Des Bannettes à la Sure

Un de mes lieux de prédilection pour la randonnue est ce coin du massif de la Chartreuse qui entoure le sommet de la Grande Sure. C’est cette zone d’alpage qui s’étend des Bannettes à la Petite Vache, une zone sauvage, où ne vivent que temporairement quelques bergers et qui reste tout au long des saisons un merveilleux espace pour randonner.
On dirait un château fort, entouré de murailles. A l’ouest, les contreforts de la Chartreuse dominent les plaines du nord-isère et de l’Ain, à l’est et au nord, les falaises surplombent la route de Saint Laurent du Pont à Saint Pierre, et depuis Grenoble, il faut monter au col de la Charmette. Pour atteindre l’alpage, on doit d’abord traverser le massif forestier, par des chemins qui s’élèvent en lacets ou des sentiers tracés tout droit dans la pente. Les accès les plus fréquentés sont ceux qui partent de Mont Saint Martin vers les Bannettes d’un coté, du col de la Charmette vers la Petite ou la Grande Vache de l’autre. Mais il existe nombre d’autres cheminements qui permettent de se faufiler entre les barres rocheuses, depuis Chalais, Pomarey, le pont Saint Bruno ou les environs du col de la Placette, . Il faut déplier la carte IGN du coin, imaginer tous les itinéraires envisageables et entreprendre de les parcourir tous systématiquement.
Au sortir de la forêt, on débouche sur une succession de vallons séparés par des cols, col d’Hurtières, col de la Sure, bordés par des alignements de sommets, dont la Sure à 1920 mètres d’altitude. La prairie alpine y est recouverte de neige jusqu’au mois de mai, tondue par les vaches durant l’été, parsemée de gros chardons.
Ce n’est pas une zone très étendue, quelques kilomètres à vol d’oiseau, mais suffisamment diverse par ses voies d’accès, ses paysages, ses recoins que l’on peut aisément passer des journées entières à la parcourir en toutes saisons, à pieds, en raquettes ou ski de rando.


One of my favourite places for hiking naked is this part of the Chartreuse Massif which surrounds the summit of the Grande Sure. It is this mountain pasture area that stretches from Bannettes to Petite Vache, a wild area where only a few shepherds live temporarily and which remains throughout the seasons a wonderful place to hike.
It looks like a fortified castle, surrounded by walls. To the west, the foothills of the Chartreuse dominate the plains of the North Isère and the Ain, to the east and north, the cliffs overlook the road from Saint Laurent du Pont to Saint Pierre, and from Grenoble, you have to climb to the Charmette pass. To reach the alpine pasture, you must first cross the forest massif, by winding paths or paths traced straight down the slope. The most popular accesses are those from Mont Saint Martin to Les Bannettes on one side, and from the Charmette pass to the Petite or Grande Vache on the other. But there are many other paths that allow you to weave your way between the rocky bars, from Chalais, Pomarey, the Saint Bruno bridge or the area around the Col de la Placette . You have to unfold the IGN map of the area, imagine all the possible routes and start to systematically cover them all.
At the exit of the forest, you come to a succession of valleys separated by passes, col d’Hurtières, col de la Sure, bordered by alignments of peaks, including the Sure at 1920 metres altitude. The alpine meadow is covered with snow until May, mowed by cows during the summer, dotted with large thistles.
It is not a very large area, a few kilometres as the crow flies, but sufficiently diverse in its access routes, its landscapes, its hidden corners that one can easily spend whole days exploring it in all seasons, on foot, snowshoes or ski touring.

Col de Vence

Juste un moment de nudité dans la nature en cette période plutôt froide. Promenade, habillé, au dessus du col de Vence sur un itinéraire qui peut être fréquenté. J’y ai croisé un vététiste. J’ai quitté le chemin et rejoint un champ derrière une haie d’arbres. Là, isolé, j’ai profité d’un léger soleil pour me déshabiller et me poser dans l’herbe pour pique niquer. Puis le soleil s’est voilé, la fraicheur s’est fait ressentir. Mais je n’avais guère envie de remettre mes vêtements aussi vite. J’ai donc bougé dans les alentours pour garder ma chaleur, profitant des bosquets d’arbres. Les troncs penchés invitaient vraiment à grimper dessus.


Just a moment of nakedness in nature in this rather cold period. Walk, dressed, above the Col de Vence on a route that can be visited. I met a mountain biker there. I left the path and joined a field behind a hedge of trees. There, isolated, I took advantage of a light sun to undress and land on the grass to have a picnic. Then the sun veiled, the freshness was felt. But I didn’t want to put my clothes back on so quickly. So I moved around to keep my warmth, taking advantage of the groves of trees. The leaning trunks really invited you to climb on them.

Archiane

8h45. Je retrouve Pascal, Frédérique et Daniel à Archiane sur le parking au bout de la route. On traverse les quelques maisons du hameau pour trouver le chemin qui très vite se met à monter… à monter raide. On est encore plutôt à l’ombre mais on se met vite à transpirer. Les vêtements tombent rapidement. Quelques pauses, comme celle auprès d’un bel arbre creux, permettent de souffler. Les massifs de buis, pas encore touchés par l’invasion des pyrales, bordent le cheminement. On s’élève jusqu’à toucher le pied de la falaise que l’on contourne pour arriver sur un long pierrier qui se grimpe en lacets. Enfin on débouche sur le plateau après deux bonnes heures et demi de montée. Au loin se dresse le sommet du Mont Aiguille couvert d’un panache de nuage. On quitte le GR pour suivre une sente marquée de cairns, que l’on perd, puis retrouvera un peu plus tard. Heureusement on est bien équipés en GPS pour maintenir notre orientation. On se faufile entre buttes et vallons en coupant dans les pentes entre les blocs rocheux des lapiaz et les lambeaux de prairies. Pause bienvenue au soleil pour le casse-croûte. On ferait volontiers la sieste, mais les jours sont courts en cette saison et la route est encore longue. On passe à proximité de la bergerie du Jardin du Roi et on continue jusqu’à Tussac par une piste bien marquée. En chemin, on croise un homme. Pas le temps ni l’envie de se rhabiller. A Tussac, trois randonneurs arrivent sur le côté, se dirigeant vers la piste que l’on va devoir prendre pour descendre. On les laissent passer et prendre de l’avance. En attendant, on se régale du paysage. En face de nous les rochers De Combeau dominent le hameau des Nonnières, plus loin, les sommet du Barral et du Jocou et en arrière plan les crêtes du Dévoluy. On suit la piste qui descend vers le hameau de Benevise, mais dans un lacet on coupe par un sentier qui nous évitera de traverser le village. Là dans la forêt on marche presque sur toutes sortes de champignons. Frédérique et Daniel en connaissent quelques uns. On fait une récolte de Safranés et Sanguins et de Pieds de Moutons. Enfin on retrouve le GR qui nous ramène tranquillement à Archiane . Il faut se résoudre à se rhabiller en arrivant à la route. Il est 17h20 passé, la lumière commence à baisser. Il était temps d’arriver après huit heures trente de balade dont huit heures nu, 22km parcourus et quelques mille six cent mètres de dénivelé cumulé.


8h45. I meet Pascal, Frédérique and Daniel at Archiane in the car park at the end of the road. We cross the few houses of the hamlet to find the path which very quickly starts to climb… to climb steep. We’re still in the shade but we start sweating quickly. Clothes fall off quickly. A few breaks, such as one near a beautiful hollow tree, allow you to breathe. The boxwood beds, not yet affected by the invasion of the codling moth, line the path. We rise to touch the foot of the cliff that we go around to arrive on a long rocky outcrop that climbs in laces. Finally we reach the plateau after a good two and a half hours of climbing. In the distance stands the summit of Mont Aiguille covered with a plume of cloud. We leave the GR to follow a path marked by cairns, which we lose, then will find again a little later. Fortunately, we are well equipped with GPS to maintain our orientation. We sneak between hills and valleys cutting down the slopes between the boulders of the lapiaz and the shreds of grasslands. Welcome break in the sun for a snack. We would be happy to take a nap, but the days are short in this season and the road is still long. We pass near the Jardin du Roi sheepfold and continue to Tussac by a well marked track. On the way, we meet a man. No time or desire to get dressed. In Tussac, three hikers arrive on the side, heading towards the trail that we will have to take to get down. We let them pass and get a head start. In the meantime, we’re enjoying the scenery. In front of us the rocks of Combeau dominate the hamlet of Les Nonnières, further on, the peaks of Barral and Jocou and in the background the crests of Dévoluy. We follow the track that goes down to the hamlet of Benevise, but in a winding road we cut through a path that will prevent us from crossing the village. There in the forest we walk on almost all kinds of mushrooms. Frédérique and Daniel know some of them. We harvest Safranés and Sanguins and Mouton Feet. Finally we find the GR which brings us back to Archiane. We have to get dressed again when we get to the road. It’s after 5:20, the light starts to fade. It was time to arrive after eight and a half hours of walking, including eight hours bare, 22km covered and some sixteen hundred meters of cumulative altitude difference.

Les Coulmes

Objectif géocaching. J’ai repéré une série de caches dans la forêt des Coulmes sur le Vercors. C’est une zone que j’ai assez peu fréquentée, autant l’explorer de cette façon là. La série est longue car faites pour être parcourue en vtt; je suis à pied, je n’en ferai qu’une partie. Le ciel est couvert avec parfois une déchirure qui laisse passer quelques rayons d’un soleil tout de même bien absent. La température est fraîche, aux environs de 12°, mais en sous bois, le vent ne se fait pas trop sentir. Les deux premières caches sont près de la route, je reste en short et blouson, puis je m’éloigne par des chemins de terre. Je peux donc me déshabiller. Cette forêt des Coulmes est parsemée de chemins, sentiers et pistes forestières, un vrai dédale. Je navigue le smartphone à la main, jonglant entre l’application de géocaching qui m’indique les distances entre les caches et celle de cartographie pour me situer. Les caches sont identiques: des petits tubes accrochés aux branches d’arbres. Parfois, c’est évident, d’autre fois c’est plus compliqué de trouver le bon arbre entre tous ces troncs finalement assez identiques; je passe du temps à tourner et retourner dans un petit coin de la forêt jusqu’à trouver. Mais j’avance et les trouvailles s’enchaînent. Au bout de la dixième, je me dis qu’arriver à treize me permettrait d’ atteindre un score général de 500. Je continue donc même si le ciel devient de plus en plus gris. Je passe auprès d’un four de charbonnier que j’avais déjà vu quelques années auparavant. J’avais trouvé une cache à cet endroit là, mais je n’en ai pas gardé les coordonnées; je ne m’attarde pas. Quelques gouttes de pluie de temps à autre, mais sans plus. Voilà, la treizième est trouvée. Je repars en arrière sur quelques centaines de mètres, puis j’emprunte un tout petit sentier, un raccourcis qui dégringole tout droit dans la forêt et me ramène à la route. Habillé, je la suis sur deux kilomètres. J’arrive à la voiture au moment où la pluie s’intensifie. Je jette mon sac dans le coffre et m’assieds à l’abri.


Geocaching objective. I spotted a series of caches in the Coulmes forest on the Vercors. It’s an area I haven’t been to much, so I might as well explore it that way. The series is long because it is made to be traveled by mountain bike; I am on foot, I will only do part of it. The sky is overcast with sometimes a crack that lets a few rays of a sun that is still very absent. The temperature is cool, around 12°, but in the undergrowth, the wind is not too strong. The first two caches are near the road, I stay in shorts and jackets, then I walk away by dirt roads. So I can undress. This Coulmes forest is dotted with paths, paths and forest tracks, a real maze. I navigate the smartphone by hand, juggling between the geocaching application that shows me the distances between the caches and the mapping application to locate me. The caches are identical: small tubes attached to tree branches. Sometimes it’s obvious, other times it’s more complicated to find the right tree between all these finally quite identical trunks; I spend time turning and returning in a small corner of the forest until I find it. But I move on and the finds follow one another. At the end of the tenth, I told myself that reaching thirteen would allow me to achieve an overall score of 500. So I continue even if the sky becomes more and more grey. I pass by a coal furnace that I had already seen a few years before. I had found a cache there, but I didn’t keep the coordinates; I don’t linger. A few drops of rain from time to time, but no more. There, the thirteenth is found. I go back a few hundred meters, then I take a very small path, a short cut that drops straight into the forest and takes me back to the road. Dressed, I follow it for two kilometres. I arrive at the car just as the rain is getting heavier. I throw my bag in the trunk and sit in the shelter.

Lac de Monteynard

Le lac du Monteynard s’étend sur une vingtaine de kilomètres entre Matheysine et Trièves, au pied du Senepy. Si la partie centrale, très ventée, est un spot particulièrement recherché pour la planche à voile et le kite surf, les deux extrémités qui s’enfoncent dans les gorges du Drac d’un côté et jusqu’au torrent de l’Ebron de l’autre, sont bien moins fréquentées.
Au printemps 2009 j’ai acheté d’occasion un kayak gonflable dans l’intention de tester si le naturisme était possible en naviguant sur les lacs. Mon premier essai a été sur ce lac de Monteynard. Et ce fut un coup de foudre. A la fois pour les lieux et pour l’activité. Mais il m’a bien fallu reconnaître que si cet engin gonflable était pratique à transporter, il n’était guère performant côté navigation. Très vite, j’ai trouvé un kayak rigide Sit On Top déjà ancien mais bien plus efficace sur l’eau. Puis en 2014, toujours d’occasion, j’ai acheté un kayak ponté. Je garde les deux, prêtant le deuxième à des amis qui veulent parfois m’accompagner.
Depuis cette première sortie, je suis retourné chaque année, et plusieurs fois par an, sur ce qui est devenu mon « spot » préféré de navigation. Je pars en général de la plage de Savel, plus tranquille que celle de Treffort de l’autre côté du lac. Il y a toujours quelques pêcheurs ou promeneurs sur la rive. Je met à l’eau en maillot de bain, puis dès que je suis éloigné du rivage d’une trentaine de mètres, je le quitte.
De Savel je peux me diriger vers les deux extrémités sud du lac en passant soit sous la passerelle du Drac soit sous celle de l’Ebron puis du pont de Brion. Ces passerelles dominent le lac d’une bonne cinquantaine de mètres. Elle sont impressionnantes, fréquentées par des randonneurs ou des familles qui se baladent ainsi au dessus du lac. Dans les deux cas je continue en m’enfilant dans les méandres en longeant les falaises de roches grises ou changeant de rive au gré de mes envies de découverte sur plusieurs kilomètres. Les paysage se resserrent, le fil de l’eau serpente en courbes entre les falaises. Quelques cascades ruissellent. Des oiseaux, échassiers ou rapaces s’élancent et tournent entre les parois rocheuses. Je navigue ainsi jusqu’à buter sur les deux torrents du Drac et de l’Ebron lorsqu’ils se jettent dans les eaux du lac. Selon les saisons, les eaux du lac sont plus ou moins hautes permettant de remonter plus ou moins loin. Le marnage des rives est aussi changeant modifiant la physionomie des bords, laissant parfois peu d’endroits où se poser à terre. Mais je finis toujours par dénicher un coin pour mettre le pied sur le sol, même s’il est un peu couvert de cette boue du fond du lac un peu visqueuse.
En général, le vent se lève en début d’après midi. C’est l’heure où les véliplanchistes envahissent la zone centrale du lac. En kayak, ce vent signifie surtout un retour plus sportif!


The Monteynard lake stretches over about 20 kilometres between Matheysine and Trièves, at the foot of the Senepy. If the central part, very windy, is a particularly sought-after spot for windsurfing and kite surfing, the two extremities, which go into the Drac gorges on one side and to the Ebron torrent on the other, are much less frequented.
In spring 2009 I bought a second-hand inflatable kayak with the intention to test if naturism was possible while paddling on the lakes. My first test was on this Monteynard lake. And it was love at first sight. Both for the place and for the activity. But I had to admit that although this inflatable was practical to transport, it was not very efficient in terms of navigation. Very quickly, I found a Sit On Top rigid kayak that was already old but much more efficient on the water. Then in 2014, still second-hand, I bought a deck kayak. I keep both, lending the second one to friends who sometimes want to accompany me.
Since that first outing, I have returned every year, and several times a year, to what has become my favourite kayaking « spot ». I usually leave from the beach of Savel, which is quieter than the one of Treffort on the other side of the lake. There are always a few fishermen or walkers on the shore. I launch myself in a swimsuit, then as soon as I am about thirty meters away from the shore, I leave it.
From Savel I can head towards the two southern ends of the lake by passing either under the Drac’s footbridge or under the Ebron’s one and then the Brion bridge. These footbridges dominate the lake by a good fifty meters. They are impressive, frequented by hikers or families who wander over the lake. In both cases I continue by meandering along the grey rock cliffs or changing shoreline according to my desires of discovery over several kilometers. The landscape tightens, the water meanders in curves between the cliffs. Some waterfalls run down. Birds, waders or birds of prey dart and turn between the rocky walls. I navigate until I come up against the two torrents of the Drac and the Ebron as they flow into the lake. According to the seasons, the lake waters are more or less high allowing me to go up more or less far. The tidal range of the shores is also changing, modifying the physiognomy of the banks, sometimes leaving few places to land. But I always end up finding a place to put my foot on the ground, even if it’s a bit covered with this slightly viscous mud from the bottom of the lake.
Usually the wind picks up in the early afternoon. That’s when the windsurfers invade the central area of the lake. In kayaking, this wind means a more sporty return!

Autrans

Pour récupérer d’un bon effort physique en course à pied la veille, j’ai eut envie de partir pour une petite balade à la recherche de geocaches dans le Vercors au dessus d’Autrans. Garé sur le parking désert de la station de ski, je commence par suivre la route qui continue. Des ouvriers s’activent sur un des bâtiments de la station. C’est que la saison d’hiver s’approche! Deux virages plus loin, je quitte la route pour une piste forestière et je peux me déshabiller. Puis je prend droit dans la pente sur le gazon d’une piste de ski. En descente sur la neige, facile, mais à pied sur l’herbe, c’est autre chose. C’est bien raide. Finalement je rejoins le GR qui suit plus ou moins la crête. Première cache trouvée, puis une deuxième. Je fais un détour par le sommet de la Sure (troisième cache) d’où le panorama sur la vallée de l’Isère et Grenoble au fond est superbe. Je redescends un peu dans la forêt à la recherche de la quatrième cache qui me donne un peu de mal. C’est une série de microcaches accrochées aux branches de sapins. Tout le problème étant de trouver le « bon »sapin. Enfin, la voilà. En suivant le rebord des falaises, j’ai devant moi le sommet de la Buffe. Pourquoi ne pas y monter aussi. Un peu avant d’y arriver, je vois la tache jaune d’un vêtement. J’enfile mon short et passe près d’un homme occupé à regarder le paysage. Quelques mots et je continue ma grimpette jusqu’au sommet, une bosse herbeuse bien dégagée qui permet une vue à 360° sur le Vercors d’un côté, la Chartreuse de l’autre, la vallée de l’Isère entre les deux massifs et au fond les sommets légèrement enneigés de Belledonne et du Taillefer. Tout occupé à photographier le paysage je n’aperçois que trop tard l’homme croisé précédemment qui arrive. « Ne vous inquiétez pas, ça ne me gène pas » me dit il. Je continue donc tranquillement ma série de prise de vues. Pour descendre, je trouve un sentier qui plonge droit et raide dans la forêt et me ramène à la route. Là je me rhabille pour rejoindre le parking.


To recover from a good physical effort in running the day before, I wanted to go for a short walk in search of geocaches in the Vercors above Autrans. Parked in the desert parking lot of the ski resort, I start by following the road that continues. Workers are busy on one of the station’s buildings. It’s that the winter season is approaching! Two bends further on, I leave the road for a forest track and can undress. Then I go straight down the slope on the grass of a ski slope. Downhill on snow, easy, but on the grass, it’s something else. It’s quite steep. Finally I join the GR which follows more or less the ridge. First cache found, then a second one. I make a detour to the summit of the Sure (third cache) from where the panorama of the Isère valley and Grenoble at the background is superb. I go down a little in the forest in search of the fourth cache which gives me a little trouble. It’s a series of microcaches attached to the branches of fir trees. The whole problem is to find the « right » tree. Anyway, there it is. Following the edge of the cliffs, I have in front of me the top of the Buffe. Why don’t to go up there too. Just before I reached it, I saw the yellow stain on a piece of clothing. I put on my shorts and walk past a man who is looking at the landscape. A few words and I continue my climb to the top, a clear grassy bump that allows a 360° view of the Vercors on one side, the Chartreuse on the other, the Isère valley between the two massifs and at the back the slightly snow-covered peaks of Belledonne and Taillefer. While busy photographing the landscape I only see too late the man I met earlier who arrived. « Don’t worry, it doesn’t bother me, » he said. So I continue my series of shots quietly. To go down, I find a path that plunges straight and steep into the forest and takes me back to the road. Now I get dressed to go to the parking lot.

Source de la Drôme

Au programme de ce samedi de début octobre: l’assemblée générale de l’association des Marcheurs Nus du Val de Roanne suivie d’un repas en commun et d’une balade dans le coin. La réunion, plus longue que prévue, s’est terminée tard, le repas au restaurant a été copieux mais lui aussi quelque peu long, c’est donc seulement vers 15h20 que nous sommes en place au départ du parcours que Bernard nous a concocté. Nous sommes cinq. Dès que hors de vue de la route nous sommes nus. Le vent qui nous faisait craindre du froid ne se fait presque plus sentir dans ce vallon. Nous suivons un petit ruisseau encombré de branchages. C’est…la Drôme! Nous allons la remonter jusqu’à sa source. Le sentier est parfaitement entretenu, balisé de flèches bleu, en plus des marquages de trail et de vtt. Impossible de se perdre. Le parcours passe alternativement d’un côté à l’autre du ruisseau par des passerelles de bois ou par un arbre posé en travers du cours d’eau. A un moment le chemin rejoint une route qu’il faut suivre sur une centaine de mètres. Elle a l’air si peu fréquentée qu’on ne se couvre même pas, tout juste garde t’on un short à portée de main, au cas où. Puis le cheminement reprend dans la forêt. Ça monte légèrement. La dénivellation totale est de deux cent mètres pour une longueur de cinq kilomètres. Facile! Juste avant de déboucher au village de la Bâtie des Fonds, on se rhabille sommairement. Les quelques maisons de cette minuscule commune (une dizaine d’habitants) sont les rescapées d’un glissement de terrain qui détruisit la majeure partie du village en 1936. Un cheminement touristique de passerelles et d’escaliers de bois, de panneaux explicatifs, permet de parcourir les lieux et de découvrir cette histoire. La source de la Drôme est bien là. Bernard s’entretient longuement avec un habitant, expliquant notre pratique. Puis on repart en sens inverse, face au soleil qui décline. On est aux voitures à 18h passé.


On the agenda for this Saturday in early October: the general assembly of the Association des Marcheurs Nus du Val de Roanne followed by a joint meal and a walk in the area. The meeting, longer than expected, ended late, the meal in the restaurant was copious but also somewhat long, so it is only around 3:20 p.m. that we are in place at the beginning of the route that Bernard has concocted for us. There are five of us. As soon as we get out of sight of the road we’re naked. The wind that made us fear the cold is almost no longer felt in this valley. We follow a small stream cluttered with branches. It’s… the Drôme! We’ll trace it back to its source. The trail is perfectly maintained, marked with blue arrows, in addition to trail and mountain bike markings. There’s no way to get lost. The route passes alternately from one side of the stream to the other through wooden footbridges or through a tree placed across the watercourse. At some point the path joins a road that must be followed for about a hundred meters. It seems so unfrequented that we don’t even cover ourselves, just keep shorts handy, just in case. Then the path resumes in the forest. It’s going up a little. The total drop is two hundred metres for a length of five kilometres. Easy! Easy! Just before we reach the village of La Bâtie des Fonds, we get dressed up succinctly. The few houses of this tiny commune (about ten inhabitants) are the remains of a landslide that destroyed most of the village in 1936. A tourist trail of footbridges and wooden stairs, explanatory panels, allows you to explore the area and discover this history. The source of the Drôme is right there. Bernard talks at length with a local resident, explaining our practice. Then we go back in the opposite direction, facing the declining sun. We’re at the cars at 6:00 pm.

Lac du Lauzon

Symbolique cette rencontre entre Franck venant de Gap dans les Hautes Alpes, Bernard du Diois dans la Drôme et moi même de Grenoble dans l’Isère dans ce vallon de la Jarjatte à la jonction des trois départements pour marquer l’adhésion de Franck à l’association drômoise des Marcheurs Nus du Val de Roanne.

Les sommets alentours sont accrochés par les nuages et la météo annonce des rafales. Nous préférons éviter les balades en direction des cols qui risquent d’être particulièrement ventés et partir vers le fond de la vallée. Notre objectif est le lac du Lauzon. Départ du parking au bout de la route à 1228 m d’altitude. Il fait un peu frais. L’un est encore habillé, l’autre nu et le troisième entre les deux. Mais dés que la pente se fera sentir les derniers vêtements tomberont. Jusqu’à la cabane du Fleyrard, c’est encore tranquille, une large piste forestière qui monte en lacets. Mais après c’est droit dans le pentu. Le sentier suit la ligne de crête du vallon. On s’arrête souvent pour souffler… et profiter du paysage. Une dernière bosse et on découvre, à 2150 m, le lac du Lauzon, enfin ce qu’il en reste en cette fin d’été bien sec. Un trou d’eau entouré d’une végétation jaune et verte qui tranche sur l’ocre de la pelouse alpine et l’environnement de pierriers et de falaises. La lumière changeante au gré des déchirures des nuages qui défilent le long des parois alternativement illumine et éteint ce panorama, lui donne un aspect irréel et magique. C’est un paradis pour les photographes. Après le pique-nique, on longe le pied de la Tête du Lauzon pour basculer en direction du col des Aurias. Sur ce versant là, changement de décor avec en face de nous les longues croupes herbeuses de la Montagne de Paille et sur le coté un aperçu sur le plateau du Trièves. Un troupeau de moutons sort d’un enclos en contrebas, des vaches descendent vers le col de la Croix et sa bergerie. On se dépêche de passer le col pour éviter de croiser de trop près le troupeau et ses bergers puis on rentre dans la forêt pour la descente finale qui nous ramène, toujours nus, au parking. Une petite pluie se met à tomber lorsque la voiture démarre. Notre timing était parfait comme toute cette balade.


Symbolic this meeting between Franck from Gap in the Hautes Alpes, Bernard from the Diois area in the Drôme and myself from Grenoble in the Isère in this valley of the Jarjatte at the junction of the three departments to mark Franck’s membership in the Drôme association of the Marcheurs Nus du Val de Roanne.
The surrounding peaks are caught by clouds and the weather reports gusts. We prefer to avoid walks towards the passes which are likely to be particularly windy and go towards the bottom of the valley. Our goal is Lauzon Lake. Departure from the car park at the end of the road at an altitude of 1228 m. It’s a little chilly. One is still dressed, the other naked and the third in between. But as soon as the slope is felt, the last clothes will fall. Up to the Fleyrard hut, it’s still quiet, a wide forest track that climbs in bends. But then it’s straight into the slope. The trail follows the ridge line of the valley. We often stop to take a breath… and enjoy the scenery. One last bump and we discover, at 2150 m, the Lauzon lake, finally what remains of it at the end of this very dry summer. A water hole surrounded by yellow and green vegetation that contrasts with the ochre of the alpine lawn and the environment of rocky outcrops and cliffs. The changing light as the clouds tear along the walls alternately illuminate and extinguish this panorama, giving it an unreal and magical aspect. It is a photographers’ paradise. After the picnic, we walk along the bottom of the Tête du Lauzon to switch to the Col des Aurias. On this side, change of scenery with in front of us the long grassy hills of the Montagne de Paille and on the side a glimpse on the plateau du Trièves. A herd of sheep comes out of a enclosure below, cows go down to the Col de la Croix and its sheepfold. We hurry to cross the pass to avoid crossing the herd and its shepherds too closely then we enter the forest for the final descent which takes us back, always naked, to the parking lot. A little rain starts to fall when the car starts. Our timing was perfect like the whole ride.

Balisage au Jocou

L’association des Marcheurs Nus du Val de Roanne est affiliée à la Fédération Française de Randonnée Pédestre et comme telle peut participer à ses actions de développement de la randonnée. C’est par exemple le cas pour le balisage et l’entretien des sentiers GR de Grande Randonnée. Pour cela, Bernard et moi même avons suivi des stages de formation de baliseurs. Récemment, le comité départemental de la randonnée de la Drôme nous a attribué un tronçon du GR 93. Ce vendredi 13 octobre, nous sommes donc partis pour une première journée de balisage sur ce parcours.
Depuis le col de Grimone, nous avons rejoint par 1,2 km de route le départ du sentier. Là nous avons pu nous déshabillé pour attaquer les choses sérieuses. C’est que marcher dans une optique de balisage est assez différent d’une randonnue normale. Il faut être attentif au balisage déjà existant, étudier s’il nécessite une remise à l’état, ou si de nouveaux marquages peuvent être nécessaires, surveiller que la végétation n’envahisse pas le parcours, couper des branches qui dépassent. Autant dire que l’on n’avance pas très vite. Il fait grand beau et nous profitons de la vue dégagée sur les sommets du Vercors. Le GR effectue une grande traversée dans le versant ouest sous le Jocou pour rejoindre le col de Seysse, puis continue vers le col de Menée. Au col de Seysse, nous arrêtons là pour revenir par une variante du GR qui passe par le sommet du Jocou après une beau raidillon de 200 m de dénivelé. Il est 17 heures quand nous sommes de retour au col de Grimone. Une journée bien remplie, on a fait la plus grosse partie du tronçon. Avec quelques rencontres, un randonneur solitaire, un groupe de quatre femmes puis deux hommes, à qui nous avons tranquillement expliqué l’association et notre action de balisage.


The Association of Naked Walkers of the Val de Roanne is affiliated to the French Federation of Hiking and as such can participate in its actions of development of hiking. This is the case, for example, for the marking out and maintenance of the GR Grande Randonnée trails. To do this, Bernard and I have taken part in training courses for taggers. Recently, the regional committee of the Drôme hiking department assigned us a section of GR 93. This Friday, October 13th, we left for a first day of marking on this trail.
From the Grimone pass, we reached the trail’s start point by 1.2 km of road. There we were able to undress to attack the serious things. This is because walking in a marking-out perspective is quite different from normal hiking. Be careful to be aware of the existing markings, study if they need to be restored, or if new markings may be necessary, watch for vegetation not to invade the path, cut off overhanging branches. In other words, we’re not moving very fast. The weather is fine and we enjoy the unobstructed view of the Vercors summits. The GR makes a long crossing in the western slope under the Jocou to reach the Seysse pass, then continues towards the Menée pass. At the Seysse pass, we stop there to come back by a variant of the GR which passes through the summit of Jocou after a beautiful steepness of 200 m of altitude difference. It’s 5:00 p. m. when we’re back at the Grimone Pass. One full day, we did most of the section. With a few encounters, a solitary hiker, a group of four women and then two men, to whom we quietly explained the association and our marking action.


Comme l’année passée, nous avons programmé une journée pour accomplir du balisage et de l’entretien d’un tronçon du GR93. Nous sommes cinq ce mercredi de mi septembre. Bernard, Francis, Claude et moi même, Franck nous a rejoint. Il ne fait pas encore partie de l’association mais ça ne saurait tarder.
Plusieurs groupes ont démarré avant nous. Nous attaquons et nous déshabillons très vite. L’allure n’est pas rapide. Il y a peu de balisage à faire, mais surtout de l’élagage des buissons d’épineux qui envahissent le terrain et débordent sur le sentier. Sécateurs et scies s’activent. A midi, un coin à l’ombre est apprécié pour le pique-nique. C’est qu’à travailler ainsi sous le soleil, la fatigue se fait sentir. L’après midi, on sort enfin de la zone forestière, l’environnement de prairie d’alpage est plus ouvert et surtout moins encombré de ronces. C’est presque du repos et une allure de vraie randonnue. Après un dernier coup de peinture, Bernard, Claude et Francis font demi tour. Avec Franck, je continue jusqu’au sommet du Jocou pour profiter de la vue panoramique sur le Vercors , la Trièves et le Devoluy. Pour croiser un groupe on a enfilé nos shorts. On discute sur le balisage puis sur le naturisme en randonnée. Plus tard, on les retrouvera et là on restera nus.


As last year, we have scheduled a day to accomplish the marking-out and maintenance of a section of the GR93. There are five of us this Wednesday in mid-September. Bernard, Francis, Claude and myself, Franck joined us. He is not yet a member of the association but it will soon be.
Several groups have started before us. We attack and undress very quickly. The pace is not fast. There is little marking to do, but mostly the cutting of thorny bushes that invade the ground and overflow on the trail. Pruners and saws are activated. At noon, a shaded area is appreciated for the picnic. It is that by working in this way under the sun, fatigue is felt. In the afternoon, we finally leave the forest area, the alpine meadow environment is more open and above all less encumbered by brambles. It’s almost rest and a real naked hiking experience. After one last paint job, Bernard, Claude and Francis turn around. With Franck, I continue to the top of the Jocou to enjoy the panoramic view of the Vercors, the Trièves and the Devoluy. To meet a group we put on our shorts. We discuss about marking and then about naturism when hiking. Later, we’ll find them and then we’ll stay naked.


Cette année, Bernard n’est pas disponible pour cette journée de balisage. Tant pis, je pars seul, chargé des outils et de la peinture. Départ habillé dans l’ombre, mais dès que j’arrive au soleil je peux me déshabiller. Je reprends quelques marquages, fait un peu de débroussaillage le long du chemin. Au passage je découvre deux géocaches situées tout à proximité. Au col de Seysse, le vent souffle avec force. Demi tour pour vérifier le marquage dans l’autre axe.


This year, Bernard is not available for this marking day. Well, it doesn’t matter, I’m going alone, in charge of the tools and the paint. I leave dressed in the shade, but as soon as I get to the sun I can undress. I pick up some markings, do a bit of clearing along the way. By the way I discover two geocaches located nearby. At the Seysse pass, the wind is blowing strongly. I turn around to check the markings in the other axis.

Belle Ile

Jusqu’à cette année la Bretagne restait pour moi un territoire lointain, à peine entrevu lors de rares voyages automobiles. Une région plus imaginée que connue notamment à travers la littérature et le cinéma qui bien souvent mettent en scène des conditions météos plutôt extrêmes de crachins, de mers démontées ou de tempêtes. Mais en même temps des amis me vantaient leurs séjours et leurs balades sur les chemins côtiers. Alors, lorsque j’ai eu connaissance d’une semaine de randonnue organisée par l’Association des Randonneurs Naturistes de Bretagne à Belle Île en Mer, je n’ai pas hésité. Va pour la Bretagne, même si c’est loin des montagnes des Alpes.
Nous sommes une quinzaine venus d’un peu partout en France, de Bordeaux, Grenoble, Dijon, Rouen, du Cantal ou de la région parisienne, et quelques Bretons aussi. Le camp de base est l’auberge de jeunesse de Le Palais, la ville principale de l’île. Nous avons la chance d’avoir à notre disposition une aile du bâtiment, ce qui nous permet de vaquer nus entre les chambres, les sanitaires et un coin de jardin qui sera notre coin apéro, avant d’avoir à se rhabiller pour les repas.
Le programme de la semaine est sportif : les 80 km du chemin côtier GR 340 en quatre étapes :
Le Palais / La Pointe des Poulains : 18.3 km. 
La Pointe des Poulains / Les Aiguilles de Port Coton : 21.3 km
Les Aiguilles de Port Coton / Locmaria : 28.6 km
Locmaria / Le Palais : 17 km.
suivi d’une journée à parcourir l’île voisine de Houat.
Mais nous ne sommes pas les seuls à vouloir cheminer sur ces itinéraires. Le matin, les autocars qui mènent aux différents sites sont pris d’assaut par des hordes de marcheurs que nous retrouvons régulièrement sur le parcours. La cohabitation entre randonneurs textiles et naturiste sera globalement positive. La surprise passée, c’est souvent de l’indifférence, parfois des sourires, quelquefois aussi bien sûr quelques remarques ou plaisanteries lourdes, mais également des discussions et des explications de notre art de vivre. C’est la force de la nudité en groupe. Pour ceux qui traînent derrière et se trouvent isolés au milieu des textiles, un short ou un paréo est de mise. De même à proximité des lieux plus touristiques accessibles aux promeneurs véhiculés.
Pour moi, ce fut la découverte de paysages de falaises de schistes sombres découpées tombant dans la mer, de criques d’une eau transparente verte et bleu, de plages enserrées entre les rochers ; de bois de pins et de châtaigniers d’un coté, de landes rases et de massifs de bruyères de l’autre ou encore de vallons couverts de hautes fougères ; de surprises géologiques et de vestiges historiques. Des paysages colorés, resplendissants sous le soleil, bien loin des terres grises et froides de mon imagination.


Until this year Brittany remained for me a distant territory, barely glimpsed during rare car trips. A region more imagined than known, particularly through literature and cinema, which often feature rather extreme weather conditions such as spittle, dismantled seas or storms. But at the same time friends were praising me for their stays and their walks on the coastal paths. So, when I heard about a week of naked hiking organized by the Association des Randonneurs Naturistes de Bretagne in Belle Île en Mer, I didn’t hesitate. Let’s go to Brittany, even if it’s far from the mountains of the Alps.
We are about fifteen people from all over France, from Bordeaux, Grenoble, Dijon, Rouen, Cantal or the Paris region, and a few Bretons too. The base camp is the youth hostel of Le Palais, the island’s main city. We are lucky to have at our disposal a wing of the building, which allows us to go naked between the rooms, the toilets and a corner of the garden which will be our aperitif corner, before having to get dressed for meals.
The week’s programme is sporting: the 80 km of the GR 340 coastal path in four stages:
Le Palais / La Pointe des Poulains: 18.3 km. 
La Pointe des Poulains / Les Aiguilles de Port Coton : 21.3 km
Les Aiguilles de Port Coton / Locmaria: 28.6 km
Locmaria / The Palace: 17 km.
followed by a day to walk around the nearby island of Houat.
But we are not the only ones who want to travel these routes. In the morning, the buses leading to the various sites are taken by hordes of walkers who we regularly meet on the route. The cohabitation between textile hikers and naturists will be generally positive. The past surprise is often indifference, sometimes smiles, sometimes of course some remarks or heavy jokes, but also discussions and explanations of our way of life. It is the strength of nudity in a group. For those who hang around behind and find themselves isolated in the middle of textiles, shorts or a pareo is required. Similarly, close to more touristic places accessible to pedestrians.
For me, it was the discovery of landscapes of cliffs of dark schist cut off falling into the sea, of coves of transparent green and blue water, of beaches enclosed between the rocks; of pine and chestnut woods on one side, of moors and heather beds on the other or of valleys covered with high ferns; of geological surprises and historical remains. Colourful landscapes, resplendent under the sun, far from the grey and cold lands of my imagination.