Les Coulmes

Objectif géocaching. J’ai repéré une série de caches dans la forêt des Coulmes sur le Vercors. C’est une zone que j’ai assez peu fréquentée, autant l’explorer de cette façon là. La série est longue car faites pour être parcourue en vtt; je suis à pied, je n’en ferai qu’une partie. Le ciel est couvert avec parfois une déchirure qui laisse passer quelques rayons d’un soleil tout de même bien absent. La température est fraîche, aux environs de 12°, mais en sous bois, le vent ne se fait pas trop sentir. Les deux premières caches sont près de la route, je reste en short et blouson, puis je m’éloigne par des chemins de terre. Je peux donc me déshabiller. Cette forêt des Coulmes est parsemée de chemins, sentiers et pistes forestières, un vrai dédale. Je navigue le smartphone à la main, jonglant entre l’application de géocaching qui m’indique les distances entre les caches et celle de cartographie pour me situer. Les caches sont identiques: des petits tubes accrochés aux branches d’arbres. Parfois, c’est évident, d’autre fois c’est plus compliqué de trouver le bon arbre entre tous ces troncs finalement assez identiques; je passe du temps à tourner et retourner dans un petit coin de la forêt jusqu’à trouver. Mais j’avance et les trouvailles s’enchaînent. Au bout de la dixième, je me dis qu’arriver à treize me permettrait d’ atteindre un score général de 500. Je continue donc même si le ciel devient de plus en plus gris. Je passe auprès d’un four de charbonnier que j’avais déjà vu quelques années auparavant. J’avais trouvé une cache à cet endroit là, mais je n’en ai pas gardé les coordonnées; je ne m’attarde pas. Quelques gouttes de pluie de temps à autre, mais sans plus. Voilà, la treizième est trouvée. Je repars en arrière sur quelques centaines de mètres, puis j’emprunte un tout petit sentier, un raccourcis qui dégringole tout droit dans la forêt et me ramène à la route. Habillé, je la suis sur deux kilomètres. J’arrive à la voiture au moment où la pluie s’intensifie. Je jette mon sac dans le coffre et m’assieds à l’abri.


Geocaching objective. I spotted a series of caches in the Coulmes forest on the Vercors. It’s an area I haven’t been to much, so I might as well explore it that way. The series is long because it is made to be traveled by mountain bike; I am on foot, I will only do part of it. The sky is overcast with sometimes a crack that lets a few rays of a sun that is still very absent. The temperature is cool, around 12°, but in the undergrowth, the wind is not too strong. The first two caches are near the road, I stay in shorts and jackets, then I walk away by dirt roads. So I can undress. This Coulmes forest is dotted with paths, paths and forest tracks, a real maze. I navigate the smartphone by hand, juggling between the geocaching application that shows me the distances between the caches and the mapping application to locate me. The caches are identical: small tubes attached to tree branches. Sometimes it’s obvious, other times it’s more complicated to find the right tree between all these finally quite identical trunks; I spend time turning and returning in a small corner of the forest until I find it. But I move on and the finds follow one another. At the end of the tenth, I told myself that reaching thirteen would allow me to achieve an overall score of 500. So I continue even if the sky becomes more and more grey. I pass by a coal furnace that I had already seen a few years before. I had found a cache there, but I didn’t keep the coordinates; I don’t linger. A few drops of rain from time to time, but no more. There, the thirteenth is found. I go back a few hundred meters, then I take a very small path, a short cut that drops straight into the forest and takes me back to the road. Dressed, I follow it for two kilometres. I arrive at the car just as the rain is getting heavier. I throw my bag in the trunk and sit in the shelter.

Autrans

Pour récupérer d’un bon effort physique en course à pied la veille, j’ai eut envie de partir pour une petite balade à la recherche de geocaches dans le Vercors au dessus d’Autrans. Garé sur le parking désert de la station de ski, je commence par suivre la route qui continue. Des ouvriers s’activent sur un des bâtiments de la station. C’est que la saison d’hiver s’approche! Deux virages plus loin, je quitte la route pour une piste forestière et je peux me déshabiller. Puis je prend droit dans la pente sur le gazon d’une piste de ski. En descente sur la neige, facile, mais à pied sur l’herbe, c’est autre chose. C’est bien raide. Finalement je rejoins le GR qui suit plus ou moins la crête. Première cache trouvée, puis une deuxième. Je fais un détour par le sommet de la Sure (troisième cache) d’où le panorama sur la vallée de l’Isère et Grenoble au fond est superbe. Je redescends un peu dans la forêt à la recherche de la quatrième cache qui me donne un peu de mal. C’est une série de microcaches accrochées aux branches de sapins. Tout le problème étant de trouver le « bon »sapin. Enfin, la voilà. En suivant le rebord des falaises, j’ai devant moi le sommet de la Buffe. Pourquoi ne pas y monter aussi. Un peu avant d’y arriver, je vois la tache jaune d’un vêtement. J’enfile mon short et passe près d’un homme occupé à regarder le paysage. Quelques mots et je continue ma grimpette jusqu’au sommet, une bosse herbeuse bien dégagée qui permet une vue à 360° sur le Vercors d’un côté, la Chartreuse de l’autre, la vallée de l’Isère entre les deux massifs et au fond les sommets légèrement enneigés de Belledonne et du Taillefer. Tout occupé à photographier le paysage je n’aperçois que trop tard l’homme croisé précédemment qui arrive. « Ne vous inquiétez pas, ça ne me gène pas » me dit il. Je continue donc tranquillement ma série de prise de vues. Pour descendre, je trouve un sentier qui plonge droit et raide dans la forêt et me ramène à la route. Là je me rhabille pour rejoindre le parking.


To recover from a good physical effort in running the day before, I wanted to go for a short walk in search of geocaches in the Vercors above Autrans. Parked in the desert parking lot of the ski resort, I start by following the road that continues. Workers are busy on one of the station’s buildings. It’s that the winter season is approaching! Two bends further on, I leave the road for a forest track and can undress. Then I go straight down the slope on the grass of a ski slope. Downhill on snow, easy, but on the grass, it’s something else. It’s quite steep. Finally I join the GR which follows more or less the ridge. First cache found, then a second one. I make a detour to the summit of the Sure (third cache) from where the panorama of the Isère valley and Grenoble at the background is superb. I go down a little in the forest in search of the fourth cache which gives me a little trouble. It’s a series of microcaches attached to the branches of fir trees. The whole problem is to find the « right » tree. Anyway, there it is. Following the edge of the cliffs, I have in front of me the top of the Buffe. Why don’t to go up there too. Just before I reached it, I saw the yellow stain on a piece of clothing. I put on my shorts and walk past a man who is looking at the landscape. A few words and I continue my climb to the top, a clear grassy bump that allows a 360° view of the Vercors on one side, the Chartreuse on the other, the Isère valley between the two massifs and at the back the slightly snow-covered peaks of Belledonne and Taillefer. While busy photographing the landscape I only see too late the man I met earlier who arrived. « Don’t worry, it doesn’t bother me, » he said. So I continue my series of shots quietly. To go down, I find a path that plunges straight and steep into the forest and takes me back to the road. Now I get dressed to go to the parking lot.

Balisage au Jocou

L’association des Marcheurs Nus du Val de Roanne est affiliée à la Fédération Française de Randonnée Pédestre et comme telle peut participer à ses actions de développement de la randonnée. C’est par exemple le cas pour le balisage et l’entretien des sentiers GR de Grande Randonnée. Pour cela, Bernard et moi même avons suivi des stages de formation de baliseurs. Récemment, le comité départemental de la randonnée de la Drôme nous a attribué un tronçon du GR 93. Ce vendredi 13 octobre, nous sommes donc partis pour une première journée de balisage sur ce parcours.
Depuis le col de Grimone, nous avons rejoint par 1,2 km de route le départ du sentier. Là nous avons pu nous déshabillé pour attaquer les choses sérieuses. C’est que marcher dans une optique de balisage est assez différent d’une randonnue normale. Il faut être attentif au balisage déjà existant, étudier s’il nécessite une remise à l’état, ou si de nouveaux marquages peuvent être nécessaires, surveiller que la végétation n’envahisse pas le parcours, couper des branches qui dépassent. Autant dire que l’on n’avance pas très vite. Il fait grand beau et nous profitons de la vue dégagée sur les sommets du Vercors. Le GR effectue une grande traversée dans le versant ouest sous le Jocou pour rejoindre le col de Seysse, puis continue vers le col de Menée. Au col de Seysse, nous arrêtons là pour revenir par une variante du GR qui passe par le sommet du Jocou après une beau raidillon de 200 m de dénivelé. Il est 17 heures quand nous sommes de retour au col de Grimone. Une journée bien remplie, on a fait la plus grosse partie du tronçon. Avec quelques rencontres, un randonneur solitaire, un groupe de quatre femmes puis deux hommes, à qui nous avons tranquillement expliqué l’association et notre action de balisage.


The Association of Naked Walkers of the Val de Roanne is affiliated to the French Federation of Hiking and as such can participate in its actions of development of hiking. This is the case, for example, for the marking out and maintenance of the GR Grande Randonnée trails. To do this, Bernard and I have taken part in training courses for taggers. Recently, the regional committee of the Drôme hiking department assigned us a section of GR 93. This Friday, October 13th, we left for a first day of marking on this trail.
From the Grimone pass, we reached the trail’s start point by 1.2 km of road. There we were able to undress to attack the serious things. This is because walking in a marking-out perspective is quite different from normal hiking. Be careful to be aware of the existing markings, study if they need to be restored, or if new markings may be necessary, watch for vegetation not to invade the path, cut off overhanging branches. In other words, we’re not moving very fast. The weather is fine and we enjoy the unobstructed view of the Vercors summits. The GR makes a long crossing in the western slope under the Jocou to reach the Seysse pass, then continues towards the Menée pass. At the Seysse pass, we stop there to come back by a variant of the GR which passes through the summit of Jocou after a beautiful steepness of 200 m of altitude difference. It’s 5:00 p. m. when we’re back at the Grimone Pass. One full day, we did most of the section. With a few encounters, a solitary hiker, a group of four women and then two men, to whom we quietly explained the association and our marking action.


Comme l’année passée, nous avons programmé une journée pour accomplir du balisage et de l’entretien d’un tronçon du GR93. Nous sommes cinq ce mercredi de mi septembre. Bernard, Francis, Claude et moi même, Franck nous a rejoint. Il ne fait pas encore partie de l’association mais ça ne saurait tarder.
Plusieurs groupes ont démarré avant nous. Nous attaquons et nous déshabillons très vite. L’allure n’est pas rapide. Il y a peu de balisage à faire, mais surtout de l’élagage des buissons d’épineux qui envahissent le terrain et débordent sur le sentier. Sécateurs et scies s’activent. A midi, un coin à l’ombre est apprécié pour le pique-nique. C’est qu’à travailler ainsi sous le soleil, la fatigue se fait sentir. L’après midi, on sort enfin de la zone forestière, l’environnement de prairie d’alpage est plus ouvert et surtout moins encombré de ronces. C’est presque du repos et une allure de vraie randonnue. Après un dernier coup de peinture, Bernard, Claude et Francis font demi tour. Avec Franck, je continue jusqu’au sommet du Jocou pour profiter de la vue panoramique sur le Vercors , la Trièves et le Devoluy. Pour croiser un groupe on a enfilé nos shorts. On discute sur le balisage puis sur le naturisme en randonnée. Plus tard, on les retrouvera et là on restera nus.


As last year, we have scheduled a day to accomplish the marking-out and maintenance of a section of the GR93. There are five of us this Wednesday in mid-September. Bernard, Francis, Claude and myself, Franck joined us. He is not yet a member of the association but it will soon be.
Several groups have started before us. We attack and undress very quickly. The pace is not fast. There is little marking to do, but mostly the cutting of thorny bushes that invade the ground and overflow on the trail. Pruners and saws are activated. At noon, a shaded area is appreciated for the picnic. It is that by working in this way under the sun, fatigue is felt. In the afternoon, we finally leave the forest area, the alpine meadow environment is more open and above all less encumbered by brambles. It’s almost rest and a real naked hiking experience. After one last paint job, Bernard, Claude and Francis turn around. With Franck, I continue to the top of the Jocou to enjoy the panoramic view of the Vercors, the Trièves and the Devoluy. To meet a group we put on our shorts. We discuss about marking and then about naturism when hiking. Later, we’ll find them and then we’ll stay naked.


Cette année, Bernard n’est pas disponible pour cette journée de balisage. Tant pis, je pars seul, chargé des outils et de la peinture. Départ habillé dans l’ombre, mais dès que j’arrive au soleil je peux me déshabiller. Je reprends quelques marquages, fait un peu de débroussaillage le long du chemin. Au passage je découvre deux géocaches situées tout à proximité. Au col de Seysse, le vent souffle avec force. Demi tour pour vérifier le marquage dans l’autre axe.


This year, Bernard is not available for this marking day. Well, it doesn’t matter, I’m going alone, in charge of the tools and the paint. I leave dressed in the shade, but as soon as I get to the sun I can undress. I pick up some markings, do a bit of clearing along the way. By the way I discover two geocaches located nearby. At the Seysse pass, the wind is blowing strongly. I turn around to check the markings in the other axis.

Sornin

Janvier, il est temps de sortir les raquettes puisque la neige a enfin fait son apparition. Petite balade vers Sornin en partant d’Engins. Bien habillé dans le parcours à l’ombre dans la forêt. Il y a quelques traces de raquettes. Au hameau de Sornin, j’aperçois une ou deux personnes. La montée vers le plateau est au soleil. Je me déshabille. Dans la neige fraîche, je croise une trace de raquettes, mais qui descend. A l’abri du vent, c’est agréable, exposé au vent, c’est plus frais. La neige est par endroit verglacée. Je parcours le plateau puis entreprend la descente par un autre versant. Mais le froid me gagne, je dois me rhabiller après une heure et vingt minutes de nudité.

Trois semaines plus tard, début février, j’y retourne. Les conditions d’enneigement ont bien changé. Jusqu’au hameau de Sornin, le cheminement est damé par les nombreux passages. Je suis habillé. Après le hameau je croise quelqu’un qui me reconnaît de ma vie professionnelle, puis je rejoint presque un groupe de quatre randonneurs. Heureusement ils continuent tout droit et moi je bifurque pour attaquer la montée vers le plateau. Dès que hors de vue du groupe, je me déshabille. Je fais ma trace dans une neige épaisse. Ça muscle les cuisses ! La ville, au fond de la vallée, est un peu dans la brume. En longeant la lisière de la forêt, je reste à l’abri du vent. Quand je m’aventure vers le centre du plateau, le souffle se fait sentir. Là, la neige soufflée est restée gelée. Sous mes pas, elle craque avec des bruits de verrerie brisée. Je mange debout. Immobile, j’ai enfilé mon blouson, que je laisse ouvert pour profiter du rayonnement solaire sur la peau. Je repars et mon blouson regagne le sac à dos. Au bout du plateau, descente raide dans la neige profonde. Je rejoint l’itinéraire qui contourne le sommet. Il n’y a qu’une seule trace de skieur. Je la suis. A un moment, elle tourne et descend dans un ravin. Je sais parfaitement que c’est le bon chemin, mais j’ai trop envie de rester nu encore un moment et je décide de tenter de continuer tout droit. Je me faufile entre les arbres, les creux et les bosses. Parfois je m’enfonce jusqu’au haut des cuisses dans des tous de neige poudreuse. Mais finalement, je dois bien constater qu’à un moment ça ne passe plus. Demi tour et remontée jusqu’au ravin. De l’autre coté je me rapproche du hameau de Sornin. Je fais durer le plaisir en restant à l’abri des bosquets d’arbres, mais arrivée tout proche du chemin emprunté ce matin, je dois bien me résigné à me rhabillé. J’ai tout juste fini lorsque deux randonneurs passent.


January, it’s time to take out the snowshoes since the snow has finally made its appearance. A short walk to Sornin from Engins. Well dressed in the shaded path in the forest. There are some snowshoe traces. In the hamlet of Sornin, I see one or two people. The ascent to the plateau is in the sun. I’m undressing. In the fresh snow, I see a snowshoe track, but it goes down. Sheltered from the wind, it’s pleasant, exposed to the wind, it’s cooler. The snow is icy in places. I walk along the plateau and then begin the descent on another side. But the cold is getting to me, I have to get dressed after an hour and twenty minutes of nudity.

Three weeks later, at the beginning of February, I go back. Snow conditions have changed significantly. Up to the hamlet of Sornin, the path is groomed by the many passages. I’m dressed. After the hamlet I meet someone who recognizes me from my professional life, then I join almost a group of four hikers. Fortunately they continue straight on and I turn left to attack the climb towards the plateau. As soon as I get out of sight of the group, I take my clothes off. I do my trace in deep snow. It strengthens the thighs! The city, at the bottom of the valley, is a little hazy. As I walk along the edge of the forest, I stay away from the wind. When I venture towards the centre of the plateau, the breath is noticeable. There, the blown snow remained frozen. Under my feet, she cracks with noises of broken glassware. I eat standing up. Still, I put on my jacket, which I leave open to enjoy the sun’s rays on the skin. I go away and my jacket goes back to the backpack. At the end of the plateau, steep descent into deep snow. I join the itinerary that goes around the summit. There is only one skier’s track. I’m following it. At one point, it turns and goes down a ravine. I know perfectly well that this is the right way, but I want to stay naked for a while longer and I decide to try to keep going straight. I sneak between trees, hollows and bumps. Sometimes I sink to the top of my thighs in all kinds of powdery snow. But finally, I have to admit that at some point it doesn’t pass anymore. Turn around and climb up to the ravine. On the other side I approach the hamlet of Sornin. I make the pleasure last by staying in the shelter of the groves of trees, but when I get very close to the path I took this morning, I have to resign myself to getting dressed again. I’m just finished when two hikers pass by.


La ville est sous un épais manteau nuageux. Mais au-dessus, c’est grand soleil. D’Engins je rejoint le hameau de Sornin. La trace est bien faites par les randonneurs des jours précédents, je n’ai même as besoin de mettre les raquettes. Je suis habillé sur cet itinéraire qui peut être fréquenté. Je double juste trois personnes, dont deux que j’ai fréquenté professionnellement. Après le hameau, je quitte la trace et attaque la montée droit dans la pente, en me déshabillant. Je profite des larges plaques d’herbes de ce versant sud, mais au-delà, la neige devient profonde et je mets les raquettes pour continuer. Ce plateau, un alpage en été, est très peu fréquenté par les randonneurs. Il faut y grimper, et il n’y a rien d’autre à y faire qu’à redescendre de l’autre coté. Ou, bien sûr, à profiter de la solitude et du paysage. Je le traverse de long en large, tellement bien au soleil. Je remarque, à un moment, une ancienne trace de raquettes qui arrive de la forêt du coté nord. Je décide de la suivre. Là, les arbres sont encore bien couverts de neige, car à l’ombre. La trace me ramène, comme supposé, sur l’itinéraire qui relie Sornin à la Molière. Je retrouve mes repères et reviens tranquillement en passant à proximité d’une petite bergerie. Mais le soleil baisse sur l’horizon. Il va être temps de se rhabiller.


The city is under a thick cloudy mantle. But above it’s the sunshine. From Engins I join the hamlet of Sornin. The trail is well done by hikers of the previous days, I don’t even need to put on the snowshoes. I’m dressed on this itinerary that can be frequented. I’m just passing three people, two of whom I’ve dated professionally. After the hamlet, I leave the track and attack the right ascent in the slope, undressing myself. I take advantage of the large patches of grass on this southern slope, but beyond that, the snow becomes deep and I put on the snowshoes to continue. This plateau, a mountain pasture in summer, is very little frequented by hikers. You have to climb it, and there’s nothing else to do but go down to the other side. Or, of course, to enjoy the solitude and landscape. I cross it long and wide, so well in the sun. I notice, at one point, an ancient snowshoe trail coming from the forest on the north side. I decide to follow her. There, the trees are still well covered with snow, because in the shade. The trail takes me back, as if I were supposed to, on the route that links Sornin to La Molière. I find my bearings and come back quietly passing by a small sheepfold. But the sun is falling on the horizon. Time to get dressed again.


Départ du village d’Engins, dans le Vercors sur la piste forestière enneigée qui mène vers Sornin. Bien habillé au commencement, le temps de m’échauffer, puis en quittant la piste pour un sentier qui monte vers la Molière, je ne garde que mon blouson. Comme il n’a pas reneigé, les traces des derniers jours sont bien marquées. A un moment, j’entends des voix au dessus de moi. Je met mon short, ferme mon blouson et rattrape un couple de raquetteurs au moment où l’on sort sur le plateau. Ils partent vers la gauche, je tire sur la droite et rentre dans la forêt pour être hors de vue. Je quitte tout et fais ma trace ainsi en me faufilant entre les arbres ou en lisière de bois jusqu’au moment où je me rapproche de la piste de ski de fond. Je remet short et blouson. Une skieuse s’arrête: «Quel spectacle surprenant!» – «Je préfère laisser mon corps respirer plutôt que transpirer!» Quelques centaines de mètres le long de la piste puis je rejoins la trace qui part vers Sornin. Elle sinue dans la forêt, entre les sapins couverts de neige. Là, seul et tranquille, je peux à nouveau quitter le short. Arrivé au pied de Sornin, je quitte le chemin pour grimper dans la neige profonde jusqu’au sommet du plateau. Je connais bien le trajet, court mais raide. Du sommet j’ai une vue plongeante sur l’agglomération grenobloise. Mais le soleil finalement se voile et la température descend. Je me rhabille: sur-pantalon, polaire et gants pour rejoindre le chemin du retour.


Departure from the village of Engins, in the Vercors, on the snowy forest track that leads to Sornin. Well dressed at the beginning, the time to warm up, then leaving the track for a trail that goes up to the Molière, I only keep my jacket. As it has not snowed recently, the traces of the last days are well marked. At one point, I hear voices above me. I put my shorts, close my jacket and catch up with a couple of snowshoers as we go out on the plateau. They go to the left, I pull on the right and go back into the forest to be out of sight. I leave everything and make my mark thus by sneaking between the trees or on the edge of wood until I get closer to the cross-country ski run. I put on shorts and jacket. A skier stops: « What a surprising sight! – « I prefer to let my body breathe rather than sweat! » A few hundred meters along the run and then I join the track that goes towards Sornin. It winds in the forest, between the pines covered with snow. There, alone and quiet, I can again take off the shorts. Arrived at the foot of Sornin, I leave the way to climb in the deep snow to the top of the plateau. I know the route well, short but steep. From the summit I have a view overlooking the agglomeration of Grenoble. But the sun finally become hazy and the temperature goes down. I get dressed: over-pants, fleece and gloves to join the way back.


Le week-end end a été pluvieux et ce lundi il fait un temps superbe. Voilà qui tombe bien puisque j’ai un jour de congé. J’hésite entre la Chartreuse et le Vercors. Ce sera ce dernier.
Parking à Engins. Dans la première partie, je rattrape un groupe de quatre personnes. Je m’arrête pour mettre les raquettes. Lorsqu’ils repassent devant moi, les entendant parler de Sornin, je décide de changer de direction. Je quitte cette piste principale pour un sentier qui monte raide vers la Molière.
Pas de trace de passage ici. Je me déshabille aussitôt. De temps à autre, une décharge de neige me tombe dessus depuis les branches, petits frissons. Je domine la vallée de l’Isère, sous une mer de nuages. J’arrive dans ce vaste espace dégagée sous la crête de la Molière, juste sous l’itinéraire de ski de fond. Je reste en lisière de forêt pour éviter d’être trop visible. J’aperçois quelques fondeurs sur la piste, mais je leur fais confiance pour ne regarder que l’avant de leurs spatules. Je tire comme ça, parallèlement à la piste un moment pour finalement, au détour d’une butte, me retrouver en plein sur le bord de piste. Heureusement, pas de skieur à proximité. Je m’éloigne vivement.
Je reconnais le début de l’itinéraire qui mène à Sornin. Je m’attends à trouver les traces du week-end end, car c’est un parcours assez fréquenté. Mais rien. Soit il n’y a eut personne, soit il a bien neigé la nuit dernière. Je le suis de mémoire, retrouvant de ça et là des marquages sur les arbres. La neige vierge et immaculée resplendit sous le soleil. Je profite à fond du moment. Mais finalement, je rate sans doute un passage et me retrouve sans repères. Je continue, zigzaguant entre les arbres, les creux et les bosses du terrain. Parfois, il me faut faire demi tour parce que débouchant sur une barrière rocheuse ou un ravin abrupt, plusieurs fois je m’enfonce jusqu’à la hanche dans des trous de neige. Il me faut même creuser pour me dégager une jambe et une raquette trop profondément ensevelies. Mais j’avance peu à peu, profitant des coins les plus plats, contournant les difficultés. Enfin j’aperçois devant moi le sommet de Sornin ; je me repère. J’ai bien dérivé vers le sud par rapport à l’itinéraire normal. J’ai traversé une zone qui ne doit guère être fréquentée, et même sans doute infréquentable en été. La neige m’a bien facilité le cheminement.
Avant de rejoindre la trace de Sornin, je me rhabille. Et juste après je retrouve les randonneurs de ce matin.


The weekend was rainy and on Monday the weather was superb. That’s a good thing since I have the day off. I hesitate between the Chartreuse and the Vercors. It will be the latter.
Parking at Engins. In the first part, I catch up with a group of four people. I stop to put the snowshoes on. When they pass in front of me again, hearing them talking about Sornin, I decide to change direction. I turn off this main trail for a path that climbs steeply up towards the Molière.
No trace of passage here. I undress immediately. From time to time, a discharge of snow falls on me from the branches, small shivers. I dominate the Isère valley, under a sea of clouds. I arrive in this vast open space under the Molière ridge, just below the cross-country skiing route. I stay on the edge of the forest to avoid being too visible. I see a few cross-country skiers on the trail, but I trust them to look only at the front of their spatulas. I draw like that, parallel to the trail for a while and finally, at the bend of a mound, I find myself right on the edge of the trail. Luckily, no skier nearby. I move away quickly.
I recognize the beginning of the route that leads to Sornin. I’m expecting to find the tracks of the weekend, because it’s a fairly busy route. But nothing. Either there was no one there, or it snowed well last night. I’m following it from memory, finding markings here and there on the trees. The virgin, immaculate snow shines in the sun. I’m enjoying the moment to the fullest. But in the end, I probably miss a passage and find myself without landmarks. I continue, zigzagging between the trees, the hollows and the bumps in the terrain. Sometimes I have to turn back because I end up at a rocky barrier or a steep ravine, and several times I sink hip deep into snow holes. I even have to dig out a leg and a snowshoe that are too deeply buried. But I advance gradually, taking advantage of the flattest corners, getting around the difficulties. At last I can see the summit of Sornin in front of me; I get my bearings. I’ve drifted southward compared to the normal route. I crossed an area that should hardly be frequented, and probably even infrequent in summer. The snow made my journey easier.
Before reaching Sornin’s trail, I put on my clothes. And just after I find the hikers of this morning.

Barral et Jocou

Le mont Barral et le Jocou se situent tout au sud du Vercors, au-delà du col de Menée, dans la Drôme. Un après midi de mai, rentrant du Diois, je passe au col et m’aperçois qu’il n’y aucune voiture de garée. Ce qui est assez peu courant. Je décide donc d’aller faire un tour à pied, en prenant la large piste qui mène à l’alpage du Jaboui. La prairie est encore en partie couverte de neige. Je me déshabille pour attaquer la montée dans la pente. Je connais le chemin. Heureusement car des bancs de brouillard masquent le paysage. Voilà, je suis au sommet, la peau rougie par l’effort et la fraîcheur, tache de couleur dans cet environnement blanc, ciel et sol confondus.


Mount Barral and the Jocou are situated to the south of the Vercors, beyond the Col de Menée in the Drôme department. One afternoon of May, returning from the Diois, I went to the pass and see that there is no parked car. This is quite uncommon. So I decide to go for a walk by foot, taking the wide track that leads to the Jaboui alpine pastures. The prairie is still partly covered with snow. I undress to attack the climb up the slope. I know the way. Fortunately, as benches of fog mask the landscape. Here, I am at the summit, the skin reddened by effort and freshness, spot of color in this environment white, sky and ground confused.


Un jour de semaine, je pars pour le Jocou. J’espère bien être tranquille pour y faire une belle randonnue.
Je laisse la voiture au col de Menée et emprunte la piste du Jaboui. Avant d’arriver à l’alpage, je suis déjà nu. Je débouche dans la prairie pour apercevoir une file de silhouettes sur la crête se dirigeant vers l’itinéraire que je voulais prendre. Je fais un détour et monte au mont Barral pour leur laisser le temps de s’éloigner.
En descendant du Barral, je rejoins la crête et j’avance rapidement. Trop rapidement. Je rattrape tout le groupe au pied du raidillon après le col de Seysse. J’ai juste enfilé un short. Je suis torse nu, avec un tout petit sac et des chaussures de trail. Ils sont en polaire et parkas, lourdement chargés. Ils me regardent comme un extraterrestre au moment où je double toute la file. Au grand mécontentement du chef de groupe!
Au sommet du Jocou, un autre groupe est déjà là. Décidément, que de monde aujourd’hui. Je fais demi-tour et croise le premier groupe qui finit la montée. Dès qu’ils ont disparu derrière un repli, je me remets nu pour la descente. Plus loin, je trouve un coin à l’abri du vent pour déjeuner, puis rejoint la prairie de Jaboui couverte de fleurs.


On a weekday, I’m going to the Mona Lisa. I hope to be able to take a nice naked hike there.
I leave the car at the Col de Menée and take the Jaboui trail. Before reaching the mountain pasture, I am already naked. I end up in the meadow to see a line of silhouettes on the ridge heading towards the route I wanted to take. I make a detour and climb Mount Barral to give them time to get away.
Coming down from the Barral, I reach the ridge and move quickly. Too fast. I catch up with the whole group at the foot of the raidillon after the Seysse pass. I just put on my shorts. I’m shirtless, with a very small bag and trail shoes. They’re fleece and parkas, heavily loaded. They’re looking at me like I’m an alien as I double-pass the whole line. Much to the annoyance of the group leader!
At the top of the Jocou, another group is already there. It’s definitely busy today. I turn around and cross paths with the first group that finishes the climb. As soon as they’ve disappeared behind a fold, I get naked again for the descent. Further on, I find a place sheltered from the wind for lunch, then I reach the Jaboui meadow covered with flowers
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En octobre 2017, je profite d’une reconnaissance du balisage du GR93 pour faire une recherche de quelques geocaches sur les flancs du mont Barral.


In October 2017, I take advantage of a reconnaissance of the GR93 markings to search for a few geocaches on the slopes of Mount Barral.

Vallon des Forges

Petite sortie d’après midi, décidée tardivement au cours du déjeuner. On se gare à 14 heures 30 passé au pied du tremplin de Saint Nizier du Moucherotte. Ma compagne n’est pas à l’aise avec ma nudité sur les chemins, surtout si près de la ville. Ce sera donc à priori une balade textile en short et tee shirt.

Le chemin commence à descendre puis remonte doucement en passant sous les Trois Pucelles. A un moment, je remarque sur mon gps qu’une geocache doit se trouver à quelques centaines de mètres en contrebas. Un étroit sentier semble y mener. Ma compagne décide de ne pas rajouter un détour et de continuer, quitte à moi à la rattraper.

Seul, je suis tout de suite nu. Je dévale le sentier, coupe à travers la forêt et trouve le site recherché, un large espace où sont à moitié enterrées de grandes cuves métalliques rouillées qui ont servi autrefois à faire du charbon de bois. J’ai trouvé le coin, il me reste à trouver la cache. Je tourne et retourne, rien ! Le temps passe. Il faut me résoudre à repartir bredouille. Je remonte en pressant le pas, soufflant de temps à autre, retrouve le chemin, accélère pour tenter de rejoindre ma compagne. Il y a quelques croisements de sentiers. J’espère seulement qu’on est bien tous les deux sur le même itinéraire ! Le chemin plus ou moins horizontal laisse la place à une montée bien raide en lacets dans la forêt puis débouche sur un pierrier en contrebas d’une ligne de falaises. Je m’arrête un moment pour prendre des photos de l’agglomération grenobloise qui s’étend en contrebas. Le sentier sinue dans le pierrier avant de buter sur la falaise et de se glisser dans une combe qui mène à la grande piste qui descend du Moucherotte vers Saint Nizier. Ma compagne est là qui m’attend. Il est temps pour moi de me rhabiller.


Small afternoon outing, decided late during lunch. We park at 2:30 p. m. at the foot of the springboard of Saint Nizier du Moucherotte. My girlfriend is not comfortable with my nakedness on the roads, especially so close to the city. So it will be a textile walk in shorts and T-shirt.

The path starts to go down and then slowly climbs upwards passing under the Trois Pucelles. At one point, I notice on my GPS that a geocache must be a few hundred meters below. A narrow path seems to lead there. My girlfriend decides not to add a detour and to continue, even if it means me catching up with her.

Alone, I’m naked right now. I ramble down the path, cut through the forest and find the desired site, a large space where are half buried large rusty metal tanks that were once used to make charcoal. I’ve found the corner, so I have to find the cache. I’m turning and turning, nothing! Time flies. You have to make me decide to go home empty-handed. I go back up again, pressing the pace, blowing from time to time, finding the way back, accelerating to try to reach my partner. There are a few crossings of trails. I just hope we’re both on the same route! The more or less horizontal path gives way to a steep climb in the forest and then leads to a scree below a line of cliffs. I stop for a moment to take pictures of the Grenoble conurbation which stretches below. The path sinks in the stone before hitting the cliff and slipping into a ridge that leads to the big trail that descends from Le Moucherotte to Saint Nizier. My partner’s here waiting for me. It’s time for me to get dressed again.

Rocher de Séguret

Covoiturage avec Bruno et Guillaume de Grenoble au col des Deux, près de Gresse en Vercors, où nous retrouvons Jean, en vacances dans le coin. 100 mètres sur la route, autant pour s’éloigner des maisons et nous sommes nus. On le restera jusqu’au même endroit au retour 5 heures et demi plus tard. La première partie est une belle montée en forêt, à l’ombre. On est parti tôt, avant 8 heures, mais la chaleur est déjà bien présente. Puis une croupe herbeuse avant d’attaquer le pierrier, au bas des falaises de cette barrière est du Vercors. Le sentier monte en lacet en ce rétrécissant entre les murs de roches. Quelques bouquetins s’éloignent quelque peu à notre approche, juste ce qu’il faut pour nous laisser le passage, en grimpant sur les blocs de pierre. Le pas de Berrièves est atteint en deux heures. Sur l’autre versant, on découvre les hauts plateaux à perte de vue. Encore un effort et on atteint le sommet du Rocher de Séguret, 2057 mètres. Il est encore tôt, mais autant pique niquer ici. Deux silhouettes sur le sommet de Roche Rousse. Puis ils entame la descente et les voilà bientôt qui apparaissent à coté de nous. Notre tenue, «on s’en fout». Ce sont deux jeunes qui font la traversé vers Corrençon, en bivouaquant. On échange un peu sur le parcours, puis ils repartent. Pour nous, c’est plus tranquille, une courte sieste puis on attaque la descente par le même itinéraire.


Carpooling with Bruno and Guillaume from Grenoble to the Col des Deux, near Gresse en Vercors, where we find Jean, on holiday in the area. 100 meters on the road, as much to get away from the houses and we are naked. We will remain until the same place on the way back 5 hours and a half later. The first part is a beautiful climb in the forest, in the shade. We left early, before 8 am, but the heat is already there. Then a grassy hilltop before attacking the scree, at the bottom of the cliffs of this eastern barrier of the Vercors. The path ascends in zigzags, narrowing between the walls of rocks. A few ibexes move away somewhat at our approach, just what it takes to let us pass, climbing over the blocks of stone. The pass of Berrièves is reached in two hours. On the other side, you can see the high plateaus as far as the eye can see. Another effort and reached the summit of the Rock of Séguret, 2057 meters. It is still early, but as much picnic here. Two silhouettes on the summit of Roche Rousse. Then they start the descent and soon they appear next to us. Our outfit, « we do not care ». They are two young people who make the crossing to Corrençon, bivouacking. We exchange a bit on the course, then they leave. For us, it is more quiet, a short nap then we attack the descent by the same route.

Le Goutaroux

Je n’arrive pas à dormir, alors levé à 4h30, parti à 5h et garé dans le hameau de Trézanne à 6h. Il fait encore nuit, mais je sens que ça ne va pas durer. Je prend la direction du col de Papavet. En chemin la clarté se fait. Au col, je bascule sur le versant qui domine le village de Saint Michel les Portes. Le sentier monte en lacets réguliers dans la forêt. Au loin, à travers les branchages, je voit rougeoyer le ciel au dessus des sommets de l’Oisans. Vite. Je débouche enfin au dessus de la forêt, sur la crête herbeuse qui mène a l’Aubeyron. J’ai juste le temps de poser mon sac, de sortir l’appareil et la barrière est du Vercors, le Grand Veymont et le mont Aiguille s’illuminent d’un rose orangé. Trois minutes. Puis la lumière semble s’éteindre. J’ai eu de la chance, mon timing était le bon!
J’en profite pour atteindre ce petit sommet, puis je continue jusqu’au rocher du Goutaroux. Un chamois s’éloigne tranquillement à mon approche. Le sol est bien sec, le petit ressaut rocheux se passe sans problème. Mais je ne traîne pas, le vent se fait sentir. Demi tour et retour à Trézanne, puis à Grenoble en fin de matinée. Je ferai une petite sieste dans l’après midi.


I can’t sleep, then woke up at 4:30 am, left at 5 am and parked in the hamlet of Trézanne at 6 am. It’s still dark, but I feel it will not last. I head for the Papavet pass. Along the way, clarity is achieved. At the pass, I climb the slope that dominates the village of Saint Michel les Portes. The path goes up in regular laces in the forest. In the distance, through the branches, I see the sky glowing above the summits of the Oisans. Quick. At last I emerge above the forest, on the grassy ridge that leads to the Aubeyron. I just have time to put my bag down, take out the camera and the eastern barrier of the Vercors, the Great Veymont and Mount Aiguille are lit up with an orange pink. Three minutes. Then the light seems to go out. I was lucky, my timing was good!
I take this opportunity to reach this small summit, then I continue to the rock of Goutaroux. A chamois moved calmly away at my approach. The soil is very dry, the little rocky jump is climbed without problem. But I do not dawdle, the wind is felt. Half turn and return to Trézanne, then to Grenoble in the late morning. I’ll take a nap in the afternoon.

Plateau d’Ambel

J’arrive au point de rendez vous, le col de la Bataille, avec une heure d’avance. J’en profite pour chercher une geocache dans le coin. En revenant, je m’aperçois que pendant ce temps cinq voitures se sont garées au départ du chemin. Je vois partir deux randonneurs, trois se préparent, d’autres sont déjà partis. On ne sera pas seuls aujourd’hui. Pourtant un jour de semaine de fin septembre!
Gilbert arrive, on peut se mettre en route à notre tour. La première partie, une piste pratiquement plate, est encore à l’ombre et bien fraîche, température autour de 12° seulement. Il faut attendre d’atteindre la croix d’Ambel pour trouver le soleil…et le vent! On a déjà croisé un berger; devant nous, au loin, une dizaine de personnes nous précèdent. Et soudain apparaissent juste derrière nous un groupe d’une vingtaine de randonneurs. Il nous faut enfiler nos shorts. On les double en montant à la Tête de la Dame, puis on prend un peu d’avance pour être tranquille. Le chemin longe le plateau d’Ambel, territoire des troupeaux de vaches. De l’autre côté, on domine les vallées d’Omblèze et de Quint.
Notre objectif est de trouver le scialet des Quatre Gorges, découvert en images sur internet. (Scialet est un terme dialectal désignant les gouffres dans les massifs préalpins de Savoie de l’Isère et de la Drôme) C’est assez facile, il est au bord du chemin, entouré de barbelés pour empêcher les vaches de tomber dedans. Quatre trous donnent sur la cavité. On rentre dedans par le plus accessible d’entre eux. A l’intérieur, le sol est un amas de cailloux instables, le plafond, une voûte en forme de cloche percée par ces ouvertures qui laissent rentrer les rayons du soleil, formant des tâches de lumières dans la semi obscurité du gouffre. C’est assez magique ! La séance photo débute, interrompue par tout le groupe de randonneurs qui débarque. On patiente jusqu’à ce qu’ils s’en aillent pour retrouver le calme.
On rejoint ensuite la ferme d’Ambel, où des classes de scolaires écoutent les explications des gardes du parc. On passe rapidement, en shorts, pour chercher une geocache à proximité, puis comme il est encore tôt, on décide de monter au Roc de Toulau, la chaîne de sommets qui domine le plateau d’Ambel. La montée est rude mais en récompense la vue panoramique y est grandiose, jusqu’au Mont Blanc au loin, à la vallée du Rhône et aux monts d’Ardèche du coté opposé. Dans le vent, on se promène au bord des falaises, pour le plaisir de rester ainsi seuls dans la montagne.


I arrived at the rendezvous point, the Col de la Bataille, an hour in advance. I take the opportunity to look for a geocache around. On returning, I realize that during this time five cars parked at the start of the road. I see two hikers leave, three are preparing, others are already gone. We will not be alone today. Yet a weekday in late September!
Gilbert arrives, we can set out on our turn. The first part, a practically flat track, is still in the shade and very cool, temperature around 12 ° only. We must wait reaching the cross of Ambel to find the sun … and the wind! We have already met a shepherd; before us, in the distance, a dozen people preceded us. And suddenly a group of about twenty hikers appear behind us. We need to put on our shorts. We double them up to the Head of the Lady, then we take a little ahead to be quiet. The path follows the plateau of Ambel, territory of the herds of cows. On the other side, one dominates the valleys of Omblèze and Quint.
Our goal is to find the Four Gorges scialet, discovered in images on the internet. (Scialet is a dialectal term designating the abysses in the prealpine massifs of Savoie, of the Isère and the Drôme) It is quite easy, it is at the edge of the road, surrounded by barbed wire to prevent the cows from falling into it. Four holes overlook the cavity. We get in through the most accessible of them. Inside, the floor is a heap of unstable pebbles, the ceiling, a bell-shaped vault pierced by these openings that allow the sun’s rays to return, forming tasks of light in the semi-darkness of the abyss. It’s pretty magical! The photo session begins, interrupted by all the group of hikers who land. We wait until they leave to recover the calm.
We then join the farm of Ambel, where classes of schoolchildren listen to the explanations of the guards of the park. We pass quickly, in shorts, to look for a geocache nearby, then as it is still early, we decide to climb to the Roc de Toulau, the chain of peaks that dominates the plateau of Ambel. The climb is rough but as a reward the panoramic view is magnificent, up to the Mont Blanc in the distance, to the valley of the Rhone and the mounts of Ardeche on the opposite side. In the wind, we walk along the cliffs, for the pleasure of staying alone in the mountains.

La Toussière

Deux jour après la balade au pas des Bachassons dans le Vercors, c’est reparti, même équipe, même motivation.
Cette fois un peu plus au sud, légèrement au delà du col de la Croix Haute. Objectif : la Toussière depuis le hameau du Caire.
Malgré les prévisions pessimistes de la météo, le soleil brille. Au bout de quelques minutes de marche, tout le monde est en tenue. La large piste passe entre des murs de rochers puis atteint un plateau. De là part le sentier qui va nous mener tout d’abord au col du Roc Bernon. Il commence très doux à travers prairies couvertes de fleurs jaunes et bosquets d’arbres aux feuillages vert tendre, puis se redresse pour finir par un bon raidillon dans une forêt de hêtres. Au cours de cette montée, on a croisé, en s’apercevant au dernier moment, deux jeunes femmes qui descendaient. Cela les a fait bien rire !
Sur le Roc Bernon, au sommet des rochers, la silhouette d’un chamois. De ce col, la Toussière, bien en vue, semble à portée, mais c’est sans compter un détour par une large combe qui nous mène vers les crêtes qui dominent le versant Diois. Puis en suivant l’arête, nous arrivons au pied du ressaut final de la Toussière. De loin, il paraît très raide, mais finalement se passe assez aisément, même pour Dominique sujet au vertige. Arrêt casse croûte rapide, car le vent s’est levé, froid. D’ailleurs le ciel s’est progressivement voilé puis carrément couvert. Dommage, car la vue est panoramique à 360° sur le Vercors, le Dévoluy, et dans les lointains trop grisâtres, la montagne de Lure, le mont Ventoux.
Vite, il faut repartir. Descente tout droit en suivant la crête rocheuse, puis la croupe herbeuse jusqu’à atteindre le torrent de l’Étroit et à retrouver une piste qui passant par les ruines, en reconstruction, de la commanderie des templiers, nous ramène au point de départ.


Two days after the Bachassons’ walk in the Vercors, it’s off again, same team, same motivation.
This time a little further south, slightly beyond the Col de la Croix Haute. Objective: the Toussière from the hamlet of Cairo.
Despite the pessimistic weather forecast, the sun is shining. After a few minutes’ walk, everyone is in their suits. The wide track passes between walls of rocks and then reaches a plateau. From there, the path leads us first of all to the pass of Roc Bernon. It starts very gently through meadows covered with yellow flowers and groves of trees with tender green foliage, then straightens up to finish with a good steep slope in a beech forest. During this ascent, we encountered, at the last moment, two young women coming down. It made them laugh!
On the Roc Bernon, at the top of the rocks, the silhouette of a chamois. From this pass, the Toussière, in full view, seems within reach, but it is without counting a detour through a wide combe that leads us towards the ridges that dominate the Diois slope. Then following the ridge, we arrive at the foot of the final step of the Toussière. From a distance, it seems very steep, but in the end it is quite easy, even for Dominique who is prone to vertigo. Quick stop for a quick snack, as the wind has risen, cold. Moreover the sky became progressively veiled and then overcast. Too bad, because the view is panoramic at 360° on the Vercors, the Dévoluy, and in the far too grayish, the mountain of Lure, the Mount Ventoux.
Quickly, we must go back. Straight down following the rocky ridge, then the grassy ridge until you reach the torrent of l’Étroit and find a track that goes through the ruins, under reconstruction, of the Templar commandery, brings you back to the starting point.