurs jaunes, blanches, bleues ou violettes. Le ciel est d’un bleu limpide. Les rochers au loin resplendissent. Ce premier jour d’été est parfait. On laisse à gauche le chemin qui mène au col de Lauteret pour prendre à droite en direction du col de Plate Contier. Dans les lacets finals, on aperçoit un groupe arrêté au bord du chemin. Pour les passer, on enfile short ou jupette. Au col, on se pose en attendant le retour de Jac et casse croûter. Puis on continue l’ascension, soit droit dans le pentu, soit en diagonale dans un pierrier, pour se rejoindre au sommet de la Tête des Ormans. De là, la vue est superbe sur les sommets aiguisés de la Crête des Aiguilles, un environnement entièrement minéral de roches grises, ravinées, abruptes. Le contraste est violent avec les couleurs et les formes douces des alpages que l’on vient de traverser… et que l’on va retrouver dans la descente.


Two objectives for this hike in the Dévoluy organized by Franck of Gap. The first, primordial, is a report on the naked hiking by Dici, the local television of the High Alps and Alpes de Haute Provence; the second, a bonus, to reach the head of the Ormans above the pass of Plate Contier, a course already carried out partly in March, but in snowshoes in a winter atmosphere, during the stay in Saint Julien en Beauchêne.

We find ourselves at the start of the trail in the town of La Cluse. There is Franck and Jac of Savoie, Valentin, the journalist equipped with his camera, tripod, microphone and headphones, and Myriam, who will hike dressed outside the frame of shooting. The spot is isolated, we can leave immediately naked. And the report begins, broad plans of walking, close-ups of details on the shoes. We go around the shepherd’s house and we come to the alpine pastures. Welcomed by herds of cows, placid and not at all disturbed by our outfits. The decor is grand, the light shining and Valentine takes advantage of it to gather images. We continue to climb a little up to land near a large rock for recording interviews. That’s it, it’s near noon and the first goal is reached. Valentin goes down to the valley, accompanied by Jac who will make a return trip to find us higher.
We go back through flower beds of yellow, white, blue or purple. The sky is clear blue. The rocks in the distance shine. This first day of summer is perfect. We leave on the left the road that leads to the Col de Lauteret and turn right towards the pass of Plate Contier. In the final laces, one sees a group stopped by the roadside. To pass them, we put on shorts or skirt. At the pass, we snacks waiting until Jac’s return. Then we continue the ascent, either straight in the slope, or diagonally in a scree, to join at the summit of the Head of the Ormans. From there, the view is superb on the sharp peaks of the Aiguilles Ridge, an entirely mineral environment of gray, ravined, abrupt rocks. The contrast is violent with the colors and the gentle forms of the alpine pastures that we have just crossed … and that we will find again in the descent.

Valgaudemar

Pour bien finir l’été et commencer l’automne, Bruno de Chartreuse a organisé une semaine de randonnue dans la vallée du Valgaudemar. Finalement, suite à quelques défections pour causes de soucis de santé ou problèmes familiaux, nous nous retrouvons à cinq dans un gîte pouvant accueillir une vingtaine de personnes. L’endroit est un peu frais, quelques flambées de cheminée réchaufferont les lieux, mais la qualité et la quantité des repas du soir sont largement appréciés après les heures de marche.

Première journée. Nous partons à quatre du refuge-hôtel du Gioberney, au bout de la vallée, au bout de la route. Le sentier monte tout de suite en lacets au dessus du bâtiment et du parking, mais qu’importe, très vite nous nous retrouvons nus. Le soleil est au rendez vous. Nous atteignons un petit plateau bosselé d’herbes hautes. Au fond se cache le lac du Lauzon. Sa surface sombre reflète le gris des rochers. Philippe se jette à l’eau, pourtant bien fraîche ! Deux randonneurs passent à proximité et vont s’installer à l’autre bout du lac. On continue. Notre objectif, le refuge du Pigeonnier, est bien en vue au dessus de nous, mais il nous faut d’abord descendre pour traverser un torrent avant d’attaquer la longue montée. De nombreuses cascades dégringolent tout autour du cirque. Enfin, le refuge. Nous nous installons à une table extérieure pour manger, juste vêtus de coupe-vent ou polaires. Après le repas, on décide de redescendre par l’autre versant. Un couple de randonneurs (« Aucun problème avec votre tenue ») nous indique le chemin, mais à ce moment là, Bruno fait un mauvais pas, et c’est l’entorse. Clopin-clopant il arrivera à descendre doucement en trois heures jusqu’à la voiture.

Deuxième jour. Nous ne sommes plus que trois. Retour au Gioberney. Brouillard, humidité. Quelques hésitations pour trouver le chemin qui se trouve de l’autre coté du torrent, qu’il faut traverser d’un bond, le pont ayant été emporté quelques semaines auparavant. En montée, on a vite chaud et on se déshabille malgré la fraîcheur. A un peu plus de 2000 m, on trouve la neige, tombée durant la nuit. Une fine couche qui recouvre l’herbe et les buissons de rhododendrons. Dans les déchirures des nuages, les sommets environnants apparaissent étincelants. Quel privilège d’être là ! C’est aussi l’avis d’un berger qui nous suivait, passe devant nous et s’éloigne rapidement. Montées et descentes se succèdent, soleil et ombre aussi. Des chamois sautent dans les rochers, des marmottes courent dans l’herbe. Arrêt casse-croûte au refuge de Chabournéou, fermé et désert avant de prendre le chemin du ministre qui nous ramène au Gioberney.

Troisième jour. Nous laissons le véhicule au parking des Portes, au dessus de la Chapelle en Valgaudemar. Nous y retrouvons le couple croisé au refuge du Pigeonnier qui s’enquiert des nouvelles de Bruno. Ils montent aussi aux lacs de Petarel, l’une des merveille du Valgaudemar, mais par un autre itinéraire. Nous avons choisis, nous, de passer par un chemin plus raide mais plus isolé, qui nous fait d’abord grimper (1200m de dénivelé d’un coup) au col de Beranne, puis rejoindre le col de Petarel, passer à proximité des lacs de Sebeyras pour enfin arriver aux lacs de Petarel. Au dessus du col de Petarel, un garde du parc des Ecrins est en observation sur une petite pointe. On a été averti de sa présence par un randonneur croisé un peu auparavant. Il nous a forcément vu arriver de loin, donc nous ne nous rhabillons pas. A un moment, nous l’entendons parler à la radio, nous entendons distinctement les mots : « des naturistes ». Il doit s’enquérir auprès de sa hiérarchie de l’attitude à adopter et s’il doit intervenir. Mais comme finalement il reste là où il est, on en conclu que la randonnue est acceptée dans le Parc ! Plus tard, allongés dans l’herbe près du lac, on le verra passer à proximité sans qu’il fasse un signe. Les sommets alentours se mirent dans les eaux du lac, puis s’effacent dès qu’une risée brouillent la surface du miroir. On tentent une rapide trempette. L’eau doit être à une douzaine de degré seulement. On retrouve le couple de ce matin, un groupe de quatre randonneurs est installé un peu plus loin sur la rive, on les doublera dans la descente, deux ou trois autres passent sur le chemin. La journée est radieuse, les paysage magnifiques. Quel bonheur !

Quatrième jour. Nous partons de Rif du Sap, petit hameau sur la route du Gioberney. Au bout d’une longue montée, nous arrivons dans les alpages. Nous remettons un short pour passer à proximité d’une bergerie puis pour croiser un groupe avec un chien. Nous débouchons à la cabane de Lavine et obliquons pour retrouver la direction du Chapeau. Il nous faut traverser une succession de ravines de schistes noirs et de buttes herbeuses avant d’attaquer la montée finale dans une large prairie d’altitude. Le sommet du Chapeau, une grosses bosse herbeuse n’a rien d’exceptionnel, il permet néanmoins une vue à 180° sur le massif, sur nos itinéraires des jours précédents. Descente le long d’une arête, puis en face de la belle cascade de la Buffe et enfin en forêt jusqu’au parking de la Fouronnière où l’on a laissé un second véhicule.

Cinquième jour : Bruno et Philippe sont repartis avec Patricia, nous ne sommes donc plus que deux. Heureusement, Franck, de Gap, nous rejoint pour cette balade que l’on veut plus tranquille. Du parking de la maison forestière des Vachers, on rejoint le col des Vachers, puis cette longue crête que l’on voyait depuis le gîte de l’autre coté de la vallée. En face de nous, le sanctuaire de la Salette. En fait on se trouve à l’extrémité de cette succession de petits sommets arrondis qui vont du Valbonnais et du Beaumont à cette entrée du Valgaudemar. Sur le coté, on domine la vallée du Drac et la route Napoléon.
Deux chiens patous viennent nous observer, mais par chance, sans agressivité. Le troupeau n’est pas loin. Assis dans l’herbe, après le casse-croûte, Franck nous offre le genépi, la liqueur alpine. Puis nous finissons la descente et retournons d’abord par une piste, puis par un petit sentier qui grimpe raide jusqu’au parking.

Au final cinq jours de randonnues, de bonnes distances parcourues, de gros dénivelés grimpés, avec une météo pratiquement parfaite. Cinq sorties où la nudité a été presque totale ; les rencontres, une quinzaine, se sont passées sans problèmes, entre indifférence ou simple salut, sourires et courtes discussions, et même quelques remarques d’admiration « c’est super » ou teintées d’envie.


To end the summer well and start the autumn, Bruno de Chartreuse organized a week of hiking in the Valgaudemar valley. Finally, after a few defections due to health concerns or family problems, the five of us find ourselves in a gîte that can accommodate about twenty people. The place is a bit cool, a few blazes from the fireplace will warm the place up, but the quality and quantity of the evening meals are widely appreciated after the hours of walking.
First day. The four of us leave from the Gioberney refuge-hotel, at the end of the valley, at the end of the road. The path immediately winds its way up over the building and the parking lot, but no matter, very quickly we find ourselves naked. The sun is there. We reach a small bumpy plateau of tall grass. At the far end is the lake of Lauzon. Its dark surface reflects the grey of the rocks. Philippe throws himself into the water, although it’s quite cool! Two hikers pass nearby and go to settle at the other end of the lake. We go on. Our objective, the Pigeonnier hut, is well in view above us, but we first have to go down to cross a torrent before attacking the long ascent. Numerous waterfalls tumble down all around the circus. Finally, the refuge. We settle down at an outside table to eat, just dressed in windbreakers or fleeces. After the meal, we decide to go down the other side. A couple of hikers (« No problem with your outfit ») show us the way, but at that moment, Bruno takes a wrong step, and it’s a sprain. Clopin-clopant he will manage to go down slowly in three hours to the car.
Second day. There are only three of us left. Back to the Gioberney. Fog, humidity. Some hesitation to find the path on the other side of the torrent, which we have to cross in a hurry, the bridge having been washed away a few weeks before. On the way up, we quickly get hot and we get undressed despite the coolness. At a little more than 2000 m, we find snow, fallen during the night. A thin layer covering the grass and rhododendron bushes. In the tears of the clouds, the surrounding peaks appear sparkling. What a privilege to be there! This is also the opinion of a shepherd who was following us, passes in front of us and moves away quickly. Ascents and descents follow one another, sun and shade too. Chamois jumping on the rocks, marmots running in the grass. Stop for a snack at the Chabournéou refuge, closed and deserted before taking the minister’s path which takes us back to the Gioberney.

Day three. We leave the vehicle at the car park of Les Portes, above the Chapelle en Valgaudemar. There we meet the couple we met at the Pigeonnier hut who ask about Bruno’s news. They also go up to the lakes of Petarel, one of the wonders of Valgaudemar, but by another route. We have chosen to take a steeper but more isolated route, which first takes us up (1200m of difference in altitude in one go) to the Beranne pass, then to the Petarel pass, passing near the Sebeyras lakes to finally reach the Petarel lakes. Above the Petarel pass, a guard of the Ecrins park is observing on a small summit. We were warned of his presence by a hiker we met a little earlier. He must have seen us coming from far away, so we don’t get dressed. At one moment, we hear him talking on the radio, we distinctly hear the words: « naturists ». He should inquire with his hierarchy of the attitude to adopt and if he should intervene. But as he finally stays where he is, we conclude that thenaked hiker is accepted in the Park! Later, lying in the grass near the lake, he will be seen to pass by without making a sign. The surrounding peaks are reflected in the waters of the lake, then fade away as soon as a mockery blurs the surface of the mirror. A quick dip is attempted. The water must be only a dozen degrees. We meet up with this morning’s couple again, a group of four hikers is set up a little further down the shoreline, we’ll pass them on the way down, two or three others pass on the way. The day is radiant, the scenery magnificent. What happiness!
Fourth day. We start from Rif du Sap, a small hamlet on the road to Gioberney. At the end of a long ascent, we arrive in the mountain pastures. We put on our shorts to pass near a sheepfold and then to cross a group with a dog. We end up at Lavine’s hut and turn to find the direction of Le Chapeau. We have to cross a succession of black shale gullies and grassy hills before attacking the final ascent in a wide meadow at altitude. The summit of Le Chapeau, a big grassy bump is not exceptional, but it allows a 180° view of the massif, on our previous days’ itineraries. Descent along a ridge, then in front of the beautiful waterfall of La Buffe and finally in the forest up to the car park of La Fouronnière where we left a second vehicle.

Day Five: Bruno and Philippe left with Patricia, so there are only two of us left. Fortunately, Franck, from Gap, joins us for this walk that we want to be quieter. From the car park of the Maison forestière des Vachers, we reach the Col des Vachers, then this long ridge that we could see from the gîte on the other side of the valley. In front of us, the sanctuary of La Salette. In fact we are at the end of this succession of small rounded summits which go from the Valbonnais and the Beaumont to this entrance of the Valgaudemar. On the side, we dominate the Drac valley and the Napoleon road.
Two patous dogs come to observe us, but luckily without aggressiveness. The herd is not far. Sitting in the grass, after the snack, Franck offers us the genépi, the alpine liqueur. Then we finish the descent and go back first on a track, then on a small path that climbs steeply up to the car park.
In the end five days of hiking, good distances covered, big climbs, with almost perfect weather. Five outings where the nudity was almost total; the encounters, about fifteen, went without problems, between indifference or simple greetings, smiles and short discussions, and even a few remarks of admiration « it’s great » or tinged with envy
.

Mayotte

L’île de Mayotte, département français dans l’océan indien, n’est pas vraiment une destination idéale pour un naturiste. Il y est fortement conseillé d’éviter de se promener dans les lieux isolés. Les chemins dans la forêt sont fréquentés par des habitants qui se déplacent entre les villages et les champs cultivés. Quant aux plages, même si elles peuvent paraître bien vides par rapports aux standards métropolitains, elles ne sont pas vraiment désertes. Et la population, à 95 pour cent musulmane, ne saurait y apprécier la nudité. Bref, un endroit à éviter pour des vacances naturistes.
N’y étant qu’à moitié en vacances, j’ai tenté de contourner la difficulté. Sur les plages, je me mettais à l’eau en maillot de bain avec les palmes et le tuba, m’éloignais un peu, puis enlevais mon maillot et l’enroulais autour du poignet. Et c’était parti pour trente ou quarante minutes de nage en toute liberté, en observant le fond marin à travers le masque. A une centaine de mètres du rivage, le tombant, une barrière de rochers couverts de coraux. Des poissons multicolores y évoluent, virevoltants autour de moi. Entre la plage et ces rochers, des tortues broutent les algues, se déplaçant sur le fond avant de remonter respirer de temps à autre à la surface. Chaque jour, je retrouvais ces tortues, plus ou moins à la même place. Un spectacle dont je ne me suis pas lassé!


The island of Mayotte, a French department in the Indian Ocean, is not really an ideal destination for a naturist. It is strongly advised to avoid walking in isolated places. The paths in the forest are frequented by inhabitants who move between villages and cultivated fields. As for the beaches, even if they may seem quite empty by metropolitan standards, they are not really deserted. And the population, 95 per cent Muslim, cannot appreciate the nudity there. In short, a place to avoid for naturist holidays.
Being only half there on vacation, I tried to get around the difficulty. On the beaches, I would get into the water in my swimsuit with flippers and snorkel, move a little further away, then take off my swimsuit and wrap it around my wrist. Then I’d go for a thirty or forty minute swim, watching the sea floor through the mask. About a hundred meters from the shore, the drop-off is a barrier of rocks covered with coral. Multicoloured fishes are moving there, twirling around me. Between the beach and these rocks, turtles graze on the algae, moving on the bottom before coming up to breathe from time to time at the surface. Every day I would find these turtles, more or less in the same place. I never got tired of it
!


Nouveau séjour à Mayotte. En 2012, c’était la découverte de cette île située entre l’Afrique et Madagascar. Cette année, j’y rejoint Michelle qui est là depuis trois ans. Mon regard sur l’île peut prendre en compte sa connaissance des différentes facettes de la vie quotidienne, de l’environnement terrestre et marin, aussi de son expérience des conditions de vie sociale dans cette société en pleine évolution entre traditions africaines et départementalisation française. C’est vrai que c’est une terre de contrastes : contraste du bleu de la mer et du vert des forets, contraste des tenues traditionnelles colorées et du trafic routier, contraste des habitations climatisées et des cases de tôles ondulées.

Mais le lagon est toujours là avec ses récifs de coraux tout proches des plages, si facilement atteignables avec palmes, masque et tuba, peuplés de poissons multicolores. Des coraux de toutes formes et dont les couleurs varient en fonction de la hauteur d’eau des marées et l’orientation de la lumière : roses, verts, blancs éclatants ou violets, parfois gris ou beiges ou se fondant dans le bleu sombre des profondeurs.

Des amis étaient là quelques jours. Nageant ensemble, lui en maillot, moi nu, le maillot enroulé autour du poignet, je me suis retrouvé sur ses images de gopro. Avec lesquelles j’ai monté deux courtesvidéos.
Malheureusement, sur cette île à population musulmane, qui connaît aussi de sérieux problèmes d’insécurité, notamment dans les lieux isolés, difficile de profiter vraiment des nombreuses plages bordées de cocotier et de baobabs. C’est dommage. J’ai tout de même pu trouver quelques coins tranquilles pour profiter entièrement du soleil en sortant de l’eau ou me promener sur le sable.


New stay in Mayotte. In 2012, it was the discovery of this island located between Africa and Madagascar. This year, I join Michelle who has been there for three years. My eyes on the island can take into account her knowledge of the different facets of everyday life, the terrestrial and marine environment, and her experience of social conditions in this society in full evolution between African traditions and French departmentalization. It is true that it is a land of contrasts: contrasting the blue of the sea and the green of the forests, contrasting traditional colorful outfits and road traffic, contrasting air-conditioned dwellings and corrugated iron huts.

But the lagoon is still there with its coral reefs very close to the beaches, so easily reachable with fins, mask and snorkel, populated with multicolored fish. Corals of all shapes whose colors vary according to the height of the tides and the orientation of the light: pinks, greens, bright white or violet, sometimes gray or beige or melting in the dark blue of the depths .

Friends were there a few days. Swiming together, he in swimsuit, me naked, the swimsuit wrapped around the wrist, I found myself on his images of gopro. With which I put together two short videos.
Unfortunately, on this island with a Muslim population, which is also experiencing serious problems of insecurity, especially in isolated places, it is difficult to really enjoy the many beaches lined with coconut palms and baobab trees. Too bad. I could still find some quiet places when coming out of the water or walking on the sand to fully enjoy the sun.

Descentes de l’Ardèche

Bruno de Marseille avait lancé l’idée d’une descente naturiste de l’Ardèche en kayak. Le samedi 7 mai, nous nous sommes retrouvée à onze à Vallon Pont d’Arc, venus de toute la France (de Lorraine, Vosges, Bretagne, Cévennes, de Grenoble, Alès, Montpellier et bien sûr de Marseille et d’Ardèche), réunis par des messages sur les forums et des mails. L’occasion de faire connaissance autrement que sur la toile!
La mise à l’eau des embarcations s’est faites juste en amont du fameux Pont d’Arc, ce pont de roche jeté au dessus de la rivière. Craignant la fraîcheur matinale et l’eau froide, on s’était équipé de combinaisons néoprène, mais après une dizaine de minutes, on s’est vite retrouvés nus, ne gardant que chaussures et gilets de sauvetages.
La petite flottille de sept kayaks monoplace et deux canoës biplace s’étalait parfois sur un bonne distance, au différents rythmes des rameurs, mêlées à d’autres groupes de canoéistes, se regroupant pour quelques arrêts sur les plages de galets ou les dalles de rochers chauffées par le soleil. Le cours de la rivière est parsemés de petits rapides, sources d’animation et parfois de mésaventures quelque peu humides lorsque un bateau se renverse. Les falaises verticales ou creusées de trous et de tours, les pentes boisées, forment des barrières des deux côtés de la rivière qui serpente en de multiples courbes. En ce début de saison, la rivière a un débit satisfaisant, bien que cette année la sécheresse se fasse déjà sentir et d’autre part, la fréquentation est encore raisonnable, permettant par moments de se retrouver isolé, avec le sentiment d’avoir le paysage pour soi.
Sans se presser particulièrement et en profitant largement des arrêts, les 26 kms du parcours ont été effectué en quelques huit heures.


Bruno of Marseille had launched the idea of a naturist descent of the Ardèche in a kayak. On Saturday, May 7th, eleven of us met in Vallon Pont d’Arc, coming from all over France (from Lorraine, Vosges, Brittany, Cévennes, Grenoble, Alès, Montpellier and of course from Marseille and Ardèche), brought together by messages on the forums and emails. The opportunity to get to know each other in a different way than on the web!
The boats were launched just upstream of the famous Pont d’Arc, the rock bridge over the river. Fearing the early morning coolness and cold water, we were equipped with neoprene suits, but after about ten minutes, we quickly found ourselves naked, keeping only shoes and life jackets.
The small flotilla of seven single-seater kayaks and two two-seater canoes sometimes spread out over a good distance, at the different rhythms of the rowers, mixed with other groups of canoeists, gathering for a few stops on the pebble beaches or the slabs of rock heated by the sun. The course of the river is dotted with small rapids, sources of animation and sometimes somewhat wet mishaps when a boat overturns. Vertical cliffs or cliffs dug with holes and towers, wooded slopes, form barriers on both sides of the river which meanders in multiple curves. At the beginning of the season, the river has a satisfactory flow, although this year the drought is already being felt and on the other hand, the flow is still reasonable, allowing at times to find oneself isolated, with the feeling of having the landscape for oneself.
Without any particular hurry and making the most of the stops, the 26 km of the route were completed in about eight hours.


La deuxième édition de la descente naturiste des gorges de l’Ardèche en canoë kayak a eut lieu lors du week end de la Pentecôte. Cette année, sous un soleil qui avait défié les prévisions météo, nous étions 19 participants, venus des Bouches du Rhône, mais aussi du Var, de l’Hérault, de l’Isère, de la Drôme et même des Vosges.
Le parcours des 28 kilomètres a été effectué en intégralité en nudité, si l’on ne tient pas compte des gilets de sauvetage obligatoires pour cette activité (qui ont d’ailleurs servis à deux ou trois occasions mouillées). Les fortes pluies des derniers temps avaient augmenté le niveau de l’eau de la rivière, rendant paradoxalement la navigation plus aisée, en submergeant nombre de rochers tout au long du cours. Il restait néanmoins quelques rapides pour le plaisir! Et côté fréquentation, la cohabitation avec plusieurs centaines (au moins) d’équipages textiles n’a pas posé de problème. Les canoës naturistes ont même assuré le transport d’une rive à l’autre de deux randonneurs à pieds textiles. Quelques arrêts sur les plages de galets ou les dalles de rochers permettaient de se regrouper et de se reposer.
Une de ces poses a eut lieu à la plage des templier, haut lieu historique du naturisme dans ces gorges, avec la visite du camping des Templiers et la rencontre du propriétaire des lieux qui nous a annoncé la réouverture à partir de début juin, après une année de bataille administrative pour obtenir l’agrément préfectorale.
A part quelques courbatures et coups de soleil, la journée a enthousiasmé tout le monde et s’est terminé au camping de la Sablière.


The second edition of the naturist descent of the Ardèche gorges in canoe kayak took place during the Pentecost weekend. This year, under a sun that defied the weather forecast, we were 19 participants, from the Bouches du Rhône, but also from the Var, Hérault, Isère, Drôme and even the Vosges.
The 28 km course was done entirely in nudity, if we do not take into account the life jackets required for this activity (which were used on two or three wet occasions). The heavy rains of recent times had raised the water level of the river, paradoxically making navigation easier, submerging many rocks along the course. Nevertheless, there were still a few rapids remaining for fun! And in terms of attendance, the cohabitation with several hundred (at least) textile crews did not pose a problem. The naturist canoes even provided transport from one bank to the other for two textile walkers. A few stops on the pebble beaches or rock slabs provided an opportunity to regroup and rest.
One of these poses took place at the Templiers’ beach, high historical place of naturism in these gorges, with the visit of the campsite of the Templiers and the meeting of the owner of the places who announced us the reopening from the beginning of June, after a year of administrative battle to obtain the prefectoral approval.
Apart from a few aches and sunburns, the day was a great excitement for everyone and ended at the Sablière campsite.


Pour la troisième année consécutive, Bruno Saurez de Marseille a organisé la descente naturiste des gorges de l’Ardèche en canoë-kayak. Avec cette fois une innovation de taille : une descente en deux jours avec arrêt et nuit au camping des Templiers. Et ni la météo capricieuse de ce mois de mai ni la crue de la rivière la semaine précédente n’ont découragé la quinzaine de participants venus du sud mais aussi de Bretagne ou de la région parisienne. Jacques et Sylvie, la présidente de l’Apnel, ainsi qu’une moitié du conseil d’administration sont du voyage. L’occasion pour moi de les rencontrer autrement que par internet interposé !
Rendez vous le samedi matin à la sortie de Vallon Pont d’Arc. Le temps de tous se retrouver, de s’équiper et de prendre les consignes, vers 10 heures c’est la mise à l’eau. Fraîche, l’eau ! Les combinaisons néoprène se révèlent bien utile. Au moins au début. Ensuite, une fois échauffés, certains les quitteront, d’autres les garderont. Tout le monde n’est pas égal par rapport à la température !
Le niveau de l’eau est très haut. Les rochers sont submergés et conséquence les rapides plutôt plus facile à passer. Ce qui n’empêche pas quelques retournements et bains bien involontaires, avec récupérations délicates, acrobatiques et physiques. C’est une alternance de moments ensoleillés et couverts avec même une averse. Les conditions climatiques ont sans doute effrayé nombre de touristes et il y a relativement peu de monde sur l’eau autour de nous. On a surtout remarqué un groupe d’italiens et un grosse troupe de jeunes collégiens américains bien encadrés.
Entre treize et quatorze heures, on arrive à la plage des Templiers, sauf Christian et Chantal qui ont continué sans voir la plage. Ils reviendront en tirant leurs canoë à contre courant à la force des bras. Un exploit !
Une fois installés, restaurés et reposés, une petite balade dans les environs nous mène à l’entrée d’une grotte cachée à l’écart du sentier de randonnée qui parcourt les gorges. Nous décidons d’y revenir le lendemain équipés de lampes.
Chose dite, chose faite, le dimanche matin, nous entreprenons l’exploration de la grotte. Derrière le porche d’entrée, une galerie débute, un lac souterrain la barre. Hésitation. Finalement Jacques se décide à entrer dans l’eau. Il avance et disparaît derrière les rochers. A cinq ou six, nous le suivons, de l’eau jusqu’aux aisselles, pour atteindre une autre salle d’où part un puits. Une corde de spéléo y est installé, mais là ça demanderait quand même un peu de matériel. On admire les draperies de stalactites, la cheminée qui troue le plafond de roche. Puis demi tour vers l’air libre et le soleil. Retour au camping en dominant la rivière et les canoës qui commencent à arriver.
En début d’après-midi, on embarque pour la partie finale du parcours. Encore quelques rapides pour le fun sous le soleil. Un dernier arrêt sur des dalles de rochers au dessus de la rivière. Notre nudité ne semble pas gêner les randonneurs qui passent d’un coté, les canoéistes de l’autre. « Vous avez bien raison d’emmagasiner de la vitamine D par cette saison » dit un marcheur en passant.


For the third consecutive year, Bruno Saurez from Marseille organized the naturist descent of the Ardèche gorges by canoe and kayak. This time with a major innovation: a descent in two days with a stop and night at the campsite of the Templiers. And neither the capricious weather in May nor the flooding of the river the week before discouraged the fifteen or so participants from the south but also from Brittany or the Paris region. Jacques and Sylvie, the president of the Apnel, as well as half of the board of directors were on the trip. The opportunity for me to meet them other than through the internet!
Meeting on Saturday morning at the exit of Vallon Pont d’Arc. The time to get together, to get equipped and to take the instructions, around 10 o’clock it’s time to launch the boat. Fresh water ! The neoprene suits prove to be very useful. At least at first. Then, once warmed up, some will leave them, others will keep them. Not everyone is equal when it comes to temperature!
The water level is very high. The rocks are submerged and as a result the rapids are rather easier to pass. This does not prevent some involuntary turns and baths, with delicate, acrobatic and physical recoveries. It is an alternation of sunny and overcast moments with even a shower. The climatic conditions have undoubtedly frightened many tourists and there are relatively few people on the water around us. We especially noticed a group of Italians and a large troop of young American schoolboys well supervised.

Between one and two pm, we arrived at the Templier beach, except for Christian and Chantal who continued without seeing the beach. They will come back by pulling their canoe against the current with the strength of their arms. A great feat!
Once settled, restored and rested, a short walk in the surroundings leads us to the entrance of a hidden cave away from the hiking trail that runs through the gorges. We decide to return there the next day equipped with lamps.
On Sunday morning we start exploring the cave. Behind the entrance porch, a gallery begins, an underground lake bars it. Hesitation. Finally Jacques decides to enter the water. He advances and disappears behind the rocks. At five or six, we follow him, from the water to the armpits, to reach another room from where a well starts. A caving rope is installed there, but that would still require a bit of equipment. We admire the draperies of stalactites, the chimney that pierces the rock ceiling. Then half turn towards the open air and the sun. Return to the campsite overlooking the river and the canoes that are beginning to arrive.
At the beginning of the afternoon, we embark for the final part of the route. Some more rapids for fun under the sun. A last stop on slabs of rock above the river. Our nudity doesn’t seem to bother the hikers passing by on one side, the canoeists on the other. « You’re right to store vitamin D this season, » said one hiker in passing.


Pour la quatrième année consécutive, Bruno Saurez et l’Association Naturiste Phocéenne ont organisé une descente naturiste des gorges de l’Ardèche en canoë kayak. La nouveauté de l’année, étant la saison, mi septembre plutôt que le mois de mai habituel.
Si la majorité du groupe vient évidement de la région marseillaise, certains viennent aussi de Beaucaire, Montpellier, Lyon, Grenoble et même de l’Oise. C’est devenu un rendez vous incontournable et attendu.
Dès la mise à l’eau, à la sortie de Vallon Pont d’Arc, tout le monde se retrouve en tenue. C’est que le soleil est déjà chaud et que l’eau est de façon surprenante très douce. Premiers rapides, passage sous la voûte rocheuse du Pont d’Arc. Les bateaux se suivent, se séparent, se mêlent aux autres embarcations. Aux arrêts sur des plages de galets, les corps nus attirent forcement les regards, quelques rares réflexions, des sourires aussi. Mais de toute façon, tout le monde est dans la même galère. Il faut ramer pour arriver au bout des gorges, et cela quelque soit sa tenue. Cela dit, le voyage n’a rien d’un calvaire, même si le faible niveau de l’eau et un vent parfois contraire obligent à un effort soutenu pour avancer. C’est un plaisir de naviguer dans ce paysage exceptionnel, sur cette rivière encastrée entre les falaises. Les sons se répercutent sur les barrières rocheuses, le soleil fait miroiter l’eau à contre-jour, l’ombre d’une rive boisée parfois est bienvenue. Pas de monotonie dans ce parcours, sauf peut être la toute dernière partie à la sortie des gorges. Sinon les changements de décor à chaque courbe de la rivière, les passages de rapides qui nécessitent toute l’attention, rythment l’avancée au fil des heures (huit) et des kilomètres (trente).


For the fourth consecutive year, Bruno Saurez and the Association Naturiste Phocéenne organized a naturist descent of the Ardèche gorges by canoe kayak. The novelty of the year, being the season, mid-September rather than the usual month of May.
If the majority of the group obviously comes from the Marseille region, some also come from Beaucaire, Montpellier, Lyon, Grenoble and even the Oise. It has become an unmissable and awaited rendezvous.
As soon as the boat is launched, at the exit of Vallon Pont d’Arc, everyone is dressed up. The sun is already warm and the water is surprisingly soft. First rapids, passage under the rocky vault of Pont d’Arc. The boats follow each other, separate, mix with the other boats. At the stops on pebble beaches, naked bodies forcefully attract the eyes, some rare reflections, smiles too. But in any case, everyone is in the same boat. You have to row to reach the end of the gorge, whatever you are wearing. Having said that, the journey is not an agony, even if the low water level and a sometimes headwind force a sustained effort to move forward. It is a pleasure to navigate in this exceptional landscape, on this river embedded between the cliffs. The sounds echo on the rocky barriers, the sun makes the water shimmer against the light, the shade of a wooded bank is sometimes welcome. No monotony in this route, except perhaps the very last part at the exit of the gorges. Otherwise the changes of scenery at each bend in the river, the rapids that require all the attention, punctuate the progress over the hours (eight) and kilometers (thirty).

Ruisseau du Betton

Dernier jour d’août, dernier week-end de la période estivale. Les Marcheurs Nus du Val de Roanne ont prévu une balade au départ de Saint Benoit en Diois. Le rendez-vous est fixé le dimanche vers 10 heures et demi.
Arrivé dans l’obscurité la veille au soir, j’ai posé le fourgon au bord de la route, quelques kilomètres avant le village. Au petit matin, je débute la journée par un petit déjeuner, nu mais invisible des rares voitures passant à trois mètres de moi sur l’asphalte. Puis, ayant encore du temps, je descend pour un moment au soleil sur les galets de la rivière Roanne. Seul à cette heure là.
Je retrouve Bernard et Francis à l’entrée de Saint Benoit, où nous laissons les véhicules. Une centaine de mètres sur la route départementale, puis nous empruntons une petite route qui se transformera un peu plus loin en piste. Passé les dernières maisons, nous nous déshabillons. Mes deux compagnons sont venus récemment exploré cet itinéraire le long du ruisseau du Betton et connaissent déjà le haut du canyon. Nous tentons une approche par le bas en remontant le cours d’eau, mais vite nous sommes bloqués dans notre progression par de petites cascades difficiles à escalader. Demi tour. Nous rejoignons le sentier qui grimpe fort, bien tracé et entretenu, car emprunté par les canyonistes. En face de nous, sur l’autre versant du vallon, des yeux percés dans des aiguilles rocheuses semblent nous surveiller, mais restent de pierre devant notre tenue. Nous passons au sommet d’une belle cascade. Le ruisseau semble un plus haut se perdre dans le fouillis végétal.
Dans une clairière, nous nous arrêtons pour pique-niquer dans l’herbe. Soudain des voix proches, mais personnes en vue. Ce sont sans aucun doute des pratiquants qui entame la descente du canyon. Nous, au contraire, on voudrait sortir par le haut. Le gps nous indique que l’on est pas si loin d’une piste forestière. Reste à la rejoindre. En suivant de vagues traces d’animaux on part droit dans la pente. Il faut se frayer un chemin. Bernard avec le gros sécateur à manche, Francis à la scie, moi avec juste un petit sécateur. Il faut couper des branches mortes, des branches d’épines, des branches qui barrent le sentier. Il faut deviner la trace qui disparaît, la retrouver un peu plus haut . Il faut continuer à monter, à s’orienter…pour enfin déboucher sur la piste. Qu’il va nous suffire de suivre tranquillement pour redescendre vers la vallée et rejoindre Saint Benoit.


Last day of August, last weekend of the summer period. The Naked Walkers of the Val de Roanne have planned a walk starting from Saint Benoit en Diois. The appointment is fixed on Sunday around 10.30 am.
Arrived in the dark the evening before, I put the van on the side of the road, a few kilometers before the village. In the early morning, I start the day with a breakfast, naked but invisible from the few cars passing three meters away from me on the road. Then, still having time, I go down for a moment in the sun on the pebbles of the Roanne river. Alone at that hour.
I meet Bernard and Francis at the entrance of Saint Benoit, where we park the vehicles. About a hundred meters on the departmental road, then we take a small road that turns into a track a little further on. Past the last houses, we undress. My two companions have recently come to explore this route along the Betton stream and already know the top of the canyon. We attempt a bottom approach up the stream, but soon we are blocked in our progress by small waterfalls that are difficult to climb. Half turn. We reach the path that climbs hard, well marked and maintained, as it is used by canyonists. In front of us, on the other side of the valley, eyes pierced in rocky needles seem to be watching us, but remain of stone in front of our outfit. We pass to the top of a beautiful waterfall. The brook seems a higher one getting lost in the plant clutter.
In a clearing, we stop to picnic in the grass. Suddenly voices close by, but no one in sight. They are undoubtedly practitioners who begin the descent of the canyon. We, on the other hand, would like to go out by the top. The gps tells us that we are not so far from a forest track. It remains to join it. By following vague animal tracks, we go straight up the slope. We have to make our way. Bernard with the big pruning shears with a handle, Francis with the saw, me with just a small pruning shear. We have to cut dead branches, thorn branches, branches that block the path. We have to guess the trace that disappears, find it a little higher up. We have to keep going up, to find our way… to finally reach the track. That we will just have to follow quietly to go down towards the valley and join Saint Benoit.

Ruisseau de Charens

Séance débroussaillage lors d’une sortie avec lesMarcheurs Nus du Val de Roanne. Bernard et Francis avaient ouvert cet itinéraire qui suit le lit d’un ruisseau et entrepris de le dégager sur une première partie quelques semaines auparavant. On s’est retrouvé à trois, avec Bernard et José, pour continuer le travail.
D’abord traverser le cours de la Drôme pour atteindre le vallon de ce ruisseau. Sur leurs traces, on progresse sans difficulté. On suit le lit du torrent, rencontrant une première puis seconde cascade. C’est dommage, le ciel est couvert. Sans soleil, l’eau fraîche est moins tentante !
On arrive au terme du premier débroussaillage. Ensuite il faut frayer son chemin dans l’enchevêtrement de branches et de ronces. Bernard a amené son gros sécateur à long manche qui permet de couper de grosses branches, j’ai juste mon petit sécateur de jardin. On avance mètre par mètre, élaguant, coupant, cisaillant, rejetant les branches coupées sur les cotés. Toujours les pieds dans l’eau. Quant on bute sur le mur d’une cascade infranchissable, on se fraye un chemin dans la pente sur le coté. C’est vraiment de l’exploration. Sauf qu’une route passe au dessus de nous et que de temps à autre on entend passer une voiture à quelques dizaines de mètres. Étrange impression d’être dans un monde parallèle.
De cascade en cascade, de vasque en vasque, on avance, mais le ruisseau se rétrécit. Finalement on fait demi tour. La descente permet d’observer la nature autour du torrent : une source d’eau ferrugineuse qui se mélange à courant du ruisseau, les champignons sur les arbres, les grenouilles.
Après cinq heures et demi de balade, on se retrouve à la voiture, finalement un peu fatigués !


Brushing session during an outing with the Nude Walkers of the Val de Roanne. Bernard and Francis had opened this route which follows the bed of a stream and set out to clear it on a first part a few weeks before. We ended up with three, with Bernard and José, to continue the work.
First cross the course of the Drôme to reach the valley of this stream. In their footsteps, one progresses without difficulty. We follow the bed of the torrent, encountering a first and second waterfall. It’s a shame, the sky is covered. Without sun, fresh water is less tempting!
We finish the first clearing. Then we must plow our way through the tangle of branches and brambles. Bernard brought his big pruning shears with long handle that allows to cut large branches, I just my garden pruning shears. We advance meter by meter, pruning, cutting, shearing, rejecting the branches cut on the sides. Always the feet in the water. When one stumbles on the wall of an impassable waterfall, one makes a path in the slope on the side. It’s really exploration. Except that a road passes over us and that from time to time one hears pass a car to a few tens of meters. Strange feeling of being in a parallel world.
From cascade to cascade, from basin to basin, one advances, but the stream narrows. Finally we go back. The descent allows to observe the nature around the torrent: a source of ferruginous water that mixes with current of the stream, the mushrooms on the trees, the frogs.
After five and a half hours of walking, we find ourselves in the car, finally a little tired!


Voilà trois ans que je n’étais pas retourné avec l’association des Marcheurs Nus du Val de Roanne au ruisseau de Charens. Nous avions bien débroussaillé une partie du lit de ce petit cours d’eau. Mais le temps a passé, la végétation a poussé, les orages ont charrié des bois morts, le travail est à refaire. Mission accomplie avec Bernard et Pascal. Nous sommes même allés au delà des parcours précédents, défrichant jusqu’à une zone infranchissable de troncs entremêlés couchés en travers du torrent. En contournant cette zone, nous avons finalement atteint un jardin potager cultivé en bordure du ruisseau puis un chemin qui nous a ramené à la route. Il ne nous restait plus qu’à redescendre tranquillement en moins d’une demi heure par cette route bien peu fréquentée.


For three years I had not returned with the association of the Naked Walkers of the Val de Roanne to Charens brook. We had cleared some of the bed of this little stream. But time has passed, vegetation has grown, storms have carried dead woods, work is to be redone. Mission accomplished with Bernard and Pascal. We have even gone beyond past routes, clearing up an impassable area of intermingled trunks lying across the torrent. Bypassing this area, we finally reached a vegetable garden cultivated along the creek and then a path that brought us back to the road. There was nothing left for us but to descend quietly in less than half an hour by this very uncommon road.

Pré de l’Arc

Dans une région aussi urbanisée que les alentours de l’agglomération grenobloise où donc pouvoir faire une sortie de VTT nu en toute tranquillité ? Les fonds de vallées sont construits, habités; les pentes des massifs proches sont raides, les hauts plateaux du Vercors, situés en réserve naturelle, sont interdits à la pratique. Il faut vraiment bien chercher pour trouver quelques parcours accessibles.
Je me suis souvenu d’un chemin permettant de rallier le habert d’Aiguebelle dans Belledonne. Il devrait peut-être faire l’affaire.
Samedi, 5 heures du matin. Je me gare au bout de la route. Il fait encore bien sombre, mais le jour ne devrait pas tarder. Les nuages semblent accrocher la chaîne de montagne. Il fait un peu frais, mais comme j’attaque directement par de la montée, je vais vite transpirer. C’est une large piste de terre qui monte régulièrement. A un endroit un pont, parfaitement goudronné, permet de passer un torrent puis la piste reprend. J’arrive au centre de vacances du Pré de l’Arc. A cette période, il est encore fermé. Je peux le traverser sans souci. Au delà, la piste se transforme, pierres et cailloux sur les cotés, touffes d’herbes au centre. Quelques portions humides. Le chemin continue à monter puis se met plus ou moins à l’horizontal et change d’orientation. J’atteins une petite cascade. C’est là que je fais demi-tour. La descente est nettement plus agréable que la montée. Je ressens l’air frais dû à la vitesse sur tout le corps. Sur la piste, en dessous du centre de vacances, je croise un 4×4 qui monte lentement. Tant pis ! J’arrive à mon fourgon. Un deuxième 4×4 passe, puis j’entends une voiture se garer à proximité. Il est temps de repartir, le coin va se remplir de randonneurs.


In a region as urbanized as the surroundings of the agglomeration of Grenoble where to be able to make an outing of montain bike naked in peace? The valley bottoms are built, inhabited; the slopes of the nearby massifs are steep, the high plateaux of the Vercors, located in nature reserve, are forbidden to practice. You really have to look for some accessible routes.
I remembered a way to go to the habert d’Aiguebelle, a sheepfold, in Belledonne. Maybe he should do the trick.
Saturday, 5 o’clock in the morning. I park at the end of the road. It is still very dark, but the day should not be long. The clouds seem to hang the mountain range. It is a little cool, but as I attack directly by a climb, I will sweat quickly. It is a large dirt track that rises regularly. In one place a bridge, perfectly tarred, allows to pass a torrent then the track resumes. I arrive at the holiday camp of Pré de l’Arc. At this time of the year, it is still closed. I can cross it without worry. Beyond, the track is transformed, stones and pebbles on the sides, tufts of grass in the center. Some moist portions. The path continues to climb and then gets more or less horizontal and changes direction. I reach a small waterfall. That’s where I turn around. The descent is much more pleasant than the climb. I feel the fresh air due to the speed all over the body. On the track, below the holiday camp, I cross a 4 × 4 that climbs slowly. Never mind ! I get to my van. A second 4 × 4 passes, then I hear a car park nearby. It is time to leave, the area will fill with hikers.

Glandasse

Ces derniers temps, je suis souvent venu dans cette région du Diois, au sud du Vercors. De la Pale ou de Solaure, j’avais en face de moi cet immense plateau entouré de falaises qu’est le Glandasse. Il fallait bien que je me décide à y aller faire un tour. Chose faites ce dernier vendredi d’août.
Parti vers 9 heures de Châtillon en Diois, j’emprunte le GR 91. Au bout d’une dizaine de minutes, éloigné du village, je me déshabille. Un peu plus haut, j’entends arriver un vététiste; je met simplement mon tee shirt devant moi et m’écarte de l’étroit chemin pour le laisser passer, ce dont il me remercie. Je n’aurai plus d’autre rencontre jusqu’aux derniers lacets avant d’atteindre le gros cairn qui marque l’arrivée sur le plateau. J’ai mis tout juste deux heures pour y arriver. Là, je rattrape un couple de randonneurs. J’enfile un short pour les dépasser. Je bifurque tout de suite à gauche en suivant la ligne de crête, en quittant le GR, pour rejoindre le sommet de Pié Ferré, le point culminant. Recherche d’une geocache puis pique nique.
Les lointains sont très brumeux, quelques gros nuages blancs se développent au dessus des reliefs, mais le temps reste très ensoleillé, avec un petit vent qui rafraîchit juste ce qu’il faut. J’entends les sonnailles d’un troupeau, des aboiements et des cris de berger, mais plus bas sur le plateau et au loin.
Plutôt que de redescendre si tôt, je préfère me balader, explorer le coin. Je passe devant l’abri de la cabane de Châtillon, continue en direction du bout de cette prairie bien verte. J’évite un randonneur aperçu de loin en obliquant légèrement. J’arrive au bord du plateau, dominant directement le village de Châtillon, d’où je suis parti, mille deux cent mètres plus bas. Bain de soleil sur une dalle de rocher. Quelques planeurs spiralent juste au dessus de moi dans la pompe d’un cumulus. Quelques rapaces aussi.
En suivant la ligne des falaises, je reviens lentement vers le cairn et le chemin du retour. Je ne me rhabille qu’en arrivant en vue des maisons du village, après huit heures et demi de randonnue.


Lately, I have often been in this region of the Diois, south of the Vercors. From La Pale or Solaure, I had in front of me this immense plateau surrounded by cliffs that is Glandasse. I had to make up my mind to go there for a walk. Thing done this last Friday of August.
I left Châtillon en Diois at about 9 o’clock, I took the GR 91. After about ten minutes, far from the village, I undress. A little further up, I hear a mountain biker arrive; I simply put my T-shirt in front of me and move away from the narrow path to let him pass, for which he thanks me. I won’t have another encounter until the last laces before reaching the big cairn that marks the arrival on the plateau. It took me just two hours to get there. There, I catch up with a couple of hikers. I put on shorts to pass them. I immediately turn left following the ridge line, leaving the GR, to reach the summit of Pié Ferré, the highest point. I look for a geocache then have a picnic.
The distance is very foggy, a few big white clouds develop above the relief, but the weather remains very sunny, with a small wind that refreshes just the right amount. I can hear the bells of a herd, barking and shepherd’s cries, but further down on the plateau and in the distance.
Rather than going down so early, I prefer to walk around, explore the area. I pass in front of the hut of Châtillon, continue towards the end of this very green meadow. I avoid a hiker seen from afar by slightly obliquely. I arrive at the edge of the plateau, directly overlooking the village of Châtillon, from where I started, one thousand two hundred meters below. Sunbathing on a slab of rock. A few gliders spiral just above me in the pump of a cumulus cloud. A few raptors too.
Following the line of the cliffs, I slowly return to the cairn and the way back. I don’t get dressed until I reach the village houses, after eight and a half hours of naked hiking.

La Réunion

Vacances dans l’île de la Réunion. Le lendemain de notre arrivée, le préfet déclenche son plan requins : interdiction des baignades. Pas grave, on était venu surtout pour la montagne !
C’est l’hiver austral. 25° au niveau de la mer , une douceur certaine, mais on a été prévenu et on a apporté polaires, parkas et gants.
Première balade : le Piton des neiges depuis Cilaos. Partis tôt, j’espérais être tranquille dans la montée, mais las, on n’a fait que doubler, être doublé ou croiser des dizaines de randonneurs. Pas question de se déshabiller plus que le short et le tee shirt. Et puis arrivé au refuge Dufour, le brouillard et le froid mordant malgré les vêtements enfilés à la hâte. Le lendemain, montée au sommet pour le lever du soleil. Une enfilade de frontales à l’assaut de la nuit et un spectacle grandiose, en dépit des nuages. Mais c’est un peu l’autoroute ! Pour descendre, au départ dans la pluie, on décide d’emprunter le chemin Kerveguen, un peu à l’écart, et là, dans la tranquillité et le soleil retrouvés, je peux enfin me dénuder presque complètement. Paysage de forêt primaire, flamboyante, enchevêtrée, exubérante, arbres tordues, lianes et fougères.
Deuxième balade : la descente depuis la Fenêtre des Makes vers les hauts de Saint Louis. On est en compagnie d’une famille jusqu’au Piton Cabri, puis on se retrouve seul et je peux finir la descente nu, au désespoir de ma compagne !
Troisième balade : La montée au Demitile par le chemin du Zèbre. Cette fois, je profite pleinement de la nudité. De nouveau la forêt épaisse, avec des passages en crêtes ou accrochés à la pente. Et comme sur tout les chemins de l’île, des marches, des milliers de marches, creusées dans la terre, faites de tronc d’arbres, de planches, de roches , de pierres bloquées. C’est sans doute la seule façon d’éviter que les chemins ne soient emportés à la saison des pluies. Mais c’est assez surprenant !
Quatrième balade : Habillée celle là, à la fois à cause de la fréquentation et de la température. La traversée et la montée du volcan de la Fournaise jusqu’au cratère Dolomieu. On a la chance après un départ dans le brouillard de trouver ciel bleu et soleil. Une lumière qui met en valeur les plis de la roche des coulées de laves successives qui ont formé ce paysage noir, minéral, lunaire.
Cinquième balade : Un aller retour du Maido à l’llet des Orangers dans le cirque de Mafate, qui ne peut s’éviter.
C’était un rapide premier contact. On n’a fait qu’effleurer les possibilités de marches, mais il semble que la rando en itinérance, de gîtes en gîtes, soit particulièrement bien adapté à la géographie de l’île. Quant à la tranquillité nécessaire propice à la randonnue, cela reste à prouver, tant on a vu débouler de partout des coureurs de trail à l’entraînement.


Holidays in Reunion Island. The day after our arrival, the prefect triggers his shark plan: no swimming. No big deal, we had come mainly for the mountains!
It’s the austral winter. 25° at sea level, a certain mildness, but we were warned and we brought fleeces, parkas and gloves.
First walk: the Piton des neiges from Cilaos. Left early, I hoped to be quiet on the way up, but we just got tired, we only passed, be overtaken or meet dozens of hikers. No way to undress more than the shorts and the tee shirt. And then we arrived at the Dufour hut, the fog and the biting cold despite the hastily put on clothes. The next day, climbing to the summit for sunrise. A string of headlamps attacking the night and a grandiose spectacle, despite the clouds. But it’s a bit like the highway! To go down, at first in the rain, we decide to take the Kerveguen path, a little out of the way, and there, in the peace and sunshine, I can finally strip almost completely. Primary forest landscape, flamboyant, tangled, exuberant, twisted trees, lianas and ferns.
Second walk: the descent from the Fenêtre des Makes to the heights of Saint Louis. We are with a family up to the Piton Cabri, then we are alone and I can finish the descent naked, to the despair of my partner!
Third walk: The ascent to Demitile by the Zebra path. This time, I take full advantage of the nudity. Once again the thick forest, with ridged passages or clinging to the slope. And as on all the paths of the island, steps, thousands of steps, dug in the ground, made of tree trunks, boards, rocks, blocked stones. This is probably the only way to avoid the paths being washed away in the rainy season. But it is quite surprising!
Fourth walk : Dressed this one, both because of the traffic and the temperature. The crossing and the ascent of the Fournaise volcano up to the Dolomieu crater. We are lucky after a departure in the fog to find blue sky and sun. A light that highlights the folds of rock from the successive lava flows that have formed this black, mineral, lunar landscape.
Fifth stroll: A round trip from Maido to llet des Orangers in the cirque of Mafate, which cannot be avoided.
It was a quick first contact. We only barely touched the possibilities of walks, but it seems that the itinerant hike, from lodge to lodge, is particularly well adapted to the geography of the island. Regarding the necessary tranquility conducive to naked hiking, it remains to be proven, as we have seen the arrival of trail runners everywhere in training.